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jeudi, 23 juillet 2015

Nous sommes tous beaux [Société/Photos]

 Nous sommes tous beaux

dicktats de la beauté,normes esthétiques,beauté intérieure,s'aimer tel qu'on est

Etre belle ou ne pas être... Et si la question ne se posait pas ? (Jan Saudek - Femme à la tête de mort). Dans les défiles de mode, les silhouettes filiformes sont la norme, au cinéma et dans les revues ce sont les courbes millimétrées. Il fut un temps où les rondeurs avaient la cote et s'affichaient ostensiblement en peinture. Mais dans l'absolu, aucun physique ne devrait avoir l'ascendant sur les autres, et ce, quelle que soit l'époque.

Normes, idéaux, standards, canons, clichés, références, modes, quel que soit le nom qu'on lui donne, c'est le même crime, celui qui crée des beaux d'un côté, des laids de l'autre, celui qui accuse et condamne une apparence alors qu'au même moment il en porte une autre sur un piédestal. Au nom de quoi ? De valeurs qui sont tout sauf objectives, de préférences majoritaires, mais majoritaires pourquoi ? Parce que alimentées en permanence, matraquées à coups de spots publicitaires, d'affiches, de défilés de modes, de magazines féminins et les femmes comme les hommes d'être convaincus dès le berceau que c'est la vérité et que tout ce qui dépasse ou ne se coule pas dans le moule qu'on a établi pour eux est à jeter et que si on y parvient pas c'est un problème.

Une simple idée, un point de vue, une définition reprise en choeur et par coeur à l'échelle mondiale. Et pour peu que l'on souffre d'un manque de confiance en soi, ce qui est courant durant la jeunesse lorsqu'on commence tout juste à se construire, ou suite à un traumatisme, cela peut vite devenir une source permanente d'angoisse, un mal de vivre qui nous gâche quelques années de notre existence...pour rien. Car bien sûr ce n'est pas notre faute, puisque ce n'est pas un problème.

Combien serions-nous à nous sentir bien dans notre corps si nous n'avions pas ce jugement suspendu au-dessus de notre tête telle une épée de Damoclès, si craint, si redouté, le regard implacable des autres qui nous condamnerait au premier coup d'oeil ?

diktats de la beauté,normes esthétiques,beauté intérieure,s'aimer tel qu'on est

La silhouette ne devrait être qu'un repère, une simple information pour s'habiller en fonction de sa morphologie.

Nous avons tous des critères esthétiques, mais notre perception de la beauté n'est pas naturelle, elle est du coup fortement réduite à cause donc de ce conditionnement que nous subissons dès notre plus jeune âge. C'est implanté dans notre inconscient. Il nous suffit souvent de voir la silhouette d'une femme ou d'un homme pour que se déclenche immédiatement cet automatisme qui fera qu'on l'ignorera superbement ou qu'au contraire on lui prêtera un intérêt particulier.

Prendre conscience de cette forme d'asservissement est déjà en soi une évolution, un premier pas vers la liberté.

Photoshop, le meilleur ami de la beauté ? Plutôt le pire ennemi de la vérité. Certaines célébrités sont même retouchées à leur insu sur de simples couvertures de magazine télé comme Thomas Dutronc

Et puis il y a la beauté intérieure, oui la fameuse, celle qu'on évoque souvent avec ironie, comme si elle n'était qu'un simple pansement sur une jambe de bois. Pas de quoi rire pourtant, mais plutôt de se réjouir. Car quand on parle de beauté intérieure, on parle de quoi ? De la personnalité, du parcours de vie, des centres d'intérêt, de ce que justement une apparence ne peut pas révéler et qui fera que vous saurez réellement si vous et l'autre avez de sérieuses raisons d'être ensemble et sur vos chances de faire pendant longtemps un bon bout de chemin côte à côte. Elle a donc une importance capitale. Car si vous lui accordez l'importance qu'elle mérite, la beauté intérieure changera radicalement votre perception, elle rejaillira, vous faisant accepter, vous faisant aimer ce qui au auparavant représentait pour vous un élément rédhibitoire, une tare. Elle vous rendra meilleur en vous faisant voir l'autre tel qu'il est. Meilleur pour ne pas dire moins con. Ouais, un putain de super pouvoir.  Ce n'est quand même pas rien.

Car au final quand on rejette un physique, c'est moins le problème de l'autre que notre propre problème.

Risquer de passer à côté de la femme ou de l'homme de sa vie parce que nous obéissons servilement aux diktats de la beauté en vigueur, c'est quand même une sacrée bonne raison de s'en affranchir définitivement, non  ?

En Lien :

Un témoignage qui démontre à quel point les normes, quand elles sont déifiées, peuvent pousser la méchanceté et la connerie humaines à son paroxysme : J'étais juste allée courir quand...

En évoquant sa préparation sur le film Tootsie, Dustin Hoffman en profite pour révéler ce qu'elle lui a douloureusement appris sur la dictature des normes. Bouleversant, un enseignement capital pour tous les hommes.

dicktats de la beauté,normes esthétiques,beauté intérieure,s'aimer tel qu'on est

Viens donc voir la grosse madame

(au passage merci à E. pour son article et pour sa beauté qui m'a rendu moins con)

You are Beautiful, un projet photographique de Misery Artwork

Physical Feminism par Iris Brosch

 

 

 

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mercredi, 22 juillet 2015

Dream House [Cinéma/Critiques]

dream house, thriller, drame, fantastique,

Will Atenton quitte son emploi d'éditeur pour retrouver sa femme et ses deux filles dans une maison pittoresque au coeur d'une paisible bourgade. Mais la bourgade et en particulier la demeure cache un passé douloureux connu de tous qui va lentement resurgir jusqu'à bouleverser l'existence de la famille.

Ma critique sera volontairement concise afin de vous épargner le moindre spoil assassin. A ce titre, je vous déconseille, non je vous interdis de voir la bande-annonce qui vous révèle carrément l'une des plus grosses révélations du film (à ce niveau c'est un crime !).

Avec un cinéaste de renom comme Jim Sheridan  aux commandes (My Left Foot, Au Nom du Père, Brothers), connu pour son cinéma exigeant, dramatique, humain, Dream House promettait beaucoup évidemment. Malheureusement, comme c'est régulièrement le cas à Hollywood, le tournage n'a pas été une partie de plaisir (plutôt un bras de fer) et Jim de finir par jeter l'éponge face au refus des producteurs de lui laisser le champ libre. Au final, Dream House est-il un mauvais film comme on peut le lire un peu partout sur le net ? Et bien j'ose dire que non et j'irais même jusqu'à vous le recommander chaudement (non pas de bande-annonce !!!)

Tout d'abord parce que c'est l'occasion pour Daniel Craig (Cowboys et Envahisseurs, Casino Royale, Skyfall) de casser son image de héros indestructible, de nuancer davantage son jeu et d'incarner ainsi un personnage complexe, très complexe, l'une des forces de cette histoire qui je vous le dis tout de suite est à mille lieux de celle qu'elle paraît être de prime abord. (oui, mon résumé ressemble à des tas d'autres).

Si vous être cinéphile, il est vrai que Dream House vous fera sûrement penser à d'autres films, des classiques, mais qu'importe, l'angle de vue demeure très original et le sujet même ainsi mis en scène délivre une émotion très forte, rare, qui permet en outre de marier différents genres d'une manière inédite.

Il manque sans nul doute de la profondeur dans certains personnages, de la matière à différents endroits, de la richesse dans l'écriture et la mise en images, la preuve d'un projet qui a souffert du départ d'un réalisateur intègre et investi, mais Dream House a su malgré tout conserver une identité forte et si pour vous un bon film est avant tout une bonne histoire alors foncez, vous ne serez pas déçu ! (non toujours pas de bande-annonce, je vous ai à l'oeil !!!)

 

 

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Hommage à Paul Walker [Cinéma/Hommages]

paul walker hommage,fast and furious,fast and furious 7

Un petit hommage à Paul Walker, comme ça parce que ça me prend et parce qu'on a parlé de lui récemment avec Hervé, mon meilleur pote, qui est très attaché à lui et donc naturellement très affecté par sa disparition (merci pour les photos).

Mieux vaut tard que jamais. Je ne dirais pas vieux motard que jamais étant donné que l'ami Paul était plus associé aux bagnoles qu'aux deux roues.

Les hommages, il en a eu. Un de plus, ça peut pas faire de mal, et ça peut même faire du bien, à qui le voudra, à qui pourra le recevoir et en bénéficier, d'une quelconque manière. Pourquoi pas Paul lui-même ?

Je ne suis pas croyant, mais j'ai une spiritualité et moi je me dis que les hommages, les pensées positives, les bonnes vibrations ça circule et ça circule bien, même au-delà des frontières, de toutes les frontières.

 Paul Walker.

En français : Celui qui Marche. Cruelle ironie d'un acteur qu'on a tant vu au volant d'une voiture et qui est mort sur le siège du passager. Car plus aux commandes de son destin ? Les métaphores sont très faciles.

Paul Walker.

Maintenant qu'il est au ciel, on pourrait l'appeler Skywalker. Son étoile, elle, brillera encore pour longtemps.

Il était une fois, dans une galaxie lointaine, très lointaine appelée Star System, un blond chevalier au coeur pur et au sourire toujours triomphant...paul walker hommage,fast and furious,fast and furious 7

 

____________HOMMAGES____________

Hommage à Marc Alfos

Hommage à James Horner

Hommage à Robin Williams

Hommage à Patrick Swayze

Hommage à Richard Matheson

Hommage à Anthony Goldschmidt

 

 

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mardi, 21 juillet 2015

This War of Mine [Jeux Vidéo/Critiques]

https://screenshots.fr.sftcdn.net/fr/scrn/69696000/69696489/image-01-700x393.jpg

Après un premier aperçu positif, il est temps de voir si ce jeu indépendant prometteur réussit son pari de renouveler les jeux de guerre dont on s'est sérieusement lassé depuis quelques années.

Vous appréciez les jeux vidéos parlant d'un conflit, mais marre ou pas intéressé de passer votre temps à tirer sur tout ce qui bouge ?

Apprendre par coeur des tonnes de combinaisons de boutons et de raccourcis vous décourage ?

Les jeux en 3D avec des tonnes d'effets ou les univers fantaisistes vous laissent de marbre, vous cherchez avant tout une ambiance soignée, une identité visuelle très forte ?

Et bien bonne nouvelle, This War of Mine est certainement fait pour vous.

C'est la guerre, on ne sait pas bien laquelle, mais peu importe c'est ce qui finalement est très intéressant, puisqu'à part un contexte moderne, le conflit dans TWOM pourrait se dérouler dans n'importe quel pays.

Peut-être les noms des personnages peuvent nous aiguiller sur une région plus précise, mais cela reste un détail.

http://www.cridutroll.fr/wp-content/uploads/2015/09/this-war-of-mine-6.jpg

L'interface et le gampelay sont aussi épurés que pratiques. Des icônes pour interagir avec l'environnement, on clique sur les personnages ou sur leur bio pour les sélectionner et on clique ensuite sur leur destination. On peut interrompre leurs actions à tout moment. On note en haut à gauche la température, une donnée de plus à ne pas négliger.

Avec son parti pris minimaliste, 2D et noir et blanc, ce jeu indépendant ne laisse déjà pas indifférent. Son gameplay également très épuré (point and click) finit de nous convaincre : ici la priorité c'est pas le spectacle, c'est pas la surenchère. C'est sombre, dramatique, inquiétant et réaliste grâce à un travail remarquable sur les ombres et la lumière. La vue en coupe des bâtiments est très réussie et suffit à nous plonger dans le quotidien de ces survivants très proches de nous. C'est sans doute cela l'un des plus grand mérites de TWOM, une proximité avec les personnages de par leur vulnérabilité et leur psychologie, laquelle évolue grandement selon leur confort.

Sans aller jusqu'à concurrencer les Sims, la gestion de chacun d'eux est au coeur du jeu que ce soit l'alimentation, les soins physiques et moraux, la fatigue, la protection, il faut penser/panser leurs plaies en permanence. En journée vous consacrerez l'essentiel de votre temps à entretenir la forme physique et morale des survivants (pour peu que vous ayez de quoi le faire), fouiller votre refuge de fond en comble pour trouver des ressources, à faire du troc avec les visiteurs (pour peu que vous leurs accordiez votre confiance), et à fabriquer du mobilier et des objets plus ou moins complexes via l'artisanat, indispensable pour espérer survivre jusqu'à la fin du conflit.

Une pelle par exemple vous permettra de creuser plus rapidement les décombres pour accéder à de nouvelles zones et le pied de biche se révèlera très utile pour forcer des portes verrouillées. Avec une arme, votre sécurité gagnera elle en efficacité.

Si jamais vous ne trouvez plus rien à faire, vous pouvez directement faire tomber la nuit.

http://img.clubic.com/08328950-photo-this-war-of-mine-21.jpg

La nuit venue (que naturellement on ne voit souvent pas venir), la situation change quelque peu, puisqu'il vous faudra prendre quelques décisions cruciales selon l'état de vos personnages et de vos besoins : qui aura droit à une nuit de repos (dans un lit si possible) ? Qui va se sacrifier pour le tour de garde ? (les pillages sont à craindre) Et qui va jouer les explorateurs pour ramener vivres, médicaments, matériaux et autres ressources de rigueur ? Sachant que toutes les options sont possibles avec leurs conséquences directes. Ainsi vous pouvez très bien faire dormir tous vos personnages, une partie, ou bien aucun. Prenez bien le temps de réfléchir.

Une fois votre choix fait, vous dirigez uniquement celui que vous avez désigné pour fouiner après avoir au préalable valider un lieu sur la carte qui progressivement s'enrichira de nouveaux emplacements avec leurs caractéristiques propres (nature et quantité des ressources, occupation ou non des lieux, nature, niveau et probabilité de la menace s'il y en a une). Chaque survivant disposant d'un sac à dos plus ou moins grand, cela peut directement affecter le nombre de ressources récupérables. De toutes façons dans TWOM, il faudra apprendre à faire des choix, à définir vos priorités.

Le retour au refuge peut réserver de bonnes comme de mauvaises surprises. Vous pouvez très bien rapporter quantité de ressources, mais avoir perdu l'intégralité ou une partie de celles que vous aviez laissé sur place à cause de voleurs peu scrupuleux. Sans compter que les résidents peuvent avoir été blessés plus ou moins sérieusement durant le cambriolage. Il est donc peut-être judicieux d'emporter vos biens les plus précieux lors de vos périples nocturnes quitte à sacrifier un peu de place dans votre sac, surtout si votre refuge ne bénéficie pas d'une sécurité à toute épreuve.

http://www.ninja-blues.com/wp-content/uploads/2015/05/ThisWarOfMine-OverviewOurThings.png

Une difficulté de taille dès le début : trouver un échange mutuellement profitable. Bien souvent il vous faudra vous séparer de presque toutes vos ressources pour obtenir un article très prisé comme de la nourriture ou des médicaments.

Il est un fait que This War Of Mine est aussi prenant sur le court terme que répétitif et limité sur le long terme. Le meilleur moyen de l'apprécier est donc de privilégier de courtes sessions de jeu. En sachant qu'il bénéficie d'une bonne rejouabilité grâce à l'aléatoire et à l'option qui vous permet de paramétrer votre propre partie.

En tout cas, le pari est réussi : on vit enfin la guerre du côté qu'on laisse bien trop souvent dans l'ombre : celui de ceux et celles qui veulent juste  s'en sortir en essayant de conserver un maximum d'humanité. Car pas besoin de se trouver sur le front pour se retrouver face à des dilemmes cornéliens propres à plomber votre moralité jusque-là vierge de toute salissure. Les loups ne se mangent peut-être pas entre eux, mais ne dit-on pas que l'Homme est un loup pour l'Homme ? En temps de guerre, plus que jamais !

 

L'avis d'Elo :

Pour moi qui n'ai jamais joué, les manipulations à faire ne sont pas forcément si simples que ça (bien que j'imagine qu'elles doivent l'être pour ceux qui sont un minimum habitués). Ceci dit, n'étant pas une adepte des jeux vidéo, je me suis toujours représenté le cliché du boxeur ou du tireur qui doit éliminer tout ce qui bouge (sûrement parce qu'on nous avait parlé de Mortal Kombat en cours d'allemand). Ce qui me plaît ici, c'est le réalisme de l'histoire racontée, l'idée que le personnage doit s'organiser pour survivre, à dix mille lieux des mecs à gros pectoraux qu'on nous montre dans les pubs consacrées aux jeux sur PC. Même si je n'y jouerai pas toute la journée, je trouve que l'histoire est intéressante et facilement recommandable à un public mineur (contrairement à pas mal de jeux de ce type, à ma connaissance).

 

 

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dimanche, 19 juillet 2015

Battlefield Hardline Solo [Jeux Vidéo/Critiques]

battlefield hardline 360

Le nombre d'intervenants sur un jeu, aussi populaires soient-ils, n'est, hélas, pas toujours un gage de qualité.

Critique de la Campagne Solo

Les jeux vidéo AAA où l'on campe un flic ne sont pas légion surtout en FPS. Alors quand la série Battlefield tente l'expérience, on se dit pourquoi pas d'autant qu'avec son savoir-faire, on a de quoi se réjouir !

Après avoir visionné le début du jeu sur Youtube qui m'a séduit par son immersion, j'ai voulu me faire une idée plus concrète. J'aurais voulu dire que je n'ai pas été déçu, mais c'est malheureusement tout le contraire ou presque.

Ca démarre pourtant bien. Astucieusement scénarisé, avec des personnages attachants bien croqués, on se laisse tranquillement happé par l'histoire et l'action. La mise en scène façon série télé (chaque chapitre représente un épisode) a déjà fait ses preuves dans le passé sur des références comme Alan Wake et Driver San Francisco, mais la formule semble fonctionner aussi bien sur Hardline.

Peu importe au final qu'on reprenne une recette qui marche si elle est bien adaptée et que le jeu développe autour une certaine variété et sa propre personnalité. Sauf qu'ici, c'est clairement l'inverse qui se produit. Plus on avance dans le jeu, plus on réalise qu'il n'est qu'une bête resucée de grosses licences dans un emballage qui ne fait rapidement plus illusion.

Pompant outrageusement le gameplay des dernier Far Cry avec les alarmes à désactiver, le système de marquage des ennemis, flirtant ostensiblement avec le mode détective des Batman lors des phases d'investigation (voix off en prime) sans oublier la progression de l'enquête avec les indices accumulés comme dans Driver San Francisco, Hardline dévoile son flagrant manque d'inspiration, sa paresse. 

battlefield hardline 360

En tête du casting, Kelly Hu qui incarne notre partenaire Khai Minh Dao. L'actrice est notamment connue pour avoir interprété Lady Deathstrike dans X-Men 2 face à Wolverine. Elle avait déjà joué un agent des forces de l'ordre dans la série Le Flic de Shangaï aux côtés de l'énergique Samo Hung.

battlefield hardline 360

A ce titre la séquence dans les marais des Everglades est le summum puisqu'elle cumule toutes les tares en commençant par singer une séquence quasi-identique de Resident Evil 5 avec tandem homme/femme, passage en hydroglisseur, attaque de crocos (avec un navrant QTE) et explorations de plusieurs îlots. Sauf que question intérêt et réalisation le titre de Dice est clairement à des lieux de ce que nous a offert Capcom.

C'est d'ailleurs l'un des points les plus décevants de Hardline. Hormis les personnages qui ont bénéficié d'une modélisation appréciable, graphiquement le titre manque énormément de détails. Les textures sont extrêmement fades et les ambiances en pâtissent lourdement malgré une variété indéniable des environnements.

Et il y a aussi un énorme défaut qu'on attendait encore moins venant de ce studio : le cruel manque de sensations. Les armes n'ont aucune pèche (l'ajout de vibrations dépassait le budget ?) et les déplacements sont laborieux (mention spéciale pour la course). Et ce n'est pas en ajoutant quelques gadgets (grappins, tyroliennes, re-bonjour Far Cry et Batman !) que l'on s'y retrouve surtout quand le réalisme (pourtant un minimum de rigueur) en prend un sérieux coup comme lorsqu'on peut planter le trépied d'une tyrolienne n'importe où (même quand ça frôle le ridicule), mais qu'on est incapable de grimper par-dessus un muret pour sortir de l'eau ou de lancer son grappin ailleurs qu'aux endroits prévus à cet effet.

Quelques emprunts volontaires ou non par-ci par-là auraient pu être pardonnables si en compensation Hardline avait su intelligemment exploité son potentiel. Car question potentiel, le jeu en avait un gros, c'est indéniable. Au lieu de multiplier les scripts, de réduire les zones d'action au strict minimum et de limiter la liberté du joueur par exemple dans certains dialogues où le choix de la réplique aurait pu clairement orienter le scénario dans une direction différente même à court terme et rendre l'expérience ô combien plus passionnante, on aurait pu ainsi construire sa carrière de flic avec une profondeur supplémentaire, en choisissant pourquoi pas sa spécialisation (stups, criminelle), en montant en grade, en se dénichant des contacts dans les milieux, en choisissant la manière d'opérer sur le terrain, d'enquêter... Du roleplay et un monde plus ouvert, quoi. Ce n'était pas impossible à faire,  comme souvent ça a juste été le choix de la facilité. Pourtant Roleplay et monde ouvert sont des valeurs sûres en 2015 alors il aurait doublement mieux valu s'orienter dans cette direction afin d'offrir une expérience réellement novatrice et inoubliable. Parce que personnellement un FPS en monde ouvert où l'on jouerait un flic,  j'en rêve, j'en ai même élaboré un il y a quelques années sur le papier. 

battlefield hardline 360

On interpelle (ou pas) et on arrête (ou pas). Une action silencieuse (?) possible sur trois criminels maximum en même temps. Le problème c'est que le jeu n'hésitera pas à vous placer trois gangsters côte à côte (comme à la fin du chapitre dans les marais) pour baliser l'action, un exemple parmi tant d'autres. Un défaut récurrent dans Hardline : l'illusion de la liberté.

battlefield hardline 360

Je vais finir par les bons points car il y en a, n'exagérons rien et ils suffiront peut-être à séduire certains joueurs moins tatillons ou moins familiers de ce genre de jeu.

Le fait de pouvoir incarner un agent de police au milieu d'une guerre des drogues avec une partenaire plutôt attachante, le fait de pouvoir appréhender les suspects en les menottant et en usant de son insigne, les objectifs annexes intégrés, une volonté de varier l'action entre enquête, fusillade, course-poursuite et furtivité, de bonnes idées de mise en scène et bien sûr l'importance accordée aux personnages et à la narration.

Mais un jeu vidéo est avant tout un jeu, en tout cas pour moi. Sinon, autant regarder à la place une série télé digne de ce nom, non ?

Et puis déjà que les grosses licences ont un mal fou à se renouveler si en plus elles ne font plus que se plagier les unes les autres...

Alors bien sûr on pourra me rétorquer que c'est le multi l'intérêt du jeu (pour changer), mais bon s'il faut débourser à nouveau pour profiter du meilleur (le jeu est quand même à 60-70 euros), j'appelle ça se faire gentiment avoir (oui je suis poli, mais je n'en pense pas moins).

 

En Lien :

pas d'image pas d'image

 

 

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samedi, 18 juillet 2015

what if money was no object vostfr [Société/Vidéos]


Et si l'argent n'avait plus autant de valeur, si on oubliait son importance, si la priorité était de faire ce qu'on aime, d'avoir la vie qu'on aime, d'être heureux et épanoui et de donner ainsi un autre modèle d'éducation, de société. Et si le bonheur était juste un choix personnel. Une vidéo narrée par Alan Watts, philosophe et conférencier américian.

 

 

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Je déteste la lettre m [Société/Consommation]

Je déteste la lettre m

malbouffe,consommation

Et si Ronald n'était autre que CA !!!

Impossible de lui échapper tant elle fait désormais partie de notre quotidien, de notre environnement depuis déjà plusieurs décennies. 

Telle une valeur sûre,  implantée dans le monde entier, elle est un point de repère familier qui évoque pour la plupart d'entre nous quelque chose de foncièrement rassurant, à laquelle ont été associées des vertus aussi diverses que le confort, la chaleur, la sérénité, la convivialité, le ludique.

Et bien sûr, la bonne bouffe rapide.

Le monde peut s'écrouler, elle se dressera toujours fièrement telle deux mamelles généreuses pour étancher notre soif et apaiser notre faim.

malbouffe,consommation

C'est ce qui s'appelle les prendre au berceau !

Et puis si vraiment elle n'était pas une valeur aussi sûre, s'il y avait comme on dit anguille sous roche, on ne lui ferait pas autant de pub, elle n'aurait pas autant de partenaires de confiance (cinés, bus,...).

Même les citoyens, dans un grand élan de solidarité, ont pris l'habitude de promouvoir ses bienfaits avec leurs propres moyens, faisant appel à toute leur intelligence et sans même se concerter, afin que nul ne puisse les ignorer :

malbouffe,consommation

Image de faim du monde

Non, vraiment, il faudrait être de mauvaise foi pour critiquer une enseigne aussi fondamentale de notre société.

 

En lien :

Le Capitalisme : une prison pour notre esprit

 

 

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jeudi, 16 juillet 2015

Nourrir l'Espoir : notre mission à tous ! [Méditations]

La Conviction. La Foi. La Volonté. Le Courage.

Nourrir L'ESPOIR : notre mission à tous !

l'espoir,ne pas désespérer,croire en soi

Sphinx-Colibri (trouvé ici)

Tu ne peux voyager sur le chemin sans être toi même le chemin.  -Bouddha

Sur son blog Misery & Arsenic, dans son article A part ça, rien de nouveau E. nous explique ces moments où l'on a envie de baisser les bras, lorsque tous nos efforts pour rendre ce monde meilleur apparaissent vains et que de surcroît la reconnaissance pointe aux abonnées absentes.

Ce sentiment d'impuissance est quelque chose qu'on est tous amenés à ressentir et quand on travaille dans le social ça peut évidemment être encore plus violent.

Au fil de mes expériences, je crois que j'ai fini par comprendre une chose et j'essaye à tout prix de m'y cramponner car je crois que c'est essentiel : la vertu de nos actes est la plupart du temps invisible. Le savoir n'est pas forcément un scoop, mais l'accepter fait toute la différence car c'est une liberté autant qu'un moyen simple de se focaliser uniquement sur la beauté du geste et par-là même de préserver l'espoir quelles que soient les circonstances.

Nous ne devons pas seulement espérer, nous devons incarner l'espoir, corps et âme, l'endosser comme une seconde peau au point qu'il devienne instinctif.

La bonté doit exister même si c'est parfois juste pour elle-même. Car nous ne sommes pas des dieux, nous sommes incapables de mesurer ses effets. Mais cela ne doit pas être un argument pour s'en défaire. Car sans vouloir partir dans des bondieuseries, nous pouvons choisir de symboliser ce que nous voulons pour nous-mêmes et pour les autres, devenir un miroir de l'humanité dont nous faisons partie. Et que voulons-nous refléter ?

L'Effet Papillon Boule de Neige

Ce fameux effet papillon, on en voit rarement les effets et pourtant chaque minute qui passe voit nos actes et nos choix affecter l'existence des autres... mais inversement aussi, et cela, on a tendance à l'oublier.

Des gens ont eu une influence positive primordiale sur nous et ils n'en ont jamais rien su et nous-mêmes parfois n'en sommes pas conscients. cela rend plus philosophe. Nous ne devons pas cesser d'aider les autres, même si parfois nous pensons que cela ne sert à rien (que l'égo entre en jeu ou pas dans l'histoire). Nous ne devons pas cesser car nos actes ont une portée, un sens quels qu'il soient, qui nous échappent et dont ne pouvons percevoir les retombées ou alors à moindre échelle.

Parfois le temps qui passe et les témoignages nous permettent de comprendre l'importance de ce que nous avons fait (délibérément ou non), mais ce n'est pas une science exacte et il vaut donc mieux ne pas attendre ardemment de retours, la surprise d'en avoir n'en sera que plus appréciable. Mais c'est aussi pour cela qu'il est important de témoigner, de faire savoir à quelqu'un l'influence positive qu'il a eu sur nous. Car ce faisant, nous participons pleinement à la force de l'effet papillon. Notre témoignage va se transformer en espoir mutuel. Et l'espoir est la plus grande force de l'humanité, il peut soulever des montagnes (bon, il le fait rarement, car il a mieux à faire !)

L'effet papillon est un effet boule de neige et c'est très important de se le rappeler. Pour accomplir de grandes choses, nul besoin d'accomplir toutes les étapes, il suffit que chacun participe, fasse sa part (dixit Colibris !). Un simple sourire offert à une personne en détresse peut sauver des dizaines ou des centaines de vie par simple effet de ricochets et ainsi inspirer l'espoir le plus vivace. Et l'espoir n'a jamais été aussi important, non ?

J'ajouterais que chacun est un modèle de vertu potentiel pour tous les autres et qu'au lieu de se dire : "Ca ne sert à rien si je suis la/le seul(e) à le faire" (ce qui cultive le désespoir général) il est préférable de se dire : "Je peux inspirer et renvoyer une image positive du monde". Car qu'est-ce qu'un être humain sinon un monde meilleur en devenir ? 

Comme on dit si bien : le monde est ce qu'on en fait. On a le droit d'être découragé, mais pas d'être désespéré. Et c'est un pessimiste de nature qui vous dis ça. Vous voyez qu'il y a de l'espoir !

Un grand merci à E. pour m'avoir inspiré cet article grâce au sien. L'illustration parfaite des vertus de l'effet papillon !

 

 

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mercredi, 15 juillet 2015

14 juillet 2015 à Tours [Photos]

Mardi 14 juillet 2015. Tours. 23h00. Au-dessus de l'Ile Simon.

L'incontournable feu d'artifice du 14 juillet résonne et déploie sa féerie dans le ciel nocturne sous le regard ébahi des nombreux spectateurs. Ca fuse, ca éclate, ça serpente, ça explose, ça détone, ça étonne,...

Merci Elo pour avoir donné encore plus de magie à cet évènement et pour ces magnifiques témoignages à partager :

feu d'artifice,14 juillet,feu d'artifice tours 2015

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dimanche, 12 juillet 2015

California Dreamin' par Sia [Vidéos/Clips]

Un classique de The Mamas & The Papas (déjà maintes fois revisité) adapté cette fois par Sia dans une version résolument plus dramatique. Sa voix profonde et vibrante fait une fois de plus son effet. A noter que la chanteuse est très régulièrement associée à de grosses productions cinématographiques (Gatsby le Magnifique, Fifty Shades of Grey, Hunger Games,...)

 

En lien

Chandelier par Sia

Elastic Heart par Sia

 

 

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samedi, 11 juillet 2015

Réalité [Cinéma/Critiques]

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Et si la réalité n'était qu'un fantasme ?

Avec Rubber, Quentin Dupieux nous avait déjà offert un trip visuel et narratif à des lieux du cinéma traditionnel. Avec Réalité, il achève brillamment son ambition : celle de réinventer le 7ème art en le déconstruisant de A à Z.

Un sanglier amateur de VHS, un producteur exigeant et fantasque à la recherche d'un Oscar, un caméraman lunaire au destin inouï, une fillette curieuse et solitaire, un homme qui aime se travestir, un acteur en costume qui souffre d'eczéma, si rien ne semble rapprocher tous ces personnages, les évènements vont inexorablement les lier au-delà de l'imaginable.

Avec des moyens dérisoires, Réalité fait aussi bien qu'Inception si ce n'est plus. Réalité est une plongée fascinante dans les méandres de la perception, de la narration et bien sûr de l'esprit. Lequel ? Ce sera à vous de le découvrir. Mais le mystère demeurera toujours, c'est une certitude et c'est ce qui rend le cinéma de Quentin Dupieux si singulier et si indispensable.

Parce que Quentin ne cherche pas à raconter quelque chose de précis, encore moins se raconter lui-même (de son propre aveu), il parvient encore mieux à créer une logique, un équilibre remarquable au sein d'une histoire chaotique qui à première vue se refuse à toute analyse et toute cohérence.

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Chabat en quête du cri ultime. Le départ d'une aventure qui va transcender tous les genres et briser tous les codes.

En associant intimement délire inconscient, manipulation, schizophrénie, aliénation, dimension parallèle, Quentin convie ni plus ni moins la richesse thématique de Philip K. Dick.

Réalité parle de cinéma, de quête de la réalité, de raison, de sens, ou pas du tout. Car Réalité est certainement plus que tout un miroir dans lequel se reflète ce que chaque spectateur a envie et besoin d'y voir. On parle de chef d'oeuvre dans Réalité et il est un fait que Réalité peut se vanter d'en être un. En tout cas personne ne pourra prétendre le contraire, vu que probablement personne n'existe.

A noter la présence de John Glover qu'on avait déjà pu apprécier dans L'Antre de la Folie (chef-d'oeuvre de Carpenter avec lequel Réalité possède une parenté indéniable puisqu'ils jouent tous deux sur la perception, les obsessions et les peurs) qui ici incarne Zog, un réalisateur au talent pour le moins douteux que le producteur Bob Marshal (Jonathan Lambert) va apprendre à connaître pour le pire, mais aussi pour le meilleur...

 

 

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lundi, 06 juillet 2015

Collision [Cinéma/Critiques]

collision.jpg

par le réalisateur de Puzzle/Third Person

Chaque décision entraîne des conséquences pour soi et pour les autres...

Los Angeles. En l'espace de quelques jours, plusieurs hommes et femmes vont influencer leur destin, directement ou indirectement, parfois jusqu'au drame, mais parfois aussi jusqu'au miracle. 

Sur fond de racisme omniprésent, le réalisateur/scénariste oscarisé Paul Haggis brosse le portrait d'une société américaine sur le fil du rasoir, où la haine et la frustration peuvent embraser l'âme et le coeur à la moindre étincelle.

Personne n'est ni tout blanc, ni tout noir. Au sens propre comme au figuré, pourrait-on dire en découvrant la complexité des personnages luttant autant contre les autres que contre eux-mêmes dans une jungle urbaine qui encourage facilement la loi du talion.

Mais malgré les difficultés à se préserver et à respecter l'autre, il y a toujours l'espoir de se découvrir meilleur qu'on ne le pensait. A ce titre la scène de l'accident de voiture offre un moment d'émotion d'une intensité rare.

Paul Haggis choisit des situations délibérément précises, inhabituelles pour titiller là où ça fait mal, n'hésitant pas à malmener ses héros dans ce qu'ils ont de plus intime et aussi de plus destructeur : leur égo.

Car tout vient de là au final, qu'on parle de guerre, de bagarres de rue, de terrorisme ou encore de conflits domestiques, c'est toujours de là que vient le mal : cet égo, démesuré, insatiable qui nous fait devenir monstre et voir les autres comme des ennemis, instinct primaire du barbare conquérant qui perçoit le monde de manière binaire : si tu n'es pas comme moi, si tu ne penses pas comme moi, alors tu es contre moi.

L'égo et l'argent, nos deux némésis, parfois si intimement liés, deux amants maudits, deux cadeaux empoisonnés dont il nous faudra trouver nécessairement le remède pour (re)trouver notre humanité.

Avec Sandra Bullock (Gravity), Brendan Fraser (La Momie, Endiablé), Matt Dillon, Thandie Newton (Mission Impossible 2, Les Chroniques de Riddick), Michael Peña (Gangster Squad), Ludacris (La saga Fast and Furious), Ryan Phillippe (Franklin), Jennifer Esposito, William Fichtner (Contact), Tony Danza (Don Jon),...

A noter que Terrence Howard et Don Cheadle ont incarné le même personnage à savoir le Lieutenant-Colonel Jim Rhodes, le premier dans Iron Man, le second dans Iron Man 2 et 3.

 

 

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samedi, 04 juillet 2015

Girl Power, Fast and Furious and Expendables [Cinéma]

Girl Power, Fast and Furious and Expendables

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On attend toujours une suite spirituelle à Haywire (Piégée) qui ne se contentait pas de miser sur les compétences martiales de Gina Carano, mais lui offrait également un vrai personnage au service d'une vraie histoire. Par la suite elle a tourné dans le médiocre In the Blood de John Stockwell (Christine) qui a lui-même mis en scène Paul Walker aux côtés de Jessica Alba dans Bleu d'Enfer.

Il y a encore quelques années les noms de Gina Carano et Ronda Rousey étaient inconnus aux spectateurs. Mais en l'espace de quelques films, ces deux championnes de MMA (Mixed Martial Arts) ont su taper dans l'oeil, au sens propre comme au figuré.

Certes, hormis Piégée de Soderbergh, les deux femmes sont pour l'instant cantonnées à jouer les action-girls dans des grosses productions peu subtiles, mais force est de reconnaître que cela leur a permis à chacune de se mettre en valeur. Où comment allier sensualité, puissance et souplesse devant une caméra complice.

A noter que la saga Fast and Furious est paradoxalement le tremplin du Girl Power au cinéma. En premier lieu, elle a permis d'asseoir la popularité de Michelle Rodriguez (Avatar) qui elle-même incarnait une boxeuse dans son premier film Girlfight, film réalisé par Karyn Kusama (Aeon Flux, Jennifer's Body) l'une des rares réalisatrices avec Kathryn - ex Mme James Cameron - Bigelow (Point Break, Strange Days, Démineurs) à faire un cinéma où la femme et l'homme ne sont pas cantonnés à leur archétype primaire. 

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Dans Fast and Furious 6, Gina Carano joue aux côtés de Dwayne Johnson, la boucle est bouclée, puisque The Rock est lui-même la meilleure reconversion de ces dernières années d'un artiste martial au cinéma.

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Si le combat final entre Stallone et Van Damme (Expendables 2) et celui contre Mel Gibson (Expendables 3) avaient pu profiter d'autant de chorégraphie cela aurait pu rendre les films en eux-mêmes un peu plus recommandables. Car le combat contre Van Damme, à part miser sur les promesses, n'a absolument rien de mémorable si ce n'est un montage scandaleux pour nous faire croire à un semblant de travail. Si Sly a eu une excellente idée avec ce concept (Le titre Expendables renvoyant au terme "Remplaçable" qu'il s'approprie dans Rambo II) il n'a pas su l'exploiter autrement qu'artificiellement et le succès aidant, l'inspiration a rapidement céder la place au marketing. A noter qu'avec Rounda Rousey, Statham est le seul acteur à intégrer à la fois Expendables et Fast Furious. Il faut dire que sur la saga de Stallone c'est lui qui fait le show (heureusement qu'il est là) et le voir en bad guy provoquant la bande à Toretto, était sans doute inévitable même si l'intro du 7ème opus rappelle un peu trop fortement le Transporteur. Mais comme pour mieux boucler la boucle, on se souvient que Matt Schulze, qui incarne l'irascible Vince dans Fast and Furious et Fast Five, est également le bad guy qu'affronte Statham dans le premier Transporteur. Pas de hasard.

Dans Fast and Furious 7 c'est au tour de Ronda Rousey de jouer des pieds et des poings (elle aussi contre Michelle Rodriguez, sacré destin !) après avoir fait parler la poudre dans Expendables 3. On retrouve d'ailleurs aussi Tony Jaa (la trilogie Ong Bak, L'Honneur du Dragon) dans FF7 qui pourrait suivre Jackie Chan et Jet Lee dans une hypothétique carrière aux states...pas forcément une bonne chose quand on voit ce que ça a donné dans la majorité des cas pour les deux susnommés.

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Et pour couronner le tout, Gal Gadot, Gisèle dans la série Fast and Furious, fort de sa renommée accède au rôle très convoité de Wonder Woman pour le crossover très attendu opposant Batman et Superman. Le rôle de la super amazone a par ailleurs échu pendant un temps à Gina Carano, sous forme de fantasme tout du moins, dans l'esprit de certains fans (au hasard, moi !).

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On peut penser ce qu'on veut de cette série qui comme toute série connait des hauts et des bas, mais force est de reconnaître qu'elle a le don de mener ses participants en haut de l'affiche.

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En matière de Girl Power au cinéma, on peut dire que Angelina Jolie (Wanted, Salt) a bien ouvert la voie. L'occasion de rappeler que Marvel la courtise actuellement pour réaliser l'adaptation du comic Captain Marvel avec peut-être Charlize Theron (Mad Max : Fury Road) dans le rôle-titre. On croise les doigts...

Les producteurs de la série Expendables espèrent faire du Girl Power un argument commercial majeur. Si le casting complet de Expandabelles (Vous avez le droit de rire) n'est pas encore connu, il devrait réunir des actrices de renom familières du cinéma d'action.  Quant à savoir si elles auront droit à des rôles et un scénario dignes de ce nom, rien n'est moins sûr...Soderbergh, au secours !

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Les Meilleurs Combats du 7ème Art

 

 

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mercredi, 01 juillet 2015

A la Poursuite de Demain [Cinéma/Critiques]

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Le monde est ce qu'on en fait, le futur aussi.

Après avoir donné un coup de fouet à l'animation (Le Géant de Fer, Les Indestructibles et Ratatouille, excusez du peu !), après avoir fait ses armes sur le cinéma live avec Mission Impossible : Protocole Fantôme (inégal, mais efficace), Brad Bird poursuit sur sa lancée avec le dernier Disney. 

Fort déjà d'un pitch intrigant, de la présence du charismatique George Clooney (Une Nuit en Enfer, Gravity) et donc d'un réalisateur surdoué, A la Poursuite de Demain promettait beaucoup sur le papier. Mais non seulement, il tient ses promesses, mais il les dépasse très largement.

Cela dit, pour apprécier la chose, il faudra peut-être faire le deuil d'un souhait : celui de voir toute l'histoire prendre place dans le monde futuriste dont on ne profitera surtout que l'espace d'un long plan séquence par ailleurs assez ébouriffant. Mais rassurez-vous c'est un mal pour un bien. Car c'est justement de cette apparente privation que va naître le moteur de l'intrigue et la passion du spectateur qui en découlera rapidement.

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Les enfants sont vraiment épatants, faisant montre d'une énergie et d'une assurance qui participent grandement à la réussite du film. Grâce aux nombreuses cascades et aux interactions avec l'ami George, on oublie rapidement leur âge et leur apparente fragilité. Si A la Poursuite de Demain ne prend pas les adultes pour des abrutis, il ne prend pas non plus les enfants pour des écervelés, qu'ils soient dans le film ou devant. A voir donc impérativement en famille !

Car oui, A la Poursuite de Demain est passionnant et l'on ne peut que s'enthousiasmer de voir Brad Bird à nouveau en pleine possession de ses moyens (co-scénariste) dans un cinéma qu'il maîtrise à la perfection. On retrouve donc dans ce film toutes les qualités observées dans ses réalisations précédentes : pluralité des thématiques qui se complètent et s'entrecroisent avec une fluidité exemplaire, enfants et adultes traités d'égal à égal, maturité du propos, visuel ultra léché, rythme effréné, humour bien dosé et mise en scène inventive.

Mais s'il n'y avait eu que cela, Brad Bird n'aurait fait que se répéter en quelque sorte. Heureusement, et c'est la grande surprise, sous ses allures de divertissement de luxe pour enfants nourris au matérialisme, A la Poursuite de Demain se fait le porte-parole d'un espoir et d'une vision du monde adressés aux spectateurs de 7 à 77 ans.

Si Disney a su dans le passé sensibiliser les plus jeunes sur des sujets graves, avec ce film, c'est comme si le studio prenait enfin pleinement conscience de son influence et par là-même de sa responsabilité. Divertir, c'est bien, émouvoir, c'est bien aussi, mais faire réfléchir, ouvrir l'esprit c'est encore mieux. Et le fond est d'autant plus percutant qu'on ne l'attend pas et que la forme aide grandement à l'assimiler.

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Pas de remise entre ex-professionnels de la médecine : Hugh Laurie (Dr House) va faire payer cher ses consultations à George Clooney (Urgences).

Plusieurs couches d'intrigue amènent une profondeur insoupçonnée. L'ambition initiale de simplement nous transporter dans un monde imaginaire devient subtilement une véritable ode à la persévérance, au fameux changement tant galvaudé par les politiciens.

Faire que le spectateur se sente (re)devenir subitement citoyen responsable de son propre destin autant qu'acteur du monde est certainement le plus grand effet spécial du film.

Disney inspirant aussi positivement les masses, voilà de quoi se réjouir pour l'avenir !

 

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La Crise est salutaire

Qu'est-ce qu'être un héros aujourd'hui ?

 

 

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lundi, 29 juin 2015

Puzzle/Third Person [Cinéma/Critiques]

third person film

Tout le monde a droit à une seconde chance.

Pour ceux qui désespéraient de revoir Liam Neeson dans autre chose qu'un film d'action nerveux, Third Person devrait leur apporter satisfaction. D'autant que le personnage complexe incarné par l'acteur n'est pas le seul ingrédient susceptible de combler le spectateur avide d'émotions et de surprises. Loin de là.

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Liam Neeson (Krull) et Olivia Wilde (Cowboys et Envahisseurs, Time Out, Her). L'écrivain et sa muse. Une relation d'amour/haine avec laquelle chacun apprend à composer. Mais pour combien de temps ?

Third Person s'inscrit dans un genre très populaire aux Etats-Unis : le film choral. Intimement lié à la comédie sentimentale, ce type d'histoire se caractérise par plusieurs histoires narrées en parallèle.

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Avant Jupiter Ascending, Mila Kunis (Le Livre d'Eli, Blood Ties) jouait déjà les femmes de ménage esseulées.

Doté d'un casting déjà fort séduisant, Third Person (rebaptisé Puzzle en français...) ne se contente heureusement pas de miser sur son affiche.

Si deux histoires en particulier se détachent rapidement de par leur plus grande exploitation, il vient un moment où l'on comprend que rien n'a finalement été négligé. Sans égaler Cloud Atlas en terme de connexions, ceux qui ont aimé la structure si particulière du chef-d'oeuvre des Wachowski devraient apprécier dans Third Person sa complexité qui se laisse dévoiler lentement et subtilement.

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James Franco (127 Heures) a bien besoin de réconfort pour se remettre d'un drame mettant en cause son ex-compagne. Mais aura-t-il la force de se mettre un peu à sa place ?

Il faut dire que le réalisateur n'est franchement pas un amateur. Scénariste également sur rien moins que Million Dollar Baby, Casino Royale ou encore Terminator Renaissance, Paul Haggis connait son affaire pour ce qui est d'écrire des histoires matures où intensité, réflexion et sensibilité s'équilibrent parfaitement. Il l'avait prouvé avec son premier film, Collision, un drame dans lequel déjà plusieurs personnages se télescopaient, impactant réciproquement leur destin.

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Adrien Brody (Le Village, Predators) et Moran Atlas font banc d'à part. Une rencontre fortuite qui va bouleverser leur existence.

A ce titre, on peut dire que Third Person est l'aboutissement de cette formule. Mais pas forcément comme on s'y attend et c'est ce qui en fait une oeuvre vraiment remarquable.

 Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :

Cloud Atlas Contagion Men, Women & Children

Les petits mouchoirs

 

 

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dimanche, 28 juin 2015

La French [Cinéma/Critiques]

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Entre Heat et Les Incorruptibles

Le film French Connection et sa suite tournés dans les années 70 mettait en vedette la police américaine dans sa tentative de juguler la fameuse filière d'héroïne aux Etats-Unis dans le premier, à Marseille dans le second.

Dans La French de Cédric Jimenez (Aux Yeux de Tous), on suit cette fois l'enquête côté police française avec rien moins que le célèbre Juge Michel dont la croisade pour démanteler le réseau tentaculaire du parrain Gaëtan Zampa constitue le coeur de l'intrigue.

Jean Dujardin (99 Francs, Lucky Luke, The Artist) et Gille Lelouche (A Bout Portant) sont très amis dans la vie. Jusque-là indirectement réunis à l'écran (Les Petits Mouchoirs, Les Infidèles), une franche collaboration était inévitable et même souhaitable. Et d'avoir choisi d'en faire des ennemis jurés plutôt que les meilleurs potes du monde est déjà en soi une excellente idée.  Les voir chacun évoluer dans leur sphère avec leurs méthodes, leur partenaires, leurs espoirs et leur désillusions devient vite passionnant. (A noter la présence de Eric Collado, complice de Dujardin à l'époque des Nous c'est Nous, dans un contre-emploi intéressant).

A l'instar de Guillaume Canet pour Ne le dis à Personne, Cédric Jimenez parvient à insuffler une dynamique et un esprit typiquement américains dans un cadre 100% français, mariant parfaitement deux visions du cinéma qu'on a trop souvent opposer en pensant qu'il était impossible de faire autrement.

La mise en scène est à la fois épurée et inventive, les personnages attachants et bien croqués, l'action sobre et la tension subtilement placée happent le spectateur du début à la fin sans jamais le lâcher. On rit, on frémit, on verse une larme, le réalisateur et les acteurs nous offrent un vrai moment de cinéma avec tout ce qu'on peut souhaiter y trouver. Mention spéciale à Céline Sallette (Vie Sauvage) qui donne à nouveau beaucoup de corps à un personnage de femme et de mère qui tente de préserver et de se préserver d'une menace latente. On regrettera en revanche le manque flagrant de consistance de Christiane Zampa incarnée par Mélanie Doutey (Madame Lelouche à la ville).

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Costard seventies, accent marseillais, Benoît Magimel (Mon Pote, Les Petits Mouchoirs) se fait visiblement plaisir en jouant les porte-flingues de Zampa.

Si on craint au départ de le voir surjouer et cabotiner, Jean Dujardin surprend et en profite pour enrichir sa filmo avec un rôle très emblématique qu'il endosse avec beaucoup de conviction, jouant de sa légèreté d'une manière inédite puisque son apparente ironie est ici  le complément salutaire de sa formidable persévérance mise régulièrement à l'épreuve face à un système dépassé quand il n'est pas tout simplement corrompu.

Gille Lelouche incarne le grand méchant avec une certaine aisance, mais on ne peut s'empêcher de le trouver incomplet voire même effacé. Napolitain d'origine, ses quelques répliques en italien ne suffisent sans doute pas à nous convaincre même si son face à face avec Dujardin répond plutôt bien aux attentes (renvoyant à celui de Pacino/De Niro dans Heat dans une moindre mesure). Pour autant, il manque de la matière afin de donner à leur relation la profondeur nécessaire et lorsque certains évènements majeurs se produisent, Zampa, malgré quelques coups de colère, n'atteint pas la dimension espérée.

Il aurait d'ailleurs mieux valu creuser davantage le scénario de ce côté plutôt que d'inventer un passé de joueur compulsif à Pierre Michel ce qui n'a d'ailleurs pas du tout été du goût de sa famille qui n'a jamais validé le film. Il est un fait que la relation de Michel avec la jeune Lilly et le destin de celle-ci suffisaient largement à justifier l'investissement du héros dans son travail. Malgré donc toutes les bonnes intentions des producteurs, l'hommage s'est transformé en cadeau empoisonné. Très regrettable.

Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :

Blood Ties Mesrine : L'Instinct de mort Mesrine : L'Ennemi public n°1

 Gangster Squad Les Incorruptibles Heat

 

 

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mercredi, 24 juin 2015

Microsoft, Maxi Arnaques ! [Société/Technologie]

Un Système d'exploitation

qui n'a jamais aussi bien porté son nom

 

Microsoft, en tant qu'acteur de la transformation numérique en France, aide les individus et les entreprises du monde entier à exploiter pleinement leur potentiel.

- Page d'accueil du site officiel de Microsoft -

Oui Microsoft a beaucoup d'humour. Ou alors il a accidentellement mélanger les mots et altéré le sens de sa définition :

Microsoft, en tant que dictateur de la domination numérique en France, exploite les individus et les entreprises du monde entier afin d'atteindre pleinement son potentiel.

Microsoft annonce actuellement un changement de ses conditions d'utilisation à partir d'août (bien sûr pour le bien de tous). Sachant que comme d'habitude, si vous voulez vous y opposer ce sera à vous de faire le nécessaire. Si vous laissez faire, si vous vous en foutez, si vous oubliez, si vous avez pas le temps, pas le courage de regarder ce que ça va impliquer pour vous, et bien ça voudra dire que vous êtes d'accord, favorable, enthousiaste,...

Pour rappel Microsoft c'est tout ça et tout ce qui s'y rapporte :

  • WindowsWindows
  • OfficeOffice
  • SurfaceSurface
  • Windows PhoneWindows Phone
  • Smartphones et MobilesProduits Nokia
  • XboxXbox
  • SkypeSkype
  • MSN FranceMSN France
  • BingBing
  • Microsoft Store Microsoft Store

Ouais, ça fait beaucoup (trop), un vrai empire financier comme Coca Cola, Disney, Apple et autres Facebook. Une belle vitrine, bien sous tous rapports, faite pour faciliter la vie aux citoyens que nous sommes, épris de confort, de facilité d'accès.

Mais il y a le revers de la médaille, les coulisses, les petites lignes du contrat.

Bah déjà le simple fait de connecter des tas d'offres et de services (listés donc ci-dessus) si cela se présente dans un premier temps comme un sacré avantage, il est permis à Microsoft d'intégrer une ou plusieurs conditions fort déplaisantes pour être paradoxalement assuré que nous ne refuserons pas le nouveau contrat. Bah oui, parce que ça signifie se priver de tous les services dont nous avons l'habitude de profiter. En gros, Microsoft sait pertinemment que l'on préfèrera accepter docilement de se faire embrasser les fesses (pour parler poliment) plutôt que revenir à l'âge de pierre et se couper du monde. Oui un peu comme certains employeurs qui n'ont aucun scrupule à exploiter leurs employés fraichement débarqués qui ont tellement peiné à obtenir un emploi qu'ils n'auront pas la force de se révolter de peur de perdre tous les avantages liés (salaire en tête).

Si vous prenez la peine de lire les nouvelles conditions d'utilisation (je vous le recommande, même si ce n'est qu'en partie) vous lirez entre autres que ça implique l'acceptation de tout un tas de choses pas très explicites auxquelles il faudra là encore accéder en détails pour comprendre à quelle sauce on va être mangé et puis il y aussi les partenaires de Microsoft qui vont se faire un plaisir de récupérer vos infos personnelles en sachant que bien sûr chacun d'eux à ses propres conditions d'utilisation. Microsoft en liste une partie, mais pour avoir les autres, faudra prendre le temps de chercher. Vous voyez le tableau.

En fait on peut résumer la stratégie de Microsoft comme celle de n'importe qu'elle entreprise adepte du capitalisme en une phrase : rassurer et décourager. Rassurer dans un premier temps et même flatter le client/consommateur c'est vital. Microsoft n'a rien d'une association humanitaire, mais elle fera tout pour vous en donner l'impression.

Si vous doutez de sa bonne foi par expérience et/ou lucidité et/ou intuition, alors là Microsoft sort l'artillerie lourde : le labyrinthe de la procédure à l'image de la complexité aliénante du processus administratif (admirablement illustré dans Les 12 Travaux d'Astérix) :

Si je dis tout ça ce n'est pas seulement parce que Microsoft annonce implicitement de nouvelles façons de nous soumettre, c'est aussi parce que je viens d'en subir une.

It's a Live, it's surtout a shame !

Inscrit sur le Xbox live (Console Xbox 360), Microsoft m'a gentiment prélevé 6,99 euros début juin pour un abonnement Gold (accès au multijoueur, offres spéciales) que je n'ai absolument pas demandé. Je ne l'ai tellement pas demandé que je ne m'en suis aperçu que maintenant et accidentellement. J'avais profité du Gold offert de mai, mais pas con j'avais pris soin de désactiver le renouvellement automatique afin que ce cadeau ne devienne pas empoisonné (entre ceux qui ne savent pas et ceux qui oublient, Microsoft s'en met plein les poches évidemment pendant ce temps-là en pouvant prétendre très innocemment que c'est seulement de la faute des joueurs).

Mais ce que je ne savais pas c'est que Microsoft n'a pas attendu le mois d'août pour mettre à jour ses conditions d'utilisation du Xbox Live. A savoir qu'il n'est plus possible d'accéder aux paramètres de son compte depuis l'interface de la console, il faut se rendre sur le site Xbox.com (traduit partiellement en français si vous avez de la chance...décourager...décourager...)

A cause d'un souci d'adresse mail (dont je vous épargne les détails), j'ai déjà peiné (c'est un euphémisme) à accéder à mon compte, mais ce fut pour réaliser au final que si j'ai bien réussi à désactiver le renouvellement automatique, je ne peux en aucun cas supprimer le mode de paiement enregistré (qu'on pouvait supprimer très simplement avant depuis l'interface de la console et ce après n'importe quel achat). Désormais si on veut supprimer un mode de paiement, il faut obligatoirement en donner un autre au préalable (si c'est pas de la dictature !) Donc par exemple si je veux éviter que "l'accident se renouvelle" et que mon compte soit débité d'un certain montant (Heureusement qu'ils m'ont pas débité de l'abonnement annuel de 60 euros), et bien je ne peux pas, c'est impossible comme ils disent très clairement (ça au moins c'est explicite).

Vous me direz, vu que le renouvellement automatique est désactivé, pas de souci. Sauf que comme dit précédemment c'est ce que j'avais fait consciencieusement, mais manifestement la mise à jour de leurs nouvelles conditions (que j'ai du signer en allumant simplement ma console) a reboot le système et réactiver "accidentellement" par défaut le renouvellement automatique. C'est ballot, mais c'est surtout du vol qualifié ! Et encore une fois combien vont réaliser tardivement la manoeuvre, remplissant sans le savoir les caisses de Microsoft de la plus vicieuse manière.

Un peu comme votre banque qui vous ajoute de manière totalement illégale et sans le moindre consentement de votre part des services payants de quelques euros. C'est pas grand-chose quelques euros, mais quelques euros multipliés par le nombre de clients...Et qui va s'en apercevoir, et sur ceux qui s'en apercevront combien vont s'en plaindre ? Oui parce que presque toutes les banques le font justement parce que quasiment personne ne dit rien (oui c'est triste, mais nous les encourageons indirectement à poursuivre leurs méfaits). 

Rassurer et décourager...

 

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Facebook, Oculus Rift, Kickstater et Internet

Le Capitalisme : une prison pour notre esprit

 

 

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mardi, 23 juin 2015

Hommage à James Horner [Musiques/Cinéma]

james horner

Chapeau bas l'artiste...ou plutôt casquette puisque c'était son couvre-chef attitré. En tout cas, je te tire la mienne.

James Horner nous a quitté hier, victime d'un crash à bord de son avion. (Je remercie au passage Two Steps from Hell qui m'a appris la nouvelle depuis sa page facebook).

L'un des plus grands compositeurs d'Hollywood s'était fait connaître du grand public grâce à Titanic, mais ses fans (dont je fais partie) connaissaient et appréciaient son travail depuis les années 80.

S'il n'a pas toujours su s'affranchir de ses propres références (son grand défaut), il a su toucher tous les genres et avec le temps son répertoire a pu malgré cela considérablement se renouveler.

On le regrettera beaucoup et on écoutera ses oeuvres dorénavant avec encore plus d'émotions, d'autant que le ciné-concert de Titanic à Paris a lieu vendredi prochain. Un sacré hommage en perspective.

Je prévoyais depuis un moment de lui consacrer un Best Of, malheureusement ce sera en cette occasion :

Le Elora's Theme de Willow, sans doute l'une de ses plus belles créations à mes yeux ou plutôt à mes oreilles sinon la plus belle, impossible de ne pas frissonner et de ne pas avoir les yeux qui brillent. Elle a en outre le mérite de rassembler le grandiose, l'angoisse et le burlesque. Mais c'est également la sonorité de cette oeuvre qui va conditionner énormément, tout comme celle de Titanic, ses oeuvres ultérieures. Paresse ? Manque d'inspiration ? Attachement forcené à son propre travail ? Je vous laisse seul juge.

Le répertoire classique a semble-t-il été aussi pour lui une grande source d'inspiration...

 

J'ai un attachement particulier pour cette musique qui ouvre le film L'Homme Bicentenaire avec Robin Williams (décédé tragiquement lui-même l'année dernière). Elle rompt énormément avec les habitudes de Horner et demeure assez unique de ce point de vue. Tout en nuances, elle évolue avec parfois de brusques changements de rythme et semble s'improviser au fur et à mesure, comme animée d'une volonté propre. J'avoue préférer la musique au film et j'en suis venu naturellement à les dissocier à l'instar de Tron Legacy. A noter une deuxième collaboration après Titanic de James avec Céline Dion sur le titre When You looked at me que je préfère largement à My Heart will go on, surestimé à mon goût. Céline l'a d'ailleurs tellement interprété qu'elle a elle-même confessé son désintérêt pour cette chanson.

Méconnus, Krull et sa BO au diapason élèvent pourtant la Fantasy au firmament. James Horner au sommet de son art ! L'album entier est de la même générosité, ce qui est devenu plus rare au fil du temps à mon sens.

Pas d'orchestre, pas de voix, pas de synthé, ce n'est donc sans doute pas cette musique que les spectateurs ont retenu de Titanic et pourtant c'est probablement celle qui sait le mieux restituer l'intimité du film. On aurait bien aimé qu'elle ait sa place au Ciné Musique.

 

Une association avec Terrence Malick sur Le Nouveau Monde est arrivée à point nommé pour refaire le plein d'inspiration après les très décevants Stalingrad et Troie où le compositeur tournait clairement en rond. Thèmes épurés, minimalistes, Horner renoue avec la musique à l'état pur, n'hésitant pas à intégrer des cris d'oiseaux, ce qui va de paire avec la Nature du film.

Le thème principal du film Cocoon conjugue également à merveille...le merveilleux et l'émotion.

 

Il y a plusieurs thèmes d'Avatar que j'aime, mais j'ai choisi celui-ci pour son caractère progressif et son final épique.

 

Pour continuer en matière d'épique, le début de ce thème d'Aliens est d'autant plus emblématique qu'il n'est pas audible dans le film, mais a été étrangement intégré à la fin de Piège de Cristal (le rebondissement final) tourné deux ans après alors que le compositeur est Michael Kamen. 

On lui doit également les musiques des films suivants :

Aliens le retour Avatar Braveheart

CocoonKrull L'Homme bicentenaire Le Masque de Zorro Le Nouveau monde The Amazing Spider-Man Star Trek II : La Colère de KhanTitanic Willow

Si vous aimez, vous aimerez peut-être :

Mon Top 5 John Powell

My Best of Future World Music

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jeudi, 18 juin 2015

Half Life 2 [Jeux Vidéo/Critiques]

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Le visage de Gordon Freeman, le héros, qu'on ne verra jamais dans le jeu (Vue subjective oblige) et Alyx, partenaire sur qui il pourra compter aux moments décisifs.

A l'heure où Microsoft vient d'annoncer une rétrocompatibilité des jeux entre 360 et One (c'est pas dommage !), une bonne occasion de revenir sur un titre majeur rétrocompatible entre Xbox et 360.

Half Life 2 a une place très particulière dans mon coeur de gamer puisqu'il s'agit sans doute du premier jeu qui a su véritablement m'immerger dans un univers et m'impressionner par sa dimension cinématographique.

A ce titre, les première minutes demeurent encore pour moi aujourd'hui un modèle d'introduction que je refais à chaque fois avec le même plaisir.

On arrive en train dans la cité 17 comme un anonyme voyageur et les premiers pas dans cette ville suintant le totalitarisme sont aussi frappants que notre capacité à interagir avec les PNJ et les objets dans un jeu qui se présente tout d'abord comme un simple FPS.
Valve annonce très tôt ses ambitions et ce n'est bien entendu qu'un apéritif.

Notre progression est linéaire, puisque le chemin est balisé, mais l'impression de liberté est très présente et les scripts que l'on déclenche ont le don de nous convaincre que les scènes dramatiques auxquelles on assiste ne sont que le fruit du hasard. Tout ceci renforcé par un système de sauvegarde manuel et souple qui permet de reprendre précisément où l'on sest arrêté. Ou l'art de créer subtilement l'illusion d'un monde ouvert...

Il faut dire que ce second épisode a un ingrédient de taille, un directeur artistique de génie en la personne de Viktor Antonov (Dishnored). Les ambiances se suivent sans jamais se ressembler, renouvelant constamment l'intérêt. On a ainsi le sentiment de passer d'un jeu à un autre, d'un FPS nerveux à un Horror Survival  en passant par un jeu de course, ou encore un jeu d'exploration et d'énigmes à la Tomb Raider.

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On peut faire difficilement plus emblématique comme image : le gravity gun couplé à une lame de scie circulaire. Un plaisir jamais épuisé !

Et bien sûr, grâce à l'exploitation remarquable du gameplay et de la physique (révolutionnaire pour l'époque), on expérimente sans cesse les interactions avec les objets et le décor, ce qui annihile complètement l'aspect linéaire de certains niveaux.

La narration est très mise en avant et la mise en scène attractive sans pour autant envahir le jeu (pas comme aujourd'hui). On salue la performance qui a permis d'obtenir un rendu des visages très réaliste. Même aujourd'hui Half Life 2 n'a pas à rougir.

Mais comme aucun jeu n'est parfait, il faut signaler la rigidité des déplacements et des chargements fréquents qui cassent le rythme.

 

 Bonus :

Alyx et le gravity gun en action et en live

 

 

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samedi, 13 juin 2015

Jurassic World [Cinéma/Critiques]

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Si le film va se vendre facilement aux quatre coins du globe, l'invasion planétaire des dinosaures, elle, n'est pas encore pour tout de suite !

Pour le moins très attendu après un troisième opus plein de bonnes intentions, mais clairement décevant, Jurassic World débarque dans les salles avec la lourde tâche de s'imposer en digne héritier du premier Jurassic Park (toujours la référence) tout en amenant son lot de nouvelles sensations.

Ma critique comporte quelques spoils plus ou moins explicites.

Dès le début, on sent bien que l'ombre du premier film de Spielberg plane sur ce nouveau chapitre. A peine les héros débarqués sur l'île, le thème principal (inoubliable) de John Williams retentit...sauf qu'il est placé maladroitement et que la mise en images ne suit pas. Hum, ça commence mal. Mais quelque part cela peut résumer le film entier qui parvient à s'inscrire dans la lignée de son prédécesseur, mais pas toujours pour les bonnes raisons et un peu trop souvent à la limite du plagiat.

Heureusement, Jurassic World réserve quand même son lot de surprises comme le rôle tenu par les Velociraptors et les spécificités de la nouvelle espèce (dont une provenant directement du roman Le Monde Perdu de Michael Crichton).

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Chris Pratt incarne Owen Grady, l'homme qui murmurait à l'oreille des Raptors. L'acteur devenu bankable suite au succès des Gardiens de la Galaxie joue sans trop de peine de son charisme et nul doute que le succès du film lui devra en partie. En tout cas, un candidat parfait pour reprendre le flambeau d'Harrison Ford dans un nouvel Indiana Jones. Bryce Dallas Howard (Terminator Renaissance), quant à elle, joue les superviseurs rigides devant s'adapter pour faire face à une situation extrême. Convaincante, mais on lui a connu de meilleurs rôles (Le Village).

Après Sam Neil et Jeff Goldblum, c'est au tour de Chris Pratt d'incarner le premier rôle, la sommité en matière de dinos, mais cette fois dans la peau d'un dresseur de raptors ce qui est déjà assez original en soi. Cet aspect est relativement bien exploité, à quelques exceptions près ou le lien frôle le ridicule, les raptors apparaissant à un moment donné trop humanisés dans leur comportement.

Ceux qui avaient aimé le fond et les problématiques soulevés dans JP seront ravis d'apprendre qu'on les retrouve ici sous une autre forme, avec en prime l'armée qui vient mettre son grain de sel. On aurait apprécié par contre quelque chose de moins cliché, d'autant que le personnage campé par Vincent d'Onofrio rappelle beaucoup l'ingénieur incarné par Hugh Jackman dans Chappie.

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Des dinosaures et des enfants, l'addition idéale pour faire frémir le spectateur.

On retrouve également un binôme d'enfants comme dans le premier, sauf qu'ici ce sont deux frères et la relation est basée sur l'aîné veillant sur le plus jeune. Relation peu développée au final et surtout les deux jeunes visiteurs vont rapidement se sortir des pires situations, écourtant hélas des séquences qui auraient pu rester dans les annales au même titre que les attaques du T-Rex dans le 1 et le 2.

Cela dit les frissons et l'adrénaline sont présents, grâce notamment à l'intervention des soldats qui lorgne carrément du côté d'Aliens niveau ambiance, mais en ce qui concerne l'attaque même des visiteurs du parc et le chaos attendu, on restera clairement sur sa faim (comme les dinos du coup). Les visiteurs sont en effet très rapidement exclus du scénario, du coup l'action se concentre uniquement sur quelques protagonistes et l'immensité du parc est réduite à quelques zones filmées en gros plan, nous privant d'une vue d'ensemble (peu d'espèces valorisées et trop peu de nouvelles) et d'une immersion qui étaient pourtant évidentes vu le postulat de départ. Car hormis quelques attractions vite présentées au début et une séquence très réussie avec le Mosasaure, Jurassic World rate l'occasion de se placer facilement en suite directe de Jurassic Park comme le fantasme enfin concrétisé du projet fou de John Hammond. Au lieu du film-catastrophe espéré légitimement, on retrouve le même contexte exploité par Spielberg en moins haletant. Et même la fin emprunte énormément à celle du premier. On pense aussi à King Kong par rapport à quelques éléments emblématiques mis en avant durant le final. De là à ce que le parc Jurassic devienne une nouvelle Skull Island, il n'y a pas des kilomètres...

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Omar Sy (Intouchables) joue l'assistant de Chris Pratt, un rôle plus important que celui de Bishop dans X-Men Days of Future Past, mais ça reste encore de la figuration de luxe. Sans doute un argument supplémentaire pour attirer le public francophile et tester son succès auprès du public américain en attendant de lui offrir un personnage plus consistant.

En voulant semble-t-il respecter au mieux ce qui a fait le succès de Jurassic Park, Jurassic World oublie d'exploiter son propre matériau et malgré des situations inédites et d'excellentes idées, on a le sentiment de ne pas avoir eu l'expérience épique et dramatique qui s'imposait. Sans oublier une 3D (désespérément régressive) dont on se serait une nouvelle fois allègrement passé étant donné qu'elle a le don de flouter les images dès qu'il y a un peu trop de mouvements à l'écran.

 

Un parc d'attraction qui tourne au fiasco, un terrifiant prédateur livré à lui-même, de la 3D, tout cela ne vous rappelle-t-il pas un autre film ?

 

En Lien

3D Ciné/3D Télé : le Jour et la Nuit !

 

 

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