jeudi, 15 août 2013
GTA V [Jeux Vidéo/Critiques]
Un aboutissement...
Rockstar a franchi une fois de plus une étape dans la création d'un monde ouvert crédible et immersif. GTA V, c'est la quintessence réunie des licences du studio : la saga GTA, Red Dead Redemption, Midnight Club Los Angeles, Max Payne 3 ou encore L.A. Noire. En effet ce cinquième volet bénéficie de toutes les évolutions acquises sur les productions précédentes. Cela est visible dès les premiers instants et bien entendu il faudra des dizaines d'heures au bas mot pour réaliser à quel point. Malgré les innovations apportées en son temps, GTA IV semble donc plus que jamais une esquisse de son successeur au point d'être facilement éclipsée par l'ombre de cette nouvelle référence vidéo-ludique. GTA V est ni plus ni moins le GTA IV qu'on attendait, ce dernier faisant dorénavant figure de simple étape de production. C'est bien simple on a l'impression d'être face à un jeu de la prochaine génération : le rendu est tel qu'il nous fait croire aisément à une version PC alors qu'on joue sur une console de huit ans d'âge. Il était grand temps pourrait-on dire. En tous les cas, une véritable prouesse rendue possible grâce à un CD d'installation unique permettant une optimisation maximale. On ose imaginer ce que ce sera sur PC. Ou comment exploiter en beauté la fin d'une génération de consoles et préparer les gamers à la prochaine.
...Mais pas la perfection !
Mais GTA V a beau nous éblouir techniquement, il recèle progressivement aussi des tares qu'il est important de recenser d'autant qu'elles peuvent nuire grandement au plaisir et à la liberté prônées par le jeu. Même améliorée la jouabilité est parfois irritante : les personnages auront des comportements singuliers lors d'actions pourtant simples. On tombe, on se cogne et on se blesse régulièrement sans trop comprendre pourquoi. Le fait est que si les personnages encore une fois ont l'admirable faculté de grimper quasiment à toutes les surfaces, ils sont paradoxalement incapables de se raccrocher suite à un saut et les chutes sont inévitables. Sans exiger un gameplay à la Assassin's Creed, il eut été logique de pouvoir aller jusqu'au bout de l'action.
La police est omnisciente, omniprésente et omnipotente. Pas besoin de jouer les terroristes, les flics vous tomberont dessus à la moindre occasion. Les PNJ eux-même les appelleront si vous avez le malheur ne serait-ce que de vous tenir trop près d'eux et s'ils ne le font pas ils vous agresseront eux-mêmes parfois sans crier gare, quitte à lâcher un chien sur vous. Le fait est qu'on se retrouve parfois à errer dans des propriétés privées et qu'on le réalise un peu trop tard. Autant dire qu'avec de telles situations vous connaitrez rapidement l'emplacement des hôpitaux de Los Santos par coeur.
Si le scénario et les personnages sont très réjouissants les premières heures, on déchante une fois que Trevor rentre dans la partie. La présence de ce fou furieux - qui augurait pourtant de franches rigolades - est finalement la mouche dans le lait. Les ressorts scénaristiques deviennent alors prévisibles, redondants et on réalise que Rockstar nous ressert les sempiternelles fusillades et embuscades dont on était déjà saturé dans le IV. Ca jacte à tout-va en d'interminables joutes verbales que ce soit lors des cinématiques ou des trajets et l'on finit par zapper allègrement ces prises de bec pour se concentrer sur les missions proprement dites. Des missions, elles aussi contrariantes, car manquant parfois d'explications et de cohérence et qui aboutiront bien trop souvent à un échec ou une réussite hasardeuse quand la jouabilité elle-même - encore et toujours - ne sera pas en cause. Un aspect brouillon et répétitif qui n'est pas sans rappeler la faiblesse de Saints Row IV. Heureusement la dernière partie de l'intrigue offre plus de variété, de spectacle et de tension avec la possibilité de finir le jeu de trois façons différentes.
Les héros jouables sont terriblement lourds et lents et être à pied - on a pas toujours le choix - devient vite un véritable calvaire surtout quand on a une armée aux trousses. Et pour couronner le tout ils sont désespérément vulnérables à la moindre balle. Vous vous ferez avoir plus d'une fois alors que vous pensiez être en sécurité et/ou avoir une santé suffisante.
Les personnages secondaires finissent par tous se se ressembler qu'ils soient gangsters, mafieux, célébrités, dealers ou psychopathes. Et à force de critiquer tout et tout le monde, Rockstar finit par user ce ressort comique jusqu'à la moelle et la satire de notre société de perdre de son intérêt à vitesse grand V.
Monde Ouvert univers fermé
En fait, on se rend compte qu'un jeu comme GTA V est quelque part un gâchis de ressources à l'instar de jeux tels que Crisis 3, à une autre échelle : une vitrine technologique indiscutable au service d'un gameplay conditionné pour ne faire que tuer ou être tué. Dans le cas de GTA V, l'intérêt du jeu est réduit à cet univers de crimes et de criminels qu'il cultive inlassablement, quitte à en faire le tour et à le répéter en espérant naïvement surprendre encore le joueur (Tiens ! Un deal qui tourne au règlement de compte, on ne me l'avait jamais fait).
De telles ressources entre les mains d'un autre studio pourrait donner une formule plus innovante. Impossible alors de ne pas imaginer les possibilités si on avait pu créer son propre personnage et tisser soi-même son destin parmi de nombreuses vocations, lui offrant un éventail de missions et d'activités autrement plus varié et enrichissant et des interactions avec le monde moins orientées vers le carnage et la destruction. Le mode Online propose à ce titre une alternative intéressante, mais dans la forme seulement. Le monde de GTA V est très bien tel qu'il est, rien à redire là-dessus, mais justement, il respire tellement la vie qu'on voudrait pouvoir aussi y participer au lieu d'être réduit à jouer les anarchistes de service.
Le Guide
Etant donné l'ambition évidente de ce dernier opus, il m'est apparu plus judicieux de lister par ordre alphabétique les nombreux et différents éléments de gameplay du jeu et de son univers plutôt que de les aborder dans un test classique qui aurait de toutes façons occulté des détails. Et autant dire que dans un jeu comme GTA V, les détails méritent largement qu'on s'arrête dessus. De cette manière, le joueur curieux pourra accéder rapidement aux infos désirées. Cette liste, loin d'être exhaustive se verra complétée au fur et à mesure de ma progression dans le jeu.
A
Activité annexes Evidemment nombreuses (Courses, Tennis, Golf, Fléchettes, Entraînement au Tir, Contrats divers,...) certaines sont communes aux trois héros tandis que d'autres leur sont intimement associées comme des missions avec certains PNJ.
Aéroport Il est interdit au début, tout comme dans le IV, et une intrusion vous vaudra un indice de recherche important. Heureusement les choses changent avec l'avancée dans le scénario et l'achat d'un hangar.
Aliasing Un défaut technique qui personnellement ne m'a jamais affecté. Ici il est encore plus discret même en plein ciel. Une performance !
Animations Elles sont de très bonnes factures. Les personnages sont encore très lourds et lents dans leurs déplacements, mais ils bénéficient tous d'une belle gamme de mouvements. Ils peuvent escalader de nombreuses surfaces ce qui favorise considérablement l'exploration. Certains obstacles demeurent pourtant inexplicablement infranchissables comme des haies ou certains murets pourtant placés à hauteur d'homme. Et lorsqu'on essaie d'interagir avec eux, on se surprend à voir son personnage chuter et subir des dégâts. Perfectible, donc.
Animaux Si la faune domestique se résume à des rottweillers et des Golden Retriever, la faune sauvage, elle, est plus variée : biches, cerfs, vaches, coyotes, pumas, rats, oiseaux, poissons...et même des requins !
Apnée En mode plongée, une barre blanche de respiration remplace la barre jaune de compétence. Cette capacité peut être améliorée en passant du temps sous l'eau.
Argent Il peut se gagner de plusieurs façons avec des fortunes diverses, dans tous les sens du terme : du petit braquage improvisé aux attaques de banque organisées en passant par la bourse et les missions de chasseur de primes.
Armes Elle sont accessibles via un menu radial et regroupées sous différentes catégories comme dans Red Dead Redemption. On peut désormais les customiser en ajoutant différents accessoires (Silencieux, torche, poignée,...) et modifier leur skin. On les achète à AmmuNation comme dans Sans Andreas, on les ramasse sur les cadavres ou bien on les dégotte en explorant la map.
Arrestation Comme dans tous les épisodes, si votre indice de recherche est faible, vous pouvez vous immobiliser pour vous rendre. A votre sortie du commissariat vous devrez payer une caution, mais surtout vous aurez perdu toutes vos armes. Très punitif !
Auto-stoppeurs L'un des évènements aléatoires. Certains PNJ en difficulté vous solliciteront pour les emmener à des endroits précis. Si vous êtes d'humeur taquine, vous pouvez les envoyer grossir les rangs de la secte Epsilon.
Avions Accessibles grâce à Trevor, eux aussi souffrent d'une maniabilité assez exigeante. Mais le jeu en vaut la chandelle. Dire que le monde de GTA V est encore plus beau vu du ciel est un doux euphémisme.
B
Base Militaire Si vous n'êtes pas du genre à utiliser les cheat codes, la base militaire sera inévitable pour obtenir un char, un hélico de l'armée ou un avion de chasse. Mieux vaut bien préparer son coup, la sécurité est évidemment maximale.
Bateaux Jet-skis, hors-bords, voiliers, ils sont tous au rendez-vous. Certains sont même pilotés par des PNJ. La physique de l'eau procure de belles sensations et la caméra rapprochée vous fera vivre l'expérience de manière encore plus immersive.
Bourse Une nouvelle façon de gagner beaucoup d'argent. Misez sur l'entreprise de votre choix et surveillez de près sa santé financière. A vous de voir quand renchérir et quand revendre.
Braquages Ils s'effectuent en plusieurs étapes. Après avoir repéré les lieux, choisi la méthode (subtile ou bourrine) et les complices (plus ils sont doués plus leur part du butin sera importante), il faut obtenir le matériel requis, ce qui pourra nécessiter de réussir plusieurs missions avant que le braquage proprement dit soit accessible. Mais on s'aperçoit que tout cela reste assez simpliste et anecdotique, les braquages sont même paradoxalement les missions les plus faciles à réaliser et l'envergure des braquages n'y changera rien, bien au contraire, plus ils sont censés être difficiles, plus on les fait les doigts dans le nez. Très surprenant. Pour enfoncer le clou, une fois le scénario terminé, impossible d'en réaliser soi-même. Cette fonctionnalité est destinée uniquement au Online. On déchante !
Bugs Certaines textures apparaissent parfois tardivement. Des véhicules stationnés à proximité du personnage et des éléments de décor peuvent disparaitre aussi subitement. Lorsque cela se produit au cours d'une mission, c'est plus gênant.
C
Caméras On retrouve le même éventail que dans l'épisode IV. Elles sont donc nombreuses.
Campagne Elle fait son grand retour. Après une Liberty City froide et étouffante, pouvoir se balader dans d'immenses espaces verts procure un grand plaisir d'autant que les espaces en question sont conséquents.
Cascades Les voitures peuvent plus facilement se retourner, un relief plus diversifié n'étant pas étranger à cela, Rockstar a donc cru bon d'ajouter une option qui permet de remettre son véhicule sur ses quatre roues. Pas crédible pour un sou, mais cela évitera d'exploser au premier coup de volant une bagnole dans laquelle on aura bien investi. On les en remercie donc.
Chasse Même si elle ne se présente pas sous la même forme que dans Red Dead redemption, elle est bel et bien présente, sous certaines conditions, cependant. Elle n'est accessible que par le personnage de Trevor via une mission annexe et une zone limitée. Mais les ingrédients sont là. Grâce à un appeau on peut visualiser facilement le gibier sur la mini-map, reste à ne pas rester sous le vent (bonne idée !) pour ne pas le faire fuir et à éviter les couguars qui vous tuent en un éclair. Un peu comme dans Assassin's Creed III, vos proies vous rapporteront plus d'argent si les dépouilles sont en bon état.
Checkpoints Plus nombreux, au point de vous avantager parfois, ils ne sont pas de trop étant donné les défauts inhérents aux missions (cf plus haut dans le test).
Chiens Franklin possède son propre chien, un rottweiler baptisé Chop. Ce dernier peut vous accompagner à tout moment en dehors des missions. Il peut jouer à la baballe, vous défendre, monter avec vous en voiture et bénéficier d'améliorations via une application spécifique pour smartphones. D'autres chiens de cette race peuvent être rencontrés au cours du jeu, ainsi que des golden retriever (équivalents des labradors). Méfiance, si vous vous attaquez à leur propriétaire ou même ne faites que l'approcher, les Rottweiler peuvent vous sauter dessus et vous tuer en un rien de temps !
Cinémas Après l'avoir implanté dans Red Dead Redemption, Rockstar a en ajouté plusieurs dans GTA V qui permettent de visionner des films d'intérêt et de qualité malheureusement très discutables.
Cinématiques La mise en scène est soignée, toujours très cinématographique, et sublimée par des transitions totalement invisibles entre les cinématiques elles-mêmes et le jeu libre. Une prouesse admirable qui permet plus que jamais de faire corps avec le personnage incarné.
Collisions Les accidents sont aussi fréquents que crédibles. Nul doute que provoquer des carambolages deviendra vite une activité à part entière pour bon nombre de joueurs.
Compétences Chaque personnage a la sienne. Michael bénéficie d'un bullet-time, Franklin, lui, peut ralentir le temps en phase de conduite pour renforcer ses réflexes quant à Trevor, il entre en mode berserker lors des fusillades.
Conduite Le plus gros point noir de l'épisode IV se voit sensiblement amélioré. Le pilotage gagne globalement en souplesse, mais il demeure encore très problématique : Dérapages incontrôlables et véhicules peinant à redémarrer. Une source d'irritation dont on se serait allègrement passé une fois de plus. De ce côté Rockstar a encore des progrès à faire, car le plaisir en prend sérieusement un coup. Pour un jeu bâti autour de la conduite, c'est un comble !
Combat Peu de possibilités (coup de poing, coup de pied, esquive, contre-attaque), mais l'ensemble est plus fluide qu'avant.
Contemplation Skyrim pouvait se vanter de détenir la palme du jeu le plus addictif à ce titre, mais avec sa map démesurée, son incroyable distance d'affichage et son relief varié, GTA V s'impose désormais lui aussi comme une référence. Pas besoin de les comparer, encore moins de les opposer, les deux sont indispensables à tout amateur de beaux paysages puisqu'ils proposent un univers et un design aussi différent que soigné. Les couchers de soleil vous feront littéralement baver.
Courir Deux manières d'accélérer. On reste appuyé ou on matraque la touche pour aller plus vite comme dans le IV. La nouveauté est que l'on peut enchaîner quelques mouvements devant certains obstacles comme glisser sur un capot de voiture avec la touche de saut.
Courses (de voitures, de motos, de quad/motocross, de jet-skis)
Cycle Jour/Nuit Il est remarquable. Les éclairages mettent la ville et la nature en valeur et les amoureux de la contemplation seront comblés par des levers et des couchers de soleil du plus bel effet.
Cyclisme Le vélo est de retour. Malheureusement le gameplay a changé. Contrairement à San Andreas où l'on utilisait la gâchette droite pour pédaler, donnant d'excellentes sensations puisque de surcroît la vitesse était contrôlable, ici on devra presser ou tambouriner la touche de sprint. Une grande déception à mes yeux puisque c'est sans doute mon véhicule préféré de San Andreas. On peut toujours sauter.
D
Décor destructible : barrières, cactus, grilles, panneaux routiers, vitres, feux de signalisation et bien sûr tout ce qui est explosif : Jerricans d'essence, bouteilles de gaz, pompes à essence,...
Dialogues Toujours aussi présents et teintés d'humour et de cynisme. Les trois héros aussi différents que complémentaires offrent des situations jubilatoires à court terme, car après la lassitude s'installe à force d'assister aux mêmes tensions et situations conflictuelles. On regrette aussi que les conversations soient toujours aussi importantes lors des phases de conduite, ce qui sape la concentration du joueur sur les premières et les secondes, à moindre d'être parfaitement bilingue.
Distance d'affichage Hallucinante. Un simple regard à l'horizon donne parfois le vertige tant on mesure l'immensité de la carte. Les panoramas en sont d'autant plus mémorables. En avion, c'est grandiose, évidemment.
E
Eau Son rendu est impressionnant, quasi photo-réaliste et sa physique particulièrement crédible. Les vagues et l'écume sont criantes de vérité et sous l'eau c'est du même acabit. La réfraction de la lumière et les reflets des environnements la nuit décollent la rétine. Il n'y a que dans l'eau et sous certains angles qu'on peut parfois déceler la forme géométrique des vagues. Une broutille.
Ecole de Pilotage (Avion) Elle est de retour elle aussi. Plusieurs défis, certains en hélicoptère demandant pas mal de dextérité. On pense qu'une fois terminée elle nous ouvrira les portes de l'aéroport sans avoir à braver les trois étoiles de la police...et bien non ça sert juste à finir le jeu à 100% et à augmenter sa compétence de pilotage. Hum...on rage !
Evènements aléatoires Ils faisaient le sel de Red Dead Redemption et nous avons le grand plaisir de les retrouver dans ce cinquième opus adaptés bien évidemment à l'univers moderne du jeu. Vous pourrez à nouveau être confronté à des situations inopinées, intenses, cocasses où votre libre-arbitre vous récompensera de différentes manières. Ex : un commerçant se fait braquer par deux voyous sans moyen de fuir. Les aiderez-vous en devenant leur pilote ou défendrez-vous le vendeur en fâcheuse posture ? A noter que contrairement au système de Skyrim qui fait apparaître les évènements selon l'endroit où vous vous trouvez, dans GTA V, c'est le contraire, c'est à vous d'être au bon endroit au bon moment, beaucoup moins efficace, ce qui amène à jouer plusieurs parties sans rencontrer le moindre évènement ! Un gros ratage qui plombe méchamment l'intérêt d'un monde ouvert aussi vaste.
Exploration Elle est bien entendu au coeur du jeu, le contraire serait étonnant. En cela, ce cinquième opus renoue avec San Andreas, pour notre plus grand plaisir, avec quelques nouveautés en prime comme des lettres permettant de résoudre une enquête ou des épaves et des trésors sous-marins. Mais au final on reste sur sa faim. On aurait préféré une map moins grande et mieux remplie.
Explosions Celles du IV étaient déjà très impressionnantes, celles du V sont carrément démentes. L'effet de souffle chahute véhicules, personnages et éléments du décor environnant comme autant de jouets. On se croirait dans un blockbuster hollywoodien.
F
Fête Foraine Celle du IV nous avait laissé un goût amer puisqu'elle était inutilisable. Pour se racheter, Rockstar propose cette fois deux manèges : La grande roue et le grand huit. Hélas cela reste très anecdotique. On se contente d'observer le mouvement de la première et le second, bien qu'immersif grâce à une caméra subjective, est beaucoup trop court et sage pour offrir un réel intérêt. On rage !
Fléchettes Ce jeu découvert dans le IV se présente à l'identique. Aussi facile donc. On aurait préféré le billard ou le bowling qui, eux, ont étrangement disparu des activités annexes malgré la présence d'un billard dans certains bars en guise de décor.
Feu Ne vous attendez pas à une propagation digne de Far Cry 2, mais cet élément a cependant été exploité dans le jeu. Certaines explosions peuvent crée des incendies et en faisant couler une mèche d'essence pour l'allumer après d'une balle vous pouvez programmer des destructions ciblées. Un conseil : Ne vous arrêtez pas trop près d'un feu de camp, vous aurez vite chaud aux fesses !
Flics Beaucoup plus actifs (trop ?) Quand ils ne seront pas à vos basques, ils seront à celles de PNJ au cours d'intenses courses-poursuites auxquelles vous pourrez prendre part si vous le décidez. Des fusillades s'improvisent parfois ajoutant beaucoup de crédibilité à l'univers. On regrette par contre de n'obtenir aucune récompense lorsqu'on se range de leur côté. Au mieux, ils nous ignorent, au pire ils nous prennent à notre tour pour cible. Leur comportement est d'ailleurs un des gros points noirs du jeu.
Franklin est l'héritier même de CJ, le héros de San Andreas, avec lequel il partage bon nombre de points communs : il est black, orphelin, il habite un quartier chaud et vit de coups tordus avec une bande de gangstas pathétiques. Si ce personnage a la personnalité la moins prononcée des trois protagonistes, du moins dans un premier temps, on s'attache rapidement à lui peut-être justement parce qu'il est moins spécifique. Sa carrure d'athlète et son Rottweiller ne sont par ailleurs sûrement pas innocents à son succès.
Furtivité Une fois enclenchée, le personnage se baisse légèrement et réduit le bruit de ses pas. Possibilité de tuer en un coup en arrivant dans le dos de l'adversaire.
Fusillade Le gameplay à ce niveau a gagné en souplesse. Comme dans le IV, la visée peut-être libre ou automatique. On retrouve également le système de couverture.
G
Garages Leur capacité de stockage est variable. Les garages indépendants peuvent accueillir plus de véhicules que ceux des propriétés.
Gestion des dégâts des véhicules Plus pousséé que dans le IV.
Golf Le gameplay diffère du IV (The Ballad of Gay Tony) pour devenir plus accessible. Pour plus d'immersion, on peut se rendre en voiturette sur les différentes étapes du parcours. Sympa.
GPS Identique au IV. Points rouges pour les ennemis, bleus pour les alliés. Lignes jaunes pour les trajets de mission.
Graphismes Les trailers promettaient beaucoup de ce côté là et heureusement on est loin d'être déçu. Le résultat est même globalement supérieur à ce qu'on pouvait espérer. Que ce soit les personnages, les véhicules ou les décors, c'est beau, propre, homogène dans la droite lignée de Read Dead Redemption qui a visiblement davantage servi de modèle à Rockstar que GTA IV. Bien leur en a pris. Exception faite de la texture du sol en montagne, franchement moche. (cf Textures)
H
Hôpitaux Lieu inévitable puisque c'est de là que vous repartirez après un décès aux raisons variables. Comme dans le IV il vous en coûtera une somme plus ou moins importante proportionnelle à vos finances. Les armes et objets sont conservés. Le personnage gardera parfois des traces visibles, mais provisoires de son expérience sous forme de taches de sang.
Hangars à Avions. Indispensables pour pouvoir conserver vos avions et hélicos, mais...très coûteux. Trevor en obtient un gratuitement au cours de l'intrigue.
I
Intérieurs Ils sont accessibles sans temps de chargement et bénéficient eux aussi de jolis graphismes et d'une grande crédibilité, certains - comme les propriétés - étant bien sûr plus fonctionnels et détaillés que les autres. Malheureusement très peu sont accessibles en mode libre surtout comparés à la taille de la carte (ce qui est aussi l'explication). On aurait peut-être préféré quelques chargements et pouvoir visiter plus de lieux différents.
Internet Accessible via le téléphone ou certains ordinateurs, il se présente de la même façon que dans le IV avec naturellement des nouveautés. L'issue de certaines missions fait toujours l'objet de news tape à l'oeil. Les sites ne sont hélas toujours pas traduits intégralement. Avec Rockstar, être anglophile est une vraie vertu. A noter que les cybercafés ont disparu. On s'en passe sans problème.
Ivresse L'effet a été amélioré. L'image est très déformée et la conduite ardue.
J
Jeux Vidéo Dans San Andreas il y en avait plusieurs, assez basiques, mais assez plaisants. Dans le IV, il y avait un tetris-like peu mémorable qu'on retrouve aussi dans cet épisode, mais seulement en guise de déco. Le seul jeu vidéo est celui auquel s'adonne le fils de Michael, un FPS violent avec un soupçon de délire, la version Call of de Rockstar. On s'étonne qu'elle ne soit pas jouable !
M
Magasins Après un épisode IV particulièrement avare en la matière, on retrouve des boutiques et des articles dignes de ce nom. AmmuNation pour les Armes, Suburban et autres Prolaps pour les vêtements, Tatouages, Coiffeurs, Epiceries, Bars, il y en a pour tous les goûts, ça tombe bien, les trois héros n'ont pas du tout les mêmes. Rockstar ne l'a pas oublié et la customisation de chacun sera délibérément bridée afin de garder un maximum de cohérence.
Map A la différence de tous les autres opus, celle de GTA V est accessible entièrement dès le début. Mais il est nécessaire de l'explorer pour dévoiler les différents points d'intérêt. A noter que tout n'est pas répertorié et qu'il vous faudra un pense-bête pour ne pas en oublier ou une bonne mémoire. On peut placer des repères pour mémoriser des lieux importants, malheureusement ils ne sont pas conservés lorsqu'on sauvegarde ou de manière très aléatoire.
Menus proches de ceux de GTA IV. Accéder directement à la carte sans devoir la valider au préalable aurait été un plus d'autant qu'elle met quelques secondes à se charger. Les menus de la customisation des véhicules sont peu pratiques (il faut tout faire défiler) et jurent par rapport à la modernité du reste du jeu.
Météo Avec Red Dead Redemption, on pensait que Rockstar avait atteint le summum en la matière. GTA V prouve qu'on peut encore faire mieux. Les orages sont à tomber.
Michael est le vétéran de la bande. Ancien braqueur repenti, il a un accord avec le FIB (FBI) ce qui lui permet de mener un train de vie confortable en toute impunité. Mais sa nature première va revenir au galop plus tôt que prévu. Michael a un psy et ses entretiens avec lui font partie des moments les plus drôles du jeu, un humour crée par un savoureux décalage. Il faut dire qu'entre une femme qui le trompe sans vergogne sous son toit, une fille qui côtoie les pervers les plus notoires et un fils asocial qui planque de la came dans le frigo familial, le bonhomme a de quoi être dépressif. Nul doute que les affaires reprenant, il retrouvera une seconde jeunesse...
Mini-Map Elle a été repensée. Elle est désormais rectangulaire et dessous s'affichent successivement à l'horizontale la vie, la protection et la jauge de compétence selon trois couleurs distinctes (vert, bleu, jaune).
Montagnes Très présentes, leur texture laisse un peu à désirer. Les escalader est possible... si on trouve le bon angle. Un peu à la Skyrim, quoi ! Le Mont Chiliad de San Andreas est évidemment de la partie.
N
Notoriété Le système d'étoiles est toujours présent. Il en compte cinq désormais. Sensiblement repensée, la zone de recherche, elle, est cette fois répartie entre les différents véhicules de police impliqués. On visualise facilement le filet qui se tisse autour de nous, à nous donc de glisser entre les mailles.
Nourriture Les distributeurs de boisson sont très présents au détriment des fast-foods et des stands de hot-dogs qui ne sont plus utilisables. Une régression, mais on s'y fait.
P
Parachute avec un monde aussi ouvert et le retour des avions, il aurait été criminel de s'en priver. Le rendu et la sensation sont là aussi de grande qualité. On ne les débloque pas tout de suite en magasin, mais heureusement on peut en trouver dans la nature. Cherchez du côté des téléphériques. Grâce à un personnage de mission annexe du côté de Franklin on débloque plusieurs parcours liés à cette activité.
Pénitencier Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, le scénario ne permet pas d'y entrer. Il va falloir faire le forcing pour découvrir ce qu'il recèle.
Photos Cette fois on peut vraiment en prendre avec le téléphone pas comme dans le IV. Sauf que si on est pas connecté au Live et relié au Social Club, il est impossible de les enregistrer et de les regarder à loisir comme dans San Andreas. Rageant. De moins en moins de jeux permettent de créer et d'accéder directement à sa galerie, c'est pourtant la moindre des choses. La possibilité de les partager via internet devrait être une simple option et non une obligation. L'une des raisons pour lesquelles on apprécie beaucoup Test Drive Unlimited ou Forza Horizon. A noter que comme dans San Andreas, on peut réaliser des auto-portraits.
Plage On y trouve plus de transats et de parasols que de visiteurs. On note la présence de quelques pêcheurs et baigneurs. Les empreintes de pas sont visibles dans le sable et le personnage peut s'enfoncer dans les zones plus humides.
Plongée Sans équipement elle est possible, mais sans une bonne apnée vous ne ferez pas long feu et vous serez de toutes façons très limité. Une fois bien avancé dans le jeu vous aurez accès à un submersible et un bateau qui vous octroiera l'équipement de plongée adapté pour une exploration digne de ce nom dans le monde du silence.
PNJ Mieux modélisés, plus nombreux et variés, ils apportent la vie qui manquait cruellement à Liberty City. Leurs différentes animations et réactions sont enfin à la hauteur de ce qu'on espérait. On les observe cette fois avec intérêt et curiosité. Enfin pas autant qu'on voudrait vu qu'ils ont la fâcheuse tendance d'appeler les flics si on s'incruste. Un cadeau empoisonné ! Pour ce qui est de leur conversation elle n'est pas traduite si elle sort du cadre d'une mission ou d'une activité spécifique. Ce qui peut rendre leurs intentions à votre égard encore plus incertaines. L'IA est de toutes façons très agressive la plupart du temps et vous aurez souvent l'impression d'être l'ennemi public N°1 sans avoir le CV approprié.
Propriétés La plupart sont hors de prix et on comprend que seule la bourse et les braquages nous permettront de les acquérir. Chaque personnage peut en acquérir plusieurs indisponibles pour les deux autres. Il existe trois catégories : les planques qui permettent de se poser et de sauvegarder sa partie, les entreprises qui rapportent de l'argent et parfois des activités annexes et les garages/hangars pour entreposer voitures, bateaux, avions et hélicos.
S
Sauvegarde Si on peut comme à l'ordinaire sauvegarder depuis sa planque, GTA V propose enfin une sauvegarde manuelle, ce qui n'est pas du luxe étant donné la taille de la map. En rechargeant votre partie, vous reprenez le jeu à l'endroit même où vous l'avez quitté. Il était grand temps que Rockstar se mette à la page de ce côté-là !
Switch La grande innovation de ce cinquième opus puisqu'on peut passer d'un personnage à l'autre la plupart du temps, librement en mode libre et de manière plus scriptée en mission. Le changement s'effectue sous forme d'un zoom arrière puis d'un zoom avant au-dessus de la map (façon Google Map, comme dans Driver San Francisco), le temps de l'opération étant directement lié à la distance entre les deux personnages concernés. Au-delà de l'aspect pratique, cette mécanique devient vite la source d'un grand fun étant donné qu'on ne sait jamais dans quelle situation on va retrouver nos trois compères. C'est particulièrement le cas avec l'imprévisible Trevor. Idéal donc pour tromper l'ennui.
T
Taxis Même fonctionnement que dans le IV. On peut les siffler ou les demander avec le portable. Le trajet coûte plus cher si on accélère la course. Seuls changements notables, la caméra intérieure a disparu et pour être simple passager on appuie une fois comme pour entrer dans un véhicule. Pour le voler, il faut maintenir la touche. Une commande inversée par rapport au IV, mais mieux pensée en définitive puisqu'elle évite les erreurs.
Téléphone Contacts, Internet, SMS, Photos, encore plus indispensable. A noter que si vous recevez régulièrement des appels et des requêtes, le harcèlement est moindre comparé au IV.
Télévision Seulement deux nouvelles émissions disponibles, mais en compensation elles sont traduites intégralement. On apprécie.
Tennis Ni trop simplifié, ni trop complexe, cette activité sportive très prisée à Los Santos permet de bons moments de détente.
Textures Incontestablement plus propres et soignées que dans le IV, mais dès qu'on s'éloigne de la ville la texture du sol (herbe, terre et pierre) jure avec le reste en affichant une résolution de très basse définition. Dommage.
Trafic Très dense dans et autour de la ville, il est évidemment plus rare une fois qu'on vagabonde dans la campagne. Traverser la route à pieds est parfois un vrai challenge. Sur l'autoroute, on s'y croirait !
Train On ne peut pas le piloter contrairement à celui de San Andreas donc adieu les joies du déraillement. On peut cependant grimper dessus et se laisser porter en admirant le panorama. C'est déjà ça.
Trevor C'est la version trash et non censurée du Looping de la série Agence Tous Risques. Outre une instabilité évidente, ils ont en commun le goût des avions, mais Trevor se spécialise aussi et surtout dans le trafic d'armes et de drogues. Agressif, violent, irascible, il aime massacrer les motards et tous ceux qui nuisent à son existence, autant dire presque tout le monde. C'est un ancien complice de Michael et leurs retrouvailles seront pour le moins explosives.
Tuning C'était le grand absent de l'épisode IV, cette fois il est bel et bien au rendez-vous, mais c'est encore relativement loin de ce qu'on pouvait en espérer. Les véhicules sont enfin customisables chez Los Santos Customs et offrent plusieurs équipements - déblocables via le scénario - dont la nature dépendra parfois du véhicule. Le nombre de possibilités est quand même très décevant. Pas de vinyles pour véritablement personnaliser les voitures, on ne peut pas créer sa plaque d'immatriculation comme dans Midnight Club Los Angeles, cela est seulement possible via une application spéciale pour le multi. Pour les deux roues à part des pneus blindés, zéro option. Et puis on aurait apprécié des menus aussi ergonomiques que dans un jeu de course, ce qui était largement faisable.
V
Vision Thermique Disponible avec un fusil sniper (à priori seulement en mission).
Végétation Pas ce qu'il y a de plus beau faut dire ce qui est, mais elle réagit parfois aux mouvements du personnage.
Véhicules Particulièrement nombreux et variés dans cet épisode (air+terre+mer+profondeurs) ils ont leur physique propre et le pilotage sera plus ou moins aisé. On retrouve les habituels de la série ainsi que de nouveaux modèles. La modélisation est digne d'un authentique jeu de course si bien qu'à bord d'un bolide de luxe, on a la sensation de jouer à un hypothétique Midnight Club Sans Andreas en ayant la possibilité de descendre de voiture. Un vrai fantasme réalisé !
Voitures Les sportives aux courbes alléchantes côtoient les familiales, mais on a évidemment droit tout comme dans San Andreas à des véhicules plus insolites comme des tracteurs, des camion-citernes ou des camping-cars. Tous les modèles visibles peuvent être pilotés, un vrai bonheur de les essayer tous !
Y
Yoga cette activité à base de QTE se développe avec Michael lors du scénario.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
22:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
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