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vendredi, 07 octobre 2016

Willow [Cinéma/Critiques]

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Willow a une place tellement privilégiée dans mon coeur de cinéphile que c'est vraiment étonnant que je n'en ai pas fait la critique plus tôt (faut dire que je l'ai vu tellement de fois).

Le contexte même dans lequel je l'ai découvert a joué un grand rôle dans mon appréciation.

Tout d'abord, après m'être passionné pour les Livres dont Vous êtes le Héros pendant une partie de mes années de Primaire et avoir prolongé mon amour de la Fantasy et du jeu grâce à la découverte des jeux de rôle via l'Oeil Noir (un grand merci à toi Mamy, paix à ton âme !), je cherchais plus ou moins consciemment à cultiver cette passion de la Fantasy et des univers imaginaires. 

A l'époque, les salles obscures je ne connaissais pas ou très peu et la perspective d'aller voir un film sur grand écran relevait du rêve de gosse pur et simple.

Et voilà que je découvre en feuilletant le dernier catalogue de jouets (oui un plaisir indéniable) un concours visant à remporter deux places pour aller voir Willow, un film fait sur mesure pour mon esprit assoiffé de magie et d'aventures.

Les questions sont simples à part une qui me met le doute, étant donné que je n'ai bien sûr pas encore vu le film : le peuple le plus petit ? Les Nelwyns ou les Brownies ? (non, pas les gâteaux !)

Bon après avoir épluché le catalogue en long en large et en travers pour être sûr d'avoir assimilé toutes les infos (oui, Internet c'était pas pour tout de suite !) j'envoie mon coupon-réponse en priant le Père-Noël de m'accorder mon voeu (Bon, je croyais plus en lui, mais ça l'empêchait pas, lui, de croire en moi !)

J'ai dû être entendu, car quelques temps plus tard, voilà-t-y pas que je reçois la bonne nouvelle comme quoi les deux places sont à moi ! Vous imaginez ma joie !

Malgré le bonheur qui m'a inondé à cet instant je ne pouvais imaginer que ce concours allait être hélas le seul que je gagnerais quasiment de toute ma vie (et le Père-Nöel sait combien j'en ai fait !) Il n'en aura que plus d'importance à mes yeux !

Après cet épilogue faisant plus que frôler la fibre nostalgique, abordons maintenant le film d'un point de vue critique.

Bon, disons-le clairement, ce qui dès le début nous plonge directement dans un univers de magie et d'aventures fantastiques c'est la musique de feu James Horner avec son Elora's Theme tout simplement magnifique. James avait déjà brillamment oeuvré pour la Fantasy avec la BO de Krull, mais ça je ne l'ai su que des années après.

J'ai beau l'avoir écouté des dizaines et des dizaines de fois, cette musique me fait toujours autant d'effet (la chair de poule ça trompe pas !)

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En dépit de la menace indirecte qu'elle représente pour son peuple, Willow va rapidement s'attacher à Elora et assumer ses responsabilités au-delà de ce qu'on lui demandait. Fermier de son état, infortuné magicien à ses heures perdues, Willow n'a ni soif d'aventures, ni de gloire. C'est son instinct paternel et sa bonté naturelle qui vont le faire accepter un destin pour lequel à priori il n'était pas du tout fait.

Et puis nous faisons rapidement connaissance avec le gentil peuple des Nelwyns et bien sûr Willow, Warwick Davis dans le rôle-titre, l'Ewok Wicket du retour du Jedi. Bah oui Lucas à la production et au scénario n'avait pu acquérir les droits du Seigneur des Anneaux (sûrement pas un mal avec le recul) il s'était fait plaisir comme il avait pu, et bien lui en a pris, car il arrive vite à s'éloigner de son modèle.

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Les Hobbits sont donc devenus les Nelwyns (avec de vrais nains s'il vous plait pas comme dans Blanche-Neige et le Chasseur, même si l'illusion est réussie !!!) et l'anneau Unique un bébé symbolisant une prophétie annonçant la chute de la Reine Bavmorda (oui rien que le nom ça sent la rage !) qui nous rappelle fortement la cruelle Reine/Sorcière/Belle-mère de Blanche-Neige justement (qui répond en fait au nom de Grimhilde, vous le saviez ?)

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Les Brownies, ceux-là même qui auraient pu me faire rater le concours, avec Kevin Pollack à gauche de l'image (vu et apprécié dans la série The Lost Room et dans le film La Fin des Temps aux côtés de Schwarzy). Les effets spéciaux crédibilisant leur petite taille - à côté d'eux un Nelwyn a l'air d'un géant ! - ont plutôt bien vieilli dans l'ensemble tout comme leur humour ("C'est ta mère qu'était un lézard"!)

Le film va cultiver un aspect comédie assez important (il est destiné à tous et Lucas pense toujours beaucoup aux enfants, car ça rime avec merchandising). Ainsi la rencontre successive de Willow avec Madmartigan, puis les Brownies va donner lieu à quelques répliques mémorables (le fameux Peck, entre autres !).

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Madmartigan va subir un certain nombre de transformations (vestimentaires, psychologiques et même physiques) avant de montrer son plein potentiel, celui d'une véritable fine-lame comme il le prétend lui-même.

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La cohabitation forcée avec le Daïkini (équivalent des humains pour les Nelwyns) ne sera pas de tout repos, mais c'est justement les épreuves qu'ils vivront de concert qui finiront bien entendu par vaincre leur antipathie réciproque et les amener à se faire confiance et même à se soutenir dans les moments les plus douloureux.

Heureusement, l'humour cède la place à l'action épique quand il le faut, en atteste la fuite de l'auberge avec un Madmartigan reprenant du poil de la bête après voir joué les nounous (le mythique "C'est pas une femme"!). Et puis le fléau d'arme dans les films de fantasy c'est devenu tellement rare par la suite que j'éprouve toujours un grand plaisir en revoyant cette scène. C'est pourtant une arme stylée qui de surcroît fait beaucoup de dégâts (Il n'y a qu'à voir dans Talisman).

Citons également la fuite du camp qui nous gratifie quand même au passage d'une séquence tout droit sortie d'un cartoon (la boule de neige humaine). En guise de running gag la transformation ratée de Fin Raziel (par contre le morphing, lui, était loin d'être raté. Pour l'époque c'était même une prouesse technique !) Avant de terminer en beauté avec une bataille finale en plusieurs étapes qui nous régale de créatures, de combats et de morceaux de bravoure de tout type.

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Le Général Kael, bras droit de Bavmorda, fait un effet boeuf, on dirait un Guerrier du Chaos (cela aurait pu se faire étant donné que Bavmorda utilise la magie des Ténèbres). J'ai d'ailleurs longtemps regretté que ce fut un simple casque de combat et non son véritable visage. Il m'a fait une telle impression que je me suis fortement inspiré de lui pour créer un personnage de mon roman de Fantasy Rex Warrior contre le Maître de la Montagne (et du même coup soigner ma frustration, question d'habitude !).

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Hûrl, le Chevalier-Tempête dans la série de BD Les Légendes des Contrées Oubliées m'a rappelé Kael dans son rendu et son charisme (même si Hûrl est beaucoup plus puissant).

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Kael, ici avec Sorsha, la fille de Bavmorda, avec laquelle il va écumer le monde pour retrouver Elora.

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La raison pour laquelle Madmartigan et Sorsha vont se rapprocher est plutôt originale.

Bon c'est sûr que depuis il y a eu Le Seigneur des anneaux et Game Of Thrones donc en comparaison Willow peut faire figure de film pour enfants avec sa morale et ses bons sentiments. Il n'empêche qu'il marie assez bien les tons et les ingrédients du genre (avec un passage réussi chez les fées). L'aspect parodique est assez présent, ce qui déséquilibre parfois le côté épique, mais sans pour autant gâcher le plaisir.

Les personnages sont bien incarnés, attachants, l'univers est familier tout en présentant aussi ses spécificités et la narration est fluide, sans jamais un moment qui vient plomber le rythme et l'intérêt.

A noter que Lucas a co-écrit une suite en livre qui n'a, hélas, pas été très concluante.

BONUS

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Et oui, le hasard a voulu qu'ils se retrouvent des années après, hors tournage ! Cliquez sur l'image pour connaître tous les détails.

 

 

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Commentaires

Oui bon, c'est sûr que c'est un peu plus manichéen que Game of Thrones, mais je n'ai pas trouvé que ce film était niais ou dépassé pour autant. Les effets spéciaux destinés aux Brownies sont particulièrement réussis, on y voit que du feu. La scène de la boule de neige humaine est peut-être une grosse ficelle un peu ridicule, mais pour le reste, j'ai plutôt bien adhéré. J'ai trouvé que l'alternance action/humour était plutôt bien dosée, ce qui peut convaincre un large public.
L'armure du général me fait beaucoup penser au chevalier de la guerre (ou chevalier de la mort, enfin je ne sais plus) du jeu Talisman (eh oui, geek un jour, geek toujours). Les costumes et décors sont très sympa, dépaysants et bien mis en valeur. Un petit regret cependant : j'aurais aimé une ellipse temporelle nous montrant Elora adulte et l'impact qu'a eu cet événement dans sa construction personnelle. Ça aurait donné un peu plus de consistance au propos final.

Quant à Grimhilde, je crois que je l'ai entendu une ou deux fois, mais je ne m'en serai pas souvenue ! En tout cas, j'ai trouvé la ressemblance frappante entre ces deux reines, ça m'a clairement sauté aux yeux.

Écrit par : Elo | vendredi, 07 octobre 2016

Oui d'ailleurs c'est toi qui m'a mis en évidence cette ressemblance, donc merci ! Pour Elora adulte, disons que c'est ce qu'on aurait attendu d'une suite, moi-même j'imaginais Willow devenu magicien expert grâce à Fin Raziel et Elora devenue Reine s'exerçant à la magie auprès de Willow et pourquoi pas au combat auprès de Madmartigan. Hélas le roman s'il renoue avec ces personnages fait des choix très discutables comme carrément changer le nom de Willow.

Écrit par : Greg Armatory | vendredi, 07 octobre 2016

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