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jeudi, 19 avril 2018

Homefront : The Revolution [Jeux Video Critiques]

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 Un Far Cry Post-Apo

A l'heure où Far Cry 5 fait beaucoup parler de lui tant en bien (le fun et l'exploration libre bien au rendez-vous) qu'en mal (les nombreux retours des joueurs sur les bugs, la physique et l'IA aléatoires), il est intéressant de se pencher sur un jeu doté du même feeling, mais qui n'a hélas pour lui pas connu autant d'éloges. Tant et si bien qu'à la fin des crédits du jeu, les concepteurs justifient l'état du jeu en résumant la complexité du développement (faillites, abandons) sauvé in extremis à plusieurs reprises grâce à l'acharnement de certains.

A sa sortie, Homefront Revolution a donc été connu plus pour son flagrant manque de finitions  que pour son contenu. Dommage, car malgré un scénario lambda et des mécaniques classiques (Red Faction Guerilla n'est vraiment pas loin), il se révèle un excellent jeu d'action aux ambiances très réussies.

Corrigé, il se révèle très agréable à jouer, je n'ai eu à déplorer que deux passages sous la map.

Ce qui frappe en premier lieu dans Homefront Revolution c'est donc son ambiance.

Après une intro fort réussie qui nous explique comment les nord-coréens ont pu s'introduire aisément aux Etats-Unis (impossible de ne pas faire le parallèle avec la suprématie de la Chine et la dépendance occidentale à sa production) et plus particulièrement à Philadelphie (le cadre du jeu), une cinématique, elle aussi très inspirée, introduit notre personnage au sein de l'histoire.

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Les nord-coréens prennent d'assaut une partie des Etats-Unis, déclenchant une guerre et plongeant le pays dans un chaos digne d'un univers post-apocalyptique. Les fans de Fallout apprécieront le rapprochement possible entre ces deux licences.

http://intheco.com/wp-content/uploads/2016/06/Teaser-750x400.jpg

Si vous lisez ceci, vous êtes la Résistance (dixit John Connor)

Le joueur se retrouve alors rapidement plongé dans un univers aux frontières de plusieurs genres, dans un monde à la fois post-apo où la survie et le système D sont le pain quotidien, dans une guerre civile sous régime totalitaire avec le sentiment constant d'insécurité et de menace qui va avec, autant que dans une lutte contre une invasion (aux relents extraterrestres), un mélange très réussi qui renvoie à de grosses références du genre.

Citons la série Metro et The Division pour les abris souterrains et la nécessité parfois de porter un masque à gaz, les patrouilles et surtout les drones de reconnaissance et le métro nous amenant dans une zone  étroitement surveillée (le sublime chantier naval dans lequel on ne pourra hélas jamais revenir) vous ramèneront, eux, vers Half LIfe 2.  

On goûte même un peu à Hitman puisqu'on a la possibilité dans les zones jaunes de se la jouer furtif et de se cacher dans des bennes à ordures (bon par contre on ne peut pas cacher les corps, ni se déguiser).

Les animations des armes en cas d'inactivité, elles, rappelleront de bons souvenirs aux afficionados de Far Cry 2.

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L'arbalète, puissante et silencieuse, deviendra très vite votre meilleure amie.

Niveau immersion, on est donc servi. Si on regrette d'avoir le sentiment d'être celui sur qui tout repose, le fait de voir les citoyens se rebeller progressivement dans les zones jaunes et de les entendre se mobiliser est très appréciable. Il y aussi des détails dont il faut souligner l'intérêt. Ainsi il n'est pas rare de voir des croquis dans les bases nous donnant des astuces notamment sur l'utilité de certains items ou pour savoir comment neutraliser certains types d'ennemis.

On aurait aimé qu'il pousse le détail ainsi sur notre personnage. Le fait d'acheter des genouillères pour pouvoir glisser plus longuement sur le sol n'ajoute aucun cosmétique sur les genoux de notre avatar. Dommage pour la cohérence.

En revanche on apprécie le parti pris d'intégrer tous les menus du jeu dans le téléphone (map, journal, scanner) avec un appareil photo qui servira pour quelques missions (comme dans GTA IV), certains jobs (activités annexes) et qui marquera les ennemis à l'écran comme par magie à l'instar encore une fois de Far Cry.

Et puisqu'on parle de Far Cry, notons que pour acheter et vendre, cela se fera par le biais de sortes de casiers/distributeurs pas très crédibles qu'on trouvait déjà dans Far Cry 4. Faut croire que même dans les jeux vidéo la main d'oeuvre est devenue trop onéreuse.

Pourquoi tant de points communs avec la série Far Cry ? Simple paresse des développeurs ? Peut-être pas. Il faut savoir que le studio Crytek (La série Crysis) est à l'origine du premier épisode de la série phare d'Ubisoft. Suite au succès d'une démo technique, Ubisoft avait commandé le premier épisode de ce qui allait devenir l'une de leurs licences les plus lucratives. Tout s'explique, retour aux sources, la boucle est bouclée.

Le level-design bien travaillé exploite très bien les séquences de parkour et d'escalade avec un code de couleur (bleu) qui permet à la manière d'un Mirror's Edge de repérer facilement les points d'accès et d'intérêt. L'exploration et le cache-cache avec les norkos (nord-coréens) n'en sont que plus grisants. 

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N'espérez pas détruire l'un de ces dirigeables au lance-roquettes (pas comme dans The Saboteur), ils ne sont vulnérables qu'en fin de jeu dans le cadre d'une mission.

Le cycle jour/nuit est très convaincant, mais c'est surtout la nuit qui marque le joueur (avec la pluie c'est encore mieux) puisqu'elle apporte une ambiance terriblement immersive dans les zones rouges (surtout la première fois), tant et si bien qu'on se croirait dans le futur pour le moins sombre de Terminator.

Si vous avez aimé l'épisode Renaissance, alors vous jubilerez. Dans la zone rouge de Lombard avec son filtre jaune crasseux et enfumé, on a vraiment le sentiment de participer à la Résistance de l'Humanité contre les Machines, la possibilité de piloter des motos et surtout le survol des dirigeables avec leur laser de détection ajoutant grandement au sentiment de persécution. 

Il faut dire aussi que les nord-coréens donnent plus l'impression d'avoir affaire à des cyborgs qu'à des êtres humains que ce soit par leur apparence ou leur voix à la résonance artificielle.

En dehors du scénario et de la prise d'avant-poste (ce qui revient régulièrement au même), différentes quêtes annexes seront disponibles comme des jobs affichés dans les planques et des évènements dynamiques qui vous récompenseront par quelques coffres à piller.

Si vous êtes familier des Far Cry, vous retrouverez la même mécanique à savoir que plus vous délivrerez d'avant-postes, plus vous aurez de bases où vous équipez et glaner des missions, mais parallèlement plus les zones de jeu seront désertées par les ennemis. Logique, mais il est toujours bon de le rappeler car un monde ouvert sans ennemis dans un jeu d'action, si tant est qu'on veuille savourer sa dynamique pendant un certain temps, est vite privé de ce qui fait sa saveur. 

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Pouvoir customiser ses armes à n'importe quel moment en profitant d'une vue adaptée (ci-dessus) est l'une des grosses curiosités du titre. On pourra même les transformer, passant par exemple d'un pistolet à un pistolet mitrailleur. Une arbalète pourra carrément se transformer en lance-flammes et un fusil de combat en lance-roquettes, mais cela se fait de manière peu subtile (on garde la crosse on change tout le reste) rendant cette feature au final moins originale que prévue. Il aurait été plus intéressant de devoir récupérer certaines pièces pour transformer chaque arme de manière plus aboutie.

Car une fois débloqué l'emplacement de la troisième arme, on a vite fait de se contenter de ce que l'on a sans ressentir le besoin d'exploiter ce système peu crédible en l'état à part pour varier les plaisir sur le long terme.

On aurait aussi aimé un raccourci d'armes qui nous permette d'alterner entre toutes nos armes et pas seulement entre deux sans devoir passer par le menu radial, tare déjà présente dans les Far Cry que Homefront Revolution copie sans doute un peu trop même dans ses défauts.

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Comme je le disais plus haut la présence de motos est très appréciable et si parfois il faudra prendre garde à l'étroitesse de certains passages, on a bien souvent suffisamment d'espace pour manoeuvrer et effectuer de sympathiques sauts à des emplacements prévus. Ce véhicule ajoute une bonne dynamique, mais encore une fois son usage reste mineur car on ne peut pas tirer en conduisant, ni utiliser son téléphone. Mais ceux qui apprécient de jouer RP pour se rendre aux différents endroits sans utiliser le voyage rapide sauront lui donner plus de valeur.

Points Négatifs :

- Points de sauvegarde parfois mal pensés. On valide une mission, on se fait tuer pendant la mission, on reprend la partie avant la validation de la mission donc obligé de refaire des étapes pour la relancer.

Les sauvegardes auto durant le jeu (il n'y en a pas de manuelle) n'étant pas légion non plus en mode libre, il faudra donc bien penser à passer régulièrement au magasin pour être certain d'enregistrer sa progression.

http://www.dailymars.net/wp-content/uploads/2016/06/Homefront4.jpg

Dana Moore (qui ne jure que par la violence), le doc Sam Burnett (à gauche, qui ne jure que par la non-violence), Jack Parrish (qui ne jure que par la voix de Benjamin Walker, le leader de la Résistance capturé par les Norkos que vous devez délivrer), mais les trois ont un point commun : ils ne jurent aussi que par vous (Ethan Brady) pour faire avancer les choses.

- Scénario de plus en plus prévisible, faisant passer les leaders de la résistance pour de gros abrutis, tant les pièges et trahisons se voient à des kilomètres. Dommage car de base le trio qui nous accompagne est intéressant en dépit d'une fâcheuse tendance à n'exploiter qu'une facette de leur personnalité. Il faut aussi préciser que le sort réel de Benjamin Walker n'est connu que via un DLC payant.

- Une fois recrutés, nos alliés nous suivent avant de très rapidement nous oublier. En même temps, on ne peut leur donner aucun ordre contrairement à ce qu'ils nous font croire. L'IA comme souvent est terriblement lente à réagir ou bien tout l'inverse.

- Notre personnage est aussi muet qu'il se révèle trop vite indispensable à la victoire, ce qui crée un déséquilibre. Je veux bien croire que les actes valent plus que les mots en temps de guerre, mais bon...

- Une map un peu trop morcelée avec de gros blancs inexploités et surtout des zones visibles, mais disponibles uniquement en DLC, une zone forestière notamment au prix exorbitant.

http://www.supersoluce.com/sites/default/files/node/131416/homefront-the-revolution-easter-egg-timesplitter-2-001.jpg

 Peu de zones disponibles, mais chacune a vraiment sa personnalité.

 

 

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