vendredi, 26 mai 2017
Assassin's Creed Brotherhood [Jeux Vidéo/Critiques]
Mon expérience sur Assassin's Creed Brotherhood est intéressante, puisqu'elle a changé du tout au tout. Assassin's Creed II m'ayant totalement conquis, il est un fait que cette suite (au départ très décriée puisqu'on attendait un nouvel assassin) avait la très lourde tâche de renouveler l'intérêt tout en restant fidèle à ce qui avait sublimé la série.
Hélas, entre des quêtes fastidieuses (l'enlèvement de Lucrece Borgia) et une map unique qui, de surcroît, ne se dévoilait que très lentement à cause du nouveau système des tours Borgia, cet épisode m'est resté longtemps en travers de la gorge au point que je ne voulais plus y retoucher et que je n'en gardais que de mauvais souvenirs.
En osant revenir dessus des années après, j'ai été bien avisé et récompensé car j'ai littéralement redécouvert le jeu. Je me suis aperçu finalement que la map n'était pas si lente à se découvrir (à part une dernière zone tardive dans le scénario), que les missions étaient variées, que le jeu était bien équilibré entre nouveautés et fidélités et on retrouvait bien sûr avec grand plaisir Ezio Auditore avec les avantages de la maturité.
Une intro splendide qu'on peut visionner au bout de quelques instants sur le menu d'accueil du jeu avant de (re)lancer sa partie.
Si évidemment on peut en premier lieu regretter le choix d'avoir focalisé l'action sur une seule ville alors qu'on en avait pas moins de cinq dans le II, on finit malgré tout par se consoler grâce au rendu de Rome et au privilège de contempler et d'escalader son architecture mythique (Le Vatican et le Colisée).
Si graphiquement parlant, on notera peu de différences au niveau des environnements (moins diversifiés que dans le II il est vrai), l'amélioration visuelle se fera en revanche bien sentir sur le rendu des personnages notamment lors des cinématiques et des incontournables séquences "Requiescat in Pace".
On apprécie aussi grandement de pouvoir parcourir une vaste zone de campagne en toute liberté et d'explorer la cité sans aucun temps de chargement entre les deux, avec la possibilité cette fois de rester sur sa monture même une fois dans les rues. Pas toujours pratique, certes, mais personnellement, j'apprécie beaucoup ce degré d'immersion supplémentaire, cette cohérence qu'on trouve rarement dans les mondes ouverts : Red Dead Redemption (heureusement vu l'époque) et The Witcher 3 le permettent également.
L'arquebusier, l'un des nouveaux ennemis, au design très réussi, pas de chance, on ne pourra pas récupérer son arme. Dans un tout autre style, les adeptes de Romulus font eux aussi leur effet, dommage qu'on ne les rencontre pas en dehors de séquences scriptées.
Mais ce qui fait de Brotherhood un épisode à part même encore aujourd'hui, ce sont ses mécaniques de jeu, qui demeurent encore aujourd'hui un modèle dans la série si tant est qu'on y prête attention.
Car on peut énormément s'amuser avec des aspects plus ou moins importants du titre. A commencer par la guilde des Assassins.
Sa gestion déjà très poussée pour une première expérimentation s'avère hautement ludique puisqu'on peut recruter des membres et les faire évoluer comme on veut avec un petit aspect RP vraiment étonnant qui prouvait déjà qu'Ubisoft avait envie de se frotter au genre sans toutefois jamais s'y plonger corps et âme par la suite (gros soupir), ce qui à mes yeux a beaucoup nuit à ses licences et à son catalogue d'une manière générale.
Le monde est vivant et assez dynamique, sans doute l'un des plus dynamiques en terme d'évènements aléatoires, il est important de le noter car Ubisoft n'exploitera vraiment cette mécanique dans les AC que dans Origins, mécanique pourtant essentielle pour faire vivre un monde ouvert et donner de l'intérêt à long terme.
Il peut arriver beaucoup de choses qui peuvent joyeusement s'entremêler, donnant le sentiment au joueur de faire partie d'un univers qui vit indépendamment de lui (c'est quand même une évidence dans un open world sauf pour la plupart des studios malgré/à cause de leur budget).
Pendant que vous assisterez aux exploits de vos Assassins à l'oeuvre pour secourir une nouvelle recrue potentielle, un voleur vous fera les poches. Vous lui rendrez la monnaie de sa pièce et pourrez ensuite venir en renfort à vos équipiers.
Des objectifs ponctuels, inattendus viendront ainsi se présenter à nous qu'on prendra toujours plaisir à remplir. On se lancera d'autant plus joyeusement dans de violences rixes que le système de loot a été amélioré. Les objets qu'on peut récupérer sur les corps sont plus nombreux, certains pouvant être revendus plus ou moins chers selon à qui l'on s'adresse (merci le guide officiel !). D'autres devront être conservés car nécessaires pour remplir des missions de marchands et débloquer ainsi de nouveaux items. Une profondeur de jeu qui fait vraiment plaisir, non ?
Leonardo est de retour avec de nouvelles inventions, pour le moins explosives ! Grâce à lui on pourra s'adonner aussi aux joies du parachutisme !
Autre nouveauté pour rallonger la durée de vie et l'intérêt : les Défis de Guildes. Assassins, voleurs, courtisanes, et mercenaires proposeront des objectifs précis (accomplir une action plus ou moins difficile un certain nombre de fois) avec à la clé de nouvelles armes ou capacités pour Ezio.
A noter que les Mercenaires donnent accès à un mini-jeu : les combats à mains nues. Hélas les conditions de victoire (temps extrêmement limité) nous ôtera vite l'envie de perdre du temps dans cette arène (ainsi que de l'argent). Syndicate saura bien mieux nous séduire avec une version de cette activité ô combien plus jouable et plaisante.
Mais les missions mêmes du scénario s'enrichiront d'un à-côté avec le concept de la synchronisation totale. Réussir la mission ne suffira plus pour prétendre au statut de vrai Assassin. On pourra désormais atteindre les 100% de synchronisation en accomplissant des objectifs annexes tels que ne pas perdre plus de 50% de sa santé, ne pas se faire repérer ou réaliser un assassinat d'une manière particulière. Cette nouveauté aura un effets secondaire très bénéfique : autoriser enfin le joueur à rejouer toutes les missions, principales comme secondaires.
Jasper Kyd nous gâte encore avec des thèmes envoûtants à souhait qui laisse une empreinte durable dans l'esprit du joueur et font pour beaucoup dans l'identité des jeux et leur caractère envoûtant.
C'est aussi cet épisode qui introduira les enchaînements dans les combats, conférant aux affrontements cette souplesse qui manquait au II. Dès lors qu'on a achevé un adversaire, avec le bon timing on peut placer une estocade fatale au suivant etc...
On a droit évidemment à de nouvelles animations et de nouvelles armes dont la fameuse arbalète (fantasmée depuis le trailer du premier opus) et des épées à deux mains qui ont la particularité de pouvoir être lancées, libérant notre fourreau si on le désire pour y insérer une arme ramassée sur l'ennemi.
On peut d'ailleurs changer d'arme directement chez les forgerons et même modifier la couleur de sa tenue et de sa cape.
Ubisoft introduit aussi la rénovation ou plutôt l'exploite à plus grande échelle. En détruisant des tours Borgia, Ezio libère des quartiers et en remettant des échoppes à neuf, l'Assassin (qui cumule allègrement les mandats) ouvre des boutiques et peut même restaurer de grands monuments (à la manière de Monterrigioni dans le II) faisant retrouver à Rome sa splendeur perdue.
AC Brotherhood a amené le multi dans la série. Etant un joueur solo, je n'ai pas grand-chose à en dire, si ce n'est que le concept était plutôt bien pensé en nous permettant d'incarner de nouveaux personnages et jouer au jeu du chat et de la souris. A long terme, pas forcément très passionnant.
Les banques font leur apparition, autorisant de folles dépenses. Personnellement, je m'abstiens de les rénover histoire d'avoir un vrai intérêt à explorer et à looter. Déjà que les coffres sont toujours aussi présents.
Mais c'est surtout comme je le disais plus haut dans tout un tas de détails que Brotherhood se démarque.
La richesse de son gameplay est assez incroyable. Il n'y a qu'à voir le nombre de possibilité d'exécuter un cavalier ennemi : on peut sauter de son propre cheval directement sur lui ce qui nous fera rentrer directement en possession de sa monture. On peut évidemment effectuer un saut d'assassin depuis une hauteur. Mais on peut aussi l'abattre d'un carreau bien placé, lui lancer une lance ou une épée bâtarde ce qui le projettera carrément en arrière ou encore attendre le dernier moment et tandis qu'il se rue sur nous, effectuer une attaque qui mettra sa monture à terre nous permettant de venir tranquillement l'achever.
On remarquera le souci du détail à d'autres niveaux : Ezio peut seulement utiliser une épée à une main à cheval.
On apprécie aussi le fait de pouvoir marquer sur la carte les trésors, les plumes et les drapeaux en utilisant la vision d'aigle si l'on souhaite les récupérer plus tard.
Seuls véritables bémols à tout cet éventail, le tir (couteaux de lancer, pistolet, arbalète) n'est pas libre et nous limite toujours énormément dans la visée. Il faudra attendre Black Flag pour que ça change. Et puis Ezio est toujours aussi incontrôlable par moment, la touche B multi-fonctions n'arrangeant pas la précision des actions de même que le fameux "je préfère regarder en bas plutôt que de sauter " déjà notoirement célèbre dans le II.
En tout cas, quand on voit ce qu'a donné Unity en comparaison, on se dit que les avancées techniques ça ne résout décidément pas tout.
Un montage de fan que j'avais particulièrement apprécié avec une musique de qualité et bien dans le ton du jeu !
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