dimanche, 05 août 2018
Prey 2/Rune Ragnarock [Jeux Vidéo/Aperçus]
C'est officiel, le jeu Prey 2 est annulé, faute de...standard de qualité ?
Petite mise à jour du 5 août 2018 car je viens d'apprendre via cette vidéo :
qu'en vérité si le jeu a été annulé c'est parce que le studio développeur Humanhead avait refusé de faire partie intégrante de Bethesda, il voulait travailler pour l'éditeur, mais garder son indépendance, ce qui n'a pas plu à Bethesda qui a gelé le budget, obligeant Humanhead à abandonner le jeu malgré le travail déjà fourni. Décidément Bethesda me répulse.
En tout cas pour ma part c'est un crève-coeur car ce jeu était vraiment séduisant dans son concept et il était manifestement déjà bien avancé. On incarnait un chasseur de primes dans une ville ouverte peuplée d'aliens façon Coruscant dans Starwars. Ouais, ça fout un coup ! On peut toujours espérer qu'il puisse sortir plus tard sur les consoles nouvelle génération, à la hauteur des ambitions de ses développeurs.
La verticalité de la ville semblait bien exploitée avec du free running à la clé ! Niveau visuel, ça souffle le chaud et le froid, effets et couleurs un peu trop tape-à-l'oeil par moments. A ce stade du développement les PNJ semblaient peu animés. Si le jeu venait à sortir dans plusieurs années on aurait peut-être enfin droit à quelque chose de plus vivant que les cités de Mass Effect et Deus Ex en termes de mouvements de foule et d'interactions avec les citoyens. Mais d'ici là gageons que Mass Effect 4 aura franchi ce palier.
J'en profite pour balancer le trailer épique de leur prochain jeu, rebaptisé depuis Rune, tout court :
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
16:21 | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 30 juillet 2018
Musiques Elémentaires [Musiques/Cinéma]
Musiques Elémentaires
Juste pour me plaire (c'est le compositeur de la chanson d'Hellblade)
(et parce que c'est une putain de bonne intro qui fait grave planer !!!)
De l'air et de l'eau
Du feu aux étoiles (Dragonheart)
Du feu dans l'air (Dragons)
Une terre menacée par des Dragons (oui, encore eux !)
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
15:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 28 juillet 2018
Les Indestructibles 2 [Cinéma/Critiques]
Il y a 14 ans (déjà !), Pixar nous balançait un uppercut avec Les Indestructibles, un super film d'animation sorti de l'esprit très inventif de Brad Bird (Mission Impossible : Protocole Fantôme, A la Poursuite de Demain, Le Géant de Fer vu dans Ready Player One, c'est lui aussi).
Pixar a sagement attendu pour nous proposer cette suite au premier Indestructibles. Un temps de conception qui rassure d'emblée.
Mais rien n'est jamais certain dans le domaine de l'art surtout quand la réécriture imposée de Toy Story 4 a précipité la sortie de cette sequel.
Et le résultat pour moi est sans appel : j'ai eu l'impression de voir le premier opus sous un autre angle, un peu différent certes, pas inintéressant, mais clairement pas suffisant pour compenser l'absence d'effet de surprise.
Bah oui parce qu' à peine la super famille a retrouvé sa légitimité que les dégâts occasionnés contre le Démolisseur font reperdre tous leurs droits d'exercer aux super. Retour à la case départ. Comme si le premier film n'avait servi à rien. Hum, c'est quand même un peu facile pour commencer. De là à dire que cette suite est un reboot déguisé, bah y a pas des kilomètres, d'autant que la rencontre ré-imaginée de Violet avec Tony accentue cette impression.
Une séquence mignonne et drôle à la fois !
Tout le long l'univers évolue très peu (Jack-Jack + quelques super) et la narration colle au plus près du premier film, on inverse seulement les rôles : papa à la maison, maman en mission secrète commanditée alors qu'elle ne devrait pas à cause de la loi, papa qui va faire un costume chez Edna pendant que maman opère et toute la famille réunie pour le combat final.
La fin justement est même carrément identique à part que la menace sur la ville n'est pas aérienne, mais aquatique (le bateau).
Cela dit, c'est très plaisant à suivre et on retrouve avec bonheur les personnages doublés efficacement (Hélène et Edna). J'aurais juste préféré qu'il garde la voix d'Emmanuel Jacomy - entendue dans le trailer - pour la voix de Bob qui colle mieux que celle de Gérard Lanvin à mon goût. Sinon Louane s'en sort plus que bien, j'ai trouvé sa voix et sa prestation très proches de celles de Lorie qui avait fait un super taf.
Hélène et Jack-Jack se lâchent pour notre plus grand plaisir
Visuellement c'est soigné rien à redire aussi, l'animation est maîtrisée à la perfection, mais pour autant rien ne m'a profondément marqué niveau mise en scène. C'est ce qu'on pouvait en attendre au minimum. J'ai trouvé l'ensemble beaucoup trop sage, il manque un gros zeste de folie.
La seule chose qui aurait pu faire la différence ce sont les motivations du méchant. La séquence lors de laquelle l'Hypnotiseur dénonce le laxisme des gens, leur facilité à vivre l'héroïsme par procuration, affalés sur leur canapé, je l'ai trouvé vraiment percutante, surtout balancée sur les ondes à la portée des intéressés et au moment où Elastigirl tente de le localiser (l'effet m'a rappelé le discours de Matthew Mcconaughey dans Contact, son message sur la société de consommation se répercutant dans l'espace).
Mais malheureusement, cela n'ira pas plus loin (comme d'hab, faut pas perdre les gosses !) on retombera bien vite dans une banale histoire de vengeance, donc comme dans le 1.
Sans doute le choix surprenant d'avoir fait de cette suite une suite directe a-t-il sauvegardé l'esprit de la franchise, mais a aussi conditionné sa forme et son fond au point de la placer trop dans l'ombre de son prédécesseur.
Nul doute que de futurs visionnages me la feront juger moins sévèrement.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
19:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 juillet 2018
Ant-Man et la Guêpe [Cinéma/Critiques]
Quand l'humour pèse trop dans la balance
Va y a voir du spoil
Ant-Man avait su crée la surprise avec des enjeux moins ambitieux, mais un excellent cocktail entre comédie et action, gorgé d'effets spéciaux ébouriffants.
Evidemment, il aurait été idiot de penser que sa suite allait changer son fusil d'épaule. Mais pour autant l'équilibre est-il aussi réussi ?
Malheureusement non.
L'histoire de base est simple : Hank doit acheter un composant pour achever un appareil quantique capable de le propulser dans la dimension où sa femme Janet est semble-t-il toujours prisonnière.
Au moment où le deal semble se résoudre, deux intrigues secondaires vont être brutalement ajoutées.
La première avec Sonny Burch, un trafiquant de technologie qui désire récupérer le labo de Hank Pym pour un mystérieux commanditaire (dont on ne saura rien au final). Ce méchant pour le moins insignifiant ne fait que courir après nos héros pour faire avancer artificiellement l'intrigue.
La seconde avec le personne de Ava/Ghost, une méchante très relative (donc très intéressante) dont l'histoire et les motivations vont être clairement sacrifiées au profit de l'orientation comique du film (bah oui faudrait pas perdre les enfants). Les films de super héros avec plus d'un méchant fonctionnent rarement sinon jamais, c'est pourtant pas les exemples qui manquent.
Dommage que le costume aperçu dans la scène post-générique d'Ant-Man ait été modifié pour la suite. Je le trouvais plus esthétique. Il rappelait celui du comics et davantage l'insecte qui lui est associé.
Michelle Pfeiffer revient sur le devant de la scène depuis quelques années et on ne s'en plaindra pas, bien au contraire.
Après un rôle marquant dans Le Crime de L'Orient-Express, elle sera prochainement la méchante de Maléfique 2, elle qui avait déjà joué avec humour une sorcière maléfique en quête de jeunesse éternelle dans le savoureux Stardust.
Patrick Floersheim étant malheureusement décédé en 2016, Michael Douglas a perdu sa voix française, une voix que j'appréciais énormément (elle était aussi celle de Robin Williams) et qui lui collait à la perfection. Bien que très différente, on se fait doucement à celle de Hervé Jolly, peut-être parce qu'elle nous est familière (VF de Jean-Claude Vandamme, de Clint Eastwood et de William Baldwin).
Mais il y a un autre élément très important du film qui va être réduit à peau de chagrin à cause de cette priorité : la fameuse dimension sub-atomique.
Je savais qu'elle serait très peu exploitée et cela m'allait très bien car je craignais justement à la base que la suite se déroule uniquement en ce lieu.
Reste que tout était là pour élargir considérablement le background et donner encore plus d'identité à l'univers d'Ant-Man.
La présence de Michelle Pfeiffer est donc de courte durée, au moins a-t-elle un impact conséquent sur le destin de Ghost, ce qui compense un peu. Mais Janet Van Dyne aurait sûrement des choses fascinantes à raconter sur son expérience de survie dans un milieu hors normes aussi beau que menaçant. Son duo avec Hank aurait pu donner lieu à quelques bonnes scènes d'aventures et de comédie et leur âge respectif aurait donné de l'originalité de surcroît au genre super-héroïque.
Et le pire c'est que ses aventures en question ont été conceptualisées :
On se console (et on rage) en imaginant les chevauchées surréalistes à dos de tartigrade, les batailles de micro-organismes et les découvertes dignes d'une exploration spatiale qu'un tel environnement aurait pu engendrer.
Au lieu de cela, on a droit à des blagues ringardes (les noms des fourmis, le wazaaa de Luis) ou des éléments de distraction (le coup de téléphone lourdingue lors du récit de Bill Foster) qui abondent jusqu'à s'éterniser (le sérum de vérité).
Comme dans les Gardiens de la Galaxie 2 la nature des gags n'est pas foncièrement mauvaise, c'est leur durée qui les rend indigestes.
Malheureusement les potes braqueurs de Scott reconvertis en hommes d'affaires (une intrigue secondaire dont on se serait encore clairement passé là aussi) vont se faire un devoir de rappeler que le film doit être drôle (enfin en théorie) et que pour chaque minute bien posée il y aura cinq minutes de vannes.
Attention, Luis, moi aussi je peux être super drôle : Sur ce film, Michael peina beaucoup à me faire rire.
A ce titre Michael Pena (Luis) en fait des caisses et des caisses et on lui doit un paquet de HS qui plombent l'intérêt telles des pages de pub en plein milieu d'un bon programme (dès que ça commence, on a hâte que ça se termine !). Son personnage était clairement mieux employé dans le premier opus, son humour plus maîtrisé et donc plus appréciable.
Il y a donc un moment où quand l'action se repose et que les enjeux dramatiques flottent, on commence à trouver le temps long et à se dire que le combat avec la Guêpe dans la cuisine du restaurant (une dinguerie visuelle !) nous manque cruellement.
Car autant Hope et son père Hank viennent rappeler régulièrement les enjeux et les priorités (parfois ils ne sont même réduits qu'à cela) autant Scott et sa bande se font un malin plaisir de les oublier, ce qui crée véritablement deux camps incarnant chacun une polarité du film.
Personnellement j'ai choisi mon camp : je fais clairement partie des spectateurs qui apprécient l'humour par petites doses bien réparties dans l'action et le drame plutôt que par pelletées pour s'imposer.
- Et attendez je vais dire un truc, ça va être trop drôle, c'est moi le plus drôle, je suis encore plus drôle que Luis, vous allez voir !
Paul Rudd déploie une énergie monstre sur ce film, il faut lui reconnaître cela, mais c'est parfois au détriment de la narration, comme s'il craignait parfois qu'on ne le remarque plus.
La bonne nouvelle c'est que quand l'action et les effets spéciaux sont de nouveau au rendez-vous, le film nous envoie de grosses baffes avec encore plus de surprises et de folie visuelle que le premier si tant est qu'on a pas vu le trailer, bien entendu.
Le dernier tiers du film réussit donc à nous faire oublier les lourdeurs et les maladresses (Scott mimant Janet, au secours !) grâce à des courses-poursuites endiablées rythmées par des changements de taille bluffants et des disparitions-réapparitions qui laissent sans voix.
Au final se refusant de manière évidente à développer ses deux meilleurs axes narratifs (Ava/Ghost, la dimension/Janet) de peur d'être beaucoup trop sérieux et adulte, le film se vautre dans du remplissage comique bas de gamme en se sauvant de l'échec grâce à son imagerie unique qui vaut le détour à elle seule.
Le film a un autre gros atout : les nouvelles compositions de Christophe Beck qui apportent beaucoup de fraîcheur et de dynamisme.
Michelle Pfeiffer et Paul Rudd avaient déjà partagé l'affiche d'une comédie romantique dans la veine de 20 ans d'écart.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
08:40 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 24 juillet 2018
La Communauté de l'Anneau [Cinéma/Critiques]
En portant à l'écran en 2001 le premier tome du Seigneur des Anneaux, Peter Jackson a réalisé sans doute l'un de ses rêves, mais évidemment aussi celui de millions de lecteurs, moi inclus.
Découverte par hasard au CDI de mon collège, la trilogie de J.R.R Tolkien a représenté pour moi un tournant culturel.
Familiarisé avec la Fantasy grâce aux Livres dont Vous êtes le Héros, je n'avais pas encore vraiment goûter au genre de manière plus approfondie. Ce fut chose faite avec ces trois romans qui laissèrent en moi une empreinte durable.
A l'époque, internet n'existant pas, je ne mesurais pas la popularité de l'auteur comme de son oeuvre, ce qui rendait mon attachement pour elle plus important encore puisque né sans le moindre conditionnement.
Ce n'est que des années plus tard que je pus réaliser l'ampleur du phénomène autour de cet univers crée de toutes pièces par Tolkien à partir "simplement" du langage elfique.
Et c'est par hasard également que je découvris la venue de l'adaptation cinématographique via un teaser sur grand écran introduit par un extrait de la célèbre citation inscrite sur l'anneau unique par rien moins que la voix de Richard Darbois, s'il vous plait (VF d'Harrisord Ford, de Patrick Swayze et du Génie d'Aladdin entre autres).
Et là forcément un engouement sans précédent m'a gagné. J'allais enfin pouvoir voir en chair et en os les héros de ma jeunesse et arpenter avec eux les splendeurs et ténèbres des légendaires Terres du Milieu.
Non seulement le film ne m'a pas déçu à la première vision, mais il a réussi à me donner l'illusion que les personnages avaient littéralement jailli du livre tellement ils étaient conformes à l'image que je m'en étais faite. Tant et si bien que j'ai revu le film deux autres fois au cinéma, comme pour mieux retrouver de vieux compagnons d'aventures et savourer encore le privilège de profiter d'une adaptation jugée impossible jusqu'alors.
Le réalisateur Ralph Bakshi, malgré toute sa passion et sa bonne volonté, n'avait pu accoucher que d'une oeuvre très inégale et inachevée. Cela dit, cela n'a pas empêché Peter Jackson de s'en inspirer fortement, notamment pour une scène à Bree, sans pour autant l'avouer. La vidéo ci-dessous explique plus en détails cette anecdote qui égratigne quelque peu l'aura du réalisateur néo-zélandais.
Quant à George Lucas, qui n'avait pu acquérir les droits auprès des héritiers, il s'était consolé en écrivant et produisant Willow (lequel devrait connaître une suite toujours dirigée par Ron Howard !)
Il faut dire qu'en acceptant de produire trois films, le studio New Line Cinema permettait à Peter Jackson de pouvoir pleinement satisfaire sa vision autant que celle des fans et respecter au mieux l'esprit de la saga qui nécessitait beaucoup de temps et d'argent pour être immortalisée sur pellicule.
Le résultat a été un succès monstre, tant publique que critique, amplement mérité par l'engagement profond de tous les artistes et artisans ayant contribué de près ou de loin à l'existence de cette adaptation si longtemps fantasmée.
Des guerriers humains, des elfes, des nains, des orques, des Trolls, de la magie blanche et noire, des démons, des spectres : Le Seigneur des Anneaux offre un contenu de rêve pour tout amateur de Fantasy classique.
En ce qui concerne le fond, Jackson met bien en valeur le pouvoir corrupteur de l'anneau, mais aussi la fragilité et les tentations inhérentes à chaque peuple et personnage emblématique, de Bilbon (encore très visiblement sous son emprise) à Boromir (qui dévoile sans doute trop tôt son côté obscur au point qu'on se demande comment Elrond peut le laisser rejoindre les neuf ) en passant par Galadriel qui profite de la venue de l'unique pour tester sa propre fragilité face à la création de Sauron. Il est un fait que plus un personnage est puissant, plus il est apte à devenir un mal incarné. Ce n'est pas pour rien que Gandalf fait tout pour pour éviter son contact quand bien même il a plusieurs occasions d'en devenir le propriétaire.
Boromir va prouver à quel point les hommes sont faillibles face à l'anneau donnant raison aux inquiétudes d'Aragorn. Sean Bean (Le Ned Stark de Game Of Thrones) a avoué que la mort de Boromir était sa mort préférée, lui qui en a expérimenté pas moins de vingt-cinq au cours de sa carrière. Jackson permet au héros du Gondor de prolonger davantage sa rédemption en témoignant de manière plus explicite son admiration pour Aragorn et sa confiance en son destin de roi. A noter que dans les livres cette scène se trouve non pas à la fin du premier tome du Seigneur des anneaux, mais au début des Deux Tours.
La symbolique de l'anneau est très forte et permet de faire un parallèle intéressant avec notre société dépendante et même esclave d'un système monétaire qu'elle a elle-même crée.
Ce qui me plait énormément dans La Communauté c'est que l'aspect fantastique est introduit très progressivement dans l'aventure pour finir par éclater magistralement dans les Mines de la Moria du coup mon plaisir vient en partie du fait que je l'anticipe à chaque fois sur ce qui arrivera ultérieurement, sur la montée en puissance de la Fantasy pure et dure.
Ian Mckellen (le Magneto des X-Men) incarne Gandalf à la perfection. Sage, cultivé, combatif, colérique, malicieux, sans cesse préoccupé, le comédien nous livre une performance mémorable. Il faut dire que le magicien est central à l'histoire. Il fera tout pour préserver Frodon des affres de son possible destin, mais le destin sera plus fort.
On le retrouve dans le Hobbit où il apparait paradoxalement plus vieux alors que l'action se déroule avant Le Seigneur des Anneaux, un problème parmi tant d'autres sur cette deuxième trilogie qui prendra bien des libertés et ira un peu trop loin dans l'action WTF en voulant faire d'un simple conte une nouvelle épopée épique indissociable de la première trilogie.
C'est grâce à la figurine de Gandalf de la série Mystery Minis que j'ai appris que le célèbre magicien planquait sa pipe dans son bâton quand il ne la fumait pas.
A noter que dans la séquence des portes de La Moria, contrairement au livre c'est Frodon et non Gandalf au final qui trouvera la solution. Pas bien grave, en revanche on regrette que le magicien n'ait pas précisé pour la bonne compréhension du spectateur qu'au lieu de traduire la phrase elfique par Parlez ami et entrez, il fallait lire Dites ami et entrez ce qui permet d'apprécier la subtilité de l'énigme.
Après une intro, certes épique, le film démarre gentiment chez les Hobbits où la plus grande menace ne semble être que le harcèlement constant dont Bilbon fait l'objet. Autrement ce n'est que quiétude, plaisanteries, fête et camaraderie.
Collé aux basques de Frodon, on découvre en même temps que lui un monde de plus en plus grand et dangereux, aussi fourbe que séduisant.
Jonglant habilement avec tous les types d'effets spéciaux mis à sa disposition (rétrécissements, doublures, incrustations, effets numériques, décors de taille variée, montage), Peter Jackson réussit le pari de rendre crédible toutes les scènes impliquant les hobbits incarnés par des acteurs adultes (exploit qui sera efficacement réitéré avec les nains de Blanche-Neige et le Chasseur).
Encore aujourd'hui le film fait complètement illusion et ceci est valable pour l'ensemble de l'univers que le cinéaste est parvenu à rendre tangible principalement en utilisant au maximum les décors réels et ô combien somptueux de la Nouvelle-Zélande, sa patrie.
Sam et Frodon, inséparables complices, incarnation d'une amitié solide qui saura braver maints dangers tout en étant mise à mal par la malignité de Gollum.
Elijah Wood était né pour incarner Frodon Sacquet. Son visage hautement expressif fait merveille dans ce rôle. Loin de vouloir s'enfermer dans des rôles de gentils, le comédien a joué par la suite les tueurs sanglants dans Sin City et Maniac.
Sean Astin, lui, est bien connu pour son rôle de Mickey Walsh dans les Goonies, puis plus récemment pour celui de Bob Newby dans Stranger Things.
L'esthétique globale du film est léchée, beaucoup de plans sublimes grâce à une caméra qui semble totalement libre, une reconstitution criante de vérité (Hobbitebourg) et des effets multiples pour matérialiser des éléments iconiques (La Moria, La Lothlorien, L'Argonath : Les Statues du fleuve Anduin) sans oublier les créatures (Les orcs, le Balrog, les Nazgûl) tenues et armes qui ont toutes bénéficié d'un soin évident.
Dommage que la surabondance de ralentis classiques auxquels s'ajoutent des ralentis vraiment pas esthétiques made in Jackson (lors de l'arrivée des Uruk-Ai près du fleuve et qu'on retrouvera dans King Kong) dessert quelque peu la beauté des images offertes.
Jackson a compris qu'il fallait des ennemis plus présents et identifiables que dans les romans pour rajouter des enjeux et de l'émotion. Dans Le Seigneur des Anneaux il y a aura Lurtz, dans Le Hobbit, il y aura Azog. Christopher Lee en Saroumane Le Blanc, c'est évidemment un choix très appréciable, mais pour ceux qui ne connaissaient rien du personnage, c'était peut-être un indice trop évident sur son changement d'allégeance.
D'autant plus dommage que lorsque l'action est présentée à vitesse réelle (les combats dans La Moria, le duel entre Aragorn et l'Uruk-Ai Lurtz), elle est autrement plus intense et immersive pour le spectateur. Un mal hélas devenu omniprésent au cinéma comme à la télé où l'émotion assistée (regarde bien comme c'est triste, regarde bien comme c'est badass) semble de plus en plus incontournable sans que le ridicule qui en résulte bien souvent ne semble décourager les réalisateurs.
Un autre travers discernable qui ne fera que s'accentuer par la suite, un aspect théâtral et larmoyant dû à la relation contrariée entre Aragorn et Arwen notamment (auquel va s'ajouter un triangle amoureux avec la blonde Eowyn). Bon cela nous permet de profiter de la douce sonorité du langage elfique (qui a été pour Tolkien le point de départ de la création de tout son univers, je vous le rappelle) alors on leur pardonne un peu.
Arwen et son histoire avec Aragorn ont plus d'importance que dans les livres de Tolkien (taxé de sexisme), afin de coller aux tendances de notre époque. Jackson réitérera cela en créant l'elfe Tauriel pour le Hobbit (bonne idée) et en lui collant une idylle avec l'un des nains (pas bonne idée !).
Arwen s'apprête à faire déferler la magie elfique sur les Cavaliers Noirs. Dans le roman, C'est Glorfindel qui prête main forte à Aragorn et Frodon pour faciliter leur fuite vers Fondcombe. Liv Tyler campe avec conviction la fille d'Elrond et promise d'Aragorn qui désespère d'entendre ce dernier accepter leur union. Il faut dire que ce faisant, Arwen deviendrait mortelle et donc plus tout à fait elfe. Une sacrée responsabilité pour un homme qui se fait fort déjà de refuser un héritage pesant.
Si Aragorn peine à faire son choix en ce qui concerne Arwen, son dévouement envers Frodon, lui, est certain du début à la fin.
Peu connu, Viggo Mortensen a profité du rôle très convoité de Grand-Pas pour faire éclater son charisme. Le comédien s'est beaucoup investi physiquement dans les combats jusqu'à recevoir des blessures comme une dent cassée qu'il demandera à être recollée.
A noter que la première saison de la série d'Amazon portera justement sur la jeunesse d'Aragorn. En espérant qu'elle ne connaisse pas le même sort que le film consacré à Ian Solo.
Bien qu'en retrait, Orlando Bloom est marquant car totalement crédible en Legolas, l'un des personnages sans doute les plus difficiles à représenter, les elfes étant à cette époque peu visibles surtout dans des films de grande envergure (Spock ça ne compte pas !). Le comédien a particulièrement soigné sa gestuelle féline. Ses tirs à l'arc rapides comme l'éclair sont encore plus appréciables dans la version longue. Dommage que son agilité devienne excessive dans les films suivants et dans Le Hobbit.
Cate Blanchett (Thor Ragnarock) majestueuse dans les habits éthérés de la Dame Blanche. Un personnage pour le moins énigmatique qui va apporter son soutien à la Communauté tout en lui faisant affronter ses plus grandes peurs.
On apprend dans le making-of que les oreilles elfiques sont conçues en gélatine, fragiles, mais d'une crédibilité exemplaire. Cate Blanchett avoue même que porter ces oreilles a été l'une des raisons qui l'ont poussé à accepter le rôle de Galadriel.
Gimli, interprété par John Rys-Davies, va prouver que les Nains respirent encore dans Les Terres du Milieu. Elément comique régulier du film, on aurait aimé le voir davantage actif au combat.
Si le choix de Howard Shore en tant que compositeur pouvait apparaître au début comme étrange puisque plus habitué aux thrillers (Le Silence des Agneaux, The Cell, Seven), il s'avéra particulièrement judicieux. Là où un autre artiste aurait pu réutiliser facilement des motifs identifiables de son répertoire, Howard Shore crée un score totalement inédit qui donne une identité très forte au film en variant énormément les instruments, les ambiances et les mélodies. Tour à tour mystérieuse, délicate et tonitruante, la musique de Shore sublime totalement les images de Jackson et finit de parachever le rêve. Mais comme si cela ne suffisait pas on a droit au concours de la chanteuse Enya (dont je suis très fan) et qui a représenté un fantasme inespéré. Une adaptation décidément bénie.
Une version que j'apprécie énormément et qui tout en respectant le matériau original parvient à le sublimer !
Version Longue
C'est peu dire que la version longue de La Communauté de L'Anneau est indispensable aux fans du film et/ou du livre. Profitant d'un nouveau et très habile montage supervisé par Peter Jackson, cette version allongée colle beaucoup plus à l'oeuvre littéraire en proposant un contenu substantiel dont nous avions été privé au cinéma.
On découvrira entre autres des scènes supplémentaires à Hobbitebourg (avec Bilbon) et à la Lothlorien (les cadeaux de Galadriel à la Communauté). Environ 30 minutes supplémentaires qui attestent davantage de la fidélité de Peter Jackson à l'oeuvre de Tolkien.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
00:55 | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 20 juillet 2018
Lego Le Hobbit [Jeux Vidéo/Critiques]
Si les adaptations vidéoludiques des films et films d'animation sont connues moins pour leur opportunisme commercial que pour leurs qualités créatives, on peut regretter qu'au fil du temps elles aient disparu. Un mal pour un bien ? Peut-être, en tout cas la porte est plus que jamais ouverte pour la licence Lego (leader du genre désormais) qui n'en finit pas de transposer les sagas les plus populaires avec un savoir-faire certain même si la formule évolue très lentement.
Après avoir pris beaucoup de plaisir sur Lego Avengers et Lego Le Réveil de la Force, mais pris une bonne douche froide avec Lego Jurassic World (je n'ai même pas eu envie de faire la critique, c'est pour dire !), j'ai attendu avant de me jeter sur Lego Le Hobbit.
Et il semble bien que cet opus soit l'un des plus équilibrés et le plus riche en terme de gameplay.
Points Positifs :
+ Décors soignés et immersifs
+ Voix et musiques tirées des films
+ Excellente variété dans les niveaux
+ Les screens de chargements dessinés
+ La présence et la variété des énigmes
+ Les niveaux secrets dans certains chapitres
+ Intérieurs de certains bâtiments accessibles
+ Du loot, du craft et un inventaire pour chaque personnage, l'épisode le plus RPG dans l'âme !
+ Des niveaux qui exploitent bien le level-design et le scénario comme la bataille des géants (on pense au premier God of War)
+ Le voyage rapide en Aigle géant, très RP pour le coup ! (disponible après la mission Tomber de Charybde...)
+ Certaines mécaniques de jeu plus explicites et accessibles (quel personnage peut faire quoi, le personnage requis est sélectionné automatiquement quand on appuie pour changer de personnage)
+ un monde ouvert vaste et varié, enfin accessible en permanence et très bien imbriqué avec le mode scénario (quêtes annexes). Il bénéficie de plus d'une météo en certains endroits (pluie, neige) et d'un cycle jour/nuit modifiable selon les besoins (missions annexes) ou l'envie du joueur (intérêt contemplatif)
+/- Le menu de démarrage qui change d'animation selon notre progression dans l'histoire. Dommage que l'on ne puisse pas le choisir car personnellement je préfère le premier niveau ambiance, dans la maison de Bilbo.
Points Négatifs :
- Humour anecdotique
- Encore quelques soucis de jouabilité et de caméra (espace étroit)
- Monde très peu animé (peu de PNJ, pas de combats et de missions dynamiques comme dans Avengers)
- On reste encore parfois bloqué sans comprendre ce qu'il faut faire par manque de visibilité de certains éléments ou d'informations.
- A chaque chargement de partie ou après avoir fini un niveau en mode libre (une fois le scénario terminé) on se retrouve systématiquement devant le souterrain de Smaug et non où on était auparavant.
- La taille des personnages n'est pas pris en compte pour l'exploration. N'importe lequel va se noyer dans une flaque d'eau et ne pourra traverser un cours d'eau à pied, que ce soit un Hobbit ou un Troll.
- Scénario inachevé, La Bataille des Cinq Armées n'ayant jamais été inclus dans le jeu même sous forme d'extension contrairement à ce qui était prévu. Il eut été respectueux de mettre au moins une mission ou une cinématique pour bien clore l'histoire.
En Lien
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
00:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 17 juillet 2018
Les Aventures Extraordinaires de Captain Spirit [Jeux Vidéo/Critiques]
Retour réussi en Enfance
Pour le pire et pour le meilleur
Connu pour Remeber Me, Life is Strange, et plus récemment Vampyr (que je suis très curieux de découvrir), le studio Dontnod (oui c'est un palindrome) a eu la gentillesse de nous proposer gratuitement un spin-off de Life is Strange à télécharger.
Si Les Aventures Extraordinaires de Captain Spirit a sa propre identité il permet clairement de teaser Life is Strange 2 puisque Chris, le héros, fait partie du même univers et sera jouable dans cette suite.
Frustrant évidemment étant donné la fin présentée et sachant qu'on ignore encore quelle importance aura Chris par la suite.
Mais moi qui ne connaissais pas cet univers, je suis totalement séduit.
On est clairement dans du point and click en environnement 3D ouvert (c'est déjà bien), genre auquel je suis peu familiarisé et pas très amateur de par sa rigidité.
Heureusement, la simplicité du gameplay, qui au départ perturbe le joueur habitué à jongler avec tous les boutons de la manette pour une orgie d'action, va rapidement être apprivoisée grâce à un remarquable travail d'écriture et de mise en scène qui va justifier totalement cette délicieuse sobriété.
Ce qui est très fort c'est qu'on s'identifie rapidement à Chris, grâce à lui on retombe directement en enfance, quand notre imagination rythmait notre quotidien, autant pour simplement s'amuser, s'occuper que pour oublier les problèmes et notre impuissance à les résoudre (ça marche d'ailleurs toujours une fois adulte, les jouets ont juste changé).
Chris et son père, une relation d'amour/haine. Quand les problèmes des parents créent les problèmes des enfants.
Les actions (que l'on choisit et dans l'ordre que l'on veut) font de nous autant le héros que le metteur en scène si bien qu'en vertu d'un gameplay épuré au maximum, on se sent étonnamment libre.
Tout est revu sous une autre échelle. Habitué à parcourir des mondes ouverts immenses, j'ai pourtant adoré fouiner dans une simple maison à la recherche de secrets sur Chris, son père et sa mère. D'autant que, et c'est un autre point fort, selon nos découvertes notre perception du père va s'altérer influençant nos futures actions, nous permettant de ce fait, suite parfois à un geste complètement anodin mais plein de sens pour Chris, de trouver un objet important qui nous serait complètement passer sous le nez autrement. Objet grâce auquel notre perception du père sera encore une fois modifiée.
Et puis le simple fait de sortir de la maison pour gambader au dehors dans la neige fait figure de grandes aventures, comme lâché en pleine nature, alors qu'on fait rapidement le tour de la cour. Mais chaque possibilité d'exploration et de trouvaille prend une dimension incroyable dans la peau de Chris qui n'a que 10 ans.
Chris peut utiliser ses super pouvoirs à certains moments choisis par le joueur. C'est beau l'imagination, c'est gratuit et c'est sans limite. Comment ne pas en abuser ?
La narration scriptée est très intelligemment intégrée au jeu et nous offrent à des moments judicieux de véritables instants contemplatifs et cinématographiques à souhait (encore une fois qu'on peut interrompre à tout moment pour parfaire notre émotion), sublimant encore davantage les personnages et l'atmosphère grâce aussi à une BO en adéquation.
Tant que l'on ne réveille pas le père de Chris, on peut jouer à loisir, mais même une fois la fin découverte, le jeu vous ramène en arrière afin que vous puissiez compléter les objectifs de Captain Spirit et par la même occasion expérimenter des choix différents.
Les défauts sont peu nombreux au final. Techniquement, c'est très épuré, très propre et agréable, mais les visages manquent d'expressivité parfois et certaines textures apparaissent pixelisées (nos traces dans la neige). Le plus gros souci : la gestion de l'inventaire dont on ne nous rappelle pas le fonctionnement. A part l'afficher en haut à droite de l'écran, impossible de faire autre chose. Problématique.
Avec ce jeu et la démo de Detroit : Become Human de David Cage (dont je parlerai peut-être car elle le mérite aussi) me voilà enfin prêt visiblement à me lancer dans des aventure vidéoludiques plus à même de me faire vibrer la corde sensible et je m'en réjouis !
L'incontournable cabane dans le jardin !
J'ai enfin de nouveau ressenti de l'émotion dans un jeu et ça fait beaucoup de bien car c'est quand tous les aspects d'un jeu vidéo sont maîtrisés qu'on se rend compte à quel point ce média, cet art en l'occurrence peut avoir un impact puissant et durable sur l'esprit : la fusion d'un film, d'un livre et d'un jeu.
Bon c'est pas tout ça, mais en tant Captain Spirit j'ai encore du boulot : finir mon costume, trouver encore quelques secrets sur mon père, traverser le Labyrinthe de la Mort, vaincre quelques monstres et trouver comment jeter des boules de neige dans les vitres.
Et accessoirement révéler à ma chère voisine que mon père est bourré du matin au soir et peut avoir la main lourde. Dur dur d'être un enfant...
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
13:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 12 juillet 2018
Epic [Cinéma/Critiques]
Connu pour sa série L'Age de Glace, le studio d'animation Blue Sky avait profité de ses succès pour concevoir un ambitieux film à univers.
Les Minipouces, Chérie, J'ai rétréci les gosses, les Minimoys, cela fait longtemps que l'infiniment petit nourrit l'imaginaire collectif que ce soit à la télé ou au cinéma. Epic en est une démonstration de plus.
Et si la forêt près de chez vous abritait dans le plus grand secret une véritable civilisation lilliputienne œuvrant sans cesse pour préserver la nature de la pourriture élevée en déesse par un peuple miniature rival ?
Epic aurait pu se contenter de cette simple équation, mais l'intérêt c'est d'y avoir ajouter une jeune héroïne de notre taille, ayant récemment perdu sa mère, ainsi que son père, inventeur aussi génial qu'obnubilé. Obnubilé par quoi ? Et bien par le peuple des hommes-feuilles justement, auquel il a consacré toute sa vie, récoltant jour après jour d'innombrables indices afin de prouver leur existence.
Mary Katherine va fatalement être bien placée pour vérifier les théories de son père qu'elle jugeait si farfelues.
Si l'on ne peut nier un évident classicisme dans les personnages et l'évolution de l'intrigue, Epic séduit d'emblée par la richesse visuelle de son univers, son dynamisme et sa volonté de réunir intimement un drame familial et un cadre très fantaisiste.
Le rendu des images est époustouflant que ce soit les couleurs ou le design inspiré des personnages et la mise en scène bénéficie d'autant de soin, qu'elle soit contemplative (La cérémonie du bourgeon, la rencontre avec le cerf) ou effrénée (les batailles et les course-poursuites).
Le rythme est soutenu, l'humour efficace, l'action inventive, le tout servi par un doublage français très appréciable avec entre autres les voix de Mélanie Laurent, Jérémy Rénier (Cloclo) et Garou. Sans oublier une partition de qualité signée Danny Elfman et une chanson de Beyoncé qui prête sa voix à la Reine Tara en VO. On retrouvera par ailleurs la chanteuse dans le casting vocal de la prochaine adaptation du Roi Lion de Disney.
Si le film est prévisible sur certains points, il a en revanche le mérite de nous surprendre sur son final (Non, ça ne finit pas comme Avatar !)
Pas de message écolo lourdingue, et pourtant il est indéniable qu'Epic est une belle ode à la nature et un encouragement à sa préservation.
A l'heure où l'on voit toujours des monceaux de déchets sur les bords des rivières et dans les espaces verts (la pourriture en vrai c'est l'être humain), à l'heure où de plus en plus d'espèces disparaissent de la surface de la terre ou sont menacées d'extinction (c'est au tour du hérisson), on se dit que de telles oeuvres ont encore plus d'importance.
BONUS
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
21:27 | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 28 juin 2018
Objecteur de Croissance [Société/Jeux Vidéo/Cinéma]
Objecteur de Croissance
En parlant du réchauffement climatique ainsi que d'autres conséquences catastrophiques liées au problème de la croissance aveugle, ce youtubeur, également gamer, est parvenu naturellement à parler de ce que coûte aussi la technologie du jeu vidéo et à quel point la course au progrès dans ce domaine nuit à l'avenir de notre société et de notre planète.
Sujet plus que jamais d'actualité alors qu'on parle de plus en plus de la prochaine génération de consoles en sachant que l'actuelle n'a même pas dix ans.
A défaut d'être rassurant, il est édifiant et donc indispensable !
Il est un fait que l'être humain court droit à sa perte en voulant à tout prix :
- bénéficier toujours de la meilleure technologie (qui se renouvelle de plus en plus vite)
- préserver son confort de vie (qui coûte de plus en plus cher à la planète)
- se reproduire pour laisser un héritage de lui-même sur cette terre.
Mais quel héritage pourra-t-il bien laisser, en dehors d'un avenir bien sombre, à des enfants qui participeront eux-mêmes, sans l'avoir décidé, à l'extinction de leur espèce et de leur monde en le sur-peuplant davantage et en le vidant encore un peu plus de ses ressources naturelles ?
Le lien est tout trouvé pour parler du film Seven Sisters que j'ai revu récemment avec grand plaisir, un excellent film d'anticipation qui tout en nous offrant un solide divertissement porté par une Noomi Rapace (l'héroïne de Millenium) au talent démultiplié, pose la question de la surpopulation de manière plus subtile qu'il n'en a l'air.
Car si les méthodes du personnage de Glenn Close apparaissent pour le moins radicales, il est un fait que ce qui pourra sauver l'humanité (le mérite-t-elle ? c'est une autre question) est sans doute une solution brutale qui bouleversera nos habitudes et ne fera donc pas l'unanimité. Le temps étant plus que jamais compté, en prendre encore et toujours pour éviter tout sacrifice, ne revient-il pas à une condamnation pure et simple ?
Et si l'on commençait par voir certains sacrifices comme des libérations, afin de changer les choses à notre échelle, afin de choisir la décroissance et non la subir.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
13:19 | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 27 juin 2018
World War Z [Cinéma/critiques]
Que ce soit en jeux vidéo, en séries ou en films, on peut dire que les Zombies sont devenus LA poule aux oeufs d'or. Les amateurs s'en lèchent sans doute les doigts, les autres essaieront de passer au travers de cette manne financière avec plus ou moins de succès.
Il reste que le zombie est un puissant vecteur émotionnel et thématique. Spectaculaire ?
C'est la direction prise par ce World War Z en nous proposant des séquences fortes où les zombies apparaissent extraordinairement rapides, kamikazes, parfaite incarnation de l'avidité qui les caractérise.
World War Z commence d'ailleurs très bien avec une manière subtile d'introduire les morts-vivants au milieu d'un bouchon en plein centre-ville d'une mégalopole. On les repère fugitivement du coin de l'oeil, un visage suspect, un membre qui se tord étrangement à travers un pare-brise, comme une menace latente camouflée au milieu de ses futures victimes (tel un terroriste plastiqué ?) toute prête à exploser. La tension est très réussie et augure du meilleur pour la suite.
Sauf que c'est sans doute le meilleur moment du film, le plus maîtrisé.
Car après World War Z se résume à cela :
En famille : Salut, je suis Brad Pitt, c'est moi le héros du film.
Au boulot : Salut, je suis Brad Pitt, c'est moi le héros du film.
En vacances en Ecosse : Salut, je suis Brad Pitt, c'est moi le héros du film.
il y a bien quelques scènes pour tenter de nous montrer le personnage de Brad Pitt sous un jour plus vulnérable (le chantage pour rester sur le bateau, sa blessure dans l'avion, le contrôle d'identité dans le labo), mais en regard de toutes les épreuves qu'il traverse avec un confort et une assurance de plus en plus risibles, c'est hélas bien trop peu pour équilibrer.
Et surtout le fait que la narration tourne autour de lui uniquement saute tellement aux yeux, que les originalités du scénario (et il y en a pourtant) sont plombées une par une. L'un des meilleurs exemples est sans doute son arrivée au mur de Jérusalem (l'une de ces originalités, justement). A peine lui (nous) a-t-on montré les lieux que les zombies décident de sauter le mur pour une raison évidente, mais que seul Brad Pitt réalise, évidemment !
Un moment de tension complètement raté du coup. Heureusement que la mise en scène choc des Zombies en action fait grave le taf, mais ça ne suffira jamais à corriger les énormes tares du film qui ne feront que se répéter jusqu'à la fin.
La présence de l'acteur devient un running gag permanent puisque sa présence seule suffit à déclencher des rebondissements en chaîne. C'est très bien pour le rythme (on ne voit pas passer les 2 heures), mais c'est très mauvais pour la crédibilité.
Car dès qu'un autre personnage est censé cohabiter avec lui et partager les solutions, il est systématiquement mis hors service, parfois de manière sidérante (le scientifique), Brad redevant en moins de temps qu'il ne faut pour le dire le seul véritable héros légitime qui passera donc son temps à agir de manière héroïque parce que...c'est écrit dans le scénario.
Oui le problème c'est que son personnage est tellement peu approfondi, nuancé et expressif qu'il est très vite réduit à une figure, un avatar dans un jeu vidéo où les niveaux de difficulté se succèdent pour se terminer en apothéose (le labo !).
Comble de l'ironie, au moment de faire quelque chose de très simple, à la portée du premier venu (se baisser pour passer devant un zombie et éviter d'être vu) Brad sèchera méchamment et quand on lui montrera l'exemple, il s'exécutera de manière très maladroite.
En tant que comédie, World War Z aurait pu se hisser à des sommets du genre, au premier degré il est un parfait exemple de ce qu'il ne faut pas faire au cinéma.
On lui préférera autrement La Guerre des Mondes de Spielberg avec Tom Cruise pour le traitement très réussi du personnage central et même Je Suis une Légende avec Will Smith, Warm Bodies pour sa relecture du film de Zombies aussi délicieusement décalée que pertinente et enfin Contagion pour sa maîtrise de la tension et du film choral malgré un casting de stars qui aurait pu détruire l'intention.
Bard Pitt est la seule star de World War Z et là où cela aurait pu être une excellente idée pour immerger complètement le spectateur, cela dessert entièrement le film tant son étiquette VIP semble diriger les évènements et les personnages autour de lui. Un beau gâchis.
Le pire dans tout ça ? Le film a tellement cartonné (merci le marketing) que c'est devenu le plus grand succès mondial de Brad Pitt et qu'une suite est en préparation. Ce n'est pas comme si l'acteur nous avait bluffé bien avant dans Seven, Fight Club ou Snatch !
Oui triste, très triste !
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
16:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 25 juin 2018
Top of Trailers [Cinéma]
On le sait depuis longtemps, les bandes-annonces ou trailers sont le véritable fer de lance du marketing hollywoodien, leur influence sur les entrées est si importante qu'elles requièrent des professionnels et un langage bien spécifique qui a ses codes et son rôle à jouer vis à vis du public. Certaines sont même considérées comme des oeuvres à part entière, parfois supérieures au film qu'elles vendent de par l'émotion qu'elles suscitent.
Certains groupes orchestraux très connu sur le net, comme Immediate Music, sont d'ailleurs spécialisés dans l'élaboration de la musique visant à illustrer les images choisies et montées selon un rythme stratégique qui aujourd'hui est devenu passablement banal car très uniforme.
Retour sur quelques-unes de ces petites perles qui m'ont fait forte impression et que je me plais toujours à revoir.
Novateur à l'époque de sa sortie puisque mélangeant animation traditionnelle et images de synthèse, Titan A.E. (pour After Earth) fut un (injuste) échec commercial cuisant qui entraîna la fermeture du studio d'animation de la Fox. Parmi les scénaristes on retrouve un certain Joss Whedon qui connaîtra heureusement la consécration avec Buffy, puis Avengers. A noter que la chanson Higher du groupe Creed qui illustre la bande-annonce ne fait pas partie de la BO officielle du film, mais je l'ai pourtant totalement associée au film tant elle le met en valeur sur ces images, et vice versa.
Sur le thème Building the Deathcoaster de Joseph LoDuca (Le Pacte des Loups), extrait de Evil Dead III - l'Armée des Ténèbres, le film L'Ile aux Pirates fait bonne figure, mais concrètement il assurait aussi. Cela ne l'a pas empêché, lui aussi, de bider méchamment et de provoquer lui aussi la fermeture d'un studio, en l'occurrence, Carolco. Appréciez le fait qu'on entende aucun dialogue, aucune voix virile martelant quelque slogan alléchant : seulement des bruitages savamment placés : une autre époque, quoi ! Aujourd'hui le DVD est tellement rare qu'il s'arrache à prix d'or sur le net ! Le paradoxe !
J'ai découvert ce trailer à la télé à l'époque où les dinosaures étaient encore une de mes passions, encore chamboulé par l'expérience Jurassic Park, et autant vous dire qu'avec de telles images et la musique grandiose de James Newton Howard par-dessus, ça m'a foutu des frissons partout ! D'ailleurs le film m'a comparativement procuré beaucoup moins de sensations. Le fait est que dans le trailer les dinosaures ne parlent pas et l'immersion s'en ressent forcément !
Bien que me considérant comme un détracteur de Michael Bay et de son cinéma, il y a deux films de ce réalisateur qui trouvent grâce à mes yeux : The Island et Pearl Harbor, sans doute parce que l'histoire et les personnages arrivent à dépasser le spectacle codifié et imposé. Le trailer de Pearl harbor vend particulièrement bien le film : la musique mélancolique extraite du film The Crow, le plan de la bombe (un money shot imaginé par Bay longtemps auparavant) et le montage bien sûr.
La Planète des Singes de Tim Burton est l'exemple même de la bande-annonce qui se serait suffit à elle-même. Bourré de clichés hollywoodiens, le film met à mal l'esprit de la saga et l'intégrité artistique du réalisateur et ne vaut finalement que pour les maquillages de Rick Baker. Je me souviens avoir guetté et enregistré cette bande-annonce à la télé lors de la sortie du film en la regardant en boucle après, la musique et le montage provoquant chez moi une euphorie démesurée. L'effet d'un bon clip en somme !
Cette bande-annonce de Watchmen me fait toujours autant d'effet car non seulement elle est très réussie en tant que telle, mais aussi et surtout parce qu'elle ne trahit ni ne survend le film, elle est son parfait reflet, mélangeant différents ambiances et thèmes, le tout sublimé par la voix off inoubliable de Rorschach et le son de Muse absent du film. On espère qu'un jour ce groupe pourra véritablement s'associer de manière officielle à un projet cinématographique d'envergure.
Le trailer de l'adaptation d'un classique de la fantasy qui a enchanté mon adolescence. Epique, dramatique et envoûtant ! Les personnages semblent jaillir directement de l'oeuvre de Tolkien et ce n'est pas pour rien que la distribution a reçu maintes récompenses.
Le trailer de La Belle et la Bête est aussi réussi que le film qu'il annonce avec un mixage de la chanson-thème particulièrement mélodieux.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
12:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 juin 2018
Tatanique et autres Galères [Game of Thrones]
Game of Thrones
TATANiQUE
et autres galères...
- Pas de conneries, Dany, hein ?
- De quoi ?
- Je sens qu'on fait une énorme connerie, pas toi ?
- De quoi ?
Pas cap de lancer par-dessus le mur ?
Chiche !
Boum !
Iceberg, droit devant !
Give your tata a kiss
Les femmes et les enfants d'abord !
Non, moi c'est Gendry !
Les cons, au moins ça fera une bonne histoire à la Moby Dick !
N'empêche, tous ces morts, juste pour un bijou...
et une vieille qui n'en voulait même plus !
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
17:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 14 juin 2018
2018 : L'année Spidey !
2018 : L'année Spidey
Bon, il a pas l'air comme ça, l'ami Spidey, mais il est surbooké cette année !
Après son retour au cinéma via le MCU dans Homecoming et Avengers Infinity War, Spider-Man n'a pas fini de tisser sa toile.
En effet Sony et Insomniac Games nous balancera le 7 septembre un nouveau jeu en open world qui fait saliver les mordus de l'homme-araignée et sur lequel l'E3 2018 nous a récemment livré plus d'infos, une exclu PS4 qui je l'espère me plaira car niveau exclus, j'ai du mal à trouver joystick à mon pouce !
En fin d'année, Spidey reviendra au cinéma sous les traits de Miles Morales (qu'on devrait retrouver aussi dans le jeu d'Insomniac en guest) coaché par Peter Parker himself, le tout dans un style animé du plus bel effet!
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
11:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 juin 2018
E3 2018 [Jeux Vidéo/Articles]
Ca y est toutes les grosses conférences sont passées : de Sony à Microsoft en passant par Ubisoft et Bethesda.
Et bien le moins qu'on puisse dire c'est que la hype n'est pas vraiment au rendez-vous, loin de là.
Bien sûr, les infos sont encore loin d'être complètes sur chaque jeu annoncé, mais bon le but de l'E3 c'est déjà de susciter l'intérêt, or là j'avoue que c'est pas trop le cas vu le catalogue pourtant conséquent.
L'impression de voir des redites à gogo, le même jeu avec un habillage différent qu'il s'agisse d'une licence ou d'une autre, des licences qui surfent sur la mode, parfois tout ça en même temps, beaucoup de suites beaucoup trop tôt et des studios qui se font racheter comme des équipes de foot (Ninja Theory, créateur de Hellblade, passe chez Microsoft).
Entre un Rage 2 qui mixe Mad Max et Borderlands et un Fallout 4bis très orienté multi en passant par un The Division 2 sans grande originalité comparé à son prédécesseur et un Just Cause 4 dont je me fiche complètement après la vanité du 3, je ne me suis pas senti très concerné, c'est le moins qu'on puisse dire.
Et ce n'est clairement pas l'annonce de TE6 qui a changé la donne (on a rien vu, en fait, on sait juste que c'est vraiment pas pour tout de suite !). Bethesda modifiant drastiquement ses priorités depuis quelques années concernant les licences que j'appréciais beaucoup, je n'ai guère envie de me laisser aller à une fébrile attente malgré ma passion pour Skyrim.
Même AC Odyssey me laisse assez perplexe et dubitatif quant aux réelles nouveautés et à l'exploitation de celles-ci.
Beauté, immersion et intensité
Heureusement quelques autres jeux m'ont fait de l'oeil, connus avant l'E3, et dont on a pu en voir et en apprendre davantage :
L'avantage c'est que cela m'a permis de m'intéresser à nouveau à une licence, celle des Metro, dont le premier opus m'avait laissé un excellent souvenir grâce à son immersion maximale. Ce nouvel opus baptisé Exodus reprend visiblement ce qui fait la marque et le succès de la série avec quelques environnements plus ouverts, sans tomber dans la facilité de l'open world, afin de garder l'intensité et l'intérêt de la narration, un choix très appréciable.
J'aime particulièrement le fait de devoir poser son sac à dos pour crafter et modifier notre équipement. On voit aussi que tous les objets utiles au cours de l'aventure seront visibles entre ou sur nos mains : montre, masque à gaz, jumelles, briquet pour s'éclairer, de quoi doper l'immersion et les sensations de jeu.
La manière dont on peut convertir nos armes en temps réel rappelle énormément Homefront The Revolution.
Poids lourd annoncé et très attendu : le prochain jeu de CDProjekt Red, les papas de Witcher III. Adapté d'un jeu de rôle papier, Cyberpunk 2077 nous place dans la peau d'un héros à créer (youpi !) et dans une mégalopole futuriste gangrenée par les gangs et les méga-corporations.
Le fan de Gunnm que je suis devrait y trouver son compte. Dans le trailer on voit un cyborg se faire arracher un oeil ce qui doit donner lieu à des trafics lucratifs auxquels on pourra certainement participer ou mettre un terme.
En espérant que le studio parvienne à proposer une liberté au joueur sur la narration même afin qu'il puisse vivre son propre scénario et que le monde soit plus dynamique que celui de Witcher III puisque l'on incarnera pas un héros avec une mentalité et une profession déjà définies, donc moins de limites logiquement dans ses actions et répercussions sur l'univers.
Un titre qui ne me préoccupait pas du tout vu que je ne me suis pas encore vraiment penché sur le premier opus (oui la honte, je sais !), mais en voyant cette vidéo je suis resté bouche bée. C'est d'une audace et d'une intensité hallucinantes. Un vrai film, les frontières sont totalement gommées, si l'on excepte bien sûr l'apparition du viseur et des icônes d'interaction (que personnellement je désactiverai pour ne pas casser l'immersion). Tout semble si fluide, naturel et spontané...J'avais vraiment peur pour l'héroïne. Je n'imagine même pas le ressenti une fois aux commandes !
Ceux qui attendent fébrilement un AC au japon médiéval vont sûrement se jeter sur ce nouveau titre de Sucker Punch (pas le film !), le studio créateur de la série Infamous. Des duels au sabre sur fond de pluie de feuilles d'érables, ça ne se refuse pas !
On peut noter qu'un musicien jouait en direct sur scène pour accompagner les images, ce qui a été plusieurs fois le cas lors de l'E3 qui commence nettement à prendre la forme d'un gros show à l'américaine, pour le pire et le meilleur.
Un petit jeu que je n'aurais pas le loisir de connaître, exclu Microsoft oblige, mais qui a de quoi séduire avec sa patte graphique sublime digne d'un Trine.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
11:56 | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 10 juin 2018
Game of Thrones : The Touring Exhibition 2018 [Festivals]
Hier, Samedi 9 juin, nous nous sommes rendus à The Touring Exhibition, l'exposition (ultime ?) officielle de la série phare de HBO, Game Of Thrones.
Pour sa deuxième édition, l'expo s'est vu alloué une plus grande surface et donc naturellement plus de costumes à voir.
Si vous voulez avoir une idée de la tête qu'on a fait en découvrant cette expo, vous n'avez qu'à voir la réaction de Bran et Arya durant cette séquence, ça revient au même !
D'emblée, il faut être prévenu, si vous venez contenter votre passion pour les costumes, armes et accessoires de la série, allez-y les yeux fermés (enfin, pas trop :-), l'expo est tout simplement incontournable et inoubliable : toutes les familles sont représentées (les Tyrell un peu moins il faut le dire), quasiment tous les personnages importants et certains secondaires, quelques éléments inattendus (dont un de taille) sont également au rendez-vous, tout cela avec suffisamment de proximité pour qu'on puisse s'abreuver de mille et un détails qui font honneur au travail de fourmi des artistes et artisans ayant oeuvré sur la série et qu'on a pas eu le loisir d'apprécier en visionnant même plusieurs fois la série.
Voici quelques photos prises sur place, permettant de se faire une idée tout en laissant beaucoup de surprises aux futurs visiteurs :
La tenue emblématique des Immaculés
Les oeufs de dragons de Daenerys.
La tenue de Daario Naharis que j'apprécie beaucoup pour son design très japon médiéval dans l'âme.
La faux de Daario dont le manche est une véritable sculpture tout comme sa dague, présente également. Mais du côté de Dorne, c'est pas mal non plus dans le genre...
Les Greyjoy sont rarissimes en produits dérivés, on a du coup peu l'occasion d'admirer de près leur blason iconique. Ici, on retrouvera avec plaisir des tenues et accessoires leur appartenant. Les amateurs apprécieront également d'apprendre qu'un t-shirt avec leur magnifique emblème est dispo à la boutique.
La Maison du Noir et du Blanc, QG des Sans-visages, donne lieu à une animation ludique appréciable : voir son propre visage intégré au mur. Encore faut-il le repérer avant que celui d'un autre visiteur ne prenne sa place.
Les armes des Enfants de la Forêt ainsi que des armes en obsidienne et une épée de Marcheur Blanc.
On peut apprécier à quel point la robe du couronnement de Cersei (l'une de mes tenues préférées avec ses superbes épaulettes) est un hommage à la tenue de feu Tywin.
Ajouté à cela un environnement musical adéquat dès l'entrée, des écrans diffusant des séquences avec les personnages représentés, un peu de décor et des effets de lumière sympathiques pour sublimer la mise en scène et vous savourerez en continu l'immersion dans cet univers médiéval de haute volée.
Les épées de Brienne dont la magnifique Féale, Oathkeeper en VO. J'ai beau savoir que le pommeau est une tête de lion, j'y vois toujours une tête de dragon, forcément, ça me fait kiffer.
A l'instar de la plupart des armes, la lame a bénéficié d'une attention particulière qu'on est pas en mesure d'apprécier en vidéo, de même que le fourreau. Pas besoin donc d'être un fan de la série pour admirer un tel rendu. Si vous aimez le moyen-âge et/ou la fantasy, vous y trouverez facilement votre compte.
A noter que l'armure de Brienne n'est hélas pas visible sans doute parce que l'actrice la porte encore dans la saison 7.
Oathkeeper que j'ai acquis à la boutique pour 15 euros en miniature. Vu la fidélité et le degré de détails, c'est un prix très raisonnable. D'autant qu'en plus du présentoir est fourni l'emblème de la maison Torth avec au verso l'emblème de la maison Lannister.
La version miniature du casque du limier (ici avec une bague à son effigie achetée par ma moitié sur internet) a un rendu convaincant également. Il s'ouvre et se ferme comme dans la série, au prix également de 15 euros.
En revanche, si vous espérez plutôt une sorte d'attraction spectaculaire, d'expo très dynamique et interactive, mieux vaut passer votre chemin.
Même si le descriptif de l'expo comprend quelques mentions sur une forme d'interactivité, il faut savoir qu'en dehors du fait de pouvoir se photographier avec 3 épées de la série et poser sur le trône (attention il y a un trône payant et un trône libre), les autres "activités" sont payantes.
A la sortie de la file d'attente, on se pressera de vous faire poser sur un fond vert afin d'apparaitre en face de Drogon. Une idée plutôt séduisante quand on est fan (comme moi) des dragons. Sauf que c'est au prix de 15 euros (version papier) et 12 euros (version numérique hum... 3 euros de différence seulement !) que vous pourrez acquérir le résultat que de surcroît vous ne pourrez juger qu'à la toute fin de l'expo, ce qui signifie se retaper une file d'attente. Si l'intégration en elle-même est bien faite, l'éclairage des visiteurs ne trompe pas sur la nature de l'incrustation et si vous êtes habillé comme tous les jours, autant dire que cela relève plus du gadget qu'autre chose.
L'ascension du mur qui dans la première édition consistait en une expérience de réalité virtuelle est ici reléguée à une simple photographie (payante encore une fois) cette fois dans l'enceinte de l'expo, mais au vu du résultat (vous êtes "accroché" devant un simple bout de mur blanc), on ne saurait trop vous conseiller de garder votre argent pour la boutique, véritable expo à elle tout seule, nettement plus honnête niveau qualité/intérêt/prix et faite davantage pour toutes les bourses et tous les goûts.
Si vous aimez cette affiche espagnole de l'expo, vous serez ravi d'apprendre qu'un T-Shirt à son effigie est disponible à la boutique, au prix de 25 euros, arborant les épées emblématiques de la série.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
14:55 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : game of thrones touring exhibition paris 2018
jeudi, 07 juin 2018
2Cellos : Game Of Thrones Themes [Vidéo/Musiques]
Une version à la fois fidèle et originale du célébrissime thème de Game Of Thrones introduit par le non moins fameux thème des Pluies de Castamere qui permet de patienter en attendant l'ultime saison 8 (dans 1 an !) et heureusement beaucoup plus proche, The Touring Exhibition, l'exposition consacrée à la série qui se déroule à Paris jusqu'à la rentrée.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
12:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 juin 2018
Fable II/Fable III [Jeux Vidéo/Critiques]
A l'instar de ma double critique-glossaire de Fallout3/Fallout New Vegas, voici une critique sur deux épisodes de la série Fable créée par Peter Molyneux.
Animations : Avec le temps le jeu accuse une certaine rigidité en la matière d'autant que des ralentissements apparaissent dès que l'action devient trop importante. Les finish moves du III sont particulièrement réussis.
Armes : La série Fable n'offre pas une panoplie d'armes digne d'un RPG comme Skyrim, mais étant donné que le monde est plus réduit et le nombre de rencontres aussi, cela reste amplement suffisant. La série a la particularité de mettre en avant les armes à distance : pistolets, fusils, arbalètes. Dans Fable 3, hélas le choix des armes comme un certain nombre de choses va subir une régression. Les arbalètes disparaissent de même que certaines armes de corps à corps. Les deux opus comprennent des armes uniques. Dans Fable II on peut en personnaliser certaines grâce à des améliorations (dégâts élémentaires, plus d'or,...). Dans Fable III, cette option disparait. On peut changer le nom de l'arme et débloquer des atouts selon certaines conditions d'utilisation.
Bestiaire : Même défaut sur les deux jeux : peu de variété et des monstres qui respawnent toujours aux mêmes endroits. Heureusement leur design et leurs animations compensent la répétitivité qu'ils représentent. Le III apporte un peu de renouveau avec les créatures du désert comme les Furies.
Combats : Dynamiques et intuitifs, le gameplay est sensiblement le même, les orbes d'expérience par contre sont acquises automatiquement dans le III. Dans les deux cas, on peut regretter que la magie ne s'épuise jamais et qu'on y recourt un peut trop souvent indépendamment de ses préférences.
Co-op : Fable II ne proposait qu'un semblant de co-op puisque le deuxième joueur ne pouvait incarner qu'un garde du corps sans pouvoir créer ni sauvegarder quoi que ce soit. Dans fable III, le système a été amélioré. Les deux joueurs peuvent désormais associer leur personnage respectif et même se marier et emménager ensemble. Mais des contraintes subsistent : les quêtes principales accomplies et les zones découvertes chez l'hôte de la partie seront à refaire pour l'invité dans son monde. Mais c'est surtout en offline que les inconvénients apparaissent puisque écran unique oblige, les deux personnages doivent restés à proximité faute de quoi les déplacements sont ingérables et que la gestion à 360° de la caméra ne peut se faire que par le joueur hôte.
Dans les Fable, le chien est vraiment le meilleur ami de l'Homme
Enfants : Très présents au sein des populations, leurs réactions sont souvent drôles et insolites. Mais là où un Fable va plus loin que tous les autres jeux estampillés RPG, c'est qu'il vous donne la possibilité d'avoir une descendance, directement en ayant des rapports non protégés avec un PNJ de votre choix ou indirectement en visitant un orphelinat. Mais n'espérez pas voir vos chérubins devenir adultes, ils resteront des enfants. Dans un prochain épisode, qui sait ?
Pouvoir les former aux combats au corps à corps, à la magie, les voir embrasser leur propre destinée (et le karma qui va avec), voilà ce qui renouvellerait beaucoup la série et les jeux vidéo du même coup !
A noter que si vous vous éloignez trop longtemps de votre domicile conjugal et/ou que vous ne laissez pas de pension suffisante à votre conjoint(e), vous apprendrez sous peu leur départ vers d'autres horizons.
Equipement : Contrairement à Fable II, dans Fable III peu de choix d'items, du coup pour obtenir une durée de vie correcte, les développeurs n'ont rien trouver de mieux que gonfler les prix. Navrant ! La Salle du Sanctuaire remplace l'Inventaire, sauf qu'on ne peut y retrouver tous nos achats comme les potions, la nourriture et les objets divers comme les pierres précieuses. Du coup on ne peut les utiliser que lorsque le jeu nous le propose, lors de l'achat par exemple ou de la vente. Lionhead innove, mais perd de vue le coeur de la série, à savoir la liberté.
Evolution et Expérience : elle apparaissait très proche d'un RPG dans Fable II avec un niveau pour la Force, le Tir et Magie plus un niveau global. Dans Fable III, le système de la Route du Pouvoir schématise beaucoup la progression avec des coffres à ouvrir débloquant les différentes compétences et niveaux, leur ouverture requérant de dépenser des Sceaux de la Guilde (objet repris du II) qui remplacent les classiques points d'expérience.
Gameplay : Une différence majeure entre les deux épisodes puisque les possibilités d'interaction ont été largement revues à la baisse dans le IIIème épisode. Plus de roue des expressions. Les interactions avec les PNJ mettent du temps à se développer. Dans le Trois, la route du Pouvoir donne accès à des coffres contenant en gros les fonctionnalités majeures du titre sous forme de packs (oui comme dans les jeux vidéo) qu'on peut ouvrir en échange d'un certain nombre de ces points, obtenus en remplissant les différentes quêtes du jeu et en terrassant des monstres.
Humour : indissociable de la série, l'humour des dialogues et des situations confère une sacrée identité à chaque épisode. Easter eggs, clins d'oeil, anachronismes, difficile de résister. Ce n'est pas pour rien que j'ai rapproché l'esprit des Fable de celui des Annales du Disque-Monde du regretté Terry Pratchett. De la Fantasy très fantaisiste !
Logement : La possibilité d'acheter et de louer une maison est présente dans les deux jeux. Dans Fable III, modifier l'intérieur est plus agréable grâce à une meilleur gestion de la caméra.
Magie : Dans Fable III, ce sont les gants qu'on porte qui détermine les pouvoirs qu'on utilise ce qui permet des combinaisons assez inventives un peu comme dans Skyrim où on peut associer chaque main à un sort différent. A vous d'expérimenter. On regrette que dans le II, un grand niveau de magie couvre obligatoirement notre personnage de lignes bleues peu attrayantes.
Map : Incontestablement l'une des grosses différences entre les deux opus. Là où Fable II se contentait d'un visuel minimaliste de chaque zone sur lequel on ne distinguait pas grand-chose, Fable III innove. Une carte complète de l'Albion est disponible sur laquelle chaque ville est détaillée grâce à un zoom libre. L'achat, la location et la gestion de propriétés se fait du coup en un clin d'oeil tout comme le repérages des quêtes. Le voyage rapide est également facilité puisque plus précis.
Métiers : Très bien animés, simple et ludiques ils permettent d'engranger de l'or en répétant une même action (QTE) requérant de plus en plus de précision à chaque palier (multiplicateur d'or). Dans Fable II on pourra jouer les bûcherons, les serveurs et les forgerons. Dans Fable III, ce sera le luth, la fabrication de tartes et le forgeage.
Mini-jeux : ils apportaient une valeur ajoutée à Fable II avec leur visuel agréable. Dans Fable III, ils ont disparu.
Personnalisation : Dans Fable II, les possibilités sont appréciables : les vêtements sont assez nombreux, avec deux couches superposables en haut (comme dans Saints Row 2 et Dragon's Dogma) proposant des tenues uniques. On peut changer la teinture de ses vêtements et de sa pilosité. On peut même changer de sexe au cours du jeu via une quête annexe. Le rendu des vêtements, lui, est plus aléatoire. Dans Fable III on gagne en finesse graphique ce qu'on perd en options. Moins de tenues, une seule épaisseur pour le torse. Mais surtout rassembler toutes les teintures devient un vrai challenge surtout quand certaines élémentaires comme le noir ou le blanc ne sont en réalité accessibles que par un pack supplémentaire payant. Une décision impardonnable quand on sait que dans Fable II de telles couleurs pouvaient être acquises en creusant simplement le sol.
Pureté/Corruption : Nos actions influencent la manière dont les gens nous perçoivent et interagissent avec nous, mais modèlent aussi notre aspect. Ange ou démon ? A vous de choisir.
Quêtes : La quête Le Jeu est l'une des rares quêtes de Fable III à ne pas s'éterniser dans des affrontements et à exploiter l'aspect humoristique, décalé et inventif de la série, autant dire ce qui fait son charme.
Scénario : L'histoire de fable II débute quand vous n'êtes qu'un enfant, enfant qui va vivre une tragédie qui servira de tremplin à un destin héroïque. Beaucoup lui ont reproché sa fin simpliste (combat final symbolique), mais il est un fait que c'est le déroulement et les conséquences de nos choix qui importent. A ce titre le fait de sacrifier son chien et de pouvoir le ressusciter après dénote quelque peu dans le concept.
Fable III débute 50 ans après Fable II. Même destin héroïque, mais cette fois tout part d'un choix moral imposé par votre frère à la tête du royaume. Le scénario montrera comment vous serez amené à prendre sa place et à prendre par la même occasion de graves décisions. Très séduisant sur le papier sauf que pour en arriver aux chapitres les plus intéressants il faudra se coltiner un tutoriel interminable qui nous fait affronter des tonnes d'ennemis jusqu'à l'overdose ceci afin de justifier la découverte d'une nouvelle zone, d'un nouvel ennemi, d'une nouveauté dans le gameplay. Résultat : la progression est tout sauf plaisante. C'est lent, long, répétitif, ennuyeux, (la quête Ténèbres Incarnées), il faudra attendre (trop) longtemps avant de jouir vraiment des aspects les plus agréables et ludiques du soft. Car cet aspect arène se poursuit régulièrement comme dans le manoir de Reaver où on affronte des hordes d'ennemis de toute espèce (On apprécie dans ce cas que le jeu en comporte très peu).
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
23:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 31 mai 2018
Dead to Rights Retribution [Jeux Vidéo/Critiques]
Cette suite à priori sans prétention m'avait laissé un excellent souvenir qui s'était soldé par une belle critique sur un site hélas disparu depuis.
J'étais donc curieux de voir si cette impression pouvait toujours être d'actualité. Il s'avère que c'est précisément le cas. Décortiquons un peu pour comprendre pourquoi.
Ca, c'est du biceps ! Jack Slate, un savant mélange de Schwarzy, Stallone et Bruce Willis. A noter que son nom rappelle celui d'un personnage incarné par Schwarzy, à savoir Jack Slater, le héros de Last Action Hero, lui-même une icône des gros films d'action hollywoodiens.
+ Une ambiance réussie de polar noir (sublimée par les nuits pluvieuses)
+ La présentation des ennemis et des armes
+ Le mode Concentration (bullet-time), devenu quasi incontournable dans les jeux d'action, mais qui ici sublime particulièrement la mise en scène des combats.
+ Des séquences d'infiltration (ou pas) où l'on peut contrôler Shadow, le chien-loup de Jack Slate qui possède son propre gameplay et aptitudes. Quand il n'est pas jouable, on peut lui donner quelques ordres.
+ Un gameplay très souple qui permet d'alterner tir et corps à corps avec un plaisir constant grâce à une palette de mouvements et de possibilités très appréciable, conférant au jeu un aspect très cinématographique hérité des actions movies des années 80. On a vraiment le sentiment de pouvoir créer de véritables chorégraphies avec une violence assumée. On note une étrange faute de traduction, esquiver devenant bondir.
+ Des bonus qui ne se contentent pas de nous proposer des artworks anonymes, cette fois sont ajoutées des explications écrites des développeurs pour légitimer leurs choix. Ceux qui apprécient les coulisses et les anecdotes liés au développement apprécieront cette attention.
- On manque parfois d'indications pour savoir où aller et quoi faire
- La caméra parfois mal placée qui empêche d'apprécier les finish moves
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
17:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 28 mai 2018
Rage [Jeux Vidéo/Critiques]
Le Chaînon Manquant entre Fallout et Mad Max ?
Alors qu'une suite a été annoncée il y a peu, c'est l'occasion de revenir sur un titre post-apo qui a marqué les joueurs aussi bien pour de bonnes que de mauvaises raisons.
Rarement un jeu aura autant fait l'unanimité sur un l'un de ses aspects, en l'occurrence la fin de son scénario lequel a frustré plus d'un joueur. Rage 2 saura-t-il corrigé cette erreur ? Wait and see comme on dit ! En attendant passons en revue ce qui a fait la force et la faiblesse du premier opus.
Un astéroïde baptisé Apophis heurte la Terre. Des êtres humains sont alors plongés en cryo-sommeil dans une station spatiale appelée l'Arche en attendant de pouvoir remettre les pieds sur la Planète Bleue.
On pousse une lourde porte et on sort lentement d'une espèce de bunker, la main devant les yeux pour se protéger de l'éclat aveuglant du soleil. Fallout n'est vraiment pas loin puisque cette mise en scène est intimement liée à la série phare de Bethesda; en même temps, Bethesda est éditeur de Rage, il n'y a pas de hasard; au moins, le plagiat est excusable. A ce propos une poupée Vault-boy est à récupérer dans la ville de Wellspring :-)
Au-delà de son placement normal pour un FPS, la caméra subjective est très immersive grâce à un léger balancement qui fait son effet pour simuler la marche de notre personnage.
Rapidement on comprend pourquoi le disque nécessite 7 Go de mémoire : le jeu tourne à 60 fps, les textures sont en haute définition et le ciel est photo-réaliste. Ceci dit ces qualités qui sautent aux yeux vont hélas assez vite devenir relatives; Les textures ont une fâcheuse tendance à s'afficher tardivement dès qu'on tourne la tête, de près c'est parfois très baveux et pixelisé, et le ciel n'est qu'une image fixe et ne comporte donc aucune dynamique. Pas de cycle jour/nuit.
Bon cela dit, ne faisons pas la fine bouche, l'ambiance est soignée et l'univers séduit immédiatement.
Mais à peine lâché dans la nature, le jeu ne s'encombre pas avec les originalités. On est dans un jeu d'action, alors il faut de l'action. Un gars de la bourgade d'à côté nous sauve les miches in extremis de deux dégénérés dignes de Mad Max Fury Road et évidemment pour rembourses notre dette, rien de mieux que de dézinguer du bandit.
L'occasion à travers cette première mission de découvrir l'une des spécificités de Rage, à savoir ses trajets motorisés.
Il est bon ton de rappeler que le post-apo et les véhicules c'est pas une grande histoire d'amour sur console au sens où déjà c'était assez rare de les voir réunis (beaucoup moins maintenant heureusement) et à chaque fois qu'ils l'étaient, c'était au détriment de quelque chose d'essentiel.
Il y a eu Fuel qui avait pour lui de nombreux véhicules, mais aucune sensation, une map à la taille record, mais hélas vide d'intérêt.
Il y a eu Borderlands 1 et 2, mais avec un pilotage irritant au joystick.
Il y a eu Mad Max, qui niveau sensations de pilotage et de baston a été une belle réussite, mais à part ça, des PNJ et des missions totalement anecdotiques et un système de progression frustrant.
Outre des balades libres en extérieur, des courses sont au programme, classiques ou avec chrono, armées ou non. Sans être aussi grisant que celui de Mad Max, le pilotage est plaisant, beaucoup plus que celui de Borderlands !
Arrivé dans la ville de Wellspring avec votre buggy flambant neuf, de nouvelles rencontres et missions au programme évidemment ainsi que plusieurs mini-jeux dont personnellement j'apprécie beaucoup la présence dans les open worlds :
Le Jeu des Tombes, un mini-jeu sympa dans l'idée, mais trop simpliste et surtout régi totalement par le hasard.
On lui préfèrera Crise de Rage, un jeu de cartes à collectionner. Bien fichu, sans être aussi stratégique que le Gwynt de The Witcher III. Bien se renseigner sur le net pour pouvoir obtenir toutes les cartes car certaines se trouvent dans des lieux qui ne sont accessibles que pendant une partie de l'aventure.
Un jeu du couteau comme dans Red Dead Redemption
Une autre activité annexe : Mutant Bash TV, des arènes sous forme de jeu télé.
Dans Rage, sur un quad (plus tard à bord d'une caisse) en vue à la troisième personne, on rejoint donc notre objectif, le Repaire des Spectres. Et à ce moment là, Rage nous décoche deux uppercuts coup sur coup :
Tout d'abord un level design travaillé qui alterne entre des intérieurs dévastés et une vue sur l'extérieur, garantissant une cohérence et une immersion permanentes le tout sublimé par une très bonne gestion de la lumière.
Si l'aspect couloir est évident, on apprécie les opportunités de percevoir ce qui nous attend et de débusquer l'ennemi via des ouvertures savamment placées.
Puisqu'on parle des ennemis, les premiers à se jeter sur nous vont justement complètement nous bluffer grâce au soin apporté à leur animation et leur comportement. C'est bien simple, on jubile de se faire prendre en défaut tant découvrir leur liberté de mouvements fait plaisir à voir : esquive, saut, roulade, utilisation du décor, contournement, rien ne semble impossible pour nos ennemis, au point de les faire passer pour de vrais joueurs.
Mais ce n'est pas tout, car même une fois blessés, nos adversaires tenteront de se relever tant bien que mal ou de s'éloigner en boitant renforçant encore davantage ce sentiment de ne pas avoir affaire à de la simple chair à canon, mais bien à des êtres vivants.
Le wingstick s'obtient assez vite auprès d'un PNJ au camp Hagar et c'est tant mieux. Ces boomerangs sont super fun à utiliser. S'ils ne cassent pas, ils reviennent vers vous après avoir fait (ou pas) leur macabre besogne et vous pouvez aussi les récupérer sur les ennemis morts.
Sorti de là, on peut penser qu'après cette mise en bouche qui a servi de tuto, on nous lâchera la bride comme dans un Fallout.
Bien au contraire. On comprend assez vite que l'exploration est extrêmement contrôlée. On entrera ou on retournera dans chaque lieu que lorsque le jeu nous l'autorisera, même chose pour rencontrer et parler aux PNJ, leur disponibilité obéissant à des scripts précis selon notre avancée dans la campagne, en sachant qu'à terme les intérieurs on l'on pourra retourner se compteront sur les doigts d'une main.
Sans compter des entrées d'égout visibles, mais inaccessibles sans l'achat du DLC approprié.
Ma solution sans devoir recommencer le jeu depuis le début : sauvegarder à l'entrée de l'intérieur de chaque lieu (la sauvegarde portera ainsi le nom du lieu, c'est plus pratique pour la retrouver) pour avoir le plaisir d'y retourner à volonté sans toutefois avoir le bénéfice de tout l'équipement débloqué ultérieurement. Mais c'est mieux que rien.
Muet, sans le moindre choix à faire, sinon l'ordre de certaines missions, le joueur a l'impression désagréable de faire corps avec une simple marionnette que chaque PNJ anime selon ses besoins.
C'est d'ailleurs le défaut qui m'a le plus frustré et qui m'a laissé une grande amertume (Mes plus Grosses Désillusions sur 360) : ce choix de baliser énormément les pas du joueur dès le début et de refermer l'univers derrière lui au fur et à mesure de sa progression.
D'autres jeux l'ont fait en vue d'intensifier la narration et de conserver un intérêt maximal tout du long donc je peux le comprendre. Si encore cela avait été pour nous offrir un final mémorable, j'aurais déjà pu relativiser. Enfin, mémorable il l'a été, mais pas en bien. Beaucoup de questions restées sans réponse, une simple cinématique en guise d'os à ronger pendant des années.
Ce qui peut aider à relativiser, c'est de se rappeler que les créateurs de Rage sont ceux de Doom, du coup forcément on se dit qu'il y a quand même une évolution sur le fond, plus de subtilités. Mais l'univers de Rage aurait vraiment gagné à bénéficier d'une identité plus marquée.
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
10:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 25 mai 2018
Sacred 2 [Jeux Vidéo/Critiques]
Pas franchement adepte du Hack'n Slash avec ses grappes de plus en plus massives d'ennemis à dégommer en martelant souvent les mêmes boutons (le fameux Diablo III m'a globalement laissé de marbre), j'ai voulu retenter l'expérience Sacred II car elle semblait apporter son lot d'originalités en dépit des mêmes caractéristiques précitées. Et au prix où il est actuellement en occasion, c'est un plaisir qui ne se refuse pas.
Cliquez sur l'image pour voir la map complète. Pour une carte plus détaillée (en anglais), c'est : ICI
+ Combos
+ Cycle jour/nuit
+ Très peu de chargements
+ Nombreux intérieurs accessibles
+ Visuellement encore très attrayant
+ Une monture unique pour chaque classe
+ Un monde totalement ouvert accessible dès le début
+ Des raccourcis nombreux et pratiques comme on en fait plus
+ On peut créer un personnage pour chaque classe sur le même profil et alterner de l'un à l'autre à chaque chargement de partie
+ Selon la classe choisie, on débute le jeu à un endroit différent de la map (mais on sera amené à repasser rapidement aux mêmes endroits).
+ On peut entreposer des objets qui ne sont pas de notre classe dans un coffre dans lequel pourra puiser n'importe quel autre personnage crée.
+ On peut accepter comme refuser chaque mission. Votre perso pourra même faire un commentaire satirique si vous refusez et même balancer en pleine exploration un savoureux : "Quel paysan va encore me demander de l'aide ?". L'inquisiteur est assez fun à jouer pour ce genre d'attitude.
Si Sacred 2 ne révolutionne pas du tout la nature des quêtes, il a au moins le bon goût de s'en moquer, un peu comme Bound by Flame et d'y injecter régulièrement des easter eggs et une bonne dose d'humour avec même parfois l'occasion de choisir l'issue.
+ Un scénario pour chaque personnage/Classe avec une alternative Lumière ou Ténèbres, ce qui offre une énorme rejouabilité sans parler du choix parmi les nombreuses possibilités au niveau des arts du combat et des compétences. (On apprécie aussi des quêtes spontanées liées à sa classe).
+ On peut détruire des objets pour gagner de la place dans l'inventaire ce qui en plus nous donnera de l'or, moins que si on les vendait, mais la différence n'est parfois pas si énorme, ce qui encourage à le faire. Afin de réduire le loot on peut même sélectionner la rareté des items à ramasser dans les options.
+ Monde vivant, dans les villes les PNJ s'affairent, discutent spontanément entre eux, les dialogues sont parfois pertinents et souvent pleins d'humour
+/- On est tout de suite lancé dans le jeu et dans le monde d'Ancaria. Pas d'intro ou de tuto à rallonge, juste une brève cinématique. Mais en contrepartie, il y a un gros manque d'explications sur beaucoup d'aspects du jeu. L'adaptation demandera donc de la patience. Heureusement Internet est ton ami (dans ce cas).
- Topographie et mobilité du personnage parfois contraignantes qui balisent le chemin plus qu'on ne le souhaiterait et réduisent l'intérêt de la surface de jeu.
- Scénario anecdotique. A ce titre le début de la campagne de l'Inquisiteur est expéditif. Le scénario est clairement un prétexte pour progresser sur la map. Mais pas besoin de scénario pour ça, dans ces conditions, le jeu étant totalement ouvert dès le début.
- Si on meurt on ne réapparaît qu'au monolithe de résurrection qu'on a activé en dernier, donc pas forcément le plus proche. Il aurait été plus simple et pratique que l'activation de chaque monolithe soit définitive au lieu de devoir les réactiver constamment. Dans Two Worlds on réapparaissait au plus proche, mais tous les autels restaient actifs en permanence. On a aussi intérêt à quitter la partie en s'étant au préalable arrêté à un autel activé car le jeu recharge notre partie à l'autel le plus proche de notre dernière position, ce qui peut grandement nous éloigner d'où l'on était si l'on a pas effectué cette démarche.
- Le nombre de portails de téléportation est trop réduit comparé à la grandeur du monde
- Customisation peu approfondie, choix trop limité : absences des deux sexes dans chaque classe
Ce blog c'est pas juste un passe-temps
j'y bosse dur tous les jours
Je ne te demande pas d'argent
mais juste en retour
un petit commentaire
Ce sera mon salaire
C'est plus précieux que ça en a l'air
09:20 | Lien permanent | Commentaires (0)