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mercredi, 21 décembre 2016

Les Animaux Fantastiques [Cinéma/Critiques]

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Les adaptations de Harry Potter achevées, les fans de l'univers crée par J.K. Rowling se sont retrouvées un peu comme des orphelins durant quelques années.

Aussi lorsqu'un long-métrage inédit écrit par la romancière elle-même pour le cinéma est annoncé, vous imaginez sans peine l'euphorie.

Il faut tout d'abord savoir que Les Animaux Fantastiques est à Harry Potter ce que Rogue One est à à Star Wars (comme de par hasard ils sortent quasi en même temps !) : ce sont des spin-off, mais d'un genre particulier (hélas amenés à se multiplier !) puisqu'ils illustrent une simple ligne de dialogue tirée d'un long-métrage principal.

Pour Les Animaux Fantastiques, il s'agit d'un ouvrage mentionné dans la saga Harry Potter et que le héros lui-même est amené à consulter, mais ça ne va pas plus loin.

Dans cette nouvelle oeuvre, on assiste donc à certains exploits de l'auteur dudit livre en la personne de Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) qui débarque à New York avec une valise pleine à craquer de bestioles à la forme et aux pouvoirs insoupçonnés, lequel par une astuce scénaristique on ne peut plus simple, va répandre dans la ville ce fabuleux bestiaire avec tout le chaos qu'on peut imaginer.

Ce simple postulat était séduisant et suffisait à attirer les fans comme les profanes de l'univers, les premiers pouvant se délecter évidemment beaucoup mieux des quelques références à HP. Car question animaux et question fantastique, on peut dire qu'on est servi. Entre de nombreuses créatures étonnantes et superbement mises en scène et des pouvoirs variés exploités via des combats très dynamiques (à la baguette bien sûr), on est immédiatement sous le charme et immergé dans un monde où tout peut arriver. Moi-même je suis très sensible au mélange magie et décor urbain comme dans l'Apprenti Sorcier, Constantine ou encore Le Dernier Chasseur de Sorcières avec notamment des formes de rituel spécifiques pour neutraliser les créatures. Ici, l'expérience de Norbert Dragonneau sera vitale puisqu'il devra récupérer un par un les animaux qui se sont enfuis, en s'appuyant sur leurs caractéristiques (mention spéciale au Niffleur - cf ci-dessous - aussi mignon que drôle !)

http://les-animaux-fantastiques.allocine.fr/images/chapitre-4/niffleur.png

La relation de Norbert avec ses Animaux Fantastiques est intéressante et même touchante, mais j'ai trouvé le héros trop effacé pour vraiment susciter autre chose qu'une simple sympathie et il en est de même pour tous les autres personnages qui ne m'ont guère ému.

Malgré donc ces ingrédients très efficaces et maîtrisés, la magie finit par ne plus opérer, la faute à une seconde intrigue qui, loin d'être inintéressante, baigne dans une tout autre ambiance (beaucoup moins légère) et ne révèle pas de véritable lien avec les Animaux Fantastiques et Norbert ou alors très indirectement et pourtant les deux histoires vont s'alterner pendant (trop) longtemps avant que celle qui parait la plus secondaire se révèle être la principale et que les Animaux du titre passent alors pour un simple appât destiné à attirer le public nombreux dans les salles, (visuellement ça envoie du pâté !) ça et une star de dernière minute (c'est le moins qu'on puisse dire) pour teaser un max sur la suite.

Vous l'aurez compris j'ai autant aimé le début du film que j'ai peu apprécié la tournure et encore moins la fin qui m'a forcément paru tiré en longueur une fois la supercherie découverte et les effets spéciaux omniprésents de ne plus sembler servir l'histoire, mais d'être les pages d'un simple catalogue technologique visant à boucher les nombreux trous.

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Colin Farrell (Total Recall, Le Nouveau Monde, Un Amour d'Hiver) incarne un personnage aux intentions nébuleuses, mais qui marquera peu le spectateur excepté pour son secret révélé en fin de film.

Les Animaux Fantastiques n'est donc pas un mauvais film, loin de là, il souffre juste d'avoir été construit sur deux scénarii qu'on a semblé vouloir imbriquer de force sans trop se soucier d'une certaine cohérence. Du coup chacun vampirise l'autre et aucun n'atteint son objectif. Très regrettable. En tout cas cela ne donne clairement pas envie de découvrir la suite. J.K. Rowilng aurait sans doute dû mieux s'entourer pour concevoir cette histoire originale car les bonnes intentions ne font malheureusement pas toujours de bons films.

A noter une partition savoureuse de James Newton Howard qui nous démontre qu'il est toujours très inspiré par les univers imaginaires après une fausse note sur Green Lantern.

 

 

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Commentaires

J'ai enfin pu voir ce film grâce à une offre cgr à 4.50€ réservée aux adhérents sur ce film, pour une fois, autant en profiter alors que j'hésitais à le voir! Et finalement, je ne regrette pas le déplacement, aussi en relisant ton article j'ai souhaité apporter un autre point de vue qui vaut ce qu'il vaut...

On est d'accord le Nifleur est un adorable personnage, la scène à la bijouterie m'a éclaté, et en fait j'ai souvent beaucoup rit avec cet animal et quelques autres...

Je comprends ton point de vue sur la forme, l'imbrication de plusieurs histoires peut gêner pour peu qu'on accroche pas complètement au film... Ça ne m'a pas gêné j'étais bien dans cet univers "magique" dont la transposition à New York sur fond de prohibition m'est apparue très réussie.

J'ai surtout retenu le fond écologique pour la démarche de Dragonneau, et le contexte plus sombre de crise où les enfants sont "oubliés" et là martyrisés assez juste en parallèle à notre époque et pas très surprenant par rapport à JK Rowling quand on sait d'où elle est partie.

L'obscurus comme une monstrueuse colère d'enfant refoulé depuis trop longtemps m'a touché, mais c'est peut-être perso...

Le monde "intérieur" de la valise de Dragonneau alternant différents paysages diurnes et nocturnes comme autant d'émotions qu'il peut en avoir reste pour moi un trésor d'imaginaire, je n'ai pas trouvé le personnage effacé, c'est encore une composition d'Eddie Redmayne assez "transformiste" dans ses rôles, dans le film il se définit bien lui-même à un moment: "j'agace les gens"... Et combien de personnes un peu de guingois pourraient le dire?..

Enfin le "couple" Jacob/Queenie mal assortis en apparence mais rafraichissant fait du bien..

Peut-être ce sont des clichés pour certains, mais le "merveilleux" comporte sa part de naïveté... Je ne suis pourtant pas une très grande fan des Harry Potter comme tu le sais ma tendance est plutôt SF,Héroïc-fantasy comme quoi on peut tout de même s'enthousiasmer autrement...

Écrit par : sofy | lundi, 16 janvier 2017

Te connaissant ça ne me surprend pas, car tu as une capacité à t'émerveiller facilement, ce que j'ai perdu, pour moi c'est devenu plus compliqué, je suis devenu trop critique, je le sais lol Mais un premier avis n'est pas tout le temps un avis définitif heureusement.

Écrit par : Greg Armatory | mardi, 17 janvier 2017

Les commentaires sont fermés.