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jeudi, 26 février 2015

Alien Versus Predator Requiem [Cinéma/Critiques]

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Sûrement un cri de frustration...

Reprenant exactement là où se terminait Alien Versus Predator, AVP Requiem nous permet de suivre en mission un Predator solitaire venu sur Terre pour exterminer des Aliens et surtout un Predalien échappant à tout contrôle. Car si les Predators aiment la chasse (c'est même leur raison de vivre) leur priorité est que tout se passe dans de strictes conditions avec un maximum de discrétion. Et puis si les Aliens venaient à exterminer la race humaine, cela les priverait à coups sûr de trophées de choix !

La première originalité du film c'est donc d'être une suite directe qui oblige cependant à avoir vu le précédent opus pour vraiment être apprécié. Car nous allons voir que intrinsèquement ce nouvel épisode de la saga n'a pas grand-chose pour lui malgré de louables intentions.

La plus grande qualité du film, encore plus appréciable vu qu'elles sont rares, c'est de nous permettre de suivre un Predator dans une mission spécifique de A à Z. Prévenu de la menace du Predalien, on le voit donc quitter sa planète (un plan fixe malheureusement) pour rejoindre la Terre et la petite ville près de laquellle le vaisseau abritant sa proie s'est écrasé.

Le voir traquer et développer différentes stratégies pour piéger ses ennemis (nouvelles armes à l'appui comme les mines-laser et le fouet) est un plaisir évident quand on est fan de la créature. C'est un peu comme si on pouvait suivre l'action du point de vue du Predator dans Predator premier du nom.

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Un Predalien ça ressemble à ça. Pas dégueu, hein ? Enfin, façon de parler ! On a eu droit à un hybride d'Alien et d'humain dans Alien Resurrection, d'Alien et de Predator donc dans AVP Requiem. Manque plus qu'un petit bâtard entre humain et Predator...

Mais rapidement, les personnages principaux et secondaires viennent phagocyter et gâcher en beauté cet aspect passionnant et AVP Requiem de montrer alors ce qu'il est réellement : un simple slasher pour ados. Entre les jeunes protagonistes et leurs intrigues dont on se fout vite royalement dans un tel cadre et les scènes de nuit où l'action est illisible, le formidable potentiel entrevu dans la première partie s'évapore comme un Predator en mode camouflage.

Plus aucune tête d'affiche, on comprend que les créatures seules sont censées séduire le spectateur. Mais c'est pas parce qu'on est fan, qu'on est con. Un bon film c'est une somme d'ingrédients savamment sélectionnés, un mélange équilibré.  Et ce n'est donc évidemment pas quelques effets gore et choix audacieux (enfant victime d'un Chestburster, la séquence dans l'hôpital) qui sauvent le film de son statut de blockbuster au rabais.

L'épilogue avec sa chute sympathique apporte une cohérence bienvenue avec l'univers des deux sagas, mais c'est trop tard, le mal est déjà fait.

Lorsqu'on se penche sur le nom des réalisateurs, on comprend alors que ce constat affligeant n'est pas réellement surprenant. Greg et Colin Strause sont en effet responsables de Skyline, un film d'invasion extraterreste où déjà les personnages étaient inintéressants voire insupportables et où paradoxalement l'épilogue inattendu était très réussi. Devraient peut-être songer à juste superviser les fins de films et laisser le reste à des cinéastes talentueux...

 

 

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