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mardi, 10 mai 2016

The Revenant [Cinéma/Critiques]

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Une troupe de trappeurs se retrouve prise en chasse par une horde d'indiens hostiles qui en veulent à leur(s) peau(x). Comme si ça ne suffisait pas, Hugh Glass se fait alpaguer par un grizzly furieux (scène époustouflante de réalisme !!!). Cela aurait pu s'arrêter là sauf que la poisse a décidé de tenir la jambe du sus-nommé.

On en dira pas plus pour éviter le spoil assassin (ne regardez pas la bande-annonce si vous ne voulez pas le regretter).

The Revenant est un film au nombreux attraits. Un acteur qui donne tout (encore et toujours) au point cette fois enfin de remporter la statuette dorée tant convoitée (à se demander si le jury n'a pas fait exprès de la lui refuser toutes ces années pour le voir endosser ce rôle emblématique). Un réalisateur qui expérimente sans cesse (au point de ramasser la mise aux Oscars deux années de suite). Un sujet en or (survie + vengeance + époque de colonisation) et enfin des conditions de tournage difficiles en extérieur pour une mise en scène inoubliable.

C'est bien beau tout ça, mais au final ça donne quoi ?

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Deux acteurs habités par leur personnage, deux personnages animés par leur instinct. Le film est à découvrir absolument en VO pour apprécier la rudesse des voix de ses pionniers d'antan et surtout l'accent incroyable de Tom Hardy qui remonte enfin dans mon estime après ses prestations dans The Dark Knight Returns et Mad Max Fury Road.

Ca démarre effectivement très fort. Dire que l'on se sent immergé est un doux euphémisme tellement la caméra de Innaritu et les paysages de forêt nordique (oui j'ai pensé à Skyrim, geeek !!!) s'épousent totalement au point de nous donner des sensations de 3D là ou cet outil ne parvient toujours pas à faire son véritable effet au cinéma (ou trop rarement).

Parler de cinéma viscéral et contemplatif paraît donc évident. Tout comme il est évident de ressentir une parenté avec le cinéma de Terrence Malick (Le Nouveau Monde), du moins celui d'avant Tree of Life. Un rapprochement que le réalisateur mexicain refuse pourtant.

Cela dit The Revenant a bel et bien son identité propre. Et ce en grande partie grâce à son interprète principal, j'ai nommé Leonardo Dicaprio (Inception, Les Noces Rebelles, Gatsby Le Magnifique, Django Unchained).

L'acteur n'a pas seulement modifié son visage (oui, c'est vrai qu'il a mis le temps), il s'est aussi soumis à des limites qu'on ne lui connaissait pas. Quasi-muet, handicapé, il ressort pourtant de son interprétation une force inouïe, une animalité qui loin de repousser le spectateur lui confère au contraire une aura captivante, son unique but lui donnant de toutes façons un capital sympathie immédiat.

http://images6.fanpop.com/image/photos/39200000/The-Revenant-Domhnall-Gleeson-as-Captain-Andrew-Henry-the-revenant-39221819-900-599.jpg

Domhnall Gleeson revient du bon côté de la Force après avoir joué un leader fasciste dans Star Wars VII.

Cette odyssée primitive sensorielle est le mariage parfait du cinéma de fiction et du documentaire : elle prend aux tripes, nous écoeure et nous éblouit tour à tour. On est avec le personnage, on devient lui.

Mais l'expérience perd de sa vivacité pour redevenir un simple film quand on devine un peu trop facilement le dénouement (déjà-vu) et que les facilités narratives pointent le bout de leur nez. Pas de quoi ternir l'ensemble, mais on aurait bien aimé quitter l'ami Hugh sur une autre image.

Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :

Le Nouveau monde

Django Unchained
Gatsby le Magnifique
Inception

Les Noces rebelles

 

 

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Commentaires

Ca y est, j'ai enfin vu le film dans son intégralité. Ta critique ne pouvait pas mieux résumer ce que je pense de ce film. Vraiment génial à tout point de vue, sauf la fin planplan, prévisible et pas originale du tout. Et ce dernier plan dont je ne comprends pas la signification même si (tu me connais), je trouve l'image graphiquement très forte.
A part ça, un immense Di Caprio, qui n'a de cesse de se mettre à nu et en danger dans tous ces rôles. Une statuette très largement méritée selon moi. Et quel plaisir de retrouver le duo Di Caprio/Hardy après le mémorable Inception, une autre perle s'il en est.

Écrit par : Hervé Smagghe | lundi, 27 juin 2016

Ah yes j'avais oublié qu'ils avaient joué ensemble dans Inception tellement leurs rôles sont différents lol

Écrit par : Greg Armatory | lundi, 27 juin 2016

Les commentaires sont fermés.