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dimanche, 11 novembre 2012

"On en a Gros"... du très Gros même !

J'ai le plaisir de vous annoncer ma collaboration sur un nouveau projet avec mon meilleur ami Hervé Smagghe. Il s'agit d'une nouvelle série de Fanfics sur l'univers de Kaamelott (pour changer !!!).
Mais quand je dis Fanfic, c'est peut-être un peu réducteur tant le sujet est ambitieux et complémentaire à la série. Vous me direz : "Oui, c'est pas nouveau ! On l'a déjà entendu plein de fois, ça !". Et pourtant, ce coup-ci, la surprise sera de taille, les révélations nombreuses et le plaisir de les découvrir tout aussi conséquent.

Nous avons finalisé le trailer vidéo que nous avons mis en ligne sur le blog : Merlin ou le Mensonge d'un Destin et YouTube : Merlin ou le Mensonge d'un Destin. Nous avons également écrit les synopsis des 18 épisodes qui consitueront la série.

Nous avons terminé l'écriture du premier épisode. Nous prévoyons de publier chaque épisode en plusieurs parties.

En attendant de vous en dire plus, merci de votre fidélité et bon séjour sur d'Art & d'Amour !

 

 Bientôt, Merlin sera lui aussi un héros...

 

 

 

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vendredi, 21 septembre 2012

Perceval - Fils de Dragon [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 7

 

Les chevaliers sont réunis dans la cour de Fort Mauriart, une forteresse située non loin de Blancherive, qu’ils ont prise à des bandits. L’heure est solennelle puisque grâce au Parchemin des Anciens récupéré par Perceval, ils vont enfin pouvoir retourner en Bretagne. Pour l’occasion, une partie de la garde de la Capitale a fait le déplacement avec à sa tête Farengar, le mage personnel du Jarl de Blancherive.

Farengar :

- En digne représentant du Jarl Balgruuf le Grand, qui malheureusement ne pouvait être parmi nous aujourd’hui, ainsi que de notre très reconnaissante communauté, je tiens à vous remercier pour les différents services que vous avez rendu spontanément et de manière désintéressée à notre châtellerie.

Les chevaliers opinent du chef.

Arthur :

- Tout d’abord, vous direz au Jarl Balgruuf le Grand qu’il est tout excusé. Les obligations d’un chef je sais ce que c’est, croyez-moi…

Il jette un regard appuyé à l’attention de Léodagan :

-…même si certains ont tendance à en douter.

Léodagan hausse les épaules, dans un admirable simulacre d’innocence.

Arthur poursuit, choisissant ses mots avec soin :

- En digne représentant de notre petite communauté, je tiens moi-même à remercier Blancherive pour son accueil, sa gratitude et…

Perceval et Karadoc :

- Et son hydromel !

Arthur, conciliant :

- Et… son… hydromel. Ce fut un plaisir de vous rendre service et nous avons beaucoup appris de notre séjour dans cette région. Je ne sais pas si nous allons manquer à Bordeciel, mais je suis certain que nous penserons à Bordeciel avec nostalgie quand il nous sera permis de le faire.

Léodagan, impatient :

- Bon bah je crois que la messe est dite alors…

Père Blaise :

- Bah, justement, non. C’est à peine si j’ai eu le temps d’effleurer la religion de ce pays. Pourtant il semble qu’il y ait de quoi faire. C’est très regrettable. Enfin de mon point de vue. Mais bon, comme d’habitude, tout le monde s’en fout de mon point de vue.

Léodagan :

- Et bien si le cœur vous en dit, vous pourrez toujours revenir. Mais faudra pas compter sur moi pour vous tenir le chapelet !

Il fait un signe à Merlin qui tient le parchemin.

Merlin :

- Bon, je vais l’ouvrir. Ca devrait être instantané, donc le mieux c’est peut-être qu’on se tienne la main.

Les chevaliers grimacent.

Merlin, avec autorité :

- Ca pourrait éviter qu’on perde quelqu’un en route !

A contre-cœur, ils forment un cercle et ferment les yeux, priant pour que le sort fonctionne…et correctement de préférence.

Perceval à Karadoc :

- Vous avez vu ? On fait une table ronde !

Karadoc pouffe de rire. Arthur sourit jusqu’aux oreilles, puis prend une profonde inspiration.

Merlin commence à dérouler le précieux rouleau lorsque Karadoc ouvre les yeux et aperçoit quelque chose de suspect :

- Rassurez-moi, là ! Le dragon dans le ciel, ça fait partie de la cérémonie.

Les chevaliers ouvrent les yeux et suivant le regard de Karadoc découvrent avec horreur un dragon fondre sur eux. La garde se met en branle et commence à tirer des salves de flèches. Le monstre passe brutalement au-dessus d’eux, les jetant à terre dans un nuage de poussière et emportant un soldat dans ses terribles mâchoires.

Les chevaliers se relèvent, désemparés par la tournure des évènements. Ils prennent leurs armes et commencent à se disperser.

Arthur rejoint Farangar :

- Pourquoi il s’invite à la fête celui-là ?

- Je l’ignore. Mais le fait est que depuis la destruction d’Helgen, les dragons se multiplient et nous posent un sérieux problème !

- Votre élu là, le Dovahkiin, il pourrait pas venir nous filer un coup de main ?

Farangar esquisse un pâle sourire :

- Las. L'élu n'est plus.

- Quoi ? Il est tombé sur un os ?

Farangar se décompose.

- Non, il est tombé sur son arme. Un excès d’hydromel associé à une bouse de mammouth a entraîné une chute fatale. Le malheureux s’est empalé sur le manche de sa hache.

Arthur imaginant très bien la scène : 

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- Aïe, ça doit faire mal ! 

Les soldats :

- Il revient !!!

Merlin rejoint Arthur :

- Il est peut-être là  à cause du parchemin.

- Il voudrait nous empêcher de partir ? Dites pas de conneries !

- Je dirais plutôt qu’il le veut pour sa tronche ! Peut-être que pour un dragon, ça aussi de la valeur !

Farangar :

- Si je pouvais mettre la main sur la Pierre de Dragon, j’aurais sans doute des réponses.

Arthur ouvre la bouche comme si une idée venait de le frapper. Il sort la pierre gravée trouvée dans le Tertre des Chutes Tourmentées.

- Ce serait pas ça, par hasard ?

Le visage du mage s’illumine.

- Si !

Merlin :

- Au moins il crache pas du feu, celui-là !

La seconde d’après, un énorme jet de flammes embrase la cour du fort.

Merlin réapparaît, les vêtements et le visage noircis :

- En même temps, un dragon qui crache pas de feu ça la fout mal.

Arthur dégaine Excalibur.

- Et un enchanteur qu’est pas foutu de balancer un sort, vous croyez que ça se conçoit ?

Farangar brandit ses mains en avant et psalmodie une incantation. Un dôme magique d’un bleu électrique se forme au-dessus de la cour.

- Ca tiendra pas longtemps, mais ça vous laissera le temps de réfléchir à une stratégie.

Arthur, très intéressé :

- Ca vous dirait de visiter la Bretagne ?

Merlin, jaloux :

- J’allais le faire, figurez-vous ! Il m’a juste pris de vitesse !

Les autres chevaliers les rejoignent.

Lancelot :

- Bon, les flèches ça a pas l’air de le calmer. Qu’est-ce qu’on fait ?

Arthur :

- Il faut qu’on le bloque au sol. Tant qu’il volera, il aura le dessus.

Il se tourne vers Farangar :

- Vous pourriez le faire descendre ?

- Oui, je pense, avec un sort Stalactite. Cela devrait drainer son endurance. Mais je ne pourrais plus maintenir le bouclier.

- Tant pis, on fera gaffe. Allez-y dès qu’il refait un passage.

Arthur à Perceval :

- Et votre géant, il est où ? Il aurait pas été de trop sur ce coup-là !

- Je sais pas. Ca fait plusieurs jours que je l’ai pas vu. Je crois qu’il est retourné dans son clan. C’est con, je l’aimais bien. J’avais l’impression qu’il me comprenait.

Les soldats :

- Le revoilà !!!

Le dragon pique droit vers Merlin.

Merlin :

- Vous voyez ! Il veut le parchemin !

Farangar :

- Préparez-vous !

Il brandit ses mains auréolées de magie et lance une stalactite géante en direction du monstre. Ce dernier remonte brusquement, évitant de justesse le projectile.

Arthur :

- Merde !

Farangar :

- Désolé. Il a été plus malin que moi. Va falloir trouver une autre idée. Je suis à sec.

Un barrissement retentit.

Perceval debout sur les remparts :

- Regardez, c’est Grüdü !

Le géant apparaît, chevauchant un mammouth et agitant sa massue avec force cris de guerre.

Karadoc :

- Il est en train d’attirer le dragon !

Le monstre en effet semble avoir pris le géant pour cible. Il pique sur lui et le saisit dans ses griffes.

Perceval :

- Merde, il l’a chopé !

Arthur, confiant :

- Je crois qu’il s’est très bien ce qu’il fait !

Le géant frappe rageusement le dragon de son bras libre, tant et si bien que le monstre perd de l’altitude. Il libère le géant qui fait une chute vertigineuse tout en restant curieusement debout dans les airs. Le dragon frappe violemment le sol. Il commence à ramper, visiblement très affaibli.

Arthur :

- Faut lui donner le coup de grâce !

Les chevaliers et les soldats accourent vers la bête meurtrie comme des chiens à la curée.

Attristés par la mort du géant, Perceval et Karadoc sont les premiers sur les lieux.

Perceval, ivre de colère fait face au dragon :

- Je vais te refermer le four une bonne fois pour toutes, dragon de mes deux !

Il va pour dégainer son épée, mais réalise qu’il l'a laissée tomber dans la panique.

- Merde, j’ai plus d’arme !

Karadoc, résigné, lui tend un saucisson.

- Tenez. C’est mon dernier. Si ça peut aider !

Perceval grimpe sur la tête du dragon et prenant le saucisson à deux mains lui balance un violent coup entre les yeux !

La bête pousse un dernier râle et s’effondre, terrassé par le morceau de charcuterie.

Perceval redescend au moment où les autres arrivent sur place pour assister à sa victoire. Mais ils ont à peine le temps de la savourer que le corps du dragon s’illumine. Des flammes surnaturelles consument sa dépouille, ne laissant que son squelette, et se lovent autour de Perceval. Arthur est sur le point d’intervenir, mais Farangar le retient.

- Laissez. Je crois bien que nous venons de trouver notre nouveau Dovahkiin.

Léodagan :

- Perceval ? Vous rigolez, j’espère ?

Farangar le fixe le plus sérieusement du monde.

Perceval, paniqué :

- Qu’est-ce qui m’arrive, Sire ?

Arthur, ému :

- Ce qui devait vous arriver. Vous venez simplement de rencontrer votre destin. Une source sûre m’avait prévenu qu’il serait extraordinaire. Et bien, nous en avons la preuve.

Léodagan :

- Ca aurait été bien que ça se passe en Bretagne, quand même, parce que, là, ça nous fait une belle jambe !

Perceval reprenant ses esprits :

- Grüdü !

Ils tournent tous la tête et aperçoivent le géant descendre de la carcasse du mammouth qui a amorti sa chute.

Karadoc :

- Il a eu du cul !

Léodagan :

- Ouais, littéralement. Il serait tombé sur le cul d’une chouette, le tableau aurait pas été le même !

Perceval éclate de rire.

- Cul de chouette, c’est drôle ça, comme le jeu ! Finalement je crois que c’est comme ça que je vais appeler le géant. Cul-de-Chouette, ça sonne bien, non ?

 

Plus tard, tout le monde est à nouveau réuni dans la cour du fort.

Léodagan, toujours impatient :

- Bon cette fois c’est la bonne !

Merlin déroule le parchemin. Un portail magique apparaît dans un déluge d’éclairs et de lumières qui ne servent à rien.

Lancelot :

- Au fait, comment on sait si ça va bien nous ramener en Bretagne ?

Arthur lui adresse un grand sourire.

Lancelot :

- Ok, j’ai compris.

Après avoir souhaité bonne chance à Perceval, il s’avance hardiment et traverse le portail, suivi de très près par Léodagan. Bientôt il ne reste plus que Karadoc et Arthur.

Karadoc :

- Bon, j'ai pas bien compris ce qui vous arrivait et pourquoi vous deviez rester.

Perceval :

- Je vous rassure, moi, non plus.

- Vous pouvez garder le saucisson. Comme ça vous penserez à moi.

Perceval cherche quelque chose sur lui, sans succès. Finalement, il colle son visage contre celui de son comparse et ouvre la bouche. Après quelques secondes, un timide rôt se fait entendre.

Tout fier, se tournant vers Arthur - consterné - puis vers Karadoc :

- Ouhaou, j'ai réussi ! Désolé, il est pas terrible, mais c'est tout ce que j'ai. D'habitude j'y arrive même pas. Là, je sais pas. Ca doit être l'émotion.

Karadoc renifle l'air chargé avant de hocher la tête avec satisfaction :

- Franchement, merci. Je sais ce que ça représente pour quelqu'un qui aime la bonne bouffe et le pinard autant que moi !

Ils se donnent l'accolade, puis Karadoc traverse le portail.

Perceval se retrouve seul face au Roi de Bretagne.

Arthur prend une grande inspiration et tend Excalibur au nouveau Fils de Dragon :

- Tenez, je vous la confie.

Cul-de-Chouette pousse un beuglement en signe d’approbation.

Perceval, embarrassé :

- Je peux pas accepter, Sire. Sans Excalibur, vous êtes plus Roi.

Arthur :

- C’est pas l’épée qui fait le Roi. C’est pas l’épée qui fait l’homme. Si on est quelqu’un de bien, on le reste.

- Vous croyez que je suis quelqu’un de bien, moi ? Vous croyez que je mérite tout ça, franchement ?

- Franchement, oui. Et si je vous confie Excalibur, c’est pas seulement pour faire plaisir à…Cul-de-Chouette, c’est aussi parce qu’en vous la donnant, j’ai la garantie que vous ferez tout pour nous revenir et le plus tôt possible.

- Merci, Sire. J’essaierai de ne pas vous décevoir. Je vous ferai honneur. C’est ça qu’on dit ?

Arthur opine et lui empoigne amicalement les épaules.

- Ne soyez pas un héros. Soyez juste vous.

Les deux hommes se dévisagent, les yeux embués.

Farangar s’approche doucement d’Arthur :

- Vous devriez y aller. Ca n’a pas l’air stable.

Arthur secoue la tête puis à Perceval :

- Il est encore temps de changer d’avis. Vous êtes sûr de ce que vous faites ?

- On ne peut plus sûr.

- Vous n’aurez pas de regrets ?

Perceval se tourne brièvement vers Farengar, attentif, Cul-de-Chouette hilare et Barbas qui l’a rejoint entre-temps.

- Vous en faites pas, ça ira. Et vous ?

Arthur prend le temps de réfléchir :

- Oui. Oui, je crois que oui.

Il se dirige ensuite vers le portail et juste avant de le franchir, se retourne :

- J’espère qu’Excalibur vous portera bonheur. On se reverra….Perceval.

Puis il traverse le portail qui s’évanouit quelques secondes après.

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Bientôt, Perceval deviendra enfin un héros...

 

Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI

 

 

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mardi, 10 mai 2011

Dans la Tête de Perceval le Gallois [Fanfics Kaamelott]

 

Arthur et Perceval sont seuls à une table.

 

 

Arthur – Bon si je vous ai convoqué, c’est que j’ai une mission délicate à vous confier.

 

Perceval – Ah, bon ? Y a personne d’autre au château, c’est ça ?

 

Arthur – Euh…Bah…si, mais disons que c’est une mission faite pour vous.

 

Perceval – Faut causer avec un vieux ?

 

Arthur – Non. Faut traverser un portail dimensionnel pour savoir ce qu’il y a de l’autre côté.

 

Perceval – Les portails dimensionnels, c’est pas les machins ronds où quand on rentre dedans on sait pas où on va et on sait pas non plus si on va revenir ?

 

Arthur – Précisément. Je vois que vous maîtrisez bien le sujet.

 

Perceval – Bah, ça fait plusieurs fois que je fais ça. Ca commence à rentrer.

 

Arthur – Justement, pendant que c’est encore chaud, je vous propose d’y retourner.

 

Le visage de Perceval s’assombrit.

 

Perceval – Mais à force, c’est pas un peu risqué ces machins-là ?

 

Arthur – Je vous accorde qu’il y a toujours une part d’inconnu, mais jusqu’à maintenant, ça vous a plutôt bien réussi, non ?

 

Perceval – C’est pas faux.

 

Arthur – Alors si c’est pas faux, en selle ! J’ai un planning chargé et ça me fera toujours ça de moins à me coltiner.

 

 

Arthur, Perceval et le Père Blaise se tiennent devant le portail situé en bordure du château.

 

Perceval – C’en est un nouveau ? Je l’ai jamais vu ici, celui-là !

 

Arthur – Evidemment que c’est un nouveau. Sinon, je vois pas trop l’intérêt de s’y risquer.

 

Perceval – Ca pousse comme des champignons, ces machins !

 

Arthur – C’est vrai qu’on en voit de plus en plus. C’est d’ailleurs pas fait pour me rassurer. A ce propos, le Père Blaise a tenu à venir pour vous briefer personnellement.

 

Père Blaise avec un grand sourire– Oui, je me permets d’intervenir parce que la prolifération de ces portails n’inquiète pas que le Roi, surtout dans la mesure où certains d’entre eux peuvent éventuellement servir d’accès à notre monde à des démons et autres joyeusetés impies.

 

Il secoue une liasse de manuscrits.

 

- A ce titre et par mesure préventive, j’ai décidé de les répertorier et de les classer dans mes registres afin qu’on puisse dresser une espèce de carte de leur emplacement et de leur nature exacte. Donc cette fois, ne vous contentez pas de jeter un simple coup d’œil. Dans la mesure du possible, faites un travail d’exploration et de reconnaissance approfondie afin de nous ramener un maximum d’informations. Bien entendu, si la menace se révèle trop grande, ne vous éternisez pas. Mais bon, je pense que cette recommandation est superflue. Connaissant votre bravoure légendaire, vous serez revenu bien assez tôt, je me fais pas trop de souci.

 

Perceval – D’accord, moi je veux bien rendre service, mais ce genre de mission, c’est pas plus simple à plusieurs ?

 

Arthur – D’un point de vue pratique, disons que si jamais vous revenez pas, au moins je ne déplore la perte que d’un seul chevalier. Vous voyez le tableau.

 

Perceval – Oui, en gros vous vous dites qu’il vaut mieux que ce soit moi qui revienne pas.

 

Arthur d’un ton doucereux – C’est pas un châtiment, Perceval. C’est un honneur que je vous fais. J’ai confiance en vous et c’est pour ça que je vous envoie tout seul. Vous avez besoin de personne. Les portails et vous, ça fait un, c’est mathématique !

 

Perceval – Evidemment, si vous utilisez des mots compliqués !

 

Arthur poussant doucement Perceval vers le portail – Allez Perceval, courage !

 

Père Blaise faisant de même – Oui, on est de tout cœur avec vous. Et surtout n’oubliez pas d’étudier le terrain. Il faut absolument qu’on sache à quoi on a affaire. C’est primordial.

 

Perceval passant le portail  C’est pas faux !

 

Père Blaise – Dites, quand vous avez parlé d’honneur, vous trouvez pas que vous y avez été un peu fort ?

 

Arthur se convainquant lui-même – Pas du tout ! C’est une quête avec beaucoup de prestige. Et puis ça fera bien dans vos registres. Surtout à la rubrique Perceval.

 

Père Blaise – Ca c’est sûr. Ca nous changera sûrement des vieux et des villages déserts.

 

 

Perceval ressort du portail. Il se retrouve dans ce qui semble être la cour du château.

 

Perceval – Qu’est-ce que c’est encore que ces conneries ! Je suis retourné au château !

 

Hurlant en direction du portail :

 

- Eh ! Je crois que c’est encore un raccourci pour Kaamelott !

 

Perceval regardant autour de lui – Etudier le terrain, je veux bien, moi, mais ils le connaissent déjà. Remarque, ça va être facile du coup. Limite, je fais un tour rapide et puis je reviens.

 

Il quitte les alentours du portail et tombe nez à nez avec deux répliques de lui-même. La première vêtue comme le Père Blaise, la seconde portant la tenue d’Arthur.

Perceval fait un bond en arrière.

 

Perceval – Merde, mais où je suis tombé ?

 

Les deux répliques le dévisagent en souriant avec espièglerie.

 

Perceval/Arthur – C’est pas faux, c’est pas faux, c’est pas faux.

 

Perceval/Père Blaise – C’est pas faux !

 

Perceval – Quoi, c’est pas faux ?

 

Les deux répliques répondent à nouveau avec des « C’est pas faux » en variant le ton, puis elles poursuivent leur chemin.

 

Perceval totalement paniqué– J’ai pourtant pas bu, je comprends rien. Je dois être en train de rêver. Ouais, c’est ça. Ou alors ils me font une blague. Non, c’est un test. Un test de Chevalier. Non, je sais. C’est un coup de Merlin, ça ! A tous les coups, il a pas digéré quand j’ai marché sur son corbeau pourri ! Maintenant, il me fait payer avec des sorts à la con. Je vais régler ça tout de suite, ça va pas traîner !

 

Il se dirige d’un pas déterminé vers le laboratoire de Merlin. En chemin, il croise des gardes et des serviteurs qui ont sa tête et qui communiquent eux aussi à base uniquement de « C’est pas faux ».

 

Perceval réfléchissant – Ce serait pas mon anniversaire ?

 

Arrivé au laboratoire, il frappe à la porte, tout prêt à en venir aux mains.

 

La voix de Merlin – C’est pas faux !

 

Perceval entre et découvre Merlin avec sa tête ou plutôt il se découvre habillé en Merlin en train de préparer une potion.

 

Perceval – La vache ! C’est pas un rêve, c’est un cauchemar !

 

Perceval/Merlin – C’est pas faux !

 

Perceval s’enfuit, au comble de la peur. Dans sa course éperdue, il bouscule une dame. Il se relève et en même temps s’aperçoit qu’il a renversé une réplique de lui-même habillée comme Guenièvre.

 

Perceval – Ah, non, là c’est carrément flippant !

 

Perceval/Guenièvre de la voix haut perchée de la ReineC’est pas faux !

 

Perceval retourne dans la cour. Il constate avec soulagement que le portail est toujours là. A côté se trouve une autre de ses répliques, déguisée cette fois en Karadoc croquant un saucisson.

 

Perceval/Karadoc hilare – C’est pas faux, c’est pas faux.

 

Perceval fonçant à travers le portail et hurlant – C’est pas drôle !

 

 

Arthur, le Père blaise et Perceval assis à une table.

 

Père Blaise – Alors, votre rapport ?

 

Arthur jetant un regard appuyé au Père blaise et s’adressant à Perceval avec sollicitude :

– Bon déjà, on est content que vous soyez revenu, hein, et sain et sauf de surcroît.

 

Père Blaise la plume levée impatient de rédiger – Alors portail démonique ou pas ?

 

Perceval mal à l’aise.

 

Perceval – Démonique je dirais pas, quoi que j’ai vraiment flippé ma race.

 

Arthur – C’est vrai que vous êtes pas resté longtemps.

 

Perceval – J’ai pas eu besoin.

 

Arthur – C’était menaçant, alors ?

 

Perceval – Non je dirais pas ça non plus. C’était flippant.

 

Père Blaise – Bon, alors, tournez pas autour du pot. Qu’est-ce que vous avez vu au juste ?

 

Perceval – Bah, c’était Kaamelott, mais y avait que moi.

 

Arthur – Vous voulez dire que vous étiez tout seul dans le château ?

 

Perceval – Non, y avait que moi.

 

Arthur – Sans le château ?

 

Perceval – Si, mais avec que moi !

 

Arthur – C’est moi ou c’est pas clair ?

 

Père Blaise – En même temps, je m’attendais pas à ce que ça le soit.

 

Arthur – Bon, faites un effort ! Vous voyez bien qu’on bitte rien !

 

Père Blaise Ca, c’est pas faux.

 

Perceval devenant tout rouge – Ah, non, ca va pas recommencer ! Va falloir arrêter de se foutre de ma tronche !

 

Arthur et le Père Blaise se dévisagent, interloqués.

 

Père Blaise – Je crois que cette fois ça l’a vraiment perturbé !

 

Arthur se ressaisissant– Bon, on va faire simple. Vous étiez seul ?

 

Perceval – Bah non.

 

Arthur et le Père Blaise se dévisagent en soupirant de soulagement.

 

Perceval – Mais y avait que moi !

 

Arthur et le Père Blaise se crispent de plus belle.

 

Arthur – Vous avez vu des gens ?

 

Perceval opine du chef.

 

Arthur articulant lentement – Bon ! Si ces gens passaient le portail et venaient ici, est-ce qu’ils constitueraient une menace pour nous ?

 

Perceval hésite.

 

Père Blaise avec brusquerie– Est-ce que ça nous plairait de les voir ?

 

Perceval secoue la tête avec véhémence.

 

Père Blaise écrivant avec satisfaction – Bon, bah, démonique, alors !

 

 

Perceval et Kardoc sont assis à leur table habituelle de la taverne.

 

Karadoc s’empiffrant – Alors cette quête avec la porte magique ? Vous mangez rien ! Ca s’est mal passé ?

 

Perceval – M’en parlez pas. J’essaie d’oublier.

 

Karadoc – Bah, dites m’en un peu plus. Ca m’intéresse.

 

Perceval – Non, je peux pas. C’est trop dur.

 

Karadoc – Vous avez chié dans votre froc, c’est ça ?

 

Perceval – Vous me connaissez. Il m’en faut pas beaucoup !

 

Karadoc donnant une tape amicale sur son épaule– Ouais, c’est pas faux !

 

Il se raidit en voyant l’expression courroucée de Perceval.

 

Perceval – Votre botte secrète, vous savez quoi ? Vous pouvez vous la mettre où je pense !

 

 

 

 

 

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vendredi, 29 avril 2011

Kaamelott - Perceval in Love [Fanfics/Kaamelott]

 

La Salle à manger de Kaamelott. Arthur et Perceval sont seuls à table. Arthur s’empiffre tandis que Perceval, pensif, grignote un saucisson.

 

Perceval – Sire, je peux vous poser une question ?

 

Arthur – Ouais, tant que vous m’obligez pas à y répondre.

 

Perceval – Bah, c’est-à-dire que là, ça m’arrangerait.

 

Arthur – Quoi ? C’est encore quelqu’un de votre famille qu’à calancher ?

 

Arthur réalise sa brusquerie. Il secoue la tête.

 

Arthur – Excusez-moi, c’était très con de ma part. Vous avez le droit de m’allumer.

 

Perceval – Non, c’est pas grave, Sire. Non, cette fois, c’est vraiment pour moi.

 

Arthur – Je vous écoute.

 

Perceval – Je crois que je suis amoureux.

 

Arthur semble s’étonner de la simplicité de la déclaration.

 

Arthur – Oui, je suis au courant. Vous m’en avez déjà causé deux mots. Une de mes boniches que je peux pas piffer. Il me semble d’ailleurs vous avoir dit que votre union l’arrangeait autant que moi. Elle s’affranchissait et du même coup, elle me foutait la paix.

 

Perceval – Non, c’est pas elle, justement. Avec Angarade, ça s’est vachement refroidi à force que je pigeais rien à ce qu’elle me disait. Je crois qu’elle me fait la gueule.

 

Arthur – Du coup, vous vous êtes rabattu sur qui ?

 

Le visage de Perceval s’illumine.

 

Perceval – Une fille vachement bien. En plus, vous allez pas me croire. Elle comprend tout ce que je dis et moi c’est pareil !

 

Arthur – Un peu que j’ai dû mal à vous croire. On peut savoir son petit nom à cette veinarde ?

 

Perceval – Guenièvre.

 

Arthur s’arrête brusquement de mâcher. Il paraît s’étrangler.

 

Arthur – Quoi ?!! Vous voulez dire ma femme ? La Reine ?? Enfin, l’autre, là ???

 

Perceval – Mais, non, Sire, pourquoi vous dites ça ?

 

Perceval réfléchit un instant avant d’être frappé par l’évidence.

 

Perceval – Ah, mais c’est vrai que c’est nom de la Reine aussi. J’avais pas encore fait le rapprochement.

 

Arthur – Bah moi je peux vous dire que ça a pas mis des plombes.

 

Il place une main sur son cœur et reprend difficilement sa respiration.

 

Arthur – La vache, me refaites jamais ça, nom d’un chien ! J’ai failli avoir une attaque…et j’aurais pu éventuellement vous buter ! Vous vous rappelez qu’un Chevalier digne de ce nom ne doit jamais convoiter la femme d’un autre Chevalier. Encore moins s’il s’agit de la Reine.

 

Perceval – Sire, je me serais jamais permis autrement, vous commencez à me connaître. Je serai prêt à mourir pour vous. Enfin, je crois.

 

Arthur cache maladroitement son propre embarras.

 

Arthur – Elle est comment ?

 

Perceval – Comme je vous ai dit, vachement bien.

 

Arthur – Mais encore. Elle est bien faite de sa personne ? Bien éduquée ? Bonne cuisinière ? Elle a un statut enviable ? Un métier prestigieux ? Je sais pas, moi ! Et du côté du citron ?

 

Perceval fait la moue.

 

Perceval – Ah, je crois qu’elle aime pas les fruits, justement.

 

Arthur – Mais, non, banane ! Je vous demande si elle en a dans le cigare, le ciboulot, la cafetière, quoi !!! J’utilise pourtant pas des mots compliqués, c’est à votre portée ça, quand même !

 

Perceval – Non, mais j’ai compris, Sire. Je suis pas con. Mais là aussi, je vous ai déjà répondu. Elle se fait très bien comprendre et moi je pige tout ce qu’elle me dit. Après le reste, vous savez…

 

Arthur – Très bien. Bah, on dirait que vous avez fini par trouver chaussure à votre pied. Je vais pouvoir commencer à croire aux miracles. Vous allez voir qu’on va me servir le Graal sur un plateau !

 

Il trinque avec Perceval, tous deux rayonnent de joie.

 

Perceval – Ah, c’est marrant que vous parliez de ça !

 

Arthur – Je vois pas en quoi, mais vous allez me dire.

 

Perceval – Guenièvre…

 

Perceval s’interrompt en voyant Arthur grimacer.

 

Perceval – Quoi ?

 

Arthur  Non, rien. Faut juste que je m’habitue, c’est tout. Allez-y !

 

Perceval – Guenièvre m’en a parlé du Graal. A l’entendre, elle en connaît un bout sur le sujet.

 

Arthur – Tiens donc, de mieux en mieux. Va vraiment falloir que je la rencontre cette demoiselle. Elle habite où, au fait ?

 

Perceval – Dans un village. C’est pas tout près, mais quand je passe dans le coin, je lui rends visite.

 

Arthur – Mais vous l’avez rencontrée quand, au juste ?

 

Perceval – C’était pendant une quête. Je me souviens plus laquelle.

 

Arthur – Mais vous en avez jamais parlé aux réunions ! Et me soutenez pas le contraire ou je vous mets une danse !

 

Perceval – Je me disais que vous me croiriez pas. Alors c’est vite devenu une sorte de secret.

 

Arthur – Peut-être qu’on vous aurait pas cru, mais ça nous aurait changé des vieux, en tout cas. Et rien que pour ça, fallait pas vous en priver.

 

Arthur observe un instant Perceval.

 

Arthur – Un secret, hein ? Je vais vraiment finir par croire qu’on devient intimes.

 

Perceval – Intimes, c’est quand deux personnes peuvent pas se blairer, c’est ça ?

 

Arthur – Et bah non, pas de bol, c’est tout le contraire ! Si vous connaissez pas ce mot là, vous risquez pas d’aller loin dans vos relations. A propos, vous dites qu’elle se fait très bien comprendre. C’est-à-dire ? Elle utilise quel genre de langage, de vocabulaire ? C’est une fille de ferme ? La sœur d’un tavernier ? Bah, répondez ! Je vais pas vous faire une liste à chaque fois, quand même !

 

Perceval  – Je saurais pas trop vous dire.

 

Arthur – Disons…tiens, par rapport à moi, ses phrases sont plus simples, plus accessibles ?

 

Perceval – Je connais pas ce mot là.

 

Arthur – Oui, bah, justement. Ce genre de mot comme accessibles qui vous passe carrément au-dessus, elle les utilise quand elle vous parle ?

 

Perceval – Ca m’étonnerait puisque je la comprends.

 

Arthur – bah c’est qu’elle doit parler comme vous, alors, faut pas chercher plus loin.

 

Perceval blêmit à son tour.

 

Perceval – Et c’est grave ?

 

Arthur se permet de rire un peu.

 

Arthur – Pas spécialement. Après tout, ça fait de mal à personne. Au contraire. Ca doit vous changer la vie, je me trompe ?

 

Perceval – C’est vrai que ça fait du bien de plus avoir à sortir la botte secrète ou d’avouer qu’on comprend pas un mot et de passer pour un glandu.

 

Arthur – Vous savez quoi ? Je suis content pour vous. Vraiment ! Vous pouvez pas savoir à quel point ça me soulage. C’est que je finissais par me mettre à votre place. Et je peux vous dire : c’est pas une…

 

Perceval – …sinécure !

Arthur reste bouche bée quelques secondes.

 

Perceval – Ca va pas, Sire ?

 

Arthur – Euh…si, si. C’est juste que vous m’avez pas habitué à ça.

 

Perceval – Je vois ce que vous voulez dire. Je crois justement que c’est depuis que je vois Guenièvre. J’ai développé une sorte de sixième sens, comme les aveugles et les chauve-souris, vous voyez ?

 

Arthur – Oui, vaguement. Vous voulez dire que vous devinez les choses un peu à l’avance.

 

Perceval – C’est ça !

 

Arthur – On appelle ça la divination. En terme plus savant, évidemment. Mais si elle vous fait tant de bien que ça, Gue…, enfin, votre dame-là, invitez-là au château.

 

Perceval – A Kaamelott, vous voulez dire ?!!

 

Arthur – Oui. Dites-lui que le Roi veut la recevoir car il serait honoré de connaître…celle qui fait battre le cœur du plus preux de ses Chevaliers.

 

Perceval – Dites, Sire, vous en pensez pas un mot ?

 

Arthur – La vache ! C’est vrai que vous êtes plus finaud qu’avant ! Vous seriez pas tombé sur une magicienne, par hasard ? Parce que ça m’a tout l’air de ressembler à un envoûtement !

 

Perceval – C’est pas ça qu’on appelle l’amour ?

 

Arthur se raidit comme s’il avait marché sur un clou.

 

Arthur – Mais c’est que ça pas l’air de vouloir s’arrêter cette connerie ! Vous partez sur le champ et vous me la ramenez !

 

Perceval – Quoi, maintenant ? Mais il fait nuit !

 

Arthur – Rien à battre. Je le croirai que quand je le verrai.

 

Il secoue la tête comme si une idée venait de faire son chemin et il se lève de table.

 

Arthur – Oh et puis zut ! Je vous accompagne. Ce sera aussi simple !

 

 

 

Arthur et Perceval ont chevauché toute la nuit. Le jour commence à se lever.

 

Arthur – Quand vous disiez que c’était pas tout près, c’était un…

 

Perceval – …euphémisme, c’est ça ?

 

Arthur arrête sa monture. Perceval l’imite.

 

Arthur – Non, mais c’est dingue, ça ! On marche depuis des lieues et j’ai pas dit une seule phrase sans que vous la terminiez. On est pas jumeaux que je sache !

 

Perceval – Si ça vous gêne, je peux arrêter.

 

Arthur – Franchement, c’est pas que ça me gêne. C’est surtout que c’est…

 

Perceval – …Surréaliste ? Désolé, Sire, c’est plus fort que moi. C’est comme un…

 

Arthur – …Pouvoir magique ?

 

Perceval – Vous voyez, vous aussi !

 

Arthur – Je crois surtout qu’on a passé un peu trop de temps ensemble et que je suis en train de débloquer.

 

Ils se remettent en route.

 

Arthur – Elle est encore longue cette route ?

 

Perceval – Non, regardez, c’est l’entrée du village.

 

Arthur – Je m’arrêterai quand même bien à la taverne avant. Je sais pas vous, mais moi je boufferai une vache !

 

Perceval – Ca tombe bien, on a des chances de tomber sur elle.

 

Arthur – Elle fréquente les tavernes ?

 

Perceval – Bah, sinon on se serait sûrement pas rencontré.

 

Arthur – Je sais pas si vous êtes au courant, mais il y a des endroits plus distingués pour rencontrer une femme.

 

Perceval – Distingués…Vous voulez dire…qui se voient mieux, comme…un château ?

 

Arthur – Oui, mais non…enfin…Bon, laissez tomber, on s’en fout ! De toutes façons, c’est souvent le destin qui décide ce genre de choses. Si vous deviez vraiment la rencontrer, ça aurait pu tout aussi bien être dans un étang.

 

 

Arthur et Perceval pénètrent dans la taverne. La salle commune est vide à l’exception d’une silhouette encapuchonnée.

 

Arthur – C’est une impression ou y a pas un péquenot ?

 

Ils s’avancent tous deux. Arthur observe le seul client attablé, intrigué.

 

Arthur – C’est elle, Gue…

 

La silhouette dresse brusquement la tête, rabattant du même coup sa capuche. C’est une jeune femme aux cheveux noirs et au regard menaçant. Arthur blêmit.

 

Arthur – Vous ?

 

Perceval – Vous connaissez Guenièvre ?

 

Les traits d’Arthur se crispent. Sa main se referme sur la poignée d’Excalibur.

 

Arthur – Elle ne s’appelle pas Guenièvre. Elle ne s’est jamais appelée comme ça. Perceval, je vous présente une personne que vous aviez l’honneur de ne pas connaître, jusqu’à aujourd’hui. Ma sœur, Anna de Tintagel !

 

Anna – Demi-sœur. Permettez-moi de vous débarrasser.

 

Un homme de haute stature sort de l’ombre. Les armes des deux Chevaliers se retrouvent entre ses mains en un instant.

 

Anna – Je vous présente Grifford d’Orcanie, sorcier de son état.

 

L’homme a des cheveux longs, moirés de bleu. Il porte une robe noire incrustée de symboles runiques. Ses yeux indiquent qu’il est aveugle.

 

Anna – Il est muet aussi. Mais je peux vous assurer que question magie, il assure.

 

Arthur ne se laisse pas impressionner. Il défie sa demi-sœur du regard.

 

Arthur – Tout s’explique.

 

Perceval, lui, est totalement paniqué.

 

Perceval – Vous voulez dire que je suis tombé amoureux de votre sœur !

 

Arthur et Anna en chœur– Demi-sœur !

 

Arthur – Vous pouvez faire le deuil de cet amour tout de suite. A moins que compter fleurette à un serpent fasse partie de vos fantasmes.

 

Perceval – Je pige rien à ce bordel !

 

Arthur – Elle s’est servie de vous pour me tendre une embuscade. Tout ce qu’elle a pu vous dire et vous faire croire n’avait pour seul but que de m’attirer ici, sans méfiance.

 

Il désigne le sorcier du menton.

 

Arthur – Quant à votre soi-disant sixième sens, j’imagine que c’est  l’effet d’un sort pervers que vous avez subi malgré vous. Quand je parlais de magicienne et d’envoûtement, j’étais vraiment pas tombé loin.

 

Perceval – Ah, c’était une surprise, alors ! Tout ça c’est juste pour une réunion de famille !

 

Anna – Ca risque pas. Je dirais même que c’est le moment où jamais de se séparer !

 

Grifford s’avance vers les deux hommes, les mains auréolées de flammes. Arthur pousse Perceval sur le côté avant de se jeter lui-même au sol. Une boule de feu traverse la pièce avant de détruire la porte d’entrée dans une explosion de débris.

 

Arthur se redresse. Il décoche un regard noir à sa sœur, triomphante, puis sourit à son tour.

 

Arthur – Sauf que je reste toujours méfiant, soeurette !

 

Merlin et Elias de Kelliwic’h pénètrent dans la taverne à la surprise d’Anna et de Perceval. Elias brandit son bâton en direction de Grifford. Il jubile.

 

Elias– Enfin un adversaire à ma hauteur !

 

Merlin – Et moi, je fais quoi ? Je compte les points ?

 

Trois hommes dévalent l’escalier menant aux chambres et attaquent Arthur et Perceval.

 

Anna s’adressant à Arthur – Alors faut croire qu’on a la méfiance dans le sang, bâtard !

 

Arthur se place en protecteur devant Perceval. Il brandit son poing muni de sa bague magique et envoie l’un des spadassins contre une poutre. Un autre le repousse d’un coup de pied.

 

Perceval – Karadoc, donnez-moi votre force !

 

Perceval se jette sur un agresseur et le cloue au sol.

 

Perceval – Ca a marché !

 

La seconde d’après il reçoit un méchant coup de poing.

Pendant ce temps Grifford décoche une série de projectiles magiques qu’ Elias dévie adroitement et retourne à l’envoyeur.

 

Merlin – Continuez ! Vous allez l’avoir !

 

Elias – Ce serait sympa de participer quand même ! A moins que vous ayez vraiment rien dans le slip !

 

Merlin prend la mouche. Il sort une fiole qu’il avale d’un trait.

 

Merlin – Je la gardais en réserve celle-là. Je vais vous faire voir de quel bois je me chauffe !

 

Merlin pousse un cri étranglé et commence à se contorsionner. Elias, distrait, reçoit une boule de feu qui l’éjecte à l’extérieur de la taverne. Lorsqu’il se relève, il entend un grand vacarme venant de la salle commune. Un pan de mur vole en éclats et Grifford atterrit violemment au sol. Merlin est devenu un géant. Il mesure bien  trois  mètres de haut.

 

Merlin – Zut ! Je croyais pas que ça ferait cet effet !

 

Les runes de la robe de Grifford s’éclairent vivement et en s’extrayant du vêtement font apparaître un démon rouge sang couvert de griffes et de cornes. Lui aussi mesure bien  trois mètres de haut.

 

Elias – Vous m’excusez, mais celui-là, il est pour vous !

 

Merlin – Pour moi ? Vous vous faites pas chier ! Je déteste les démons, en plus !

 

Arthur assomme un second spadassin grâce à sa bague avant de secourir Perceval.

 

Arthur – Il faut qu’on récupère nos armes !

 

Perceval – Oui, mais c’est l’aveugle qui les a, je crois !

 

Arthur jette un coup d’œil à l’endroit où aurait dû se trouver Anna. Il constate avec amertume qu’elle a disparu, puis ramasse l’épée d’un des assassins.

 

Arthur – Cherchez dans la taverne au cas où. Moi je vais voir où en sont les deux autres !

 

Au moment où Arthur rejoint les trois magiciens, il se fige en voyant un Merlin de trois mètres de haut aux prises avec un Démon de même taille. Elias, quant à lui, lance un déluge d’éclairs sur Grifford.

Merlin assène de petits coups de poing au démon pour le repousser.

 

Merlin – Merde !  C’est qui pique, ce con ! Fous-moi la paix, je te dis ! Si tu continues à m’emmerder, je te jure que je te gerbe dessus !

 

Soudain le démon pousse un hurlement.

 

Merlin – Ah, j’ai trouvé ton point faible, Môsieur le démon-je me la pète avec mes cornes et tout le bazar !

 

Merlin, exultant, s’adresse à Elias – Il est allergique au vomi, ce con !

 

Baissant les yeux, il se rend compte qu’Arthur a planté une épée jusqu’à la garde dans le bas-ventre du démon. Ses entrailles se déversent sur le sol. Ecoeuré, Merlin vomit sur la tête du démon qui disparaît dans un nuage de poussière noire.

 

Merlin retrouve alors sa taille normale. Arthur le rejoint.

 

Arthur – Vous avez découvert que vous aviez le vertige ?

 

Merlin – Non, c’est les démons. Je les supporte pas.

 

Arthur – Pour un fils de démon, c’est bien dommage.

 

Merlin – Seulement du côté de mon père, je tiens à rappeler.

 

Arthur – J’espère que vous supportez mieux les pucelles, alors ! En tout cas ce serait sympa d’utiliser ce genre de sort pendant les batailles. Ca pourrait éventuellement nous donner l’avantage.

 

Merlin – Je croyais que c’était ma potion de lycanthropie. Elles ont la même couleur !

 

Ils rejoignent Elias qui a réussi à emprisonner Grifford dans une cage magique.

 

Elias bombant le torse – Ca fait du bien un bon combat de magie de temps en temps. Je vois que j’ai pas trop perdu la main. En tout cas, celui-là a compris à qui il avait affaire.

 

Profitant de l’occupation de chacun, le démon réapparaît derrière Arthur. Il est sur le point de le transpercer de ses griffes au moment où Perceval sort de la taverne. Celui-ci écarquille les yeux en voyant la scène.

 

Perceval – Karadoc, donnez-moi votre force !

 

Il empoigne à deux mains un chapelet de saucisses et fermant les yeux, le lance de toutes ses forces devant lui. Le chapelet tournoie sur plusieurs mètres avant de trouver le cœur du démon. Dans un terrible rugissement, il bascule brutalement en avant, et les saucisses prennent la forme d’Excalibur. La créature se désintègre et Arthur, hébété, reprend son épée plantée dans le sol. Perceval accourt jusqu’à lui.

 

Perceval – Vous avez vu ? Ce fumier d’enchanteur avait camouflé nos armes en chapelets de saucisses pour pas qu’on les trouve. Heureusement que j’avais faim, sinon…J’ai quand même failli me péter les gencives sur votre épée.

 

Arthur admiratif – Là, je crois que je vous en dois une !

 

Elias – Bon, on se fera des câlins un peu plus tard, si ça vous dérange pas. Qu’est-ce qu’on fait de celui-là ? J’ai deux-trois idées bien tordues, mais je voudrais pas vous influencer.

 

Arthur s’avance vers Grifford. Le sorcier s’est assis en tailleur dans sa geôle et semble totalement détendu.

 

Arthur – Il est peut-être muet et aveugle, mais il est pas sourd. Alors il va bien écouter.

 

Arthur s’adressant à Grifford – Tu vas dire à celle qui t’emploie qu’elle devra faire un peu mieux que ça pour se débarrasser de moi. Je suis pas né de la dernière pluie…

 

Il se tourne fièrement vers ses trois suivants.

 

Arthur – …Et je suis plutôt bien entouré.

 

Elias – Quoi ! Ca veut dire que vous le relâchez ?

 

Merlin – Faites pas ça ! C’est un démoniste, vous avez bien vu !

 

Arthur – Il est pas bête. On va le laisser dans sa cage et il va réfléchir où se trouve son intérêt. Attaquer le Roi de Bretagne c’est pas la meilleure des idées. Je crois que ça il l’a déjà compris.

 

Perceval – On peut pas l’emmener avec nous ? Parce que, c’est bête, mais mon pouvoir, je commençais à m’y habituer.

 

Arthur – Ouais, navré pour vous. Et dommage pour moi. Car c’est pas encore maintenant que je vais pouvoir croire aux miracles.

 

La Salle à manger de Kaamelott. Arthur et Perceval sont seuls à table. Perceval s’empiffre tandis qu’Arthur, pensif, grignote un saucisson.

 

Arthur – Finalement, je préfère quand vous rencontrez des vieux. C’est chiant, mais c’est quand même moins risqué.

 

 

 

 

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