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jeudi, 06 août 2015

Deadpool/Suicide Squad/Batman VS Superman [Cinéma/Trailers]

Trailers Spécial Comics

Ca y est, après deux sympathiques mises en bouche très dans le ton par Ryan Reynolds (interview + teaser) le trailer officiel de Deadpool (qu'il avait incarné dans le premier Wolverine) est enfin dispo. L'humour si particulier, la vulgarité, la violence sont bien au rendez-vous, pour autant difficile de juger si sur la durée d'un long-métrage les ingrédients liés à ce super-héros vraiment pas comme les autres (il a conscience d'être un personnage fictif) seront exploités sans décevoir les fans. En tout cas l'interdiction aux -18 ans (aux states tout du moins) a de quoi les rassurer. Espérons aussi que ce film portera plus chance à l'acteur que ne l'avait fait Green Lantern (auquel il fait référence ironiquement dans le trailer). A noter que Ryan Reynolds avait déjà démontré un talent "fou" dans Voices et qu'il est actuellement à l'affiche de Renaissances et de La Femme au Tableau. Une période faste pour lui !

Pour rester dans le domaine des comics, c'est l'occasion de présenter le trailer (qui était très attendu lui aussi) de Suicide Squad avec enfin Harley Quinn, campée par Margot Robbie (Le Loup de Wolf Street) qui retrouve pour l'occasion Will Smith avec lequel elle partageait récemment l'affiche de Diversion et surtout un nouveau Joker, après la mythique interprétation de Heath Ledger dans The Dark Knight, cette fois incarné par rien moins que Jared Leto (Lord of War, Mr. Nobody, Dallas Buyers Club) autant dire une addition de rêve pour cet artiste caméléon qui transforme en or tout ce qu'il touche, de près ou de loin. Reste plus qu'à patienter jusqu'à l'année prochaine (Oui, dure la vie !)

En tout cas DC Comics semble avoir enfin les moyens de coller aux basques de Marvel avec aussi - est-il besoin de le rappeler - un Batman VS Superman en fin d'année qui n'en finit pas d'attiser l'intérêt.

BONUS

Une grosse scène d'action entièrement réalisée en images de synthèse quelques temps auparavant et qui annonçait déjà comme il faut la couleur du film et le respect du personnage. Cette séquence est d'ailleurs repris en partie dans le trailer officiel.

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mardi, 23 octobre 2012

L'Ame de Gotham


Le Joker n'était plus. Si sa mort ne lui avait pas autant coûté, à lui et aux autres, Bruce Wayne aurait pu dire que c'était le plus beau jour de sa vie. Loin s'en fallait.
Gotham devrait fêter l'évènement sans lui.

Un matin, de bonne heure, l'équipe du projet Innocence fut sur le pied de guerre à sa demande. Elle tenta bien de le dissuader d'expérimenter la machine si tôt alors que le projet n'était pas encore totalement finalisé. Mais c'était comme d'essayer de faire fondre un iceberg avec une allumette. Bruce avait décidé de se passer de la phase de tests préliminaires. Le test ce serait lui. Si Gotham voulait qu'il vive alors il vivrait. Si elle voulait le faire payer pour sa trahison envers elle, pour sa lâcheté, alors ce serait simple pour elle.
Il entra dans la machine. L'équipe mit les appareils en marche. De la buée couvrit l'intérieur du cylindre. Bruce colla son index sur la paroi. Il y dessina la silhouette d'une chauve-souris avant de l'effacer avec un plaisir indicible. Il ferma ensuite les yeux. Tout ce qu'il voulait c'était oublier. Etre quelqu'un d'autre. Le meilleur de lui, mais autrement. 

- 30 ans plus tôt -

Le jeune Bruce a 10 ans.

Il sort du cinéma accompagné de ses parents.

Il fait nuit.

La petite famille est heureuse. Elle a passé un bon moment.

Elle s'est construite un beau souvenir.

Elle parle du film avec animation. Ce faisant, ils traversent tous les trois la rue et prennent la direction d'une ruelle moins fréquentée, moins éclairée. Bruce persuade son père de ne pas rentrer à pied et de prendre un taxi. Il sent un grand danger planer sur eux. En fait il l'a senti pendant presque toute la projection au point qu'il a dû faire beaucoup d'efforts pour ne pas y penser et profiter du spectacle. Maintenant, qu'ils sont sortis, il se sent investi d'une mission. Le danger est plus proche que jamais. Il veut l'éviter à tout prix. Thomas Wayne ne comprend pas sa réaction, mais finit par céder devant son insistance. Ils montent dans un taxi.

Dans la voiture, le jeune Bruce, apaisé, rejoue les meilleures scènes du film. Interprétant le héros, il mime une scène de bagarre avec la complicité de son père singeant un féroce criminel. Ils se lancent tous deux dans véritable concours de poses et de grimaces. Martha Wayne est hilare et admirative. Le trio se construit un nouveau merveilleux souvenir.

A travers la vitre du taxi, le jeune Bruce contemple les rues animées. La ville est magnifique. Parée de toutes ses lumières, elle exerce sur lui une fascination grandissante, comme s'il tissait avec elle un lien privilégié. Elle semble se confier, ne s'adresser qu'à lui. Il se sent comme à Noël. Il y a une ambiance de fête. Les gens dehors sont joyeux. Comme si son propre bonheur était communicatif. Il se sent bien, à sa place. Il est incapable de dire pourquoi. C'est ancré en lui. Il ne peut qu'en profiter et ça lui suffit.

Ils sont à mi-chemin du manoir lorsque la voiture s'arrête à un feu. L'attente est longue, mais personne ne s'impatiente. Le jeune Bruce a totalement oublié ce sentiment d'insécurité qui l'étreignait un peu plus tôt. Lorsqu'il voit un un homme masqué s'approcher du taxi, il ne perçoit aucune menace. L'homme crie quelque chose et pointe une arme sur le chauffeur. Ce dernier hésite un instant. Il prend le temps d'adresser un regard rassurant à la famille avant de se baisser pour vider sa caisse. A l'arrière Thomas Wayne serre très fort sa femme et son fils contre lui. Il leur murmure des paroles réconfortantes. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Bientôt ils seront chez eux, sains et saufs. Il suffit d'attendre, sans rien faire, sans rien tenter, afin de ne pas attirer l'attention sur eux. Martha pousse un cri. Le chauffeur vient de se ruer sur son agresseur pour le désarmer. Ils luttent âprement sous le regard terrorisé de la famille Wayne. Voyant le chauffeur faiblir, Thomas Wayne se mord la lèvre. Brusquement, il quitte le véhicule pour lui prêter main forte, s'arrachant à l'étreinte de sa femme. Martha prend peur et se précipite pour l'arrêter. Un coup de feu éclate. Thomas s'écroule. Le chauffeur se fige. Le gangster en profite pour lui arracher l'arme des mains. Dans la précipitation, son doigt appuie sur la détente. Martha tombe à son tour. Le braqueur assomme son adversaire d'un coup de crosse avant de prendre la fuite.

Bruce Wayne, assis dans le taxi est paralysé, mais ses yeux parlent. Il se sait intuitivement orphelin, sans en percevoir toutes les implications. Lorsque la police arrive, il comprend qu'il doit sortir de la voiture. Il fait quelques pas, ses jambes comme gainées de plomb. Et la réalité de fondre sur lui telle un oiseau de proie. Il observe le corps sans vie de ses parents liés jusqu'à la mort. Il ne réalise pas encore ce qui vient de se passer. Tandis qu'un policier du nom de Gordon l'emmène dans un endroit sûr, il regarde la flaque de leur sang mêlé s'agrandir sur la chaussée. Elle forme la silhouette caractéristique d'un animal. Un symbole qui s'imprime directement dans son esprit. Bruce Wayne la regarde, comme hypnotisé. Son destin est désormais tout tracé.

Gotham peut s'endormir en toute quiétude. Elle a regagné son héros. Elle a retrouvé son âme...

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vendredi, 19 octobre 2012

Le Coeur a sa Raison que la Folie ignore

 

Le Joker et Harley Quinn se retirèrent dans une planque connue d'eux seuls. Le clown avait organisé une réunion express avec un comité de scientifiques à son service afin qu'ils lui traduisent les éléments du dossier qui demeuraient hermétiques à son esprit pourtant féru de technologie hi-tech. La réponse ne s'était pas faite attendre : Bruce Wayne était en train de concevoir rien moins qu'une machine à voyager dans le temps. Dans le passé, avait même précisé l'un des cerveaux réquisitionnés. Ce qui n'avait pas manqué de faire grincer des dents le Joker. Dans un accès de colère, il avait renvoyé toute l'équipe et mis l'appartement sens dessus dessous. Maintenant assagi, il était allongé sur un canapé en cuir capitonné, la tête posée sur les cuisses de sa jeune protégée. Harley lui caressait maternellement les cheveux.
- Tu ne devrais pas être aussi jaloux de Wayne. Tu n'as rien à lui envier.
- Je suis pas jaloux. Je suis ulcéré. Comment un minable milliardaire comme lui peut se retrouver à la tête d'un projet aussi important ? C'est vraiment donner de la confiture à un cochon ! Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir faire d'un gadget pareil ? Le passé, pourquoi le passé ? Et quel passé ? Je ne dormirai pas avant de connaître le fin mot de cette histoire.
- Tu veux que j'aille faire un saut chez lui ?
- Ah, je reconnais bien là ton irremplaçable dévouement ! Tu me ferais effectivement un grand plaisir en allant rendre visite à ce cher Bruce Wayne. Emmène quelques hommes avec toi, au cas où.
Le Joker réfléchit avant d'ajouter :
- Cette chère Catwoman pourrait aussi t'épauler. La violation de domicile c'est sa spécialité, après tout. Et puis je lui ai promis un scoop.
Harley se leva sans crier gare, la tête du Joker tombant brusquement sur le canapé.
- Pas besoin de cette allumeuse ! Je travaille en solo, Mister J !
Le clown s'assit lentement en ajustant son noeud de cravate.
- Tu travailles pour moi. Et si je te dis de t'associer avec Catwoman, ce n'est pas négociable.
Son sourire se fit enjôleur tout en demeurant un modèle d'autorité.
- D'accord, ma petite reine ?
Harley n'était pas d'humeur à baisser les yeux.
- Tu ne veux pas coucher avec moi, mais elle, tu la prendrais bien sans hésiter !
Le Joker se leva et sa main partit comme une flèche. Harley arrêta son geste, causant une vive stupeur.
- Tu te rebiffes ?
- Pourquoi tu me traites comme ça ?
Son ton était inhabituel. Le Joker ne la reconnaissait pas. Cela ne l'intimida pas pour autant. Il en avait vu d'autres.
- Je t'ai sauvé la vie. Elle m'appartient désormais. Je ne fais qu'appliquer un précepte vieux comme le monde.
- Tu es philosophe quand ça t'arrange.
Harley tenait toujours fermement le poignet du Joker. Ce qui évidemment était loin de lui plaire.
- Tu as cinq secondes pour me lâcher et me faire tes excuses.
Il la fusilla du regard. Là, elle comprit qu'elle n'était pas de taille. Elle retira sa main.
- Désolé.
Le poing du Joker se ferma. Il lui tourna le dos et sans pouvoir l'anticiper Harley reçut un violent coup dans le ventre. Elle tomba à genoux en hoquetant.
- La prochaine fois que tu me manques de respect, je te brûle la cervelle. Tout ce que je fais pour toi, je le fais par amour. Il serait peut-être temps que tu le comprennes.
Recroquevillée dans un conduit d'aération, Catwoman se mordit les lèvres. Elle ne portait pas Harley dans son coeur, mais le fait est que le clown dépassait royalement les bornes. Il ne s'en fallut de peu qu'elle n'intervienne en faveur de la jeune fille. Mais elle avait ce qu'elle voulait. En partant dès maintenant, elle arriverait au Manoir Wayne avant Harley. Sans un bruit, elle rebroussa chemin vers l'extérieur. Elle ne vit pas alors le Joker s'approcher de sa jeune protégée prostrée au sol et commençait à défaire son pantalon.
- Tu vas l'avoir ta nuit de noces, ma petite reine. Mais je te garantis qu'après ça, tu vas marcher au pas !

 

 

 

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jeudi, 18 octobre 2012

Une Chatte sur un Toit Bouillant

 

Catwoman avait de bonnes raisons de vouloir se débarrasser du clown pervers. Mais sentant qu'elle pouvait aussi avoir le dessus sur lui, à tort ou à raison, elle choisit de se montrer docile et même flattée de faire l'objet de tant d'attention.
- Tu veux un autographe ?
Le Joker se fendit d'une élégante révérence.
- Ma foi, j'apprécierais beaucoup d'avoir ta griffe.
La lame d'un cran d'arrêt jaillit de sa main.
- Mais ta langue m'a l'air tout aussi aiguisée.
Catwoman déploya une batterie d'ongles affûtés comme des rasoirs.
- C'est à quel nom ?
Le Joker s'esclaffa sans retenue.
- Toi, tu me plais. J'ai su tout de suite qu'on allait s'entendre. Mais si on écourtait les préliminaires et que tu me disais plutôt ce que tu as volé à ce cher Bruce Wayne.
La voleuse allait ramasser le dossier lorsqu'elle s'aperçut qu'il avait disparu. Elle le retrouva dans les mains de Harley Queen, laquelle avait semble-t-il bien récupéré de leur récent affrontement. Elle donna le dossier au Joker ce qui eut le don de l'énerver :
- Gentil toutou qui aura droit à son susucre !
Harley ne fit rien non plus pour cacher son mépris. Elle la mit en joue, le regard aussi froid qu'une lame de couteau. Le clown fit tinter sa langue contre son palais. Harley baissa aussitôt son arme, ce qui amusa évidemment beaucoup la voleuse.
- La laisse te va à ravir !
- Je vais être bon prince, fit le Joker, pour détendre l'atmosphère. Tu as manifestement bien besogné pour obtenir ces informations de premier ordre. Et comme je dis toujours "Tout travail mérite salaire "!
Catwoman soufflait distraitement sur ses griffes comme pour faire sécher un vernis visible d'elle seule.
- Tu penses à de l'argent, vieux grippe-sou ?
Harley la menaça à nouveau avec son fusil :
- Que penses-tu d'un peu de plomb pour changer ?
Catwoman arbora derechef le métal de ses doigts :
- Un peu de chair fraîche ne serait pas de refus !
Le Joker jubila :
- Allons, mesdames, rangez l'artillerie. Votre serviteur a le coeur fragile. Il n'aimerait pas voir vos jolis minois finir dans un bain de sang. Dis-moi donc ce que tu voudrais en échange, mon petit chat ?
- J'aimerais que tu me dises à quoi sert la machine que Wayne est en train de fabriquer. Quand tu le sauras. Car ma main à couper que tu le sauras.
Le clown tendit sa main avec un grand sourire :
- Et bien marché conclu !
Jenna agita son index :
- Je vais me contenter de ta parole, c'est moins risqué. Fais-moi signe lorsque tu auras un scoop à m'annoncer.
- Je n'y manquerai pas.
Catwoman salua Harley d'un petit signe de la main avant de se jeter dans le vide.
Le Joker fouilla la nuit à la recherche de sa sculpturale silhouette.
- Sacré donzelle. Elle a pas volé son titre de Reine de la Nuit !
Harley croisa les bras.
- Et moi, je suis quoi ? Un accessoire ?
Le Joker la prit dans ses bras.
- Non ! Toi...Toi tu es la Reine de mes Nuits !
- Alors pourquoi on a toujours pas couché ensemble ?
Le Joker la gifla.
- Je t'ai déjà dit de ne plus aborder ce sujet !
Il l'enlaça à nouveau tout en ouvrant la chemise en cuir :
- Voyons voir ce que ce cher Bruce Wayne mijote dans sa tour d'ivoire.

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mercredi, 17 octobre 2012

Le Secret de la Tour Wayne

 

Les jours qui suivirent cette nuit mémorable, elle s'aperçut très vite qu'elle était changée pour toujours. Elle s'étonna de l'élasticité de ses muscles, de la souplesse de son corps et de sa formidable perception capable de s'affranchir d'obstacles auparavant insurmontables tels que la distance ou la nuit.
Elle comprit que son activité de voleuse n'avait été jusque-là que le prélude à sa véritable existence. Elle continuerait à voler, certes, seulement il lui faudrait revoir ses ambitions à la hausse. Le simple fait d'y penser la faisait ronronner de plaisir.
Elle commença par faire des riches propriétaires de Gotham une bonne carte de visite à l'intention d'éventuels commanditaires. Sa réputation se répandit comme une traînée de poudre dans les milieux de la pègre locale et bientôt elle put jouir de contacts privilégiés qui l'orientèrent sur des coups plus juteux encore. Les journaux oublièrent un temps cette adolescente en fugue, responsable du meurtre de ses parents et la menace constante du Joker.
Catwoman faisait désormais la une et l'intéressée avait bien l'intention de ne pas en rester là.
Après bien des aventures, elle commença à se lasser de ses succès. L'argent avait cessé d'être une motivation. Ces derniers temps, elle avait même travaillé pour rien, se délectant ainsi davantage des dangers encourus. "Après, tout, se disait-elle, j'ai neuf vies. Je peux bien en sacrifier une ou deux. Juste pour le plaisir." Ses nouvelles aptitudes au combat la poussèrent d'ailleurs à se mesurer aux fameux soldats tant redoutés gardant les lieux les plus convoités de la ville. Sa témérité croissante lui valut quelques pépins, ou plutôt quelques pruneaux. Dans ces moments-là, Midnight n'était jamais trop loin pour lui rappeler que son pouvoir était un don, un privilège qu'il ne fallait pas gaspiller de la sorte.
Elle était une élue de Bastet. Ce n'était pas à prendre à la légère. Dans ces moments-là, elle fixait le chat aussi intensément pour lui rappeler : "Dis-donc, mon mignon, tu oublies que je suis une grande fille. J'ai passé l'âge de me faire sermonner."
Oui, dans sa soif de liberté et de plaisir immédiat, elle avait perdu plusieurs vies. Et dans sa volonté de ne pas s'en soucier, elle avait aussi volontairement perdu le compte de celles qui lui restaient. Vivre sur le fil du rasoir lui procurait une jouissance sans égale mesure. L'homme capable de lui procurait autant de plaisir n'était pas né.
Elle se faisait précisément cette réflexion lorsqu'un jour, assise à la terrasse d'un café dans le plus parfait anonymat, son regard accrocha une nouvelle fois la Tour Wayne. Elle sourit. "Si cet édifice n'est pas un symbole phallique déguisé, Monsieur Wayne, je ne suis qu'une voleuse à l'étalage." Elle se rappela alors la promesse qu'elle s'était faite, cette fameuse nuit où elle était morte. Ou plutôt revenue à la vie. Elle venait de trouver un challenge à sa convenance. Elle allait s'introduire dans les locaux de Wayne Enterprises et violer le système de sécurité réputé inviolable. Ce qu'elle volerait, elle l'ignorait encore et cela l'amusait follement. "Sur place, je trouverai bien quelque chose qui manquera à son propriétaire !"

Son oeil de lynx lui permit de repérer des dangers qui auraient sonné la fin de plus d'un être humain ordinaire. Et pour ce qui était de neutraliser les appareils de détection les plus sophistiqués, elle ne trouva rien de mieux que de dérober des gadgets dernier cri dans le bâtiment même et d'en user sans limite. Réflecteur, rayon laser miniature, lentilles à rayons X, régulateur thermique, tout y passa. Les caméras furent aveuglées, les détecteurs de mouvements pétrifiés et les gardes, envoûtés par une irrésistible paire de jambes croisées langoureusement autour de leur cou au détour d'un couloir.
"Fais de beaux rêves, mon gros". dit-elle au dernier vigile dans un murmure.
Elle avait décidé de ne tuer personne. C'était un principe auquel elle tenait. Un peu d'action ne lui déplaisait pas, surtout depuis qu'elle bougeait comme une tigresse, mais la violence gratuite et la mort, elle laissait ça aux mafieux. Une valeur qu'elle partageait avec la chauve-souris. Elle repéra un ordinateur qui semblait revêtir une importance particulière. Le pirater lui valut une bonne migraine, mais elle fut récompensée de sa ténacité. Elle découvrit que les six derniers mois, les employés faisaient des heures supplémentaires pour le moins conséquentes. Elle fouilla davantage les données et apprit que ce qui faisait l'objet d'un tel investissement était un projet top secret supervisé par Bruce Wayne en personne. Les travaux avançaient bien. Le projet en était à 90%. Il avait été baptisé "Innocence". Catwoman ronronna.

"Alors Monsieur Wayne, on a découvert un moyen d'éliminer une bonne fois pour toutes la criminalité qui ronge Gotham ? Intéressant. Je crois que j'ai trouvé mon bonheur."

Elle imprima les données. Des infos pertinentes, certes, mais qu'elle jugeait pour l'heure trop évasives et avares en révélations pour la satisfaire. Elle décida donc de poursuivre sa visite afin d'en savoir un peu plus. Elle finit par découvrir une étrange machine, une sorte de cylindre fait dans un alliage spécial, de la taille d'un homme et relié à une dizaine d'ordinateurs. Téléportation ? Transformation ? Destruction ? La fonction exacte lui échappait. En même temps, elle avait des circonstances atténuantes. Il faut dire que ce n'était pas vraiment son rayon. Elle songea qu'elle avait passé assez de temps dans la Tour et que de toutes façons, elle ne pourrait en savoir davantage. En quittant les locaux par une fenêtre et en courant souplement sur les toits, son précieux paquet sous le bras, elle se dit qu'elle trouverait sans peine un acheteur. Un poignard arracha la chemise en cuir de sous son bras et se ficha à quelques mètres. Sur le manche de l'arme se balançait presque sournoisement l'effigie d'un Harlequin miniature.
- C'est l'arme préférée de Mister J. Ca a son charme. Mais entre nous...
Catwoman se retourna. Une jeune fille en costume d'Harlequin la menaçait avec son fusil de sniper dernier cri.
-...moi je préfère les armes à feu.
En d'autres circonstances, une telle rencontre l'aurait sans doute bouleversée. Mais là...
- Halloween, c'est passé, ma petite ! Tu devrais regarder ton calendrier plus souvent!
- T'inquiète, je suis au courant. Mais dans le genre déguisement à deux balles, t'as rien à m'envier, je crois !
Catwoman caressa son masque et son justaucorps noirs, pas loin d'être vexée par un tel manque de considération.
- T'es vache. J'y ai mis tout mon coeur.
Puis, haussant les épaules :
- Tu comptes me tuer ?
Elle avait dit cela par pure curiosité, sans montrer que cela l'inquiétait plus que cela.
- Si j'avais dû te tuer, fit Harley, ce serait déjà fait, ma belle. Je t'ai dans ma lunette depuis que tu es entrée dans la tour.
L'intéressée lui dédicaça son plus franc sourire.
- Chouette ! De la concurrence !
Harley grimaça.
- Pas vraiment ! Je m'attaque pas aux vieilles !
Jenna sentit son sang ne faire qu'un tour.
- Ca, tu vas le regretter !
Harley fit feu. La femme-chat encaissa le coup sans broncher avant de rouler souplement au sol et de lui assener un coup de talon dans le creux des genoux.
- La vieille a quelques tours dans son sac, sale gamine ! 

Harley s'affaissa, mais se retint de tomber en usant de son fusil comme d'une béquille. Elle se redressa et dans le même mouvement la crosse de l'arme percuta la mâchoire de la voleuse dans une giclée de sang. Catwoman cracha sur le visage de son adversaire. Profitant de son aveuglement, elle la désarma d'un coup de pied avant de lui envoyer une manchette dans la poitrine qui lui coupa le souffle. Harley frappa au jugé. Elle toucha la voleuse à la pommette, mais cela ne suffit pas à la neutraliser. Catwoman frappa la jeune fille de la paume et la regarda tomber à genoux avec délectation.
- Je crois que la vieille a beaucoup de choses à t'apprendre ! Qu'est-ce que t'en dis ?
Une détonation coupa court à sa victoire. Un homme en costume violet, aux cheveux verts et au visage de clown hilare jaillit de l'ombre.
Cette fois, Jenna laissa l'étonnement se lire sur ses traits.
- C'est peut-être bien Halloween, finalement !
Le clown sourit. En fait, Jenna ne sut pas vraiment si c'était sa bouche qui s'étirait naturellement ou une sorte de cicatrice qui semblait s'allonger sous l'effet d'une certaine émotion. Ce détail sordide suffit à l'inquiéter. Les yeux de l'homme trahissaient un caractère lunatique coincé entre psychose dépressive et schizophrénie meurtrière. Rien de bon pour elle, à priori. Le clown sembla deviner son angoisse et s'en amuser totalement :
- Moi je dirais que c'est mon jour de chance !

 

 

 

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dimanche, 09 septembre 2012

La Naissance de Harley Quinn

 

dimanche

Harley Quinn - Salut Mister J, quoi de neuf ?

Mister J - Salut ma petite Reine. Rien de nouveau sous le soleil de Gotham. De toutes façons je préfère la nuit :-) Et toi, avec les parents comment ça se passe ? Au fait, j'aime beaucoup ton nouveau pseudo.

Harley Quinn - Merci. Moi, c'est pas la grande forme. Justement à cause des parents. Ils me font tellement chier que je préfère être au lycée, c'est pour te dire ! Ce soir, j'ai pratiquement rien mangé. Mon père a engueulé ma mère à cause d'une connerie et ma mère a rien trouvé de mieux à faire que fermer sa gueule pour lui donner raison. Comme d'habitude. Ca m'a tellement gonflé que j'ai quitté la table en hurlant. Je les supporte plus. Je sais que je devrais soutenir ma mère, mais elle est tellement faible devant mon père que finalement je trouve que ce serait un crime de l'aider. Faut qu'elle apprenne à se défendre toute seule, non ? C'est ma mère, après tout. T'en penses quoi, toi ? Tu me trouves cruelle ?

Mister J - Non. Tu fais exactement ce qu'il faut. Je te trouve même très mature pour ton âge. Si la moitié des habitants de cette ville avait le dizième de ta sagesse, Gotham serait le Paradis.

Harley Quinn - C'est vrai ? Tu le penses vraiment ?

Mister J - Tu peux douter de tout en ce monde, sauf de mon honnêté envers toi.

Harley Quinn - Tu peux pas savoir comme ça me fait du bien que tu dises ça. Je me sens tellement seule des fois. Avec ma meilleure amie, on est pourtant très proche, mais je suis certaine qu'elle ne comprendrait pas ma réaction. Avec toi je me sens enfin libre d'être moi-même. Ca fait un bien fou.

Mister J - Oui, rien de tel qu'un peu de folie dans sa vie pour la rendre plus belle ! Et ce Jimmy qui t'emmerdait à la fin des cours ?

Harley Quinn - Ah oui ! Il faut que je te remercie. J'ai fait comme tu m'as dit. Je me suis moqué de sa mère qui est à l'hôpital. Ca l'a complètement fait flipper et il m'a foutu la paix. C'est comment déjà la phrase que tu m'as dit ?

Mister J - Si le monde est cruel avec toi, sois encore plus cruel avec lui et il te remerciera.

Harley Quinn - C'est trop vrai ! Bon je suis désolé, faut que je te laisse. Je commence les cours tôt demain. Je te souhaite une bonne nuit et je te dis à très bientôt. Encore merci pour tout. Tu es mon seul rayon de soleil en ce moment. Bises.

Mister J - Et toi tu es la lune qui blanchit mes idées noires.

Harley Quinn - Tu es un amour. Je t'aime très fort. A+

 

lundi

Harley Quinn - T'es là ? Faut absolument que je te parle.

Harley Quinn - Réponds-moi dès que tu peux, c'est très important !

Harley Quinn - J'en peux plus, là ! Qu'est-ce que tu fais ? T'es sorti ?

Mister J - Salut ma petite reine. J'étais occupé, oui. Ca va comme tu veux ?

Harley Quinn - Non. La journée avait super bien commencé pourtant. Grâce à notre conversation d'hier, j'étais en super confiance. Au lycée, tout le monde m'a mangé dans la main. En gym je me suis surpassé et même ma prof de maths m'a fait un compliment. Tu te rends compte ? Arrivée à la maison, j'ai tout de suite senti que l'ambiance était pourrie. Mon père était énervé à cause du boulot. Il bosse chez Wayne Enterprises, je te l'ai dit ? En ce moment Wayne a des exigences qu'ils ont du mal à respecter. Et comme mon père est responsable, ça lui retombe sur le dos. Enfin, bon, c'est pas ça le problème. Il a prétexté que le poulet était mal cuit et il s'en est pris naturellement à ma mère. Sauf que cette fois, je l'ai pas laissé terminer. Je lui ai dit ses quatre vérités comme quoi ma mère y était pour rien s'il avait eu une journée de merde et qu'il fallait qu'il arrête de passer ses nerfs sur elle. Tu sais ce qu'il a fait ? Il m'a giflé ! J'ai regardé ma mère et au lieu de me défendre, elle a dit que j'étais allée trop loin. C'est le monde à l'envers ! C'était trop. Je me suis mise à chialer.

Mister J - C'est le rapport typique du maître et de l'esclave. Tu dois les libérer l'un l'autre de cette relation destructrice. Ainsi et seulement ainsi tu gagneras ta propre liberté.

Harley Quinn - Qu'est-ce que tu veux dire ?

Harley Quinn - Attends. Je crois que mon père veut me parler.

Harley Quinn - Il est à la porte. Je reviens pl

Mister J - Tout va bien ?

Mister J - ???

Harley Quinn - Je sais pas qui t'es, espèce de malade, mais t'as intérêt à laisser ma fille tranquille. C'est une ado fragile, elle a pas besoin qu'un tordu sur internet lui foute des idées à la con dans la tête. Si tu la recontactes, je te jure que j'appelle les flics.

Mister J - Salut Papa ! Mais c'est vrai que t'es remonté ! En ce qui concerne ta fille, je n'aurais pas besoin de la recontacter. C'est elle qui reviendra vers moi. Notre relation est devenue...comment dire...indispensable à sa survie dans le no man's land qu'est devenu le cadre familial. Grâce à toi, je crois.

Harley Quinn - Gros enfoiré ! Je vais te retrouver et te péter ta sale gueule ! Tu as ma parole !

Mister J - La parole d'un homme qui bat sa femme ne vaut pas un clou.

Harley Quinn - D'où tu sors ça, fils de pute ? C'est ma fille qui t'a dit ça ?

Mister J - Tu ne le fais pas encore devant elle, n'est-ce pas ? Tu attends qu'elle soit couchée et tu frappes juste assez fort pour satisfaire ton besoin viscéral d'autorité frustrée par un emploi des plus ingrats. Tes coups ne laissent pas encore de traces et tu as le sentiment de tout maîtriser, pas vrai, papa ? Mais je te rassure. Ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne franchisses le seuil fatidique. En d'autres circonstances, ton cas aurait pu m'intéresser. Mais là, je crains d'avoir d'autres priorités. Oh et pour ce qui est de péter ma sale gueule, je crains qu'il ne te faille être très patient. Car la liste d'attente ne fait que s'allonger :-)

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mercredi

Harley Quinn - Désolé, j'ai pas pu te recontacter avant. Mon père m'a confisqué l'ordinateur. Je voulais me servir de celui d'un pote,  mais il avait un problème de connexion. Là, je suis dans un cyber-café. J'ai dit à ma mère que j'aidais une copine à faire ses devoirs. Je sais pas ce que vous vous êtes dit l'autre jour, mais mon père a vachement changé. Il s'est calmé et au lieu de s'en prendre à ma mère, il s'isole dans son bureau. Hier soir, il a même pas mangé avec nous. Du coup on respire. J'espère que c'est pas le calme avant la tempête comme on dit.

Mister J - Je crains que si, ma petite reine. Il ne va pas en rester là, sois-en certaine. C'est une accalmie passagère. Et lorsqu'il redeviendra lui, il va vous le faire payer à toutes les deux. Je connais très bien le sujet. Mon père a tué ma mère. J'ai du le tuer moi-même pour ne pas subir le même sort. C'est peut-être pour cela que la folie des hommes me fait autant sourire. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus...marrant :-)

Harley Quinn - Je sais pas quoi te dire. C'est horrible ce que tu as vécu. Tu as du beaucoup souffrir.

Mister J - Mais j'ai beaucoup appris. Et de partager mon savoir avec toi, ma petite reine, me comble de joie au delà des mots.

Harley Quinn - J'apprécie beaucoup tout ce que tu fais pour moi. Tu es quelqu'un de vraiment bien. Je suis vraiment heureuse de te connaître. Cette nuit, j'ai même rêvé qu'on se rencontrait.

Mister J - Ah ? Et j'étais comment ?

Harley Quinn - C'est bizarre, mais je n'arrive pas à me souvenir de ton visage. Par contre je me souviens que tu souriais tout le temps.

Mister J - Alors c'était bien moi. Ce n'était peut-être pas qu'un rêve ! :-)

Harley Quinn - Tu crois que ce serait possible. Qu'on se rencontre pour de vrai ?

Mister J - Intéressante perspective, en effet. Tu fais quelque chose, Dimanche ?

Harley Quinn - Dimanche, c'est mon anniversaire. Je vais avoir dix-huit ans.

Mister J - Mais c'est merveilleux. Tu vas pouvoir voler de tes propres ailes.

Harley Quinn - Oui. En plus j'ai un compte en banque blindé comme je t'ai dit. Je sais pas ce qui me retient de le vider et de foutre le camp.

Mister J - La liberté c'est comme être tout en haut d'une montagne. On mesure la beauté du panorama, mais la hauteur donne le vertige.

Harley Quinn - C'est super beau. On dirait de la poésie. C'est de qui ? Histoire que je puisse la replacer :-)

Mister J - Je crois que c'est de moi. Mais les belles phrases c'est comme les bonnes recettes de cuisine, on se fout bien de qui elles viennent du moment qu'on peut les resservir à sa sauce. Celle-là elle est de moi, c'est sûr !

Harley Quinn - T'es trop drôle, Mister J ! C'est génial que tu aies pu garder un tel sens de l'humour après tout ce qui t'est arrivé. J'aimerais vraiment être comme toi. Au fait tu n'as pas répondu à ma question :-(

Mister J - Dimanche est parfait pour nous rencontrer. C'est aussi Halloween ma chère Harley Quinn. Tu avais oublié ?

Harley Quinn - Non, mais habituellement je le fête pas. C'est déjà mon anniv et en plus je trouve ça con. Désolé.

Mister J - Mais si je t'envoie un costume sur-mesure, tu penses que tu pourras faire une exception ? Pour moi ?

Mister J - ???

Harley Quinn - Ok. Mais je vais te donner une autre adresse. Chez moi c'est trop risqué.

 

jeudi

Mister J - Alors il te plaît ?

Harley Quinn - Il est magnifique ! Il me va trop bien. J'ai trop hâte que tu me vois dedans !

Mister J - Moi aussi je suis impatient.

Harley Quinn - Tu as eu une super idée, franchement. Mais comment t'as su pour les couleurs ? Je t'ai jamais dit que le rouge et le noir étaient mes couleurs préférées !

Mister J - On commence à bien se connaître, toi et moi. :-)

Harley Quinn - Par contre j'ai trouvé un couteau avec. C'est Normal ? Je comprends pas.

Mister J - Tu te rappelles quand nous avons parlé de ta liberté ?

Harley Quinn - Oui, très bien.

Mister J - Alors tu sauras quoi faire du couteau.

Harley Quinn - Tu veux que je tue quelqu'un ou quoi ? Tu penses à mon père ?

Mister J - Pas seulement. L'affranchissement doit être complet sinon ce n'est qu'une illusion.

Mister J - Je déduis de ton silence que tu n'es pas encore prête. C'est regrettable car cela contrarie notre avenir à tous les deux. Si tu n'es pas libre, notre relation est vouée à l'échec. Et j'ai une sainte horreur de l'échec. Pas toi ?

Harley Quinn - Je m'attendais pas à ça venant de toi. Tu es en train de me demander de tuer mes parents pour pouvoir être avec toi. Tu te rends compte ? Je suis désolée que tu aies perdu les tiens, mais je n'ai aucune raison de faire ça pour te faire plaisir. Je ne veux pas aller en prison. Je suis trop jeune.

Harley Quinn - Mister J ?

Harley Quinn - Tu fais la gueule ? C'est plutôt moi qui devrais t'en vouloir, non ?

 

samedi

Harley Quinn - Tu avais raison pour mon père. Ca n'a pas duré. Je crois qu'il s'est mis à boire et ça l'a rendu encore plus violent. Il s'est disputé avec ma mère tout à l'heure. Il sentait l'alcool. Elle lui a fait remarquer et direct il l'a giflée. Tellement fort qu'elle est tombée. J'étais terrorisé. Il n'a pas remarqué que j'avais tout vu. Je suis allé tout de suite dans ma chambre. Oui, j'ai récupéré mon PC. J'ai profité que mon père était pas encore rentré et j'ai menacé ma mère d'arrêter l'école si elle me le rendait pas.

Mister J - Tu as bien fait. Il est grand temps pour toi de prendre les choses en main. Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit la dernière fois ?

Harley Quinn - J'aurais préféré qu'on en reparle pas. C'est malsain.

Mister J - Parce que tu trouves que la situation avec tes parents ne l'est pas ?

Harley Quinn - Bien sûr qu'elle l'est, mais de là à faire ce que tu dis...Je peux pas.

Mister J - Bien sûr que si. Mets le costume demain et garde le couteau avec toi. Je peux te jurer que le reste se fera tout seul. Et je suis toujours honnête avec toi, tu te souviens ?

Harley Quinn - Là, ça me rassure vraiment pas.

 

dimanche

Mister J - Alors cette journée ?

Harley Quinn - Je les ai tués. Tous les deux. J'arrive pas à réaliser. Ils sont tous les deux dans le salon. Ils sont morts. Ils ont complètement complètement gâché mon anniversaire. J'avais décidé d'oublier notre conversation, tous mes problèmes pour passer un bon moment. On a pas tous les jours 18 ans, hein ? Mon père est arrivé tellement bourré qu'il a foutu le gâteau par terre. Ma mère a rien dit et je crois que c'est là que ça a dégénéré. J'ai pris le couteau qu'il y avait sur la table et j'ai frappé comme une enragée. J'étais tellement en colère que je les ai poignardés tous les deux plusieurs fois. Je sais pas quoi faire. Je suis couverte de sang ! Aide-moi, je t'en supplie !!!

Mister J - Tu as mis le costume ?

Harley Quinn - Je voulais pas au début et puis je me suis dit que ça détendrait l'atmosphère.

Mister J - Ne prends pas de douche, ne te change surtout pas. Je passe te prendre. L'école est finie. Maintenant tu es vraiment Libre. Maintenant tu es vraiment Harley Quinn.

Mister J - Au fait, Joyeux Anniversaire ma petite reine :-)

 

lundi

Harley Quinn - Pourquoi tu m'as giflé ? J'étais si heureuse de te voir.

Mister J - Tu pleurnichais comme une gamine.

Harley Quinn - Mais c'est super dur pour moi, tu te rends pas compte. J'ai tué mes parents le jour de mes 18 ans !!!

Mister J - Pour moi c'était le jour d'Halloween le plus amusant que j'ai connu. Tu ne regardes pas les choses du bon oeil, ma petite reine. Tu as oublié ? Si le monde est cruel avec toi...

Harley Quinn - Je sais, mais ma vie ne sera plus la même maintenant.

Mister J - Ca, je te le garantis ! Mais c'est la dernière fois que je te vois pleurer. Tu es une femme, maintenant. Si tu recommences, je te laisse tomber et tu ne me reverras plus jamais.

Harley Quinn - Tu es sérieux ???

Mister J - Moi ? Bien sûr que non ! Je suis le Joker :-)

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 "N'as-tu jamais dansé avec le diable au clair de lune ?"

 

lundi

Whysoserious - Salut Ben ! Comment ça été aujourd'hui ? J'ai vu que tu avais changé de pseudo.

Bigben - Bof, comme d'hab.

Whysoserious - Tu as continué l'entraînement comme je te l'ai conseillé ?

Bigben - Oui, mais ça change rien. A l'école, ils se foutent toujours de ma gueule. Maintenant ils m'appellent Bigben. C'est pour ça que j'ai changé mon pseudo.

Whysoserious - Continue la musculation. Suis tous mes conseils et je te promets que bientôt tu remettras les pendules à l'heure. Ce ne sera plus Bigben qu'ils t'appelleront, mais Bane, le Fléau de Gotham City. Je suis toujours honnête avec toi, tu te souviens ? :-)

 

 

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