mardi, 25 septembre 2012
Naissance d'un Monstre [Fanfic Far Cry 3]
Froids. Les barreaux étaient froids. Malgré la chaleur humide omniprésente, ces longs cylindres de métal restaient glacés au contact. Il n’aimait pas les toucher : ils lui rappelaient le piège. Ce même piège dans lequel il était bêtement tombé, ou plutôt dans lequel sa faim l’avait poussé. Son bras l’élançait encore, et la longue strie aux contours boursouflés lui zébrant l’avant-bras continuait de le faire souffrir. Tentant d’apaiser la douleur, il passa sa langue râpeuse contre les bords gonflés de la plaie, arrachant quelques poils au passage. Alors qu’il ravalait sa salive, il vit que le monstre était revenu. Il se dandinait, là, devant lui, à l’observer de son regard angoissant.
C’était lui qui fixait les règles ici. Il l’avait appris à ses dépends. La bête agita alors quelque chose devant les barreaux de la cage. C’était une mangue. Juteuse et charnue. Bien mûre. Instantanément, le prisonnier sentit son estomac se mettre à gronder. Il avait faim. Mais c’était encore un piège. Cependant, pas plus que la fois précédente il n’avait le choix. Résigné, le macaque tendit la main, se livrant à toute la cruauté de son bourreau.
« Bien… C’est bien… ». Calmement, Earnhardt approcha le fruit, alors que le singe le suppliait de le lui remettre. Il était en confiance : cela allait bien se passer. Il laissa les petits doigts terreux du primate tâter la chair molle de la mangue avant de lui permettre de s’en saisir. Alors que l’animal ramenait lentement son butin à l’intérieur de sa prison de fer blanc, Alec attrapa le poignet du macaque et, d’un geste vif, y planta sa seringue. Alors qu’il en vidait le contenu dans les veines de son cobaye, il se concentra sur son objectif et ses résultats futurs, sourd aux hurlements sonores de celui qu’il était en train de torturer. Une fois la seringue vidée, le docteur lâcha le bras du primate qui se plaqua à l’autre bout de sa cage sans cesser de le fixer de ses yeux furieux. « Ca va t’aider… murmura Earnhardt d’un ton se voulant rassurant ; Ca va t’aider à cicatriser. Tu vas aller mieux… ».
Pendant une petite minute, il observa son sujet de test sans qu’il ne se passe quoi que ce soit. Pas de réactions allergiques, pas d’effets secondaires notables. Le singe se contentait de se frictionner le bras à l’emplacement de la piqûre, apparemment agacé par le léger chatouillis de l’injection. Puis tout changea très vite. Les grattements se firent plus rapides. Plus violents. Tétanisé, Earnhardt vit son cobaye ouvrir grand la gueule et enfoncer ses canines pointues dans sa propre chair, la déchirant à grand renforts de morsures jusqu’à en faire couler le sang. « Non ! Non ! Arrête ! ». Mais l’animal ne l’écoutait pas. Ne le comprenait pas. Tout ce qui comptait, c’était cette douleur, cette brûlure intense qui parcourait à présent chaque centimètre de son corps. Un poison intérieur, dont il ne pouvait plus se débarrasser autrement qu’en le laissant agir encore quelques minutes. Jusqu’à ce qu’il ait raison de son système nerveux.
Paniqué, Alec attrapa son trousseau de clés, s’affairant sur le cadenas qui maintenait la cage fermée. Il n’allait pas mourir. Il ne fallait pas qu’il meure ! Une giclée d’hémoglobine chaude lui fouetta le visage, maculant sa blouse de laboratoire jusque là uniquement tâchée de peinture et de chlorophylle. Quant enfin le cadenas s’ouvrit, la porte de la prison improvisée claqua brutalement alors que le singe bondissait hors de sa geôle, filant à travers sa serre. « Non ! Non ! ».
Mais c’était trop tard : le prisonnier escaladait la façade de la petite maison horticole, barbouillant de son sang les planches de bois d’un blanc immaculé. Perché sur le toit de verre, il continua à s’arracher la peau, mettant finalement l’os à nu. Sa vision se mit à se brouiller alors qu’il succombait à l’hémorragie qu’il avait lui-même provoquée. Perdant le contrôle de ses membres, le singe bascula tête la première et s’écrasa au beau milieu d’une série de pots en terre cuite, servant à la plantation. Dès lors que son crâne eut heurté l’un des récipients, il s’immobilisa immédiatement. Observant la longue rigole rougeâtre qui balafrait à présent le mur est de sa demeure, Earnhardt se mordit cruellement les lèvres. Il l’avait refait. Encore une fois.
Balayant d’un revers de la main son microscope, le docteur s’assit en soupirant bruyamment, les larmes lui montant presque aux yeux. Il n’avait pas voulu sa mort. Au contraire. Et pourtant… sa malédiction l’avait donc poursuivie jusqu’ici. Jusqu’à ce refuge où il pensait pourtant les avoir semés. Eux, ceux qui avaient osé le qualifier ainsi. Le traiter de monstre. Rien n’avait jamais marché comme cela aurait du. Rien à part ce rat. Ce fichu rat récupéré alors qu’il n’était qu’un vulgaire boy-scout. Un animal que les autres avaient voulu glisser dans la marmite du rata prévu pour le soir de veillée, acte auquel il n’avait pu se résoudre. Au lieu de cela, il avait construit méticuleusement une attelle sur mesure pour la bestiole et l’avait laissée repartir vivante, avant de subir les brimades de ses camarades. Les coups et les moqueries n’avaient rien changé : son destin lui était brutalement apparu à travers cet acte des plus simplistes. C’était écrit : il serait médecin.
Dans un premier temps, il ya avait eu les animaux. Les chats errants, les chiens abandonnés par leur maîtres. Autant de tombes qu’il avait fallu creuser à la va-vite à l’arrière du jardin, de nuit, afin que ses parents ne s’en rendent pas compte. A chaque fois, alors que tout allait pour le mieux, un détail changeait la donne. Définitivement. Une couture qui craque, une blessure qui refuse de cesser de saigner… Pas moyen d’en sauver un seul. Mais les résultats aux examens étaient là, et il décrocha une bourse pour suivre ses études de médecine. Pendant un temps, il n’avait plus eu à s’occuper de cadavres autres que ceux qu’on lui demandait de disséquer. En parallèle, il s’était trouvé comme autre passion la botanique, persuadé que les deux disciplines n’étaient en fait que les deux faces d’une seule et même pièce. Les plantes cachaient en elle des trésors pour l’humanité. La pénicilline, la capucine… Autant de découvertes de valeur inestimable, toutes liées au monde végétal. Planchant nuit et jour sur différents mélanges, Earnhardt était persuadé qu’il parviendrait une bonne fois pour toutes à vaincre la douleur. Et cette découverte là ferait sa richesse et sa gloire.
Cela avait marché. Pendant un temps du moins. Après venaient les effets secondaires, plus ou moins catastrophiques. Lorsqu’il eut son premier cobaye humain, Alec échappa de peu à la prison pour meurtre et la communauté scientifique l’aurait probablement radié de son ordre si les militaires ne s’étaient pas interposés. Car stopper la douleur, ne serais-ce que pour un temps, s’avérait crucial à leurs yeux. Alors Earnhardt s’était mis à travailler pour l’armée, produisant diverses substances annihilant les réactions nerveuses à court terme. Sous leurs effets, les soldats continuaient à courir même avec une balle dans la jambe ou un moignon à la place du bras. Ils vivaient assez longtemps pour gagner la bataille et décéder ensuite, de crises cardiaques qu’on imputait au stress trop élevé généré par les combats. Pendant des années, le docteur avait poursuivit ses travaux, observant les hommes pour lesquels il travaillait causer la mort et la destruction sous ses formes les plus cataclysmiques. Eux ne posaient pas de questions et il faisait de même, persuadé de toucher au but. Les plantes étaient intéressantes, certes, mais elles étaient trop éloignées des humains et animaux en général. Il fallait donc chercher ailleurs. Dans un groupe biologique plus proche. Mais avant qu’il n’en ait le temps, ses détracteurs l’avaient retrouvé.
Il lui avait fallu fuir. Très loin. Quitter le pays sous une fausse identité, vivre comme un fugitif dont le visage était dans tous les journaux. Masquer ses traits afin d’éviter d’être reconnu. Il était finalement parti pour l’Asie, avec une destination toute particulière en tête. Une île, ou plutôt un archipel, sur lequel poussait la fameuse plante qui avait servi de base à ses recherches, et qu’il se procurait à prix d’or auprès d’un marchand javanais des Keys. Une fois sur place, il avait cru pouvoir démarrer une nouvelle vie, loin de son passé et de ses démons. Mais, de toute évidence, il s’était trompé.
Le pinceau lui collait entre les doigts, alors qu’il passait une énième couche de peinture blanche sur sa façade, de sorte à cacher le sang en train de coaguler. Enterrer le macaque lui avait rappelé douloureusement son enfance, au point qu’il n’avait pu s’empêcher de déposer une petite gerbes de fougères sur la terre qu’il venait de retourner, comme pour tenter de se faire pardonner. Le pardon. C’était la clé. Il fallait qu’il évacue ce qu’il avait fait, les horreurs dont il était jusque là inconscient. Il fallait qu’il vienne en aide à quelqu’un. Alors il serait enfin libéré de sa malédiction. Mais qui ? Qui pourrait-il bien aider ? Les rakiats, ceux mêmes qui l’avaient aidé à bâtir sa demeure ? Ils étaient amicaux, certes, mais qu’aurait-il pu leur apprendre ? Ils connaissaient mieux la jungle que lui, et ne ferait que les gêner. Non, il lui fallait quelqu’un d’autre. Mais pas un animal cette fois : un autre ami. Un autre cobaye. Le pinceau gluant lui glissa des mains pour tomber par terre. Alors qu’il descendait de son escabeau en pestant, Earnhardt aperçut soudain quelque chose, au sol, jouxtant son outil destiné à la peinture.
Le capuchon élancé était d’un violet éclatant, presque aussi chatoyant que le plumage des oiseaux tropicaux venant faire leur nid dans les arbres longeant sa serre. Le pied robuste, s’avérait droit et charnu mais d’une plus pâle. Le soulevant, Earnhardt l’observa avec attention, alors qu’un sourire se dessinait sur ses traits fatigués par l’âge. Il l’avait enfin. Sa réponse. Son trésor. Son fameux chaînon manquant entre la plante et l’homme. Il l’avaiit eu si longtemps sous le nez qu’il se mit à pleurer. Cette chose, qui décrivait également les tests de l’arme la plus terrible qu’avaient utilisé les militaires en sa présence. Cet engin de mort, dont la seule utilisation suffisait à plonger le monde dans le chaos et la folie la plus totale. C’était la clé. C’était un champignon.
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
19:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Odyssée de Vaas [Fanfic Far Cry 3]
- Il est dans son état normal, là ?
Le fourgon roulait depuis une bonne heure en direction de la prison de haute-sécurité. A l’intérieur les trois hommes armés jusqu’aux dents regardaient le punk aux yeux fous avec un sentiment de malaise dont ils n’étaient pas coutumiers.
Johnson était pourtant un vétéran. Des tarés, des illuminés, il en avait côtoyé un paquet. Cela avait d’ailleurs été très formateur. Mais face à ce type, ce fêlé, c’est comme s’il perdait brusquement tous ses repères. Il commençait à le faire entrer dans une catégorie que deux secondes après l’autre réagissait de telle manière qu’il était forcé de revoir en bloc tout son profil psychologique. Le pénitencier allait avoir un hôte de valeur avec lui.
Vaas les dévisageaient intensément, pas intimidé le moins du monde, ni par eux, ni par le destin qui l’attendait au bout de la route. Son regard semblait transpercer tous les obstacles.
Wilder, le plus jeune, le fixait avec un mélange de mépris et de fascination. C’est lui qui avait posé la question. Il savait que Vaas se droguait. Et ça l’aurait rassuré de savoir qu’actuellement il était sous l’emprise de quelque puissant psychotrope. Dans le cas contraire…Non, il ne valait mieux pas y penser. D’ailleurs, personne ne lui répondit.
Il réalisa que le criminel le scrutait aussi, comme s’il lisait dans ses pensées. Comme s’il se savait au cœur de ses pensées.
Wilder frissonna. Même captif, ce type semblait garder un pouvoir sur toute chose, sur tout homme.
Vaas regarda ensuite ses poignets. Il portait deux bracelets brillants. Leur éclat s’intensifia soudainement. Ils commencèrent à grossir et à se colorer de teintes vives au point de prendre la forme de deux magnifiques papillons exotiques. Le punk sourit lorsqu’il les vit s’envoler.
- L’homme n’est jamais libre.
Il avait un accent, qui ne faisait que rajouter au malaise de ses paroles et de son expression.
Gutierrez le fusilla du regard.
- Quoi ?
- Il ne fait que changer de prison.
Gutierrez s’épouvanta en voyant les poignets du tueur.
- Putain, il a pété ses menottes !
Oui, Vaas était bel et bien sous l’effet d’une drogue. Et pas des moindres.
Au même moment, un choc terrible venant de l’extérieur coucha le fourgon sur la route.
Juste après l’accident, des bruits de lutte se firent entendre. Quelques coups de feu, des cris.
Plusieurs hommes armés firent sauter la porte. Une silhouette sortit du véhicule en titubant.
Vaas protégea ses yeux de sa main gauche ensanglantée.
Le jour était sur le point de se lever. A part eux, la route était déserte. Ils avaient laissé derrière eux la grande ville.
Vaas respira l’air comme pour en extraire d’insoupçonnables saveurs.
- Certains disent que l’argent n’a pas d’odeur. La liberté, mes frères, elle, elle en a une. Mon parfum préféré !
Il se mit à rire. L’un de ses hommes voulut examiner sa blessure. Vaas l’écarta de l’autre main.
Dans sa main droite il tenait un imposant couteau dérobé à l’un de ses geôliers. La lame était plantée jusqu’à la garde dans la main droite du geôlier en question et Vaas l’exhibait tel un trophée de chasse.
- On a tué les hommes à l’avant, informa un sbire.
Puis il désigna l’intérieur du fourgon.
- Il sont tous morts ?
Vaas secoua la tête.
Les hommes sortirent les trois corps et s’apprêtèrent à achever la besogne de leur chef lorsque celui-ci émit un sifflement.
-Laissez-les en vie.
Lorsque Wilder reprit connaissance, il sentit son corps comprimé comme dans un étau. Il sentit aussi l’air frais du matin sur son visage qui ne fit hélas que raviver ses blessures.
Il comprit qu’il avait été enterré debout, sa tête seule émergeant du sol d'un vaste terrain vague. Il distingua les silhouettes torturées d’arbres le long de la route. Il pouvait même voir le fourgon renversé. A côté de lui, ses deux partenaires étaient dans le même état d’inconfort. Mais contrairement à lui, ils n’avaient pas repris connaissance. Il en était à se demander comment la situation avait pu virer en un tel cauchemar lorsque Vaas s’agenouilla près de lui. Il mâchonnait l’extrémité d’une allumette.
Se sachant condamné, Wilder choisit de braver la mort jusqu’au bout. Il lui cracha au visage.
- T’es fou à lier !
Le visage de Vaas s’illumina :
- Connais-tu bien la définition de la folie, mon ami ?
L’un de ses hommes posa une main sur son épaule.
- Il faut qu’on y aille, Vaas. L’hélico nous attend.
L’intéressé caressa les cheveux de Wilder avant de se redresser, comme à contre-cœur.
- On reparlera de ça une autre fois.
La seconde d’après, la tête des trois hommes était aspergée d’un liquide poisseux.
Wilder se secoua, mais c’était peine perdue. L’odeur écoeurante de l’essence le fit vomir. Autant que l’avenir qui s’annonçait pour lui et ses collègues. Il entendit le craquement d’une allumette hors de son champ de vision. Puis le sol s’embrasa devant lui. Il vit le feu glisser vers lui à toute vitesse comme un serpent de lumière.
Vaas assistait bien sûr au spectacle.
- Car le Diable est toujours heureux de revoir des amis.
Les deux camions prirent la route, des hurlements d’agonie saluant le départ de Vaas et ses hommes vers de nouveaux horizons.
Tandis qu’ils quittaient le continent à bord de l’hélicoptère, l’un des fidèles s’adressa à Vaas :
- Là-bas, ils te trouveront jamais. Et les perspectives sont immenses. On est déjà bien implanté sur l’île.
- Je sais. Ma sœur vit là-bas.
Les hommes se dévisagèrent, l’air sombre.
- On dirait que tu vas accomplir ton odyssée, fit l’un d’eux pour détendre l’ambiance qui s’était sensiblement refroidie. Tu sais, comme tous ces héros grecs : Hercule, Ulysse et…comment il s’appelle l’autre déjà ?
Vaas l’écoutait distraitement. Il semblait n’avoir d’yeux que pour le ciel bleu étendant son immensité tout autour d’eux. Mais là encore ce n’était qu’une illusion.
Il se tourna brusquement vers son homme de main :
- Jason ?
Quelques minutes plus tard, Vaas se laissait gagner par un sommeil réparateur. Effet secondaire de la drogue ou simple fatigue due à l'agitation de ces dernières vingt-quatre heures ? Vaas s'en moquait bien. Ses rêves furent pour le moins agités. Il rêva de Citra, sa soeur. Cela faisait un bail qu'ils ne s'étaient pas vus. Leurs ambitions n'avaient jamais été les mêmes. Au point qu'elles allaient bientôt devenir opposées. Le destin allait à nouveau les réunir sans toutefois pouvoir leur offrir des rapports fraternels dignes de ce nom.
Dans son rêve, Vaas demandait à sa soeur de le tuer. Un réflexe réccurent chez lui, pour tester la volonté des autres et son propre courage face à la mort. Il détestait le peur plus que tout au monde et avait toujours tout fait pour s'en préserver. C'est sûrement pour cela qu'il aimait autant cultiver sa propre folie et celle des autres. Dans son rêve, sa soeur tenait un pistolet contre sa tempe. Vaas l'exhortait à presser la détente.
- C'est ce que tu as toujours voulu, pas vrai, soeurette ? Tire et tu connaîtras enfin la paix, celle dont je t'ai toujours privée.
Citra serrait les dents, son doigt se rapprochant nerveusement de la détente.
- Tire et tu seras enfin libre. Tu n'as pas le choix si tu veux vivre. Tire. Tire. TIRE !!!
Une détonation éclata. Vaas ouvrit les yeux.
- Vaas ! On nous a pris en chasse !
Un hélico les canardait. Vaas plissa les yeux. A son bord, des pirates, comme eux. Mais pas des amis, pour autant. A peine réveillé, Vaas empoigna un AKA-47 en or et arrosa l'appareil ennemi qui riposta de plus belle. Il jura dans sa langue natale.
- On a rien de plus costaud ?
L'un des trois guerilleros plongea la main sous son siège, puis tendit un lance-roquettes à son chef. Le visage de Vaas s'illumina et un sourire carnassier fendit son visage. Il visa l'hélicoptère et hurla :
- Et la priorité, connard !
Il éclata de rire avant de faire feu. Le projectile explosa en atteignant sa cible. Les débris de l'appareil s'éparpillèrent aussitôt. L'hélice ne trouva rien de mieux à faire que s'encastrer dans le cockpit, tuant net le pilote. L'hélico de Vaas perdit rapidement de l'altitude.
- Merde ! fit l'un des hommes. On est touché !
Vaas sortit la tête avant d'annoncer :
- Miguel est plus en état de conduire ! Va falloir sauter. On a des parachutes ?
Chacun fouilla la cabine. Sans succès.
Vaas haussa les épaules avant de sauter, rapidement imité par ses hommes. Heureusement pour eux, l'hélico était suffisamment bas pour leur épargner une chute fatale. L'océan les accueillit malgré lui. Mais comme pour exprimer sa contrariété, il leur envoya un comité d'accueil.
A peine remis de leur chute, les guérilleros s'alarmèrent :
- Des requins !
Quatre ailerons fendaient la surface dans leur direction avec des intentions aussi limpides que l'eau elle-même. Vaas ne trouva rien de mieux à faire que s'en amuser.
- Pas de dispute, y en a un pour chacun !
Il exhiba son couteau de chasse, celui pris à l'un de ses geôliers.
Les autres s'armèrent de leur machette.
- Qui connait bien l'île ? s'enquit Vaas.
Deux mains se levèrent rapidement. Le dernier homme leva tardivement le bras. Vaas le dévisagea avec un sourire candide avant de hausser les épaules :
- T'as perdu !
Une seconde plus tard la lame de son couteau lui transperçait la figure dans un bruit écoeurant. Vaas n'eut que le temps de récupérer son arme avant que les requins ne se jettent sur le corps inerte, leur donnant un précieux gain de temps. Dans leur malheur, ils purent compter sur l'arrivée d'une embarcation alliée attirée par le crash de l'hélico. A peine montés à bord et les présentations faites, ils furent tous alertés par l'attaque de nouveaux squales, plus féroces encore que les précédents.
Une seconde. Une seule seconde d’hésitation et sa main aurait fini comme la proue inondée de la petite barge à moteur. Broyée, brisée en morceaux et promptement ingurgitée. La marque de la morsure se découpait nettement au niveau de la planche de bois ayant subi l’attaque, maintenant percée et depuis laquelle s’infiltrait un énième flot d’eau salée. A l’arrière, le moteur crachota bruyamment une dernière fois avant de cesser de ronronner définitivement, le mélange de fuel et d’eau de mer lui ayant fait rendre l’âme. Sentant l’embarcation ployer sous ses pas, Vaas jeta un coup d’œil en direction de la cabine, où Manuel s’efforçait de faire redémarrer l’ensemble du système électrique. « Bordel !; cracha l’iroquois ; Tu veux nous faire boire la tasse ou quoi ? Fais marcher ce tas de rouille ! ». En dessous de lui, dans la cale, Vaas perçut très distinctement le bruit du bois qui éclate sous la pression, alors que la coquille de noix sur laquelle ils se trouvaient basculait légèrement sur le flanc, sur le point de couler. Alors que lui et ses hommes se plaquaient du côté où l’embarcation se surélevait de sorte à rétablir l’équilibre, le chef des pirates eut le temps d’apercevoir une forme furtive, nageant sous la surface rendue huileuse par la perte du moteur.
Massif, l’être aquatique n’attendit pas que la barge se stabilise à nouveau pour entamer son attaque. Propulsé par sa queue colossale, le requin tigre heurta violemment la coque du navire de fortune. L’épais cartilage de son museau absorba le gros du choc alors que ses récepteurs sensoriels surdéveloppés surchargeaient son cerveau d’informations olfactives. Alors qu’il plongeait de sorte à accumuler suffisamment de vitesse pour un second assaut, il sentit le marquage odorant d’un être tombé à l’eau, à l’endroit même où il se trouvait une fraction de seconde plus tôt. Par réflexe, il couvrit ses yeux de sa seconde paupière protectrice et fonça vers sa proie, gueule grande ouverte.
Sous les yeux ébahis de Vaas, Llomo poussa un hurlement déchirant alors que le squale ratait sa cible, se contentant de le frôler. Le tégument rugueux du poisson carnassier lui déchira la peau là où elle avait eu le malheur d’entrer en contact avec un membre, faisant prendre à l’eau dans laquelle se débattait le pirate une couleur rosâtre. Détournant le regard, Vaas entendit les cris de Llomo se muer en un gargouillis immonde avant de cesser brutalement. A sa droite, toujours plaqué contre le pont de la barge, Ustillo semblait occupé à prier un Dieu quelconque, le suppliant de lui pardonner ses crimes qu’il énumérait un à un au beau milieu des hurlements et des bruits d’eau. Brusquement, manuel s’extirpa hors de la cabine de pilotage, criant à s’en arracher les cordes vocales. « Tout va péter ! Tir… ».
L’embarcation explosa d’un seul coup avant qu’il n’ait le temps de finir sa phrase, la nappe d’essence déversée par le moteur ayant par hasard rencontré une étincelle. Le souffle coupé, Vaas se sentit brutalement soulevé de terre alors que le bateau volait en éclats, emportant avec lui deux de ses hommes situés à l’arrière du bâtiment. La déflagration les brûla vifs sur le coup, avant de disperser leurs membres calcinés de part et d’autres de la barge. La chaleur torride de l’explosion rôtit brièvement les joues de Vaas alors qu’il s’enfonçait sous l’eau, avalant malgré lui une grande quantité d’eau de mer.
Alors qu’il nageait vers la surface, l’iroquois vit distinctement l’un des mercenaires à sa solde couler dans les profondeurs du lagon, assommé ou tué par le choc. S’il n’était pas encore mort, alors il se noierait d’ici quelques minutes. Rien ne servait de plonger à son secours : il était déjà condamné. Sans compter que pour Vaas, seule comptait sa propre survie, et elle dépendrait de la vitesse qu’il mettrait à attendre la surface avant que l’oxygène ne lui fasse défaut.
Les poumons en feu, l’iroquois inspira une grande goulée d’air frais, remuant frénétiquement ses membres de sorte à garder la tête hors de l’eau. Aveuglé par le liquide salé qui lui brûlait la rétine, il repéra cependant la côte rocheuse de l’île qu’il comptait atteindre, à moins de cinq cent mètres de sa position. Sur sa droite émergea brusquement Manuel, dont la partie droite du visage était entièrement roussie, ses vêtements amples rendant la nage difficile. A côté de lui, Ustillo semblait lui aussi avoir survécu, remerciant sa divinité de lui avoir sauvé la vie. L’espace d’un instant, Vaas sourit purement par bonheur, savourant sa chance d’être encore de ce monde. La réalité reprenant vite le dessus, il fit signe à ses hommes de nager le plus vite possible vers la plage. De sorte à atteindre le récif avant que les requins, dispersés par l’explosion, ne reviennent tirer parti du festin.
Se déchirant la plante des pieds sur les arêtes calcaires tranchantes des coraux, Vaas s’accorda un profond soupir de soulagement. Il s’en était sorti. Peu importait que ses quatre autres hommes y soient restés, lui avait survécu. Rien d’autres ne comptait. Alors qu’Ustillo vomissait abondement, Manuel dispersa de quelques balles la demi douzaine de requins pointe noire attirés par le sang distillé par ses éraflures. Réduisant en miettes l’aileron de l’un des squales, le pirate éclata de rire. « Ca, c’est pour Llomo… C’était un vrai salopard, mais même cette ordure ne méritait pas de finir dans le bide de votre gros pote à rayures ! ». Alors qu’il rentrait son arme dans son étui étanche, Vaas vérifia sa ceinture. Seul son couteau y pendait, attendant calmement au fond de son fourreau. Les autres armes étaient restées à bord et avaient sûrement contribué à la puissance de l’explosion. Merde… pensa-t-il se mordant les lèvres, tout en observant la plage, toute proche. Au loin, une épaisse colonne de fumée s’élevait depuis la canopée de la jungle, et on devinait aux rares endroits déboisés les contours familiers d’habitations sommaires. Ils n’étaient donc pas seuls ici, mais c’était prévu. Cela faisait même partie du plan. En attendant, mieux valait que son subalterne conserve ses munitions : un flingue bien chargé valait tous les arguments de négociation…
Ils nagèrent comme si leur vie en dépendait. Ce qui, bien entendu, était loin d'être exagéré. Ils se jetèrent sur la plage, à bout de forces.
Manuel indiqua la végétation abondante à proximité :
- L'océan, ce n'est rien. Cette jungle a mille façons de te tuer.
Vaas se releva et sourit.
- Alors on va très bien s'entendre, elle et moi.
Un insecte piqueur arracha à Manuel un nouveau grognement alors que lui et Ustillo avançaient péniblement à la suite de leur chef, au beau milieu de la jungle. Emoussant la lame de sa machette improvisée sur l’épais mur de végétation ralentissant leur progression, Vaas continuait de tailler avec force les multiples plantes lui barrant la route, ses sens maintenus constamment en éveil. Son expérience ne mentait pas, les jungles de ce type abritaient bien des occupants, dont certains qu’il valait parfois mieux éviter de courroucer.
Brusquement, un mot de Manuel le fit se retourner. « Hé ! Chef ! ». Agacé, Montenegro fit volte face, découvrant à ses pieds une large pierre d’un bleu éclatant, trônant au beau milieu d’un écrin de brindilles. « Qu’est-ce que… » lâcha Ustillo alors qu’il se penchait sur l’œuf. Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase.
Le mâle jaillit brusquement hors des buissons avec un gloussement strident, chargeant tête baissée. Le mercenaire ne put réagir assez vite pour éviter le casque osseux qui le heurta au niveau du thorax, lui brisant les côtes sous la puissance de l’impact. Roulant à terre en hurlant, il ne chercha même pas à se relever alors que l’animal lui assénait une grêle de coups au niveau du visage. Sentant son propre sang l’étouffer, Ustillo se décida à fermer les yeux alors que le géant lui enfonçait le crâne d’un coup de bec une bonne fois pour toutes.
Statufié, Vaas vit Manuel porter la main à sa hanche pour se saisir de son arme alors que la femelle apparaissait à son tour, colossale masse de plumes d’un noir luisant. Des trois griffes surdimensionnées terminant les orteils de la bête, une seule atteignit sa cible, éraflant le pirate à la hauteur du front. La lame naturelle se fraya sans mal un passage à travers son arcade sourcilière, raclant douloureusement la peau de la tempe.
Chutant à terre, Vaas releva les yeux pour voir son second vider son arme sur la créature avant que celle-ci ne le plaque au sol. Manuel eut un petit cri terrifié, brutalement écourté alors que les serres géantes de l’oiseau réduisaient sa tête en charpie. C’est alors qu’ils se tournèrent vers lui, bien décidés à en finir avec ceux qui avaient osé déranger leur progéniture.
Alors que le mâle faisait un pas en avant, une flèche enflammée se ficha dans le sol boueux, faisant reculer l’animal. Du sang lui gouttant du bec, le géant couvert de plumes lançant une série de gloussements d’intimidation, incapable de repérer son nouvel agresseur. Un second projectile embrasé lui frôla la tête pour aller se planter contre le tronc d’un banian et cette fois-ci, le couple de casoars prit la menace au sérieux. Sans comprendre, Vaas regarda les deux ratites prendre la fuite, muet de stupeur.
Alors qu’il se relevait, deux hommes s’interposèrent. Deux colosses aux muscles saillants, arborant fièrement de multiples tatouages tribaux le long des bras et sur les joues. Du coin de l’œil, Vaas chercha à les évaluer, alors qu’ils continuaient de le viser de leurs arcs. Brusquement, une voix les fit s’écarter, et une silhouette familière se glissa entre les deux montagnes de muscles. Alors que naissait un sourire sur le visage du pirate, ce dernier observa la jeune femme lui faisant face desserrer les lèvres. « Bonjour Vaas… » susurra-t-elle. L’intéressé s’empressa de répondre. « Salut, hermana. Ca faisait longtemps… ».
« Tu n’as rien à faire ici… ; gronda Citra, entourée de ses guerriers ; Retourne d’où tu viens. ». « C’est bien le problème, ma belle. ; ricana Vaas ; A ce propos, c’est vrai que t’es devenue mignonne. Et tes admirateurs, là, ce sont tes petits amis ? ». La jeune femme fronça davantage les sourcils, alors que les membres de son groupe serraient les manches de leurs armes avec nervosité : ils attendaient les ordres et un seul geste de sa sœur suffirait à faire clouer Vaas sur place. « Va t’en. ; reprit-t-elle ; Je sais ce que toi tu es devenu. Jamais plus je ne veux te voir croiser ma route, ou alors ce sera pour la dernière fois. Tu entends ? Je te tuerais si tu ne quittes pas cette île. Notre île ! ». Les guerriers tatoués crièrent alors à l’unisson, ravivant l’hilarité de Vaas. « Bien dressés tes toutous ! Ils te lèchent l’entrejambe et remuent la queue quant ils sont contents ?» lâcha-t-il alors que sa sœur entrait dans une colère noire. Prononçant quelques mots dans une langue que le pirate ne comprenait pas, elle désigna son cadet du doigt alors que les indigènes montraient des signes évidents d’agressivité, dardant leurs lames d’os ou de pierre en direction de la gorge de Vaas. «Cette fois, je vais te tuer… » gronda Citra dont les yeux se résumaient à deux brasiers ardents, alimentés par la haine qu’elle éprouvait pour celui qui partageait pourtant son sang.
Mais alors qu’elle s’apprêtait à le faire tailler en pièces, Vaas continuait de sourire. Se riait-il de la mort ou se moquait-il d’elle ? Ce n’était pas le continent qu’elle avait fui, mais un membre de sa propre famille. Ce fou sanguinaire, violent et cruel… Cet être qu’elle avait un temps appelé « petit frère ». Il l’avait laissée tranquille jusque là. Sur l’archipel où ils étaient nés, il y a des décennies de cela. Naïvement, elle avait espéré qu’il n’en retrouverait jamais la route, mais ses espoirs avaient été vains. Quiconque avait posé les pieds sur cette île y revenait systématiquement. Cet archipel agissait comme un aimant, une partie indissociable du corps de tous ceux qui y vivaient. Une facette de l’âme qu’il ne fallait parfois jamais emporter de l’autre côté, vers la civilisation. Vaas était de ceux-là, de
Ceux qui n’auraient jamais dû quitter les Rooks. Il avait fait bien trop de mal là-bas, et elle allait s’assurer personnellement qu’il ne causerait plus jamais de tort à personne.
« Je te sens bien pensive, hermana… ; reprit Vaas, la bouche en cœur ; Est-ce que tu es émue de me revoir ? ». « Oh, à en mourir… ; ricana Citra, dont c’était le tour de sourire ; Fidèles et puissants rakyats : tuez-le ! ». Mais son frère fut le plus rapide. « Oh… Mais pas avant que je n’ai réglé ma dette… ». D’un geste, la prêtresse fit stopper ses hommes. « Quelle dette ? Parle ! ». Le rire de son frère se fit plus sonore. « Mais la dette que je te dois pour m’avoir sauvé la vie il y a à peine quelques instants ! Ne me dis pas que tu l’as déjà oubliée… ». Citra serra les poings jusqu’à sentir ses ongles lui percer les paumes : il était malin. Bien trop pour un fou de son genre. Il avait gardé en mémoire les vieilles traditions et la connaissance du sens de l’honneur, très développé chez les populations locales. Elle ne pouvait pas le faire tuer. Elle ne le pouvait plus. Pas tant qu’il n’aurait pas payé sa dette. Et en tant que chamane, elle serait à présent obligée de l’élever comme l’un des hommes de sa tribu. Comme pour la narguer, Vaas caressa les contours de la plaie lui barrant à présent le front et souffla : « On le commence quant, cet entraînement ? ».
Tout cela avait été facile. Rien de comparable avec la vie en société « civilisée ». Pas de police, pas de caméras. Rien que des palmiers et des abrutis plus musclés que cérébraux. Au cours des trois derniers mois, Vaas avait beaucoup appris. Sur l’île elle-même bien entendu, traquer et égorger une proie s’avérant tout aussi facile qu’il soit question d’un sanglier ou d’un gardien de prison. Les tatouages ridicules du clan avaient commencé à fleurir sur son bras et il s’était laissé faire, adoucissant sa sœur jusque là plus bouillante que les entrailles du volcan qui avait donné naissance à l’archipel. Au cours de ses errances dans la forêt, il avait retrouvé les vieux automatismes de survie que la vie en ville ou derrière des barreaux avait tendance à faire oublier. Il avait également rencontré des gens intéressants, susceptibles de lui venir en aide : des marginaux vivant en ermites dans les bois à l’image de ce fou au chevreuil tatoué sur la poitrine ou encore ce type étrange, qui avait murmuré tout bas quelques mots à propos de trafic humain. Autant d’hommes sur lesquels il pourrait compter lorsque viendrait le moment de s’accaparer l’île. Ses anciens amis du continent avaient été mis au courant et ils ne tarderaient plus. Bientôt, même sa sœur et son armée ridicule ne pourraient plus rien contre lui et ceux qui l’accompagneraient. Au contact de la jungle, il s’était dégoûté de son existence antérieure, où échapper aux escouades de police armées jusqu’aux dents était son hobby. A présent qu’il était revenu, une foule de nouvelles opportunités s’offraient à lui. Décidément c’était certain : on se sent toujours mieux une fois rentré à la maison.
Vous voulez plus de Vaas ?
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
13:25 | Lien permanent | Commentaires (10)
lundi, 24 septembre 2012
Merlin à Fortdhiver [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 4
Les chevaliers sont réunis autour d'une table approximativement ronde, mais en pierre, à l'intérieur d'une grotte dont ils ont fait leur base provisoire.
Arthur :
- Bon, je me suis dit qu'il était temps de faire un petit bilan de nos actions. On est ici depuis plusieurs semaines et finalement on a pas récolté grand-chose susceptible de faciliter notre retour en Bretagne. Ce qui reste quand même notre objectif. Je trouve important de le rappeler étant donné que j'en vois plus d'un penser à autre chose. Il fixe Léodagan :
- Comme s'en mettre plein les fouilles, par exemple...
Puis il regarde Lancelot :
- ...Ou faire les yeux doux à la veuve éplorée du coin.
Léodagan, irrité :
- Dites, c'est quand même pas ma faute si ce pays est truffé de coffres remplis de pièces d'or, quand même ! Faudrait être con pour pas les vider surtout quand ils sont même pas fermés à clé !
Lancelot, exaspéré :
- Ce n'est pas non plus ma faute si j'ai une empathie naturelle avec les gens en détresse. Et puis ça fait partie aussi du devoir de chevalier. Permettez-moi de vous dire que je trouve un tel reproche déplacé, même de votre part.
Arthur :
- Je vous permets pas. Et dorénavant, je vous préviens, la priorité c'est le retour en Bretagne, point barre. Les activités annexes c'est quand il y a pas d'urgence, uniquement. Là y en a une et de taille ! Alors je veux voir personne à la ramasse, c'est compris ?
Les chevaliers secouent la tête.
Arthur :
- J'ai pas bien entendu.
Il hurle :
- C'est compris ?
Les chevaliers en choeur :
- Oui, sire !
Arthur :
- Bon, la messe est dite alors.
Père Blaise :
- Euh...Justement, Sire, à propos de messe...
Arthur l'ignorant superbement :
- Bon, voici les directives.
Il fait passer des documents écrits de sa plume :
- Je vous ai assigné à chacun une mission, une piste à suivre qui pourrait nous conduire à une solution. Ceux qui ne savent pas lire vous vous ferez aider par ceux qui savent. J'ai pris en compte vos spécialités, enfin dans la mesure où vous en avez, évidemment. Oubliez tout de suite les réclamations, je changerai rien au programme. Si chacun y met du sien, on a toutes les chances d'y arriver.
Il s'adresse à Merlin :
- Vous, vous allez à Fortdhiver. Y a une charrette qui vous attend pour vous y conduire, parce que c'est pas la porte à côté.
- Et pourquoi je dois mettre les pieds là-bas ?
- Parce que là-bas y a une Académie de magie. Ils savent certainement des choses qui pourraient nous être utiles. Ils ont peut-être eu connaissance de portails, de dimensions parallèles, un truc du genre, quoi ! Cherchez dans cette direction. Soyez curieux, mais restez discret. Autant que possible.
Merlin :
- Vous rigolez ? Je vais être dans mon élément. Et m'est avis que c'est moi qui pourrait bien leur apprendre deux trois trucs !
Après un long périple, Merlin arrive enfin à destination. L'Académie est visible de loin car elle surplombe la ville de Fortdhiver. Le druide parvient à l'entrée où l'acceuille chaleureusement une elfe experte en destruction.
Merlin :
- Dites, ce serait possible d'entrer pour avoir quelques infos ? Parce qu'en plus, il fait vraiment pas chaud chez vous ! Je crois bien que j'ai la glotte gelée.
Faralda :
- Vous voulez obtenir quelque chose de l'Académie, certes. Mais la vraie question est : que pouvez-vous offrir à l'Académie ?
- Bah, je connais plein de sorts figurez-vous. Et je suis spécialiste en alchimie. Les potions magiques, c'est mon dada. J'ai un bon contact avec les animaux aussi, surtout les loups.
- Très bien. Vous n'aurez donc aucun mal à passer un petit test d'aptitude.
- Je suis prêt. Demandez-moi ce que vous voulez. Enfin, dans la limite du raisonnable, quand même. Parce que j'ai rien pris avec moi.
Merlin palpe sa besace.
- Ah, si ! J'ai récupéré une Pierre de Lune. Elle est pas comme chez nous, en Bretagne, mais...
Faralada :
- Seriez-vous capable de lancer une boule de feu sur moi ?
Merlin, abasourdi :
- Une...Une boule de feu ? Mais...c'est que...c'est aussi ma spécialité, mais je voudrais pas vous blesser. J'ai parfois du mal à contrôler ma force.
- N'ayez crainte, Enchanteur. Si je vous le demande, c'est que je suis pleinement en mesure de subir ce sort sans dommage.
- Ok, comme vous voulez. Mais bon, les boules de feu, comme je vous ai dit, c'est ma spécialité, alors du coup c'est un peu trop facile, y a pas vraiment de challenge, vous voyez.
Merlin sourit en tâtant la Pierre de Lune dans sa besace.
- Par contre, si ça vous intéresse, je peux transformer une chèvre en eau. Ca c'est pas banal, vous en conviendrez.
- En effet, c'est peu commun. J'ai hâte de voir un tel prodige.
- Bah, c'est comme si c'était fait. J'ai vu une chèvre en arrivant. Laissez-moi cinq minutes et je reviens avec pour vous faire une démonstration qui restera dans les annales de votre Académie.
1 heure plus tard.
Essoufflé, Merlin revient devant Faralda avec la chèvre dans les bras :
- Désolé, mais cette conne de bique a pas arrêté de me faire courir. J'ai glissé et je suis tombé plusieurs fois. Je crois même que je me suis tordu le ménisque.
Il pose la chèvre en la tenant fermement d'une main et de l'autre sort une pierre blanche de sa besace :
- Attention les yeux, je vous préviens, c'est du jamais vu !
Il va pour poser la pierre sur la chèvre lorsque Faralda s'exclame :
- Un instant ! Je ne suis pas experte en Forge, évidemment, mais il me semble me souvenir que la Pierre de Lune sert essentiellement à fabriquer des armes et des armures elfiques. Elle n'a aucune propriété magique, en soi.
Merlin semble avoir avalé de travers.
- Quoi ? Mais qui c'est qui vous a raconté ces conneries ?
- Un forgeron, je crois.
Merlin s'esclaffe.
- Ah, non, mais laissez-moi rire, il devait être aussi forgeron que moi, ce con ! Il s'est carrément foutu de votre gueule ! Moi, par contre, je suis pas là pour rigoler. Devant le résultat, vous pigerez !
1 heure plus tard.
Merlin, décontenancé, pose la pierre sur le cul de la chèvre :
- Franchement, je comprends pas. Ecoutez, j'ai essayé partout, ça marche pas. Ca doit venir de la qualité de la pierre, je vois que ça.
Faralda, lassée :
- Ou bien elle n'a effectivement aucune propriété magique.
- Comment on fait alors ?
- Et si vous faisiez une simple boule de feu comme c'était prévu à la base ?
Merlin déglutit.
- Bon, moi je veux bien, mais c'est beaucoup moins spectaculaire.
Il ferme les yeux, brandit ses mains devant lui et prend une longue inspiration :
"Faut pas que je rentre bredouille ! Si je rentre bredouille, c'est sûr, il va me tuer" !
Un grand battement d'ailes se fait entendre suivi du crépitement assourdissant d'une flamme gigantesque.
Merlin ouvre les yeux. Lui et faralda sont couverts de suie et de fumée.
Du coin de l'oeil, le druide aperçoit un dragon fondre sur la ville en contrebas pour l'embraser.
Il ne peut contenir sa joie :
- Vous avez vu ça ? J'ai fait apparaître un dragon ! Carrément ! Je vous avais prévenu que je contrôlais pas bien ma force !
Faralda s'époussetant :
- Je ne sais pas si je dois vous croire. Et si je vous crois, je ne sais pas si je dois vous maudire ou vous admirer. Je vous laisse le bénéfice du doute. Estimez-vous heureux. Que voulez-vous à l'Académie ? Dépêchez-vous, j'ai un dragon sur le feu, si je puis dire !
Merlin est revenu victorieux de sa mission à Fortdhiver. Il termine son compte-rendu à Arthur :
- Du coup, elle en revenait pas et m'a demandé ce que l'Académie pouvait faire pour moi. C'est comme ça que j'ai su que l'Académie soupçonnait des voleurs de leur avoir dérobé un parchemin magique, un Parchemin des Anciens qu'elle a dit. Un parchemin qui, justement, permettrait d'ouvrir un portail vers une autre dimension. Alors merci qui ? Merci bibi !
Arthur, pour le moins sceptique :
- Pour la piste du parchemin, bravo, là je discute pas. C'est un gros coup de cul, faut reconnaitre, mais après tout, pourquoi pas ! Que ça tombe sur vous, en plus, ça équilibre un peu les choses. Mais pour l'histoire de la boule de feu, soyez honnête. C'est pas plutôt un dragon qui passait là par hasard ? Ca me parait quand même plus plausible qu'une soudaine aptitude à la magie, surtout de ce niveau ! Si vous étiez capable d'un tel miracle, on serait un peu au courant, vous croyez pas ?
Merlin, vexé :
- J'étais sûr que vous alliez pas me croire ! Mais je m'en fiche, j'ai un témoin qui a vu la même chose que moi. Toute la ville l'a vue, en fait. Il doit pas en rester grand-chose à l'heure qu'il est, d'ailleurs.
Arhtur, blasé :
- Admettons. Vous seriez capable de le refaire ? Non, parce qu'un dragon comme allié, pendant une bataille, ça peut éventuellement avoir son utilité.
Merlin :
- Alors là, je pourrai pas vous dire. Je pense que ça dépend de la motivation.
Arthur brandit Excalibur sous son nez :
- Et mon épée dans votre tronche, ça vous suffit comme motivation ?
La nuit, alors que tous les chevaliers dorment à poings fermés, Merlin est dehors en train de poser la Pierre de Lune sur la chèvre :
- Merde ! Si ça se trouve, ça vient de la chèvre !
La chèvre pousse un bêlement. Merlin, frustré :
- Ta gueule, toi ! Tu me dois un ménisque !
Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
21:48 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : skyrim, kaamelott, fanfic, académie de fortdhiver, enchanteur, magie, merlin
dimanche, 23 septembre 2012
Expédition Guyana - A l'assaut du Mont Upuigma
Expédition Guyana - A l'assaut du mont Upuigma_1/3 par buggeeXP
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
16:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guyana, mont upuigma, forêt tropicale, faune, espèces rares, animaux exotiques, exploration
vendredi, 21 septembre 2012
Perceval - Fils de Dragon [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 7
Les chevaliers sont réunis dans la cour de Fort Mauriart, une forteresse située non loin de Blancherive, qu’ils ont prise à des bandits. L’heure est solennelle puisque grâce au Parchemin des Anciens récupéré par Perceval, ils vont enfin pouvoir retourner en Bretagne. Pour l’occasion, une partie de la garde de la Capitale a fait le déplacement avec à sa tête Farengar, le mage personnel du Jarl de Blancherive.
Farengar :
- En digne représentant du Jarl Balgruuf le Grand, qui malheureusement ne pouvait être parmi nous aujourd’hui, ainsi que de notre très reconnaissante communauté, je tiens à vous remercier pour les différents services que vous avez rendu spontanément et de manière désintéressée à notre châtellerie.
Les chevaliers opinent du chef.
Arthur :
- Tout d’abord, vous direz au Jarl Balgruuf le Grand qu’il est tout excusé. Les obligations d’un chef je sais ce que c’est, croyez-moi…
Il jette un regard appuyé à l’attention de Léodagan :
-…même si certains ont tendance à en douter.
Léodagan hausse les épaules, dans un admirable simulacre d’innocence.
Arthur poursuit, choisissant ses mots avec soin :
- En digne représentant de notre petite communauté, je tiens moi-même à remercier Blancherive pour son accueil, sa gratitude et…
Perceval et Karadoc :
- Et son hydromel !
Arthur, conciliant :
- Et… son… hydromel. Ce fut un plaisir de vous rendre service et nous avons beaucoup appris de notre séjour dans cette région. Je ne sais pas si nous allons manquer à Bordeciel, mais je suis certain que nous penserons à Bordeciel avec nostalgie quand il nous sera permis de le faire.
Léodagan, impatient :
- Bon bah je crois que la messe est dite alors…
Père Blaise :
- Bah, justement, non. C’est à peine si j’ai eu le temps d’effleurer la religion de ce pays. Pourtant il semble qu’il y ait de quoi faire. C’est très regrettable. Enfin de mon point de vue. Mais bon, comme d’habitude, tout le monde s’en fout de mon point de vue.
Léodagan :
- Et bien si le cœur vous en dit, vous pourrez toujours revenir. Mais faudra pas compter sur moi pour vous tenir le chapelet !
Il fait un signe à Merlin qui tient le parchemin.
Merlin :
- Bon, je vais l’ouvrir. Ca devrait être instantané, donc le mieux c’est peut-être qu’on se tienne la main.
Les chevaliers grimacent.
Merlin, avec autorité :
- Ca pourrait éviter qu’on perde quelqu’un en route !
A contre-cœur, ils forment un cercle et ferment les yeux, priant pour que le sort fonctionne…et correctement de préférence.
Perceval à Karadoc :
- Vous avez vu ? On fait une table ronde !
Karadoc pouffe de rire. Arthur sourit jusqu’aux oreilles, puis prend une profonde inspiration.
Merlin commence à dérouler le précieux rouleau lorsque Karadoc ouvre les yeux et aperçoit quelque chose de suspect :
- Rassurez-moi, là ! Le dragon dans le ciel, ça fait partie de la cérémonie.
Les chevaliers ouvrent les yeux et suivant le regard de Karadoc découvrent avec horreur un dragon fondre sur eux. La garde se met en branle et commence à tirer des salves de flèches. Le monstre passe brutalement au-dessus d’eux, les jetant à terre dans un nuage de poussière et emportant un soldat dans ses terribles mâchoires.
Les chevaliers se relèvent, désemparés par la tournure des évènements. Ils prennent leurs armes et commencent à se disperser.
Arthur rejoint Farangar :
- Pourquoi il s’invite à la fête celui-là ?
- Je l’ignore. Mais le fait est que depuis la destruction d’Helgen, les dragons se multiplient et nous posent un sérieux problème !
- Votre élu là, le Dovahkiin, il pourrait pas venir nous filer un coup de main ?
Farangar esquisse un pâle sourire :
- Las. L'élu n'est plus.
- Quoi ? Il est tombé sur un os ?
Farangar se décompose.
- Non, il est tombé sur son arme. Un excès d’hydromel associé à une bouse de mammouth a entraîné une chute fatale. Le malheureux s’est empalé sur le manche de sa hache.
Arthur imaginant très bien la scène :
- Aïe, ça doit faire mal !
Les soldats :
- Il revient !!!
Merlin rejoint Arthur :
- Il est peut-être là à cause du parchemin.
- Il voudrait nous empêcher de partir ? Dites pas de conneries !
- Je dirais plutôt qu’il le veut pour sa tronche ! Peut-être que pour un dragon, ça aussi de la valeur !
Farangar :
- Si je pouvais mettre la main sur la Pierre de Dragon, j’aurais sans doute des réponses.
Arthur ouvre la bouche comme si une idée venait de le frapper. Il sort la pierre gravée trouvée dans le Tertre des Chutes Tourmentées.
- Ce serait pas ça, par hasard ?
Le visage du mage s’illumine.
- Si !
Merlin :
- Au moins il crache pas du feu, celui-là !
La seconde d’après, un énorme jet de flammes embrase la cour du fort.
Merlin réapparaît, les vêtements et le visage noircis :
- En même temps, un dragon qui crache pas de feu ça la fout mal.
Arthur dégaine Excalibur.
- Et un enchanteur qu’est pas foutu de balancer un sort, vous croyez que ça se conçoit ?
Farangar brandit ses mains en avant et psalmodie une incantation. Un dôme magique d’un bleu électrique se forme au-dessus de la cour.
- Ca tiendra pas longtemps, mais ça vous laissera le temps de réfléchir à une stratégie.
Arthur, très intéressé :
- Ca vous dirait de visiter la Bretagne ?
Merlin, jaloux :
- J’allais le faire, figurez-vous ! Il m’a juste pris de vitesse !
Les autres chevaliers les rejoignent.
Lancelot :
- Bon, les flèches ça a pas l’air de le calmer. Qu’est-ce qu’on fait ?
Arthur :
- Il faut qu’on le bloque au sol. Tant qu’il volera, il aura le dessus.
Il se tourne vers Farangar :
- Vous pourriez le faire descendre ?
- Oui, je pense, avec un sort Stalactite. Cela devrait drainer son endurance. Mais je ne pourrais plus maintenir le bouclier.
- Tant pis, on fera gaffe. Allez-y dès qu’il refait un passage.
Arthur à Perceval :
- Et votre géant, il est où ? Il aurait pas été de trop sur ce coup-là !
- Je sais pas. Ca fait plusieurs jours que je l’ai pas vu. Je crois qu’il est retourné dans son clan. C’est con, je l’aimais bien. J’avais l’impression qu’il me comprenait.
Les soldats :
- Le revoilà !!!
Le dragon pique droit vers Merlin.
Merlin :
- Vous voyez ! Il veut le parchemin !
Farangar :
- Préparez-vous !
Il brandit ses mains auréolées de magie et lance une stalactite géante en direction du monstre. Ce dernier remonte brusquement, évitant de justesse le projectile.
Arthur :
- Merde !
Farangar :
- Désolé. Il a été plus malin que moi. Va falloir trouver une autre idée. Je suis à sec.
Un barrissement retentit.
Perceval debout sur les remparts :
- Regardez, c’est Grüdü !
Le géant apparaît, chevauchant un mammouth et agitant sa massue avec force cris de guerre.
Karadoc :
- Il est en train d’attirer le dragon !
Le monstre en effet semble avoir pris le géant pour cible. Il pique sur lui et le saisit dans ses griffes.
Perceval :
- Merde, il l’a chopé !
Arthur, confiant :
- Je crois qu’il s’est très bien ce qu’il fait !
Le géant frappe rageusement le dragon de son bras libre, tant et si bien que le monstre perd de l’altitude. Il libère le géant qui fait une chute vertigineuse tout en restant curieusement debout dans les airs. Le dragon frappe violemment le sol. Il commence à ramper, visiblement très affaibli.
Arthur :
- Faut lui donner le coup de grâce !
Les chevaliers et les soldats accourent vers la bête meurtrie comme des chiens à la curée.
Attristés par la mort du géant, Perceval et Karadoc sont les premiers sur les lieux.
Perceval, ivre de colère fait face au dragon :
- Je vais te refermer le four une bonne fois pour toutes, dragon de mes deux !
Il va pour dégainer son épée, mais réalise qu’il l'a laissée tomber dans la panique.
- Merde, j’ai plus d’arme !
Karadoc, résigné, lui tend un saucisson.
- Tenez. C’est mon dernier. Si ça peut aider !
Perceval grimpe sur la tête du dragon et prenant le saucisson à deux mains lui balance un violent coup entre les yeux !
La bête pousse un dernier râle et s’effondre, terrassé par le morceau de charcuterie.
Perceval redescend au moment où les autres arrivent sur place pour assister à sa victoire. Mais ils ont à peine le temps de la savourer que le corps du dragon s’illumine. Des flammes surnaturelles consument sa dépouille, ne laissant que son squelette, et se lovent autour de Perceval. Arthur est sur le point d’intervenir, mais Farangar le retient.
- Laissez. Je crois bien que nous venons de trouver notre nouveau Dovahkiin.
Léodagan :
- Perceval ? Vous rigolez, j’espère ?
Farangar le fixe le plus sérieusement du monde.
Perceval, paniqué :
- Qu’est-ce qui m’arrive, Sire ?
Arthur, ému :
- Ce qui devait vous arriver. Vous venez simplement de rencontrer votre destin. Une source sûre m’avait prévenu qu’il serait extraordinaire. Et bien, nous en avons la preuve.
Léodagan :
- Ca aurait été bien que ça se passe en Bretagne, quand même, parce que, là, ça nous fait une belle jambe !
Perceval reprenant ses esprits :
- Grüdü !
Ils tournent tous la tête et aperçoivent le géant descendre de la carcasse du mammouth qui a amorti sa chute.
Karadoc :
- Il a eu du cul !
Léodagan :
- Ouais, littéralement. Il serait tombé sur le cul d’une chouette, le tableau aurait pas été le même !
Perceval éclate de rire.
- Cul de chouette, c’est drôle ça, comme le jeu ! Finalement je crois que c’est comme ça que je vais appeler le géant. Cul-de-Chouette, ça sonne bien, non ?
Plus tard, tout le monde est à nouveau réuni dans la cour du fort.
Léodagan, toujours impatient :
- Bon cette fois c’est la bonne !
Merlin déroule le parchemin. Un portail magique apparaît dans un déluge d’éclairs et de lumières qui ne servent à rien.
Lancelot :
- Au fait, comment on sait si ça va bien nous ramener en Bretagne ?
Arthur lui adresse un grand sourire.
Lancelot :
- Ok, j’ai compris.
Après avoir souhaité bonne chance à Perceval, il s’avance hardiment et traverse le portail, suivi de très près par Léodagan. Bientôt il ne reste plus que Karadoc et Arthur.
Karadoc :
- Bon, j'ai pas bien compris ce qui vous arrivait et pourquoi vous deviez rester.
Perceval :
- Je vous rassure, moi, non plus.
- Vous pouvez garder le saucisson. Comme ça vous penserez à moi.
Perceval cherche quelque chose sur lui, sans succès. Finalement, il colle son visage contre celui de son comparse et ouvre la bouche. Après quelques secondes, un timide rôt se fait entendre.
Tout fier, se tournant vers Arthur - consterné - puis vers Karadoc :
- Ouhaou, j'ai réussi ! Désolé, il est pas terrible, mais c'est tout ce que j'ai. D'habitude j'y arrive même pas. Là, je sais pas. Ca doit être l'émotion.
Karadoc renifle l'air chargé avant de hocher la tête avec satisfaction :
- Franchement, merci. Je sais ce que ça représente pour quelqu'un qui aime la bonne bouffe et le pinard autant que moi !
Ils se donnent l'accolade, puis Karadoc traverse le portail.
Perceval se retrouve seul face au Roi de Bretagne.
Arthur prend une grande inspiration et tend Excalibur au nouveau Fils de Dragon :
- Tenez, je vous la confie.
Cul-de-Chouette pousse un beuglement en signe d’approbation.
Perceval, embarrassé :
- Je peux pas accepter, Sire. Sans Excalibur, vous êtes plus Roi.
Arthur :
- C’est pas l’épée qui fait le Roi. C’est pas l’épée qui fait l’homme. Si on est quelqu’un de bien, on le reste.
- Vous croyez que je suis quelqu’un de bien, moi ? Vous croyez que je mérite tout ça, franchement ?
- Franchement, oui. Et si je vous confie Excalibur, c’est pas seulement pour faire plaisir à…Cul-de-Chouette, c’est aussi parce qu’en vous la donnant, j’ai la garantie que vous ferez tout pour nous revenir et le plus tôt possible.
- Merci, Sire. J’essaierai de ne pas vous décevoir. Je vous ferai honneur. C’est ça qu’on dit ?
Arthur opine et lui empoigne amicalement les épaules.
- Ne soyez pas un héros. Soyez juste vous.
Les deux hommes se dévisagent, les yeux embués.
Farangar s’approche doucement d’Arthur :
- Vous devriez y aller. Ca n’a pas l’air stable.
Arthur secoue la tête puis à Perceval :
- Il est encore temps de changer d’avis. Vous êtes sûr de ce que vous faites ?
- On ne peut plus sûr.
- Vous n’aurez pas de regrets ?
Perceval se tourne brièvement vers Farengar, attentif, Cul-de-Chouette hilare et Barbas qui l’a rejoint entre-temps.
- Vous en faites pas, ça ira. Et vous ?
Arthur prend le temps de réfléchir :
- Oui. Oui, je crois que oui.
Il se dirige ensuite vers le portail et juste avant de le franchir, se retourne :
- J’espère qu’Excalibur vous portera bonheur. On se reverra….Perceval.
Puis il traverse le portail qui s’évanouit quelques secondes après.
Bientôt, Perceval deviendra enfin un héros...
Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
21:47 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : kaamelott, skyrim, fanfic, perceval, arthur, dragon, fantasy
mardi, 18 septembre 2012
Tant va la Cruche [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 6
La Forêt Automnale non loin de Faillaise.
Les arbres arborent cette somptueuse parure rouge et jaune, caractéristique de la région. Les oiseaux émettent leur chant mélodieux, l’air est empli de saveurs d’écorce et d’herbe. Un véritable poème vivant. Comme enivré par ce constat, un être civilisé se met à siffler comme pour exprimer son sentiment de totale symbiose avec la nature.
Léodagan est en train d’uriner dans un fourré.
- Ah bah il était moins une ! La bière de Bordeciel, elle est pas dégueu, certes, mais faut vidanger deux fois plus !
Tandis qu’il philosophe ainsi, une silhouette se faufile sournoisement vers son paquetage laissé à terre ainsi que vers le cerf qu’il a abattu quelques instants plus tôt.
Littéralement la main dans le sac, le voleur entend un grondement tout près de lui.
- Encore un ours, c’est bien ma veine !
Léodagan empoigne fermement le criminel :
- Oui, et je peux vous dire qu’il est pas prêteur celui-là !
Il fait basculer la capuche de l’homme et ses yeux s’écarquillent lorsqu’il reconnaît son prisonnier :
- Venec ? Mais qu’est-ce vous foutez là ? J’ai failli vous buter figurez-vous !
- Bah justement je me demande bien ce que je fous là, moi aussi ! J’étais avec mes gars peinards dans la forêt, on ne demandait rien à personne. Et puis d’un coup un ours qui nous tombe sur le paletot. Pas de quoi faire les fiers !
Léodagan sourit avec ironie :
- Bah, non, aucune raison de changer vos habitudes. Ensuite ?
- Vous pouvez me lâcher, peut-être ?
- Non. J’attends de voir si la suite est convaincante.
Venec déglutit :
- Et bien on s’est éparpillé sans demander notre reste. A un moment, je regarde derrière moi pour voir si la bête m’a suivi et boum ! Je me retrouve dans un coin que je reconnaîs pas du tout. Comme si j’avais…
- Passé un portail dimensionnel ? Et bah c’est pas de bol, c’est justement ce qui nous est arrivé aussi. J’imagine que notre disparition doit faire tout un foin en Bretagne ! A Kaamelott, comment ça se passe ? Ils sont pas trop dérangés par notre absence ?
Venec le dévisage, perplexe :
- Je suis pas sûr de comprendre, là. On s’est vu y a deux jours, vous vous souvenez pas ? Les nouveaux instruments de torture ? Vous m’avez commandé le nouveau, là, vous savez, le petit qui…
Léodagan s’esclaffe.
- Oui, celui qui arrache les oreilles et étire la langue en même temps ! Sûr que j’ai hâte de le voir à l’œuvre, celui-là !
Son visage se rembrunit soudainement.
- Mais au risque de vous faire passer pour un attardé, question d’habitude là aussi, cet entretien s’est passé y a au moins un mois. Etant donné que ça fait un bon mois qu’on est bloqué ici, en Bordeciel !
Il réfléchit et ce faisant, sa poigne se fait moins ferme.
- A moins que…
Tout en se libérant progressivement, Venec complète :
- A moins que le temps passe plus vite ici que là-bas. Mais là c’est plus de mon ressort, faudrait plutôt voir ça avec votre druide. Les trucs bizarres, c’est son rayon, non ?
- Ouais et je peux vous dire que depuis qu’on a atterri ici, il a fait des progrès. Moi aussi d’ailleurs. Qu’est-ce que vous faisiez au juste à part essayer de me tirer ma tambouille ?
- J’ai les crocs, figurez-vous ! Ca fait des plombes que je marche. J’ai vu personne à part des loups qu’ont essayé de me becqueter !
Léodagan hausse les épaules.
- Bon, y a une ville pas très loin. J’allais justement y retourner pour vendre mon gibier. C’est qu’ici ils ont leur monnaie, rien à voir avec chez nous.
Venec, soudain très intéressé.
- C’est quoi son petit nom ?
- Le Septime.
- Ah, ouais. Ca sonne bien. Genre ça vaut sept fois plus ?
Léodagan se plante devant lui, les poings sur les hanches.
- Genre que si vous décidez d’en ramener chez nous dans l’espoir de vous enrichir vaudrait mieux pas qu’ils viennent de mes poches. On se comprend ?
Venec prend l’air offusqué.
- Attendez, vous me connaissez. Je suis pas un renard. Je tape pas les copains.
- L’amitié chez les voleurs, ce serait une première !
- Mais, sinon, les clopins du coin, y a moyen de leur tirer quelque chose ou…
- Vous verrez par vous-même. Mais si j’étais vous, je ferais gaffe, je crois qu’y a de la concurrence.
Léodagan ramasse ses affaires. Venec sourit de toutes ses dents :
- Super, je vais vite faire mon trou, alors !
Faillaise. A l’auberge du dard de l’Abeille, Perceval et Karadoc sont absorbés dans une tâche délicate qui requiert toutes leurs ressources de chevalier.
Karadoc :
- J’avais pas encore goûté ce fromage ! Ca se laisse manger ! Ca vaut pas un de chez nous, mais…
Perceval vidant sa chopine :
- Par contre leur hydromel, là, c’est du petit lait ! Le meilleur vin de Bretagne à côté c’est de la pisse de bouc !
Karadoc, perplexe :
- Pourquoi, vous en avez déjà bu ?
Les deux compères se dévisagent avant d'éclater de rire, puis Perceval désigne l’aubergiste du menton :
- Puisqu’on en est à comparer, je sais pas vous, mais moi, notre tavernier, il commence à me manquer. On se marrait bien avec lui et puis quand on pouvait pas payer, on réglait ça à l’amiable. Ici, les arrangements c’est pas le genre de la maison. Et puis je crois que nos têtes leur reviennent pas.
- Ouais. Je crois que moi aussi je commence à déprimer. On a pris nos habitudes ici, mais bon, on en a quand même laissé de meilleures à Kaamelott. Et puis je pense à ma femme.
- Elle vous manque ?
- Je dirais pas ça. C’est plutôt que le fait qu’elle soit pas là, bah j’ai pas l’impression d’être complètement moi. D’habitude elle me dispute pour des conneries et de plus avoir ça, ça fait comme un manque, vous voyez ?
- Non. Moi à votre place, je pèterais de joie.
Karadoc secoue la tête.
- C’est sûr que tant qu’on aura pas mis la main sur ce machin magique, on aura aucune chance de rentrer.
Perceval se penche vers lui, comme pour lui confier un secret :
- Et mais si on réfléchit bien, on cherche un truc magique pour pouvoir revenir en Bretagne chercher un autre truc magique. C’est pas un peu con ça ?
Karadoc avale une tartine et tout en mâchonnant :
- J’avais pas vu ça comme ça ! C’est vrai que c’est con !
Léodagan et Venec arrivent sur ces entrefaites :
- Regardez qui j’ai trouvé en chemin !
Perceval :
- Mais qu’est-ce que vous foutez là ?
Karadoc tandis qu’ils s’installent à leur table :
- C’est drôle on était justement en train de penser à ceux qui étaient restés là-bas.
Venec, attendri :
- Ah ! Alors vous pensiez à moi ?
Perceval et Karadoc se dévisagent :
- Non.
Léodagan :
- Bon, on va commencer notre petite réunion. Venec, vous aurez qu’à faire comme si vous étiez là depuis le début, je vais pas vous raconter tous les épisodes.
Venec n’écoute pas, trop occupé à se goinfrer.
Léodagan :
- Bon, on a une piste sérieuse. Les bandits de Blancherive n’avaient pas le parchemin qu’on recherche, mais on a retrouvé un message sur l’un d’eux. Et c’est pour ça qu’on est ici.
Perceval :
- Ah, bon. Moi je croyais que c’était pour trouver une cachette assez grande pour Grüdü.
Léodagan :
- Quoi ? Il est là, lui aussi ?
Karadoc :
- Mais, non, c’est comme ça qu’on a appelé le géant. Fallait bien qu’on lui donne un nom. Alors comme en ce moment on a un peu le mal du pays…
Léodagan :
- Bon, je continue, mais vous me laissez causer sinon on va encore y passer la nuit ! Donc le message disait que le parchemin était en possession d’un certain Delvin, un membre de la Guilde des Voleurs. La bonne nouvelle c’est que je sais où elle est cette fameuse guilde.
Léodagan, jubilant, ouvre de grands yeux et point un index vers le bas.
Perceval examine le plancher :
- A la cave ? Doivent être serrés comme des sardines !
Léodagan souffle de dépit :
- Mais non ! Dans les égouts. Y a tout un réseau de tunnels et la guilde a complètement pris possession des lieux. Un sorte de ville sous la ville, si vous préférez. Mais tout sauf officielle.
Karadoc :
- Et la mauvaise nouvelle ?
- Pour les infiltrer, ça va être coton ! Pire que pour les bandits !
Venec s’arrête soudain de mâcher et souriant jusqu’aux oreilles :
- Bah, maintenant je sais pourquoi je suis là !
Le lendemain matin, Léodagan attend seul à une table de l’auberge. Perceva et Karadoc sont encore au lit, cuvant leur hydromel. Lorsqu’il voit entrer Venec, son visage s’illumine.
- Alors, vous l’avez ?
Venec s’installe et commence à se restaurer :
- Bah, c'est-à-dire, c’était pas aussi simple que je croyais.
Léodagan grimace.
- Que vous disiez ça par contre c’était tout sauf imprévisible. Ils vous ont demandé de crocheter une serrure et vous aviez pas la bonne clé ?
Venec, dépité, se venge sur un morceau de viande.
- Même pas ! Figurez-vous que je devais foutre le feu à des abeilles.
- Des abeilles ? Pour quoi faire ? Pour leur piquer du miel ?
- Même pas ! Soi-disant que c’est un test pour être accepté parmi eux. Moi qui peux pas blairer les insectes, vous imaginez que c’était pas le truc à me demander.
- On se demande bien ce qu’il faut vous demander pour être servis justement !
- La vérité c’est que c’est des amateurs et qu’ils ont rien trouvé de mieux pour le cacher !
- La vérité c’est que vous êtes pas plus voleur que moi ! Ah, non, mais je vous jure !
Puis Léodagan se crispe :
- J’espère que vous leur avez pas dit en face que c’était des blaireaux ! Parce que ce parchemin c’est notre seule chance de revenir à Kaamelott au cas où vous auriez pas saisi le scénario !
- Mais non, je suis pas con ! J’en pensais pas moins, mais je suis resté correct. Je leur ai même dit que pour me faire pardonner de leur avoir fait perdre leur temps, je leur enverrai un prince de la cambriole, un vrai furet, un as, quoi !
Léodagan bombe le torse et se fend d’un sourire :
- A un moment donné, faut se rendre à l’évidence.
Venec déglutit avant d’ajouter :
- J’ai dit que je leur enverrai Perceval !
Léodagan vire au rouge :
- Non, mais ça va pas bien la tête !
- J’avais pas beaucoup de temps avant qu’ils me foutent dehors alors j’ai improvisé.
- Et bah, on aura au moins appris une chose : vous êtes aussi doué pour cramer des ruches que pour improviser. Et on peut savoir pourquoi vous avez choisi Perceval plutôt que le vrai cerveau de l’équipe ?
- J’avais peur que vous leur rentriez dans le lard. Comme ils sont pas du genre commode et vous non plus, j’imaginais le tableau.
- Je vous propose un autre tableau, moi : si Perceval se plante, ce dont je ne doute pas une seconde, je vais effectivement leur rentrer dans le lard, mais faudra pas vous étonner si vous ramassez un ou deux gnons dans l’histoire. On se comprend ?
L’air triste, Venec acquiesce.
A cet instant, Perceval les rejoint avec un grand sourire.
- Alors, vous avez de bonnes nouvelles ?
Cela fait plusieurs heures que Perceval s’est aventuré dans les égouts. Il fait presque nuit.
Venec tente de dédramatiser :
- Il avait l’air heureux d’y aller.
Léodagan, moins optimiste :
- Forcément, il savait pas où il mettait les pieds. Remarquez quand il le sait, ça change rien. C’est même pire.
Puis il pointe un doigt accusateur :
- J’espère seulement pour vous qu’ils l’ont pas enlevé pour nous demander une rançon.
Venec prend un air offusqué :
- Attendez, on est des voleurs, on a une éthique quand même !
- Otez-moi d’un doute, c’est bien vous qui faites dans la vente d’esclaves, hein ? Alors pour l’éthique vous repasserez !
- Vous êtes mauvaise langue, le voilà ! On va vite être fixé !
Léodagan :
- Alors, vous êtes entier ?
Perceval sourit et tout en s’asseyant, pose un Parchemin des Anciens sur la table avant de commander une tournée. Les autres le regardent, bouche bée.
- Alors, j’ai assuré ou j’ai assuré ?
Léodagan, incrédule, détaille le rouleau :
- Quoi ? Mais comment vous avez fait ? Me dites pas que vous leur avez piqué, je vous croirais pas !
- Ah, mais j’ai pas eu besoin. C’est eux qui me l’ont donné.
Venec :
- Qu’est-ce que vous leur avez fait ? Vous leur avez chanté une chanson ?
- Même pas ! Je leur ai demandé s’ils connaissaient un jeu sympa, histoire qu’on fasse connaissance et figurez-vous qu’ils en connaissaient aucun. A Bordeciel, ils sont peut-être à la pointe question magie et compagnie, mais niveau distraction c’est zéro. Je leur ai donc proposé un cul de chouette. C’est mon jeu préféré. Ils avaient aucune chance. Je suis super bon.
Léodagan secoue la tête en souriant.
- Vous les avez plumés à un jeu de hasard !
Se tournant vers Venec :
- Ah, c’est très fort, faut reconnaître !
Venec, soulagé :
- Vous voyez bien. J’ai eu du flair sur ce coup-là !
Léodagan, curieux :
- On peut savoir ce que vous avez misé, vous ?
Perceval tout en se rinçant le gosier :
- Excalibur !
Venec et Léodagan en chœur :
- Quoi ?
Léodagan :
- Vous êtes gonflé ! Et si vous aviez perdu ?
Perceval :
- J’étais sûr de mon coup. Et puis fallait un appât qui ait de la gueule. J’allais pas les titiller avec une babiole qu’ils ont déjà en dix exemplaires. J’avais pas l’épée sur moi, mais quand je leur ai décrit, j’ai compris que j’avais flairé le gros poisson. On a fait plusieurs parties en l’air pour qu’ils se fassent la main et moi j’ai fait style qu’ils avaient leurs chances. Quand on a joué pour de vrai, j’ai arrêté de faire le poissard et j’ai sorti tout ce que j’ai voulu. Ils en revenaient pas.
Il s’esclaffe au souvenir de la partie.
Léodagan :
- Et bien on peut dire que depuis que j’ai atterri ici, je vais de surprise en surprise. Vous allez voir que l’ami Perceval va finir par retrouver le Graal !
Léodagan fixe à nouveau le parchemin.
- En tout cas, j’en connais un qui va sauter comme un cabri en voyant ça !
Plus tard, à l'écurie de Faillaise.
Léodagan, remonté :
- Où sont passés les chevaux ?
Perceval, crispé :
- Je savais bien que j’avais oublié de vous dire un truc ! En revenant des égouts, je me sentais tellement en veine, que j’ai parié avec un clodo que je pouvais toucher mon coude avec ma langue.
Venec à Léodagan :
- Je voudrais pas vous casser la baraque, mais pour le Graal, je pense que c'est mort !
Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
00:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 17 septembre 2012
Le Bon Gros Géant [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 5
Les chevaliers de Kaamelott doivent intégrer temporairement un groupe de bandits afin de s’assurer qu’ils possèdent un Parchemin des Anciens capable de les renvoyer chez eux.
Un camp de bandits non loin de Blancherive.
Plusieurs hommes patibulaires s’affairent autour d’une charrette. Ils se mettent tous en alerte à la vue de trois visiteurs.
Léodagan :
- Salut, on vient s’enrôler. Vous êtes pas contre un peu plus de main d’œuvre ?
Perceval :
- Vous inquiétez pas. On est pas gourmand. On demande rien.
Karadoc :
- Juste la becquetance, quoi !
Un type en armure de fer, le visage couvert de cicatrices, les lorgne avec dédain :
- Vous croyez qu’on rentre chez nous comme dans un moulin.
Perceval hausse les épaules :
- Alors là je saurais pas vous dire, je suis jamais rentré dans un moulin. C’est pas faute d’avoir essayé vu que j’habite une ferme, mais figurez-vous qu…
Léodagan :
- On sait que vous êtes pas un club de ballerines. Mais faut savoir aussi qui vous avez en face. Parce que nous, on est pas des manchots du dimanche, on se cure pas les chicots avec notre épée en attendant que l'or tombe du ciel. On est des vrais tueurs, on tranche dans le vif sans état d'âme.
Karadoc :
- En plus, questions techniques de pointe, alors là je peux vous dire qu’on est même la cerise sur le gratin.
Le chef regarde ses hommes, perplexe, avant d’ajouter tout sourire :
- Ok. On va voir ce que vous valez. Ramenez-moi la tête d’un géant et j’examinerai votre proposition avec le plus grand intérêt.
Perceval et Karadoc pâlissent.
Les trois chevaliers marchent dans l’immensité de la plaine.
Perceval :
- Merde ! La dernière fois qu’on a approché un géant on a failli y rester.
Léodagan étale un sourire tout en faisant un moulinet avec sa hache de guerre.
- Oui, mais c’est normal, j’étais pas avec vous. Un géant c’est jamais qu’un gus qu’a trop forcé sur la soupe.
Karadoc se fige :
- Tenez quand on parle du loup !
Perceval :
- Je vois pas de loup par contre je crois bien qu’un géant se radine par ici.
Les deux compères se cachent derrière Léodagan.
- Je sais pas pourquoi, mais je sens que c’est encore bibi qui va récolter tous les lauriers
Il s’avance hardiment vers le géant :
- Eh, grand machin, il parait que t’es une terreur. Mais bon faut voir. T’as peut-être jamais rencontré un adversaire à ta taille.
Quelques secondes plus tard, Léodagan atterrit violemment face contre terre dans un nuage de poussière.
Perceval l’aidant à se relever :
- On vous avait prévenu. Non seulement il est grand…
Karadoc :
-…Mais il est pas manchot.
Léodagan pousse un grognement.
- Justement, je vais remédier au problème.
Il s’élance sauvagement, la hache levée au-dessus de sa tête.
Karadoc :
- Il va droit au casse-pipe, là ! Faut faire quelque chose !!!
Perceval soupire et commence à dégainer son épée.
Dans la grotte qui sert de repaire aux chevaliers, Arthur est occupé avec Lancelot à examiner des armes fraîchement acquises.
Lancelot :
- Sont pas manchots les forgerons de Bordeciel.
Arthur :
- Peut-être, mais y a une lame qu’ils sauront jamais faire.
Il tire fièrement son épée de son fourreau. Son visage grimace lorsqu’il s’aperçoit qu’il s’agit d’une vieille lame toute rouillée.
Perceval :
- Merde, c’est Excalibur !!!
Karadoc :
- Qu’est-ce que vous foutez avec l’épée d’Arthur ? Il vous l’a prêtée ?
- Non, on a dû échanger nos armes par erreur.
- Vous parlez d’un coup de pot. Avec Excalibur, on a peut-être une chance de lui clouer le bec à ce géant.
Le géant s’apprête à écraser sa massue sur Léodagan lorsqu’il aperçoit Perceval. Brusquement, il laisse tomber son arme et s’approche, aussi inoffensif qu’un lapin.
Léodagan bombe le torse :
- Et bien on dirait qu’il a compris à qui il avait affaire !
Son regard s’attarde ensuite sur la massue titanesque. Ses yeux se mettent alors à briller.
Terrifié, Perceval recule tout en brandissant l’épée magique.
Karadoc :
- On dirait qu’il est hypnotisé !!!
Perceval :
- Par moi ?
- Alors là je saurais pas vous dire.
Voyant le géant se rapprocher, les deux compères détalent. Ils tombent nez à nez avec le chef des bandits et ses hommes.
- J’aurais parié que vous reviendriez bredouille. J’ai vu tout de suite que vous aviez pas l’étoffe et surtout les…
Perceval :
- Si on vous ramène le géant en entier, ça compte ?
- Quoi ? Massacrez-moi ces imposteurs, ce sont sûrement des espions à la solde du Jarl !
Les bandits font cercle autour des deux chevaliers. Ils tirent leurs épées, mais avant d’avoir pu faire un pas de plus, le géant les écrase tous d’un seul bond.
Le chef n’en revient pas. Il articule péniblement :
- Vous… avez… apprivoisé… un… géant ?
Perceval :
- Je vous dirais bien que oui, mais je sais pas ce que ça veut dire apprivoisé.
Le bandit est sur le point de mettre les voiles, mais une énorme massue l’envoie tutoyer les nuages.
Léodagan :
- C'est vrai, c'est artisanal, mais franchement c’est du bon matos.
Il regarde le géant comme un enfant qui aurait découvert un nouveau jouet :
- Je peux la garder ?
Le géant lui dédie un grand sourire, exhibant une dentition très incomplète.
Karadoc :
- Apparemment, il s’en sert aussi de cure-dents !
Léodagan, Perceval et Karadoc reviennent de leur mission.
Arthur, nerveux autant qu'impatient :
- C’est vous qui avez pris mon épée ?
Perceval penaud lui redonne Excalibur.
- Désolé, Sire. C’était un accident.
- Et sinon, pour la mission ?
Léodagan :
- Ils avaient pas le parchemin avec eux. Pour tout vous dire on l’a joué très fine au début, comme vous vouliez qu’on fasse, mais après ça s’est pas vraiment passé comme prévu.
Arthur commence à taper du pied :
- Mais encore ?
Léodagan pince les lèvres.
- On a une bonne et une mauvaise nouvelle.
- Bon, commencez par la mauvaise.
- On va être obligé de déménager.
- Quoi ? On commençait tout juste à prendre nos aises. L’organisation était au poil !!!
Il croise les bras sur sa poitrine en signe de mécontentement :
- Vous vous êtes fait repérer, c’est ça ?
Perceval
- Oui, mais non, enfin c’est pas ça…
Léodagan :
- On a recruté un acolyte. C’est d’ailleurs ça la bonne nouvelle.
- Quel rapport ? Il aime pas les grottes ?
- Disons qu’il est…imposant dans son genre.
Arthur tout guilleret :
- C’est le chasseur de dragons ? Vous avez réussi à le convaincre de nous rejoindre ?
Léodagan :
- Non, mais…sortez, vous verrez par vous-même.
Arthur quitte la grotte. Devant l’entrée, le géant sourit comme un gosse en reconnaissant Excalibur dans les mains d’Arthur. Lorsqu’il voit le géant, Arthur ouvre de grands yeux et tombe comme une mouche.
Tandis que les chevaliers entourent le corps inanimé d’Arthur et que Merlin s’affaire à le réanimer avec un onguent, Perceval console le géant qui pleure comme un enfant.
- T’inquiète. Moi aussi au début je lui faisais cet effet. Et puis, maintenant on est les meilleurs amis du monde. Enfin je crois.
Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
18:07 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 14 septembre 2012
Le Chevalier Dragon [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 3
Réunion extraordinaire dans une grotte reconvertie en… salle de réunion. La séance est présidée bien sûr par Arthur. Sont présents à l’assemblée le Père Blaise, Merlin ainsi que les principaux chevaliers. Enfin, tous exceptés…
Perceval et Karadoc arrivent en courant, les bras chargés de saucissons et de fromages. Ils ont l’air d’avoir vu un fantôme.
Arthur, irrité :
- Que nous vaut l’honneur de votre retard ?
Karadoc :
- Bah on avait fait le plein de singe à Blancherive et on prenait le chemin du retour et tout à coup un truc énorme qui passe au-dessus de nous !
Perceval :
- On lève la tête et qu’est-ce qu’on voit ?
N’ayant aucune réponse, Perceval précise avec un grand sourire et en levant l’index :
- C’est une devinette, Sire.
Arthur croise les bras, furibard :
- Vous allez nous dire ce que vous avez vu, nom d’un chien !!!
- Ok. C’était un dragon. Mais pas un petit comme on peut voir chez nous. Là c’était un monstre !
Karadoc :
- Et là le type a éternué et on s’est retrouvé projeté à plusieurs mètres sans rien comprendre.
Perceval :
- Je comprends qu’avec le froid qu’il fait on s’enrhume vite mais quand même.
Karadoc :
- Ouais, jamais vu ça ! Ca a même couché le dragon, c’est pour vous dire.
Léodagan, ahuri :
- Mais quel type ? D’où vous le sortez ? Vous aviez pas parlé d’un type au début !
Lancelot, cynique :
- Vous êtes pas habitué depuis le temps. Avec eux y a toujours des péquenauds qui sortent de nulle part et qui disparaissent aussi sec.
Merlin semble méditer :
- On dirait bien une forme de magie.
Arthur :
- Bon, en admettant qu’il y ait une part de vérité dans tout ça. Vous lui avez parlé à ce gus ?
Merlin :
- Oui, parce que s’il est si puissant que ça, il pourrait peut-être nous aider à retourner chez nous. Vous avez pas oublié que c’est notre but, j’espère !
Perceval :
- Ca va, on est pas cons, non plus ! On est resté pour voir la suite du spectacle parce que c’est quand même pas tous les jours qu’on voit un truc pareil. Le gars avait vraiment l’air de savoir ce qu’il faisait.
Karadoc :
- Ouais, comme si c’était pas son premier dragon, vous voyez le genre.
Léodagan se tournant fièrement vers les autres :
- Oui, genre moi, quoi !
Voyant que personne ne réagit, son sourire disparaît rapidement.
- Bon et après ?
Perceval :
- Bah le type a sorti son épée et a commencé à avoiner le museau de la bestiole. Le Dragon a voulu s’envoler, mais là…
Karadoc frappe sa paume de son poing :
- Boum ! Il se remet à éternuer ! Et là le dragon est comme paralysé.
- Ouais la grippe l’a agrippé !
Les deux compères s’esclaffent avant de réaliser que tout le monde les observe, sévèrement.
Ils reprennent leur sérieux.
Karadoc :
- Il a fini par lui donner le coup de grâce en montant sur sa tête et en lui embrochant la gueule comme un vulgaire gibier.
Perceval :
- Ouais, un vrai hors d’œuvre !
Arthur soupire :
- Chef d’œuvre.
- Quoi ?
- Un vrai chef d’œuvre.
- Ah, oui, ça aussi !
Lancelot, admiratif :
- Un vrai chevalier en somme. Ca nous change des bandits, des gardes handicapés et des fermiers qu’on croise habituellement. Vous lui avez demandé son nom ?
Perceval :
- Il s’appelle Dopamine, un truc comme ça. Ca sonnait bizarre, en tout cas.
Arthur :
- Vous savez où on peut le trouver ?
Karadoc :
- Il nous a laissé son chien. Il avait un planning chargé alors il nous a dit que si on avait besoin de lui, son chien nous guiderait jusqu’à lui.
Léodagan :
- Il est où ce clebard ?
Perceval :
- Il est dehors. Il nous attend.
Arthur :
- Bon on va remettre cette réunion à plus tard. La priorité a changé.
Alors qu’ils sont sur le départ, Perceval retient leur attention :
- Ah, oui, on a oublié un détail dans l’histoire.
Lancelot :
- Vous étiez tellement saoûls que vous avez tout inventé ?
Perceval hausse les épaules :
- Juste après qu’il ait tué le dragon ils se sont enflammés tous les deux. Et quand on lui a demandé ce qui s’était passé, vous savez ce qu’il nous a répondu ?
Le Père Blaise :
- Je fais toujours ça pour me réchauffer ?
Lancelot :
- C’est moins fatiguant que de couper du bois ?
Karadoc, les ignorant :
- J’ai ab-sor-bé son âme.
Là les chevaliers ont le bec cloué.
Lancelot :
- Il aboie toujours autant ? Ca commence à devenir pénible à la longue.
La troupe fait route à pied en direction de la Gorge du Monde. La neige se met à tomber.
Arthur :
- Peut-être qu’il a faim.
Il lui donne un morceau de viande et le caresse.
- Moi, je l’aime bien ce chien.
Merlin :
- Moi je préfère les loups.
Des hurlements se font justement entendre.
Léodagan tirant son épée de sa gaine :
- Bah vous devriez peut-être dire à vos copains de se calmer sinon vous risquez de moins les aimer une fois que je les aurais embroché.
Le chien s’arrête et aboie en direction de l’imposante montagne.
Arthur :
- Bon, je crois que ça veut dire qu’il faut aller tout en haut.
Perceval :
- Quoi ? J’ai déjà le vertige rien que de regarder d’ici.
Karadoc :
- On aura jamais assez de nourriture jusqu’au sommet !
Léodagan :
- Si ces deux abrutis avaient pas perdu nos chevaux, on se ferait ça les doigts dans le nez !
Lancelot :
- Il doit y avoir un chemin secret qui passe sous la montagne, quelque chose comme ça.
Arthur se tourne vers Merlin :
- Vous ! Vous avez pas un sort qui pourrait nous faciliter le trajet ?
L’enchanteur ouvre de grands yeux :
- C’est pas trop ma spécialité.
Léodagan :
- Ah, parce que vous avez une spécialité ? C’est nouveau ça !
Merlin :
- Oui, Môsieur. Mais ça vous coûterait trop de le reconnaître.
Arthur :
- Bon vous avez ou vous avez pas !
- Justement, ça me revient. J’ai trouvé un livre une fois qui m’avait l’air intéressant. Un vendeur m’a dit qu’il avait des propriétés magiques. Suffirait de le lire pour lancer le sort.
Lancelot :
- Oui, c’est un parchemin !
Merlin sort un volumineux ouvrage de sa besace :
- Est-ce que ça ressemble à un parchemin ?
Arthur :
- La vache ! Faut que vous le lisiez en entier ?
Léodagan :
- Je voudrais pas péter l’ambiance, mais le temps que vous arriviez au bout on sera tous en haut de cette foutue montagne.
Merlin, s’emportant :
- Bon vous allez me laisser faire, oui ou merde ! Vous y connaissez rien à la magie de toutes façons.
Lancelot :
- Le problème c’est que vous non plus.
Arthur fait signe de calmer le jeu.
- Allez-y.
Perceval :
- Au fait ça s’appelle comment votre bouquin ?
Merlin déchiffre la couverture :
- Fas-tra-vel
La seconde suivante, ils disparaissent tous.
Les chevaliers se retrouvent dans une sorte de monastère austère habité par des vieillards habillés comme des moines.
- Vous n’avez pas le droit d’être ici, fait l’un d’eux.
Les autres ermites s’avancent, menaçants.
Les chevaliers dégainent tous leur épée. Arthur leur présente fièrement Excalibur :
- Ecoutez on est désolé pour le dérangement, mais je vous prie de croire que nous avons les meilleurs intentions. Arthur Pendragon, Roi de Bretagne, ça vous parle peut-être pas, mais chez moi ça fait son effet et…
- Pendragon ? répète Arngeir, le chef. Il y a une armure en Bordeciel qui porte votre nom.
Arthur, tout fier.
- Ah, oui ? Ca prouve que vous avez bon goût ! Finalement je vais peut-être me plaire ici.
Les autres le fixent, les sourcils froncés.
- Non, mais je déconne.
Léodagan à Perceval :
- Y a que des vieux, ici. Vous devez vous sentir chez vous.
Arngeir poursuit :
- Votre nom serait-il aussi lié au village de Pondragon ?
Arthur hésite avant de comprendre son intérêt :
- Bah, c'est-à-dire que…mais oui, justement, c’est ça, j’allais vous le dire. C’est marrant ! Je crois qu’on est sur la même longueur d’ondes.
- Mais que venez-vous faire donc chez les Grises-Barbes ?
Perceval à Karadoc :
- Grises- barbes ? C’est vachement original, comme nom. Moi j’y aurais pas pensé.
Karadoc :
- En même temps, ils se sont pas trop foulés. Ils ont des barbes grises.
Perceval réfléchit.
- Ah, ok, j’ai compris. C’est une espèce de code. Ils se font appeler comme ça, mais c’est pas leur vrai nom. Comme ils ont la barbe grise, tout le monde croit que c’est ça et tombe dans le panneau. Du coup ils restent synonymes. Drôlement futés pour des vieux.
- Pantomimes.
- Quoi ?
- Vous avez dit synonymes.
- Ah, oui, je me suis gourré, vous avez raison.
Arthur :
- Nous venons voir…
Le chien aboie et fait quelques pas avant de s’asseoir. Une main se pose amicalement sur sa tête et un personnage imposant sort lentement de l’ombre.
Perceval et Karadoc en chœur :
- C’est le Dopamine !
Les autres chevaliers détaillent le héros avec de grands yeux.
Arthur, quand il retrouve l’usage de la parole :
- Vous…Vous connaissez la Bretagne ?
- Non, mais je connais quelques Brétons.
Le Dovahkiin se tourne vers Merlin :
- Vous êtes mage ?
Impressionné, Merlin reste bouche bée et regarde Arthur. Le Roi secoue la tête.
Merlin :
- Euh…bah…oui.
- Vos deux acolytes m’ont expliqué que vous cherchiez à regagner votre monde.
Le chevalier dragon lui remet un bâton.
- Ceci est le Wabbajack. C’est un artefact très puissant.
Léodagan, inquiet :
- Vous devriez peut-être pas lui donner alors.
Le héros poursuit, confiant :
- Ses effets sont parfois surprenants, mais il pourra certainement vous aider à accomplir votre destin. Je vous le souhaite de tout mon cœur, en tout cas.
Arthur, intimidé :
- Merci, c’est sympa.
Le Dovahkiin commence à s’éloigner, accompagné du chien, avant de lancer à la cantonade :
- Au fait, bienvenue en Bordeciel !
Il attend d’être suffisamment loin et il se tourne vers le chien :
- T’ont pas trop emmerdé, Barbas ? Ca a pas l’air d’être des flèches.
Barbas :
- M’en parle pas. Jamais vu des boulets pareils. Vivement qu’ils rentrent chez eux.
Le Dovahkiin :
- En tout cas, c’est la mission la plus facile que le vieux croûton m’ait confié. Grâce à ces cons, je viens d’accéder au niveau 80. On va fêter ça au Ragnard Pervers ?
Barbas :
- Ok, mais cette fois, tu fais péter l’hydromel. La flotte, ras le cul, c’est bon pour les corniauds !
Equipé du bâton magique, Merlin regarde le groupe de vasards à ses pieds.
- C’est pas ma faute !!! Il avait prévenu que les effets étaient surprenants, non ?
Arthur :
- Si vous nous retransformez pas dans la seconde je vous jure que je vous arrache les orteils un par un !!!
Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
13:56 | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 09 septembre 2012
La Naissance de Harley Quinn
dimanche
Harley Quinn - Salut Mister J, quoi de neuf ?
Mister J - Salut ma petite Reine. Rien de nouveau sous le soleil de Gotham. De toutes façons je préfère la nuit :-) Et toi, avec les parents comment ça se passe ? Au fait, j'aime beaucoup ton nouveau pseudo.
Harley Quinn - Merci. Moi, c'est pas la grande forme. Justement à cause des parents. Ils me font tellement chier que je préfère être au lycée, c'est pour te dire ! Ce soir, j'ai pratiquement rien mangé. Mon père a engueulé ma mère à cause d'une connerie et ma mère a rien trouvé de mieux à faire que fermer sa gueule pour lui donner raison. Comme d'habitude. Ca m'a tellement gonflé que j'ai quitté la table en hurlant. Je les supporte plus. Je sais que je devrais soutenir ma mère, mais elle est tellement faible devant mon père que finalement je trouve que ce serait un crime de l'aider. Faut qu'elle apprenne à se défendre toute seule, non ? C'est ma mère, après tout. T'en penses quoi, toi ? Tu me trouves cruelle ?
Mister J - Non. Tu fais exactement ce qu'il faut. Je te trouve même très mature pour ton âge. Si la moitié des habitants de cette ville avait le dizième de ta sagesse, Gotham serait le Paradis.
Harley Quinn - C'est vrai ? Tu le penses vraiment ?
Mister J - Tu peux douter de tout en ce monde, sauf de mon honnêté envers toi.
Harley Quinn - Tu peux pas savoir comme ça me fait du bien que tu dises ça. Je me sens tellement seule des fois. Avec ma meilleure amie, on est pourtant très proche, mais je suis certaine qu'elle ne comprendrait pas ma réaction. Avec toi je me sens enfin libre d'être moi-même. Ca fait un bien fou.
Mister J - Oui, rien de tel qu'un peu de folie dans sa vie pour la rendre plus belle ! Et ce Jimmy qui t'emmerdait à la fin des cours ?
Harley Quinn - Ah oui ! Il faut que je te remercie. J'ai fait comme tu m'as dit. Je me suis moqué de sa mère qui est à l'hôpital. Ca l'a complètement fait flipper et il m'a foutu la paix. C'est comment déjà la phrase que tu m'as dit ?
Mister J - Si le monde est cruel avec toi, sois encore plus cruel avec lui et il te remerciera.
Harley Quinn - C'est trop vrai ! Bon je suis désolé, faut que je te laisse. Je commence les cours tôt demain. Je te souhaite une bonne nuit et je te dis à très bientôt. Encore merci pour tout. Tu es mon seul rayon de soleil en ce moment. Bises.
Mister J - Et toi tu es la lune qui blanchit mes idées noires.
Harley Quinn - Tu es un amour. Je t'aime très fort. A+
lundi
Harley Quinn - T'es là ? Faut absolument que je te parle.
Harley Quinn - Réponds-moi dès que tu peux, c'est très important !
Harley Quinn - J'en peux plus, là ! Qu'est-ce que tu fais ? T'es sorti ?
Mister J - Salut ma petite reine. J'étais occupé, oui. Ca va comme tu veux ?
Harley Quinn - Non. La journée avait super bien commencé pourtant. Grâce à notre conversation d'hier, j'étais en super confiance. Au lycée, tout le monde m'a mangé dans la main. En gym je me suis surpassé et même ma prof de maths m'a fait un compliment. Tu te rends compte ? Arrivée à la maison, j'ai tout de suite senti que l'ambiance était pourrie. Mon père était énervé à cause du boulot. Il bosse chez Wayne Enterprises, je te l'ai dit ? En ce moment Wayne a des exigences qu'ils ont du mal à respecter. Et comme mon père est responsable, ça lui retombe sur le dos. Enfin, bon, c'est pas ça le problème. Il a prétexté que le poulet était mal cuit et il s'en est pris naturellement à ma mère. Sauf que cette fois, je l'ai pas laissé terminer. Je lui ai dit ses quatre vérités comme quoi ma mère y était pour rien s'il avait eu une journée de merde et qu'il fallait qu'il arrête de passer ses nerfs sur elle. Tu sais ce qu'il a fait ? Il m'a giflé ! J'ai regardé ma mère et au lieu de me défendre, elle a dit que j'étais allée trop loin. C'est le monde à l'envers ! C'était trop. Je me suis mise à chialer.
Mister J - C'est le rapport typique du maître et de l'esclave. Tu dois les libérer l'un l'autre de cette relation destructrice. Ainsi et seulement ainsi tu gagneras ta propre liberté.
Harley Quinn - Qu'est-ce que tu veux dire ?
Harley Quinn - Attends. Je crois que mon père veut me parler.
Harley Quinn - Il est à la porte. Je reviens pl
Mister J - Tout va bien ?
Mister J - ???
Harley Quinn - Je sais pas qui t'es, espèce de malade, mais t'as intérêt à laisser ma fille tranquille. C'est une ado fragile, elle a pas besoin qu'un tordu sur internet lui foute des idées à la con dans la tête. Si tu la recontactes, je te jure que j'appelle les flics.
Mister J - Salut Papa ! Mais c'est vrai que t'es remonté ! En ce qui concerne ta fille, je n'aurais pas besoin de la recontacter. C'est elle qui reviendra vers moi. Notre relation est devenue...comment dire...indispensable à sa survie dans le no man's land qu'est devenu le cadre familial. Grâce à toi, je crois.
Harley Quinn - Gros enfoiré ! Je vais te retrouver et te péter ta sale gueule ! Tu as ma parole !
Mister J - La parole d'un homme qui bat sa femme ne vaut pas un clou.
Harley Quinn - D'où tu sors ça, fils de pute ? C'est ma fille qui t'a dit ça ?
Mister J - Tu ne le fais pas encore devant elle, n'est-ce pas ? Tu attends qu'elle soit couchée et tu frappes juste assez fort pour satisfaire ton besoin viscéral d'autorité frustrée par un emploi des plus ingrats. Tes coups ne laissent pas encore de traces et tu as le sentiment de tout maîtriser, pas vrai, papa ? Mais je te rassure. Ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne franchisses le seuil fatidique. En d'autres circonstances, ton cas aurait pu m'intéresser. Mais là, je crains d'avoir d'autres priorités. Oh et pour ce qui est de péter ma sale gueule, je crains qu'il ne te faille être très patient. Car la liste d'attente ne fait que s'allonger :-)
Cette conversation s'effacera dans 5...4...3...2...1...
mercredi
Harley Quinn - Désolé, j'ai pas pu te recontacter avant. Mon père m'a confisqué l'ordinateur. Je voulais me servir de celui d'un pote, mais il avait un problème de connexion. Là, je suis dans un cyber-café. J'ai dit à ma mère que j'aidais une copine à faire ses devoirs. Je sais pas ce que vous vous êtes dit l'autre jour, mais mon père a vachement changé. Il s'est calmé et au lieu de s'en prendre à ma mère, il s'isole dans son bureau. Hier soir, il a même pas mangé avec nous. Du coup on respire. J'espère que c'est pas le calme avant la tempête comme on dit.
Mister J - Je crains que si, ma petite reine. Il ne va pas en rester là, sois-en certaine. C'est une accalmie passagère. Et lorsqu'il redeviendra lui, il va vous le faire payer à toutes les deux. Je connais très bien le sujet. Mon père a tué ma mère. J'ai du le tuer moi-même pour ne pas subir le même sort. C'est peut-être pour cela que la folie des hommes me fait autant sourire. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus...marrant :-)
Harley Quinn - Je sais pas quoi te dire. C'est horrible ce que tu as vécu. Tu as du beaucoup souffrir.
Mister J - Mais j'ai beaucoup appris. Et de partager mon savoir avec toi, ma petite reine, me comble de joie au delà des mots.
Harley Quinn - J'apprécie beaucoup tout ce que tu fais pour moi. Tu es quelqu'un de vraiment bien. Je suis vraiment heureuse de te connaître. Cette nuit, j'ai même rêvé qu'on se rencontrait.
Mister J - Ah ? Et j'étais comment ?
Harley Quinn - C'est bizarre, mais je n'arrive pas à me souvenir de ton visage. Par contre je me souviens que tu souriais tout le temps.
Mister J - Alors c'était bien moi. Ce n'était peut-être pas qu'un rêve ! :-)
Harley Quinn - Tu crois que ce serait possible. Qu'on se rencontre pour de vrai ?
Mister J - Intéressante perspective, en effet. Tu fais quelque chose, Dimanche ?
Harley Quinn - Dimanche, c'est mon anniversaire. Je vais avoir dix-huit ans.
Mister J - Mais c'est merveilleux. Tu vas pouvoir voler de tes propres ailes.
Harley Quinn - Oui. En plus j'ai un compte en banque blindé comme je t'ai dit. Je sais pas ce qui me retient de le vider et de foutre le camp.
Mister J - La liberté c'est comme être tout en haut d'une montagne. On mesure la beauté du panorama, mais la hauteur donne le vertige.
Harley Quinn - C'est super beau. On dirait de la poésie. C'est de qui ? Histoire que je puisse la replacer :-)
Mister J - Je crois que c'est de moi. Mais les belles phrases c'est comme les bonnes recettes de cuisine, on se fout bien de qui elles viennent du moment qu'on peut les resservir à sa sauce. Celle-là elle est de moi, c'est sûr !
Harley Quinn - T'es trop drôle, Mister J ! C'est génial que tu aies pu garder un tel sens de l'humour après tout ce qui t'est arrivé. J'aimerais vraiment être comme toi. Au fait tu n'as pas répondu à ma question :-(
Mister J - Dimanche est parfait pour nous rencontrer. C'est aussi Halloween ma chère Harley Quinn. Tu avais oublié ?
Harley Quinn - Non, mais habituellement je le fête pas. C'est déjà mon anniv et en plus je trouve ça con. Désolé.
Mister J - Mais si je t'envoie un costume sur-mesure, tu penses que tu pourras faire une exception ? Pour moi ?
Mister J - ???
Harley Quinn - Ok. Mais je vais te donner une autre adresse. Chez moi c'est trop risqué.
jeudi
Mister J - Alors il te plaît ?
Harley Quinn - Il est magnifique ! Il me va trop bien. J'ai trop hâte que tu me vois dedans !
Mister J - Moi aussi je suis impatient.
Harley Quinn - Tu as eu une super idée, franchement. Mais comment t'as su pour les couleurs ? Je t'ai jamais dit que le rouge et le noir étaient mes couleurs préférées !
Mister J - On commence à bien se connaître, toi et moi. :-)
Harley Quinn - Par contre j'ai trouvé un couteau avec. C'est Normal ? Je comprends pas.
Mister J - Tu te rappelles quand nous avons parlé de ta liberté ?
Harley Quinn - Oui, très bien.
Mister J - Alors tu sauras quoi faire du couteau.
Harley Quinn - Tu veux que je tue quelqu'un ou quoi ? Tu penses à mon père ?
Mister J - Pas seulement. L'affranchissement doit être complet sinon ce n'est qu'une illusion.
Mister J - Je déduis de ton silence que tu n'es pas encore prête. C'est regrettable car cela contrarie notre avenir à tous les deux. Si tu n'es pas libre, notre relation est vouée à l'échec. Et j'ai une sainte horreur de l'échec. Pas toi ?
Harley Quinn - Je m'attendais pas à ça venant de toi. Tu es en train de me demander de tuer mes parents pour pouvoir être avec toi. Tu te rends compte ? Je suis désolée que tu aies perdu les tiens, mais je n'ai aucune raison de faire ça pour te faire plaisir. Je ne veux pas aller en prison. Je suis trop jeune.
Harley Quinn - Mister J ?
Harley Quinn - Tu fais la gueule ? C'est plutôt moi qui devrais t'en vouloir, non ?
samedi
Harley Quinn - Tu avais raison pour mon père. Ca n'a pas duré. Je crois qu'il s'est mis à boire et ça l'a rendu encore plus violent. Il s'est disputé avec ma mère tout à l'heure. Il sentait l'alcool. Elle lui a fait remarquer et direct il l'a giflée. Tellement fort qu'elle est tombée. J'étais terrorisé. Il n'a pas remarqué que j'avais tout vu. Je suis allé tout de suite dans ma chambre. Oui, j'ai récupéré mon PC. J'ai profité que mon père était pas encore rentré et j'ai menacé ma mère d'arrêter l'école si elle me le rendait pas.
Mister J - Tu as bien fait. Il est grand temps pour toi de prendre les choses en main. Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit la dernière fois ?
Harley Quinn - J'aurais préféré qu'on en reparle pas. C'est malsain.
Mister J - Parce que tu trouves que la situation avec tes parents ne l'est pas ?
Harley Quinn - Bien sûr qu'elle l'est, mais de là à faire ce que tu dis...Je peux pas.
Mister J - Bien sûr que si. Mets le costume demain et garde le couteau avec toi. Je peux te jurer que le reste se fera tout seul. Et je suis toujours honnête avec toi, tu te souviens ?
Harley Quinn - Là, ça me rassure vraiment pas.
dimanche
Mister J - Alors cette journée ?
Harley Quinn - Je les ai tués. Tous les deux. J'arrive pas à réaliser. Ils sont tous les deux dans le salon. Ils sont morts. Ils ont complètement complètement gâché mon anniversaire. J'avais décidé d'oublier notre conversation, tous mes problèmes pour passer un bon moment. On a pas tous les jours 18 ans, hein ? Mon père est arrivé tellement bourré qu'il a foutu le gâteau par terre. Ma mère a rien dit et je crois que c'est là que ça a dégénéré. J'ai pris le couteau qu'il y avait sur la table et j'ai frappé comme une enragée. J'étais tellement en colère que je les ai poignardés tous les deux plusieurs fois. Je sais pas quoi faire. Je suis couverte de sang ! Aide-moi, je t'en supplie !!!
Mister J - Tu as mis le costume ?
Harley Quinn - Je voulais pas au début et puis je me suis dit que ça détendrait l'atmosphère.
Mister J - Ne prends pas de douche, ne te change surtout pas. Je passe te prendre. L'école est finie. Maintenant tu es vraiment Libre. Maintenant tu es vraiment Harley Quinn.
Mister J - Au fait, Joyeux Anniversaire ma petite reine :-)
lundi
Harley Quinn - Pourquoi tu m'as giflé ? J'étais si heureuse de te voir.
Mister J - Tu pleurnichais comme une gamine.
Harley Quinn - Mais c'est super dur pour moi, tu te rends pas compte. J'ai tué mes parents le jour de mes 18 ans !!!
Mister J - Pour moi c'était le jour d'Halloween le plus amusant que j'ai connu. Tu ne regardes pas les choses du bon oeil, ma petite reine. Tu as oublié ? Si le monde est cruel avec toi...
Harley Quinn - Je sais, mais ma vie ne sera plus la même maintenant.
Mister J - Ca, je te le garantis ! Mais c'est la dernière fois que je te vois pleurer. Tu es une femme, maintenant. Si tu recommences, je te laisse tomber et tu ne me reverras plus jamais.
Harley Quinn - Tu es sérieux ???
Mister J - Moi ? Bien sûr que non ! Je suis le Joker :-)
"N'as-tu jamais dansé avec le diable au clair de lune ?"
lundi
Whysoserious - Salut Ben ! Comment ça été aujourd'hui ? J'ai vu que tu avais changé de pseudo.
Bigben - Bof, comme d'hab.
Whysoserious - Tu as continué l'entraînement comme je te l'ai conseillé ?
Bigben - Oui, mais ça change rien. A l'école, ils se foutent toujours de ma gueule. Maintenant ils m'appellent Bigben. C'est pour ça que j'ai changé mon pseudo.
Whysoserious - Continue la musculation. Suis tous mes conseils et je te promets que bientôt tu remettras les pendules à l'heure. Ce ne sera plus Bigben qu'ils t'appelleront, mais Bane, le Fléau de Gotham City. Je suis toujours honnête avec toi, tu te souviens ? :-)
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
13:00 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : harley quinn, le joker, batman, comics, arkham, gotham, fan fiction, bane, alex ross
samedi, 01 septembre 2012
Next To Me par Emeli Sandé
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
12:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emeli sandé, next to me, batterie, piano
jeudi, 30 août 2012
Trust de David Schwimmer
Quand David Schwimmer [le Ross de Friends] décide de repasser derrière la caméra, on s'attend plus ou moins à une comédie, en tout cas à un film au potentiel comique important comme son premier long, "Cours toujours Dennis". Mais cette fois Schwimmer prend tout le monde à contre-pied en traitant un sujet aussi moderne que sensible : les ravages que peut causer une relation en apparence banale sur internet.
Le titre du film est loin d'être hasardeux puisque la confiance est le thème central du film. L'héroïne va d'ailleurs s'y raccrocher côute que coûte pour se protéger de la vérité, ne faisant que retarder l'inévitable. La vision qu'elle a du monde et des gens, ses liens familiaux, tout dans sa vie va être bouleversé par cette même confiance innée qui la rendait auparavant si forte et rendait son père si fier. Ce père - incarné royalement par Clive Owen - subira les dommages collatéraux de ce drame malgré (à cause de) son investissement pour en limiter la portée.
Défi casse-gueule, Schwimmer fait mieux que s'en sortir, il réussit un véritable coup de maître. Maîtrisé de bout en bout, le film est autant un passionnant thriller qu'une puissante sonnette d'alarme sur les dangers de l'hyper-communication. Si de prime abord les réactions de certains personnages nous semble incohérents, on se rend compte progressivement que c'est pour mieux dépeindre leur psychologie. L'effet est foudroyant et l'émotion n'en est que plus grande. Discrète et démonstrative quand il le faut, la mise en scène est en parfaite adéquation avec l'angle choisi pour traiter cette problématique.
Une oeuvre indispensable, plus encore pour les parents, qui nous rappelle, jusqu'à la dernière seconde, que la monstruosité humaine peut se cacher derrière la plus irréprochable situation et que pour pouvoir la débusquer nous ne serons jamais assez vigilants.
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
18:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trust, david schwimmer, clive owen, internet, drame, adolescence
dimanche, 05 août 2012
Le Combat du Papillon - Version Musicale [Musique]
Etant à ce jour très loin d'être en mesure d'écrire l'histoire en intégralité - encore moins de l'adapter en film d'animation - avec une vraie 3D !!! - je vous propose cette version concise un peu mutante, mais qui vous permettra, je l'espère de tout coeur, de comprendre mes intentions en terme d'émotions. Pour une compréhension plus complète de l'univers et des personnages, je vous invite à visiter les liens et/ou à consulter la catégorie Dessins et Nouvelles.
Prologue - La Genèse, l'Age d'Or, le Paradis Perdu. C'est la vision qu'a Sylvain au plus profond de son désespoir : des anges dotés d'ailes de papillon tour à tour survolent et se fondent dans un océan doré : l'Océan Divin. Mais l'océan s'assèche et les anges chutent sur la Terre : leur Enfer !
Par l'intermédiaire de ses rêves, Sylvain accède à la Terre de Beulah, baptisée ainsi par William Blake, un monde peuplé par des anges, les Papillons et qui luttent contre les Démons, des créatures issues des vices et des péchés humains. Il assiste à une bataille lors de laquelle il découvre le charismatique et puissant Monarque, Mentor des Papillons.
Monarque présente les autres Papillons à Sylvain et le guide à travers les merveilles de la Terre de Beulah (cf William Blake), véritable patrie de la poésie, où le coeur et l'esprit règnent en harmonie.
Sphinx, Monarque, Vanesse, Morpho et Saturnie-Atlas
Sylvain affronte le terrifiant Python, sa Bestialité, autrement dit la somme de tous ses Démons : la personnification de ses peurs, de sa colère et de son désespoir. Il doit impérativement le vaincre pour pouvoir devenir à son tour un Papillon, une âme pure et libérée. Alors qu'il est en difficulté, Vanesse, la compagne de Monarque, émue par son sort, tente de s'interposer. Python la terrasse et profitant de l'aveuglement de sa victoire, Sylvain parvient à le détruire au cours d'un duel dantesque.
Monarque porte le corps inanimé de Vanesse sous les yeux des autres Papillons. Il le place dans une colonne de lumière et le regarde s'élever lentement, tandis que ses larmes l'accompagnent et que son coeur crache des roses meurtries.
Sylvain devient le Papillon Apollon et découvre toute l'étendue des pouvoirs de la poétisation : la capacité de modeler son environnement selon son inspiration et d'user de la symbolique du romantisme comme d'une arme sans équivalent pour purifier les âmes corrompues par leur séjour terrestre.
Au cours de l'un de ses voyages, Apollon parvient à retrouver son grand amour perdu, l'une des causes mêmes de son désespoir. La boucle est donc bouclée. Alors qu'elle vient de détruire sa bestialité, il assiste avec émotion à sa transformation en Papillon. Elle répond désormais au nom de Diane.
Bouleversés par leurs retrouvailles, Apollon et Diane profitent de leurs récents pouvoirs pour poétiser à volonté et démontrer ainsi toute la beauté et la force de leurs sentiments.
Les Papillons affrontent un important et puissant groupe de Démons. L'occasion pour eux d'unir leurs pouvoirs comme jamais et de renforcer leur espoir en un avenir plus lumineux.
Au cours d'un combat, Monarque est gravement touché par un Démon. Lui qui n'a jamais eu à vaincre sa Bestialité pour devenir Papillon grâce à la présence de Vanesse, est contraint de mener enfin ce propre combat. Lorsqu'il l'apprend, Apollon tente de l'aider, mais il arrive trop tard et assiste, impuissant, à sa défaite.
Avant de disparaître, Monarque désigne Apollon comme le nouveau Mentor des Papillons. Il lui révèle aussi que Diane et lui sont l'unique clé pouvant ouvrir la Porte d'Ivoire qui sépare l'Humanité d'un nouvel Age d'Or. Et que désormais, plus Rien d'autre ne compte.
Diane et Apollon fusionnent, donnant naissance à Astralis (Cf Henri d'Ofterdingen de Novalis), seul capable de retransformer l'Humanité en Ame-Unité.
Epilogue - Astralis se transporte dans la réalité. Il découvre qu'il peut voir l'âme des hommes à travers leur corps et qu'il peut poétiser physiquement le monde.
Générique de Fin
THE END ?
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
16:04 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : le combat du papillon, musique, poésie, lyrique, épique, choeur, romantisme, rêves, esprit, spiritualité, âme, immediate music, future world music, two steps from hell, nightwish
Rango de Gore Verbinski
Après nous avoir offert la mémorable trilogie Pirates des Caraïbes, le rélisateur Gore Verbinski et l'acteur Johnny Depp se retrouvent donc pour la 4ème fois.
On pourrait penser d'emblée qu'ayant sympathisé, les deux hommes n'ont voulu s'offrir qu'une récréation dans l'animation sans tenter de révolutionner le genre. Surprise : Rango est une véritable pépite d'or, un bâton de dynamite qui explose bon nombre de codes établis !
Si quelques éléments rappelleront l'inoubliable Happy Feet (la recherche d'identité, le message écolo, le groupe mexicain) Rango a bel et bien sa propre personnalité, et une forte de surcroît. De son héros, sorte de Jack Sparrow version Far-West, à son ambiance résolument Western en passant par des séquences d'action totalement déjantées, le film regorge de créativité. D'ailleurs dans un premier temps, on ne sait pas trop où l'histoire veut nous mener et on craint un enchaînement de gags faciles. Mais tout l'art du cinéaste est de nous emporter mine de rien au fond des choses tout en ne ménageant pas la forme.
Autre point qui le démarque, un angle parfois acerbe et adulte dans certaines répliques et situations qui le destinent à un public moins jeune qu'à l'accoutumée, d'où une liberté de style et de ton très rafraîchissante. L'intrigue mêle efficacement plusieurs genres et la folie du héros gagne peu à peu tout l'univers dans lequel il évolue nous laissant souvent avec un sourire béat devant tant de maestria. Drôle, inventif, rythmé (la BO est magistrale) Rango amène à réfléchir aussi sans prendre la tête pour autant. Et c'est un guest inattendu (qui devrait vous laisser sur le c..) qui amènera l'irrésistible caméléon sur la voie de la vérité et du même coup de son destin.
Les autres personnages qui peuplent la ville de Dust sont admirablement croqués, l'action jubilatoire, bref que du bonheur. A première vue on aurait pas misé gros sur ce Rango et au final il nous rend gaga de ces gags à gogo !
(attention la folie de ce film est contagieuse !)
La petite moustache mexicaine et l'arme fatale de ce terrifiant crotale (dont je ne trahirai pas la nature), quelques-unes des nombreuses bonnes idées de Rango qui démontre que le film est loin d'avoir été improvisé comme il peut le suggérer au début.
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
07:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rango, gore verbinski, film d'animation, western, humour, johnny depp
samedi, 04 août 2012
Hommage à Marc Alfos
Comédien, il fut l'un des doubleurs les plus actifs que ce soit dans le domaine du cinéma ou du jeu vidéo. Marc Alfos s'éteint à seulement 56 ans et avec lui une voix unique qui vous est forcément familière.
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
14:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marc alfos, acteur, doubleur, cinéma
jeudi, 02 août 2012
The Dark Knight : Gotham Legends
1
Le jeune garçon s’ennuyait. Il avait quitté le confort de sa chambre et était sorti en douce de l’orphelinat malgré l’intimidant climat. Le froid soufflait sur la ville depuis plusieurs semaines, annonçant un hiver plus rude que les précédents. Pour les plus superstitieux, c’était même le signe d’une saison redoutée depuis plusieurs années : le retour d’un âge sombre pour Gotham. On leur pardonnait volontiers. La ville avait purgé ses vices depuis un moment. Il fallait bien s’occuper l’esprit.
Le garçon dessinait quelque chose sur la vitre embuée. Une silhouette familière, autrefois indissociable de la ville. Mais plus au goût du jour depuis longtemps et désormais de sinistre mémoire. Une ombre imposante le recouvrit. Il se retourna. Ses yeux se mirent soudain à briller.
- C’est toi ?
Le visiteur s’agenouilla sans un mot et posa une main sur l’épaule de l’enfant. De l’index, il effaça le symbole tracé sur le verre.
2
Bruce Wayne se négligeait. Lui, et tout son empire. Il en avait conscience et pourtant il avait fini par y prendre goût.
Une canne à la main, le visage mangé par une barbe fournie, il faisait les cent pas dans le manoir en cherchant un nouveau sens à sa vie. Dans ses meilleurs jours. Le plus souvent, il restait au lit, l’esprit torturé par le passé, par les évènements qui l’avaient conduit à devenir le sauveur, puis le paria de Gotham. Il se sentait prisonnier comme il ne l’avait jamais été. Il ne regrettait pas son choix d’avoir endossé les crimes de Double Face, mais cela ne changeait rien au fait que sa vie s’était arrêtée depuis. Privé de son alter ego, il mourait à petits feux. Et avec lui, beaucoup de choses qu’il avait érigé, défendu. Wayne Enterprises connaissait une situation de crise alarmante. Il ne lisait plus les journaux, mais il devinait aisément en dévisageant Alfred que la presse n’était pas tendre envers lui. Les habitants non plus. Finalement, il avait réussi à devenir aussi impopulaire que Batman. Cruelle ironie.
Malgré cela, l’envie de sortir au grand jour le taraudait depuis déjà une semaine. Un désir impérieux de crever l’abcès une bonne fois pour toutes. Il s’amusait en s’imaginant que tel un vampire, il se consumerait au contact du premier rayon de soleil. Quoi de plus naturel pour une chauve-souris à taille humaine ? Il s’aperçut qu’il riait tout fort dans sa chambre lorsque Alfred frappa à la porte.
- Oui.
Le majordome entra. Il avait cessé d’être inquiet pour son maître. Il était exaspéré.
- Vous faites vraiment peine à voir.
Bruce sourit nerveusement.
- Je fais ce qu’il faut.
Alfred fut imperméable à son humour.
- Non, vous ne faites rien depuis longtemps.
- Ne pensez-vous pas que j’en ai assez fait ?
Alfred le toisa comme un enfant indiscipliné.
- Vous vous reposez sur des lauriers fanés depuis belle lurette. Des gens ont toujours besoin de vous et vous avez toujours les moyens de les aider. Nul besoin de masque et de cape.
- Peut-être que je ne me sens pas assez aimé pour vouloir leur offrir quelque chose.
- Quand allez-vous faire votre deuil de Batman ? Vous existez sans lui que cela vous plaise ou non.
- Je l’ai sacrifié au nom de l’espoir. Je l’assume comme je peux.
- Aujourd’hui c’est l’espoir lui-même que vous sacrifiez, celui que les habitants ont placé en vous, Bruce Wayne.
Alfred avait les yeux humides. Bruce n’aimait pas le voir souffrir surtout quand il se savait responsable. Mais il détestait faire l’objet de ses brimades.
- Gotham est en paix. Pas moi.
- Elle n’a plus besoin de justicier car vous avez fait ce qu’il fallait. D’ailleurs il y en a un nouveau semble-t-il.
La main se crispa sur le pommeau de la canne.
- Quoi ?
Alfred s’occupait à ranger la chambre et répondit distraitement :
- Un bienfaiteur anonyme. Il a racheté l’orphelinat et a promis d’y pourvoir.
Alfred guetta une réaction de son maître qui feignit maladroitement l’indifférence. Alors il ajouta avec délectation :
- Pour les huit prochaines années.
Bruce sortit enfin de ses gonds.
- Qui est-ce ?
Alfred fit mine de quitter la pièce comme si la réponse avait peu de valeur. Mais son sourire victorieux en disait long.
- Il parait qu’il est à l’orphelinat en ce moment même pour une courte visite. En partant maintenant, avec un peu de chance, vous devriez pouvoir le rencontrer.
3
Sur la route menant à l’orphelinat, Bruce regretta de ne pas avoir un masque à l’effigie d’un citoyen modèle. Le visage de feu Harvey Dent lui apparut. L’espace d’un instant, il envia le sort de l’ex-procureur. Perdre tout et y survivre était loin d’être une mort douce. Devenir le héros posthume de tout un peuple, cela par contre, c’était l’idéal. Il avait servi cela à Dent sur un plateau. Il savait que cela avait été la bonne décision, le choix le plus raisonnable. Alors pourquoi le vivait-il si mal ?
Avisant un sans-abri sur le trottoir, il s’arrêta à sa hauteur. Ce qui ne manqua pas surprendre le malheureux.
- Vous avez quelque chose dont j’ai besoin.
Bruce lui tendit plusieurs billets.
4
Lorsqu’il arriva à l’orphelinat, emmitouflé dans un manteau miteux et la tête prise dans un vieux chapeau, il espéra être méconnaissable. Un nouveau costume ?
L’accueil était désert. Il contempla les lieux avec un pincement au cœur avant de s’engager dans un couloir. Il entendit du bruit venant d’une salle. La porte était ouverte. Il entra.
La salle était plongée dans la pénombre. Les rideaux étaient tirés. Une lampe de chevet posée à même le sol éclairait une silhouette massive debout au centre de la pièce. Bruce plissa les yeux pour mieux la distinguer. L’homme n’avait pas de cheveux et portait un masque sinistre qui cachait sa bouche comme une sorte de muselière. Il était vêtu simplement. Il faisait l’effet d’un bourreau attendant de prendre part à une exécution. Bruce sut intuitivement qu’il avait affaire au fameux bienfaiteur en même temps qu’à une menace tangible encore que difficile à évaluer. Il comprit que c’était un piège, une embuscade et qu’il était tombé dans la gueule du loup. Et Alfred qui avait cru bien faire en lui lâchant l’info.
- Qui êtes vous ? s’enquit Bruce avec un manque d’assurance qu’il espérait discret.
Deux enfants qui s’étaient dissimulés dans un coin vinrent tirer les rideaux. Un flot de lumière inonda la salle. Bruce eut un mouvement de recul. Pas seulement en voyant combien l’homme était gigantesque, mais aussi en lisant son nom écrit par des mains d’enfants sur tous les murs de la pièce, du sol au plafond, au point de recouvrir entièrement les parois telle une tapisserie à la gloire d’une sombre entité. Quatre lettres qui allaient bientôt devenir synonyme de cauchemar pour Bruce et Gotham.
Bruce se tint droit pour montrer qu’il avait compris et qu’il était prêt à résister, sa canne brandie comme une arme.
- Tu te prends pour Batman ?
Un garçon entra dans la salle par une autre issue. Il éteignit la lampe de chevet avant de rejoindre le géant aussi silencieux qu’immobile. Bruce le dévisagea intensément, manifestement troublé. Cela aurait pu être lui à l’âge où il avait perdu ses parents.
Bane prit la main de l’enfant comme si c’était le sien, une vision qui ne manqua pas de terrifier Bruce. Car il était évident que le lien qui les unissait était réel, presque palpable. Mais quand l’enfant parla à nouveau, ce fut pire encore.
- Pourquoi je devrais détruire Batman, alors que Bruce Wayne est tellement plus vulnérable ?
Il comprit que si la voix était de l’enfant, les paroles, elles, venaient d’un autre esprit. Il contempla le géant et son masque impénétrable. Comment faisait-il cela ? Comment projetait-il ses pensées dans la tête de cet enfant innocent, l’animant comme un pantin à sa guise, le pervertissant ?
Bruce comprit alors autre chose qui ne fit que le terrifier davantage. Si Bane avait un besoin vital de ces enfants, le besoin était réciproque. Les enfants inspiraient Bane et en retour Bane leur donnait la foi. Sa légende était sur toutes les lèvres des gosses de l’orphelinat. Même avant sa venue à Gotham, il se dressait déjà dans leur esprit comme un protecteur exemplaire, un père inébranlable. Ils l’attendaient désespérément, avec une ferveur quasi-religieuse depuis qu’ils avaient appris son existence et sa conduite héroïque vis-à-vis d'un gosse abandonné comme eux, dans une prison lointaine. Il était leur héros, leur sauveur, comme Bruce Wayne l’avait été en son temps. Bruce savait tout cela car lui-même avait entendu bien des fois cette légende étant enfant. Elle l'avait tant inspiré.
Batman pouvait peut-être vaincre Bane, mais il ne pouvait triompher d’un espoir aussi solide inscrit dans le cœur de centaines d’enfants. Et en cette heure, il était encore loin d’être redevenu Bruce Wayne, Batman encore moins. Pourrait-il seulement l’être à nouveau ?
Bruce vacilla, ébranlé par ce constat. Mais il ne pouvait pas flancher. Il fit l’effort de s’adresser à Bane plutôt qu’à l’enfant pour les dissocier définitivement.
- Tu ne me feras pas de mal devant cet enfant. Alors à quoi bon me menacer ?
L’enfant le fixait, mais Bruce l’ignorait superbement, n’ayant d’yeux que pour son véritable adversaire. Bane lâcha la main de l’enfant qui fit mine de quitter la pièce. Bruce comprit rapidement qu’il n’avait pas le choix. Face à la brute, dans son état qui plus est, il n’était pas de taille. Il plongea au sol et prit le garçon dans ses bras, perdant son chapeau dans le mouvement. Il serra le garçon contre lui plus que de raison et se tourna vers Bane comme pour le défier.
- Laisse-moi sortir et je le relâcherai.
Il vit les poings du titan se serrer. Il entendit son souffle. L’enfant ne semblait pas avoir peur, ce qui rassura Bruce. Avant qu’il n’en connaisse la véritable raison.
- Tu ne feras pas de mal à cet enfant. Alors à quoi bon négocier ?
Bruce se dirigea vers la porte. Il donna un coup de pied dans le panneau qui pivota. Tandis qu’il s’éloignait en courant dans la rue, un homme de main se présenta devant Bane :
- La caméra a tout enregistré.
Bruce n’avait pas eu le cœur de garder son otage. Le cœur ou le courage ? Le garçon revint près de son protecteur dont il serra la main comme s’il ne s’était rien passé.
Le sbire évita lui aussi de le regarder pour s’adresser directement à son supérieur :
- Nous diffuserons quand vous voudrez.
L’enfant sourit, puis le terrifiant tandem s’éloigna.
5
La vidéo montrant Bruce Wayne kidnappant un enfant de l’orphelinat fit bientôt la joie des internautes avides de nouveaux buzz. Privée de son et montée comme il convenait, elle présentait l’éminent golden boy comme un monstre et Bane comme un sauveur providentiel. L’imagination fit le reste, comme bien souvent.
Alors qu’elle était relayée par tous les journaux télévisés, au siège de la police, l’officier John Blake soupira longuement.
- Plus de Batman depuis huit ans et voilà que Wayne pète les plombs.
Debout à côté de lui, le Commissaire Gordon finissait de se préparer.
- A force de rester cloîtré dans sa tour d’ivoire, ça devait finir par arriver.
Blake pinça les lèvres. Il était encore jeune et inexpérimenté, mais son intuition surpassait celle de bien des vétérans.
- Je ne crois pas à cette version.
Il regarda franchement Gordon.
- Tout comme je ne crois pas que Batman ait tué Harvey Dent et les cinq policiers.
L’intéressé sentit bien le poids de l’accusation. Il l’ignora autant que possible. Il avait intérêt à le faire. Il lissa sa moustache.
- Mon garçon, tu as encore beaucoup de choses à apprendre sur l’être humain et son côté obscur.
Blake le toisa avec un sérieux surprenant :
- Je vous crois sur parole. Mais je suis aux bonnes loges pour en apprendre un rayon, non ?
6
Quelques instants plus tard, Gordon briefait ses hommes sur la future chasse à l’homme :
- Je tiens à répéter que cette histoire doit être éclaircie. Bruce Wayne est en fuite, mais il n’est pas nécessairement coupable, nous en savons trop peu pour tirer des conclusions dans un sens ou dans un autre.
Il jeta un regard appuyé à l’intention de Blake.
- Mais n’en déplaise à certains, Wayne doit être considéré comme potentiellement dangereux. Il est à l’image de sa société, fragile, donc imprévisible. Ne le sous-estimez pas, mais n’usez de la force qu’en dernier recours. Des questions ?
Un officier s’exprima :
- L’autre homme sur la vidéo, le géant, il est prévu qu’on l’interroge ?
Gordon opina du chef.
- Il s’est livré il y a quelques minutes à peine. Il semble vouloir totalement coopérer.
Blake s’agitait sur sa chaise, nerveux. Il leva la main.
- On devrait peut-être attendre d’en savoir plus sur cet individu avant de pourchasser Wayne.
Gordon sourit. Il louait le tempérament du jeune officier autant qu’il le déplorait. Son sourire s’élargit.
- Il me semble que vous aimez exercer votre perspicacité, agent Blake. Et bien je vais vous donner l’occasion de nous prouver votre valeur en ce domaine. C’est vous qui allez l’interroger.
La surprise passée, Blake défia son supérieur du regard. Le ton du Commissaire n’était pas sarcastique, mais il sentait bien qu’il le mettait à l’épreuve. Il sourit à son tour.
- Ce sera avec joie, Commissaire.
7
Avant d’entrer dans le bureau où l’attendait Bane, un collègue le retint :
- Je te préviens, il est vraiment bizarre ce type. Moi, il me fout les jetons.
- Qu’est-ce qu’il a ?
- Il a l’air balèze et il porte un drôle de masque.
Blake sourit, amusé.
- Ce ne serait pas la première fois à Gotham.
Lorsqu’il entra dans la pièce, son sourire disparut aussi vite. Il salua le visiteur d’un signe de tête avant de s’asseoir face à lui. Lorsqu’il entendit la porte se fermer, il déglutit péniblement.
- Vous vous prénommez Bane, c’est bien cela ?
Le colosse inclina la tête.
- Très bien, Monsieur Bane. Alors pouvez-vous me dire ce qui s’est passé à l’orphelinat et si cette vidéo est de votre fait ?
8
Aussi traqué que Batman lui-même, Bruce ne pouvait compter que sur bien peu de personnes. Vêtu comme un vagabond, la tête encapuchonnée, il rasait les murs comme les vulgaires criminels qui le craignaient autrefois sous son masque. Il avait fait un choix, mais l’arrivée de Bane semblait remettre pas mal de choses en question. Encore fallait-il qu’il se sorte de ce guêpier. Durant ces dernières années, il était devenu son ombre, la moitié de lui-même et pas la meilleure disait les mauvaises langues. Désormais, il n’était plus personne.
La police cernait le manoir. Il pouvait oublier d’emblée la grande porte. Il appela Alfred sur une ligne qu’il savait protégée.
- Monsieur désire ?
Le ton du majordome était rafraîchissant. Bruce en avait bien besoin, même si c’était une piètre consolation face à la menace qui pesait sur lui.
- Alfred, content d’entendre votre voix. Vous devez savoir que je suis très recherché depuis peu.
- En effet, Monsieur. Et je ne vous ferai pas l’affront de vous demander si ce que j’ai vu est la vérité.
- Le type s’appelle Bane. Il manipule les enfants.
- Les médias aussi apparemment.
- J’ai besoin de savoir qui il est vraiment.
- Très bien. Je vais consulter les données. Ce sera tout ?
- Non. Je crois qu’il me faut un smoking.
- Ce n’est pas ce qui manque. Un modèle en particulier ?
Il y eut un silence. Puis Bruce repensa à Bane et à l’enfant sous sa coupe. Image intolérable qui le poursuivrait où qu'il aille.
- Celui que j’ai mis au placard il y a huit ans.
9
Tandis que ses hommes fouillaient l’édifice de fond en comble, Gordon interrogea Alfred, imperturbable.
- S’il était ici, vous me le diriez, n’est-ce pas ?
- Il y a longtemps que je ne fais plus les lacets de Maître Bruce. Je ne suis pas son père, encore moins son avocat.
- Mais vous avez des raisons de le protéger.
- Il le fait très bien tout seul. J’ignore où il se trouve et je n’ai aucune envie de le savoir. Il a enfin mis le nez dehors, qu’il aille au diable maintenant. Ces huit dernières années ont été les pires de ma vie. Et dieu sait qu’être à son service en temps normal n’est déjà pas une sinécure.
Gordon sourit avec complaisance. Il comprit qu’il ne pourrait rien tirer de lui.
- Vous savez que c’est dans son intérêt que nous le retrouvions. Tant qu’il est en fuite, il ajoute du crédit à cette vidéo et au crime qu’elle dénonce.
- J’en ai bien conscience, Commissaire. Et il le sait. Mais vous pouvez être sûr que rien que pour me contrarier, il est capable de faire le tour du monde.
Un officier rejoignit Gordon.
- On a rien trouvé.
- Vous savez où me joindre si vous avez du nouveau à son sujet.
- Je n’y manquerai pas.
Gordon allait prendre congé, mais il se ravisa au dernier moment :
- J’imagine que cette demeure n’abrite aucun passage secret ?
Alfred eut l’air offusqué :
- Vous croyez que je n’ai pas assez à faire comme ça ?
10
Blake commença à perdre patience.
- Ecoutez Monsieur Bane, si vous ne répondez pas ou ne pouvez répondre à mes questions, pourquoi êtes-vous venu à nous dans ce cas ?
Le policier poussa une feuille et un stylo vers le colosse. Aucune réaction. Il avait affaire à un véritable mur.
- Vous ne savez pas non plus écrire ? Mais qui êtes-vous nom de d…
Bane se leva brusquement. Il ouvrit son manteau. En dessous il arborait un t-shirt blanc sur lequel était écrit :
JE SUIS BANE LE MEILLEUR AMI DE BRUCE WAYNE
L’écriture était hésitante, malhabile, comme celle d’un enfant. Ce qui ne fit qu’accroître le malaise ressenti par Blake. Il se leva à son tour, disposé à demander du renfort. D’un simple geste de la main, Bane envoya la table qui les séparer se fracasser contre le mur. Blake plongea vers la porte qu’il ouvrit à la volée juste avant de sentir le géant l’écraser au sol de tout son poids. L’officier qui gardait l’entrée pointa son arme en direction de Bane.
- Lâche-le immédiatement et mets les mains au-dessus de la tête !
Bane s’exécuta et se releva lentement. Blake fit de même, le souffle coupé. Il s’appuya contre le mur du couloir.
- Ca va ? s’enquit son collègue.
Blake respirait bruyamment. Il opina avant de dire :
- Appelle du renfort. Il faut prévenir Gordon aussi.
Le policier allait s’exécuter quand profitant de sa distraction, Bane lui broya la main et le pistolet qu’elle tenait. Le flic hurla. Bane lui porta un coup à la gorge avec la paume. Il y eut un bref craquement et le policier fut projeté à l’autre bout du couloir.
Blake prit ses jambes à son cou.
Alerté par le vacarme, trois collègues arrivèrent dans sa direction.
- Appelez Gordon, ce type veut notre peau. C’était un piège !
Les trois hommes coururent dans sa direction. En arrivant à leur hauteur, Blake leur emprunta une arme et les couvrit. Bane se rua sur eux. Avant qu’ils aient pu dégainer, il les percuta de plein fouet. Le choc fut d’une telle force qu’en les voyant retomber au sol, Blake sut qu’il n’avait aucun espoir de les voir se relever. En quelques instants, Bane avait tuer quatre flics. Le commissariat était déserté. Les effectifs s’étaient considérablement réduits depuis la chute de la criminalité. Beaucoup avait trouvé un autre emploi, les plus anciens avaient anticipé leur retraite. Cette vidéo diffusée un peu partout était aussi une aubaine pour les flics de Gotham. Enfin un crime intéressant, enfin un peu d’action. Gordon avait monopolisé beaucoup d’hommes pour appréhender Wayne. Trop. Blake dévisagea Bane à nouveau immobile. Ce type n’était pas qu’un malabar. C’était aussi un cerveau. Son attaque du Commissariat serait associé au méfait supposé de Wayne et Bane désigné comme simple complice du milliardaire. Il fallait absolument qu’il trouve Wayne pour défaire le plan que le géant était en train de tisser. Il voulait faire porter le chapeau à Wayne car il voulait le briser. Mais Pourquoi ?
- Qu’est-ce que tu veux à Wayne ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ?
Son arme tremblait dans sa main. Il préféra l’ignorer.
Bane écarta à nouveau son manteau et cacha certains mots du message, en formant un nouveau : JE SUIS LE MEILLEUR
- Le meilleur ? répéta Blake, déconcerté.
Bane fonça sur lui sans crier gare. Blake fit feu sans que cela n’arrête le colosse sur sa lancée. Il se jeta in extremis contre une porte attenante et entra dans un bureau. Pour faire ses preuves, il allait faire ses preuves. Mais pas comme Gordon l’imaginait. Lui, encore moins. Quand Bane entra, Blake fit feu à nouveau, vidant son chargeur cette fois. Les balles trouèrent le corps d’un flic mort dont le colosse s’était fait un bouclier improvisé. Il balança le cadavre sur Blake qui l’évita en roulant sur une table. A peine relevé, il donna un coup de pied contre elle pour la repousser, dans l’espoir fou qu’elle entraverait l’avancée du géant. Bane leva la jambe et son pied la brisa comme un fétu. Il empoigna un pied dans chaque main. Du sang coulait sur son manteau, preuve que Blake l’avait touché tout à l’heure. Mais dire que cela l’incommodait relevait du fantasme pur et simple. Armé d’un fusil à pompe, un flic arriva dans le dos de Bane. Au moment où il pointait le canon, sans même se retourner, Bane le désarma d’un coup de massue et enchaîna en lui brisant le crâne. Blake en profita pour se jeter par une fenêtre. Il atterrit sur une voiture de fonction. Ses côtes lui apprirent que cela avait été une mauvaise idée. Levant les yeux, il vit Bane l’imiter sans hésitation. Il se jeta au sol juste avant que le géant n’enfonce le toit du véhicule dans un bruit de tôle assourdissant. Plusieurs patrouilles arrivèrent sur ces entrefaites. Les six hommes encerclèrent rapidement le colosse tandis que Blake les briefait rapidement sur la situation. Il monta dans une voiture et prit la radio pour alerter Gordon.
11
Jim Gordon avait laissé quelques hommes au manoir. A présent il roulait lentement, se demandant où Wayne pouvait bien se planquer. Pour un homme de son acabit, les cachettes ne devaient pas manquer. Même s’il avait perdu de son influence, il lui restait des alliés, des fidèles. Mais pourquoi se mettre en danger de la sorte au moment où tout allait déjà mal pour lui ? Acte désespéré pour attirer l’attention ? Le jeune Blake avait peut-être raison. Cet enlèvement ne rimait à rien. Même s’il l’avait abandonné, Wayne chérissait trop l’orphelinat pour commettre un tel crime envers lui. Le cours de ses pensées fut interrompu par un appel radio. C’était justement Blake.
- Le type que j’ai interrogé n’a pas parlé. Pire. Il m’a attaqué et a tué plusieurs de nos hommes.
Gordon eut le souffle coupé.
- Quoi ? Mais qu’est-ce qui s’est passé, bon sang ! Ce devait être un simple interrogatoire. Il n’était pas armé et ses intentions…
-…sont très claires, à présent, acheva Blake. Il veut tout faire pour incriminer Wayne. Je ne sais pas encore pourquoi, mais une chose est sûre, ce n’est pas son ami, ni le nô…
Blake s’interrompit en voyant Bane soulever une voiture et la balancer sur les flics.
- Merde ! Il va s’échapper !
- Où êtes-vous ? s’écria Gordon.
- Devant l’entrée du commissariat. Amenez tous les hommes !
Blake allait démarrer, mais Bane le prit de vitesse. Il souleva la voiture par l’avant, la renversa comme une crêpe avant de la pousser sur la route. Gordon arriva à ce moment précis. Rapidement il boucla la zone et ses hommes encerclèrent le colosse.
- Alors tout cela c’était une mascarade ?
Naturellement, Bane ne répondit pas. On aida Blake à sortir du véhicule. Il n’avait rien, hormis ses côtes qui le faisaient souffrir. Il fut soulagé en voyant son supérieur.
- Mon instinct me dit que ce type n’est pas digne de confiance.
Gordon sourit.
- Sacré baptême du feu, petit. Tu t’en es bien sorti.
Le visage de Blake s’assombrit.
- On ne peut pas en dire autant de tout le monde.
- Combien de victimes ?
- Cinq des nôtres.
Gordon fusilla le géant du regard.
- Couche-toi sur le sol, les mains sur la tête !
- Je sais juste qu’il s’appelle Bane et qu’il a une dent contre Wayne.
- Alors la vidéo vient de lui. Reste à le prouver.
Comme Bane ne semblait pas vouloir obtempérer, les armes se firent plus menaçantes et le ton de Gordon également.
- Si tu n’obéis pas, Bane ou qui que tu sois, je ne donne pas cher de toi !
Il y eut un mouvement dans la foule de badauds, puis un groupe d’enfants apparut. Les flics voulurent les éloigner, mais ils les esquivèrent et se plantèrent devant Bane. Le géant en prit un sur chaque épaule, les autres se cramponnèrent à lui. Il commença à s’éloigner.
Les flics dévisagèrent Gordon, perplexes. Le Commissaire, lui-même, ne s’attendait pas à un tel revirement. La scène était surréaliste.
- D’où sortent-ils ?
- Ce sont des gamins de l’orphelinat, répondit Blake. Bane l’a racheté à Wayne Enterprises. On ignore pourquoi. Mais ils l’ont adopté visiblement.
- Ca fait froid dans le dos.
- Que fait-on ? s’enquit un officier.
- Rien.
Gordon se planta devant Bane. Il observa les enfants. A leurs yeux, il passait pour le méchant. Un frisson le parcourut des pieds à la tête. Il préféra fixer le colosse.
- Un tueur de flics se servant d’enfants pour assurer sa fuite est la pire chose que j’ai vue dans toute ma carrière. Et je suis loin d’être un débutant, tu peux me croire.
Le garçon qu'avait rencontré Bruce leva les yeux vers lui.
- Vous n’avez encore rien vu, Commissaire Gordon.
12
Moins d’une heure après l’attaque du commissariat, une nouvelle vidéo circulait dans tout Gotham. Elle montrait Bane arborant son t-shirt JE SUIS BANE LE MEILLEUR AMI DE BRUCE WAYNE et massacrant plusieurs policiers sans une once de pitié.
Malgré les tentatives de Gordon et de Blake de convaincre les autres flics, les médias et la population que tout ceci n’était qu’un complot, en l’espace d’une journée, Wayne passa du statut de fou furieux à ennemi public N°1. Comme un certain Batman il y a huit ans. Aveuglé lui aussi par les apparences, le Maire lança une croisade contre l’ex-philanthrope.
à suivre...
Envie de plus de Batman ?
Découvrez BATMAN - REQUIEM for INNOCENCE une série complète inédite sur cet univers et ses personnages emblématiques dans la rubrique Fanfics ou ci-dessous avec en prime la genèse de Harley Quinn, celle de Catwoman, un lourd secret porté par Bruce Wayne et un Joker évidemment hilare à l'idée de l'en déposséder.
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
18:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fanfic batman, batman, the dark knight, bane, gotham, comics, super héros
mercredi, 01 août 2012
Concours Court-Métrage La Licorne
Il y a quelques années, Ridley Scott avait lancé un concours sur le net en même temps qu'un concept original. Les participants devaient réaliser un court-métrage en y intégrant les mêmes lignes de dialogue. Ce qui a donné lieu a bien des interprétations, certaines vraiment surprenantes.
Voici le grand gagnant :
Une autre version :
Ma propre version qui est restée à l'état de projet :
Le Dessin
[Scénario pour La Licorne]
Bagdad – Une rue en plein jour
Une unité de soldats américains aperçoit un attroupement suspect un peu plus loin devant eux.
L’un d’eux :
- Qu’est-ce que c’est ?
Ils s’avancent avec prudence et traversent la foule qui semble ne pas les remarquer. Ils découvrent un garçon d’environ dix ans occupé à dessiner une fresque sur un mur avec des craies de couleur.
L’un des militaires :
- C’est une licorne !
Le chef de l’escouade s’approche et détaille le dessin avec émerveillement. Il caresse du bout des doigts l’image du cheval légendaire.
- Je n’en ai jamais vu une d’aussi près avant.
Puis il s’agenouille et pose ses mains sur les épaules du jeune artiste.
- Magnifique.
A sa grande surprise, il voit une larme rouler sur la joue du garçon.
- Va-t’en.
Stupéfait, le soldat ouvre de grands yeux. Le gamin se met à hurler :
- Va-t’en !
Il ouvre son gilet. Il est bardé d’explosifs.
- Je suis désolé.
Une énorme explosion ravage la rue.
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
20:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : court-métrage, licorne
Glitter in the Air par Pink
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
10:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pink, glitter in the air, chanson live, performance, grammy awards, chorégraphie, show musical
mardi, 31 juillet 2012
The Dark Knight Rises [Cinéma /Critiques]
Dire que ce troisième et dernier volet de la trilogie Batman était attendu relève d'un doux euphémisme. The Dark Knight avait placé la barre tellement haut et comblé tellement de spectateurs, fans ou pas de la première heure du justicier masqué, que sa suite a fait germer les plus folles espérances dans l'esprit du public. Sans essayer de le comparer à son prédécesseur - un chef d'oeuvre pour beaucoup, un grand film en tout cas - qu'en est-il donc de ce point final donné aux aventures du chevalier noir ?
The Dark Knight se terminait de manière on ne peut plus sombre. L'inoubliable Joker était neutralisé aux prix de plusieurs vies humaines et pas des moindres et Batman d'endosser le rôle du bouc émissaire et de s'exiler de Gotham comme un vulgaire criminel.
Ce n'est qu'une question de temps alors pour que la ville lavée de ses péchés redécouvre le mal, un mal doté d'un nouveau visage et d'un nouveau nom : Bane ! Inutile d'aller plus loin, car si un élément vient d'emblée semer le chaos dans Gotham autant que dans la qualité potentielle du film c'est bien lui, le nouvel ennemi de Batman, celui qui avait la lourde tâche de succéder au clown hilare, indétrônable dans nos mémoires. Le personnage avait pourtant énormément à offrir, lui aussi, que ce soit en terme de charisme ou de challenge, mais ses discours interminables et sa voix copiée à Dark Vador le rendent très rapidement insupportable jusqu'à l'écoeurement. Sa carrure et son histoire auraient tellement suffi à en faire un méchant inoubliable qu'on se demande ce qui a pris au cinéaste de ne pas le museler réellement dans un silence de mort beaucoup plus adapté à son image.
"Le théâtre et les subterfuges en imposent aux non-initiés". Cette réplique de Bane lui-même peut parfaitement qualifier le film de Nolan dans sa globalité. Bavard et pompeux à outrance, il en oublie d'être passionnant, désespérément mou et vide de réelle substance. Ce n'est pourtant pas les (trop) nombreux personnages et intrigues qui font défaut, ni l'exploitation de l'univers déjà construit, mais le visuel et l'écriture manquent tellement d'inspiration et de cohésion (un comble pour Nolan) que l'on s'ennuie ferme et que l'esprit ne mord plus à l'hameçon quand vient l'heure de passer à l'action et d'offrir le morceau de bravoure attendu. On frissonne bien devant quelques plans et révélations, mais le plaisir est finalement réduit à sa plus simple expression et lorsque les 2h44 (bâillement !) se terminent, on est soulagé de ne plus avoir à supporter cet inconfortable et désolant spectacle d'un épisode incontestablement de trop qui fait tomber Nolan de son piédestal et Batman avec lui, contredisant royalement le titre de l'oeuvre. En voulant peut-être trop bien faire, le réal d'Inception (soupir) s'éparpille, nous offrant un excellent polar, mais un épisode de Batman dénué de l'esprit de la saga.
"Les règles peuvent devenir des entraves" déclare le commissaire Gordon. On le croit sur parole. La règle de trois, elle, a entravé la succes story d'un mythe et de son géniteur. La légende se termine. A tous points de vue. Mais gageons que Nolan se relèvera, lui aussi, pour nous offrir un retour digne de ce nom. De préférence, là où on ne l'attend pas.
La moto déjà en action dans TDK fait son retour pour notre plus grand plaisir. De nouveaux gadgets ! Une nouvelle Catwoman ! Maigres compensations : les bonnes idées du film sont plombées par un récit indigeste et un spectacle indigent !
En bonus, une fanfic alternative de mon cru (pour l'instant inachevée) opposant Bruce Wayne/Batman à un Bane autrement plus inquiétant à mon sens :
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
04:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : batman, the dark knight rises, christopher nolan, christian bale
dimanche, 29 juillet 2012
Where the Hell is Matt 2008
chanson : Praan de Garry Schyman
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
Peu importe, post un com et like la page pour dire que tu existes car ton avis est important pour moi, mais aussi pour le futur de ce blog, un gros merci d’avance !
00:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 juillet 2012
Piégée - Haywire [Cinéma/Critiques]
Les 5 premières minutes du film diffusées en exclu sur le net avaient fait un effet coup de poing pour beaucoup. Et pour cause...Une nouvelle héroïne d'envergure dans des scènes de combat musclées filmées comme...et bien comme on ne les filme plus justement. Oubliez les montages épileptiques et les plans trop rapprochés, place à l'action, la vraie, celle qui surprend, celle qui nous prend aux tripes !
Chargée d'extraire un dissident chinois, Mallory ainsi que trois autres agents sont envoyés à Barcelone. L'opération bouclée, tout semble devoir en rester là. Sauf que c'est à ce moment là que l'intrigue va subitement se resserrer autour de Mallory de même que plusieurs mains masculines dénuées de tendresse.
Soderbergh est de ces réalisateurs qui aiment relever de nouveaux challenges. Il n'y a qu'à voir le CV (même récent) du bonhomme pour s'en convaincre. Lorsqu'il assiste à un combat de Gina Carano - championne en Mixed Martial Arts - on imagine aisément son coup de foudre, tout du moins professionnel. Mais le fait est qu'il ne faut pas longtemps pour s'apercevoir que Haywire (désastreusement rebaptisé) est un véritable écrin pour la belle Gina qui illumine l'écran du début à la fin. Difficile d'ailleurs de dire ce qui est le plus foudroyant chez elle : son sex-appeal ou son coup de genou ! Mais il est une chose certaine, la voir confrontée à des adversaires qui lui assènent des coups comme à un homme et la regarder répondre avec la même hargne procure une sacrée dose d'adrénaline, de celle que le cinéma nous avait privé depuis bien trop longtemps. Le spectateur ressort littéralement KO de chaque affrontement.
Seul bémol : le choix complètement raté de la BO. Peut-être dans un souci d'hommage, le thème répétitif évoquant les polars des 70' désamorce par sa coolitude l'intensité des course-poursuites et des scènes d'actions.
Mallory va devoir se confronter à tous les intermédiaires pour trouver la véritable source de ses problèmes.
On aurait bien voulu en voir davantage tellement c'est bon, mais il faut être prévenu : Haywire est fait pour se savourer comme un pilote de série de luxe, en cela aussi il peut se rapprocher du mémorable Salt avec Angelina Jolie. La fin est assez explicite quant à l'intention.
En tous les cas, si actuellement l'atmosphère dans les salles est rafraîchissante, gageons que c'est aussi un peu grâce à cette oeuvre. L'actualité étant ce qu'elle est, la tigresse passera sans doute inaperçue, masquée par la chauve-souris et piégée par l'araignée, les deux bébêtes reines du box-office. Raison de plus pour lui faire de la place et de la pub, parce que, elle aussi, elle le vaut bien !
La Belle...
...et la Bête !
20:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haywire, piégée, gina carano, steven soderbergh, action, combat, espionnage