vendredi, 13 mai 2016
10 Cloverfield Lane [Cinéma/Critiques]
Le film Cloverfield n'avait pas seulement suscité un gros intérêt sur son contenu propre en renouvelant simultanément le film-catastrophe, le film de monstre et le procédé du Found Footage (Caméra subjective). Il avait également su faire le buzz sur les origines du monstre (venu du ciel ? de la mer ? Terrestre ? Extraterrestre ? Naturel ? Né d'expériences ?) et sur une suite potentielle.
Une suite qu'on pensait voir débarquer rapidement pour surfer sur le succès. Il en fut tout autrement. Mais bien leur en a pris car si Cloverfield Lane est bel et bien une suite, le film a su se démarquer considérablement de son prédécesseur pour proposer une expérience radicalement différente, mais non dénuée de sensations.
Mary Elizabeth Winstead (Faults) incarne Michelle, une jeune femme qui va tenter de comprendre qui est vraiment Howard, son hôte, campé par John Goodman (The Artist, Flight) inquiétant à souhait, un homme pour le moins organisé à qui elle doit la vie comme il ne cesse de le lui rappeler. Bénédiction ou malédiction ? Un contexte de départ qui rappelle énormément un épisode de la série télé Metal Hurlant. Au départ le film ne devait avoir aucun lien avec l'univers de Cloverfield. Il est produit par JJ Abrams (Super 8, Mission Impossible III, Star Wars VII) et Matt Reeves (La Planète des Singes : L'Affrontement) respectivement producteur et réalisateur de Cloverfield.
Oubliez les errements d'une bande de jeunes à travers un New-York dévasté filmés comme un documentaire sensationnel. La forme change donc du tout au tout avec ici un huit-clos et une mise en scène classique.
Est-ce que pour autant l'oeuvre est dénuée d'intérêt, d'originalité ? Loin de là, bien heureusement. Grâce à un casting séduisant, une intrigue qui se construit lentement pour se dévoiler tout comme ses personnages, on suit avec beaucoup d'émotions cette suite qui met, certes beaucoup de temps à exposer sa parenté avec Cloverfield, mais qui le fait avec intelligence pour mieux nous surprendre et nous immerger.
De ce point de vue le film est très réussi car cela lui permet de mélanger énormément de genres, d'ambiances. les moments de tension et de suspense étant particulièrement redoutables d'efficacité. Le souci c'est qu'au moment où l'histoire prend un tournant radical, on se prend le générique de fin en pleine poire.
On se retrouve alors dans un état d'esprit pour le moins contrasté. On reste cruellement sur sa faim et en même temps difficile de donner plus envie de voir un troisième opus, lequel, on en doute pas, saura lui aussi étonner par sa forme comme son fond.
Au-delà de ça, l'aspect fantastique risque d'en déconcerter plus d'un. Les fans de la première heure de Cloverfield étant restés sans réponse pendant des années, ils vont devoir encore patienter pour comprendre ce qui s'est passé suite à la chute de New-York. Mais les choses ont changé, c'est le moins qu'on puisse dire.
BONUS
Le réalisateur Dan Trachtenberg s'était fait connaître du public et d'Hollywood grâce à un court-métrage très inspiré sur l'univers du jeu vidéo Portal.
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