jeudi, 19 janvier 2017
Best of Dark Queens [Cinéma]
Best of Dark Queens
Elles sont souvent belles et puissantes, pour autant cela ne leur suffit pas. Incomprises, jalouses, blessées, tristes, désespérées, elles utilisent leur influence pour se venger du mal qu'on leur a fait et atteindre leurs idéaux quitte à devenir le mal lui-même, quitte à y laisser des plumes. Mais c'est pour ça qu'on les aime, non ?
Ravenna
La belle-mère de Blanche-Neige dans Blanche-Neige et le Chasseur désire être la plus belle. Pour elle beauté et pouvoir vont de pair. Son miroir lui indiquant - ou non - sa suprématie à ce niveau n'est pas le seul élément magique en sa possession. Ravenna est versée dans les arcanes obscures et n'hésite pas à invoquer des forces redoutables. Son animal-totem est le corbeau d'où son nom. (raven = corbeau en anglais).
Cersei Lannister
Avant de s'auto-proclamer Reine des 7 Couronnes suite au suicide de son fils Tommen, la garce de Game of Thrones était plutôt reine des complots. Son parcours de vie est un vrai chemin de croix conditionné par une prophétie entendue lorsqu'elle était enfant. Trahie, mal-aimée parfois à tort, parfois à raison, la fille de Tywin Lannister reporte toute son affection sur ses enfants. Lorsqu'elle perd le dernier d'entre eux, elle comprend que sa douleur sera le terreau de sa résurrection.
En lien : The Dark Prophecy - Les Enfants Maudits
Bavmorda
La méchante du film Willow est elle aussi versée dans la magie noire et elle aussi est menacée par une prophétie : un enfant doit lui ravir sa place, un enfant protégé par les fées que le brave Willow, le guerrier Madmartigan et bien d'autres se feront un devoir d'escorter. Bavmorda a une fille dévouée à sa cause, elle-même secondée par le terrifiant Kael et son armée.
Jadis
Reine des Neiges dans la saga Narnia, elle désire faire de ce monde un royaume hivernal éternel. Heureusement, un groupe d'enfants tout droit venus d'une Angleterre bombardée vont débarquer pour contrarier ces beaux projets. Ca va comme qui dirait jeter un froid !
Reine Borg
Méchante de Star Trek : First Contact, leader des Borgs, ces êtres mi-synthétiques mi-organiques, elle n'a pas de nom ce qui ne l'empêche pas d'assimiler des populations entières à seule fin de devenir l'espèce dominante. Son armée fonctionnant selon l'esprit de ruche, elle assimile toutes les connaissances de chaque espèce dominée grâce à une mémoire collective, ce qui décuple constamment leur puissance et leur permet de s'adapter à une vitesse terrifiante aux stratégies ennemies. Le Capitaine Picard, Data ainsi que l'équipage entier de l'Enterprise seront les témoins et victimes de son ambition. Cliquez sur la photo pour faire connaissance avec la Reine Borg.
Reine Alien
Là on joue dans la catégorie poids lourd avec l'un des monstres les plus emblématiques du cinéma et de la SF. Pas de trône, pas de couronne, mais un titre largement mérité au vu de sa popularité auprès des geeks du monde entier. Au départ simple pondeuse, elle est capable de beaucoup d'agressivité et de mobilité si on s'en prend à ses oeufs. La Reine Alien est visible dans Aliens, Alien Resurrection et Alien VS Predator. Elle a été conçue par feu Stan Winston, le papa également de Predator.
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vendredi, 13 janvier 2017
Game of Thrones - Les Enfants Maudits [Fanfics]
Les Enfants Maudits
- Vous veillerez sur lui comme sur votre ombre. Il ne doit rien lui arriver.
Le garde se contenta d’incliner vaguement la tête. Sa réputation et sa fidélité faisaient le reste.
Elle n’avait rien de plus à lui dire, pourtant sa présence la rassurait et elle voulut prolonger l’entretien.
- Ce surnom qu’il vous a donné, ça ne vous dérange pas trop, j’espère.
Le garde savait que ce n’était là que pure formalité. Tout le monde se foutait bien de ce qui pouvait le gêner ou non. Mais elle, savait-elle comment on la surnommait ? Cela l’aurait-elle gênée de savoir que le peuple et pas seulement le peuple l’appelait la Putain du Régicide ?
- J’imagine que ça vient des origines de mon Clan.
- Oui, c’est vrai, votre grand-père était maître du chenil. Un jour il a sauvé le mien et en récompense il lui a donné des terres et un nom. Votre bannière et ses trois chiens ont une bien belle histoire. Ce n’est pas toujours le cas.
Elle se mit à jouer avec une lettre qu’elle venait de sceller.
- Les alliances devraient toujours naître et se raffermir ainsi, par des actes concrets, non par des promesses ou des postures. Mais les promesses et les postures ont du bon pour qui aime jouer. Et il se trouve que j’excelle dans ce jeu.
Le garde ne répondit rien. Il semblait tout ignorer des jeux politiques et vouloir que cela dure.
- En parlant de votre Clan, reprit la Lady, votre frère est aussi à notre service, comme vous le savez.
L’intéressé émit un bruit de gorge qui en disait long.
Elle détailla la brûlure qui avait ravagé la moitié droite de son visage. On aurait dit qu’il avait la lèpre.
- Je sais que vous n’êtes pas en très bons termes.
- J’ai l’épée qui me démange rien qu’en entendant son nom, si c’est ce que vous voulez dire.
- C’est regrettable. Nous avons autant besoin de vous que de lui. J’ose espérer que l’on pourra vous tenir à distance autant que possible. Vous n’envisagez pas de faire la paix, de toutes façons ?
Le garde resserra son poing sur la garde de son épée.
- Je comprends tout à fait. Je suis moi-même bien placée pour savoir qu’il y a certaines choses qu’on ne peut pardonner, même à un frère. Surtout à un frère.
Elle se confiait plus que de raison à ce qui n’était qu’un homme de main, aussi loyal fut-il à la Couronne. Mais elle avait peut-être plus de points communs avec lui qu’avec ceux qu’on jugeait proches d’elle.
- J’imagine que si vous avez refusé le titre de Chevalier c’est à cause de votre frère, pour ne pas avoir l’impression d’être comme lui.
- Si mon frère est chevalier, alors je chie sur la chevalerie.
Elle sourit. Elle aimait la franchise, cela devenait une denrée rare, surtout à Port-réal.
- On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses enfants. J’ai voulu les miens, je suis fière de chacun d’eux. Je les chéris autant qu’une mère peut les chérir. Ils sont mon sang, ma vérité. Le reste n’est que mensonge. Puisque vous ne souhaitez pas être chevalier, peut-être aurez-vous des enfants, un jour. Si cela arrivait, protégez-les au mépris de tout, au mépris des autres, au mépris de votre vie.
Et puis comme si soudainement elle se rappelait le motif de sa présence, elle répéta avec plus de conviction encore :
- Vous veillerez sur lui comme sur votre ombre. Il ne doit rien lui arriver.
- S’il meurt c’est que j’aurais moi-même décidé de ne plus le protéger.
Cela tomba comme un couperet. Le visage de la Lady pâlit et un rictus déforma son visage. Mais avant qu’elle ait pu s’exprimer, le garde ajouta :
- Mais je ne vois rien ce monde qui puisse me décider à faire cela.
Cersei afficha son soulagement et gratifia Sandor Clegane d’un sourire à la mesure de sa gratitude.
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Daenerys and Drogon : Locking my Soul
Critiques
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jeudi, 12 janvier 2017
Cersei Lannister : The Dark Prophecy [Vidéos]
Je suis très heureux de vous présenter un montage de Game of Thrones crée par ma moitié, rendant hommage à Cersei Lannister. Même si vous n'appréciez pas de base ce personnage et surtout si vous n'appréciez pas de base ce personnage, je vous recommande chaudement un visionnage car The Dark Prophecy a le mérite - outre d'être un montage de qualité - de montrer la complexité de cette héroïne ô combien tragique. Vous ne la regarderez peut-être plus de la même façon.
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dimanche, 08 janvier 2017
Skyrim Spéciale Edition PS4 [Jeux Vidéo/Critiques]
Un petit tour à Sovngard
Avant d'entrer dans le vif du sujet on peut déjà résumer les avantages et les inconvénients de cette nouvelle version sur console, sans les mods donc.
+ Si niveau texture il n'y a aucune amélioration exceptées l'eau et la végétation (et les mods sur PS4 ne pourront pas faire grand chose de plus à ce niveau) il faut noter un nouveau paramètre : la profondeur de champ. Lorsqu'on s'approche d'un objet ou d'un personnage, il y a une mise au point automatique qui floute l'arrière-plan et permet d'obtenir un meilleur rendu de ce qu'on regarde. Ca peut paraître n'être qu'un détail et pourtant quand on prend l'habitude de le faire, c'est super agréable et on a tout de suite le sentiment de jouer sur une version améliorée. Mine de rien, je trouve que ça booste l'immersion.
+ Si cela ne vous convainc pas, peut-être serez-vous plus sensible à la végétation incontestablement plus luxuriante.
+/- L'effet Godray qui ajoute des rayons de soleil ou de lune à travers les arbres, au sommet des bâtiments et du relief est inégal. S'il sublime effectivement parfois certaines ambiances, certains rayons semblent vraiment sortir de nulle part et nuisent à la crédibilité.
+/- Le filtre jaune ajouté rehausse bien les couleurs, mais beaucoup trop selon moi, éclaircissant considérablement le jeu (les montagnes en particulier), dénaturant l'ambiance nordique et réduisant la nuit à un crépuscule. J'avais appliqué Darkness Falls pour corriger ce défaut, mais ce mod a un effet secondaire désagréable : par temps de brouillard, de jour, il rend les montagne très moches, et comme le brouillard est très présent dans Skyrim... J'ai donc préféré jouer sur la luminosité du jeu et le contraste de ma télé.
Si on m'avait dit un jour que je jouerai à Skyrim avec les bénéfices des mods et ce sans passer par la case PC, je ne l'aurais sans doute pas cru. Mais le fait est que ça y est, j'ai franchi le cap, grâce à ma petite femme (merci pour ce cadeau sur mesure !) mon Viking Père-Noël (tu vois je nourris bien ma PS4 !) et bien sûr Bethesda qui a permis cette nouveauté. Je devrais aussi remercier Sony, mais le fait est qu'avec les restrictions lourdes imposées (qui n'ont pas cours chez Microsoft !) c'est un peu un cadeau empoisonné.
Bon, voyons quand même le bon côté des choses, les moddeurs (un grand merci à eux) s'affairent malgré tout et nous proposent une quantité de mods très variés. Adepte du Roleplay, j'expérimente depuis maintenant plus d'un an les possibilités en la matière. Maintenant que je pense être parvenu à trouver un taux de satisfaction important, voici ma liste actuelle :
Mes Mods
Better Combat AI : Enrichit la réactivité des PNJ en combat.
Clothing Forge Crafting : ajoute une longue panoplie de vêtements (simples et associés aux Guildes) à confectionner à la Forge. A noter que la tenue du Bourreau (Executioner's Outfit) affiche des bras à manches provenant d'une autre tenue en vue subjective. Ce bug peut être corrigé avec le mod The Executioner Pack. Supprimé.
Expanded Carriage Service : Ce mod rajoute un chariot pour le déplacement rapide à Aubétoile et Fortdhiver.
Frost Giants : ajoute des Géants des Neiges dans les régions enneigées.
Get no more dead Merchants : empêche que les marchands soient tués lors d'attaques. Indispensable !
I'm Home ! : ajoute une maison près de la ferme des Guerriers-Nés au nord de Blancherive, pas très spacieuse, mais remarquablement agencée et équipée avec en prime un jacuzzi régénérateur.
Immersive Citizens - AI Overhaul : enrichit la routine des PNJ avec plus de déplacements et d'animations. Par exemple on peut voir des habitants s'asseoir sur un bord de chemin et entamer une conversation (à laquelle on fait plus attention au point de les trouver inédites malgré des centaines d'heures de jeu). On peut également voir Uthgerd l'Inflexible patrouiller à cheval aux alentours de Blancherive et Rivebois. L'un des plus indispensables !
Immersive Patrols : ajoute plus de patrouilles de factions comme la Garde de l'Aube, ainsi que des marchands itinérants. Pour récupérer certains équipements sans devoir débloquer les quêtes associées (Dawnguard), c'est bien pratique ! Par contre, il faut signaler un bug de texture sur les visages sous forme de lignes de couleurs pas très agréables à l'oeil il est vrai, mais on s'y fait vu l'intérêt.
Increased Population : tout simplement le mod le plus indispensable sur Skyrim pour moi ! Il ajoute quantité de PNJ un peu artout que ce soit des ciotyens, des aventuriers (de notre trempe !), des marchands, des mercenaires, beaucoup de nouveaux acolytes. On ne peut pas discuter avec tous, mais tant mieux ça reste plus crédible et ça nous oblige à chercher qui fait quoi. Les auberges sont parfois pleines à craquer, perso j'adore ça !
Killable Generals PS4 Edition : autorise le joueur à tuer les généraux impériaux excepté le Légat Quentin Cipius car il est essentiel à la quête de la Légion impériale.
Less Yellow Filter : atténue l'effet filtre jaune de cette nouvelle version.
Oblivious Horses : Les chevaux n'attaquent plus vos ennemis et ne vous abandonnent pas quand vous descendez de selle (défaut que j'ai bien connu sur 360). Indispensable aussi, même si j'utilise finalement peu le cheval.
Point The Way : ajoute des panneaux d'indication enfin lisibles pour les grandes villes sur le bord des routes.
Realistic AI Detection SE : rend la détection des ennemis plus réaliste lorsque vous les approchez en mode furtif.
Sea of Ghosts : ajoute plusieurs destinations au nord de la Mer des Fantômes (qu'on ne peut atteindre qu'avec un déplacement rapide).
Skyrim is Windy : ajoute un mouvement discret, mais notable dans les arbres et la végétation pour simuler l'effet du vent.
Upgradable Silver Weapons : permet d'améliorer les armes en argent.
Vampire Suck : No Attacks in Town : supprime les attaques de vampires en ville liées à l'extension Dawnguard.
Water - Water and Terrain Enhancement Redux : améliore le rendu de l'eau.
Waves : ajoute des vagues sur les plages de Bordeciel à l'identique de celles visibles de base sur l'île de Solstheim de l'extension Dragonborn.
Mods testés et supprimés
Ennemy NPCs follow me and swim after me : Marre de voir les ennemis découragés par une rivière ou la perspective de vous suivre à l'extérieur de leur repaire ? Ce mod est fait pour vous !
First Aid : Un mod excellent pour le RP, mais dont les effets doivent être connus en détails avant de vouloir les appliquer. Ce mod vous permet de confectionner des bandages pour restaurer votre santé (en association de préférence avec le mod Mortal Wounds : No Health regeneration, voire ci-dessous). Rendez-vous chez un quincailler pour vous procurer les bandages (rubrique Potions) ainsi que le livre "Bandages and You". Lisez-le pour inclure les effets du mod. Plus votre santé sera basse plus les malus seront conséquents, comme l'incapacité de bouger si vous êtes trop blessé. Il existe deux types de bandages (à n'utiliser que si vous êtes hors combat sinon ce sera à perte !) : bandages simples pour les blessures faibles ou moyennes, bandages antiseptiques (avec de la bière ou de l'Hydronning, mais pour le coût de 4 bandages !) pour les blessures graves. Si vous utilisez un bandage simple sur une blessure grave ce sera en pure perte ! Vous pouvez confectionner des bandages avec du cuir, les bandages simples sur un atelier de tanneur et les bandages antiseptiques sur un atelier de cuisine. Supprimé. J'ai fini, à regret, par enlever ce mod, qui ne fonctionnait plus et ne me permettait plus du tout de régénérer ma vie, ni par les bandages, ni par la nourriture.
Forgotten Dungeons
Mortal Wounds : No Health regeneration : La régénération de santé vous tape sur le système ! Avec ce mod, vous allez devoir réfléchir à deux fois avant de vous lancer dans un combat et si vous le faites devoir rôder votre stratégie, la fuite en faisant partie intégrante.
Supreme Storms : la pluie et les tempêtes de neige sont plus intenses. La pluie dure beaucoup trop longtemps, elle ne cesse que si on rejoint une autre châtellerie et les paysages au loin comme les montagnes deviennent blanches.
BONUS
Ca faisait longtemps que je voulais capturer ce que je sais faire de mieux dans ce jeu et dans les jeux en général, à savoir le tir à l'arc à l'oeil. Une première petite compil, mais j'espère bien vous proposer très vite beaucoup mieux, comme plus de finish à plus longue distance !
En Lien
Des screens persos du jeu : ICI
Ma série Skymelott [Kaamelott rencontre Skyrim]
Fanfics :
Le Dernier Cri du Dragon - Maudit Jour J - Helgen's Reboot
Skyrim Future : La Confrérie Rouge
Astuces et Conseils pour le RP console :
Skyrim RP 1 : Jouer RP sans Mods
Skyrim RP 2 : La Mode sans Mods
Skyrim RP3 : La Création d'un Héros
Skyrim RP 4 : Looter n'est pas jouer !
Skyrim RP 5 : Dons et Malédictions
Skyrim RP 6 : La Croisade de Sha Jahan
Skyrim RP7 : Batailles pour la Couronne d'Os
Skyrim RP8 : Profils et Nouvelles Compétences
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mercredi, 04 janvier 2017
Game of Thrones Saison 6 [Cinéma/Critiques]
Game of Thrones Saison 6
Ultime saison pour l'instant, en attendant le mois de juin (oui c'est encore loin !), la saison 6 de GOT annonçait un lourd programme qu'elle parvient à honorer avec brio. Un objectif ambitieux atteint grâce à des enjeux mieux dessinés et des moyens plus conséquents, ce qui ne l'empêche pas de nous surprendre à plusieurs reprises de bien belle façon même si cela se fait par l'entremise de nombreuses ellipses d'une durée inconnue.
Cette sixième saison accélère en effet considérablement la narration. C'est heureux d'un certain point de vue car on a longtemps attendu que certaines situations se résolvent, mais la contrepartie c'est qu'on a tellement été habitué à ce que tout soit décortiqué qu'on a l'impression que tout est beaucoup plus expéditif. Pour ce qui est par exemple des tractations entre Varys et Dorne, sa seule présence auprès de la veuve d'Oberyn suffit à expliciter les futures alliances alors qu'auparavant cela aurait pris la forme de nombreux argumentaires.
En tout les cas, on peut signaler un fort quota de disparations et de réapparitions de personnages à une vitesse jamais égalée.
Jon Snow (oui c'est bien lui) alias The Warrior, qui détruit le principe même de la série à savoir que les protagonistes les plus importants nous paraissent tous mortels.
Dans le club fermé des miraculés, on commence évidemment par Jon Snow. J'avais dit précédemment combien la mise en scène de sa mort aurait été une belle fin pour ce personnage qui avait su redorer son blason grâce à son soutien aux sauvageons. Hélas, les fans en ont décidément autrement. Outre donc cette résurrection forcée, Jon Snow, ou plutôt son interprète Kit Harrington, nous gratifie d'une piètre performance, qui fait plus que friser le ridicule au moment où il songe à pleurer sur son sort, mais se souvenant (sans doute) que son jeu est des plus limités, préfère s'en abstenir.
Heureusement, ses retrouvailles avec Sansa et ce qui va suivre va nous faire oublier quelque peu cette déconvenue.
Le dernier Géant va s'illustrer de bien belle façon lors de cette bataille décisive
L'épisode 9 qui met en scène La Bataille des Bâtards est un véritable morceau de bravoure qui peut se targuer de faire aussi bien voire mieux que ce qu'on a pu voir au cinéma en matière de chorégraphie martiale, d'intensité dramatique et de violence, quelque part entre Braveheart et 300. Le choix de focaliser l'action sur Jon Snow pour un plan séquence hyper immersif est une excellente idée qui nous permet d'être au coeur de la bataille comme rarement on a pu en avoir l'occasion. Le savant mélange entre cascades réelles et numériques est époustouflant et lorsqu'on connait les conditions de tournage (terrain boueux qu'il a fallu redessiner), on est d'autant plus admiratif du résultat.
Pas de duel digne de ce nom pour clore la bataille, mais c'est peut-être aussi bien car cela nous épargne un combat interminable où Ramsay aurait redoublé de sourires sadiques. En compensation il va connaître une mort digne de lui, en étant mangé par les chiens de chasse affamés par ses soins.
Puisque je parle de chiens, la transition est toute trouvée pour parler du retour de Sandor Clegane alias Le Limier. Je m'attendais à le revoir puisque j'avais vu malgré moi une photo où il apparaissait fagoté comme un paysan. Pour ce qui est de savoir si cela m'a plu, malgré l'attachement que j'ai pour cet anti-héros, c'est plus difficile à dire.
Le Dieu de la Lumière n'en a visiblement pas fini avec Sandor et lui réserve peut-être une place de choix dans la Bataille Finale.
J'avoue être un peu perplexe par ce choix. J'avais beaucoup apprécié sa fin et l'attitude de Arya à son encontre, mais tout est remis en question du coup, le ton versant plus dans le bon sentiment que dans le côté sombre et désespéré. Je suis donc à la fois content de le revoir, mais déçu de cette facilité, Sandor s'étant remis drôlement bien de ses blessures (un miraculé de plus !). Sans doute a-t-il été "ressuscité" lui aussi pour faciliter la narration et l'empathie des fidèles en reprenant le rôle d'un autre personnage issu des livres, mais absent jusqu'alors de la série comme ce fut le cas pour Brienne qui protège Sansa alors qu'à l'origine c'est le spectre de Catlyn qui s'en charge tout comme c'est elle également qui se venge des assassins des Stark. Rôle qui a échu à sa plus jeune fille, comme on le sait.
Miraculée, Arya l'est elle-même à sa façon puisque malgré plusieurs coup de poignard dans le ventre, elle parvient à survivre, à éliminer l'associée zélée (c'est le moins qu'on puisse dire) de Jaqen pour finir par rayer Walder Frey sur sa liste, là encore d'une façon originale qui en dit long sur son tempérament de tueuse.
J'ai beaucoup apprécié l'exploitation de sa cécité passée et le fait qu'au final sa formation de sans-visage n'ait été pour elle qu'un moyen d'arriver à ses propres fins. Cela exprime encore mieux son courage, sa patience et sa ténacité.
Accompagné de Varys, Tyrion s'adapte comme il peut à Meereen. Sa gouaille légendaire ne sera pas de trop pour supporter le décalage (et pas qu'horaire). Conseiller de Daenerys, il s'efforce de maintenir un climat favorable en son absence. Elle ne lui tiendra pas trop rigueur de ses erreurs puisqu'elle le nommera Main de la Reine à son retour, avec une émotion réciproque.
Une alliance pour le moins surprenante. Les Greyjoy honoreront-ils leur promesse de cesser toute activité de saccage et de vol comme ils l'ont toujours fait ? On peut compter sur Drogon pour le leur rappeler ! Drogon qui nous gratifie d'un plan sublime au-dessus des flots et surtout d'une véritable armada pour conclure cette saison 6 en beauté.
Sansa et Theon ne restent pas longtemps côte à côte, mais forts de leur expérience, ils vont pouvoir chacun s'accomplir dans leur rôle respectif.
Theon soutient sa soeur en ce qui concerne le règne des Iles de Fer, ce qui les amène à mettre les voiles vers Meereen, puis à mettre le cap sur Westeros pour le compte de la probable future Reine des 7 couronnes.
Sansa apparaît enfin comme on rêvait de la voir depuis très longtemps. La naïveté et la soumission qui la caractérisaient s'effacent pour faire place à une hargne et une clairvoyance qui n'épargnent personne à commencer par Petyr Belish (et non pas Péteur, n'est-ce pas Robyn ?)
Si excepté en fin de saison 4, j'ai ressenti peu d'intérêt sur la destinée de Bran, son retour dans la saison 6 a radicalement modifié ma perception.
Si j'ai bien songé à un moment donné que Hodor n'était peut-être pas le nom de ce gentil colosse (alias les jambes de Bran) et qu'il avait pu perdre l'usage de la parole comme ses facultés mentales suite à un traumatisme, j'étais loin de me douter de la vérité à son sujet. La découverte de son passé m'a procuré une belle émotion tant elle fait voir la série entière sous un nouveau jour, ajoutant une couche narrative supplémentaire, une profondeur et pas des moindres.
Quand la jeunesse de Ned Stark nous livre la genèse d'un autre personnage emblématique. Je n''avais pas dit que ce bon vieux Ned me paraissait trop vertueux pour tromper sa chère Catlyn ?
La capacité de Bran à explorer le passé nous vaut également dans le dernière épisode une autre révélation importante quant à la nature de Jon Snow qui a de quoi lancer pas mal de débats sur le destin de ce personnage.
Autre miraculé : Tonton Benjen, qui évite de justesse de grossir les rangs des Marcheurs grâce à l'intervention des Enfants de la Forêt, Benjen qui sauve lui-même in extremis Bran et Meera des Marcheurs. On apprend d'ailleurs l'origine des mort-vivants via un souvenir de Bran qui décidément nous aura beaucoup gâté.
Davos aussi exprime enfin son ressenti réel vis à vis des pratiques de Melissandre, mais il aura fallu pour cela le sacrifice de la fille de Stannis auquel il était très attaché comme il l'avoue lui-même. La Sorcière Rouge qui a perdu de son influence et de sa confiance en elle depuis sa déconvenue avec Stannis et ce, malgré la résurrection de Jon. Ce dernier, conscient qu'il lui doit en partie d'avoir récupéré Winterfell, se contentera de la bannir du Nord en guise de condamnation.
Melissandre ou l'art de tromper son monde puisque sa véritable nature - aussi surprenante que répugnante - atteste d'un lien particulier avec des forces réellement surnaturelles.
Comme je suis un gros geek et que je l'assume, la tour de Villevieille m'a fait penser à la Tour de l'Or Blanc de la Cité Impériale dans le jeu vidéo Oblivion, pas véritablement dans la forme, mais dans l'importance qu'elle représente pour tout érudit confirmé ou en devenir.
De son côté Samwell va également s'émanciper pour vivre ses rêves jusqu'au bout en devenant Mestre et en restant aux côtés de Vère qui est pourtant interdite de séjour dans la tour. Ca risque donc de ne pas être simple. En tout cas, il y a fort à parier qu'il reviendra vers le Nord puisqu'il est l'heureux possesseur d'une épée en acier Valyrien comme celle de Jon Snow. A moins que ce ne soit les marcheurs Blancs qui arrivent jusqu'à lui...
La Montagne - un énième miraculé - devient une sorte de Chien pour Cersei. Si le retour du frère de Sandor prend des allures de Frankenstein, au final j'aime beaucoup l'impression dégagée par ce duo, littéralement la tête et les muscles. Ce ne sera pas de trop pour affronter ce qui vient droit sur eux depuis Essos.
Cersei s'auto-proclame Reine des 7 Couronnes. Jamie aura-t-il encore une place auprès d'elle ? La voudra-t-il ?
Cersei va se remettre de son traumatisme à sa façon et ça ne se fera pas sans dommages collatéraux. Le Grand Moineau et sa clique en font les frais, mais aussi son dernier enfant Tommen ainsi que les Tyrell qui n'ont guère plus qu'Olenna pour se relever de cette tragédie. Mais on peut compter sur cette Reine des Roses pour revenir sur le devant de la scène et piquer là où ça fait mal.
Jamie joue les toutous dociles pour Cersei qui ne voit plus en lui son bel amant sans doute depuis qu'il est revenu à Port-réal aux côté de Brienne, amputé d'une main. Brienne et lui qui se retrouvent justement inopinément et confirment, avec une discrétion unique dans la série qui a l'art d'émouvoir - leur attachement respectif.
Ce n'est qu'un au revoir !
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vendredi, 30 décembre 2016
Le RPG du futur : l'Inventaire [Jeux Vidéo/Roleplay]
Le RPG du futur
Menus et Immersion
Le Pip-Boy de la série Fallout, une interface pour l'équipement du joueur (entre autres) aussi surréaliste qu'originale !
Ce qui manque toujours à l'heure actuelle c'est de pouvoir voir toutes les armes de notre personnage simultanément sur lui et un maximum de son équipement. Cela permettrait de faire disparaitre tous ces menus très lourds qui brisent l'immersion. On pourrait au moyen de rotations 3D et de zooms visualiser et placer les objets directement sur notre personnage. Des ceintures, gaines, poches, fourreaux faciliteraient évidemment le rangement et l'aspect esthétique pour éviter le syndrome de l'arme qui colle au dos toujours très en vigueur malgré l'énorme avancée technologique. Fallout 4 lui a réglé le problème autrement en retirant carrément la possibilité de voir ses armes sur son personnage, trop compliqué vu le système de craft. Comme d'habitude dans les jeux vidéo, on avance d'un côté et on recule de l'autre donc on avance pas vraiment.
Il est un fait que les mods existant maintenant sur consoles, je vois mal les développeurs prendre du temps pour exploiter l'immersion au-delà de quelques fetaures. Déjà que l'IA est la cinquième roue du carrosse avec l'explosion du multi... Oui en gros on peut dire que tout repose sur les joueurs. Ca n'empêche pas de rêver.
Oblivion permet de visualiser son personnage en 3D à côté du menu, déjà une bonne idée en soi qui pourrait être reprise et développée pour interagir directement avec la figurine. Ce serait déjà une première étape avant de se débarrasser totalement de ce type de menu.
Witcher 3 est un peu dans la continuité d'Oblivion à ce niveau.
J'ai beau avoir passé des centaines d'heures sur Skyrim, je reconnais volontiers ses tares comme ses menus lourdingues et impropres à son univers.
Le système d'inventaires à grille, très présent sur PC, a connu quelques exemples sur console aussi, que ce soit sur Two Worlds ...
ou plus récemment sur Deus Ex. On aime ou on aime pas, mais force est de constater qu'au moins le design conserve l'esprit du jeu.
Le menu radial (ci-dessus dans Watch Dogs et ci-dessous dans Dishonored) est encore le meilleur compromis actuellement pour naviguer dans son inventaire sans trop sortir du jeu, mais on ne peut pas dire que visuellement ça soit très agréable et c'est aussi la facilité pour accroître le nombre d'objets transportés au-delà du raisonnable. Encore faut-il aussi pouvoir y retrouver des éléments essentiels comme ses armes, n'est-ce pas Amalur ?
Un sac, une besace complèterait évidemment la panoplie afin de pouvoir emporter plus de choses. Mais là encore, pas de menu dédié. En temps réel, mais rapidement, par le biais d'une simple animation (pouvant camoufler un temps de chargement), notre aventurier ouvrirait son sac (comme dans Zombi U) et le joueur aurait le loisir d'y fourrer, d'y organiser et d'en retirer son butin.
Un aspect que j'ai beaucoup aimé dans Mad Max est que le héros a peu de possessions et qu'elles sont toutes affichées sur lui. On le voit boire à sa bouteille et on choisit en temps réel quelle quantité il boit, quelle quantité il met dans sa gourde, l'eau étant rare, le gameplay est plutôt judicieux.
Autre menu qu'on pourrait intégrer plus directement au jeu serait la carte, en reprenant le principe de Far Cry 2. Dans ce jeu d'Ubisoft (qui a de très bonnes idées des fois, il faut le reconnaître), on se déplace, la carte en main. Le côté aventure et exploration est donc superbement retranscrit. Et forcément le réalisme y gagne énormément aussi.
Dans Kingdom Under Fire : Circle of Doom, l'inventaire glisse sur le côté et se superpose à notre écran par transparence. Comme quoi, les meilleures idées ont déjà été trouvées, dommage qu'elles aient été oubliées. Un système rapide et dynamique qui ne brise pas l'immersion, bien au contraire.
Le choix pour The Division est très intéressant puisque la carte apparait en superposition. Fondre menu et jeu, voilà sans doute LE concept à exploiter.
Grâce à son univers SF et pour renforcer au maximum l'immersion chère à la saga, Dead Space avait proposé un menu d'inventaire idéal puisque présenté sous forme d'hologramme en temps réel. La santé, elle, était affichée dans le dos du personnage.
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Le Monde Ouvert du futur Part.1
Le Monde Ouvert du futur Part.2
La Vie et le Vivant dans les Mondes Ouverts
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mardi, 27 décembre 2016
Carrie Fisher (Cinéma/Hommages]
Bonne Nuit, Princesse...
Elle compte les étoiles pour s'endormir, elle n'est donc pas près de rouvrir les yeux
Mes autres Hommages Cinéma
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Game of Thrones Saison 5 [Cinéma/Critiques]
Game of Thrones Saison 5
La saison 5 s'annonçait grandiose et je dois dire que je n'ai vraiment pas été déçu. Si je devais la résumer en un seul mot, je dirais : mouvement. Que ce soit d'un point de vue géographique ou mental, ça bouge énormément dans cette saison avec en prime une ambiance plus cinématographique (décors et panoramas variés et de toute beauté), avec moult nouveaux personnages et rencontres ainsi que des destinées et des caractères qui s'affirment enfin (c'est pas dommage !)
On notera en particulier la rencontre de Tyrion et Daenerys, laquelle apparaît suffisamment mâture maintenant pour avoir la répartie nécessaire et la sagesse d'écouter d'autres plus éclairés qu'elle sur certaines questions.
La ténacité de Jorah (qui révèle une part vraiment intéressante de son tempérament) qui nous fait sourire et même rire, mais qui, au final, va payer. Un rebondissement vraiment appréciable quand on sait que ce personnage aurait pu ne plus jamais faire parler de lui.
Les Aspics, les filles de feu Oberyn, et leur mère, toutes trois en quête de vengeance
Un petit séjour mouvementé à Dorn avec le duo comique Jaime/Bronn, mais qui va finir tragiquement pour la fille/nièce du premier. Je me doutais bien d'un truc quand j'ai vu la scène des retrouvailles au son du violon (c'est pas vraiment le genre de la série), mais je me suis fait surprendre par le moyen employé.
La mort de Stannis par Brienne (enfin elle l'achève !) - laquelle a grave assuré dans cette saison - qui nous fait la joie de nous débarrasser du plus insupportable des personnages les plus présents de la série, lequel ne trouve rien d'autre à dire en guise de dernière parole que "Faites votre devoir !" Une déclaration qui en dit long sur l'estime qu'avait Stannis de lui-même. Vain, c'est le mot qui résume bien la destinée du dernier frère Barathéon qui n'a pas hésité à sacrifier sa fille pour arriver à cette fin.
Il aurait peut-être mieux valu faire une grosse dépression, Stannis, ça t'aurait évité d'avancer aveuglément (de faire joujou avec ta carte) et de faire du mal à tant de personnes. En tout cas, un nom de moins sur ma Kill List GOT, restent Melissandre et Ramsay.
Et puis les deux endormis de service qui se réveillent enfin en même temps, j'ai nommé, Sansa et Theon (Allez deux photos rien que pour les remercier et les encourager parce que faudrait pas que ça s'arrête en si bon chemin !).
Bah c'est qu'on finissait par plus y croire et qu'on commençait sérieusement à vouloir leur mort plutôt que continuer à assister à leur interminable descente aux enfers.
Arya accomplit royalement sa double destinée, devenir une sans-visage et mettre à jour sa Kill List avec à la fois beaucoup de subtilité et de violence (la mort la plus violente après celle d'Oberyn sans doute). On découvre avec surprise les étapes de cette métamorphose inattendue dans la forme. La fin de la saison va d'ailleurs la laisser dans un drôle d'état qu'on espère pas trop handicapant pour la suite de ses projets (on fait confiance à Jaqen !)
Une saison 5 qui n'épargnera pas non plus Cersei qui après s'être bien fait plaisir en foutant Margeary et son frère au trou va être victime du principe de l'arroseur arrosé. Car question péchés, la reine-mère n'est pas en reste et son expiation forcée va lui valoir un chemin de croix bien tendu qui ne la laissera pas indemne. M'est avis que c'est pas ça qui va la rendre plus aimable, bien au contraire.
Peu de choses à reprocher donc tant tout est passionnant si ce n'est deux scènes foirées niveau crédibilité :
Pour commencer l'attaque des Harpies dans l'arène, carrément plus nombreuses que les gardes du corps de Daenerys, il leur aurait suffi de se jeter sur eux pour les massacrer en une seule vague, mais non on choisit la tactique du j'attends que le copain se fasse démonter pour attaquer (commune dans certains jeux vidéo), du coup Jorah et Cie se font plaisir et renversent la situation. Bon on les sent un peu en danger quand même alors La Reine des Dragons appelle Drogon par télépathie. Coup de pot, il était à cinq secondes de là, à vol...de dragon, donc.
Ceci dit, le reste de la séquence est excellent avec une envolée à dos de Drogon pour Dany qui forcément était très attendue, même si elle va tourner court.
Mance Rayder, peut-être le personnage le plus courageux de la série puisqu'il ira jusqu'au bout de ses convictions malgré un terrible châtiment. Le Roi d'au-delà du Mur est mort. Vive le Roi !
L'autre raté on le doit à Jon Snow ou plutôt son interprète, Kit Harrington (qui n'aura pas droit à sa photo, ça lui apprendra et comme j'aime bien Tormund, raison de plus !).
Si cette saison lui a permis de remonter grave dans notre estime avec des choix très appréciables (comme la mort de Mance Rayder ou les refus catégoriques face aux propositions de Stannis et Melissandre) et une grosse montée d'XP (Lord Commandant de ChâteauNoir), il refait du caca en merdant sur sa mort alors que l'idée même était excellente. Perso j'ai pas vu venir l'embuscade et j'ai trouvé la mise en scène vraiment béton niveau émotion. Le hic c'est que Jon/Kit digère cinq coups d'épée dans le bide sans broncher, sans une giclée avant d'avoir l'idée lumineuse de se ramasser dans la neige au dernier coup (il avait pas oublié le script heureusement). Bon et puis évidemment quand on sait qu'il va revenir la saison prochaine (grâce à Melissandre qui va sans doute voir en lui son nouveau Stannis, Aïe j'ai mal d'avance !!!), on déchante. Ca aurait été une vache de bonne fin pour lui pourtant, car il en avait abattu du travail avec les Sauvageons, mais bon il fallait à tout prix ne pas se mettre à dos ces demoiselles de moins de vingt ans (ou plus !) porteuses du virus "Il est trop beau".
En parlant de Sauvageons, on a droit à une bonne bataille à Durlieu, qu'on ne voyait pas venir aussi brusquement, mais faudra m'expliquer l'intérêt d'attaquer une armée de Marcheurs en furie sans réfléchir alors que le plan c'était de tracer jusqu'au Mur pour préparer une défense en béton contre eux. Résultat : une bonne dérouillée !
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lundi, 26 décembre 2016
La Nouvelle Peur de Sandor [Fanfics/Cinéma]
Game of Thrones
La Nouvelle Peur de Sandor
Parvenus en plein cœur de la forêt, ils lui ôtèrent le sac de la tête et défirent ses liens avec une prudence à la mesure de sa dangerosité.
Le guerrier en armure grommela. Les deux hommes reculèrent lentement en brandissant leur épée.
- Ne nous suis pas, Sandor Clegane car le Maître de la Lumière ne te perd pas de vue non plus.
- Tu devrais plutôt regarder devant toi, abruti. Ce serait sacrément con de se prendre un arbre alors qu’on prie le Maître de la Lumière.
Ils ne répondirent pas et disparurent au loin, non sans vérifier constamment ses faits et gestes.
Sandor ne bougea pas d’un poil. Mais pas parce qu’il craignait leur retour.
En vérité, il exultait.
Il était fier de lui. Fier d’avoir remporté ce duel, pas seulement contre un homme capable de revenir à la vie, ce qui en soi était déjà un exploit hors du commun, mais aussi contre sa plus grande peur.
Il avait fui Port-Réal à cause d’elle et même s’il était loin de regretter son geste, il avait mal vécu d’avoir chié dans son froc en voyant ce soldat enflammé courir droit vers lui, comme pour mieux lui rappeler le passé et sa vulnérabilité.
C’est sans doute grâce à sa confusion que ces fanatiques avaient pu si facilement lui mettre la main dessus. En d’autres circonstances, en pleine possession de ses moyens, il n’aurait fait qu’une bouchée d’eux.
Une peur pouvait vous mettre dans la merde pendant longtemps, même une fois qu’on pensait être suffisamment loin d’elle.
En même temps la peur, elle avait toujours été en lui, il n’était pas près de la voir disparaître à moins de l’affronter enfin les yeux dans les yeux. Et l’occasion de le faire s’était à nouveau présentée à lui. Une vraie chance, inespérée. Sur le moment, évidemment, il n’avait pas crié de joie.
Lorsque la lame de son adversaire s’était soudain changée en langue de feu, il avait cru que son cœur allait le lâcher. Lorsque son bouclier s’était embrasé, il avait de nouveau ressenti la douleur de la brûlure sur son visage comme si l’accident s’était passé la veille. Et puis il avait réalisé que ce feu était un combattant plus redoutable et donc plus important que Beric lui-même. Dès lors il avait pris le dessus. Il ne voulait pas mourir comme ça, il ne voulait pas donner à ce qui avait changé sa vie le pouvoir de l’achever.
En bravant ainsi sa plus grande peur, il avait ni plus ni moins relevé son plus grand défi. Que pouvait-il donc faire désormais qui puisse le motiver ? Quel but à atteindre ? Il n’était pas chevalier et ne voulait pas le devenir. Il pouvait trouver son frère pour se venger une bonne fois pour toutes, mais même cette perspective ne le séduisait pas autant qu’elle aurait dû le faire. Peut-être parce qu’il n’avait pas peur de son frère.
Il comprit qu’il recherchait avant tout une nouvelle peur à combattre. Il se surprit à repenser à Sansa, à celle qu’il avait choisi de protéger, mais qui au final avait refusé. Et c’est naturellement que ses pensées se tournèrent vers la jeune Arya.
Depuis qu’il avait assisté au meurtre – il n’y avait pas d’autre mot – de Ned Stark, il avait senti comme un devoir s’imposer en lui, de plus en plus profondément, jusqu’à l’obsession, comme un besoin de rétablir l’équilibre. Ironie du sort, c’est Ned Stark qui l’avait amené ici, le confrontant de nouveau à sa plus grande peur puisqu’il avait commandité sa capture auprès de Beric et ses hommes du temps où ces derniers oeuvraient sous la bannière du Loup. Ce qui acheva d’inspirer Sandor.
Il allait reprendre Arya des mains de ses illuminés – c’était le cas de le dire – et la ramener à sa mère. Il pouvait escompter une bonne récompense de surcroît. Catelyn Stark était aux Jumeaux pour célébrer le mariage de son frère Edmure.
Oui, il escorterait Arya jusqu’au Jumeaux et il se jura qu’il le ferait qu’elle le veuille ou non.
Car il avait trouvé sa nouvelle peur. Il avait peur de ne servir à rien en ce monde.
Ils pensaient l’avoir désorienté en lui couvrant la tête. Ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Sandor savait très bien comment retourner à la grotte. On ne l’appelait pas le Limier pour rien. Ces fumiers séjournaient depuis bien trop longtemps dans ces souterrains pour ne pas être totalement imprégnés de leur odeur, un mélange de pierre, de terre, de soufre, de champignons, de moisissure. Il se mit en marche. A défaut de pouvoir sourire, son visage fut déformé par un effroyable rictus.
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jeudi, 22 décembre 2016
Game Of Thrones - Locking my Soul [Vidéos/Créations]
A Game of Thrones Tribute
Locking my Soul
Après avoir rendu hommage à Ned et Arya dans un montage illustré par le thème "Les Pluies de Castamere", je vous propose cette fois un hommage à Daenerys et son lien privilégié avec ses dragons et plus particulièrement avec Drogon, le fameux dragon rouge, le plus puissant des trois, mais aussi, de loin, le plus indomptable.
J'en profite aussi pour rendre hommage à Enchantress, (A écouter intégralement via le lien car j'ai dû l'amputer), une nouvelle composition de Two Steps From Hell qui a gagné mes faveurs dès que je l'ai entendue. Au départ, j'avais juste en tête de travailler sur la séquence avec le bateau et de fil en aiguille...Les heureux hasards de la création !
Mes autres montages
Trailer Fallout 4 : Fun never dies
Trailer Fallout 4 : Know your Enemy
Star Wars Tribute : Rise of the Dark Side
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mercredi, 21 décembre 2016
Les Animaux Fantastiques [Cinéma/Critiques]
Les adaptations de Harry Potter achevées, les fans de l'univers crée par J.K. Rowling se sont retrouvées un peu comme des orphelins durant quelques années.
Aussi lorsqu'un long-métrage inédit écrit par la romancière elle-même pour le cinéma est annoncé, vous imaginez sans peine l'euphorie.
Il faut tout d'abord savoir que Les Animaux Fantastiques est à Harry Potter ce que Rogue One est à à Star Wars (comme de par hasard ils sortent quasi en même temps !) : ce sont des spin-off, mais d'un genre particulier (hélas amenés à se multiplier !) puisqu'ils illustrent une simple ligne de dialogue tirée d'un long-métrage principal.
Pour Les Animaux Fantastiques, il s'agit d'un ouvrage mentionné dans la saga Harry Potter et que le héros lui-même est amené à consulter, mais ça ne va pas plus loin.
Dans cette nouvelle oeuvre, on assiste donc à certains exploits de l'auteur dudit livre en la personne de Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) qui débarque à New York avec une valise pleine à craquer de bestioles à la forme et aux pouvoirs insoupçonnés, lequel par une astuce scénaristique on ne peut plus simple, va répandre dans la ville ce fabuleux bestiaire avec tout le chaos qu'on peut imaginer.
Ce simple postulat était séduisant et suffisait à attirer les fans comme les profanes de l'univers, les premiers pouvant se délecter évidemment beaucoup mieux des quelques références à HP. Car question animaux et question fantastique, on peut dire qu'on est servi. Entre de nombreuses créatures étonnantes et superbement mises en scène et des pouvoirs variés exploités via des combats très dynamiques (à la baguette bien sûr), on est immédiatement sous le charme et immergé dans un monde où tout peut arriver. Moi-même je suis très sensible au mélange magie et décor urbain comme dans l'Apprenti Sorcier, Constantine ou encore Le Dernier Chasseur de Sorcières avec notamment des formes de rituel spécifiques pour neutraliser les créatures. Ici, l'expérience de Norbert Dragonneau sera vitale puisqu'il devra récupérer un par un les animaux qui se sont enfuis, en s'appuyant sur leurs caractéristiques (mention spéciale au Niffleur - cf ci-dessous - aussi mignon que drôle !)
La relation de Norbert avec ses Animaux Fantastiques est intéressante et même touchante, mais j'ai trouvé le héros trop effacé pour vraiment susciter autre chose qu'une simple sympathie et il en est de même pour tous les autres personnages qui ne m'ont guère ému.
Malgré donc ces ingrédients très efficaces et maîtrisés, la magie finit par ne plus opérer, la faute à une seconde intrigue qui, loin d'être inintéressante, baigne dans une tout autre ambiance (beaucoup moins légère) et ne révèle pas de véritable lien avec les Animaux Fantastiques et Norbert ou alors très indirectement et pourtant les deux histoires vont s'alterner pendant (trop) longtemps avant que celle qui parait la plus secondaire se révèle être la principale et que les Animaux du titre passent alors pour un simple appât destiné à attirer le public nombreux dans les salles, (visuellement ça envoie du pâté !) ça et une star de dernière minute (c'est le moins qu'on puisse dire) pour teaser un max sur la suite.
Vous l'aurez compris j'ai autant aimé le début du film que j'ai peu apprécié la tournure et encore moins la fin qui m'a forcément paru tiré en longueur une fois la supercherie découverte et les effets spéciaux omniprésents de ne plus sembler servir l'histoire, mais d'être les pages d'un simple catalogue technologique visant à boucher les nombreux trous.
Colin Farrell (Total Recall, Le Nouveau Monde, Un Amour d'Hiver) incarne un personnage aux intentions nébuleuses, mais qui marquera peu le spectateur excepté pour son secret révélé en fin de film.
Les Animaux Fantastiques n'est donc pas un mauvais film, loin de là, il souffre juste d'avoir été construit sur deux scénarii qu'on a semblé vouloir imbriquer de force sans trop se soucier d'une certaine cohérence. Du coup chacun vampirise l'autre et aucun n'atteint son objectif. Très regrettable. En tout cas cela ne donne clairement pas envie de découvrir la suite. J.K. Rowilng aurait sans doute dû mieux s'entourer pour concevoir cette histoire originale car les bonnes intentions ne font malheureusement pas toujours de bons films.
A noter une partition savoureuse de James Newton Howard qui nous démontre qu'il est toujours très inspiré par les univers imaginaires après une fausse note sur Green Lantern.
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samedi, 17 décembre 2016
Le Loup, le Cerf et le Sanglier [Fanfics/Cinéma]
Game of Thrones
Le Loup, le Cerf et le Sanglier
Le loup suivait le cerf de près. Il pouvait l’attaquer à tout moment, mais se contentait de l’escorter. Le cerf ne semblait pas effrayé le moins du monde. Et pour cause.
- Tu te rappelles l’éclaireur ? fit Robert.
Il brandissait une arbalète de manière menaçante.
- Comment l’oublier ? répondit Ned avec un sourire.
Ned aimait accompagner Robert à la chasse moins pour la traque du gibier que pour évoquer de vielles anecdotes aptes à égayer leur esprit.
- Tu te souviens ? C’était dans une forêt comme celle-ci. Ce foutu salopard nous a fait courir comme des lapins. J’ai cru me noyer dans ma sueur !
- Une sacrée partie de chasse, observa plus simplement Ned. Il fallait absolument qu’on le rattrape. S’il rejoignait son camp avec ce qu’il savait sur nous, l’issue de la bataille était jouée d’avance.
Un bruit dans un fourré proche les alerta.
- Il n’est pas loin, fit Ned.
- Il pensait se cacher pour se faire oublier. Il ne sait pas à qui il a affaire. Je chasse depuis que je sais marcher.
Robert arma son arbalète et fit signe à Ned de s’approcher de l’endroit suspect.
- Le bougre a détalé à toutes jambes quand il a compris qu’on attendait qu’il sorte de sa cachette.
Le rire de Robert éclata au souvenir de cet instant. Ned adorait l’entendre rire. Il ne s’en lassait pas. S’il était parfois embarrassé par le vacarme que cela produisait comme de son origine, l’entendre était toujours source d’un grand plaisir. Le rire de Robert était un baume à bien des tourments, un pied de nez à la noirceur du monde dans lequel ils vivaient bon gré, mal gré. Et il soupçonnait Robert de rire plus que de raison, conscient de cet état de fait.
Alerté de leur présence, le sanglier profita de leur distraction pour leur filer sous le nez. Le dernier carreau lui avait percé le cuir de manière superficielle. Il était encore très vivace. C’était un patriarche, un vétéran d’un âge certain, mais qui, le cas échéant, pouvait surprendre par son énergie. Un peu comme Robert Baratheon.
L’éclaireur fila comme une flèche, changeant de trajectoire pour éviter plus facilement un projectile de ses deux poursuivants. Robert le visa rapidement, mais il manqua de patience et le carreau vint se planter dans un tronc.
Il poussa un grognement de dépit.
Ned estima le terrain trop boisé pour employer sa lance, il valait mieux attaquer dans un espace dégagé. Il n’avait pas le droit à l’erreur contrairement à Robert qui avait gâché pas mal de projectiles.
Il n’était plus très loin de la clairière. Il leur fallait juste inciter leur proie à s’y rendre.
- Séparons-nous, dit-il à Robert.
Sa colère ne le surprit pas.
- Tu es fou !
- Il est trop rapide, il faut qu’on l’amène à la clairière. Là-bas nous pourrons avoir un champ de vision idéal.
Robert grommela dans sa barbe avant de laisser un large sourire s’épanouir sur son visage de bon vivant mangé par une barbe broussailleuse.
Il donna une tape sur l’épaule de son ami.
- Allez, il est temps de mettre à mort ce satané animal !
Ned sourit à son tour avant de filer ventre à terre. Il ressentait une sorte d’euphorie, moins pour la chasse en elle-même que pour la perspective de partager un futur exploit avec Robert. Il cru qu’il avait perdu la trace de l’éclaireur lorsqu’il vit celui-ci en train de reprendre son souffle, appuyé contre un arbre en espérant être invisible. Un créneau inespéré pour en finir. Il arma sa lance dans sa main, mais au moment de la projeter sur sa cible, il se mordit la lèvre en pensant à la frustration de Robert. Il savait que son ami voulait sa tête, plus encore que lui. En le tuant ainsi, il le priverait à coup sûr d’un nouveau trophée, d’une nouvelle victoire, d’un nouveau récit à faire avec son lot d’exubérances, de jurons et de rires gras. Tout ce que Ned ne savait pas faire, tout ce qu’il aimait chez Robert. Autant dire qu’il se priverait lui-même d’un divertissement de choix.
Il baissa sa lance sans le moindre regret et après s’être rapproché furtivement, craqua délibérément une branche pour prévenir de sa présence.
Le sanglier détala aussitôt. Ned lui emboîta le pas, le suivant comme son ombre sur son flanc droit afin de l’aiguiller à sa convenance.
L’éclaireur fonçait droit vers la clairière, droit vers Robert, sans se douter de ce qui l’attendait.
Mais Ned non plus. Car il ignorait que la clairière en question était prise par l’ennemi depuis peu. Le piège qu’il pensait voir se refermer sur sa proie allait en fin de compte se refermer sur lui.
Lorsqu’il entendit des clameurs non loin d’eux, il se crispa.
L’éclaireur ralentit l’allure avant d’entrer dans la clairière, Ned sur ses talons. Là un spectacle inattendu leur fut offert. Robert se battait avec fureur contre un soldat. Il en avait déjà décimé trois qui gisaient au sol dans des postures qui en disaient long sur la violence de leur mort. Il balançait son arbalète devant lui comme une masse. Le soldat esquiva, mais l’arrivée de l’éclaireur détourna son attention et Robert en profita pour lui enfoncer la tête entre les épaules d’un coup formidable. En dévisageant l’éclaireur il fut tout sourire et brandit son arbalète. L’autre voulut faire volte-face, mais il tomba nez à nez avec Ned qui le repoussa de sa lance.
- Te voilà enfin, gibier de potence, sombre bâtard ! s’écria Robert avant d’exprimer toute sa joie d’avoir relevé ce défi.
Son expression changea du tout au tout lorsqu’il réalisa que son arme était cassée. Il faut dire qu’il n’y avait pas été de main morte avec les soldats.
Ned aurait dû se charger de la mise à mort, mais une fois encore il ne se voyait pas lui ravir cet honneur. Il repoussa derechef l’éclaireur qui faisait mine de fuir et lança à Robert :
- Fais-toi plaisir !
Robert eut l’air perplexe avant de saisir le sous-entendu. Il sourit jusqu’aux oreilles avant de se ruer sauvagement sur sa proie. Il se jeta dessus, l’écrasant de tout son poids et lui fracassa le crâne avec son arbalète jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Ned l’aida à se relever, fier de cette heureuse issue.
- On fait vraiment une équipe du feu de Dieu !
Robert cracha sur le cadavre à ses pieds :
- Le sanglier qui m’embrochera comme une saucisse n’est pas encore né !
Ned sourit avant de baisser les yeux de manière suspecte.
Robert suivit son regard et découvrit qu’il avait de la boue sur son entrejambe. On aurait dit qu’il s’était chié dessus.
Ce constat parut faire naître chez lui une colère hors norme. Son visage déjà rougeaud s’empourpra davantage et ses yeux s’écarquillèrent comme tout près de sortir de leur orbite… avant que la forêt ne résonne de son rire légendaire.
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mercredi, 14 décembre 2016
Game of Thrones : Chien ! [Fanfics/Cinéma]
Game of Thrones - CHIEN !
Chien !
C’est comme ça qu’il l’appelait, inlassablement, l’humiliant bien souvent pour son seul plaisir puisqu’il n’avait pas toujours réellement besoin de lui ou quand c’était le cas, il n’avait pas forcément besoin de l’appeler tant il veillait sur lui, le protégeant comme le plus précieux trésor de la capitale, autant que s’il s’était agi d’un être cher.
Lorsqu’il avait compris l’intention de Sansa de se jeter dans le vide avec leur tourmenteur commun, il avait vu enfin l’opportunité de veiller sur quelqu’un d’autre, en secret, à sa façon, quelqu’un qui le méritât vraiment, quelqu’un qu’il puisse enfin choisir.
Il avait assisté à l’exécution de son père d’assez près pour comprendre à quel point Ned Stark avait pris la place d’un autre sur le billot. Sans doute la sienne, lui qui s’était illustré dans bien des actes de sauvagerie.
Joffrey n’était encore qu’un gamin et Sandor était bien placé pour savoir que l’enfance peut engendrer la plus pure innocence comme la plus effroyable méchanceté.
Lorsqu’il avait rejoint les Lannister, il était encore jeune. Il avait su mieux canaliser sa rage que Gregor, mais pour autant il était loin d’être un ange, il le savait.
La colère le brûlait de l’intérieur, comme si la blessure occasionnée par son frère avait poursuivi son œuvre en lui, pour finir le boulot.
Les Lannister payaient toujours leurs dettes, mais qu’est-ce qui pourrait bien le délivrer de la sienne ?
Des années à leur service ne semblaient pas assez. Il se voyait mourir ici, sans aucune autre ambition.
Rien ne pourrait le délivrer, il le savait, car lui seul le pouvait et il n’en avait pas la force. Il avait dépassé le point de non-retour, il ne pouvait plus être quelqu’un d’autre. Il ne pouvait qu’obéir et mordre. Ce qui dans son cas revenait au même.
Chien !
Oui il méritait ce nom car il aimait se battre, il aimait le sang. Il aimait le goût de la mort, il en avait appris toutes les saveurs et savait apprécier chacune d’entre elle à sa juste valeur. Etriper, décapiter, percer, écraser, démembrer, émasculer, égorger.
La mort était pour lui la plus belle femme, insaisissable, aux multiples formes, mais toujours désirable. Elle délivrait de tous les maux, de toutes les agonies, de toutes les illusions, ce qui pour lui était synonyme. Qu’il en fut l’auteur ou non, il goûtait la mort des autres en attendant la sienne.
La promesse d’un duel le remplissait de joie car quelque fut l’issue, il était contenté. Il délivrerait une âme de ses tourments ou se délivrerait lui-même.
Personne ne pouvait être heureux en ce monde et le croire revenait à se faire plus de mal encore. L’enfer était sur terre, il avait payé assez cher de sa personne pour le savoir. Car comment avoir de l’espoir dans un monde où votre propre sang peut vous anéantir alors même que vous n’êtes que des enfants ?
Maintes fois il avait crû ne pas en réchapper. Il avait compris dans ces moments-là que sentir la mort le frôler comme une amante désirée depuis longtemps était aussi jouissif voire plus que l’embrasser totalement. Il s’était surpris à la repousser quand bien même elle lui tendait les bras, comme pour prolonger l’extase de l'attente.
La mort était la chose la plus douce au monde. Il savait qu’ils n’étaient pas nombreux à penser comme lui et cela le faisait sourire rien que d’y penser, comme ces espions sournois de la Capitale qui frétillaient de la queue à l’idée de connaître les secrets de tout un chacun.
Chien !
C’est comme ça qu’il l’appelait. Mais il l’acceptait. Car qu’était-il devenu d’autre au final, piégé entre les murs de Donjon Rouge comme dans une cage dorée ?
Il s’écarta vivement de la flamme d’une torche trop entreprenante et repoussa le garde qui la portait en lui balançant tous les noms d’oiseaux qu’il connaissait.
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mardi, 13 décembre 2016
Game Of Thrones : La Cicatrice [Fanfics/Cinéma]
Game of Thrones
La Cicatrice
Le guerrier ouvrit péniblement les yeux. Un marteau invisible prenait son crâne pour une enclume. Résultat de sa dernière cuite à l’auberge du coin ?
Il regarda autour de lui pour distinguer quelque chose de familier, ce qui ne fut pas chose aisée étant donné la tempête de neige qui lardait l’espace où que portât sa vue.
Il sortit sa langue de sa léthargie et la fit glisser sur son palais, tentant vainement d’identifier l’ivresse qui lui causait cet inconfort. Vin ? Bière ? Aucun goût, aucun souvenir.
Le son déchirant d’une trompe lui vrilla les tympans ce qui acheva de le réanimer. Il redressa sa lourde stature, son armure accompagnant son geste d’une série de cliquetis métalliques propres à le rassurer.
Tandis qu’il se réappropriait son corps et son esprit, un second coup de trompe se fit entendre.
S’il avait été à Port-Réal, il aurait peut-être pu traduire ce genre d’alerte. Mais dans cette immensité inconnue aussi blanche que menaçante, il avait bien du mal à trouver ses repères.
En se retournant, il fut stupéfait de voir se dresser face à lui une construction digne des Géants, un mur de glace infranchissable s’étendant sur des kilomètres de long et d’une hauteur vertigineuse. Il était au Mur !
Mais que faisait-il ici, si loin de la Capitale ? Il ne se rappelait pas y avoir été envoyé pas plus qu’il ne se souvenait s’y être rendu délibérément.
Un troisième son de trompe résonna distinctement malgré le tumulte du blizzard. Comme pour y répondre, la tempête faiblit et c’est ainsi qu’il put enfin voir apparaître les contours de Châteaunoir, siège de la Garde de Nuit.
Il se questionnait encore sur sa présence en ces lieux lorsque la trompe sonna un quatrième et dernier avertissement. Au même moment des archers apparurent sur les remparts et le ciel fut noirci par un nuage de flèches.
Le guerrier suivit leur trajectoire. Une ombre gigantesque passa au-dessus de lui, puis une masse formidable atterrit, soulevant des paquets de neige. Le guerrier se retrouva sur un genou, ployé devant la créature de légende qui darda sur lui un regard peu amène.
Il dégaina son épée sans réfléchir et s’avança d’un pas hardi alors même que l’armée derrière lui s’épouvantait à la vue du monstre. Mais lorsque le dragon rouge ouvrit sa gueule béante pour cracher un jet de flammes, le guerrier sentit sur sa joue droite la morsure d’un feu ravivé. Alors seulement la peur s’empara de lui, l’emprisonnant comme un étau glacé.
Sandor Clegane se réveilla, paniqué, son cœur martelant sa poitrine comme un marteau une enclume.
Ramené à la douce réalité, il découvrit rapidement qu’Arya avait quitté sa couche. Sa panique prit alors une autre forme. Tout en fouillant la zone, il comprit que la fille Stark avait semé quelque chose en lui et que toucher une récompense pour la ramener à sa famille n'était pas la seule chose qui l'animait. Elle lui avait redonné un peu de son humanité, celle-là même qu'il avait abandonnée dans le feu telle une mue le jour où son frère l'avait mutilé pour toujours. Il craignait pour elle, car il craignait en la perdant de perdre ce qu'elle lui avait donné malgré elle.
Il la chercha un moment, aussi effrayé qu'un enfant égaré, avant de la retrouver quelques instants plus tard, occupée à s’entraîner, près du bord de la rivière. Il espéra que son soulagement ne fut pas trop visible avant de s'adresser à elle avec sa rudesse coutumière.
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samedi, 10 décembre 2016
Game Of Thrones saison 2 [Cinéma/Critiques]
Un anneau pour les gouverner tous...
Après un début plutôt laborieux (les deux premiers épisodes), la saison 2 de GOT prend son envol et avec elle les personnages et leur destinée.
Robb devient le Roi du Nord et affronte l'armée de Tywin, au passage il fera la connaissance de Talisa. Leur idylle va sceller leur destin ainsi que celui des Stark et du Nord (voir saison 4). Le manque de moyens nous prive de grandioses batailles, même si cela se comprend, on aurait aimé au moins pouvoir assister aux prouesses guerrières de Robb ne serait-ce que par l'entremise d'un duel.
Même déception du côté de Jaime qui se fait capturer deux fois sans qu'on ait le loisir de voir comment. Connaissant sa fougue c'est encore plus regrettable. Dans GOT, les combats en disent généralement beaucoup sur les personnages au même titre que les dialogues. On se consolera en savourant ses échanges avec Brienne de Torth.
Theon Greyjoy est un personnage particulièrement attachant et intéressant de par les dilemmes moraux qui l'habitent constamment. Déchiré entre son attachement aux Stark et le désir de retrouver sa place au sein de sa famille, il va faire un choix crucial qu'il n'assumera jamais complètement et qui l'obligera à devenir le parfait opposé de lui-même : un être abject, cruel, son égo démesuré l'aidant bien en cela.
Autre défaut de cette saison qui va se faire ressentir sur le long terme, le passé sous silence du trio Stannis/Melissandre/Davos qui leur ôte beaucoup de profondeur et nous empêche de comprendre vraiment leurs motivations et leur dépendance mutuelle.
C'est dans l'épisode 9 que le thème des Pluies de Castamere se fait entendre pour la première fois sous forme d'un chant a capella entonné par les soldats de Port-Réal avec en tête l'irrésistible Bronn...
...qui évitera de justesse un duel à mort avec notre cher Limier. Ce dernier va ajouter beaucoup de nuance et d'intérêt à son personnage par l'entremise de Sansa qui commettra par trois fois l'erreur de rester dans la Capitale alors qu'on lui propose de rejoindre sa famille (quand on est con...). Le Limier va s'illustrer de manière pour le moins tranchante lors de la bataille de la Nera avant de devoir faire face à sa plus grande peur, ce qui l'obligera à quitter le service du Roi d'une manière peu protocolaire, mais fidèle à sa personne. Le Limier me passionne que ce soit par son caractère très ambigu ou son physique (un oeil de chien battu accidentel qui vient rappeler toute sa souffrance, un autre de chien enragé qui ne demande qu'à mordre) et son parcours dans la série représente pour moi un sans-faute qui le valorise d'autant plus.
Malgré la popularité de la série, les produits dérivés de qualité sont rares comme les figurines, (les vraies pas ces maudites Pop !!!), mais il en existe une de Sandor qui est juste incroyable !
De son côté, Arya va faire deux recnontres de taille qui vont l'aider à s'affirmer. Tout d'abord celle de Tywin qui va quelque peu s'attacher à elle, voyant en elle l'enfant idéal (un mix de Cersei, Tyrion et Jaime ?) ce qui donne lieu à des échanges très intéressants, le vieux lion révélant une part inconnue de sa personnalité, une sorte de tendresse paternelle, qu'on ne reverra d'ailleurs jamais plus.
Dans le même temps elle croise la route du très mystérieux Jaqen H'gar, le sans visage, qui la récompensera d'une curieuse façon pour l'avoir délivré, réduisant sa Kill List.
L'épisode 9 se termine en apothéose avec l'emploi du feu Grégeois (et non Greyjoy !) sur la flotte de Stannis. Une bataille spectaculaire sur mer, puis sur terre qui compense toutes celles qui nous sont passées sou le nez. Un défi logistique énorme (le making of est recommandé !) magistralement relevé par Neil Marshal (qui a également officié sur les séries Constantine et Westworld), réalisateur connu pour ses oeuvres fantastiques (The Descent, Doomsday) et qui dirigera également la bataille du Mur de la saison 4.
Fin stratège, Tyrion décime une grosse partie de l'armée de Stannis, mais ne peut empêcher une grave blessure au visage malgré l'aide de Pod, son fidèle écuyer qui lui sauve carrément la vie. Tywin arrive en grand sauveur et met un terme expéditif à la bataille. Son entrée dans la salle du trône pour recevoir officiellement le titre de Main du Roi restera dans les an(n)ales (mais pas dans celles de son cheval !)
Malgré ses exploits, Tyrion va se retrouver rétrogradé et perdre la confiance de Shae en l'obligeant à rester à Port-Réal alors qu'elle ne demande qu'à partir, même si rien ne transparaît à la surface. Cela peut expliquer le fait qu'elle le trahisse par la suite, elle-même s'étant sans doute sentie trahie suite à cette décision et au mariage de Tyrion et de Sansa dont elle était la servante.
La saison se clôt efficacement sur Daenerys qui déjoue un complot visant à capturer ses dragons. Non seulement elle les récupère, mais elle leur permet en outre de faire feu pour la première fois et se délivre d'une naïveté qui aurait pu lui coûter cher. Désormais, ceux qui la défieront en seront pour leurs frais !
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lundi, 28 novembre 2016
Game of Thrones Saison 1 [Cinéma/Critiques]
J'ai enfin compris pourquoi on voyait Ned sur le Trône de Fer alors qu'il n'a jamais été Roi.
Spoilers are coming
Devant faire un break avant de pouvoir suivre la saison 5, c'était l'occasion idéale de voir les 3 premières saisons que j'avais suivi de très loin, exceptée donc la fin de la troisième (cf mon article précédent). Et contrairement à ce qu'on peut penser, cette découverte très désordonnée voire blasphématoire représente au contraire une bénédiction car le plaisir de redécouvrir des personnages familiers dans un tout autre contexte avec les prémices de la guerre et des différents futur conflits et enjeux a pris la forme pour moi d'une sorte de préquelle à la série. Du coup quasiment tous les inconvénients que cette première saison pouvait proposer en termes de longueurs, de mystères et d'incompréhension ont été pour moi source d'un gros plaisir.
J'ai trouvé passionnant de comprendre que les plus grandes tragédies à venir venaient à la base d'un simple jeu d'enfant, à savoir le plaisir de Bran d'escalader les tours de Winterfell. Bran qui reprend connaissance au moment même où son père met fin à la vie du loup de Sansa et qui va à partir de là rencontrer son destin, via le rêve de la corneille à trois yeux pour commencer. Un lien de cause à effet ? Je me plais à le penser. L'autre plaisir de GOT n'est-il pas de se perdre joyeusement en conjectures ? Comme se laisser convaincre que le maître d'armes d'Arya - dont on ne connait pas le sort face au chef de la garde royale - est en réalité le sans visage qu'elle rencontrera une fois livrée à elle-même à Port-Réal.
On sent bien que tout est déjà fragile au moment précis où nous prenons connaissance de l'univers et de ses personnages et qu'il suffit de peu pour briser toutes les apparences, les faux-semblants qui permettent de protéger une paix très relative. Dans le coeur de chacun gronde le souffle d'une révolte, d'une soif insatiable qu'elle soit de justice ou de pouvoir capable de le mener sur le trône ou bien sur le billot.
Le rire de Robert va me manquer, à lui seul il symbolisait l'insouciance, le mépris de toutes les menaces et de toutes les craintes. Ce qui ne l'empêchait pas d'entrer dans de vives colères.
J'ai particulièrement aimé l'amitié entre Robert et Ned. Robert, ce joyeux bon vivant qui s'avère moins futile et repoussant qu'il n'y parait, conscient finalement comme beaucoup que le monde est pourri et qu'il vaut mieux profiter des bienfaits de l'existence, il a lui-même payé cher pour le savoir. Et c'est troublant de réaliser que Cersei, la garce de service aux moeurs incestueuses, a elle-même été victime de ses sentiments envers Robert justement. Et qu'elle est au final plus à plaindre qu'à blâmer.
En fait, tous ces personnages ont déjà tout perdu semble-t-il à l'instar de la sorcière qui avait pour mission de guérir Drogo et par là-même de préserver l'innocence dans le coeur de Daenerys.
Mais la moralité est inexorablement biaisée. On voudrait à tout prix définir des méchants et des gentils, c'est tellement plus confortable, mais non, décidément, quand on prend ne serait-ce qu'un peu de recul, on comprend que c'est peine perdue. Il n'y a que des victimes qui ont fini par idéaliser ce qui restait un tant soi peu digne d'intérêt à leurs yeux. Quitte à en mourir. Ils ont essayé la vertu et ils s'en sont mordu les doigts, alors à quoi bon continuer à la soutenir ? S'ils vivent dans le péché, au moins leurs tourments seront-ils justifiés. Et la mort, une réponse cohérente. Leur seul espoir, leur seul véritable jouissance : emporter le plus grand nombre dans leur propre aveuglement. Pour que résonne la gloire d'avoir vécu tel un Marcheur, vidé de sa véritable substance, mais se cramponnant à la vie avec l'énergie du désespoir.
Ned qui paraissait le plus vertueux, en dehors d'une apparente infidélité à cette brave Catelyn (adultère qui laisse planer beaucoup de doutes malgré tout), avoue lui-même peu de temps avant de périr sous sa propre lame qu'il y a longtemps qu'il s'est préparé à mourir. Parce qu'il a péché, lui aussi et que par là-même il n'y a aucun espoir en ce monde quand l'incarnation de la droiture elle-même se courbe sous le poids de la tentation ? Parce qu'il sait au fond de lui que ne pas jouer le jeu des trônes est voué à une mort aussi certaine qu'injuste ? Probablement, mais il a dépassé le point de non-retour, il ne peut se résoudre à changer, à modifier sa façon de penser, d'être et d'agir. Comme tous les autres, il est devenu un pion sur un vaste échiquier qui croit pouvoir être libre de se déplacer à sa guise alors que ses trajectoires sont programmées.
Jon aurait dû savoir qu'avec un nom comme Snow il finirait au pied du Mur.
Arya fait déjà preuve d'un grand sang-froid face à la cruauté de Joffrey. Et dire qu'il était à sa merci et qu'elle pouvait empêcher son règne de terreur sur Westeros. Le fait est que dans la saison 1, j'ai passé mon temps à me dire "et dire que..." tellement il y a d'occasions d'éviter des drames futurs. Mais bon on sait très bien que cela aurait été pour laisser la place à d'autres.
Cette souffrance, Jon Snow l'incarne lui aussi parfaitement à sa façon, ce qui me l'a rendu beaucoup plus attachant dans cette première saison. Il n'a pas choisi d'être né bâtard, tout comme il ne choisit pas vraiment de rejoindre la Garde de Nuit au sein de laquelle il connaîtra le même rejet exprimé par Catelyn à son encontre. Il veut juste que la vie à défaut d'être belle lui soit au moins supportable. Comment s'aimer quand on a jamais été aimé ? Il le porte sur lui, ce mal-être, sur ce visage ou l'hébétement le dispute continuellement à la colère sourde.
GOT est une sublime tragédie qui lorsqu'on en mesure l'étendue vous terrasse par son ampleur, par son implacable puissance. Si vissée à chaque héros ou héroïne comme son ombre qu'elle nous fait froid dans le dos. Mais quoi de plus normal. Après tout, on nous avait prévenu dès le début.
Winter is Coming.
BONUS
Un petit montage perso associant le magnifique thème "The Rains of Castarmere" à une scène emblématique de Game Of Thrones. Dédié à ma fleur, qui suit la série avec beaucoup de passion tout en me la rendant accessible !
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vendredi, 25 novembre 2016
Iron Man [Cinéma/Critiques]
Iron Man premier du nom a été un tournant cinématographique bien plus important qu'il n'y parait à première vue.
Tout d'abord c'était le premier film financé et supervisé entièrement par Marvel qui avait repris totalement ses droits sur les adaptations de son catalogue (ce qui n'était pas le cas du temps des Spiderman de Sam Raimi).
Dès lors, quelque chose d'impossible auparavant allait pouvoir être mis en place : le Marvel Cinematic Universe ou MCU, autrement dit, le développement d'une forme de feuilleton visant à réunir les héros les plus emblématiques de Marvel que ce soit par l'intermédiaire de stand-alone, de spin-off ou de cross-over, le tout avec toujours un fil conducteur et une finalité pour le moins enivrante : celle de réunir toutes ces figures mythiques une fois chacune développée dans des aventures indépendantes. Avec une fanbase conséquente aux USA où le comics est une religion depuis longtemps et partout dans le monde grâce aux X-Men et donc à Spiderman qui avait déjà conquis les connaisseurs comme les novices, le pari était modérément risqué, mais risqué quand même puisque visant sur le long terme, projet ambitieux sur lequel hélas DC se cassera les dents trois ans plus tard avec Green Lantern. Ce qui ne sera pas le cas de Marvel comme on le sait, grâce au moteur que représenta Iron Man pour cette énorme entreprise qui dure et durera visiblement encore longtemps sous une forme ou une autre, avec ses hauts et ses bas.
Une image qui résume bien la personnalité de Tony Stark avant qu'il devienne Iron Man : un génie égocentrique, mégalomane et très ambitieux. Des défauts qui vont malgré tout lui servir même après sa métamorphose lorsque son intégrité et celle de sa société seront menacées.
Il fallait tout d'abord trouver l'acteur idéal pour se glisser dans l'armure et surtout dans la peau de l'excentrique Tony Stark. Ce fut chose faite avec Rober Downey Jr (Gothika) qui s'était fait remarqué dans quelques films (Air America, aux côtés de Mel Gisbon, Chaplin, Kiss Kiss Bang Bang) et séries (Ally Mc Beal) et dont plusieurs années de déboires (sans mauvais jeu de mots) avaient terni la réputation, mais pas le talent ni l'envie de grands rôles. Assoiffé par l'envergure du projet, le comédien s'est totalement investi au point de déclarer très sérieusement : Iron Man c'est moi ! Ce que personne ne contestera une fois devant le fait accompli. Iron Man c'est vraiment lui. Sa nonchalance attachante, son cynisme ravageur et ses réparties aussi mortelles que ses missiles les plus destructeurs ont fait depuis sa légende. A l'instar d'un Hugh Jackman avec Wolverine, il est devenu indissociable de son personnage et on se réjouit de la moindre de ses apparitions à l'écran. Ca tombe bien, il restera le fer de lance du CMU.
C'est bien l'homme qui fait l'armure, mais ce n'est pas l'armure qui fait le héros (enfin, pas complètement !) La conception de l'armure et son utilisation font évidemment partie de l'intérêt du film et on peut dire que les artisans des effets mécaniques et digitaux ont fait très fort, on y croit complètement ! La scène où Tony enfile son armure intégralement avec moult détails sur l'agencement de la mécanique demeure une grosse source de plaisir pour moi, j'en reste toujours béat d'admiration !
Il fallait bien évidemment trouver aussi le réalisateur capable de porter à l'écran une histoire où l'image allait avoir autant d'importance que la narration, quelqu'un familier avec l'univers du cinéma autant que du comics. Jon Favreau (Cowboys et Envahisseurs, Le Livre de la Jungle) a été l'homme providentiel. Connu comme l'ami frustré de Ben Affleck dans Daredevil, mais aussi et surtout en tant que réalisateur rompu au fantastique (Elf, Zathura), il a tous les atouts malgré un CV plutôt réduit. Sa détermination et sa passion pour cet univers feront toute la différence au point qu'il dirigera également Iron Man 2 et incarnera Happy Hogan, le chauffeur de Tony.
Gwyneth Paltrow (Contagion) incarne la pétillante et dévouée Pepper Potts sans qui Tony ne serait plus tout à fait lui-même et qui lui permettra de comprendre qu'il a encore un coeur avec ou sans armure. Le duo d'acteurs réserve des scènes pleines d'humour et de tendresse.
Quand on visionne Iron Man pour la première ou la énième fois (oui quand on aime...), ce qui marque c'est le parfait équilibre entre humour, drame, action et dialogues, avec une narration particulière qui disparaitra très vite au sein du CMU : uniquement trois grosses scènes d'action réparties au début, au milieu et à la fin, le film mettant avant tout l'accent sur la métamorphose du héros, sa volonté de détruire (positivement cette fois) ce qu'il a bâti (un empire voué à la conception et à la vente d'armes dernier cri) afin de reconstruire (et se reconstruire) sur des bases nettement plus saines.
Iron Man a la classe, surtout quand il vole et qu'il se pose au milieu de ses ennemis.
Ici pas de super pouvoirs, le changement sera en priorité psychologique avant de se concrétiser en métal rouge et or. Un choix qui rappelle évidemment le premier Spiderman de Raimi avec les phases d'entraînement cocasses et la montée en puissance assez jouissive du personnage quand il commence à contrôler son potentiel, à l'exploiter contre des méchants pour rendre justice jusqu'au duel final contre le grand vilain lors duquel il sera poussé dans ses derniers retranchements.
Jeff Bridges (Tron Legacy) est Obadiah Stane, associé fidèle de Tony tout comme il l'était de son père de son vivant (Stark Senior vu dans Captain America). Le retour de Tony aura des conséquences manifestes sur leur relation auparavant mutuellement profitable. L'un des bémols du film provient de son petit discours final un brin caricatural.
Tony Stark va vivre sa période de détention comme un vrai cauchemar autant que comme une libération intérieure grâce à la complicité d'un autre prisonnier. Leur relation très émouvante qui va être à l'origine du concept de Iron Man est pour beaucoup dans la réussite du film. Hélas l'autre bémol est visible au moment de l'évasion lorsque le Dr Yinsen va mettre en fuite de dangereux terroristes en tirant simplement en l'air.
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lundi, 21 novembre 2016
Watch_Dogs 2 [Jeux Video/Critiques]
Ubisoft invente l'Open World 2.0
Après un premier épisode novateur, mais plombé par des défauts techniques et un scénario peu passionnant, Ubisoft prenant en compte certains retours nous propose une nouvelle confrontation avec le ctOS, cette fois à San Francisco, la Mecque de la technologie made in USA.
Nouvelle licence permettant de laisser un peu respirer la saga Assassin's Creed (enfin pas complètement vu le film et le remaster), Watch_Dogs a révélé un potentiel énorme en même temps que des tares propres à Ubisoft.
La qualité première du jeu : l'interaction riche et inédite entre le joueur et la ville et dans le même temps le dynamisme de sa population. Ce qui était intéressant c'était enfin de pouvoir voir dans les PNJ autre chose que de bêtes pions juste là pour remplir l'espace ainsi qu'assouvir les pulsions destructrices du joueur.
S'il est un fait que les interactions avec eux restaient anecdotiques, leur comportement, leurs réactions spontanées couplées à notre capacité à nous introduire dans leur intimité leur donnait une réelle épaisseur et nous transmettait différentes émotions : tour à tour nous surprenant, nous faisant rire, nous faisant frémir, nous irritant et même parfois nous émouvant au détour d'une conversation sur un drame familial.
Le piratage prenait alors une autre dimension. De gadget fun il se changeait en outil potentiellement altruiste. Sauf qu'Ubisoft n'a pas été jusqu'au bout de cette idée en nous privant par exemple de verser de l'argent sur les comptes de certains PNJ qui à nos yeux auraient mérité un soutien financier anonyme ou de dénoncer les crimes de citoyens manifestement au-dessus de tout soupçon.
L'éditeur a comblé dans une certaine mesure cette absence comme nous allons le voir ci-dessous.
Le moins qu'on puisse dire c'est que le gameplay a bien changé et demandera une sacrée adaptation, le début du jeu sera donc quelque peu perturbant à ce titre, mais c'est un mal pour un bien, les possibilités de piratage ayant sensiblement augmenté.
Mais ce qui est vraiment appréciable par-dessus tout, c'est qu'avec Watch_Dogs 2, Ubisoft ne se contente pas de revoir sa copie, il reprend l'évolution des mondes ouverts là où elle s'était arrêtée il y a de cela plusieurs années, rattrapant un retard manifeste chez la concurrence, en espérant que celle-ci en prenne de la graine et que les mondes ouverts connaissent un nouvel âge d'or, et pas seulement d'un point de vue visuel !
Même si Watch_Dogs 2 ne propose pas autant d'activités et que le scénario est clairement en retrait, on pense à GTA Sans Andreas, à Saints Row 2, et même à Assassin's Creed II, en fait à tous ces anciens jeux qui avaient su imposer l'open world comme le nouvel El Dorado des jeux vidéo en monde ouvert. Environnement, exploration, gameplay, interactions avec la ville et les PNJ, tout se confond et propose une expérience unique qui ouvre des perspectives vertigineuses au joueur épris de liberté absolue dans sa manière de découvrir les secrets d'un monde dynamique : une formule abandonnée par Rockstar, Volition et que Sleeping Dogs a gâché en proposant une déclinaison allégée de True Crime : New York dont aucun studio n'a su adapter le formidable potentiel sur les nouvelles générations de consoles.
Avec Watch_Dogs 2, Ubisoft ne se contente pas de réussir un nouvel opus, il voit plus loin, il nous donne de l'espoir, celui-là même qu'on avait lâché : la promesse d'un open world qui ferait du joueur à la fois un personnage clé de l'univers autant qu'un élément du jeu parmi tant d'autres. En concevant une IA réactive et réellement surprenante (dont on avait eu un avant-goût dans Far Cry 4) et en la poussant encore plus loin dans son autonomie, l'éditeur porte l'attention sur ce qu'un open world digne de ce nom se doit de privilégier afin de réellement pouvoir immerger le joueur.
Ubisoft a annoncé récemment sa politique de délaisser la trame principale au profit de la liberté du joueur pour façonner sa propre histoire, ce dont personnellement je rêvais. Le prochain Assassin's Creed pourrait visiblement profiter de cette orientation. Paradoxal quand on sait que le concept de la saga consiste à revivre le passé d'un ancêtre, bien défini donc. Mais force est d'admettre que cela reste alléchant, car sujet à bien des expérimentations jusqu'à peut-être trouver la bonne formule. Un AC (médiéval, si possible, Ubi !) où l'on pourrait devenir aussi bien chevalier que barde ou encore roi grâce uniquement à nos propres choix, voilà qui fait rêver, non ?
+ Les animations de Marcus
+ Ville de San Francisco entièrement accessible dès le début, colorée, variée, bourrée de détails, magnifiquement modélisée, dotée d'un level design et de panoramas vraiment soignés, du pain béni pour les joueurs contemplatifs dont je fais partie. L'aspect artistique et culturel de San Francisco est d'une richesse inouïe et le choix d'en avoir fait le nouveau terrain de jeu de la série est vraiment judicieux.
Entre les innombrables graffitis, les sculptures et les architectures de touts types on en prend plein les yeux et nul doute que l'appareil photo intégré au jeu trouvera rapidement et fréquemment son utilité. On peut penser connaître le moindre recoin, il y a toujours un élément jusque-là ignoré qui viendra titiller notre curiosité. Un boulot juste énorme qu'il convient de saluer comme il se doit.
+ VF intégrale et soignée qui permet d'apprécier pleinement toute la profondeur du jeu et son niveau de détails avec toujours des tranches de vie, souvent très drôles et surprenantes, qui donnent beaucoup de réalisme à l'univers (puisque le ramenant au nôtre) en plus de susciter des émotions variées.
+ Une ville encore plus vivante et interactive au point que le hacking devient secondaire, on finit même parfois par l'oublier, lui conférant un pouvoir supplémentaire. Après les tares en la matière de GTA V, l'on est heureux de retrouver à nouveau un monde ouvert qui peut vivre en dehors de nous, nous laissant le choix d'être acteur direct ou indirect des évènements à plusieurs niveaux ou simple spectateur :
*Les PNJ n'abandonnent plus systématiquement leur véhicule après une collision comme dans le 1. Ils réagissent de manière variée à l'accident, remontent dans leur voiture et repartent.
*Des PNJ appellent la police pour arrêter quelqu'un d'autre que nous et appellent une ambulance en cas d'accident
*Les ambulanciers tentent de soigner les PNJ avc des effets variables selon la gravité des blessures (ils communiquent même leur diagnostic au central)
*Des guerres de gang éclatent auxquelles on peut participer ou non (la police pouvant intervenir suite à l'appel d'un PNJ)
*Des évènement aléatoires entre PNJ : discussions spontanées entre deux amis qui se retrouvent, dispute, rixe, braquage, règlement de compte,...
*Des PNJ qui font preuve globalement d'autonomie et qui réagissent de manière variée à nos attitudes jusqu'à prendre la pause pour un selfie en vous voyant les photographier
*Un PNJ venant de réduire sa voiture en miettes à coups de batte peut vous éjecter de votre propre véhicule et s'enfuir à bord, oui GTA à l'envers !!!
*Un PNJ peut se faire arrêter par la police après avoir volé un véhicule
*Un PNJ membre d'un club de tir ou collectionneur d'armes vous menacera de son arme si vous le visez avec la vôtre
*Des chiens de gangs ennemis peuvent se battre entre eux jusqu'à la mort
Faire arrêter des ennemis ou PNJ pas très nets en leur collant un crime fictif sur le dos est clairement l'un des plus gros plaisirs sur Watch_Dogs 2 d'autant que j'étais très frustré de ne pas pouvoir le faire sur le premier. On peut également vendre un PNJ à un gang en le faisant passer pour un traître. De quoi organiser des distractions à grande échelle.
+ Des missions aléatoires Dedsec même en solo à une fréquence très bien pensée qui permet de les rendre plus rares et donc plus importantes aux yeux du joueur
+ Le système des Followers qui renvoie à la réalité des réseaux sociaux et donne beaucoup de liberté au joueur dans sa progression à la manière du Chaos dans Just Cause 2 puisqu'ils débloquent eux aussi des missions et des récompenses.
+ Champ de vision augmenté en caméra cockpit
+ Pilotage, physique des véhicules et gestion des dégâts améliorés
+ Le Jumper et le drone, très complémentaires, très agréables à piloter et très bien exploités (mais qui rendent vite inutiles les caméras de surveillance)
+ Des items à trouver qui donnent beaucoup d'intérêt à l'exploration et ce sur le long terme (vêtements, peintures, missions, points de compétence, véhicules uniques, photos avec l'appli ScoutX, musiques à identifier avec l'application SongSneak)
+ Les émojis qui permettent à Marcus d'interagir directement avec les PNJ, ça ne va pas toujours loin, mais ça ajoute beaucoup d'immersion et de crédibilité d'autant que les réactions sont variées (indifférence, rires, sympathie, colère, affrontement) et les conséquences parfois inattendues par effet de ricochets.
+ De nombreuses zones sécurisées disponibles en mode libre qui bénéficient d'un respawn des ennemis automatique
+ Les différentes factions (plusieurs gangs et la police) qui peuvent interagir entre elles que ce soit via des évènements aléatoires ou les options de piratage mises à disposition du joueur
+ L'humour né de situations variées et de clins d'oeil faits au cinéma, à notre société et même comble de l'ironie à Ubisoft (on peut trouver les locaux du studio) et ses créations comme par l'entremise de l'affiche du film Assassin's Creed (qui ne sortira qu'en décembre) ou des missions Driver : SF (autrement dit Driver San Francisco). L'éditeur se paie même le luxe de teaser un jeu pas encore annoncé !
+ Le portable qui donne accès à tout pour une immersion maximale même à la map de San Francisco
+ Les nombreux styles vestimentaires qui garantissent au joueur de donner à Marcus plusieurs identités très variées, contrairement à ce qu'on a pu penser
+ Un cycle jour/nuit très crédible car très progressif, 1 minute dure cinq secondes IRL alors que d'habitude c'est 1 seconde seulement (aux antipodes de celui de Far Cry Primal du même éditeur)
+ Le mode photo et la galerie disponibles sans connexion (on peut passer de l'un à l'autre en un clic de surcroît), les caméras de surveillance, le Jumper et le drone qui peuvent prendre également des photos qui s'ajouteront directement à votre galerie
+/- Habillage des menus d'un goût très discutable, qui va avec le contexte, certes, mais parfois trop agressive pour les yeux (les peintures des véhicules et certaines tenues subissent également un peu trop ce choix esthétique)
+/- Les puzzles de piratage intégrés sur les bâtiments, très ingénieux, mais la difficulté peut vite devenir décourageante surtout quand le temps est limité
+/- On aurait bien aimé obtenir des récompenses supplémentaires au gré de l'exploration et de la rencontre de PNJ comme de nouvelles applications, de nouvelles émoticônes et de nouveaux mouvements de Parkour plutôt que d'avoir toute la panoplie dès le début. Les dialogues possibles avec certains PNJ auraient d'ailleurs pu servir à cela.
+/- La rencontre avec un hacker de renom lors d'une mission est une bonne idée, mais on est très déçu que cela soit aussi anecdotique, il y avait moyen de faire quelque chose de plus inspiré (de plus drôle ?) en jouant sur le contraste des deux personnages.
+/- Pouvoir obtenir les tenues complètes des différents gangs sévissant à San Francisco est un bonus très appréciable, dommage que les porter n'apporte aucune modification de leur comportement à notre égard comme dans Red Dead Redemption ou Fallout New Vegas. Quitte à limiter leur pouvoir selon la proximité (comme dans Hitman Absolution) et la notoriété de Marcus.
+/- Bonne idée de pouvoir refaire les photos de l'appli ScoutX pour obtenir un plus grand nombre de Likes, mais dommage que le résultat soit aléatoire et pas défini selon quelques critères (comme dans Dead Rising) ce qui fait que pour une photo identique on aura un nombre variable et pour un cliché qui a tout pour être plus réussi que le précédent on aura souvent une baisse significative (atteindre les 100 Likes relève d'ailleurs de l'exploit !) En revanche, on apprécie que les autres membres de Dedsec publient régulièrement leurs propres photos, cela ajoute beaucoup d'immersion. On peut s'amuser si on le souhaite à obtenir plus de Likes qu'eux.
- Peu d'intérieurs accessibles
- Les textes très petits (les éditeurs font un concours ou quoi ?)
- Courir avec le joystick gauche en vue TPS est une vraie calamité ! Je ne sais pas si c'est dû au grip de la PS4, mais c'est un mauvais choix car on peine vraiment à garder Marcus en mouvement sur une longue distance comme lorsqu'il est pris en chasse. Le gros point noir du jeu, encore plus regrettable puisque autrement la jouabilité est excellente. C'est là qu'on rage de ne pas pouvoir paramétrer toutes les commandes comme c'était le cas avant sur la plupart des jeux.
- Le corps à corps qui n'a pas été amélioré comme prévu, toujours pas de réel système de combat. Beaucoup mieux animé, il demeure trop expéditif et avantageux, certains regretteront la disparition des finish des armes en furtif.
- On ne peut toujours pas donner de l'argent aux PNJ, mais seulement leur en prendre (même quand ils sont dans la misère, victimes d'un drame familial ou gravement malades !!!)
- Le côté cool et fun des personnages et leur manière d'aborder les missions qui décrédibilisent la gravité des méfaits de Blume et du ctOS et l'importance des actions de DedSec. On regarde une bande d'ados dotés de joujous dernier cri qui voient la ville comme une grande cour de récré, cela rappelle beaucoup AC Syndicate à ce niveau. Un meilleur équilibre entre intensité et second degré aurait été vraiment appréciable pour s'attacher davantage aux héros et à la narration, même si on comprend assez vite qu'elle est en second plan.
- Plus de trips virtuels alors qu'ils avaient encore plus leur place dans un tel cadre. Les courses de véhicules, déjà largement vues dans d'autres open worlds, n'offrent que peu d'intérêt surtout quand elles ne nous opposent à aucun adversaire. Pas non plus de mini-jeux équivalents au poker et aux échecs. Cette absence d'activités se ressent vraiment (bon ça donne envie de rejouer au premier, c'est un fait !)
On aurait bien vu un sport comme le skate avec l'esprit fun du titre et les routes de SF plutôt adaptées, pourquoi pas des courses urbaines (avec les gangs très typés ça aurait été immersif), du drift et des courses de Parkour. Sans oublier un RPG médiéval vu que la couverture du Hackerspace principal est un magasin de jeux peuplés de gros geeks !!!
- On ne peut pas déclencher le NetHack à bord d'un véhicule
- Disparition totale du Karma, dommage qu'Ubisoft ne l'ai pas développé en pénalisant l'abus des armes à feu et de l'agressivité par une perte de followers (via une option encore une fois car ça n'aurait évidemment pas plu à tout le monde) ou des réactions plus subtiles et ponctuelles de la population, des médias et de la police.
- Des comportements de PNJ pas cohérents : abandon de véhicule, PNJ qui fait des allers-retours, PNJ qui ne savent toujours pas nager et se noient, policier qui abandonne son prisonnier, qui se laisse frapper et insulter ou qui part en voiture et abandonne son collègue sur place.
- Connexion obligatoire pour voir ses stats
- On peut passer sous la map assez facilement
- Des coquilles dans la traduction (épouse violente pour un homme)
- Le raccourci des armes et des drones aurait dû être inversé car dans le feu de l'action on s'aperçoit que les flèches directionnelles latérales sont beaucoup plus accessibles et on les presse instinctivement.
- Des reflets dans les vitres toujours aussi peu probables et vraiment pas agréables à l'oeil
- Marcus qui a un portable dernier cri, mais qui ne peut appeler personne librement (comme un membre de Dedsec ou les secours)
En Lien
Le Monde Ouvert du futur Part.1
Le Monde Ouvert du futur Part.2
Ubisoft : du Prestige au Préjudice
La Vie et le Vivant dans les Mondes Ouverts
Hit_Dogs : RP Assassin
Faire porter le chapeau ?
0-70 Non
71-80 Oui, dans un véhicule précis (le plus personnalisé à proximité. Ex : camion de glaces, voiture de gang, camion publicitaire, taxi, voiture de police, véhicule d'entreprise,...)
81-90 Oui, dans une tenue précise (au choix)
91-100 Les deux
0-10 Au silencieux puis se faire repérer : indice de 1 à 5 à déterminer
11-20 A mains nues puis se faire repérer : indice de 1 à 5 à déterminer
21-50 Avec une arme à feu bruyante : indice de 1 à 5 à déterminer
51-70 Avec un véhicule, puis se faire repérer : indice de 1 à 5 à déterminer
71-100 Avec un explosif puis se faire repérer : indice de 1 à 5 à déterminer
Localisation de la Cible
0-70 Assassiner une cible à proximité. A ce titre la compétence Profiler amélioré peut être utile pour indiquer rapidement une cible aléatoire proche de vous. Si vous avez respecté les conditions, vous pouvez pirater le compte de la cible une fois celle-ci éliminée, ce qui représente votre paiement.
71-80 San Francisco
81-90 Sillicon Valley
91-95 Oakland
96-99 Marin
99-100 Alcatraz
Méthode
0-51 En totale furtivité au silencieux
52-74 En totale furtivité à mains nues
75-90 En totale furtivité avec un véhicule
91-100 En totale furtivité avec un explosif
L'assassin doit changer de vêtements s'il a été repéré et poursuivi à pied.
L'assassin doit changer de véhicule s'il a été poursuivi en voiture.
Si l'assassin meurt, la partie s'arrête.
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lundi, 14 novembre 2016
Game Of Thrones Saisons 3 & 4 [Cinéma/Séries]
L'explosion des séries a sans doute surpris même ceux qui prévoyaient leur succès. Impossible de les ignorer même quand on s'en détache comme moi.
Parmi beaucoup de noms trois sont revenus plus particulièrement : Breaking Bad, Walking Dead et Game Of Thrones, trois séries plébiscitées avant tout pour leur narration et la profondeur de leurs personnages. De bonnes raisons qui pouvaient me séduire, seulement moi les séries à rallonge je peux pas, trop habitué aux codes et au rythme du cinéma. Et puis je préfère toujours découvrir les choses à ma façon, au moment que je trouve opportun. Pour les deux premières, ce moment n'est pas encore venu. Pour la troisième, il semblerait que cela soit le cas.
Une image de beauté et de sérénité, valeurs rares dans la série que j'ai donc choisi à dessein
Ma femme s'est assez rapidement passionnée pour cette série dès lors qu'elle a commencé à la visionner et son enthousiasme communicatif m'a rendu curieux au point qu'elle a pris l'habitude de me résumer les épisodes, l'évolution de l'histoire (des histoires devrais-je dire) et des protagonistes.
De fil en aiguille, je m'y suis intéressé d'une manière passive en questionnant, en m'interrogeant, en visionnant ici et là des extraits emblématiques, en comparant VO et VF (certaines voix trop caricaturales et au secours les changements de noms !) et quelques épisodes vus en entier. Bref, des petites choses par ci par là, un intérêt décousu, irrégulier, mais certain, une manière toute personnelle de m'approprier cette série sur le long terme et qui m'a permis de passer outre les obstacles pouvant me décourager totalement (durée des épisodes, dialogues conséquents, scènes de cul inutiles, violence manifeste, nombreux personnages et noms à mémoriser).
Attention, ça va spoiler !!!
Tu es sympa Robb, mais qu'est-ce que tu espérais en revenant quémander de l'aide auprès de la famille dont tu as refusé d'épouser l'une des (nombreuses) filles ? La naïveté : un trait de caractère cher aux Stark qui leur coûte très cher surtout quand ils n'en tirent aucune leçon.
Ce weekend a été décisif. Saison 3 Episode 9. Les Noces Pourpres, un évènement dont j'avais entendu parler à plusieurs reprises et qui annonçait un changement majeur, un tournant décisif dans la série. Mais je n'imaginais pas que ce changement allait également être décisif dans mon intérêt pour la série elle-même.
La tension de cette scène, sa violence m'a stupéfait. Je l'ai pourtant vu venir progressivement, mais sa réussite vient du fait que même un tant soi peu préparé, on reste abasourdi alors que le générique (silencieux c'est encore plus percutant) a cessé de défiler.
La fermeture des portes, les premières notes de "The Rains of Castarmere", l'hymne des Lannister dont j'avais rendu un vibrant hommage quelques jours plus tôt (voire en fin d'article), me donnaient déjà le frisson : ça y est j'étais happé, je savais qu'il allait se passer quelque chose de funeste, de viscéral, de terriblement définitif sans pour autant en mesurer l'impact sur le futur de la série comme sur moi.
Je l'aimais bien Catelyn. Elle avait elle aussi ses faiblesses, mais le fait de les avoir avoué à Jaime et de les justifier par l'amour de ses enfants aidaient à la comprendre et à lui pardonner. Et puis elle donnait une belle image de mère et de femme. Digne jusqu'au bout.
Et le résultat a été ans appel. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu des héros mourir et qui plus est mourir de manière aussi violente comme de simples figurants. C'est bouleversant et grisant à la fois de voir qu'un auteur peut autant privilégier sa narration générale au détriment de l'affect de son lectorat.
Enfin tout ça pour dire que je n'avais dès lors plus qu'une hâte c'est voir la suite.
Sans être aussi marquant, l'épisode 10 a cultivé mon engouement avec notamment le binôme Aria/Le Limier. Une Arya qui apparaît comme le dernier espoir pour les Stark de redorer le blason de la famille, de remplacer cette candeur qui n'a pas sa place en ce monde fourbe et impitoyable par une volonté de fer, une rage au coeur. A condition qu'elle soit équilibrée avec juste ce qu'il faut de droiture d'esprit.
J'aime beaucoup l'image de ce duo improbable, de cette relation mentor-élève, père-fille qui l'est sans l'être. Même si on se réjouit de futurs échanges et péripéties avec les deux compères, on a hâte que Arya se distingue en solo et devienne une combattante aguerrie...avec une épée digne de ce nom.
Ca tombe bien l'épisode 1 de la saison 4 confirme cet espoir avec une séquence dans une taverne savoureuse à souhait. La tension croissante entre Le Limier et le Lannister, l'intervention d'Arya avec une mise à mort soignée par une réplique bien choisie. Arya qui démontre qu'elle a déjà tout d'une grande guerrière. Mais un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.
Daenerys aime soigner ses entrées avec moult titres pompeux, escortée de son imposante armée et bien sûr de ses trois fidèles dragons. Mais un jour ou l'autre le sentiment de supériorité se paiera. Et ce n'est pas Joffrey qui me contredira.
Ce qui est une transition parfaite pour parler de Daenerys qui a commencé depuis un moment à semer les cadavres derrière elle. Libérer des esclaves et les mettre au service de sa vengeance, de son désir de souveraineté absolue n'excuse pas tous les débordements. Les dragons ont grandi et les voir se rebiffer quelque peu vient lui rappeler à temps que tout pouvoir à son revers. Attention au retour de flammes, chère Khaleesi, Mère des Dragons, etc...
Je vantais les mérites d'Arya, mais il ne faut évidemment pas oublier le jeune Bran, qui bien qu'infirme est loin d'être impotent. Ses pouvoirs daignent enfin se réveiller et ses rêves nébuleux commencent à prendre plus de sens. Le corbeau à trois yeux ne devrait plus être très loin, du moins on l'espère. Ce serait dommage de retomber dans un long périple monotone comme dans le passé après cela.
Et puis vient un autre évènement très attendu : Le Lion et La Rose autrement dit le mariage de Joffrey avec Margaery (et non pas Marjorie, maudite VF ! Pourquoi pas Marguerite, pendant que vous y êtes !!!). Autre moment très intense où le jeune roi profite des festivités et de son sentiment d'invulnérabilité pour se moquer de Tyrion de toutes les façons jusqu'à le forcer à la soumission. Margaery use de son influence et de son indéfectible bonté pour détourner l'attention au bon moment, mais cela n'empêchera pas le cruel Joffrey de goûter enfin à une mort douloureuse.
Margaery ou l'art d'être trop polie pour être honnête. Un personnage qui prend tout son temps pour se révéler et qu'on ne peut s'empêcher d'impliquer dans la mort de Joffrey tant elle a à y gagner, même si évidemment elle n'est pas la seule.
Autre duo appréciable : Jaime/Brienne, qui vont tous les deux ressortir métamorphosés de leur périple. En revenant parmi les siens, le premier va rejoindre son frère Tyrion sur le banc des bannis. Forcément avec une main en moins et une idylle soupçonnée il ne va pas se retrouver dans les petits papiers de son père Tywin ni dans les bras de Cersei, sa soeur de couche.
La seconde va tenter tant bien que mal de se conformer aux us et coutumes de la Capitale, mais bon on a hâte de la voir revêtir l'armure et de retrouver un certain punch. Parce qu'après une danse peu crédible avec un ours et une pudeur soudain disparue lors d'un dialogue au bain, cette héroïne singulière a quelque peu perdu de sa superbe.
On se demande bien comment Cersei va assouvir sa vengeance maintenant qu'elle a tout perdu. A moins qu'elle soit pour quelque chose dans la mort de son petit protégé... Dans GOT, tout est possible !
Ecrire pour exister, le nouvel adage de Tywin qui trempe sa plume pour mieux tisser sa toile dans Westeros. La saison 4 s'ouvre sur une séquence mémorable lors de laquelle le vieux lion détruit l'épée emblématique de Ned Stark pour forger deux lames qu'il offrira respectivement à Jaime et Joffrey lequel n'en usera que pour détruire le précieux ouvrage offert par Tyrion et découper la tourte aux pigeons de son mariage avant de succomber.
Un bref passage pour Ned qui annonçait très tôt les vices et vertus de sa famille : bonté, honneur, mais aussi et surtout une déplorable manie d'être transparent aux yeux de ses ennemis. Bah oui, parce que révéler son petit secret à Cersei, c'est quand même pas bien malin surtout s''il n'y a aucun réel chantage derrière ! De se fourrer dans la gueule du loup pour un Stark, c'est quand même un sacré paradoxe, mais c'est pourtant leur spécialité.
Bouh, pourquoi vous m'aimez pas, moi je suis gentil, je sais bien ! Bah, non, Jon Snow, tu ne sais rien !
Et on termine en beauté avec le pire de tous, j'ai nommé Jon Snow l'insupportable ! En vérité il y a à la fois beaucoup et pas grand chose à dire sur ce personnage qui vole vraiment sa popularité et sa valorisation sur les affiches promotionnelles. Indécis au possible, inexpressif aussi, mais le pire étant qu'il se relève de tous les maux sans sourciller contrairement aux autres. C'est ainsi qu'après trois flèches, un long trajet à cheval sans aucun soin, l'aveu de sa désertion et de son alliance avec les Sauvageons (Ne dis pas que tu as couché avec, ne dis pas que tu as couché avec, ne dis pas qu... putain il l'a dit, ce con !!!) et un jury réputé inflexible, il s'en sort avec tous les honneurs comme le héros ultime que les producteurs se font un tort de nous vendre. Peine perdue ! Non seulement ce n'est pas crédible, mais ça décrédibilise toute la série. Un soi-disant héros avec si peu de charisme et de suite dans les idées quand d'autres éclatent à l'écran par leur sagacité et leurs conflits intérieurs (au hasard Tyrion), c'est juste incompréhensible. Qu'il meurt donc, le bougre, il aura au moins la décence de laisser la place à quelqu'un qui a un réel intérêt. Pas de bol, c'est visiblement pas au programme !
Peter Dicklage est le seul acteur de la série à avoir remporté une récompense pour son interprétation, ô combien méritée, mais les autres ne déméritent nullement (on pense à Jack Gleeson, l'interprète de Joffrey) à part donc Kit Harigton (Jon Snow).
Allez Sansa, réveille toi, cesse de faire ta Stark, prouve-nous que toi aussi tu as l'étoffe d'une vraie héroïne comme ta soeur ! On y croit ! En tout cas sa relation avec Tyrion qui paraissait n'aboutir nulle part prend une tournure plutôt appréciable. L'actrice Sophie Turner s'est également illustrée dans X-Men Apocalypse dans le rôle de Jean Grey.
Saison 4 : un petit bilan
Décidément, je me suis mis à la série au bon moment. Des Noces Pourpres jusqu'à l'ultime épisode de la saison 4, on a droit à une montée en puissance épique et émotionnelle.
Les points forts : l'assassinat de Joffrey, la fuite de Sansa avec Petyr qui s'ensuit, Les malheurs de Tyrion - coupable idéal - qui aura au moins l'occasion de voir qui sont enfin ses vrais amis (autant dire qu'il n'y en aura pas beaucoup) par l'entremise d'un procès mémorable suivi d'un duel Oberyn/La Montagne tout aussi marquant de par sa tension et son issue.
Autre qualité : l'évolution d'Arya aux côtés d'un Limier bourru à souhait, mais finalement très attachant malgré sa moralité très discutable. J'espérais voir une rencontre (probable) de ce duo avec le tandem Brienne/Pod et j'ai eu le plaisir d'être exaucé. Hélas, je n'avais pas imaginé que cela se terminerait en conflit ouvert. J'étais donc complètement impliqué émotionnellement dans le duel Brienne/Sandor, ces deux personnages m'ayant séduit je ne voulais de prime abord voir aucun des deux périr de la main de l'autre. Mais il fallait se rende à l'évidence, il fallait un vainqueur et un vaincu. J'ai donc fini par souhaiter la victoire de Brienne dont la moralité était plus indiscutable. J'ai particulièrement aimé la réaction d'Arya face à l'agonie de son compagnon de route puisqu'elle exprime à merveille son changement de personnalité auquel le Limier n'est justement pas innocent. Son départ en mer pour Bravos clôt à merveille cette saison. Arya est l'un de mes personnages favoris avec Brienne et Tyrion et je me réjouis de découvrir ses prochaines aventures.
Je trouverais génial que plus tard la jeune Stark vienne en possession de l'épée de Brienne étant donné qu'elle a été forgée à partir de l'épée de son père. Ce ne serait que justice qu'elle vienne à trancher avec cette lame quelques têtes de Lannister, non ?
Rose Leslie s'est illustrée en tant que magicienne dans Le dernier Chasseur de Sorcières aux côté de Vin Diesel.
Du côté du mur, c'est très partagé, la faute en particulier à Jon Snow pour changer même si déjà j'ai mieux compris pourquoi La Garde de Nuit s'était montrée aussi clémente dans son jugement étant donné que sa traîtrise avait été planifiée, à l'exception de son idylle avec Ygritte. Ygritte qui a eu droit à quelques moment de bravoure, arc en main, mais qui aurait mérité une mort un peu moins stupide, puisqu'elle se fige en revoyant Jon Snow lequel ne trouve rien de mieux à faire qu'arborer son expression préférée d'ahuri mâtinée d'amoureux transi (bah oui après tout, trois flèches, c'est pas la mort !)
Les Skaals de Skyrim ont un air de ressemblance avec les Sauvageons de GOT
Heureusement la bataille est plutôt réussie dans son ensemble avec en prime la présence de géants et de mammouths (Skyrim en live !), mais pourquoi a-t-il fallu nous priver du combat entre le géant et les gardes du souterrain qui aurait pu être aussi dantesque que la scène du troll dans les Mines de la Moria (La Communauté de l'Anneau) ?!!
Du côté de Bran, contrairement à la majorité, j'ai beaucoup aimé le combat avec les squelettes que j'ai trouvé surprenant et très bien mis en scène.
Pour les points noirs, cette saison 4 n'évite pas les plans cul/seins totalement gratuits ainsi que les scènes WTF comme celle où Jon Snow s'invite tranquillement dans la tente du chef des Sauvageons juste après la bataille.
Mais la meilleure étant celle où la soeur de Theon bat en retraite alors que Ramsay Snow, torse nu, menace de libérer ses chiens. Elle avait largement le temps de lui foutre sa hache dans la tête et c'est pas comme si elle avait pas pu assommer son frère pour l'emmener tranquillement au lieu de le laisser paniquer et avertir les autres.
Un plan et un périple menés par une combattante déterminée qui foire en deux secondes. Pathétique ! Mais le plus grave dans l'histoire c'est sûrement le montage foireux qui nous fait croire que Yara a peur des chiens alors qu'elle comprend juste que son frère est condamné et qu'il ne sert à rien de s'éterniser.
Ceci dit, bien heureusement, les points forts l'emportent sur les points faibles. La saison 5 promet un tournant décisif sur quasiment tous les axes narratifs. On se réjouit à condition bien sûr que l'équilibre soit conservé, ce qui n'est pas garanti quand on veut séduire tous les publics.
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lundi, 07 novembre 2016
Doctor Strange [Cinéma/Critiques]
J'ai toujours cru que Doctor Strange était le pseudo du héros. Avouez qu'avec un nom pareil, il y avait de quoi se planter !
Spiritualité, Magie et Arts Martiaux
Si je devais rapprocher Dr Strange d'un autre film Marvel déjà sorti je citerai peut-être Ant-Man. Le héros est peu connu du grand public, mais au final il révèle énormément d'originalité dans la mise en scène et le contenu. Inventif et visuellement ébouriffant. A découvrir absolument au ciné, d'autant que malgré la profusion d'effets spéciaux dans tous les sens, la 3D ne gêne absolument pas la vision et préserve la qualité de l'action.
On retiendra une séquence finale très réussie qui permet d'accepter la banalité du grand méchant et également quelques savoureux clins d'oeil, dont un à Captain America : Civil War, un autre à la série Sherlock sans oublier l'incontournable caméo de Stan Lee, parmi les plus drôles, lorgnant du côté de celui de The Amazing Spiderman.
Comme de coutume également deux scènes post-génériques : la première pour introduire Dr Strange au sein du CMU et la seconde pour annoncer un nouveau bad guy dont personnellement je me serais passé car un peu trop facile.
Benedict Cumberbatch (Sherlock) paraissait parfait pour le rôle tant physiquement que sur le plan de l'interprétation et c'est un fait qu'il ne déçoit pas.
Un peu de Iron Man
Il est vrai que le postulat de base rappelle beaucoup celui du premier Iron Man qui demeure d'ailleurs l'une des meilleures adaptations de Marvel grâce à la métamorphose de son héros. Tout comme Tony Stark, Stephen Strange est un génie dans son domaine, mais un peu trop conscient de l'être ce qui l'amène à ne penser qu'à lui-même et à ne vivre que les prémices d'une potentielle belle histoire d'amour.
Rachel McAdams assistera Dc Strange dans des conditions pour le moins extraordinaires. Ironie du sort, l'actrice interprétait Iren Adler dans le Sherlock Holmes de Guy Ritchie.
Un drame qui l'affecte physiquement remet en question ses certitudes sur lui et sur le monde. Il devient vulnérable, sa psychologie se nuance, sa perception sur lui, ses actes et le monde qui l'entoure est chamboulée. Au départ son seul objectif est de se soigner. Puis découvrant son nouveau potentiel et son altruisme, il en vient à vouloir en user pour aider les autres.
Un peu de Matrix
Tilda Swinton campe avec beaucoup d'efficacité l'Ancien, une sorcière qui va se faire un devoir de guider Strange malgré ses réserves.
S'ensuit un entraînement qui alterne découragement, persévérance, progression, humour dans la grande tradition. Une séquence qui aurait mérité d'être plus longue car le traitement est trop expéditif et fait de Strange un véritable prodige qui casse quelque peu l'identification et le plaisir de la montée en puissance.
Un peu de Green Lantern
Les pouvoirs de Strange sont tout d'abord représentés par sa capacité à matérialiser sa volonté, ce qui renvoie à Green Lantern, de même on a droit à quelques scènes dans l'espace, mais ce sera dans de moindres proportions. Autre point commun, l'appartenance des deux héros à une élite, chargée de protéger le monde contre des menaces extraterrestres.
Un peu de Inception
Si vous avez aimé le retournement des bâtiments de Paris dans Inception, vous allez avoir un orgasme en voyant Dr Strange. On a droit à un festival de métamorphoses de décors, variés, complexes, visuellement de toute beauté et ce dès l'intro du film. Seul bémol, on ne comprend pas vraiment leur utilité, elles sont souvent là pour entraver les mouvements des personnages, les ralentir ou les stopper, mais était-ce bien nécessaire d'employer des moyens aussi énormes ? La séquence finale en Asie est plus intéressante de ce point de vue.
Un peu de l'Apprenti Sorcier
Les joutes magiques opposant deux camps de sorciers adverses et se succédant dans les rues bondées de quelque mégalopole ne sont pas sans rappeler l'action de l'Apprenti Sorcier, production Disney mémorable elle aussi par la richesse de sa magie.
Mads Mikkelsen (Casion Royale, Michael Kohlhaas) campe un sorcier tombé du côté obscur de la Force, mais qui saura défendre son point de vue avec passion et une certaine conviction auprès de Strange. Dommage que ce bad guy soit plutôt anecdotique.
Un peu de Ghost
Parmi ses pouvoirs, Strange a la capacité de projeter son corps astral, d'interagir en tant qu'âme pour différents buts un peu comme Patrick Swayze dans l'excellent Ghost dans lequel ce dernier apprenait lui aussi à appréhender une réalité nouvelle avec ses forces et ses faiblesses.
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