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samedi, 25 janvier 2014

Rubber [Cinéma/Critiques]

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L'intro donne immédiatement le ton, annonce la couleur : le film est un hommage aux "aucune raison" qui émaillent le septième art autant que la vie elle-même. Amateurs d'absurde, d'oeuvres barrées, décalées, bienvenue dans Rubber. Faites chauffer la gomme !

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La Belle...

Le pitch est simple à la base : un pneu s'anime sous nos yeux et rapidement devient un tueur sans merci, annihilant grâce à un pouvoir télékinésique les êtres qui ont le malheur de croiser sa route à l'exception d'une belle brune dont il semble...amoureux.

Oui, pour du gros délire c'est du gros délire. Quentin Dupieux (alias Mr Oizo) n'est pas à son coup d'essai, mais on peut dire qu'avec Rubber il s'est vraiment fait plaisir en bousculant radicalement les règles établies dans un concentré d'humour et de folie. Si vous aimez les films qui mettent le spectateur et le cinéma en abyme tout en en détournant les codes, si vous aimez les films qui paraissent baigner dans une imagination constante, comme s'improvisant d'eux-mêmes, alors vous vous régalerez avec Rubber. Si vous avez envie de voir simplement quelque chose de différent, d'étrange, d'original, alors ruez-vous sur cet ovni aux allures de slasher (ça gicle quand même pas mal !)

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...et la bête !

Avec un sens de la contemplation aussi maîtrisé que délectable, Quentin nous entraîne dans un road movie pas comme les autres à la fois sanglant et poétique. On se laisse complètement happé par cette intrigue rocambolesque qui il faut l'avouer quand même aurait pu aller beaucoup plus loin. On jubile, on s'émerveille de la plupart des plans, des idées loufoques, mais on sent que le réalisateur n'a pas été véritablement jusqu'au bout, il manque quelques situations délirantes qui auraient pu parfaire l'oeuvre (une course-poursuite, l'héroïne tombant amoureuse du pneu ?), des détails tout juste esquissés, comme d'où vient-il ? Mais pourquoi est-il si méchant ?

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Le personnage du shérif est le premier qui nous est présenté. Son rôle réserve quelques surprises.

Mais ce n'est pas si grave en soi, puisque le but est atteint : nous redonner la pleine possession de notre imagination et rien que pour ça on le remercie. Et puis si Carpenter est parvenu à donner vie de manière très convaincante à une voiture avec Christine, Quentin, lui, peut se targuer d'avoir réussi à rendre totalement crédible les vicissitudes d'un objet aussi banal et dénué d'intérêt qu'un pneu de voiture. Rien que pour ça chapeau et respect ! Peut-être qu'après un tel exploit, Hollywood lui ouvrira ses portes, comme pourrait le suggérer la fin du film. A condition bien sûr qu'un plus gros budget ne lui fasse pas perdre sa prodigieuse inventivité, plus d'un réalisateur s'étant déjà brûlé les ailes à ce jeu là.

 

 

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