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dimanche, 28 juin 2015

La French [Cinéma/Critiques]

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Entre Heat et Les Incorruptibles

Le film French Connection et sa suite tournés dans les années 70 mettait en vedette la police américaine dans sa tentative de juguler la fameuse filière d'héroïne aux Etats-Unis dans le premier, à Marseille dans le second.

Dans La French de Cédric Jimenez (Aux Yeux de Tous), on suit cette fois l'enquête côté police française avec rien moins que le célèbre Juge Michel dont la croisade pour démanteler le réseau tentaculaire du parrain Gaëtan Zampa constitue le coeur de l'intrigue.

Jean Dujardin (99 Francs, Lucky Luke, The Artist) et Gille Lelouche (A Bout Portant) sont très amis dans la vie. Jusque-là indirectement réunis à l'écran (Les Petits Mouchoirs, Les Infidèles), une franche collaboration était inévitable et même souhaitable. Et d'avoir choisi d'en faire des ennemis jurés plutôt que les meilleurs potes du monde est déjà en soi une excellente idée.  Les voir chacun évoluer dans leur sphère avec leurs méthodes, leur partenaires, leurs espoirs et leur désillusions devient vite passionnant. (A noter la présence de Eric Collado, complice de Dujardin à l'époque des Nous c'est Nous, dans un contre-emploi intéressant).

A l'instar de Guillaume Canet pour Ne le dis à Personne, Cédric Jimenez parvient à insuffler une dynamique et un esprit typiquement américains dans un cadre 100% français, mariant parfaitement deux visions du cinéma qu'on a trop souvent opposer en pensant qu'il était impossible de faire autrement.

La mise en scène est à la fois épurée et inventive, les personnages attachants et bien croqués, l'action sobre et la tension subtilement placée happent le spectateur du début à la fin sans jamais le lâcher. On rit, on frémit, on verse une larme, le réalisateur et les acteurs nous offrent un vrai moment de cinéma avec tout ce qu'on peut souhaiter y trouver. Mention spéciale à Céline Sallette (Vie Sauvage) qui donne à nouveau beaucoup de corps à un personnage de femme et de mère qui tente de préserver et de se préserver d'une menace latente. On regrettera en revanche le manque flagrant de consistance de Christiane Zampa incarnée par Mélanie Doutey (Madame Lelouche à la ville).

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Costard seventies, accent marseillais, Benoît Magimel (Mon Pote, Les Petits Mouchoirs) se fait visiblement plaisir en jouant les porte-flingues de Zampa.

Si on craint au départ de le voir surjouer et cabotiner, Jean Dujardin surprend et en profite pour enrichir sa filmo avec un rôle très emblématique qu'il endosse avec beaucoup de conviction, jouant de sa légèreté d'une manière inédite puisque son apparente ironie est ici  le complément salutaire de sa formidable persévérance mise régulièrement à l'épreuve face à un système dépassé quand il n'est pas tout simplement corrompu.

Gille Lelouche incarne le grand méchant avec une certaine aisance, mais on ne peut s'empêcher de le trouver incomplet voire même effacé. Napolitain d'origine, ses quelques répliques en italien ne suffisent sans doute pas à nous convaincre même si son face à face avec Dujardin répond plutôt bien aux attentes (renvoyant à celui de Pacino/De Niro dans Heat dans une moindre mesure). Pour autant, il manque de la matière afin de donner à leur relation la profondeur nécessaire et lorsque certains évènements majeurs se produisent, Zampa, malgré quelques coups de colère, n'atteint pas la dimension espérée.

Il aurait d'ailleurs mieux valu creuser davantage le scénario de ce côté plutôt que d'inventer un passé de joueur compulsif à Pierre Michel ce qui n'a d'ailleurs pas du tout été du goût de sa famille qui n'a jamais validé le film. Il est un fait que la relation de Michel avec la jeune Lilly et le destin de celle-ci suffisaient largement à justifier l'investissement du héros dans son travail. Malgré donc toutes les bonnes intentions des producteurs, l'hommage s'est transformé en cadeau empoisonné. Très regrettable.

Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :

Blood Ties Mesrine : L'Instinct de mort Mesrine : L'Ennemi public n°1

 Gangster Squad Les Incorruptibles Heat

 

 

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mercredi, 12 octobre 2011

The Artist : Le Film qui laisse sans Voix !

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Pour un pari fou, c'était un pari fou !

A l'heure où le 7ème Art cuisine les effets spéciaux et la 3D à toutes les sauces, deux hommes (le réalisateur-scénariste Michel Hazanavicius et le producteur Thomas Langmann) décident de rendre hommage au cinéma d'antan. Et quitte à le faire autant le faire bien et jusqu'au bout.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils se sont donnés les moyens de leurs ambitions. Entre un casting hétéroclite mais ô combien idéal, une image en noir et blanc du plus bel effet au service d'une mise en scène inspirée, le pari est déjà gagné. Mais là n'est que la surface de ce succès. Car il faut aussi parler de l'interprétation magistrale - parfois un peu appuyée il est vrai - et de l'histoire qui allie classicisme et originalité. Certaines séquences donnent véritablement le frisson et l'émotion qu'on ne pouvait qu'espérer ressentir après avoir vu la magnifique bande-annonce du film.

Non seulement l'hommage est réussi, mais sans qu'on s'en rende compte il nous délivre une imagerie poétique audacieuse dont le cinéma commençait cruellement à manquer.

Un bel exemple à suivre en tout cas !

 

La Magnifique Bande-Annonce ici : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19218564&cfilm=183070.html


 

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lundi, 05 septembre 2011

99 Francs : l'homme est un produit comme les autres !

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Tout est provisoire. L'amour. L'art. La planète Terre. Vous. Moi. Surtout Moi.

Tels sont les premiers mots d'Octave, le héros de 99 F, créatif shooté en permanence pour mieux survivre à son emploi "privilégié" au sein d'une grosse agence de pub.

Réquisitoire contre la Publicité et la société de consommation, trip visuel, parcours initiatique, drame, comédie satirique, 99 F c'est tout cela à la fois. La mise en scène graphique et inspirée de Jan Kounen (Dobermann) est pour beaucoup dans la réussite de cet OVNI épaulée par la performance de Jean Dujardin qui endosse avec beaucoup de crédibilité le personnage crée (et vécu) par Beigbeder (qui fait quelques caméos amusants dans le film tout comme le réal). L'acteur est également bien entouré, puiqu'on retrouve à ses côtés la magnifique Vahina Giocante (Le Premier Cercle, Secret Défense) qui avait déjà oeuvré devant la caméra de Kounen dans son adaptation de Blueberry ainsi que Elisa Tovati (La vérité si je mens 2).

Un film percutant à plus d'un titre dont les images sont soutenues par une BO savoureuse réunissant des thèmes incontournables du répertoire classique (Haendel, Strauss) et du 7ème Art (chant mélanésien de La ligne Rouge, thème de In the Mood for Love) !

On est pas forcément des créatifs qui se défoncent (dans tous les sens du terme) pour une impitoyable agence de pub et pourtant, impossible de ne pas se reconnaître dans le personnage d'Octave. Car on connaît tous des errements, des questionnements dans nos vies conditionnées dont le rythme nous échappe. On a tous envie de changer le monde, de le purifier de cet abject appât du gain tout en nous raccrochant désespérément à tous ces biens matériels qu'on a accumulé au prix de nombreux efforts et sacrifices (ou pas) et dont la perte serait une tragédie sans nom (ou pas) !

Nous sommes tous consommateurs et souvent trop conscients de la futilité de l'être. Mais se résigner à être victime du système, n'est-il pas le meilleur moyen d'en devenir aussi complice ?

 

 

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samedi, 24 octobre 2009

Lucky Luke [Cinéma/Critiques]


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Enfin une version officielle ou le cowboy peut exprimer pleinement sa redoutable nonchalence cette fois sous les traits de Jean Dujardin (qui succède dans le rôle-titre à Terence Hill et Till Schweiger (Les Dalton).
 
On pouvait redouter un mauvais mix de Brice de Nice et d'OSS 117 au far west mais c'était sans compter un scénario bien ciselé et une mise en scène de James Hut (Brice de Nice) particulièrement inspirée !
 
Ayant vu Mort ou Vif de Sam Raimi peu de temps auparavant, je me demande s'il n'a dailleurs pas pioché quelques idées de ce côté.
Mais ce serait tout à son honneur ! Les plans des personnages sur fond noir font merveille et les effets visuels n'ont rien à envier aux films américains. Sans parler des décors naturels et d'un final géant ! (dans tous les sens du terme)
 
Au lieu de se contenter de jouer la carte de la comédie à fond, le film oscille très agréablement entre humour et drame, entre justice et vengeance, entre fantaisie légère et délire débridé.
L'équilibre est tout trouvé et ce jusque dans les seconds rôles très présents du début à la fin.
Entre le style décontracté, mais efficace de Lucky Luke, la gouaille et l'injure de Calamity Jane (Sylvie Testud), le fantasque gamin revanchard Billy The Kid (Michael Youn irrésistible) et la classe théatrâle de Jessie James (Melvil poupaud) on en a vraiment pour son argent !
 
Pour peu que vous aimiez les rebondissements et alors vous aurez l'impression d'avoir trouvé santiag à votre pied !
Pour conclure : un film qui m'a donc vraiment botté !!!
 
 

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