vendredi, 24 avril 2015
Don Jon [Cinéma/Critiques]
Jon Martello, dit "Don Jon" est un tombeur et un macho pur et dur. Il consomme des filles comme il consomme du porno. Enfin presque. Parce que pour lui, le porno c'est mieux que le sexe, c'est même tellement important que c'en est presque une religion. C'est peut-être pour ça que chaque semaine en allant à l'église avec sa famille, il prend soin de se confesser. Même quand il rencontre la fille idéale, renoncer à ses vieilles habitudes va être tout sauf facile.
Joseph Gordon-Levitt a fait beaucoup de chemin depuis la série 3ème Planète Après le Soleil. Acteur confirmé (500 jours Ensemble, Premium Rush, Inception, Looper) il est passé derrière la caméra pour nous livrer cette comédie bien plus intelligente et subtile qu'elle n'en a l'air.
Barbara et Jon voient la vie en rose...enfin chacun à sa manière. Le personnage de Barbara a été spécialement écrit par Joseph pour Scarlett Johansson (Her, Avengers, Iron Man 2, Lucy, Captain America 2, The Island).
En règle générale, les comédies ne surprennent pas ou très peu. Les enjeux sont clairs dès le départ et hormis quelques rebondissements plus ou moins prévisibles, on sait très bien ce qui se passera et surtout comment ça va finir. C'est d'ailleurs pour ça qu'on les aime et qu'on les déteste aussi.
L'intrigue de Don Jon semble totalement calquée sur ce schéma. On s'amuse de voir les acteurs incarner des stéréotypes ambulants, les situations et les répliques sont amusantes, mais on sent que le film ne va rien révolutionner en dépit d'un sujet rarement abordé.
Esther (Julianne Moore) est une femme solitaire et énigmatique. En mettant ses préjugés de côté, il se pourrait que Jon en apprenne beaucoup sur elle, sur lui-même et sur la relation amoureuse.
La rencontre de Jon avec Esther va apporter un peu de piment sans qu'on comprenne vraiment la finalité. Lorsqu'on devine, on se dit que c'est bien, mais un peu trop prévisible. Mais là encore, le scénario est tellement malin, qu'on réalise à la fin qu'on a fait fausse route tout du long.
Finalement les problématiques que le film pointe du doigt ne sont pas celles qu'on croit et Joseph de révéler ses véritables ambitions de cinéaste : les personnages qu'on pensait connaître dévoilent de nouvelles facettes et la thématique principale de prendre un virage inattendu jusqu'à atteindre la forme d'un émouvant plaidoyer. Le concept initial qui semblait constituer toute la matière de Don Jon ne représente en réalité qu'une simple base et on apprécie vraiment ce choix artistique.
On est heureux de retrouver Tony Danza dans le rôle du père de Don, Jon Martello, Sr. Les chiens ne font pas de chats, c'est pas pour autant que c'est l'osmose entre eux !
Pour un premier essai, c'est donc un coup de maître et on souhaite que l'ami Joseph ne s'arrête pas en si bon chemin.
A noter quelques acteurs et actrices en guests : parmi eux Channing Tatum (Piégée) qui devait initialement incarner Don Jon. On comprend encore mieux pourquoi Joseph a dû soulever quelques haltères.
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21:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : don jon, comédie
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