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dimanche, 06 mai 2018

Captain America : Civil War [Cinéma/Critiques]

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Loin d'entraîner la chute du MCU, cette division l'élève de nouveau vers les sommets !

Dans Avengers, Steve Rogers alias Captain America et Tony Stark alias Iron Man s'asticotaient déjà dans une bataille d'égos qui à l'époque faisait sourire. Mais à cause de nombreux dommages collatéraux dus aux agissements libres des Avengers les choses ont fini par prendre un ton autrement plus sérieux et dramatique.

Voulant préserver l'indépendance des Avengers, malgré des destructions massives et surtout la mort d'innocents, Captain America  et d'autres membres refusent de signer certains accords les soumettant au contrôle d'une branche spécifique de l'ONU créée tout spécialement pour l'occasion, s'opposant à la volonté de Tony et du reste de l'équipe.  Des évènements inattendus vont venir alimenter cette guerre des nerfs jusqu'à une confrontation ouverte et disons-le très musclée où l'amitié, la confiance, la colère, la vengeance et le pardon ne vont cesser de se heurter.

Si le Soldat de l'Hiver s'était vite imposé en terme d'excellence, Avengers 2 l'Ere d'Ultron a représenté, quant à lui, une évidente sortie de piste pour l'écurie Marvel. On se demandait alors ce que pouvait bien nous réserver ce Civil War regroupant une pléthore de héros de tout horizon (Danger : overdose !!!).

Heureusement le bilan est plus que positif. Voyons cela plus en détails (mais pas trop, comme d'hab !)

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Bucky Barnes alias Le Soldat de l'Hiver crevait déjà l'écran dans le précédent opus de Captain America, The Winter Soldier. Pour le plus grand plaisir de ses fans (dont je fais partie) il est de retour, encore plus présent, actif et important.

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Son interprète, Sebastian Stan, a fait du chemin depuis First Avenger, alors que paradoxalement, on pensait en toute logique ne plus entendre parler de lui. Sans doute le rebondissement le plus appréciable de la série.

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Tout d'abord on retrouve avec un plaisir certain l'ADN du Soldat de l'Hiver avec un zest d'Avengers. Le film prend donc à nouveau la forme d'un thriller politique mâtiné de plusieurs grosses séquences d'action savamment chorégraphiées, mais qui finissent par se répéter un peu malgré tout en dépit d'un soin évident pour varier les combats. Il est un fait que les protagonistes quels qu'ils soient finissent tous par rivaliser de force, d'endurance et d'agilité.

On note encore une fois après Iron Man 3 que Tony sans son armure s'en sort très (trop) bien au corps à corps même face à des adversaires de l'acabit du Winter Soldier. Et si voir les deux Teams obtenues se foutre sur la tronche est l'occasion de nombreuses bonnes idées (les interventions d'Ant-man en prime), il n'en est pas moins vrai qu'on a parfois du mal à suivre l'action (et se rappeler qui est avec qui), la 3D et son inséparable effet de flou n'aidant pas à rendre l'action lisible.

Revu en 2D sur une télé, le film est beaucoup plus lisible et cette joute entre les deux teams encore plus appréciable. Ce morceau de bravoure est l'occasion idéale pour nos héros de s'en donner à coeur joie, les pouvoirs de chacun étant savamment exploités et entremêlés.

Ceux qui ont regretté la fadeur de certains combats dans Infinity War devraient revoir cet opus très généreux à ce niveau. En témoignent aussi le début en Afrique et l'évasion du Winter Soldier à Berlin. Les frères Russo, qui ne font pas l'unanimité en matière de mise en scène, parviennent pourtant à bien retranscrire la violence et l'impact des coups tout en se montrant inventifs au niveau des chorégraphies.

http://media.melty.fr/article-3384145-ajust_930-f1479982931/le-couple-vision-scarlet-witch-enfin-uni.jpg

Difficile en revanche de ne pas pointer du doigt Wanda la Sorcière Rouge qui lors de cette fameuse séquence à l'aéroport oeuvre en toute impunité alors qu'elle représente une grande menace en neutralisant de nombreux personnages au moment décisif. Sa relation avec Vision est en tout cas intéressante dans ce qu'elle apporte en terme de dilemme.

Ceci étant dit, l'intérêt ne faiblit jamais et la psychologie des personnages et leurs capacités autant que les rebondissements de l'intrigue sont admirablement imbriqués.

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Black Panther : l'un des nouveaux venus, vraiment stylé lui aussi et très déterminé également ! Une bonne introduction pour le film qui l'a consacré cette année.

Les réflexions et dialogues auraient pu gagner parfois en épaisseur, mais c'est surtout lorsqu'on repense à ce qui motive Rogers et Stark à la base qui rend leur opposition très intéressante. Rogers a assisté aux méfaits du fascisme (durant la 2nde guerre mondiale) et des autorités corrompues (le retour de l'Hydra) et il sent qu'il ne peut se fier qu'à son jugement, à sa propre moralité. Stark, lui, est bien placé pour savoir que les armes - vivantes ou non - font des dommages au-delà de leurs cibles présumées. Il est devenu Iron Man pour que cela ne se produise plus. Animés par de bonnes intentions, ils ont paradoxalement raison tous les deux dans leur appréciation de la situation.

Il faut quand même avouer que le hasard n'a plus trop (du tout) sa place dans le Marvel Cinematic Universe (MCU), tant tout le monde finit par être relié à tout le monde, ce qui peut agacer autant que plaire. Mais il faut reconnaître que la cohérence est ainsi un maximum préservé avec dans chaque film des indices sur les enjeux des suivants.

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Les producteurs ont dû m'entendre car cette fois Vision a retenu mon attention grâce à son côté Dr Manhattan de Watchmen.

Mais là où le bât blesse vraiment c'est quand l'intrigue principale en plein essor est soudain suspendue (c'est le cas de le dire) au profit de l'introduction d'un nouveau membre recruté par Stark lui-même à savoir Spiderman, alors qu'on s'attendait à sa simple apparition (qui aurait par ailleurs suffi). Une séquence, comme l'ont souligné justement certains spectateurs, qui aurait eu davantage sa place en scène bonus post-générique. L'intention est bonne, mais le résultat est maladroit (surtout quand on sait que cette relation mentor/élève va être exploitée dans un film à part entière). Heureusement, tout comme c'est le cas pour Ant-Man, l'utilisation des pouvoirs de l'homme-araignée et son humour font mouche et s'intègrent très bien dans le reste.

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Daniel Bruhl incarne un mystérieux personnage. Son identité renvoie aux comics et au jeu vidéo Captain America Super Soldier.

On ressort en tout cas très satisfait de la projection, encore plus lorsqu'on s'aperçoit que les allusions à Avengers 2 ont été peu nombreuses, ce qui finit de nous faire oublier ce mauvais épisode. L'une des qualités, et pas des moindres, de Civil War.

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Cette affiche produite pour la sortie d'Ant-Man était moins gratuite qu'elle ne le paraissait finalement...

 

 

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Commentaires

J'ai finalement vu le film hier soir au ciné et je dois dire que je suis très mitigé quant au résultat. Alors certes visuellement et scénaristiquement, le film est plutôt réussi. Mais il n'en demeure pas moins exempt de gros défauts. Le premier d'entre eux, c'est le titre du film. Pour moi, je n'ai pas vu un Captain America (je trouve qu'il est moins présent que Tony Stark), mais bien Avengers 3. Du coup, on perd l'essence même du personnage principal, tu sais cette ambiance si particulière que l'on avait dans le premier Captain America. La débauche de super-héros nuit grandement à cet aspect du film. Même s'il est assez jouissif de les voir tous se mettre sur la tronche, je n'ai pas su oublié que je venais voir un Captain America et pas un Avengers 3.

Autre défaut majeur du film, l'intrigue en elle même est complètement resucée puisque dans la trame de l'histoire, c'est exactement la même histoire que le premier Avengers sans la menace finale. Un méchant (aux intentions justifiées je trouve) qui sème la zizanie pour que tous les super héros se foutent sur la gueule et qui parvient "presque" à ses fins. Bref, "DEJA VU" et dans la même franchise qui plus est.

Continuons : l'introduction du nouvel "élève" de Stark est vraiment nulle. Le personnage ne semble pas du tout avoir sa propre histoire et n'est pas du tout crédible. Ca fait genre Phelbs qui ouvre son carnet et choisi son espion pour une nouvelle mission impossible. Il en résulte un personnage inutile, insipide et non charismatique (et je ne parlerai même pas de tante May, working girl sexy, très loin de la femme tourmentée qu'elle est censée être : à vomir). Mais si l'on s'intéresse aux personnages inutiles, comment ne pas citer Antman qui lui aussi est sorti du chapeau de l'équipe de Stark et qui, lui aussi, n'apporte rien à l'histoire à part peut-être l'apparition d'un nouveau pouvoir que perso je lui connaissais déjà. Pour moi, la seule vraie valeur ajoutée en terme de super héros, c'est bien Black Panther qui est juste parfait tant sur le plan de l'esthétisme que du charisme qu'il dégage. Ce personnage est tout à fait légitime dans la façon dont il est introduit.

Malgré tous ces défauts, j'ai quand même apprécié le film. Mais la fin, qui n'en ait pas vraiment une, était très décevante car elle ne résolvait aucun des problèmes soulevé pendant le film. Du coup, je suis partagé entre le fait que j'ai aimé et pas aimé le film. On aurait plus dit un film fait pour introduire de nouveaux persos, plutôt qu'un film racontant sa propre histoire. C'est cet aspect impersonnel qui me dérange le plus je crois.

Écrit par : Hervé Smagghe | mercredi, 29 juin 2016

je comprends tout à fait ton ressenti, encore une fois je pense que mon appréciation vient beaucoup aussi de l'échec de Avengers 2 car sinon je te rejoins même si je n'avais pas fait le parallèle avec l'intrigue de Avengers 1.
Autre chose qui m'a gêné dont je n'ai pas parlé précisément pour éviter le spoil c'est que les motivations du méchant certes louables font totalement doublon avec les récriminations de la mère endeuillée qui vient titiller la conscience de Stark au début du coup tout tourne beaucoup trop autour des dommages collatéraux à mon goût même si j'ai compris que c'était le sujet du film. Ce qui est incompréhensible c'est que dans l'histoire des comics le méchant est le fils d'un ancien nazi scientifique (Baron Zemo) durant la seconde guerre mondiale, pourquoi n'avoir pas exploité ce lien, qui plus est faisait lien avec Captain America ? Mystère !

Écrit par : Greg Armatory | mercredi, 29 juin 2016

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