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lundi, 20 août 2018

Batman VS Superman [Cinéma/Critiques]

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BATMAN VS SUPERMAN

Fantasmée depuis longtemps, alimentée par une affiche aperçue fugitivement au début du film Je Suis une Légende, la confrontation entre Batman et Superman est enfin devenue une réalité. Hélas, si l'on en croit les nombreuses critiques acerbes. Forcément un film aussi espéré, attendu, ne pouvait pas satisfaire tout le monde surtout quand les enjeux se multiplient : faire une suite à Man of Steel, rebooter Batman peu de temps après The Dark Knight Rises, initier l'Aube de la Justice et lancer concrètement le DCU.

Zack Snyder (Watchmen, Sucker Punch) avait donc de quoi se faire des cheveux autant que les fans. Surtout quand le choix des acteurs principaux ne fait clairement pas l'unanimité. Ben Affleck avait laissé un souvenir très mitigé dans la peau de Daredevil pour la plupart et Gal Gadot (Fast 5) en Wonder Woman avait du mal à convaincre en dépit de ses efforts (physiques) pour rassurer les inconditionnels de l'Amazone.

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Jeremy Irons campe un Alfred sarcastique voire cynique, ce qui apporte un équilibre savoureux avec la froideur et le désespoir sans nuances de Bruce Wayne.

Le majordome est devenu une sorte de Q pour Batman, ce qui lui permet d'assister toujours fidèlement son protégé malgré ses méthodes discutables. J'avoue préférer cette interprétation à celle de Michael Caine (The Dark Knight, The Dark Knight Rises) qui manquait de sobriété à mon goût.

Je dois avouer que le début ne m'a pas franchement séduit, bien au contraire. L'introduction de Bruce Wayne dans l'univers de Superman est digne d'une fanfic amateur. Là où le scénario aurait pu amener subtilement Bruce Wayne à s'intéresser à Metropolis, puis à Superman et sa toute-puissance (pourquoi pas en pistant ce fameux Portugais Blanc), on voit le playboy débarquer manu militari dans Metropolis au moment où la ville sert de ring à Superman et Zod et parallèlement de couveuse pour futurs kryptoniens. Bon on comprend après que Gotham et Metropolis ne sont séparées que par un fleuve. Mais justement déjà ça, c'est un peu trop gros à avaler.

On a droit dans la foulée à des clichés hollywoodiens en veux-tu en voilà : la voiture du héros qui slalome entre les immeubles qui s'écroulent sans subir le moindre dégât, le sauvetage d'une fillette perdue au milieu des ruines, etc... Autant dire que ça ne rassure pas pour la suite. Et ce n'est pas Jesse Einsenberg (Insaisissables, The Social Network) cabotinant à mort dans la peau de Lex Luhor qui va nous faire changer d'avis. L'ennemi iconique de Superman aurait en effet mérité une interprétation plus nuancée afin de le rendre plus effrayant. La scène très réussie du procès au Capitole apporte heureusement un bon équilibre à ce niveau.

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Jesse parvient parfois à donner un ton glaçant à son personnage, mais c'est hélas trop rare, la plupart du temps il se perd dans des méandres poétiques et philosophiques. Je sais que ça a toujours été l'essence du personnage (en attestent les versions Gene Hackman et Kevin Spacey). Mais le fait est que Superman autant que Batman demeure bien trop impassible face à ses facéties même lorsqu'il a toutes les raisons de l'interrompre pour lui assener un bon bourre-pif.

Ceci étant dit, Lex Luhtor est très bien employé, jetant de l'huile sur le feu aux moments fatidiques pour attiser la haine mutuelle des deux sauveurs et préparer un mémorable pugilat. 

Grâce à ce fil conducteur le scénario trouve sa cohérence en réunissant des personnages et intrigues au départ séparés et l'intérêt grandit, de même que l'intensité. La soif de justice de Batman trouve en Superman une cible idéale puisqu'au-dessus des lois humaines et les pouvoirs de Superman viendront facilement à bout de la discrétion de Wayne et feront le lien avec ses méfaits.

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J'ai sans doute fait partie de la minorité des cinéphiles qui se réjouissait de voir Ben Affleck dans la peau du Chevalier Noir. Et j'ai eu le plaisir de ne pas être déçu. Tour à tour torturé par son passé, blasé, hargneux, Batman a une vraie présence, magnifiée par des combats très physiques et soigneusement chorégraphiés, dignes des jeux vidéo de Rocksteady.

On peut regretter le nouveau design du symbole de la chauve-souris qui ne ressemble plus à grand-chose, la taille des ailes rendant la tête presque invisible, le bat-signal perdant par la même occasion de sa superbe.

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Pour ce qui est de la tenue c'est autre chose, on apprécie le retour aux origines. Plus épurée et gothique dans le style, la tenue du Chevalier Noire est autrement plus appréciable que celle de The Dark Knight Rises qui se perdait en détails. La batmobile a également beaucoup gagné en finesse, de même que la batwing.

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Pour donner rendez-vous, Batman a un outil imparable.

Lors de l'affrontement contre Superman, il bénéficie d'un nouveau modèle qui lui donne un aspect futuriste, voire robotique. Le parallèle est intéressant étant donné qu'il apparait dépourvu de sentiments, tel un Terminator, guidé par sa seule idée fixe de neutraliser Superman à tout prix.

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J'ai toujours aimé la version dark de Superman depuis Superman III. Et je dois avouer que la revoir sous une nouvelle forme dans Batman VS Superman me ravit. Et permet dans le même temps de renouveler l'intérêt d'un super héros qui peut vite manquer de complexité. Il est un fait que Superman sert plus ici de noyau à l'intrigue et d'objectif valable à un Batman revenu de tout que de véritable héros. La plupart du temps il apparaît comme bouc émissaire et incapable de voir les menaces les plus proches. Cela dit Snyder n'omet pas quelques scènes très réussies rappelant l'aspect iconique de l'Homme d'Acier.

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Tu saignes ? Tu vas saigner !

Le duel tant attendu est bien amené et visuellement réussi. Snyder évite de reproduire le foutoir final de Man of Steel et parvient à émouvoir via une très astucieuse pirouette scénaristique que d'aucuns ne verront pas venir.

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Wonder Woman distille le mystère, mais elle est là surtout pour annoncer la Justice League. On la voit combattre dans sa tenue de guerrière et user de ses armes fétiches, c'est déjà ça !

Malgré des maladresses, Batman Vs Superman passionne grâce à un scénario malin, une richesse de thématiques et de symboliques portée par deux personnages toujours emblématiques qui voient chacun en l'autre l'occasion inespérée de retrouver un visage humain.

On est d'autant plus navré de voir qu'avec un matériau aussi dense, Warner a saboté les beaux projets de Snyder sur Justice League, réduisant ce qui s'annonçait comme l'égal de son Watchmen en un vain et indigeste film pop-corn.

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Ironie du sort, Ben Affleck et Diane Lane, qui incarne Martha Kent la mère adoptive de Superman, ont partagé l'affiche de Hollywoodland, film dans lequel Ben est George Reeves, interprète authentique d'une série télé sur Superman.

 https://www.thestar.com.my/~/media/online/2013/09/25/23/55/str2_gx_02409_6col_ben_inset.ashx/?w=620&h=413&crop=1&hash=811AFDAC47262F7FDE94E34EF276F6BD2CDE2AD6

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Bonus 

Callan Mulvey : Un Coeur à Vif

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L'acteur Callan Mulvey ne vous dit peut-être rien, mais il a été Drazic, l'un des héros de la série australienne Hartley Coeurs à Vif. Tombé dans le coma et gravement défiguré suite à un accident de voiture, il a bénéficié de soins particuliers qui lui ont permis de recouvrer un visage décent (importante chirurgie, nombreuses plaques en titane, oeil de verre), sa mobilité et de pouvoir ainsi poursuivre sa carrière au-delà sans doute de ses espérances et des nôtres. Car non content de figurer dans des Blockbusters dignes de ce nom (300 La Naissance d'un Empire), il parvient l'exploit de figurer au casting des franchises Marvel (Captain america : Winter Soldier) et DC (Batman VS Superman). Un exploit digne d'un super-héros, non ?

 

 

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