jeudi, 16 juin 2016
Lone Ranger [Cinéma/Critiques]
Au vu de sa bande-annonce, Lone Ranger avait tout d'un Pirates des Caraïbes transposé au far-west : même acteur principal (costumé et maquillé), même réalisateur, même producteur (Disney), même humour, même volonté de proposer un divertissement familial généreux en aventures et en spectacle. Sans doute pour cette raison que je l'ai boudé aussi longtemps.
Ma moitié (que je remercie) m'a permis de découvrir avec un grand plaisir que ce n'était là qu'apparence.
Le duo fonctionne à merveille grâce à un savoureux décalage tant au niveau de la personnalité que des méthodes. Johnny Depp prouve qu'il n'a pas besoin d'en faire des tonnes pour rendre attachant et mémorable un personnage singulier. Les deux héros, loin d'être simplistes, ont chacun une histoire qui apporte beaucoup de profondeur, de sérieux et même de noirceur au film. Au point que certaines scènes contredisent le "Pour tout public" un peu trop omniprésent en France. Le film s'enrichit de plusieurs axes narratifs (l'histoire est racontée) ce qui ne fait qu'ajouter de l'intérêt sur le long terme.
Si vous vous attendez à ce que Helena Bonham Carter (Fight Club) soit aussi présente que nos deux compères, vous allez être très déçu. On comprend vite que sa présence sur l'affiche aux côté de Johnny Depp relève davantage de l'effet marketing. En retrait, son personnage reste néanmoins mémorable. Même si ça lui fait une belle jambe !
Le film est donc assez loin de l'image "grand huit" et "joyeux bordel" que sa promotion véhiculait allègrement pour séduire le grand public. S'il y a bien quelques séquences d'action délirantes et pétaradantes qui se permettent d'user d'effets très cartoons (la grande échelle qui sort de nulle part), le film dans son ensemble reste sur les rails (c'est le cas de le dire).
Lone Ranger est donc un film surprenant à plus d'un titre qui permet à Gore Verbinsky (Rango) de ne pas se reposer sur ses lauriers et d'offrir dans la continuité de ce qu'il a fait une oeuvre dense qui peut s'apprécier pour plein de raisons. Si vous recherchez un western qui dynamite un peu le genre dans la forme, ruez-vous dessus.
Dommage qu'au niveau du fond, les enjeux sentent trop le déjà-vu (contexte historique oblige) surtout si on garde en tête la trame de Lucky Luke (on retrouve même le sosie de Jolly Jumper !).
Avec aussi Tom Wilkinson (MI : Protocole Fantôme), William Fichtner (The Dark Knight) et Bary Pepper (Il faut sauver le soldat Ryan, la 25ème Heure).
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dimanche, 12 juin 2016
Ghost [Cinéma/Critiques]
Ghost est typiquement le film qui avait toutes les raisons de devenir un classique et en le revoyant aujourd'hui on comprend toujours à quel point il l'est devenu et l'est resté. Histoire d'Amour, enquête, comédie, fantastique (le concept et les effets spéciaux vieillissent très bien), le film, qui brasse efficacement plusieurs genres, est mené par un trio d'acteurs qui séduit immédiatement. Avec le décès de Patrick Swayze, le film a hélas pris également une autre importance.
Scène culte que l'on doit autant à l'aspect très suggestif de la mise en scène (copiée, parodiée) qu'à la pure chanson d'amour des Righteous Brothers : Unchained Melody. Demi Moore était quasi inconnue à l'époque, mais il est indéniable qu'elle a su complètement s'approprier le rôle de Molly en lequel beaucoup de femmes ont du s'identifier. Comme souvent dans sa carrière, Patrick n'était pas le premier choix et a dû batailler pour obtenir le rôle. Mais comme d'habitude, il a tout donné et s'est fondu dans son personnage : le résultat à l'écran vaut donc son pesant d'émotions.
Whoopi Goldberg apporte l'humour et le décalage indispensables pour équilibrer le film qui sinon aurait sombré dans le mélo. Ses échanges houleux avec Patrick sont savoureux, ce qui n'empêchera pas les deux personnages de s'apprécier. La prestation de l'actrice lui a valu un oscar. Une scène cocasse avec des bonnes soeurs prophétise un autre film majeur dans sa filmo à savoir Sister Act.
Vincent Schiavelli (Vol au-dessus d'un Nid de Coucou) incarne le guide très lunatique de Patrick/Sam qui l'aidera à connaître et maîtriser ses pouvoirs de fantôme.
Sam est appelé à rejoindre un autre monde. Mais la perspective de laisser Molly le plonge dans un dilemme. On espère que là où il se trouve, Patrick est en paix à l'instar de tous ces proches qu'on a aimés et perdus. On peut reprocher au film un aspect manichéen quant au sort des âmes, mais évidemment dans le cadre d'un film fantastique doublé d'un thriller ça fonctionne très bien et après tout ce n'est que justice.
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lundi, 30 mai 2016
The Dark Knight [Cinéma/Critiques]
Si dans un premier temps l'intrigue parait se disperser en présentant moult personnages et situations qui n'apparaissent pas forcément liés entre eux, il s'avère qu'au final tout est connecté et remarquablement cohérent. Comme un jeu de dominos (la fameuse pichenette évoquée par le Joker lui-même) l'équilibre des forces et même l'équilibre tout court se fragilise progressivement jusqu'à la chute fatidique.
La folie et le désordre finissent par gagner tout Gotham au grand dam du Batman. Oui dans The Dark Knight on dit LE Batman comme s'il s'agissait moins d'un personnage que d'une espèce. Certains tiqueront, mais bon on finit par s'y faire grâce donc à l'intensité du scénario qui monte crescendo. Plus regrettable en revanche, le personnage connu sous le sobriquet de Double-Face qui lui devient Pile ou Face. La première fois ça gâche vachement l'impact quand même.
A l'instar de Bruce Wayne, de son ami Gordon et des autres protecteurs de Gotham City, le spectateur assiste, impuissant, à des retournements de situation destructeurs qui finissent par gangrener la ville entière. La confiance deviendra un véritable terrain miné surtout quand les bons et les méchants changeront de camp sans crier gare.
Pour moi il est difficile voire impossible de voir The Dark Knight comme le second opus de la trilogie Batman de Nolan. Pour moi c'est un véritable film à part entière, une trilogie à lui seul tant il surpasse et éclipse les deux autres.
Tout y est si savamment introduit, équilibré. rarement Nolan (Inception, Interstellar) a su aussi bien mélanger les ingrédients, les émotions dans un seul et même film. Interprétation, scénario, mise en scène, psychologie, humour, action, émotion, réflexion : tout y est ! Nolan démontre ici une maîtrise telle qu'il s'est retrouvé incapable de l'égaler, de la prolonger sur l'opus suivant, The Dark Knight Rises qui souffre énormément de la comparaison. Si d'aucuns regretteront la disparition de tout élément gothique, de toute ambiance fantastique de l'univers, il est un fait que le réalisme proposé apporte beaucoup de sang neuf à l'oeuvre de Bob Kane tout en conférant une dimension particulièrement tragique qui ne trahit nullement le matériau originel, bien au contraire.
Le final aurait cependant gagné à être plus court, la séquence des deux ferrys, bien qu'intéressante, alourdit le propos et fait perdre de vue le face à face Batman/Le Joker qui retenait toute notre attention.
Lourde également, la sagesse imperturbable de Michael Caine/Alfred qui a réponse à tout et dont les interventions récurrentes enlèvent quelques moments de solitude bien torturés à Christian Bale (Terminator Salvation) qui aurait ainsi pu nuancer davantage son jeu.
Mais ces quelques défauts ne sauraient ternir l'éclat de ce joyau du septième art qui brille par sa noirceur.
Heath Ledger n'a pas volé son Oscar, hélas posthume. Totalement habité par son personnage, il fascine à chaque instant, à chaque mouvement, sa gestuelle aussi précise que naturelle ajoutant une énorme crédibilité au Joker.
Harvey Dent, le Chevalier Blanc de Gotham, ici aux bras de la fougueuse Rachel Dawes/Maggie Gyllenhaal (L'Incroyable destin de Harold Crick). Son évolution et ce qu'elle engendre est passionnante. Sa croisade contre le crime lui apportera beaucoup, mais lui coûtera plus encore.
Le Bat-pod de Batman, une moto dont l'apparition autant que l'exploitation restent dans les annales. Elle a tellement plu qu'elle est apparu à nouveau dans The Dark Knight Rises. Cf aussi Mon Top 5 Bécanes de Ciné
Nolan n'oublie pas de nous gratifier de quelques plans sublimes comme ci-dessus.
Plus de Batman ?
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vendredi, 27 mai 2016
Jouer RP à Assassin's Creed Part 2 [Roleplay]
Eden War
Jouer RP à Assassin's Creed part 2
Nous avions vu précédemment comment jouer RP à la trilogie d'Ezio en reliant les trois opus via la confrérie d'Assassins et les Contrats. Nous allons voir ici comment aller plus loin en connectant les différents épisodes. (je n'ai pas intégré le premier épisode car je n'y joue pas, mais on peut évidemment le rajouter) et construire ainsi un véritable AC multiverse en mettant de côté bien sûr les incohérences et anachronismes liées aux différentes époques et personnages réunis.
Il s'agit de déterminer en premier lieu quel camp vous soutenez. En tant que Templier vous avez évidemment moins de possibilités à première vue car en dehors du prologue de Assassin's Creed III, de AC Rogue et de Unity (tenue de Shay cf plus loin) aucun épisode ne permet d'incarner un véritable Templier. Mais gardez à l'esprit que vous pouvez résoudre facilement cet inconvénient en vous focalisant sur un objectif précis plutôt que sur l'identité des ennemis à combattre. La symbolique est de rigueur. En tant qu'Assassin, évidemment, c'est autrement plus simple.
Pour commencer choisissez d'incarner l'un des Assassins Héros de la série ou bien pour renouveler l'intérêt et approfondir le RP, créez un Assassin à partir de l'un des héros (au hasard ou à dessein), en mettant de côté son apparence et son identité véritable. Donnez-lui un nouveau nom, éventuellement un nouveau passé et un caractère bien à lui. Par exemple, s'il s'agit d'Ezio, vous pouvez très bien dire que c'est en réalité l'une de ses recrues. Profitez des différentes couleurs/tenues disponibles dans chaque épisode pour personnaliser l'apparence de l'Assassin. Ainsi s'il meurt, celui que vous incarnerez ensuite pourra être différent, même si vous décidez de prendre le même personnage. Pour Shay de AC Rogue notez qu'avant de devenir Templier il est plus jeune et possède donc un visage différent qui donne une alternative supplémentaire au niveau de l'apparence. Si vous trouvez l'arbalète d'Ezio, la sarbacane de Edward et le fusil de Shay trop cheatés et/ou peu esthétiques, n'hésitez pas à lancer une partie peu avancée où ils n'ont pas encore obtenu ces armes. Cela enrichira de surcroît le nombre d'apparences disponibles pour vos Assassins.
La tenue de Brotherhood peut être portée dans pas moins de six épisodes (Brotherhood compris) faisant d'Ezio l'Assassin le plus omniprésent de la saga.
Pareil pour Arno de AC Unity, vous pouvez l'incarner équipé d'armes à feu ou non, la compétence étant accessible à l'achat, elle peut être ignorée. Pour continuer sur les avantages de Unity, les nombreuses tenues disponibles et les possibilités en matière de couleurs et de combinaisons vous permettent de créer pléthore d'Assassins variés. Dans cet épisode vous pouvez en outre facilement récupérer les tenues des autres Assassins emblématiques de la série y compris celle du Templier Shay via des coffres d'initiés (dorés) disséminés aux quatre coins de la map. A noter que ces tenues ne sont que des skins et que de ce fait ils conservent les stats de votre véritable tenue.
Créez ensuite vos propres missions ou rejouez des missions existantes et inventez les conséquences qui en découlent pour le futur des Assassins comme des Templiers. Vous pouvez inventer une véritable campagne, un scénario digne de ce nom, aussi ambitieux qu'une série télé avec ses suspens, ses rebondissements, ses incertitudes, ses séquences épiques et émouvantes. Ou bien vous contenter de donner des points selon les victoires ou échecs avec un score défini à atteindre. Dans une première version, je m'étais contenté de rejouer des missions principales et secondaires en attribuant des points au deux camps selon cette simple règle :
1 mission réussie = 1 point pour les Assassins
1 mission ratée = 1 point pour les Templiers
1 point Synchro réussi = 1 point pour les assassins
1 point Synchro raté = 1 point pour les Templiers
0-6 Ezio (AC II)
7-13 Haytham Kenway (AC III)
14-20 Connor Kenway Assassin (AC III)
21-27 Ezio (Brotherhood)
28-34 Evie (Assassin's Creed Syndicate)
35-38 Shay Patrick Cormac jeune sans fusil (AC Rogue)
39-41 Shay Patrick Cormac mûr avec fusil (AC Rogue)
42-48 Adewale (Freedom Cry)
49-55 Ezio armure d'Altaïr (AC II)
56-62 Jacob (Assassin's Creed Syndicate)
63-69 Ezio (Brotherhood)
70-76 Edward Kenway (AC IV)
77-83 Connor Kenway (AC III)
84-90 Ezio (Revelations)
91-100 Arno (Unity)
Atlantique Nord (AC Rogue)
Boston (AC III)
Constantinople (AC Revelations)
Florence (AC II)
Forli (AC II)
Kingston (AC IV)
La Frontière (AC III)
La Havane (AC IV)
Le Vatican (ACB)
Londres (AC Syndicate)
Nassau (AC IV)
Paris (AC Unity)
New-York (AC III)
New York (AC Rogue)
Port au Prince (AC IV Freedom Cry)
River Valley (AC Rogue)
Rome (ACB)
San Gimignano (AC II)
Venise (AC II)
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dimanche, 22 mai 2016
Zootopia [Cinéma/Critiques]
Disney/Pixar avait déjà conçu des films à univers très inspirés : Toy Story, Monsters et Cie, Nemo et Cars pour ne citer qu'eux. Avec Zootopia ils rajoutent une pierre à leur édifice, et une pierre de taille comme nous allons le voir en détails.
La séquence dans l'administration est irrésistible, rarement Disney a su exploiter un gag aussi bien. Il est un fait que les caractéristiques connues de chaque espèce sont remarquablement employées.
Le scénario, aussi malin qu'un renard et aussi bondissant qu'un lapin, cultive le mystère jusqu'au bout tout en relançant constamment l'intérêt pas forcément où on l'attend. Si l'humour est bel et bien présent, on sent une évidente gravité dans le propos et les différentes thématiques abordées, renforçant cette volonté de rassembler spectateurs de tous âges avec différents niveaux de lecture, mais même efficacité pour ce qui est de sensibiliser et renvoyer à des expériences personnelles très concrètes.
Pas de surprise sur la forme : l'animation et le visuel sont au top. Les personnages sont croqués avec maestria et les détails des objets et environnements très soignés.
On découvre l'intrigue sous forme d'enquête policière de concert avec les personnages, principaux et secondaires ainsi que la ville de Zootopia dont on regrette par ailleurs de ne faire qu''entrapercevoir les différents quartiers et moeurs de ses habitants (mais au moins la ville est vivante contrairement à celle des Nouveaux Héros). Gageons que vu le potentiel de son univers, cette oeuvre fera des petits.
Après A La Poursuite de Demain, Disney confirme sa volonté de moderniser ses messages et de prendre des responsabilités proportionnelles à son influence sur le jeune public qui voit depuis toujours ses personnages comme des modèles de vie. Ceci est d'autant plus vrai que les débats font rage actuellement sur les réseaux sociaux quant à savoir si la suite de la Reine des Neiges verra son héroïne révéler une potentielle homosexualité...
Libérée des stéréotypes ?
Zootopia a même réussi à me réconcilier avec le son pop de Shakira. Il s'avère que la chanson a été co-écrite par Sia, ceci explique sûrement cela ! La chanteuse est présente dans le film sous la forme du personnage de Gazelle et constitue une sorte de running gag lié à sa célébrité. Allez tous en choeur : Try Everything !
J'ai eu exactement la même idée de montage; je l'aurais fait un peu différemment (choix des films et des extraits), mais globalement c'était mon projet.
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Marvel Ultimate Alliance [Jeux Vidéo/Critiques]
Oui, le jeu est tout en anglais, mais aidé des sous-titres et de notions de base (oui y a quelques matières qui servent quand on est adulte) on oublie cet inconvénient pour profiter pleinement du jeu. Quand on est fan de l'univers, l'effort est relatif, d'autant que nous avons là une des meilleures adaptations de comics en jeu vidéo sinon la meilleure en tout cas la plus riche et la plus fidèle.
Dès le départ, le nombre et la nature des héros disponibles sont source d'un gros plaisir.
On peut créer l'équipe de ses rêves, tester des associations surprenantes et bien entendu reconstituer celles qui existent réellement et qui de surcroît rapportent un bonus de combat (X-Men, Avengers, les 4 Fantastiques,...) Bien vu !
On croisera la route de bon nombre de célébrités que ce soit du côté du bien ou du mal.
Alors que les dommages collatéraux sont le coeur des intrigues des derniers films de comics, comme dans Batman VS Superman et surtout Captain America Civil War, dans Marvel Ultimate Alliance, détruire l'environnement vous rapporte carrément des points Shield, points qui servent à améliorer les personnages.
Les décors bien que répétitifs dans chaque niveau bénéficient d'un soin évident. On pourra en profiter pour explorer des lieux emblématiques. Le fan service dans toute sa splendeur.
Les cinématiques en CGI sont de qualité et ont bien vieilli. Les autres, beaucoup moins.
En éliminant les Boss on récupère les artefacts qui leur sont associés.
Les différents skins de Tornade. Le second a été repris dans X-Men Apocalypse (ci-dessous). Chaque personnage bénéficie de plusieurs looks repris des différentes générations de comics qu'on obtient en réussissant différents défis (Comic Missions). Marvel Ultimate Alliance propose un contenu tel qu'on a la sensation qu'il est une adaptation de quasiment tous les films Marvel sortis à ce jour.
Action-RPG oblige, on n'échappe pas à une certaine redondance heureusement il y a de nombreuses interactions possibles avec le décor (encore faut-il le comprendre sinon bonjour le bloquage !) et le contenu du jeu s'enrichit régulièrement comme avec de nouveaux costumes, de nouveaux personnages et pouvoirs, des objectifs secondaires et des fins alternatives pour donner un brin de rejouabilité. Et bien sûr une base de données sur l'univers en général avec bon nombre de références et clins d'oeil.
On retrouve des situations qui seront exploitées des années plus tard au sein du MCU. Marvel Utimate Alliance 2 exploite carrément la Civil War. Ruez-vous dessus si vous vous sentez frustrés par l'absence d'adaptations vidéoludiques des derniers films.
A la tour Stark on peut accéder à tout, y compris les bonus découverts tout au long du jeu.
Les Points d'Accès Shield permettent de sauvegarder, de changer d'équipe et de se téléporter dans un autre niveau. Ils ne sont pas fréquents, heureusement on peut créer un portail pour rejoindre la Tour Stark et sauvegarder. Il faudra attendre un délai de quelques minutes avant de pouvoir en créer un nouveau.
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vendredi, 13 mai 2016
10 Cloverfield Lane [Cinéma/Critiques]
Le film Cloverfield n'avait pas seulement suscité un gros intérêt sur son contenu propre en renouvelant simultanément le film-catastrophe, le film de monstre et le procédé du Found Footage (Caméra subjective). Il avait également su faire le buzz sur les origines du monstre (venu du ciel ? de la mer ? Terrestre ? Extraterrestre ? Naturel ? Né d'expériences ?) et sur une suite potentielle.
Une suite qu'on pensait voir débarquer rapidement pour surfer sur le succès. Il en fut tout autrement. Mais bien leur en a pris car si Cloverfield Lane est bel et bien une suite, le film a su se démarquer considérablement de son prédécesseur pour proposer une expérience radicalement différente, mais non dénuée de sensations.
Mary Elizabeth Winstead (Faults) incarne Michelle, une jeune femme qui va tenter de comprendre qui est vraiment Howard, son hôte, campé par John Goodman (The Artist, Flight) inquiétant à souhait, un homme pour le moins organisé à qui elle doit la vie comme il ne cesse de le lui rappeler. Bénédiction ou malédiction ? Un contexte de départ qui rappelle énormément un épisode de la série télé Metal Hurlant. Au départ le film ne devait avoir aucun lien avec l'univers de Cloverfield. Il est produit par JJ Abrams (Super 8, Mission Impossible III, Star Wars VII) et Matt Reeves (La Planète des Singes : L'Affrontement) respectivement producteur et réalisateur de Cloverfield.
Oubliez les errements d'une bande de jeunes à travers un New-York dévasté filmés comme un documentaire sensationnel. La forme change donc du tout au tout avec ici un huit-clos et une mise en scène classique.
Est-ce que pour autant l'oeuvre est dénuée d'intérêt, d'originalité ? Loin de là, bien heureusement. Grâce à un casting séduisant, une intrigue qui se construit lentement pour se dévoiler tout comme ses personnages, on suit avec beaucoup d'émotions cette suite qui met, certes beaucoup de temps à exposer sa parenté avec Cloverfield, mais qui le fait avec intelligence pour mieux nous surprendre et nous immerger.
De ce point de vue le film est très réussi car cela lui permet de mélanger énormément de genres, d'ambiances. les moments de tension et de suspense étant particulièrement redoutables d'efficacité. Le souci c'est qu'au moment où l'histoire prend un tournant radical, on se prend le générique de fin en pleine poire.
On se retrouve alors dans un état d'esprit pour le moins contrasté. On reste cruellement sur sa faim et en même temps difficile de donner plus envie de voir un troisième opus, lequel, on en doute pas, saura lui aussi étonner par sa forme comme son fond.
Au-delà de ça, l'aspect fantastique risque d'en déconcerter plus d'un. Les fans de la première heure de Cloverfield étant restés sans réponse pendant des années, ils vont devoir encore patienter pour comprendre ce qui s'est passé suite à la chute de New-York. Mais les choses ont changé, c'est le moins qu'on puisse dire.
BONUS
Le réalisateur Dan Trachtenberg s'était fait connaître du public et d'Hollywood grâce à un court-métrage très inspiré sur l'univers du jeu vidéo Portal.
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mardi, 10 mai 2016
Recherche Démocratie Désespérément [Société]
Recherche Démocratie Désespérément
En gros le gouvernement veut que la France soit habitée uniquement par des riches et des soumis
Nous vivons actuellement un scénario digne de Starwars. D'ailleurs d'aucuns avaient déjà fait le rapprochement entre les méthodes de Valls au Parlement et de Palpatine au Sénat, bien avant ce qui arrive aujourd'hui en fait.
Je ne sais pas si une forme d'Empire va naître, (un état policier ça c'est déjà en cours !), mais il est indéniable que la France commence sérieusement à usurper son titre de Démocratie.
Que Valls ait été en faveur du mariage pour tous ne me rassure pas pour autant sur le bonhomme. Sa manière de revendiquer l'importance capitale du gouvernement et de la République fait tout simplement froid dans le dos. Il est convaincu de parler pour la France entière : vous imaginez la schizophrénie de ce type, on est quand même 60 millions !
Et puis il y a eu la goutte d'eau aujourd'hui : l'annonce du passage en force de la Loi Travail via le 49.3 (ou ordre 66 quand on est geek). En gros on se passe de la majorité des voix du parlement. Déjà que le Parlement nous représente plus ou moins bien, s'il devient inutile, je vous raconte pas le malaise! Mais dites-moi ça ressemble vachement à de la dictature, ça, non ? Ca déjà été utilisé pour Macron en plus !
MAJ du 12 mai : Une motion de censure a son encontre a bien été tentée (oui comme dans Starwars, je vous dis !), hélas sans succès (à deux voix près, hum...) Une motion de censure citoyenne vient de voir le jour : ICI
Retour sur la manif de ce jour par France Bleue
La Démocratie confère au peuple le pouvoir, le droit d'exprimer son accord ou son mécontentement. J'ai conscience d'avoir ce droit et une vie qui me permet de le mettre en pratique. C'est une chance et donc un pouvoir supplémentaire que je ne peux pas ignorer.
Suivant assez assidument les initiatives des étudiants de Tours, j'ai appris qu'une manif s'improviserait fin d'après-midi en centre-ville. J'ai décidé de m'y joindre car rien ne me retenait. C'était comme un appel. Une sorte de Bat-signal (oui je reste un geek, ça permet de garder beaucoup d'humour !)
Je suis arrivé avec ma pancarte. D'un côté : "Dans une vraie démocratie, 1 vote blanc = 1 voix. C'est ça, avoir le choix." De l'autre : "La Politique c'est nous ! L'Apocalypse c'est vous." Bon je précise car je l'ai plus cette pancarte. Un gars l'a tellement aimé qu'il l'a gardé (ça lui plaisait de brandir le deuxième slogan face aux CRS. Moi je pensais au gouvernement en l'écrivant, mais force est de constater que c'était bien vu aussi de sa part !) Je l'avais prêtée car il fallait des bras pour tenir la grande banderole. (oui j'ai pris du galon !)
Les étudiants avaient l'habitude (au contraire de moi) : ils ont commencé à bloquer la circulation sur la place principale ce qui nous a valu évidemment des commentaires énervés de la part de certains citoyens. Mais en parlant suffisamment longtemps avec eux, étrangement ils ont compris qu'on était dans le même camp, ils ont exprimé sans le dire le fait que même si ça foutait la merde il fallait des gens pour faire ça car c'est bien beau les manifs préétablies, mais si un truc aberrant tombe d'un seul coup ça veut dire quoi ? Que la démocratie bye bye, a plus droit ? Ce serait plutôt à ce moment là qu'elle a vraiment son mot à dire ! On a déjà pas beaucoup de moyens pour faire face aux stupidités du gouvernement, surtout quand on ne nous donne pas les plus adaptés en terme de démocratie (oui un référendum au hasard !)
On est resté sur place à scander des slogans inspirés, à brandir notre banderole. On était vraiment pas nombreux. Une trentaine peut-être, pas plus (oui l'équivalent d'une classe dissipée). A part moi je crois qu'il n'y avait personne de mon âge, il y avait un couple de retraités derrière moi, sereins, mais conscients de la menace qui pesait sur nous. Cette absence de participation, c'est sans doute ce qui m'a fait le plus flipper. A l'heure de Facebook and co...
Au moins ceux qui étaient pas au courant l'ont été...directement.
Deux agents de l'ordre ont commencé à déblayer. Un étudiant à utiliser le terme de Maréchaussée. L'un des agents s'est vite intéressé à lui. Rien de physique, mais la tension était déjà palpable. Une histoire de vocabulaire mal employé, le jeune, intimidé, n'a pas trop insisté. Je me sentais assez détendu pour en rajouter à ma façon en lui présentant ma sensi au vote blanc. Il vient me voir en me disant que ce n'est pas eux qui décident ça. Je lui ai répondu que je savais, mais que j'avais le droit de l'informer (après tout avant d'être flic c'est un citoyen lui aussi, même si en service je ne doute pas qu'il s'en fout royalement). Il m'a remercié, je lui ai dit que c'était gratuit, ça n'a pas été plus loin. On a chacun gardé le sourire. Mais le mec était au taquet, c'est clair.
On s'est regroupé, on a attendu et forcément les sommations ont fini par venir. Le son du haut-parleur était pas terrible et en plus le gars semblait avoir plus peur que nous. Bizarrement malgré l'inédit de la situation pour moi (je n'ai jamais été confronté aux CRS et vraiment pas eu le temps de m'y préparer) je me sentais plutôt à l'aise. J'ai écouté sagement les recommandations des étudiants qui m'apprirent que le lacrymo allait être tiré. Voyez par vous-même sur ces vidéos amateurs comment cela s'est déroulé :
Les stormtroopers n'étaient pas en blancs, mais il se sont comportés comme tels.
Traqués comme des criminels et traités comme tels, ah elle est belle la police, la démocratie n'en parlons pas !
Blessure provoquée par la grenade lancée par la BAC
On a pas demandé notre reste évidemment, car à compter même qu'on ait pu supporter le gaz, (ça pique un peu et on voit rien) les matraques auraient alors parlé. J'aurais voulu avoir le bouclier de Captain America et l'armure de Iron man (oui toujours geek, il faut dire que ça sent aussi la Civil War chez nous !) pour résister davantage à cette forme d'oppression. Car j'avais vraiment le sentiment d'être à ma place, de faire usage de mon droit de citoyen, d'être humain. Je crois que c'est surtout pour ça que je n'avais pas peur. Je n'étais pas seul aussi. On était pas nombreux, mais on était unis. Je suis content d'avoir participé à cette manif. Elle m'a appris beaucoup de choses en peu de temps. Mais je crois que ce que j'ai appris m'a fait surtout mal. Et a fait surtout mal à la Démocratie. (non, je n'ai pas la prétention d'incarner la Démocratie...enfin pas encore, mais ce serait un nom sympa pour un super héros, non ?)
En Lien :
A Tours, gaz et grenade de désencerclement contre les opposants à la loi Travail
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The Revenant [Cinéma/Critiques]
Une troupe de trappeurs se retrouve prise en chasse par une horde d'indiens hostiles qui en veulent à leur(s) peau(x). Comme si ça ne suffisait pas, Hugh Glass se fait alpaguer par un grizzly furieux (scène époustouflante de réalisme !!!). Cela aurait pu s'arrêter là sauf que la poisse a décidé de tenir la jambe du sus-nommé.
On en dira pas plus pour éviter le spoil assassin (ne regardez pas la bande-annonce si vous ne voulez pas le regretter).
The Revenant est un film au nombreux attraits. Un acteur qui donne tout (encore et toujours) au point cette fois enfin de remporter la statuette dorée tant convoitée (à se demander si le jury n'a pas fait exprès de la lui refuser toutes ces années pour le voir endosser ce rôle emblématique). Un réalisateur qui expérimente sans cesse (au point de ramasser la mise aux Oscars deux années de suite). Un sujet en or (survie + vengeance + époque de colonisation) et enfin des conditions de tournage difficiles en extérieur pour une mise en scène inoubliable.
C'est bien beau tout ça, mais au final ça donne quoi ?
Deux acteurs habités par leur personnage, deux personnages animés par leur instinct. Le film est à découvrir absolument en VO pour apprécier la rudesse des voix de ses pionniers d'antan et surtout l'accent incroyable de Tom Hardy qui remonte enfin dans mon estime après ses prestations dans The Dark Knight Returns et Mad Max Fury Road.
Ca démarre effectivement très fort. Dire que l'on se sent immergé est un doux euphémisme tellement la caméra de Innaritu et les paysages de forêt nordique (oui j'ai pensé à Skyrim, geeek !!!) s'épousent totalement au point de nous donner des sensations de 3D là ou cet outil ne parvient toujours pas à faire son véritable effet au cinéma (ou trop rarement).
Parler de cinéma viscéral et contemplatif paraît donc évident. Tout comme il est évident de ressentir une parenté avec le cinéma de Terrence Malick (Le Nouveau Monde), du moins celui d'avant Tree of Life. Un rapprochement que le réalisateur mexicain refuse pourtant.
Cela dit The Revenant a bel et bien son identité propre. Et ce en grande partie grâce à son interprète principal, j'ai nommé Leonardo Dicaprio (Inception, Les Noces Rebelles, Gatsby Le Magnifique, Django Unchained).
L'acteur n'a pas seulement modifié son visage (oui, c'est vrai qu'il a mis le temps), il s'est aussi soumis à des limites qu'on ne lui connaissait pas. Quasi-muet, handicapé, il ressort pourtant de son interprétation une force inouïe, une animalité qui loin de repousser le spectateur lui confère au contraire une aura captivante, son unique but lui donnant de toutes façons un capital sympathie immédiat.
Domhnall Gleeson revient du bon côté de la Force après avoir joué un leader fasciste dans Star Wars VII.
Cette odyssée primitive sensorielle est le mariage parfait du cinéma de fiction et du documentaire : elle prend aux tripes, nous écoeure et nous éblouit tour à tour. On est avec le personnage, on devient lui.
Mais l'expérience perd de sa vivacité pour redevenir un simple film quand on devine un peu trop facilement le dénouement (déjà-vu) et que les facilités narratives pointent le bout de leur nez. Pas de quoi ternir l'ensemble, mais on aurait bien aimé quitter l'ami Hugh sur une autre image.
Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :
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samedi, 07 mai 2016
Beyond [Vidéos/Créations]
Un montage perso pour rendre hommage au dépassement de soi, à l'instinct de survie et aussi au cinéma américain que j'affectionne et bien sûr à la musique de Two Steps From Hell dont le "Ride With The Saracen" m'a totalement transporté !
En Lien :
J'avais été déjà très inspiré par un autre de leur morceau pour cette nouvelle :
Un autre trailer hommage cette fois à Starwars et au destin de Anakin/Dark vador :
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Je suis à l'heure : viols dans les transports publiques [Société]
Viols dans les Transports Publiques :
Ne laissons pas la peur nous rendre complices
Ce court-métrage ne montre rien et pourtant il explique tout. Le silence des uns peut détruire la vie des autres. Dressons-nous, unissons-nous contre la barbarie du quotidien.
En lien :
Le viol n'est pas un jeu télévisé
De la condition de la femme violée
Qu'est-ce qu'être un héros aujourd'hui ?
Le harcèlement sexiste dans les transports
Priscillia: Notre Combat et sa Victoire contre l'inceste
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mardi, 03 mai 2016
Star Wars : La Source Secrète des Jedi [Fanfics/Cinéma]
Lumina Phaeris.
Un vrai de nom de Jedi.
C’est ce que ses parents s’étaient dits.
Sa mère du moins, car elle n’avait jamais connu son père.
Un trait qu’elle partageait avec Dark Vador.
Le fait est qu’elle avait eu le loisir de le rencontrer alors qu’il s’appelait encore Anakin Skywalker et que ce nom avait encore un sens, même pour lui.
C’était sur Coruscant.
Il était alors torturé par un dilemme l’écartelant entre son esprit de Jedi, son amour inconditionnel pour Padmé et la proposition de Palpatine. Et en substance la possibilité d’acquérir un pouvoir capable de préserver Padmé d’une mort qui paraissait autrement inéluctable.
Tout cela, Lumina l’avait appris tandis qu’Anakin buvait un alcool de contrebande dans un bouge malfamé de la cité. Celui-là même où il avait poursuivi Zam Wesell en compagnie d’Obi-Wan Kenobi quelques années plus tôt, juste après l’assassinat raté de la Sénatrice Amidala.
Lumina y travaillait en tant que serveuse et aussi danseuse exotique à l’occasion pour employer une expression convenable. Lors d’une rixe la mettant en cause, Anakin l’avait défendue. Violemment. Elle avait d’abord pris peur avant de comprendre que sa colère venait d’ailleurs. Du plus profond de lui. Une colère qui cachait une grande sensibilité. Elle en avait été touchée. Ils avaient naturellement fait connaissance.
A fleur de peau et les effets du cocktail aidant, Anakin s’était confié plus que de raison à cette inconnue qu’il ne devait plus jamais revoir. C’était d’ailleurs cette assurance que leurs chemins ne se croiseraient plus qui l’avait également incité à s’épancher de la sorte sur ses états d’âme. Elle était restée muette, béate, à la fois passionnée et interdite face à la tragédie du jeune jedi. Subjuguée au point de ne pas prononcer un seul mot durant son récit, mais cela avait fait un bien fou à Anakin d’être écouté sans être jugé. Et de ce fait, il avait eut l’impression d’être compris. Mais elle aussi avait ressenti un immense soulagement. Car son existence, si elle était en tous points différente de la sienne, représentait également à ses yeux un drame sans nom. Anakin l’avait alors questionné. Et à son tour, elle s’était livré comme jamais, totalement confiante. Anakin lui avait alors dit ces mots qui resteraient à jamais gravés dans son esprit :
« Tu es libre, Lumina. Deviens qui tu veux. Quand j’aurais acquis le vrai pouvoir, je délivrerai aussi tous ceux qui connaissent l’asservissement. »
Tout cela, Dark Vador le sut tandis qu’il sondait intensément l’esprit de Lumina Phaeris.
Son passé, son ancienne vie, dont il avait jusque-là toujours su faire abstraction, lui revint de plein fouet. Il sentit comme un frémissement en lui. Il détesta cela et voulut immédiatement mettre fin à ce qu’il considérait comme une faille dans son armure. Mais sans même s’en rendre compte il porta une main à son casque comme pour l’ôter et révéler son visage. Puis aussitôt il se ravisa et nota la présence des deux gardes.
Il les regarda à peine tandis qu’ils s’écroulaient, les mains jointes autour de leur cou.
Les menottes de la prisonnière se détachèrent. Elle contempla les cadavres et ses mains avec une totale incrédulité. Elle fixa le masque noir et impénétrable.
Elle ne put articuler aucun mot. La séance de torture qu’elle venait de subir lui ayant ôté quasiment toute force. Mais son regard exprima parfaitement son questionnement.
La respiration de Vador se fit plus intense.
- Je vais t’abandonner sur une planète hostile. Tu mourras ou tu survivras. Si tu survies, par l’espoir ou la haine, si tu me retrouves un jour, alors tu auras sans doute la force de m’affronter. Et peut-être de me vaincre.
Quelques minutes plus tard, elle fut éjectée du Destroyer impérial et traversa l’espace telle une étoile filante. A travers le hublot de la nacelle, elle entrevit une bataille mouvementée entre des X-Wings et des chasseurs TIE. Une explosion chahuta l’un des vaisseaux rebelles. Impuissante, elle le regarda se précipiter droit sur elle avant de ressentir le choc de la collision. Celle-ci modifiant leur trajectoire à tous deux aussi bien que leur destin. Le pilote dut parvenir à en reprendre momentanément le contrôle car son vaisseau cessa de tournoyer comme un jouet fou. Mais les dégâts reçus l'obligèrent à abandonner définitivement le combat et à battre retraite bien malgré lui en direction d'une planète verte piquetée de brun.
Une planète vers laquelle la nacelle de Lumina se précipitait également.
A une vitesse inquiétante.
Après un atterrissage qu’elle jugea des plus violents, elle s'extraya douloureusement, mais hâtivement des restes de l'astronef. Consciente que l'épave pourrait lui fournir une source précieuse de matériel, elle s'empressa de sélectionner ce qui avait le plus d'intérêt pour sa survie. Mais elle ne put qu'arracher in extremis une barre de ferre dessoudée avant que la nacelle ne disparaisse en quelques secondes, littéralement avalée par le sol.
- Et bien, c'est toujours ça, dit-elle en essayant d'imaginer tous les usages qu'elle pourrait tirer de la barre de fer. Avant qu'un appendice jailli de nulle part ne la lui dérobe subitement. Elle soupçonna une branche épaisse d'un noir huileux qui semblait s'agiter sous 'effet d'une brise. Alors qu'il n'y avait aucun vent.
- Je sens qu'on va pas être copines.
Lumina s'intéressa alors à son nouveau foyer.
Le sol spongieux émettait un bruit de succion détestable à chacun de ses pas, semblant lui-même vouloir en faire sa proie avant tout autre prédateur digne de ce nom. La végétation consistait en de noirs entrelacs de branches qui donnaient l'impression d'avoir été jetées dans le sol plutôt que d'y avoir poussé. Rien de rassurant, rien d'accueillant. L'air était atrocement humide et empuanti. Le simple fait de respirer était une épreuve en soi. Lumina se concentra d'emblée sur ce qu'elle devait faire, sur ce qui importait. Pas de place pour la panique ou le désespoir.
Le pilote du X-Wing qui l'avait percuté, s'il était encore vivant, pouvait lui être d'un précieux secours, surtout si son vaisseau était encore fonctionnel. Pour le savoir, une seule manière. A bord de la nacelle, elle avait noté brièvement du regard la position probable et approximative du vaisseau. Elle espéra qu'il n'avait pas subi de dégâts irréparables car c'était sa seule chance de quitter cet enfer. Qu'il puisse lui permettre de fuir n'était que justice étant donné que c'était lui qui l'avait amené ici.
Elle était vivante, combative. Mais cela ne l'empêchait pas de souffrir de la situation. Elle se retrouvait exilée, sans ressources, l’esprit encore meurtri par son récent face à face. Pourquoi ne l’avait-il pas tuée ? Pourquoi Vador l’avait épargnée ? Parce qu’elle ne savait rien des Rebelles comme les troopers qui l’avaient capturé par erreur se l’étaient laissé imaginer ? Cette question était une énigme qui la faisait suffoquer parfois davantage que l'atmosphère vicié de ce monde impitoyable.
Vador n’était pas connu pour sa clémence. Et elle se souvenait l’avoir défié ouvertement pour camoufler sa peur. Alors Pourquoi ?
La planète, dont elle ignorait le nom, se chargea de la ramener au présent, car elle n’avait rien à envier au caractère impitoyable de Dagobah. Un véritable bourbier rempli de pièges naturels et peuplé de créatures affamées de viande qu’elle qu’en soit la nature.
Lumina n'eut pas seulement la lourde tâche de rester en vie en évitant les attaques de la faune et de la flore locales. Elle dut également pour ce faire trouver quelque chose qui ressemblât de près ou de loin à de la nourriture.
Mais Lumina avait un gros atout : elle savait s'adapter et les défis la motivaient comme rien d'autre. Elle trouva donc une tactique à même de servir ses desseins. Après avoir observé les allées et venues des créatures environnantes, analysé l'écosystème, elle se mit à attirer les gros prédateurs sur de plus petits qui finissaient par se désintéresser d'elle. Lumina n'avait alors plus qu'à se trouver une cachette, un observatoire pour assister en toute sécurité à la mise à mort du plus faible. Une fois le danger écarté, elle se servait directement sur le cadavre de l'animal occis avant que les premiers charognards ne viennent gâter la viande.
(autres séquences de survie à écrire)
Elle put ainsi survivre plusieurs jours et parvenir enfin au X-Wing tant convoité. Sa recherche fut facilitée par le bruit caractéristique de tirs de blaster. Le pilote était donc encore en vie. Elle poussa un long soupir de soulagement en le découvrant. Mais sa joie fut de courte durée. L'homme se trouvait acculé contre son vaisseau aux prises avec un groupe de créatures, savant mélange d'insectes et de reptiles. Plusieurs gisaient au sol, témoignant de l'âpreté du combat. Lumina les attira vers elle sans hésitation et avec un succès immédiat. Sa vulnérabilité apparente en faisait un mets de choix. Le pilote la vit disparaitre avec angoisse et resta seul pendant ce qui lui parut une éternité. Lorsqu'elle revint quelques minutes plus tard, saine et sauve, il faillit la prendre dans ses bras.
Le pilote s'appelait Gavin Stroud. Il était blessé. Lumina le soigna ce qui lui permit de réparer son vaisseau. Pour la remercier, il lui promit de la prendre à son bord et de la déposer où elle le désirait.
Sa reconnaissance était telle qu’il lui donna même un futur lieu de rendez-vous ou fêter la victoire de l’Alliance. Il était très optimiste aussi.
Il lui proposa même de rejoindre la Rébellion. Mais trop fière et indépendante, elle refusa et poursuivit sa route, seule.
Ils décollèrent sans regret de la planète. Gavin évita plusieurs patrouilles impériales et ils se séparèrent une fois à bord d'une station rebelle où ils purent chacun bénéficier de soins appropriés.
Elle avait réussi l’impossible, elle avait survécu. Grâce à l’espoir, grâce à la haine, mue par une irrépressible curiosité.
Mais tout cela pour apprendre peu de temps après que Dark Vador était mort, qu’il avait péri sur la seconde Etoile de la Mort lors de la Bataille d’Endor, lui ôtant irrémédiablement son but.
Elle ne put l’accepter, se résigner. Elle voulait sa vengeance. Elle voulait une nouvelle confrontation. Elle avait gagné ce droit. Vador lui-même le lui avait promis.
On lui avait toujours dit qu’elle n’était pas une Jedi, malgré tous ses efforts.
Mais si elle parvenait à terrasser le plus puissant d’entre eux, personne n’oserait jamais plus l’insulter, lui manquer de respect, la sous-estimer. C'est cela qui l'avait raccroché à la vie, qui lui avait permis de se dépasser physiquement et mentalement.
Ne pouvant assouvir physiquement sa vengeance, elle entreprit alors une autre véritable croisade : réunir toutes les informations connues au sujet de Vador, au mépris de sa vie, si cela était nécessaire. Cela tourna très vite à l'obsession.
Enquêtant inlassablement, méthodiquement, usant de maints stratagèmes, de la violence parfois si nécessaire pour obtenir les renseignements désirés, Lumina finit par apprendre qui était vraiment Dark Vador, d’autant que Luke Skywalker, l’illustre Jedi, son fils, avait entrepris de son côté de réhabiliter sa mémoire. En même temps que de mettre en garde les futures générations de Jedi de la menace du côté obscur de la Force alors même qu’ils penseraient en être définitivement à l’abri.
Lumina savait se fondre dans le décor, n’importe où, c’était son plus grand talent. On ne la remarquait pas où on se méprenait sur sa condition. C’est ainsi qu’elle avait été prise pour une sympathisante de la rébellion. Ne pouvant obtenir d’elle la moindre réponse, les soldats de l’Empire l’avait amenée à Dark Vador en personne, connu pour ses méthodes radicales en matière d’interrogatoire. C’est ainsi qu’elle avait scellé son destin.
Bien sûr, elle ne l’avait pas reconnu. Sur le moment, lui non plus. Mais en fouillant sa mémoire pour en extraite quelque indice vital, il avait fait une découverte pour le moins inattendue.
Ayant reconstitué le puzzle, ayant dépoussiéré le mythe Vador, Lumina ne pouvait avoir le même regard sur lui. Elle savait désormais pourquoi il l’avait épargné.
Ce n’était pas simplement le terrifiant homme de main de l’Empereur, le Seigneur Noir des Sith. C’était aussi et surtout un être humain au destin unique, la tragédie incarnée dont le seul crime au final avait été d’aimer plus que de raison et d’en payer le prix.
Tout ceci ajouté à ses souvenirs personnels, sa rencontre privilégiée avec Anakin Skywalker sur Coruscant, avait fini de redonner un visage humain à Dark Vador, de l’émouvoir sur son sort au point de faire naître des sentiments confus qui l’effrayaient autant qu’ils donnaient un nouveau sens à son existence.
Sa vengeance n’eut alors plus aucune raison d’exister. Mais sa soif de connaissances, elle, demeurait toujours insatiable. A ses yeux, c’était tout ce qui lui restait.
Elle trouva bientôt une nouvelle piste. Dans ses souvenirs. Un lieu de rendez-vous auquel elle ne s’était jamais rendue. Un vieux pilote de chasse qui avait roulé sa bosse dans toute la galaxie et qui maintenant passait plus de temps à boire qu’à chasser.
Après une longue filature, Lumina trouva l’occasion parfaite pour lui tendre une embuscade.
Lorsqu’elle se jeta sur lui, elle le reconnut immédiatement. Il s’agissait bien de Gavin Stroud.
Il avait visiblement beaucoup bu, mal vieilli et il ne sembla pas la reconnaître, sans doute pour ces deux raisons. Pour son plus grand soulagement à elle.
Mais son impatience lui fit renoncer à toute forme de civilité :
- Dis-moi comment en savoir plus sur Vador ? Dis-le moi ou je te tue !
Elle serra ses deux mains autour de la gorge de l’homme.
- Non, arrête, je l’ignore ! Mais je sais quelque chose au sujet des Jedi.
Lumina relâcha son étreinte. Elle sut intuitivement qu’il disait vrai et que son savoir valait la peine d’être partagé. Surtout avec elle.
- Parle !
- Les Jedi possèdent une source secrète de la Force. Ils l’appellent Le Calice.
Elle a été crée suite à l’ordre 66 et au massacre des Jedi qui en a résulté.
- A quoi sert-elle ?
- Les Jedi qui en ont besoin peuvent puiser en elle, c’est une source de pouvoir, de sagesse. Elle provient de certains Jedi morts et d’autres choses connues seulement des Jedi eux-mêmes.
Cette seule réponse aurait dû contenter Lumina, mais ce fut loin d’être le cas. Elle devina qu’il y avait bien plus à savoir.
- Oui, mais à quoi peut-elle servir ?
Comme il ne manifestait plus l’envie de parler, elle lui écrasa le larynx. Cela le fit changer d’avis :
- On dit qu’elle peut engendrer des miracles, comme modeler l’univers et inverser le cours du temps.
Comme pour s’amender d’avoir révéler autant de secrets sur les Jedi, il ajouta rapidement :
- Son accès est gardé par de nombreux anciens rebelles dont certains qui avaient trahi leur cause et recherchaient pénitence. Et aussi par des Jedi. Tu n’entreras jamais. Tu n’es pas une Jedi !
Ce fut le mot de trop pour Lumina.
Elle frappa violemment la gorge du pilote du tranchant de sa main.
- Alors tu me pardonneras.
Elle n’eut pas plus de remords en lui volant son X-Wing pour se rendre sur la planète indiquée.
(Vol spatial + scène de combat à écrire)
Elle allait achever le dernier gardien qui lui barrait l’accès au Calice lorsqu’une explosion de lumière les sépara.
- Arrête cette folie !
Un jeune homme auréolé de bleu, translucide et vêtu simplement apparut comme par magie.
Lumina l’observa attentivement. Son cœur s’emballa lorsqu’elle le reconnut.
- Anakin ?
- C'est bien moi.
- Tu n'es pas ...
- Mort ? Disons que la Force n'est pas aussi radicale que l'esprit humain.
Tout ce temps passé à le rechercher, puis à le connaître avait fini par payer. Il se tenait à nouveau devant elle, pour la troisième fois. Lumina en était si émue qu'elle chancela.
- Quand nous nous sommes revus, tu t'es souvenu de moi, tu t'es souvenu de nous, n'est-ce pas ? C'est pour quoi tu m'as laissée la vie sauve.
Elle fit un pas vers le seul gardien du Calice encore vie.
- Epargne-le, ne franchis pas la frontière !
- Tais-toi ! cracha-t-elle entre ses dents, le regard mauvais.
- Regarde-toi, Lumina ! Tu es en train de suivre le même chemin que moi ! Tu es en train de sombrer du côté obscur de la Force ! Tu as un potentiel énorme et tu es en train de l’utiliser à mauvais escient.
- Je ne peux pas tomber du côté obscur, rétorqua-t-elle avec un rictus, je ne suis pas une Jedi. On me l’a assez répété.
- Nul besoin de l’être, dit Anakin. J’ai vu des êtres dont l’âme était devenue si noire qu’il n’avait plus rien d’humain. J’ai frayé assez longtemps avec le côté obscur pour savoir qu’il n’épargne personne si tant est qu’on le laisse entrer en soi. Mais la Force peut être bonne et puissante pour qui la mérite.
- Je dois le faire !
- Pourquoi ?
- Parce que je t’ai…
Elle tomba à genoux, terrassée par son aveu. Elle réalisa qu’elle pleurait.
- Tu m’as sauvée lorsque nous nous sommes rencontrés à Coruscant, dans ce bar où j’étais esclave et où tu étais venu noyer ton chagrin au moment le plus crucial de ton existence.
En t’écoutant parler de ton enfance sur Tatooine, de ta mère et de ta progression en tant que Jedi tu m’as redonné l’espoir d’une vie meilleure. Grâce à toi, je me suis enfuie. Je te dois tellement. J’ai tellement de respect et de reconnaissance pour toi.
Elle n’osait prononcer le mot qui faisait pourtant tout pour s’extraire de sa gorge. Pour ne pas dire de son cœur.
- J’ai tellement de compassion pour ce qui t’est arrivé. Contrairement à beaucoup, j’ai la chance de t’avoir connu en des jours meilleurs. Je sais de quoi tu es capable. Padmé avait de la chance de t’avoir.
Anakin eut un mouvement de tête qui trahit toute l’émotion qui était en train de le submerger à l’évocation de ces souvenirs. Il ressentit soudain beaucoup d’amour pour Lumina. Mais il préférait ne pas le lui dire. Elle se serait mépris sur le sens de sa déclaration.
- Je veux pouvoir t’aimer, Anakin comme tu le mérites. Nous le méritons tous les deux. Si je parviens à retourner dans le passé, je te convaincrais de t’enfuir avec moi. Et ainsi tu ne succomberas pas à la tentation de Palpatine, tu ne basculeras pas du côté obscur. Tu ne deviendras jamais Dark Vador. Tu resteras Anakin Skywalker pour toujours.
Lumina avait de sérieux arguments, mais l'émotion qui les accompagnait conférait à sa voix et à son regard une force de conviction bien plus implacable encore. Anakin ne put y rester insensible. Pour autant, il savait qu'il devait y rester sourd. L'amour l'avait aveuglé une fois, il n'était plus question qu'il le fasse à nouveau.
- Mais si tu me connais vraiment, si tu as compris qui j’étais, tu sais aussi que j’ai rétabli l’équilibre. Cela a pris du temps, mais je l’ai fait. J’ai réalisé la prophétie. J’ai prouvé que j’étais l’élu. Tu n’apporteras rien de plus, rien de mieux en essayant de changer le passé. Tout a trouvé sa raison d’être. Il y a eu des morts, des tas de morts dont je suis directement responsable, mais comment peux-tu prétendre savoir si les choses pourraient être différentes ?
Le Calice n’a jamais été utilisé, pas une seule fois. Il y a bien une bonne raison à cela.
Il se garda bien de lui révéler que l’ancien grand Maître Fae Coven, dont Yoda avait été l’apprenti, avait réussi l’exploit de retourner dans le passé.
- Personne, pas même le plus sage des Jedi, n’est en capacité de deviner les conséquences de son utilisation.
Il la dévisagea plus intensément encore.
- La meilleure intention du monde ne saurait être la garantie d’un monde meilleur. Je suis bien placé pour le savoir. J’ai payé le prix pour le savoir. Et la galaxie entière avec moi.
- Pourquoi je ne pourrais pas ? Parce que je ne suis pas une Jedi, c’est ça ? C’est ce que tu penses, toi aussi ? Tu me crois bonne à rien ? Tu me vois toujours comme une esclave !
Le silence d’Anakin fut comme un défi pour elle. Elle se jeta dans le vortex.
Lumina n’était pas une Jedi. Et quand bien même, il aurait fallu qu’elle soit la plus puissante d’entre eux pour ne serait-ce que résister à l’incroyable pression qui s’exerça sur son corps autant que sur son esprit.
Anakin concentra toute son énergie vitale pour l’arracher à son sort. Mais lui non plus n’était pas de taille. Elle disparut dans un cri assourdissant.
Lumina Phaeris.
Avec un tel nom, elle ne pouvait tomber du côté obscur de la Force.
C’est ce qu’avaient cru ses parents. C’est ce qu’elle avait cru elle-même.
Non, elle n’était pas une Jedi, mais elle avait eu une telle détermination, une telle soif de justice, tout comme lui dans un passé lointain.
Anakin soupira.
Dark Vador avait fait des émules. Et il savait d’ores et déjà que Lumina Phaeris ne serait pas la dernière.
Il comprit alors qu’elle n’était pas morte en vain. Elle venait de lui révéler quelque chose de fondamental.
Il s’approcha du Calice.
Parce que Dark Vador avait existé, la menace qu’il représentait existerait toujours. D’une manière ou d’une autre il continuerait à nuire. Il n'y avait qu'une seule façon d'empêcher d'autres victimes, de détruire cet héritage impie qu'il léguait malgré lui à toute la galaxie.
Il tendit la main vers le vortex.
- Elle a fait son choix, Anakin.
Avant même de se retourner, d’entendre la voix, Anakin sut qu’il était en présence de son ancien Maître.
Obi-Wan Kenobi s’approcha. Lui aussi était auréolé de ce bleu spectral cher aux Jedi défunts. Défunts, mais pas disparus, pas plus que démunis. Loin de là.
- Tout comme tu as fait le tien, il y a bien longtemps. Tu as eu des paroles très sages tout à l’heure envers Lumina. Si tu ne les appliques pas toi-même, je vais douter de cette sagesse.
- Je t’ai déjà tellement déçu dans le passé.
- Je laisse le passé au passé. Fais-en de même, Anakin.
- Je l’ai déjà fait quand j’étais Dark Vador et c’est ce qui m’a conduit à le rester. Si j’avais plus souvent regarder en arrière, si je m’étais souvenu plus tôt…
- Si tu fais cela, à compter même que tu le puisses...
Obi-Wan secoua légèrement la tête comme pour réorienter plus facilement ses pensées et du même coup son discours :
- Les épreuves existent pour nous rendre meilleurs, Anakin. Elle nous révèlent nos failles, nos peurs, mais elles nous révèlent aussi les moyens de les dépasser.
- Tu as raison, mon frère.
L'emploi de ce mot fit naître une vive émotion sur le visage d'Obi-Wan, au point qu'il laissa Anakin lui exposer son propre point de vue :
- Je suis le seul à pouvoir détruire définitivement la menace Dark Vador. Tu ne peux pas m'en empêcher et tu sais que j'ai raison. Je vais rentrer dans ce vortex. Et si la Force le veut, j'accomplirai la prophétie. Car c'est de cela qu'il s'agit toujours. Lis dans ton coeur, mon frère et tu sauras que j'ai raison.
Obi-Wan le dévisagea avec un sourire à la fois triste et radieux. Il voulut ajouter quelque chose, mais Anakin ne lui en laissa pas le temps. Lorsque le Maître vit son ancien élève disparaître dans le tourbillon, il poussa un cri. Le même cri qu'il avait poussé à la mort de son propre Maître, Qui-Gon Jin.
Il perdait Anakin, son élève, son frère, une seconde fois.
La douleur que ressentait Anakin était au-delà des mots. Il n'osait imaginer celle qu'avait put éprouver Lumina. Nul doute que s'il avait eu un corps digne de ce nom il n'aurait pu supporter ces sensations de déchirement et d'écrasement intimement mêlées. Il focalisa son esprit sur un but, un point précis afin de se soustraire au maximum à cette agonie qui n'en finissait pas. Ce faisant, il fit d'une pierre deux coups. Il vainquit sa souffrance et se choisit une destination. Car Anakin faisait un voyage, tordant les lois connues de l'univers, tordant ses propres doutes et convictions. Il allait où bien peu avaient été avant lui. Il allait à la croisée de sa destinée. Là où tout s'était décidé. Pour lui et pour la galaxie tout entière.
Lorsqu'il arriva, tout lui redevint violemment familier. Tant qu'il crut mourir une seconde fois.
Mace Windu tenait le Chancelier Palpatine en respect de la pointe de son sabrolaser.
- Vous êtes en état d'arrestation, Monseigneur, fit le Jedi faussement respectueux.
En voyant Anakin pénétrer dans la pièce, Palpatine sut qu'il pouvait encore gagner. il avait un atout maître qu'ignorait Windu et il s'en servit aussitôt :
- Anakin, je t'ai dit qu'on en viendrait là, j'avais raison.
L'intéressé contempla les deux personnages face à lui qui tentaient chacun à sa manière de le convaincre. Cette scène fatidique il l'avait relégué dans les limbes de son esprit durant tant d'années. Il évoqua le code des Jedi pour raisonner Mace Windu tandis que celui-ci s'apprêtait à porter le coup de grâce à Palpatine, le traître selon lui.
Mais pourquoi faisait-il cela, une fois de plus alors qu'il savait pertinemment qu'ainsi il scellait son destin, ne le changeait en rien ? Et c'est alors qu'il comprit qu'il n'était pas revenu en tant qu'Anakin, mais en tant qu'une partie seulement d'Anakin. Il s'était lové dans sa conscience. Oui c'est à cela qu'avait servi le Calice. Il était donc malgré tout possible de changer le cours de son destin. Le moment où jamais. Son unique chance.
Lorsque Palpatine darda ses doigts menaçants telles des serres et commença à jeter des éclairs sur Mace Windu, il sut que c'était le moment d'agir. Alors il banda toute sa volonté pour infléchir le cours des choses. Il communiqua avec Anakin Skywalker, il dialogua avec ce qui restait encore le meilleur de lui-même.
"Il ne sauvera pas Padmé. Il ne le veut pas. Tout ce qu'il veut c'est mettre ton pouvoir à son service, au service des Sith, au service du côté obscur. Il ne sauvera jamais Padmé. Et il te détruira. Et à ton tour tu te détruiras."
Mace retournait la Force de Palpatine contre lui-même, altérant ses traits, déformant son visage jusqu'à le rendre méconnaissable, inhumain, d'une hideur digne du côté obscur. Comme un châtiment à la mesure de son crime.
"Anakin, aide Windu. Délivre-toi de tes doutes, de ta colère, de ta peur et de ton désespoir. Deviens un Jedi complet. Ne pense qu'à l'équilibre, à la prophétie. La galaxie mérite ton abnégation".
"Mais j'ai vu Padmé mourir tant de fois. Cette image est insupportable !"
"Ce n'est pas le futur, c'est juste le côté Obscur qui te manipule. C'est Palpatine qui est à l'oeuvre dans ton esprit, dans tes rêves. Ignore le ! Ce n'est que duperie et mensonges !
Mais cela ne semblait pas suffire à le décider. Sa conscience chercha alors une ultime arme et c'est en repensant à ce qui l'avait amenée ici, en cette heure décisive, qu'elle ajouta en désespoir de cause :
"Souviens-toi de ta rencontre avec Lumina."
Anakin serra les dents et les poings. Il avait l'impression que son cerveau allait exploser.
- Assez ! Je sais qui je suis !
Anakin fit jaillir sa lame et d'un simple arc de cercle, il mit fin au dilemme qui le tiraillait, accomplissant du même coup sa destinée. Sous le choc, le visage de Mace Windu se tordit. Il ouvrit la bouche sans pouvoir sortir un son et se recula. Le corps de Palpatine devint flasque et sa tête roula sur le sol. Mais pour une partie d'Anakin c'était le casque noir et impénétrable de Dark Vador qui venait d'être séparé de son buste.
Mace Windu adressa un signe de tête reconnaissant à Anakin. Ce dernier sentit en lui un immense soulagement, au-delà ce qu'il était capable de comprendre. La Force était avec lui, il le savait, sinon il n'aurait jamais été capable de se délivrer de son cas de conscience. Il était bel et bien...
- L'Elu, fit Mace Windu, aussi surpris qu'admiratif.
Il posa une main sur l'épaule du jeune Jedi.
- C'est bien toi, l'Elu, Anakin. Je le sais à présent. Pardonne-moi d'avoir autant douter.
Fin Alternative
- Va chercher le reste du conseil, je reste ici au cas où l'un de ses sbires montrerait le bout de son nez.
- Oui, il y a toujours un Maître et un Apprenti, fit Anakin avec amertume.
Alors même qu'il se dirigeait vers l'entrée du bureau, une chaleur inexpliquée s'étendit dans sa poitrine. Son visage convulsé fut soudain baigné d'une lueur mauve. il écarquilla les yeux d'horreur.
- Oui, fit Mace Windu avec un calme terrifiant. Toujours.
Anakin tendit sa main vers le sabre de feu Kit Fisto, mais Mace n'était pas né de la dernière pluie. Son sabrolaser détruisit l'arme sur sa trajectoire avant de s'abattre sur la nuque du jeune Jedi.
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lundi, 02 mai 2016
AC IV Freedom Cry - Le Prix de la Liberté - [Jeux Vidéo/Critiques]
Après nous avoir proposé une nouvelle orientation à sa série phare aussi enthousiasmante que ternie par des défauts techniques impardonnables, Ubisoft prolongeait l'univers de la piraterie mis en place avec Black Flag au moyen d'une extension mettant en vedette le bras-droit de Edward Kenway, à savoir Adewale.
Y a pas à dire, Adewale est badass au possible tout en étant un symbole fort de résistance à l'oppression.
Si sur le moment on pestera qu'Ubisoft n'ai pas raccordé plus directement cet add-on au jeu de base (paradoxalement nécessaire pour jouer) afin que le joueur bénéficie d'une map aussi vaste, on se consolera néanmoins en découvrant que le destin d'Adewale est incontestablement plus passionnant que celui d'Edward. A commencer par le contexte historique exploité, celui de l'esclavagisme.
Forcément plus courte, l'intrigue gagne largement en intensité en se concentrant sur l'essentiel ce qui permet d'apprécier pleinement le charisme du héros et sa croisade. Sa rencontre et sa relation avec Bastienne Joseph va entretenir un intérêt jusqu'au dénouement mémorable. Avec cela apparaissent de nouvelles armes et mécaniques de jeu liées à la libération des esclaves et le recrutement de marrons.
Dire que cette extension aurait mérité le traitement réservé au jeu de base et inversement devient alors évident une fois qu'on a bouclé l'aventure. Sur laquelle on reviendra avec un plaisir certain, cette fois.
Je vous recommande de jouer en anglais sous-titré en français pour apprécier davantage les dialogues écrits dans notre langue.
Je vous recommande également Assassin's Creed Rogue puisque l'on y retrouve Adewale et qu'il partage avec Freedom Cry une narration plus épurée et donc plus efficace.
A noter des compositions très inspirées d'Olivier Derivière qui nous offre notamment l'un des plus beaux thèmes de synchronisation de la saga (sinon le plus beau) :
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mercredi, 27 avril 2016
Le Livre de la Jungle [Cinéma/Critiques]
L'actualité cinématographique est plutôt intéressante. Alors que Captain America et Iron Man s'opposent dans Civil War, Jon Favreau (réalisateur de Iron Man et Iron Man 2) nous livre une version live du Livre de la Jungle.
Après avoir pris ses distances avec Marvel et par extension Disney, le temps notamment de livrer un film plus personnel, Jon Favreau (Cowboys et Envahisseurs) est revenu avec un projet pour le moins ambitieux. Faire revivre un classique de Disney avec les moyens technologiques d'aujourd'hui.
Rapidement on s'aperçoit que le résultat est à la hauteur des espoirs. Visuellement c'est magnifique. A commencer par les animaux quels qu'ils soient. Le réalisateur est parvenu à trouver le parfait équilibre entre leur représentation réaliste et leur personnification au moyen de la parole. L'animation des bouches est visible tout en étant suffisamment discrète, servie par un doublage de qualité qui a regroupé des comédiens de renom que ce soit aux USA ou en France, ces derniers étant justement nommés dès la fin du générique, ce qui rappelle que pour les films plus traditionnels ce n'est pas encore le cas malgré le travail conséquent effectué par ces artistes de talent. (J'ai beau voir une majorité de films en VO, je suis toujours extrêmement admiratif et respectueux de leur investissement et sur certains films la VF a ma préférence).
La jungle et les différents panoramas sont également pour beaucoup dans l'appréciation du film. Le scénario, quant à lui, tient la route, entre hommages au classique de Disney, fidélité à l'oeuvre de Kipling et libertés pour personnaliser cette nouvelle version.
Après Maléfique, Disney continue de démontrer son savoir-faire entre respect de son propre catalogue et une certaine audace pour se réinventer et s'attirer les grâces d'un nouveau public. Vu le nombre d'entrées un peu partout, le pari est largement gagné. Avec en prime la chanson de Baloo toujours aussi entraînante et l'envie de (re)plonger dans le roman de Kipling et les précédentes adaptations.
Le jeune acteur Neel Sethi qui campe Mowgli a beaucoup de mérite : il est le seul être de chair dans le film et les séquences physiques sont nombreuses. Quant à Baloo, il a le privilège d'avoir la voix de Bill Murray en VO et de Lambert Wilson en VF.
Ben Kingsley (le Mandarin de Iron Man 3) donne voix à Bagheera. C'est Bernard Gabay, le doubleur attitré de Robert Downey Jr, qui double la panthère en VF. Décidément l'ombre d'Iron Man et de Marvel est partout présente.
Idris Elba (Heimdall dans Thor) est Shere Khan.
Lupita Nyong'o est la voix de Raksha, la mère adoptive de Mowgli. En VF, c'est Cécile de France qui lui prête sa voix.
L'hypnotique Kaa revient cette fois avec la voix de rien moins que Scarlett Johansson (Lucy), dont on avait déjà pu largement apprécier le timbre dans Her. John Favreau et l'actrice avaient déjà collaboré sur Iron Man 2. Le serpent n'est présent que lors d'une courte séquence, heureusement il joue un rôle capital dans la connaissance que Mowgli aura sur son passé de petit d'homme. En français c'est la comédienne Leïla Bekhti qui double le ssserpent.
Christopher Walken est la voix du Roi Louie (ô combien plus imposant et nettement moins dansant dans cette version). On appréciera davantage sa performance, la voix d'Eddy Mitchell étant trop familière aux spectateurs francophiles pour ne pas éclipser le personnage simiesque. Dans les deux cas la séquence chantée n'est pas satisfaisante - surtout comparée à l'originale en anglais de Disney : Christopher Walken parle plus qu'il ne chante et si Eddy Mitchell a davantage le swing, sa voix trop forte n'est pas équilibrée avec la musique qui l'accompagne. Dans cette inteview du réalisateur et de trois doubleurs VF, on peut entendre une autre VF du Rois Louie par Berbard Tiphaine, le doubleur attitré de Christopher Walken (et aussi de James Caan et Chuck Norris).
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vendredi, 22 avril 2016
Journée de la Terre 2016 [Photos]
Je profite de la Journée de la Terre pour publier quelques-unes de mes premières photos de ce printemps 2016.
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jeudi, 21 avril 2016
Toy Story 3 [Jeux Vidéo/Critiques]
Saints Row 2 sans les flingues !
(quoique...)
Les films adaptés en jeux vidéo c'est un sujet particulièrement devenu sensible au fil des ans. Trop souvent opportunistes, faites simplement pour engranger un maximum d'argent à peu de frais, ces adaptations ont régulièrement plombé la qualité et l'intérêt du média.
Heureusement, certaines ont fait exception. Je pense à X-Men Origins : Wolverine (bien plus intéressante que le film lui-même) et Captain America (les Comics étant une véritable manne comme on le sait).
Aujourd'hui nous allons nous intéresser au cas de Toy Story 3 qui a surpris énormément par l'investissement des développeurs, créant non seulement un véritable jeu à part entière, mais l'imposant en modèle dans un genre pourtant de plus en plus exploité : le bac à sable ou sandbox.
Toy Story 3 se divise en deux segments. D'un côté Le Plateau de jeu : un parcours de plusieurs niveaux dans lesquels on visitera des univers différents, certains ô combien familiers pour le fan de la série. Tantôt linéaire, tantôt sous forme de petite zone ouverte, ils offrent la possibilité d'apprivoiser le gameplay (au demeurant très accessible) et de récolter divers items plus ou moins cachés.
Mais alors qu'on s'attend à faire chaque niveau les doigts dans le nez (PEGI 7 oblige) on se surprend à rencontrer une difficulté parfois ardue qui demandera une grande précision comme sur la planète de Zurg ou La Maison de Bonnie qui atteint des sommets dans le genre parcours du combattant et progrès par l'échec.
Première satisfaction : c'est très joli. Bien sûr l'univers du jouet est plus facile à représenter en terme de graphismes, mais quand bien même on note un réel soin au niveau des textures et de la représentation des personnages et des décors. C'est propre, très agréable à l'oeil et ça bouge bien, excepté lorsqu'on pilote un véhicule. A ce moment la maniabilité devient rigide et la caméra étant trop lente à tourner, on aura parfois grand mal à s'orienter convenablement surtout quand on nous demande des objectifs précis.
Deuxième satisfaction et pas des moindres, le jeu est très fidèle aux films non seulement du point de vue du design, mais ça on s'y attendait un peu, mais aussi et surtout grâce aux voix françaises des personnages, principaux comme secondaires, qu'on retrouve avec un plaisir indicible d'autant qu'elles sont absolument toutes au rendez-vous !!!
Deuxième segment, celui-là incontestablement plus consistant : le Coffre à Jouets, le bac à sable proprement dit qui n'a, il faut bien le dire, jamais aussi bien mérité son nom. En l'espace de quelques instants on redevient un enfant, s'amusant à explorer, à dénicher des trésors, à personnaliser les citoyens et les bâtiments, imaginer, tester tout un tas d'activités et d'actions spontanées. Et le fait de pouvoir le faire à deux sur le même écran décuple évidemment l'intérêt d'expérimenter toutes les possibilités ludiques du titre. Dommage que les développeurs n'aient pas pensé à intégrer une option permettant de repérer facilement l'autre joueur et que certains menus envahissent les deux écrans alors qu'ils ne concernent qu'un seul joueur (choix des missions). Il faut aussi signaler des bugs réguliers en coopération (menu des items indisponible, personnage qui n'avance plus).
Même si le jeu regorge d'informations, le nombre très important de missions secondaires et l'aspect très vivant de l'univers vous fera oublier ou vous fera passer à côté de détails majeurs comme le fait que les balles ne servent pas qu'à être balancées, elles peuvent être converties en pièces d'or en restant appuyé sur X une fois en main.
Certaines missions exigeront beaucoup de conditions (les photos) et une bonne compréhension de l'intitulé (pas toujours clair).
On a le plaisir de voir le jeu se développer littéralement sous nos yeux de manière permanente car chaque action, chaque mission accomplie entraîne une conséquence sur le monde ou plutôt les mondes, puisque le coffre à jouets en compte plusieurs, que vous débloquerez au gré de votre progression, reliés entre eux par un système de tunnels et de puits.
Autant on jubile de pouvoir incarner les principaux héros de la série, autant on déchante lorsqu'on découvre que Buzz l'Eclair est incapable de voler dans le mode Coffre à Jouets dans les environnements qui justement s'y prêteraient complètement. Parce qu'on aurait passé notre temps à faire ça ? Possible encore que on se lasse de tout et que c'est justement pour ça que Toy Story 3 est un bon jeu. Il permet sans cesse de renouveler l'intérêt, sans qu'on s'en rende compte, un peu comme si vous aviez combiné vos Legos, vos Playmobiles et vos circuits de voitures.
D'autres adaptations :
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lundi, 18 avril 2016
Hardcore Henry [Cinéma/Critiques]
Un film dont on est le héros ?
Comme beaucoup d'ovnis, de projets novateurs, Hardcore Henry est né sur le net de la passion d'amateurs, de geeks, de fans de cinoche et de jeux vidéo.
Sauf que cette fois, le pari (venu de Russie) est allé tellement loin qu'il est parvenu à franchir la sphère internet et à inonder les salles du monde entier.
Le concept : un film d'action fou furieux entièrement filmé en vue subjective, mis en scène à la manière d'un FPS, sorte de mix déjanté de Call Of Duty et Mirror's Edge.
Sur le papier, ça fait rêver, le trailer lui a achevé de convaincre que c'était une expérience à voir absolument sur grand écran.
Etant donné que ce principe de mise en scène n'est pas nouveau, mais qu'il m'a conquis plus d'une fois (Projet Blair Witch, Cloverfield), j'étais convaincu du potentiel et même de la réussite. Avec quand même une appréhension : le concept n'allait-il pas s'essouffler, se répéter jusqu'à l'overdose sur une durée d'une heure et demie ?
Sharlto Copley (Maléfique, District 9) s'est fait plaisir : il incarne une multitude de personnages tous plus délirants les uns que les autres qui vont se succéder pour servir de guides à Henry. Est-ce que ça sauve le film ? Hélas, non ! L'espace est maladroitement exploité. Malgré des déplacements incessants, on a l'impression que le héros tourne en rond, rencontrant sans cesse les mêmes personnages. Le film est produit par Timur bekmambetov (Wanted) qui avait lui-même mis le cinéma russe sur un pied d'égalité avec Hollywood avec son étonnant Nightwatch, mais qui s'est bien compromis depuis notamment avec un écoeurant Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires.
Le premier quart d'heure - l'équivalent d'un tuto de jeu vidéo - fonctionne à merveille, c'est immersif, c'est rapide, inventif, surprenant, varié, fun, bref, tous les ingrédients sont là pour que ça fonctionne.
Las. Je ne sais pas si c'est d'avoir mangé juste avant la projection, mais passé ce délai, j'ai commencé à avoir la nausée et à trouver que ça commençait à être du grand n'importe quoi, mais dans le mauvais sens du terme. Ca bouge trop trop vite, dans tous les sens, la fluidité, la lisibilité disparaissent au profit d'un chaos cacophonique. C'est gore gratuitement, on déballe quelques nichons pour justifier le prix du billet et le -16 ans et on réalise alors que même si à la base l'histoire ne rimait pas à grand-chose, n'était peut-être qu'un prétexte, une heure et demie d'adrénaline subjective aussi basiquement absorbée tue l'idée dans l'oeuf.
Si j'avais su, je me serais contenté de la bande-annonce...
ou de ce court qui représentait un galop d'essai. Si on excepte la durée qui facilite forcément l'assimilation du procédé, on se rend compte que l'action est incontestablement plus variée et lisible que dans Hardcore Henry (les voyages rapides aléatoires auraient dû être repris, c'était une excellente idée pour renouveler l'action. D'ailleurs ça m'a rappelé le principe de l'une de mes nouvelles : The Map). Et le fait que la vidéo soit illustrée par une bande-son énergique passe beaucoup mieux dans ces conditions pour compenser le silence du héros.
Force m'est pourtant de reconnaître que techniquement c'est bluffant, époustouflant, la chorégraphie a dû nécessiter un boulot monstre. Mais au final pourquoi, si la narration échoue, si l'action tonitruante n'est pas cimentée par des enjeux plus solides qu'un décalque de GTA V sur dernière génération ?
Je regrette presque qu'il n'y ait pas eu quelques QTE pour pouvoir vraiment me sentir immergé. Car l'autre vrai problème, c'est Henry, le héros, qui est censé ne faire qu'un avec le spectateur visiblement. Il ne sait pas ce qui lui arrive, il ne parle pas, les protagonistes s'adressent à lui, mais seulement ça ne suffit pas à nous faire ressentir ce qu'il vit. Il aurait fallu pour cela avoir accès à ses pensées peut-être, ou à une forme plus originale et subtile d'interaction avec le spectateur. En l'état, je n'ai pas pu aller jusqu'à la moitié du film. J'ai subi très tôt, trop tôt l'overdose. Je lis déjà partout que Hardcore Henry va faire des petits. Soit, espérons que le meilleur soit à venir alors, car j'ai eu l'impression d'assister au pire. Je ne pensais pourtant pas être trop vieux pour ces conneries, bien au contraire...
C'est Kathryn Bigelow avec Strange Days qui avait magistralement initié ce procédé en caméra subjective avec une intro inédite où l'action était vue à travers les yeux d'un gangster au cours d'une intense course-poursuite. Et l'histoire même du film justifiait de surcroît totalement cette manière de filmer et de voir.
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dimanche, 17 avril 2016
Into the Wild [Cinéma/Critiques]
Fraîchement diplômé, Christopher McCandless a tout pour lui : des parents attentionnés, une soeur complice, la jeunesse et la promesse d'un bel avenir. Sauf que ce confort et cette sécurité que plus d'un lui envierait, Chris les perçoit comme des cadeaux empoisonnés, des chaînes qui le maintiendraient hors de portée de sa véritable destinée. Convaincu qu'il a mieux à faire de sa vie, il décide alors sans mot dire de tout laisser derrière lui et de partir très loin, en Alaska, pour connaître le frisson de la véritable liberté et aller à la rencontre de lui-même.
Jena Malone (Sucker Punch) campe la soeur de Chris, amie fidèle, véritable interprète de sa croisade et de sa vérité. Emile Hirsch, jusque-là inconnu, incarne magistralement Chris, son interprétation renvoyant à celle de Leonardo Dicaprio dans des films intenses tels que La Plage ou The Revenant avec lesquels Into The Wild possède une parenté certaine.
Avec Crossing Guard, Sean Penn avait déjà su de bien belle manière sonder l'âme humaine dans sa part d'ombre et de lumière. Avec Into The Wild, il met en scène un parcours initiatique hors du commun qui nous éblouit à jamais.
Plus qu'une ode à la liberté, au voyage et à la découverte, ce chef-d'oeuvre nous convie à nous poser les vraies questions, à regarder en chacun de nous, à faire le point sur ce que sont nos véritables priorités. Pas simple, Chris lui-même n'étant pas à un paradoxe près.
Chris scande qu'être avec les gens, ce n'est pas ça le bonheur, pourtant il passe ses plus beaux moments avec de belles personnes : un couple de hippies, un veuf retraité, une chanteuse en devenir, un drôle de fermier, un couple de doux dingues, un ermite du désert.
Kristen Stewart (Blanche-Neige et le Chasseur) va vite s'amouracher de Chris, lequel n'a d'yeux que pour l'Alaska.
Si le message final ne va pas dans son sens, l'intérêt du film ne se limite pas à cela. Car comme le dit lui-même Chris : "L'essentiel c'est pas d'aller loin, mais c'est le chemin pour y arriver." Et pour ce qui est du chemin, Chris en fera un sacré bout, à l'extérieur comme à l'intérieur de lui-même, et au passage, il donnera une bonne impulsion à bien des âmes rencontrées au hasard.
Chacun pourra puiser à loisir dans Into The Wild, tant sa thématique est riche. A l'instar de ce que fut cette odyssée pour Chris, le film nous fait remonter le courant de notre existence jusqu'à en redécouvrir la source.
La personnalité de Christopher McCandless et sa perception de la vie renvoient pas mal à celles de Jack (Leonardo Dicaprio, encore lui !) dans Titanic : "Je veux dire, j’ai tout ce qu’il me faut ici avec moi. J’ai de l’air dans les poumons et quelques feuilles blanches pour travailler. J’adore me réveiller le matin sans savoir ce qu’il va m’arriver, qui je vais rencontrer, où je vais échouer. Il y a quelques jours j’ai dormi sous un pont et aujourd’hui je suis ici, sur le plus grand navire du monde, à boire du champagne en de si bonne compagnie. Je pense que la vie est un don et je ne veux pas le gâcher, on ne sait pas quelle donne on aura le jour suivant, on apprend à accepter la vie comme elle vient, pour que chaque jour compte."
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vendredi, 15 avril 2016
Alien VS Predator [Jeux Vidéo/Critiques]
Les deux monstres sacrés du cinéma avaient déjà été réunis dans des jeux, mais on attendait forcément beaucoup d'une adaptation avec une technologie de pointe.
Cet opus a laissé une impression très mitigée qu'on pourrait résumer ainsi : Alien VS Predator est une bonne adaptation des deux univers, mais un jeu vidéo médiocre.
L'idée de base est pourtant excellente : une seule et même histoire sous trois points de vue différents, trois expériences radicalement différentes aussi et surtout.
Radicalement, question gameplay oui, car incarner un marine, un Predator ou un alien ne procure pas du tout les mêmes sensations et le même plaisir.
On visite en revanche les mêmes zones - manquant de variété - pour des objectifs heureusement différents.
En tant que Marine, et plus précisément un bleu - statut qu'on ne manquera pas de nous rappeler un peu trop tout du long - on carburera à l'angoisse de voir surgir un Alien de la moindre ombre, encoignure ou gaine d'aération, sensation décuplée par les bip bip répétés de notre détecteur de mouvements. Transition toute trouvée pour parler du gros point fort du jeu : son ambiance sonore, puisqu'elle est directement issue des films. Lorsqu'on récupère enfin des armes dignes de ce nom comme le vibrateur d'Aliens là c'est la hargne guerrière qui habite le joueur lequel jubile de faire un carton sur des ennemis qui auparavant le terrorisaient à la moindre apparition (ou probabilité d'apparition).
On retrouve ainsi des scènes-clés des long-métrages comme l'expulsion des face-huggers de leurs oeufs qu'on se fera une joie de faire cuire au lance-flammes, la confrontation avec une Reine Alien ou l'incontournable embuscade massive d'Aliens.
Incarner un Predator, qui plus est à la première personne, on peut dire que c'est un vrai fantasme de geek cinéphile qui se réalise. Hélas on déchantera un peu sur le long terme. Si on s'enivre des attaques furtives, des exécutions sanglantes et inventives à coups de griffes, de se camoufler et d'observer sereinement ces pathétiques troufions avec la vision thermique de rigueur, on pestera un peu de voir que nos sauts sont limités par des emplacements déterminés par le jeu et que l'exploration est inexistante. C'est terriblement scripté et linéaire. Tout juste trouvera-t-on quelques enregistrements audio en tant que marine et quelques autres items pour les autres races afin de donner un semblant de quête secondaire.
Chaque campagne est courte, mais c'est autant un défaut qu'une qualité, l'intérêt même du jeu étant bien de confronter les trois points de vue possibles.
Mais si le jeu ne remplit pas totalement son contrat, même du point de vue de l'adaptation, c'est parce que visuellement c'était déjà daté pour l'époque. Textures faiblardes et level design peu inspiré gâchent fréquemment l'immersion. Certaines ambiances sont réussies grâce à des effets de lumière judicieux (enfin une lampe-torche qui éclaire quasiment rien !) mais pour le reste c'est clairement le strict minimum.
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mardi, 12 avril 2016
Skyrim IRL [Skyrim]
SKYRIM IRL
Mon pote Hervé a fait un petit tour en Suisse. Il m'a ramené ce cliché et je l'en remercie. Si vous êtes joueur de Skyrim vous aurez peut-être vous aussi la sensation de reconnaître un paysage familier. Très différent de l'architecture de Solitude, le château de Gruyères possède néanmoins une parenté évidente avec la capitale de Bordeciel, en témoignent le chemin en pente et sa barrière menant à l'entrée en arche avec en prime la vue des montagnes au loin comme dans le jeu.
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