Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 04 décembre 2013

Skyrim Future : La Confrérie Rouge [Fanfics]

La Confrérie Rouge.jpg

 Je rentre du taf sur les rotules et l’estomac dans les talons. Je suis tellement crevé que je me rappelle plus comment je suis rentré. Je me souviens pas avoir conduit, j’en déduis que j’ai dû prendre un taxi. Pas mon genre, pourtant.
Je commande une pizza, je mate la télé vautré sur mon canapé. Je me réveille un peu plus tard, toujours dans le coltar, avant de réaliser qu’il y a une belle blonde assise sur l’encadrement de ma fenêtre de salon. L’air de rien. Je me redresse comme dans un cartoon.
- Putain, t’es qui ?
- Je m’appelle Astrid.
Sa voix est d’une sensualité inouïe et son corps est bien assorti semble-t-il. Elle porte un truc moulant entièrement noir avec des reflets rouges. Elle a pas dû acheter ça chez H&M.
- On est au 5ème, comment t’as fait ?
- Comment je suis arrivé jusqu’ici est le dernier de tes soucis, mon chou.
Sa jambe droite effectue un lent mouvement de balayage qui fait claironner ma libido.
Elle ignore ma réaction et appuie sur la télécommande…que j’étais certain il y a encore une seconde de tenir dans ma main. Je suis son regard et je découvre les infos locales.
J’arrive pas à me concentrer sur les commentaires de la journaliste tellement je me focalise sur la photo de la victime d’un meurtre atroce commis pas loin de chez moi. A mon boulot, en fait. D’ailleurs le pauvre type qui s’est fait égorger ressemble vachement à …
- Mon patron, bordel !
- Du bon boulot ! fait la voix de la pin-up.
- Quoi ???
Je contemple mes mains, terrorisé à l’idée de les voir couvertes de sang. Mais, rien. Pourtant, je sens que j’y suis pour quelque chose. Ce mystérieux trou de mémoire, sans doute.
- Un état second, reprend la miss. C’est normal pour un baptême du sang. Tu n’es pas le premier à être dans cet état. Mais ta technique te fait sortir du lot. C’est pourquoi je suis là. Et autant te dire que je ne me déplace pas pour les désaxés qui font des cartons au calibre 12. Là, c’est de la dentelle.
Elle fait passer sa langue sur ses lèvres.
- Et j’aime la dentelle.
Je déglutis. Je suis partagé entre mon envie de me jeter sur elle pour l’étrangler ou pour la…
La sonnerie de l’interphone me ramène à la réalité.
- Merde, ils m’ont déjà retrouvé !
- Mais, non, gros bêta, c’est le livreur de pizzas.
- Ah !
- Elle est aux anchois ?
- Quoi ?
- Ta pizza ?
Mon cerveau rame et pas qu’un peu. Sans doute parce que question galère j’ai pas connu pire.
Je commande l’ouverture de la porte sans même répondre. Ma bouche est ankylosée comme si je sortais de chez le dentiste. Quand je me retourne, Astrid n’est plus là. Je me précipite à la fenêtre et je regarde en bas. Personne. La nuit l’a englouti. J’ai envie de la revoir. Elle est canon et elle sait sûrement mieux que personne comment me sortir de cette merde. Je me penche et gueule un grand coup :
- Ca te dit une quatre fromages ?
Ca cogne à la porte d’entrée. C’est le livreur. Le ventre plein, je pourrais plus facilement remettre de l’ordre dans mes idées. J’ouvre. Le type me fait un grand sourire avant d’ouvrir la boite. Au lieu de tomber sur une quatre fromages, je tombe sur un étrange graffiti :

NOUS SAVONS

Au-dessus des deux mots, il y a l’empreinte d’une main rouge.
Je regarde le type. Il a perdu son sourire. Je comprends rien.
- Comment ça, nous savons ? Vous savez quoi ? Que je fais encore des chèques en bois ?
Il fait voler la boite et m’étrangle à deux mains. J’ai soudain envie de pisser, mais je me retiens. Je m’accroche à ses poignets et on entame un mambo dans mon salon. Il me colle contre un mur en éclatant mon Picasso à neuf euros et je sens ma dernière heure arriver.
- Eh, beau brun, ça te dirait de danser avec moi ?
C’est Astrid. Elle était peut-être jamais partie finalement. En tout cas, je respire, dans tous les sens du terme. Elle colle un coup de pied retourné au livreur qui l’envoie traverser ma table basse. Ce qui me met hors de moi :
- Putain ! Ils en font plus chez IKEA !!!
Le type se relève en un éclair en pointant un long morceau de verre comme une lame de couteau.
Mon envie de pisser revient. Astrid, elle, semble se réjouir.
- Tu n’as que dix centimètres !
Son adversaire jubile lui aussi.
- Mais tu vas les sentir !
Astrid fait apparaître une espèce de dague exotique qu’elle a dû ramener d’un voyage au Maroc. Enfin c’est ce que je me dis pour me rassurer. D’un seul coup ils se mettent tous les deux à s’énerver avec leur lame. Mon papier peint prend cher ainsi que des bibelots sur les étagères, mais eux esquivent les coups comme s’ils avaient appris la choré par cœur. Là je sais que j’ai pas affaire à des amateurs. Malgré tout, je sens que le type commence à prendre le dessus. Et ça aussi ça me met hors de moi.
- Dis donc, connard, t’as pas honte de t’en pr…
Sa pointure 44 m’arrête net dans mon élan de bravoure. Je m’affale comme une merde, pissant le sang par le nez. Mais au lieu de m’apitoyer sur mon sort, ma colère monte. En fait, non, pas ma colère, mais un truc différent, une force que j’ai du mal à définir. Mais qui me fait me lever en un clin d’œil, désarmer le connard en question et lui plonger sa lame de verre dans la gorge. Je regarde le livreur s’écrouler à mes pieds dans un gargouillis. Astrid lui dédie son plus gros mollard avant de me lancer :
- T’en as mis du temps. Je commençais à douter de toi.
Comme dans un état second, je lui balance :
- Je t’en donnerais plus l’occasion, ma belle !
Avant de m’apercevoir que j’ai pissé dans mon froc. Tout en me changeant et en me nettoyant dans la salle de bains, je poursuis :
- Si ce type était livreur de pizzas alors moi je suis président.
- C’était un membre de la Confrérie Rouge, fait la voix d’Astrid à travers la porte.
- Encore une secte à la con ?
- J’aimerais bien, mais non. C’est un concurrent sérieux pour nous.
- Nous, mais c’est qui nous ?
Je reviens dans le salon. Là, je suis sur le cul. La pièce est de nouveau nickel. Enfin dans son bordel provisoire habituel. Le cadavre a disparu comme s’il ne s’était rien passé. J’en ai le souffle coupé. Astrid sourit et me fait les yeux doux.
- La crème des meurtriers de tout temps et de tout univers.
Et tu as maintenant la chance d’en faire partie. Bienvenue dans la Confrérie Noire, mon chou !

Cinq minutes plus tard je me retrouve à l’arrière de sa moto sous des trombes d’eau. J’ai remarqué un logo bizarre sur le deux-roues.
- Sithis ? Connais pas. C’est une nouvelle marque ?
Elle rit à s’en décrocher la mâchoire. J’ai encore dû passer pour un con. En dehors du fait que j’ai tué deux types proprement je vois vraiment pas ce qu’elle me trouve. Euh…qu’est-ce que je viens de dire là ?
- Bon boulot, répète-t-elle.
Je préfère l’ignorer. J’ai encore du mal à assumer ma nouvelle vocation.
- On va où là ?
- Au sanctuaire. Je vais te présenter aux autres membres.
Je redoute la nature du sanctuaire en question.
- Ne me dis pas que vous vous planquez dans les égouts ?
Elle rit à nouveau.
- Non, on laisse ça aux voleurs !

Trempés jusqu’aux os on arrive devant la porte noire d’un sous-sol. Un crâne est tagué dessus. Mon idée de secte me revient en tête. Astrid actionne l’interphone. Moi je suis pas à l’aise. Je crains quand même un coup fourré.
- Dis, t’es sûr de l’endroit ?
- Silence, mon frère.
Son assurance me calme direct.
- Ok, je ferme ma gueule.
La porte s’ouvre. Elle remarque ma surprise.
- Quoi ? Tu t’attendais à ce qu’une voix sinistre me demande le mot de passe ?

L’intérieur du Sanctuaire fait un peu peine à voir. Je regrette presque mon appartement.
- Vous avez pas l’air de rouler sur l’or.
Un type sec comme un coup de trique avec un nez comme une lame de couteau jaillit soudain de l’ombre. Il porte un iguane sur l’épaule.
- Ccc’est cccce qu’on veut faire croire, par Ssssithissss.
- T’as un problème avec les S, l’ami ?
Il me tire la langue. Elle est fourchue comme celle d’un serpent. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Mais bizarrement je commence à me détendre. Comme si j’étais chez moi. Après tout, j’ai jamais été foutu de m’intégrer bien longtemps alors qu’une bande de marginaux veuille de moi, c’est un peu l’idéal pour moi.
- Je te présente Veezara.
J’incline la tête. Son lézard et lui fond de même.
Une femme portant un sweat à capuche s’assoit face à moi. Elle pose les pieds sur la table et croise les mains sur sa poitrine. Ce que j’ai pris pour une décoration sur son épaule se met soudain à bouger et je me rends compte qu’elle se trimballe avec une mygale de la taille de ma main.
- Fallait venir avec un animal ?
Astrid ignore ma réaction.
- Elle, c’est Gabriella.
Je tends la main, mais l’araignée fait mine de s’approcher alors je comprends que mes rapports avec elle n’iront jamais plus loin.
- Moi c’est Arnbjorn.
Un malabar, la soixantaine bien frappée, vient se poster près d’Astrid. Pas besoin d’être devin pour voir qu’ils fricotent ensemble. J’arrive pas à cacher mon dégoût.
- Mais il pourrait être ton père !!!
Comme pour me provoquer elle fourre sa langue dans la bouche du vieux et me tend son majeur.
- Je sens qu’on va bien se marrer !
Arnbjorn poursuit :
- Tu rencontreras les autres bientôt...

 

Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air

Commentaires

Excellent, je découvre ton site avec ça, c'est énorme quand on connait l'univers de Skyrim !
Tes références à la confrérie dans tes dialogues, c'est vraiment prenant et fun, ENCORE ! :)

Écrit par : Morgan | mardi, 31 décembre 2013

Merci pas de suite envisagée pour le moment mais en attendant tu peux lire mon crossover Skyrim/Kaamelott par exmple

Écrit par : Greg Armatory | mardi, 31 décembre 2013

J'ai lu le 1er chapitre déjà ;)

Dommage, je trouve que y'a des airs de Kikass et c'est vraiment pas mal !
J'espère quand même une suite, ça commence plutôt bien !

Écrit par : Morgan | mercredi, 01 janvier 2014

merci Kikass est une référence pour moi aussi (le premier en tout cas car j'ai pas vu le 2 et il me parait largement moins intéressant)

y a beaucoup d'histoires que je laisse en plan car j'ai l'inspiration que sur le moment je passe vite à autre chose en général je suis le premier à le regretter

Écrit par : Greg Armatory | mercredi, 01 janvier 2014

sinon je te recommande ma nouvelle Maudit Jour J qui est dans le même style et qui a aussi pas mal de références à l'univers des TES je l'ai écrite juste avant la sortie de Skyrim tu peux la trouver dans la catégorie SKYRIM

Écrit par : Greg Armatory | mercredi, 01 janvier 2014

Ouaip, déjà lu aussi :)
En ce qui concerne Kickass 2, ben je le trouve bien mieux que le 1er, j'ai plus ri, mon beau-frère avec ;)
En tout cas, continues comme ça, niveau humour tu mets juste la dose qu'il faut, idem pour la narration. Après ce n'est que mon point de vue, mais des personnes qui écrivent comme ça, y'en a plus des masses !

Écrit par : Morgan | vendredi, 03 janvier 2014

merci pour le compliment ça fait plaisir !

Écrit par : Greg Armatory | samedi, 04 janvier 2014

Voila une idée vraiment sympas et comme toujours , très bien écrit. Si tu y fait une suite , c'est avec plaisir que je la lirait.

Sinon au passage , tu devrais peut être t'intéresser a l'univers de métro 2033. C'est vraiment très fournis et intéressant et ca fait un moment que je me dit qu'il y a de nombreuses choses que l'on pourrait faire sur cet univers.

Écrit par : tate langdon | mardi, 11 février 2014

Merci pour ton com. Metro 33 je connais j'ai joué au premier, mais j'ai pas spécialement accroché même si je lui reconnais des qualités et que l'univers post-apo en général me passionne. Si toi-même tu écris pourquoi ne pas m'envoyer quelque chose à ce sujet que je pourrais publier ?

Écrit par : Greg Armatory | mercredi, 12 février 2014

Lorsque je parlais de métro , pensais plus aux livres sur l'univers et non aux jeux qui sont beaucoup moins bien. Et non je na sais pas écrire ( ça doit se voir a mon orthographe déplorable d'ailleurs ) .

Écrit par : tate langdon | samedi, 15 février 2014

lol je sais que la série est adaptée de romans en cherchant peut-être qu'il y a eu des fanfics

Écrit par : Greg Armatory | samedi, 15 février 2014

J'ai bien aimé. Je n'ai jamais approché la Confrérie dans Skyrim donc je manque certainement quelques références (j'en comprends d'autres, grâce à Oblivion).
Le début était un peu étrange mais la rencontre avec le groupe donnerait envie de lire la suite, s'il en existait une !

Concernant Metro 2033, le livre est assez différent du jeu. Beaucoup plus psychologique. Ca tire d'ailleurs assez peu. On y évoque surtout la peur de l'obscurité... Des rumeurs se propagent entre les stations et la moitié ne sont que des racontars. Bonne ambiance.

Écrit par : Lure | jeudi, 26 octobre 2017

Hélas pas de suite, cette fanfic fait partie des projets plaisants sur le début car faciles à écrire et qui après coup nécessitent trop de réflexion pour connaître un prolongement adéquat.

Écrit par : Greg Armatory | jeudi, 26 octobre 2017

Je comprends bien. Je ne regrette pas que l'histoire s'arrête. Il me reste mon imagination pour le reste. Drôle de chose d'ailleurs cette imagination. C'est à la fois très frustrant de s'en remettre à elle pour inventer la suite d'une aventure qui nous aura marqué et en même temps c'est formidable d'être libre d'aller là où elle nous mène.

Bien à toi,

Lure

Écrit par : Lure | vendredi, 27 octobre 2017

oui je crois qu'il faut l'accepter, c'est déjà un privilège d'en avoir autant, de pouvoir être inspiré comme ça d'un seul coup peu importe où ça nous mène.

Écrit par : Greg Armatory | vendredi, 27 octobre 2017

Les commentaires sont fermés.