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samedi, 13 juin 2015

Jurassic World [Cinéma/Critiques]

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Si le film va se vendre facilement aux quatre coins du globe, l'invasion planétaire des dinosaures, elle, n'est pas encore pour tout de suite !

Pour le moins très attendu après un troisième opus plein de bonnes intentions, mais clairement décevant, Jurassic World débarque dans les salles avec la lourde tâche de s'imposer en digne héritier du premier Jurassic Park (toujours la référence) tout en amenant son lot de nouvelles sensations.

Ma critique comporte quelques spoils plus ou moins explicites.

Dès le début, on sent bien que l'ombre du premier film de Spielberg plane sur ce nouveau chapitre. A peine les héros débarqués sur l'île, le thème principal (inoubliable) de John Williams retentit...sauf qu'il est placé maladroitement et que la mise en images ne suit pas. Hum, ça commence mal. Mais quelque part cela peut résumer le film entier qui parvient à s'inscrire dans la lignée de son prédécesseur, mais pas toujours pour les bonnes raisons et un peu trop souvent à la limite du plagiat.

Heureusement, Jurassic World réserve quand même son lot de surprises comme le rôle tenu par les Velociraptors et les spécificités de la nouvelle espèce (dont une provenant directement du roman Le Monde Perdu de Michael Crichton).

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Chris Pratt incarne Owen Grady, l'homme qui murmurait à l'oreille des Raptors. L'acteur devenu bankable suite au succès des Gardiens de la Galaxie joue sans trop de peine de son charisme et nul doute que le succès du film lui devra en partie. En tout cas, un candidat parfait pour reprendre le flambeau d'Harrison Ford dans un nouvel Indiana Jones. Bryce Dallas Howard (Terminator Renaissance), quant à elle, joue les superviseurs rigides devant s'adapter pour faire face à une situation extrême. Convaincante, mais on lui a connu de meilleurs rôles (Le Village).

Après Sam Neil et Jeff Goldblum, c'est au tour de Chris Pratt d'incarner le premier rôle, la sommité en matière de dinos, mais cette fois dans la peau d'un dresseur de raptors ce qui est déjà assez original en soi. Cet aspect est relativement bien exploité, à quelques exceptions près ou le lien frôle le ridicule, les raptors apparaissant à un moment donné trop humanisés dans leur comportement.

Ceux qui avaient aimé le fond et les problématiques soulevés dans JP seront ravis d'apprendre qu'on les retrouve ici sous une autre forme, avec en prime l'armée qui vient mettre son grain de sel. On aurait apprécié par contre quelque chose de moins cliché, d'autant que le personnage campé par Vincent d'Onofrio rappelle beaucoup l'ingénieur incarné par Hugh Jackman dans Chappie.

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Des dinosaures et des enfants, l'addition idéale pour faire frémir le spectateur.

On retrouve également un binôme d'enfants comme dans le premier, sauf qu'ici ce sont deux frères et la relation est basée sur l'aîné veillant sur le plus jeune. Relation peu développée au final et surtout les deux jeunes visiteurs vont rapidement se sortir des pires situations, écourtant hélas des séquences qui auraient pu rester dans les annales au même titre que les attaques du T-Rex dans le 1 et le 2.

Cela dit les frissons et l'adrénaline sont présents, grâce notamment à l'intervention des soldats qui lorgne carrément du côté d'Aliens niveau ambiance, mais en ce qui concerne l'attaque même des visiteurs du parc et le chaos attendu, on restera clairement sur sa faim (comme les dinos du coup). Les visiteurs sont en effet très rapidement exclus du scénario, du coup l'action se concentre uniquement sur quelques protagonistes et l'immensité du parc est réduite à quelques zones filmées en gros plan, nous privant d'une vue d'ensemble (peu d'espèces valorisées et trop peu de nouvelles) et d'une immersion qui étaient pourtant évidentes vu le postulat de départ. Car hormis quelques attractions vite présentées au début et une séquence très réussie avec le Mosasaure, Jurassic World rate l'occasion de se placer facilement en suite directe de Jurassic Park comme le fantasme enfin concrétisé du projet fou de John Hammond. Au lieu du film-catastrophe espéré légitimement, on retrouve le même contexte exploité par Spielberg en moins haletant. Et même la fin emprunte énormément à celle du premier. On pense aussi à King Kong par rapport à quelques éléments emblématiques mis en avant durant le final. De là à ce que le parc Jurassic devienne une nouvelle Skull Island, il n'y a pas des kilomètres...

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Omar Sy (Intouchables) joue l'assistant de Chris Pratt, un rôle plus important que celui de Bishop dans X-Men Days of Future Past, mais ça reste encore de la figuration de luxe. Sans doute un argument supplémentaire pour attirer le public francophile et tester son succès auprès du public américain en attendant de lui offrir un personnage plus consistant.

En voulant semble-t-il respecter au mieux ce qui a fait le succès de Jurassic Park, Jurassic World oublie d'exploiter son propre matériau et malgré des situations inédites et d'excellentes idées, on a le sentiment de ne pas avoir eu l'expérience épique et dramatique qui s'imposait. Sans oublier une 3D (désespérément régressive) dont on se serait une nouvelle fois allègrement passé étant donné qu'elle a le don de flouter les images dès qu'il y a un peu trop de mouvements à l'écran.

 

Un parc d'attraction qui tourne au fiasco, un terrifiant prédateur livré à lui-même, de la 3D, tout cela ne vous rappelle-t-il pas un autre film ?

 

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