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lundi, 12 mars 2018

Lego : Le Réveil de la Force [Jeux Vidéo/Critiques]

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Totalement sous le charme de Lego Avengers, j'ai décidé de poursuivre l'expérience Lego avec l'adaptation de l'épisode VII de l'incontournable saga de space-opera.

Bien que différente sur plusieurs points - sur lesquels je vais m'attarder - l'expérience est du même acabit, c'est à dire passionnante d'un point de vue ludique grâce à des mécaniques de jeu totalement maîtrisées et toujours cette générosité dans le fan-service en nous offrant pléthore de clins d'oeil et de personnages parfois inattendus, mais que l'on est ravi de pouvoir incarner (comme J.J. Abrams, rien que ça !)

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BB8 est jouable et c'est un vrai plaisir de le faire rouler soi-même, ce qui n'était pas possible dans Disney Infinity 3 où il n'était qu'un pouvoir temporaire de Poe Dameron.

La comparaison avec la version Disney Infinity me parait difficilement évitable. Si on note un réalisme plus évident chez la version Disney, du moins pour les personnages, en ce qui concerne les véhicules notamment les vaisseaux, Lego gagne le comparatif en exploitant un design plus mécanique qui sied mieux à l'univers Star Wars que l'aspect cartoon et rondouillard de Disney Infinity. Paradoxalement c'est aussi sur la version Lego qu'on peut profiter d'environnements ô combien plus réalistes.

Sur l'aspect narratif c'est la version Lego qui l'emporte haut la main. Grâce à une narration très fidèle, des séquences variées et très inventives (excepté le chapitre La Résistance assez vain et laborieux, qui ne semble là que pour mettre un peu en avant Leïa) et surtout un doublage confié aux acteurs français d'origine comme Richard Darbois s'il vous plait (la voix d'Harrison Ford), qualité que la version Disney Infinity n'avait pas, paradoxalement, et qui réduisait considérablement l'intérêt porté à la narration et aux personnages.

Le scénario tient sur dix chapitres, il est donc plus court que celui de Lego Avengers et c'est une qualité supplémentaire car on ressent beaucoup moins la redondance du gameplay.

Les batailles spatiales sont excellentes du point de vue visuel comme des sensations et certaines séquences (inédites dans le film) sont des petits bijoux d'ambiance et de level-design. On pense notamment à l'exploration de la crypte du château de Maz sur Takodana qui fait de Rey une véritable Lara Croft et sa surprenante coopération avec un trooper ensorcelé par son pouvoir, prolongeant intelligemment la scène de son évasion dans le film.

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On apprécie également le prologue du scénario qui permet de revivre les plus grands moments de la Bataille d'Endor en nous permettant carrément à la fin de combattre l'Empereur en incarnant le binôme Luke/Vador. Certaines missions bonus font le lien aussi avec des scènes clés du film et permettent de raconter le passé de certains personnages, ce qui leur donne un gros intérêt (Poe à la rescousse).

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La version du jeu d'échecs de Star Wars IV devient des combats en arène très dynamiques et surtout très lucratifs.

Autres apports cruellement absents de la version Disney Infinity qu'on a plaisir à retrouver ici : le fameux jeu d'échecs vu dans Star Wars IV (Dejarik Battle), exploité sous forme de mini-jeu, et le Faucon-Millenium qui ne sert pas que de chapitre dans le scénario, mais aussi de petit monde ouvert. Parcourir les coursives de ce vaisseau mythique (notamment avec BB8) est un pur régal, un grand merci au studio d'avoir pensé à tout ça !

Le jeu offre ainsi une expérience très proche du film tout en parvenant à combiner intelligemment un matériau connu avec l'univers fantaisiste de Lego. On pourra quand même reprocher au studio l'usage systématique de gags en rapport avec la nourriture et les animaux qui semblent destinés aux maternelles alors que le reste du jeu est clairement adressé à un public plus large. A côté de cette facilité, de nombreux gags inattendus font mouche (observez bien les arrière-plans) et des clins d'oeil sympathiques sont au rendez-vous (Indiana Jones).

En terme de ludisme, c'est donc un nouveau modèle, inventif, interactif et dynamique à souhait excepté en monde ouvert où il manque clairement de l'activité et des missions ponctuelles.

On enchaîne des niveaux très dépaysants qui bénéficient enfin d'une caméra à 360° pour certains et d'une possibilité plus évidente de pouvoir mettre en pause le scénario pour explorer librement les environnements débloqués.

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Un autre cadeau de ce jeu Lego : l'opportunité de valoriser enfin le Capitaine Phasma (totalement sous-exploitée dans les films), à travers deux mission secondaires où on l'incarne, seule ou aux côtés de Kylo Ren.

Sur PS4, le jeu est également de toute beauté avec des paysages réalistes, des graphismes propres, léchés, servis par plein de petits effets appréciables (la lumière de BB8 dans l'obscurité est un régal) qui créent des ambiances encore une fois loin d'être enfantines, mais au contraire qui permettent au joueur de s'immerger totalement dans l'univers auquel les développeurs s'efforcent vraiment de rendre hommage de plein de façons. Et c'est une réussite incontestable.

On retrouve également les sublimes compositions de John Williams et les bruitages légendaires de la saga crées par le virtuose Ben Burtt.  Il faudra donc peu de temps  pour vous faire oublier l'aspect enfantin de la marque Lego. On est immédiatement plongé dans Star Wars et les fans apprécieront les mille et un détails disséminés dans le jeu pour le rendre complet.

Batailles Spatiales : Lego oblige, on aurait pu penser que l'action à ce niveau allait être simpliste. Il n'en est rien, bien au contraire, on a droit à de vraies escarmouches où l'on virevolte et mitraille à tout va avec parfois la possibilité de lâcher quelques torpilles (qu'on peut stocker derrière son vaisseau, excellent !) et d'un tir plus puissant qu'on débloque une fois la jauge remplie et capable de détruire plusieurs cibles d'un coup.

Briques de Carbonite : Au nombre de 35, chacune permet de débloquer un personnage lié aux autres trilogies. On apprécie. A noter qu'une brique n'apparait pas dans la base Strakiller à cause d'un bug non corrigé. Pour y remédier, il faut au préalable effectuer la mission de chasseur de primes. Ceci fait l'icône de la brique apparaîtra à côté. Il s'agira ensuite de débloquer une tourelle avec BB8 pour l'obtenir enfin. 

Briques dorées : Dans Avengers, leur inutilité propre était compensée par des petites énigmes ou épreuves variables exploitant la dextérité du joueur et/ou les aptitudes des personnages.

Ici, on les obtiendra soit par l'usage d'une capacité précise soit par la réussite d'une mission annexe. L'avantage cette fois c'est que plus vous en aurez, plus vous débloquerez de missions secondaires importantes (au nombre de 8) qui prennent place pour la plupart avant le Réveil de la Force.

Et cette fois les obtenir toutes aura aussi du sens puisqu'au bout de 249, on débloque la mission Destruction de Starkiller qui nous permet de détruire des planètes avec la base du même nom et obtenir ainsi une somme faramineuse de pièces.

Construction : Parmi les nouveautés de cet épisode, on trouve la possibilité de créer des constructions alternatives (2 ou 3) qui permettent de donner à des objets plusieurs fonctions (poursuivre la mission principale, accéder à un mini-kit ou une brique) ou de résoudre une situation différemment. Cependant, le plus souvent elles doivent seulement être activées dans le bon ordre (construction en plusieurs étapes) pour continuer l'aventure principale.

Courses : Dans Avengers, les courses volantes et terrestres étaient particulièrement funs à (re)faire grâce aux personnages volants et à un thème musical épique à souhait. Ici elles apparaîtront plus anecdotiques, pas de thème pêchu, un relief ou un espace parfois peu propice à ce type d'activité. On est loin de la course en speederbike sur Endor version Disney Infinity avec ses multiples parcours. Mais dans l'espace, on retrouve beaucoup de plaisir. Faire une course en pleine bataille spatiale, c'est très fun !

Missions annexes : Sur chaque planète, des personnages vous donneront de petits objectifs à remplir, certes d'un intérêt limité, mais assez variés et plaisants dans l'ensemble, certaines se démarquant tout de même comme les batailles spatiales. La grosse nouveauté c'est qu'elles sont réparties en quatre catégories : Missions Résistance, Mission Premier Ordre, Missions Droïde protocole, Missions Chasseurs de Primes et Missions Pillards. Mais ce qu'on ne comprend pas, c'est que contrairement à toutes les autres activités du jeu, elles ne sont pas rejouables.

Une fois accomplies, le donneur de quête est toujours présent, son icône apparaît toujours sur la carte, si on a pas le bon personnage, cela nous est signalé, mais l'interaction avec lui n'est plus possible. Un choix étrange, d'autant que l'icône d'interaction (les anneaux blancs) s'affiche très brièvement quand on s'approche pour disparaître aussi vite. Très dommage et surtout très frustrant, d'autant que dans Avengers on pouvait toutes les refaire à volonté au même titre que les missions principales. Seule solution pour les refaire à volonté, ne pas les accomplir totalement. Sur ce coup, Disney Infinity avait bien évolué sur les derniers épisodes puisqu'on pouvait refaire toutes les missions secondaires qui étaient regroupées dans un menu.

Il serait très appréciable que dans de futurs jeux, le studio se dote d'un système de missions secondaires aléatoires en variant les lieux, les ennemis et les objectifs. Star Wars 7 aurait été parfait pour cela. Dommage d'avoir loupé le coche.

Orientation : On a droit cette fois à une carte détaillée pour chaque HUB. Mais une fois n'est pas coutume, le studio ne va pas jusqu'au bout de son idée. Aucune légende (heureusement il y a peu d'icônes différentes) hormis lorsqu'on pointe une mission. On apprécie de pouvoir placer un marqueur personnalisé. 

Personnages : Dans cet opus, ils sont beaucoup plus faciles à obtenir, puisqu'en plus de pouvoir les acheter dans le menu dédié, on peut également les acheter dans les zones du jeu. Mais c'est au détriment de la durée de vie, puisqu'ils ne nécessitent pas de réussir une mission pour les obtenir. Dommage.

Sélection des personnages : L'une des grosses nouveautés de cette épisode, et pas des moindres puisqu'elle permet enfin de sélectionner rapidement au moyen d'un menu radial un personnage, un véhicule et même une brique rouge. Le problème c'est que ce raccourci personnalisable n'est pas sauvegardé. Dès qu'un chargement est effectué (donc très fréquemment), vos favoris sont réinitialisés. Quand vous rechargez une partie, même chose. Plutôt idiot quand même ! 

Tir : Autre grosse nouveauté, des phases de tir dignes de ce nom avec positons à couvert et même une sorte de jauge d'adrénaline qui en atteignant son maximum permet de débloquer une super rafale.

Un épisode donc très réussi dans sa transposition d'un univers archi-populaire et codifié, mais décevant dans l'intérêt de son aspect ouvert à cause d'une simplification qui prive le joueur de s'y adonner davantage quand bien même tout est là pour ça.

 

 

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