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mercredi, 18 novembre 2015

Ant-Man [Cinéma/Critiques]

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Après un Gardiens de la Galaxie qui m'avait laissé sur ma faim et un Avengers 2 pour le moins inutile, je me demandais bien comment j'allais de nouveau pouvoir m'enthousiasmer pour le cinématique Marvel. La réponse tient en quelques lettres : Ant-Man.

Et pourtant ce n'était pas gagné. Si l'idée première d'un héros miniaturisé me séduisait énormément ("Chérie , j'ai rétréci les gosses !" et L'Aventure Intérieure restent de très bons souvenirs en la matière) le simple fait de savoir que le scénario tournait autour d'un casse ressemblait à un cadeau empoisonné. Comment allait-on pouvoir exploiter un tel concept dans ce qui ressemblait de loin à un huit-clos ?

C'était sans compter l'inventivité des scénaristes, la mise en scène très inspirée du réalisateur et mon ignorance totale du contenu du film comme du comics original.

Le début est assez classique et rien n'a réellement suscité mon intérêt hormis un humour sympathique avant la phase d'entraînement de Scott Lang/Ant-Man. Par contre à partir de ce moment, c'est l'autoroute du plaisir non-stop.

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"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités." "Ce n'est pas le costume qui fait le super-héros." Ces adages connus, Scott Lang va les expérimenter...à son échelle.

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Heureusement, il pourra compter sur les conseils et les encouragements de son mentor, le Dr Hank Pym incarné par un Michael Douglas (Chute Libre, Basic Instinct) toujours aussi charismatique.

L'exploitation des fourmis, les changements de taille en pleine action, dynamisant et renouvelant les affrontements en permanence, l'humour qui fait mouche, l'originalité et le spectacle visuel naissant du point de vue adopté pour certaines situations (la fusillade sur la maquette, le combat dans l'hélicoptère et celui dans la chambre) les limites sont sans cesse repoussées, de sorte qu'on trouve dans Ant-Man tout ce qu'on pouvait rêver de voir pour ce type d'histoire servi par le dernier cri en matière d'effets spéciaux (très justifiés et très bien employés cette fois) qui nous immergent totalement dans un monde nouveau ou nous fait découvrir notre monde de manière inédite. On s'émerveille comme un gosse, le sourire aux lèvres, béat d'admiration devant des séquences débordantes d'imagination. Impossible de résister, on se laisse emporter vers des sommets quand bien même on plonge dans l'infiniment petit.

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Non, ce n'est pas Lex Luthor, mais c'est bien le bad guy de l'histoire. Darren Cross est un méchant plutôt conventionnel, motivé par l'appât du gain et la puissance, mais qui s'intègre très bien au final. De par certains aspects, il n'est pas sans rappeler le Bouffon Vert du premier Spiderman de Sam raimi, le côté caricatural en moins.

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Evangeline Lilly (Lost) est Hope, la fille de Pym, chargée de veiller à la fois sur Cross et sur Lang. L'actrice trouve ici un personnage doté d'une réelle épaisseur (avec un look très réussi de surcroît) qui fait enfin oublier ses rôles insipides dans Démineurs ou Real Steel. Elle avait à nouveau marqué les cinéphiles avec le personnage fictif de l'elfe Tauriel dans l'adaptation du Hobbit.

De nombreuses surprises et rebondissements (scène post-générique incluse) sont au rendez-vous dont certains viennent rappeler que Ant-Man, à l'instar de tous les autres films estampillés Marvel, prend place dans un immense puzzle narratif.

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Ant-Man pourra compter sur l'aide précieuse des fourmis. L'exploitation de ces insectes très polyvalents permet de vivre pleinement l'aventure à l'échelle de Ant-Man et de réaliser qu'il y a de sacrés avantages à être minuscule.

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Parfois, non...

Sous son aspect très cool, Ant-Man, loin de faire dans le superficiel, nous invite à une aventure passionnante et surprenante redorant le blason de Marvel et rappelant le meilleur de ce qu'il peut proposer en termes de divertissement généreux et maîtrisé. On se dit même qu'avec juste un peu plus de travail, Green Lantern aurait pu en être l'équivalent parfait chez DC. Reste à Marvel à poursuivre sur cette voie.

La musique de Christophe Beck et notamment le thème principal donne une forte identité au film.

 

 

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jeudi, 06 août 2015

Deadpool/Suicide Squad/Batman VS Superman [Cinéma/Trailers]

Trailers Spécial Comics

Ca y est, après deux sympathiques mises en bouche très dans le ton par Ryan Reynolds (interview + teaser) le trailer officiel de Deadpool (qu'il avait incarné dans le premier Wolverine) est enfin dispo. L'humour si particulier, la vulgarité, la violence sont bien au rendez-vous, pour autant difficile de juger si sur la durée d'un long-métrage les ingrédients liés à ce super-héros vraiment pas comme les autres (il a conscience d'être un personnage fictif) seront exploités sans décevoir les fans. En tout cas l'interdiction aux -18 ans (aux states tout du moins) a de quoi les rassurer. Espérons aussi que ce film portera plus chance à l'acteur que ne l'avait fait Green Lantern (auquel il fait référence ironiquement dans le trailer). A noter que Ryan Reynolds avait déjà démontré un talent "fou" dans Voices et qu'il est actuellement à l'affiche de Renaissances et de La Femme au Tableau. Une période faste pour lui !

Pour rester dans le domaine des comics, c'est l'occasion de présenter le trailer (qui était très attendu lui aussi) de Suicide Squad avec enfin Harley Quinn, campée par Margot Robbie (Le Loup de Wolf Street) qui retrouve pour l'occasion Will Smith avec lequel elle partageait récemment l'affiche de Diversion et surtout un nouveau Joker, après la mythique interprétation de Heath Ledger dans The Dark Knight, cette fois incarné par rien moins que Jared Leto (Lord of War, Mr. Nobody, Dallas Buyers Club) autant dire une addition de rêve pour cet artiste caméléon qui transforme en or tout ce qu'il touche, de près ou de loin. Reste plus qu'à patienter jusqu'à l'année prochaine (Oui, dure la vie !)

En tout cas DC Comics semble avoir enfin les moyens de coller aux basques de Marvel avec aussi - est-il besoin de le rappeler - un Batman VS Superman en fin d'année qui n'en finit pas d'attiser l'intérêt.

BONUS

Une grosse scène d'action entièrement réalisée en images de synthèse quelques temps auparavant et qui annonçait déjà comme il faut la couleur du film et le respect du personnage. Cette séquence est d'ailleurs repris en partie dans le trailer officiel.

En Lien

 

 

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lundi, 09 juin 2014

Qu'est-ce qu'être un héros aujourd'hui ? [Société]

Qu'est-ce qu'être un héros aujourd'hui ?

 

Comme beaucoup de gens je fantasme depuis longtemps sur les héros et super héros des différentes mythologies qui accompagnent l'évolution de notre monde et des hommes qui le composent.

De nos jours, ce sont les comics qui sont devenus l'une de nos principales mythologies. Dans le film Incassable, le personnage interprété par Samuel Jackson le traduit d'ailleurs si bien que je vais me permettre de reprendre textuellement ses propres mots :

"Je pense que les comics sont notre dernier lien avec une façon ancienne de communiquer l'histoire. Les égyptiens dessinaient sur les murs. Aujourd'hui encore, partout dans le monde, on continue à transmettre le savoir par l'image.
Les comics sont pour moi une forme d'histoire que des gens comme nous ont un jour vécu ou éprouvé. Ensuite, bien sûr, ces expériences et cette histoire ont été altérées par la machine commerciale. C'est devenu des dessins à la mode, plus accrocheurs, dans le seul but de faire de l'argent."

Ce serait sans doute plus facile si le mal était incarné aujourd'hui par des créatures monstrueuses visibles au premier coup d'oeil qui se manifesteraient ouvertement avec de grand éclats de rire démoniaques et un discours dénué d'ambigüités. Ce n'est pas le cas. Ca ne veut pas dire que le mal n'existe pas, bien évidemment.

Et ce n'est pas un hasard si les comics eux-mêmes ont gagné en subtilité et en maturité sur cette question précise.

Si certaines personnes, entreprises oeuvrent dans un intérêt purement égoïste au mépris parfois de la loi, de toute moralité et de la vie même, menaçant des vertus et des valeurs ô combien précieuses, il y a un autre danger, un autre ennemi, peut-être plus pernicieux, que nous ne devons qu'à nous mêmes : notre soumission instinctive, notre instinct à accepter ces nuisances, à les subir sans broncher, notre apathie, notre désespoir. Nous le constatons déjà à l'échelle politique, le résultat des élections européennes est des plus parlants à ce titre.

Nous avons besoin de croyance, d'espoir, de modèle. Nous en avons de plus en plus besoin et nous avons de plus en plus de mal à les trouver.

Le premier réflexe est de les chercher en dehors de notre environnement proche. On admire des célébrités, des gens influents, médiatisés dont le parcours et l'engagement nous inspirent plus ou moins. Mais il arrive toujours un moment où leur popularité se retourne contre eux, qu'ils le veuillent ou non et que leurs belles idées se voient quelque peu fanées, dénaturées pour ne pas dire carrément corrompues par le succès de leur entreprise. Et nous nous retrouvons subitement de nouveau sans exemple, orphelins.

Alors vient le moment où nous avons la sagesse de regarder simplement autour de nous, parmi notre famille, nos amis, nos connaissances, des gens que nous croisons de temps à autre sans les connaître et d'autres que nous ne rencontrerons peut-être qu'une seule fois, mais qui saurons imprimer dans notre esprit une empreinte indélébile propre à nous insuffler courage et espoir à plus ou moins long terme si nous prenons la peine de les écouter et de prendre un peu de recul.

Et puis peut-être qu'il arrivera ce moment où dans notre désir insatiable de  trouver un modèle durable, sur lequel on pourrait avoir une prise directe, nous prendrons conscience que ce héros qui se dérobe sans cesse à nos yeux, il est encore plus près de nous, que nous l'avons pour ainsi dire toujours côtoyé. Nous le voyons chaque matin quand nous nous regardons dans la glace. Il a un potentiel énorme car il a la liberté de devenir qui il veut. Il peut devenir ce héros qui ne semble exister qu'au cinéma ou dans les livres. Pas dans la forme, mais dans le fond. En gardant une chose à l'esprit :

Avant de songer à devenir un héros pour ce monde, il nous faut construire notre légende personnelle, il nous faut devenir le héros de notre propre vie.

C'est vrai, nous n'avons pas de super pouvoirs, nous n'avons pas non plus de gadgets derniers cris ou un arsenal d'armes destructrices pour protéger la veuve et l'orphelin. Nous ne sommes pas des milliardaires, des agents secrets pas plus que des mercenaires. Mais nous avons une arme d'une puissance insoupçonnable, inégalée que tous peuvent nous envier : un super vouloir ! (dixit Ray dans le film Hancock) autrement dit la volonté de bien faire et l'assurance d'en avoir le droit et le devoir comme n'importe quel citoyen doué de raison et de conscience. Et de demeurer humble et discret quant à notre réussite en ce sens, indispensable complément de la démarche. Plutôt que d'esprit héroïque, qui, il est vrai, peut suggérer une forme de revendication narcissique, on parlera alors davantage d'esprit vertueux. L'idéal étant que nos actes seuls puissent inspirer et nous satisfaire.

Notre mission ne consistera pas à dérober un dossier secret dans une base ultra-sécurisée ou de délivrer des otages à l'autre bout du monde, dans un pays en guerre. Non. Mais le bien que nous ferons à nous-même et aux autres n'en seras pas moins réel et conséquent quel que soit la visibilité immédiate que nous en aurons.

Nous nous souviendrons par exemple de nos rêves et nous changerons de métier malgré les risques pour devenir enfin nous-mêmes et surtout le meilleur de nous. Parce qu'au fond la plus grande tragédie c'est de se convaincre qu'on ne peut pas changer et que notre vie est dans une impasse. Pour reprendre encore une fois les mots de Samuel Jackson dans Incassable :

"Vous savez ce qu'il y a de plus effrayant ? D'ignorer quelle est sa place dans ce monde ."

Nous nous servirons de nos compétences, de notre expérience pour sensibiliser les gens sur leur capacité à réfléchir par eux-mêmes, à se rééduquer, nous leur rappellerons que le libre-arbitre existe et que la démocratie n'est pas qu'un vain mot.

Nous remettrons en question régulièrement notre mode de vie en prenant en compte ce qu'il implique pour le fonctionnement de la société toute entière. Nous deviendrons vigilants au quotidien et soutiendrons naturellement quiconque a besoin d'aide parce que nous le remarquerons, peut-être nous et nul autre et que cela ne nous coûtera rien et surtout nous rapportera plus que nous ne pouvons l'imaginer dans notre désir d'évolution constante et personnelle.

Parce que faire des choses utiles de manière désintéressée dans une société comme la nôtre est le luxe suprême.

Si nous nous sentons incapables de secourir directement quelqu'un, nous n'hésiterons pas à demander de l'aide autour de nous, l'union fait la force, toujours. Nous pourrons aussi nous former pour agir en dépit de nos peurs et pouvoir répondre à une demande d'aide, même si elle n'est pas formulée. Si la justice est aveugle, l'injustice est parfois muette. Il suffit de garder les yeux ouverts et la conscience en éveil. Ne pas intervenir en faveur d'une personne que l'on sait en difficulté, en danger, est un crime. Et que la loi s'adapte actuellement en ce sens n'est que justice.

On culpabilisera peut-être en se dédouanant de cela, et c'est tant mieux car c'est le début d'une prise de conscience essentielle. On voudra alors peut-être se confier, se confesser à ce sujet ou on préfèrera enfouir ce secret pour ne pas en souffrir. Personne alors ne le saura peut-être en dehors de nous. Mais souvenons-nous d'une chose :

Il n'y a pas meilleur juge, ni pire bourreau que notre propre conscience lorsqu'elle est active et orientée face à nous.

Si nous voulons voir ce monde changer, s'améliorer, changeons-nous, améliorons-nous. Ne nous trouvons pas d'excuse en nous disant qu'il est trop tard ou que c'est l'affaire des autres. Le monde est ce que nous en faisons. Nous sommes tous concernés, il n'y aucune exception. Nous sommes tous responsables de la société qui est la nôtre, nous avons chacun notre part à faire car elle ne changera pas sans nous. Nous sommes tous liés que nous le voulions ou non et chacune de nos actions ou de nos inactions a des répercussions sur la vie des autres tout comme les choix des autres ont des répercussions sur nos vies.

Les changements positifs à l'échelle d'une vie humaine ne sont rien moins que le miroir des changements possibles dans le  monde entier.

Et si nous savons que nous sommes quelqu'un de droit, d'honnête et qu'il nous arrive pourtant des injustices, ne tombons pas dans le piège de nous sentir simplement victimes. Tout a sa raison d'être même s'il faut du temps pour l'accepter.

Interprétons certains drames et expériences malheureuses comme des signes, des avertisseurs conçus à notre seule attention, qui n'aurons de sens que pour nous, mais qui auront un impact pour beaucoup de gens si nous les tournons à notre avantage.

Nous ne changeons pas parce que certains évènements arrivent dans notre vie, certains évènements arrivent dans notre vie pour que nous changions.

 

 

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vendredi, 09 novembre 2012

MatriX-Men [Fanfic Crossover]

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Jenna courait à perdre haleine, désespérée, terrifiée. En réalité, tout cela n’était qu’en partie vrai étant donné que sa respiration et tout ce qui était lié à son corps n’étaient qu’une projection virtuelle. Comme tout ce qui l’entourait d’ailleurs. Son sentiment de mort imminente, en revanche, était tout sauf illusoire.
« Si on meurt dans la matrice, on meurt aussi pour de vrai » se répétait-elle malgré elle.
Un moyen comme un autre de développer l’instinct de survie surtout lorsqu’on a deux agents hargneux aux trousses. « J’suis qu’une ado ! J’ai même pas 18 ans ! » Une balle siffla et ricocha contre le mur. Prendre cette ruelle n’était peut-être pas une bonne idée. Sauf si elle était complètement déserte. Elle pria pour que ce fut le cas. Elle ne connaissait que trop bien le pouvoir des agents de phagocyter n’importe quelle pilule bleue. C’est comme cela qu’on appelait affectueusement tous ceux qui n’avaient pas atteint le stade d’éveillé. Ce qu’elle était récemment devenue par l’entremise d’un certain Neo. Depuis les choses s’étaient gâtées pour elle. Heureusement il y avait des compensations.
Un clochard jusqu’alors recroquevillé derrière une poubelle se redressa brusquement porteur d’un smoking et d’un brushing impeccables. L’agent contempla la bouteille dans sa main d’un air perplexe avant de la lancer brusquement sur sa cible. Il fit feu juste après. Jenna sentit le danger poindre à vitesse grand V. Pour autant elle se sentit capable de l’affronter. Elle sauta et colla un talon contre chaque paroi dans un admirable grand écart facial. Le projectile improvisé destiné à l’étourdir fila entre ses jambes avant de frôler la tête de son deuxième poursuivant qui l’esquiva d’une simple torsion du cou avant de faire feu lui aussi. Le temps fut alors comme ralenti. Jenna effectua un salto inversé avant de plonger et de bouler au sol, esquivant ainsi les balles. Sans temps mort, elle fonça tête baissée vers un affrontement inévitable avec le pire ennemi de la résistance humaine.
Non, elle était plus qu’une ado. Surtout depuis sa rencontre fatidique avec Neo et son entraînement accéléré. Neo, le maître d’œuvre de la Révolte contre les Machines et leurs émissaires dans la Matrice. Les redoutables et mortels Agents.
Une main sur son oreillette, l’ex-clochard écouta de brèves instructions de l’Agent Smith, le super Agent, leur leader et accessoirement la Némesis de Neo. Elle ne vit pas son adversaire arriver sur elle. Il franchit la distance qui les séparait d’un seul bond la projetant à l’autre bout de la ruelle. Une aubaine pour l’autre agent qui la renvoya d’un coup de pied comme une balle humaine. Jenna percuta violemment le sol.
Dans l’hovercraft « L’Icare », clouée sur un siège, son crâne encore rasé vissé à la Matrice, la vraie Jenna, yeux clos, cracha une giclée de sang, alertant les membres de l’équipage alentours sur sa délicate situation.
Jenna se redressa, le regard embrumé par la violence du choc. « Ce n’est pas réel ! C’est comme un rêve lucide ! Je peux tout contrôler. Je peux tout c… » Une pluie de coups de poing s’abattit sur elle. Elle rebondit contre un mur avant de s’écrouler comme une marionnette privée de fils. « Merci Neo, je te revaudrai ça dans une autre vie ! » Une voix grave jaillie de nulle part fit avorter le coup de grâce :
- Dis-donc, le costard, t’as pas honte de t’en prendre à une gamine ?
Le visiteur sauta du toit et atterrit avec un aplomb exemplaire face à l’Agent.
Il avait le cheveu ébouriffé et le regard enfiévré du type qui a bu, mais qui même sans ça est peu enclin à causer. Mais il avait aussi et surtout les rouflaquettes impeccables de même que l’éternel cigare vissé au coin des lèvres. Logan jeta un regard à Jenna avant de sortir ses griffes dans un froissement métallique de mauvais augure.
- T’as assez de couilles pour…
Logan reçut un bombardement de parpaings – ou d’enclumes au choix – dans la figure et le torse. Il chancela et recula sous l’assaut avant de scruter son adversaire. Non, le costard avait juste utilisé ses poings et ses pieds. Il comprit qu’il avait affaire à une pointure.
- D’accord, fit-il en serrant les dents.
La seconde d’après, ses griffes entraient en action. Il eut beau lui faire un rasage de près sur toute la surface, la logique resta sourde à sa performance.
- Merde, c’est un mutant !
- Non, c’est pire !
Jenna avait retrouvé ses esprits. Elle emprisonna l’Agent d’un ciseau. L’occasion idéale pour Logan :
- Evite celle-là !
Il le décapita sauvagement. Mais à sa grande stupeur, le corps entier disparut dans une étrange série d’éclairs avant de réapparaître sous la forme d’un cadavre de clochard…sans tête.
Logan leva un sourcil :
- D’habitude ça fait pas ça !
Il dressa ses griffes à temps pour repousser une série de 9 mm dans un concert d’étincelles.
Il se tourna pour faire face à l’autre Agent venant à leur rencontre, mais Jenna l’entraîna avec elle vers l’autre bout de la ruelle :
- Laisse tomber. Ces mecs repoussent plus vite que mon acné !
- Si c’est pas des mutants, c’est quoi ?
- Ce serait trop long à t’expliquer ! Mais tes griffes, j’avoue, c’est très pratique. J’y aurais jamais pensé. Avec un pouvoir pareil, tu peux pas être une pilule bleue ! Hein ? T’es sorti depuis quand de la Matrice ? T’as rencontré Neo ?
Logan grogna.
- Dis, c’est normal si je pige rien à ton charabia ?
Jenna sourit comme pour couper court à de trop longues explications :
- Je m'appelle Jenna. Et toi ?
- Logan.

Ils finirent par déboucher en pleine rue. Jenna les orienta vers une zone moins peuplée à cette heure.
- Faut éviter les lieux publiques !
- Pourquoi ? T’es une geek ?
Jenna s’amusa de l’ignorance du baroudeur bourru :
- Disons, pour que tu comprennes, qu’ils peuvent se téléporter.
- Ouais bah c’est un truc de mutant.
Jenna sourit avant de prendre le temps de réfléchir. « Peut-être que tous ces fameux mutants étaient des éveillés qui s’ignoraient ! » Un bon point pour la résistance. La jeune fille se félicita de cette nouvelle rencontre. Neo serait fier d’elle !
Encouragée par cette pensée, une idée lui traversa l'esprit :
- On va aller chez Josepha !
- C'est qui ?
- C'est un bar dans un quartier défavorisé.
- T'avais dit pas de lieux publiques.
- C'est pas un lieu publique, c'est un refuge. Et justement, on a besoin de se poser. Je vais appeler une amie.
- T'as pas de portable ?
- J'ai plus confiance dans ces machins depuis un moment.
Après avoir emprunté une enfilade de rues à l'écart de la foule, le tandem parvint à destination.
Enseigne incomplète, vitres sales et murs bardés d'affiches et de tags : la devanture du bar affichait clairement sa nature de refuge pour marginaux. Logan haussa un sourcil de perplexité avant de renifler bruyamment comme un animal.
- Je suis pas difficile, mais là... J'ai peur de perdre un orteil si j'y mets un pied. Et comme les miens repoussent pas. S'ils servent à boire, j'ose pas imaginer le goût de la bière.
- Entre au lieu de jouer les saintes nitouches.
Logan regarda Jenna pousser la porte et entrer. La gamine avait de l'aplomb pour son âge signe qu'elle avait dû en baver. Il ne pouvait qu'apprécier. Il la suivit.
La salle était déserte. Personne pour les accueillir.
Logan passa un index sur une table aussi crasseuse que le sol.
- Y a quelqu'un ?
- Te fatigue pas. Y a jamais personne à cette heure.
Logan jaugea l'épaisseur de la poussière qui recouvrait le mobilier dans son ensemble.
- A cette heure seulement ?
Jenna ne lui répondit pas. Elle avait disparu derrière un rideau.
Logan chercha quelque chose à boire, sans succès. Ce taudis avait l'air plus factice qu'un décor de cinéma. Il haussa les épaules et s'assit sur une chaise...qui ne résista pas à son poids et l'envoya durement sur le postérieur.
- C'est une blague ou quoi ?
Il se releva en grognant.
- Bon, ça suffit les conneries ! J'en ai plein le cul de cet endroit ! Je vais attendre dev...
Un vrombissement de moteur l'interrompit. D'instinct, il sortit les griffes et se coula contre la porte. Une moto venait de se garer à proximité. Une silhouette tout de noir vêtue s'approcha. Elle portait des lunettes boires. Mauvais signe.
- Eh, gamine, on a de la visite !
Encore une fois, Logan n'eut pas de réponse.
Lorsque la porte s'ouvrit il porta un coup puissant qui aurait transpercé un boeuf. Mais ses griffes ne firent que lacérer le vide. Le visiteur avait boulé au sol. Logan enchaîna avec une autre attaque aussi mortelle, mais ses griffes se fichèrent dans le parquet soulevant un nuage de poussière. La seconde d'après il sentit l'extrémité d'un pistolet contre ses testicules.
- Range tes ongles si tu veux encore chanter comme un ténor sous la douche.
Un genou au sol, la femme toisait son adversaire sans la moindre once d'étonnement. A croire qu'elle en avait déjà vu d'autres. Ce qui était bien évidemment le cas.
Jenna choisit ce moment pour réapparaître.
- Trinity ? Tu as fait super vite !
- J'étais pas loin. Qui c'est celui-là ? Encore un clochard dont tu as eu pitié.
- Eh, la Catwoman du pauvre, si tu me traites encore de clodo, je te fais un joli décolleté.
Trintiy l'ignora superbement. Avec ses lunettes, elle avait des allures d'insecte. Logan aurait penché pour une mante religieuse. Elle ne releva pas sa provocation :
- A en croire ses...aptitudes, c'est pas une pilule bleue, mais rappelle-toi que cela ne veut parfois rien dire. Néo et moi, on en sait quelque chose. Ce taré de Cypher a bien failli avoir notre peau.
- T'inquiète, il est clean. Il m'a filé un coup de main tout à l'heure ou plutôt un coup de griffes. Je serais peut-être pas là en train de te parler s'il était pas intervenu.
Logan s'autorisa à sourire.
- Je veux bien accepter tes excuses.
Trinity se redressa tout en continuant à le menacer.
- Il faut qu'on discute, mais pas devant lui.
Profitant d'une seconde d'inattention de sa part, Logan la désarma d'un coup de griffe, la poussa contre le comptoir d'un coup de pied avant de bondir sur le zinc les lames toutes prêtes à l'égorger :
- J'aime pas tes façons, ma belle !
Ce qui mit Jenna dans tous ses états :
- Arrête, tu fais n'importe quoi ! On est tous dans le même camp !
Une fenêtre explosa, vomissant un Agent sur le sol de la salle qui se releva en un éclair, l'arme au poing, l'autre main sur son inséparable oreillette.
- J'ai retrouvé la jeune fille. Non, elle n'est pas seule. Mlle...
- Je t'interdis de prononcer mon vrai nom !
Au comble de l'exaspération, Trinity logea un genou dans l'entrejambe de Logan avant de le repousser d'un coup de pied. Assez violemment pour qu'il passe à travers l'autre fenêtre du bar qui vu son état ne demandait de toutes façon qu'a être remplacée. Trinity se plaça ensuite de façon protectrice devant Jenna tout en faisant vaillamment face à l'Agent :
- Tu ferais mieux d'appeler des renforts. Je suis vraiment pas d'humeur.
L'Agent sourit :
- Ils sont déjà là.
Logan ne prit même pas la peine d'essuyer le sang de ses blessures. Sa cicatrisation naturelle se chargea de préserver son charme naturel. Mais alors qu'il se relevait en grimaçant plus de rage que de douleur, il eut la vision de deux souliers d'homme juste devant lui, parfaitement noirs et lustrés.
- Monsieur Logan. Ravi de vous rencontrer enfin. J'ai beaucoup entendu parler de vous.
L'Agent Smith esquissa un sourire qui fit passer son exemplaire courtoisie pour une condamnation à mort.
Logan lui fit face.
- T'es qui, toi ?
Le bras de l'Agent se détendit à la vitesse d'un serpent. Il saisit Logan à la gorge et le souleva de terre avant de l'envoyer éclater l'extrémité d'un réverbère. Logan se reçut sur le ventre. Il sentit ses côtes cassées se restructurer instantanément. Habitué au phénomène, il n'y prêta guère plus d'attention.
- Ok, t'es super costard.
Smith l'étudia comme un vulgaire insecte.
- Croyez-vous avoir une chance contre moi, Monsieur Logan ?
L'intéressé fit jaillir ses griffes.
- Pas une, six !
Puis il se rua sur son adversaire en hurlant.
A l'intérieur du bar, le combat faisait rage également. En fâcheuse posture malgré sa hargne et son expérience, Trinity hurla :
- Jenna, sur les toits, je te rejoins !
Elle n'avait pas plus tôt dit ça que l'Agent la projetait à travers la porte. Une seconde plus tard, c'est Logan qui empruntait malgré lui ce passage improvisé.
Il cracha une giclée de sang :
- Eh, j'aime pas jouer les balles de flipper !
L'autre Agent l'ignora et commença à se diriger vers les escaliers, par là même où Jenna venait de s'enfuir.
Smith s'empressa d'accueillir la compagne de Neo.
- Ravi de vous revoir. Cela faisait longtemps, Mlle...
D'un simple coup de pied la jeune femme fit basculer le lampadaire qui s'écrasa contre la façade du bar.
Smith reçut un message de l'Agent dans son oreillette et il comprit ce qu'elle s'apprêtait à faire. Alors qu'un combat mortel semblait inévitable, il disparut sans crier gare.
Trinity en profita pour se ruer sur sa moto et démarrer dans la foulée. Elle fit crisser le pneu arrière dans un nuage de fumée avant de s'élancer. La moto roula sur le lampadaire et ce pont improvisé lui permit de bondir au-dessus des toits.
L'Agent avait presque rejoint Jenna lorsqu'il fut écrasé par une moto lancée à pleine vitesse.
Trinity atterrit superbement juste devant la jeune fille.
- Tout va bien ?
- Oui, tu es arrivée à temps. Sympa, le coup de la moto.
Trinity esquissa un sourire.
- Je pense que je m'en resservirais.
Ne se sentant pas encore hors de danger, Trinity entraîna Jenna dans sa course.
- Mais Logan ?
- Oublie-le. C'est peut-être un éveillé, mais il nous ralentirait.
Jenna n'était évidemment pas de cet avis, mais elle ne protesta pas davantage.
Comme elle voyait que cette décision l'avait peinée, Trinity eut une idée pour la distraire :
- Fais-moi voir ce que tu vaux en saut en longueur !
Les deux amies se lancèrent alors dans un concours hors du commun. Bondissant de toit en toit, elles rivalisèrent d'efforts. Trinity était bien sûr plus à son avantage, mais Jenna ne démérita nullement et elle reçut de vives félicitations quant à ses progrès en la matière.

Le soir commençait à tomber. Les deux femmes pouvaient se laisser convaincre d'avoir échappé à leurs poursuivants. Du moins pour un temps. Jenna connaissait les toits de la ville par coeur et elle se faisait un plaisir de montrer à Trinity des chemins et des planques connues d'elle seule. Elle voulait que Trinity soit fière d'elle et Trinity ne la déçut pas.
Un peu plus loin, devant eux, une vieille dame assise sur un banc donnait à manger aux pigeons.
Sa silhouette était familière à Jenna. Son visage s'éclaira aussitôt lorsqu'elle la reconnut.
- C'est Josepha !
- Une amie à toi ?
- Oui.
Jenna allait s'élancer joyeusement vers la vieille dame qui venait de se lever pour sceller leurs retrouvailles, mais Trinity la retint pas l'épaule.
- Ce n'est pas ton amie.
Le visage débonnaire de Josepha se tordit atrocement et son corps disparut au profit de celui d'un Agent. Le plus dangereux de la Matrice.
Jenna paniqua :
- C'est Smith, il nous a retrouvé !
- A nous deux on peut l'avoir !
Trinity apprécia de voir autant d'assurance et de confiance en Jenna. Mais pour autant elle n'était pas dupe. Une seule personne avait pu vaincre l'agent Smith : Néo. Parce que c'était l'Elu. Et depuis, les Machines avaient procédé à quelques mises à jour afin de rendre son programme de défense encore plus performant.
Smith bondit sur elles sans crier gare.
Trinity se prépara au choc lorsque de puissantes lumières les aveuglèrent. Quelque chose de massif percuta Smith de plein fouet l'envoyant se perdre dans la nuit.
Une sorte d'avion furtif venait d'apparaître. Une ouverture se dessina dans le flanc de l'appareil et Logan les invita à monter à bord :
- Discutez pas !
Jenna fut trop heureuse de retrouver le mutant pour hésiter. Voyant Trinity faire la fine bouche, il ajouta :
- Allez, sans rancune !

Le Professeur Xavier était à bord, lui aussi. Ayant capté de bien étranges signaux alors qu'il usait du Cérébro, il n'eut qu'à ancrer son esprit sur le mutant en maraude pour comprendre la gravité des évènements.

- J'avoue, avec une certaine angoisse, que leurs pouvoirs me dépassent.  Ce ne sont pas des mutants.

- Techniquement, vous non plus, leur apprit Jenna, quelque peu ravie de jouer les enseignantes à son âge. En fait les mutants n'existent pas. En fait, rien n'est réel.

- Donc tout est permis, fit Wolverine sceptique à souhait, tout en dardant une lame telle une pointe d'Assassin.

Blasée, Trinity soupira.

- J'aimerais tout vous expliquer, mais nous manquons de temps.

Xavier lui adressa ce sourire apaisant dont il avait le secret.

- En savoir beaucoup en un minimum de temps, ma chère, c'est ma spécialité.

Il apposa ses mains sur les tempes de la guerrière et la vérité fut comme un ouragan dans son esprit. Rompant brutalement le contact, il se recula dans sa chaise roulante.

- Mon dieu, tout ceci n'est donc qu'un rêve et la réalité un tel cauchemar !

Pour Xavier le choc était terrible. Il fit un effort visible pour reprendre la parole :

- Je ne sais pas ce qui est le pire. Savoir que la guerre humains-mutants n'a pour ainsi dire jamais eu lieu et que ce conflit n'a aucune raison d'être, qu'il n'est qu'une chimère comme tout le reste ou savoir que le vrai combat a toujours été ailleurs, hors de notre portée.

Il contempla ses jambes, inertes depuis des années.

- Je devrais me réjouir de savoir que mon infirmité n'est qu'une illusion. Pourtant, je n'y parviens pas.

- C'est possible d'être au parfum ? fit Logan avec sa courtoisie légendaire.

Xavier, encore tout retourné de ce qu'il avait vu, s'approcha de lui et tendit ses mains. Logan les repoussa vivement en émettant un son de gorge.

- Je me contenterais d'un résumé oral.

Xavier possédait l'art de bien choisir bien ses mots et il en fit la démonstration une fois de plus. Pour autant, les révélations qu'il fit furent comme une chape de plomb sur les épaules de son protégé.

Logan passa une main dans sa crinière avec une grimace abominable :

- Merde, alors, on est vraiment tous chauves ?

Xavier parvint à sourire :

- Personnellement, je crois que je m'en remettrai.

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à suivre...

 

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dimanche, 09 septembre 2012

La Naissance de Harley Quinn

 

dimanche

Harley Quinn - Salut Mister J, quoi de neuf ?

Mister J - Salut ma petite Reine. Rien de nouveau sous le soleil de Gotham. De toutes façons je préfère la nuit :-) Et toi, avec les parents comment ça se passe ? Au fait, j'aime beaucoup ton nouveau pseudo.

Harley Quinn - Merci. Moi, c'est pas la grande forme. Justement à cause des parents. Ils me font tellement chier que je préfère être au lycée, c'est pour te dire ! Ce soir, j'ai pratiquement rien mangé. Mon père a engueulé ma mère à cause d'une connerie et ma mère a rien trouvé de mieux à faire que fermer sa gueule pour lui donner raison. Comme d'habitude. Ca m'a tellement gonflé que j'ai quitté la table en hurlant. Je les supporte plus. Je sais que je devrais soutenir ma mère, mais elle est tellement faible devant mon père que finalement je trouve que ce serait un crime de l'aider. Faut qu'elle apprenne à se défendre toute seule, non ? C'est ma mère, après tout. T'en penses quoi, toi ? Tu me trouves cruelle ?

Mister J - Non. Tu fais exactement ce qu'il faut. Je te trouve même très mature pour ton âge. Si la moitié des habitants de cette ville avait le dizième de ta sagesse, Gotham serait le Paradis.

Harley Quinn - C'est vrai ? Tu le penses vraiment ?

Mister J - Tu peux douter de tout en ce monde, sauf de mon honnêté envers toi.

Harley Quinn - Tu peux pas savoir comme ça me fait du bien que tu dises ça. Je me sens tellement seule des fois. Avec ma meilleure amie, on est pourtant très proche, mais je suis certaine qu'elle ne comprendrait pas ma réaction. Avec toi je me sens enfin libre d'être moi-même. Ca fait un bien fou.

Mister J - Oui, rien de tel qu'un peu de folie dans sa vie pour la rendre plus belle ! Et ce Jimmy qui t'emmerdait à la fin des cours ?

Harley Quinn - Ah oui ! Il faut que je te remercie. J'ai fait comme tu m'as dit. Je me suis moqué de sa mère qui est à l'hôpital. Ca l'a complètement fait flipper et il m'a foutu la paix. C'est comment déjà la phrase que tu m'as dit ?

Mister J - Si le monde est cruel avec toi, sois encore plus cruel avec lui et il te remerciera.

Harley Quinn - C'est trop vrai ! Bon je suis désolé, faut que je te laisse. Je commence les cours tôt demain. Je te souhaite une bonne nuit et je te dis à très bientôt. Encore merci pour tout. Tu es mon seul rayon de soleil en ce moment. Bises.

Mister J - Et toi tu es la lune qui blanchit mes idées noires.

Harley Quinn - Tu es un amour. Je t'aime très fort. A+

 

lundi

Harley Quinn - T'es là ? Faut absolument que je te parle.

Harley Quinn - Réponds-moi dès que tu peux, c'est très important !

Harley Quinn - J'en peux plus, là ! Qu'est-ce que tu fais ? T'es sorti ?

Mister J - Salut ma petite reine. J'étais occupé, oui. Ca va comme tu veux ?

Harley Quinn - Non. La journée avait super bien commencé pourtant. Grâce à notre conversation d'hier, j'étais en super confiance. Au lycée, tout le monde m'a mangé dans la main. En gym je me suis surpassé et même ma prof de maths m'a fait un compliment. Tu te rends compte ? Arrivée à la maison, j'ai tout de suite senti que l'ambiance était pourrie. Mon père était énervé à cause du boulot. Il bosse chez Wayne Enterprises, je te l'ai dit ? En ce moment Wayne a des exigences qu'ils ont du mal à respecter. Et comme mon père est responsable, ça lui retombe sur le dos. Enfin, bon, c'est pas ça le problème. Il a prétexté que le poulet était mal cuit et il s'en est pris naturellement à ma mère. Sauf que cette fois, je l'ai pas laissé terminer. Je lui ai dit ses quatre vérités comme quoi ma mère y était pour rien s'il avait eu une journée de merde et qu'il fallait qu'il arrête de passer ses nerfs sur elle. Tu sais ce qu'il a fait ? Il m'a giflé ! J'ai regardé ma mère et au lieu de me défendre, elle a dit que j'étais allée trop loin. C'est le monde à l'envers ! C'était trop. Je me suis mise à chialer.

Mister J - C'est le rapport typique du maître et de l'esclave. Tu dois les libérer l'un l'autre de cette relation destructrice. Ainsi et seulement ainsi tu gagneras ta propre liberté.

Harley Quinn - Qu'est-ce que tu veux dire ?

Harley Quinn - Attends. Je crois que mon père veut me parler.

Harley Quinn - Il est à la porte. Je reviens pl

Mister J - Tout va bien ?

Mister J - ???

Harley Quinn - Je sais pas qui t'es, espèce de malade, mais t'as intérêt à laisser ma fille tranquille. C'est une ado fragile, elle a pas besoin qu'un tordu sur internet lui foute des idées à la con dans la tête. Si tu la recontactes, je te jure que j'appelle les flics.

Mister J - Salut Papa ! Mais c'est vrai que t'es remonté ! En ce qui concerne ta fille, je n'aurais pas besoin de la recontacter. C'est elle qui reviendra vers moi. Notre relation est devenue...comment dire...indispensable à sa survie dans le no man's land qu'est devenu le cadre familial. Grâce à toi, je crois.

Harley Quinn - Gros enfoiré ! Je vais te retrouver et te péter ta sale gueule ! Tu as ma parole !

Mister J - La parole d'un homme qui bat sa femme ne vaut pas un clou.

Harley Quinn - D'où tu sors ça, fils de pute ? C'est ma fille qui t'a dit ça ?

Mister J - Tu ne le fais pas encore devant elle, n'est-ce pas ? Tu attends qu'elle soit couchée et tu frappes juste assez fort pour satisfaire ton besoin viscéral d'autorité frustrée par un emploi des plus ingrats. Tes coups ne laissent pas encore de traces et tu as le sentiment de tout maîtriser, pas vrai, papa ? Mais je te rassure. Ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne franchisses le seuil fatidique. En d'autres circonstances, ton cas aurait pu m'intéresser. Mais là, je crains d'avoir d'autres priorités. Oh et pour ce qui est de péter ma sale gueule, je crains qu'il ne te faille être très patient. Car la liste d'attente ne fait que s'allonger :-)

Cette conversation s'effacera dans 5...4...3...2...1...

 

mercredi

Harley Quinn - Désolé, j'ai pas pu te recontacter avant. Mon père m'a confisqué l'ordinateur. Je voulais me servir de celui d'un pote,  mais il avait un problème de connexion. Là, je suis dans un cyber-café. J'ai dit à ma mère que j'aidais une copine à faire ses devoirs. Je sais pas ce que vous vous êtes dit l'autre jour, mais mon père a vachement changé. Il s'est calmé et au lieu de s'en prendre à ma mère, il s'isole dans son bureau. Hier soir, il a même pas mangé avec nous. Du coup on respire. J'espère que c'est pas le calme avant la tempête comme on dit.

Mister J - Je crains que si, ma petite reine. Il ne va pas en rester là, sois-en certaine. C'est une accalmie passagère. Et lorsqu'il redeviendra lui, il va vous le faire payer à toutes les deux. Je connais très bien le sujet. Mon père a tué ma mère. J'ai du le tuer moi-même pour ne pas subir le même sort. C'est peut-être pour cela que la folie des hommes me fait autant sourire. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus...marrant :-)

Harley Quinn - Je sais pas quoi te dire. C'est horrible ce que tu as vécu. Tu as du beaucoup souffrir.

Mister J - Mais j'ai beaucoup appris. Et de partager mon savoir avec toi, ma petite reine, me comble de joie au delà des mots.

Harley Quinn - J'apprécie beaucoup tout ce que tu fais pour moi. Tu es quelqu'un de vraiment bien. Je suis vraiment heureuse de te connaître. Cette nuit, j'ai même rêvé qu'on se rencontrait.

Mister J - Ah ? Et j'étais comment ?

Harley Quinn - C'est bizarre, mais je n'arrive pas à me souvenir de ton visage. Par contre je me souviens que tu souriais tout le temps.

Mister J - Alors c'était bien moi. Ce n'était peut-être pas qu'un rêve ! :-)

Harley Quinn - Tu crois que ce serait possible. Qu'on se rencontre pour de vrai ?

Mister J - Intéressante perspective, en effet. Tu fais quelque chose, Dimanche ?

Harley Quinn - Dimanche, c'est mon anniversaire. Je vais avoir dix-huit ans.

Mister J - Mais c'est merveilleux. Tu vas pouvoir voler de tes propres ailes.

Harley Quinn - Oui. En plus j'ai un compte en banque blindé comme je t'ai dit. Je sais pas ce qui me retient de le vider et de foutre le camp.

Mister J - La liberté c'est comme être tout en haut d'une montagne. On mesure la beauté du panorama, mais la hauteur donne le vertige.

Harley Quinn - C'est super beau. On dirait de la poésie. C'est de qui ? Histoire que je puisse la replacer :-)

Mister J - Je crois que c'est de moi. Mais les belles phrases c'est comme les bonnes recettes de cuisine, on se fout bien de qui elles viennent du moment qu'on peut les resservir à sa sauce. Celle-là elle est de moi, c'est sûr !

Harley Quinn - T'es trop drôle, Mister J ! C'est génial que tu aies pu garder un tel sens de l'humour après tout ce qui t'est arrivé. J'aimerais vraiment être comme toi. Au fait tu n'as pas répondu à ma question :-(

Mister J - Dimanche est parfait pour nous rencontrer. C'est aussi Halloween ma chère Harley Quinn. Tu avais oublié ?

Harley Quinn - Non, mais habituellement je le fête pas. C'est déjà mon anniv et en plus je trouve ça con. Désolé.

Mister J - Mais si je t'envoie un costume sur-mesure, tu penses que tu pourras faire une exception ? Pour moi ?

Mister J - ???

Harley Quinn - Ok. Mais je vais te donner une autre adresse. Chez moi c'est trop risqué.

 

jeudi

Mister J - Alors il te plaît ?

Harley Quinn - Il est magnifique ! Il me va trop bien. J'ai trop hâte que tu me vois dedans !

Mister J - Moi aussi je suis impatient.

Harley Quinn - Tu as eu une super idée, franchement. Mais comment t'as su pour les couleurs ? Je t'ai jamais dit que le rouge et le noir étaient mes couleurs préférées !

Mister J - On commence à bien se connaître, toi et moi. :-)

Harley Quinn - Par contre j'ai trouvé un couteau avec. C'est Normal ? Je comprends pas.

Mister J - Tu te rappelles quand nous avons parlé de ta liberté ?

Harley Quinn - Oui, très bien.

Mister J - Alors tu sauras quoi faire du couteau.

Harley Quinn - Tu veux que je tue quelqu'un ou quoi ? Tu penses à mon père ?

Mister J - Pas seulement. L'affranchissement doit être complet sinon ce n'est qu'une illusion.

Mister J - Je déduis de ton silence que tu n'es pas encore prête. C'est regrettable car cela contrarie notre avenir à tous les deux. Si tu n'es pas libre, notre relation est vouée à l'échec. Et j'ai une sainte horreur de l'échec. Pas toi ?

Harley Quinn - Je m'attendais pas à ça venant de toi. Tu es en train de me demander de tuer mes parents pour pouvoir être avec toi. Tu te rends compte ? Je suis désolée que tu aies perdu les tiens, mais je n'ai aucune raison de faire ça pour te faire plaisir. Je ne veux pas aller en prison. Je suis trop jeune.

Harley Quinn - Mister J ?

Harley Quinn - Tu fais la gueule ? C'est plutôt moi qui devrais t'en vouloir, non ?

 

samedi

Harley Quinn - Tu avais raison pour mon père. Ca n'a pas duré. Je crois qu'il s'est mis à boire et ça l'a rendu encore plus violent. Il s'est disputé avec ma mère tout à l'heure. Il sentait l'alcool. Elle lui a fait remarquer et direct il l'a giflée. Tellement fort qu'elle est tombée. J'étais terrorisé. Il n'a pas remarqué que j'avais tout vu. Je suis allé tout de suite dans ma chambre. Oui, j'ai récupéré mon PC. J'ai profité que mon père était pas encore rentré et j'ai menacé ma mère d'arrêter l'école si elle me le rendait pas.

Mister J - Tu as bien fait. Il est grand temps pour toi de prendre les choses en main. Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit la dernière fois ?

Harley Quinn - J'aurais préféré qu'on en reparle pas. C'est malsain.

Mister J - Parce que tu trouves que la situation avec tes parents ne l'est pas ?

Harley Quinn - Bien sûr qu'elle l'est, mais de là à faire ce que tu dis...Je peux pas.

Mister J - Bien sûr que si. Mets le costume demain et garde le couteau avec toi. Je peux te jurer que le reste se fera tout seul. Et je suis toujours honnête avec toi, tu te souviens ?

Harley Quinn - Là, ça me rassure vraiment pas.

 

dimanche

Mister J - Alors cette journée ?

Harley Quinn - Je les ai tués. Tous les deux. J'arrive pas à réaliser. Ils sont tous les deux dans le salon. Ils sont morts. Ils ont complètement complètement gâché mon anniversaire. J'avais décidé d'oublier notre conversation, tous mes problèmes pour passer un bon moment. On a pas tous les jours 18 ans, hein ? Mon père est arrivé tellement bourré qu'il a foutu le gâteau par terre. Ma mère a rien dit et je crois que c'est là que ça a dégénéré. J'ai pris le couteau qu'il y avait sur la table et j'ai frappé comme une enragée. J'étais tellement en colère que je les ai poignardés tous les deux plusieurs fois. Je sais pas quoi faire. Je suis couverte de sang ! Aide-moi, je t'en supplie !!!

Mister J - Tu as mis le costume ?

Harley Quinn - Je voulais pas au début et puis je me suis dit que ça détendrait l'atmosphère.

Mister J - Ne prends pas de douche, ne te change surtout pas. Je passe te prendre. L'école est finie. Maintenant tu es vraiment Libre. Maintenant tu es vraiment Harley Quinn.

Mister J - Au fait, Joyeux Anniversaire ma petite reine :-)

 

lundi

Harley Quinn - Pourquoi tu m'as giflé ? J'étais si heureuse de te voir.

Mister J - Tu pleurnichais comme une gamine.

Harley Quinn - Mais c'est super dur pour moi, tu te rends pas compte. J'ai tué mes parents le jour de mes 18 ans !!!

Mister J - Pour moi c'était le jour d'Halloween le plus amusant que j'ai connu. Tu ne regardes pas les choses du bon oeil, ma petite reine. Tu as oublié ? Si le monde est cruel avec toi...

Harley Quinn - Je sais, mais ma vie ne sera plus la même maintenant.

Mister J - Ca, je te le garantis ! Mais c'est la dernière fois que je te vois pleurer. Tu es une femme, maintenant. Si tu recommences, je te laisse tomber et tu ne me reverras plus jamais.

Harley Quinn - Tu es sérieux ???

Mister J - Moi ? Bien sûr que non ! Je suis le Joker :-)

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 "N'as-tu jamais dansé avec le diable au clair de lune ?"

 

lundi

Whysoserious - Salut Ben ! Comment ça été aujourd'hui ? J'ai vu que tu avais changé de pseudo.

Bigben - Bof, comme d'hab.

Whysoserious - Tu as continué l'entraînement comme je te l'ai conseillé ?

Bigben - Oui, mais ça change rien. A l'école, ils se foutent toujours de ma gueule. Maintenant ils m'appellent Bigben. C'est pour ça que j'ai changé mon pseudo.

Whysoserious - Continue la musculation. Suis tous mes conseils et je te promets que bientôt tu remettras les pendules à l'heure. Ce ne sera plus Bigben qu'ils t'appelleront, mais Bane, le Fléau de Gotham City. Je suis toujours honnête avec toi, tu te souviens ? :-)

 

 

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jeudi, 02 août 2012

The Dark Knight : Gotham Legends

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1

 

Le jeune garçon s’ennuyait. Il avait quitté le confort de sa chambre et était sorti en douce de l’orphelinat malgré l’intimidant climat. Le froid soufflait sur la ville depuis plusieurs semaines, annonçant un hiver plus rude que les précédents. Pour les plus superstitieux, c’était même le signe d’une saison redoutée depuis plusieurs années : le retour  d’un âge sombre pour Gotham. On leur pardonnait volontiers. La ville avait purgé ses vices depuis un moment. Il fallait bien s’occuper l’esprit.

Le garçon dessinait quelque chose sur la vitre embuée. Une silhouette familière, autrefois indissociable de la ville. Mais plus au goût du jour depuis longtemps et désormais de sinistre mémoire. Une ombre imposante le recouvrit. Il se retourna. Ses yeux se mirent soudain à briller.

- C’est toi ?

Le visiteur s’agenouilla sans un mot et posa une main sur l’épaule de l’enfant. De l’index, il effaça le symbole tracé sur le verre.

 

2

 

Bruce Wayne se négligeait. Lui, et tout son empire. Il en avait conscience et pourtant il avait fini par y prendre goût.

Une canne à la main, le visage mangé par une barbe fournie, il faisait les cent pas dans le manoir en cherchant un nouveau sens à sa vie. Dans ses meilleurs jours. Le plus souvent, il restait au lit, l’esprit torturé par le passé, par les évènements qui l’avaient conduit à devenir le sauveur, puis le paria de Gotham. Il se sentait prisonnier comme il ne l’avait jamais été. Il ne regrettait pas son choix d’avoir endossé les crimes de Double Face, mais cela ne changeait rien au fait que sa vie s’était arrêtée depuis. Privé de son alter ego, il mourait à petits feux. Et avec lui, beaucoup de choses qu’il avait érigé, défendu. Wayne Enterprises connaissait une situation de crise alarmante. Il ne lisait plus les journaux, mais il devinait aisément en dévisageant Alfred que la presse n’était pas tendre envers lui. Les habitants non plus. Finalement, il avait réussi à devenir aussi impopulaire que Batman. Cruelle ironie.

Malgré cela, l’envie de sortir au grand jour le taraudait depuis déjà une semaine. Un désir impérieux de crever l’abcès une bonne fois pour toutes. Il s’amusait en s’imaginant que tel un vampire, il se consumerait au contact du premier rayon de soleil. Quoi de plus naturel pour une chauve-souris à taille humaine ? Il s’aperçut qu’il riait tout fort dans sa chambre lorsque Alfred frappa à la porte.

- Oui.

Le majordome entra. Il avait cessé d’être inquiet pour son maître. Il était exaspéré.

- Vous faites vraiment peine à voir.

Bruce sourit nerveusement.

- Je fais ce qu’il faut.

Alfred fut imperméable à son humour.

- Non, vous ne faites rien depuis longtemps.

- Ne pensez-vous pas que j’en ai assez fait ?

Alfred le toisa comme un enfant indiscipliné.

- Vous vous reposez sur des lauriers fanés depuis belle lurette. Des gens ont toujours besoin de vous et vous avez toujours les moyens de les aider. Nul besoin de masque et de cape.

- Peut-être que je ne me sens pas assez aimé pour vouloir leur offrir quelque chose.

- Quand allez-vous faire votre deuil de Batman ? Vous existez sans lui que cela vous plaise ou non.

- Je l’ai sacrifié au nom de l’espoir. Je l’assume comme je peux.

- Aujourd’hui c’est l’espoir lui-même que vous sacrifiez, celui que les habitants ont placé en vous, Bruce Wayne.

Alfred avait les yeux humides. Bruce n’aimait pas le voir souffrir surtout quand il se savait responsable. Mais il détestait faire l’objet de ses brimades.

- Gotham est en paix. Pas moi.

- Elle n’a plus besoin de justicier car vous avez fait ce qu’il fallait. D’ailleurs il y en a un nouveau semble-t-il.

La main se crispa sur le pommeau de la canne.

- Quoi ?

Alfred s’occupait à ranger la chambre et répondit distraitement :

- Un bienfaiteur anonyme. Il a racheté l’orphelinat et a promis d’y pourvoir.

Alfred guetta une réaction de son maître qui feignit maladroitement l’indifférence. Alors il ajouta avec délectation :

- Pour les huit prochaines années.

Bruce sortit enfin de ses gonds.

- Qui est-ce ?

Alfred fit mine de quitter la pièce comme si la réponse avait peu de valeur. Mais son sourire victorieux en disait long.

- Il parait qu’il est à l’orphelinat en ce moment même pour une courte visite. En partant maintenant, avec un peu de chance, vous devriez pouvoir le rencontrer.

 

3

 

 Sur la route menant à l’orphelinat, Bruce regretta de ne pas avoir un masque à l’effigie d’un citoyen modèle. Le visage de feu Harvey Dent lui apparut. L’espace d’un instant, il envia le sort de l’ex-procureur. Perdre tout et y survivre était loin d’être une mort douce. Devenir le héros posthume de tout un peuple, cela par contre, c’était  l’idéal. Il avait servi cela à Dent sur un plateau. Il savait que cela avait été la bonne décision, le choix le plus raisonnable. Alors pourquoi le vivait-il si mal ?

Avisant un sans-abri sur le trottoir, il s’arrêta à sa hauteur. Ce qui ne manqua pas surprendre le malheureux.

- Vous avez quelque chose dont j’ai besoin.

Bruce lui tendit plusieurs billets.

 

4

 

Lorsqu’il arriva à l’orphelinat, emmitouflé dans un manteau miteux et la tête prise dans un vieux chapeau, il espéra être méconnaissable. Un nouveau costume ?

L’accueil était désert. Il contempla les lieux avec un pincement au cœur avant de s’engager dans un couloir. Il entendit du bruit venant d’une salle. La porte était ouverte. Il entra.

La salle était plongée dans la pénombre. Les rideaux étaient tirés. Une lampe de chevet posée à même le sol éclairait une silhouette massive debout au centre de la pièce. Bruce plissa les yeux pour mieux la distinguer. L’homme n’avait pas de cheveux et portait un masque sinistre qui cachait sa bouche comme une sorte de muselière. Il était vêtu simplement. Il faisait l’effet d’un bourreau attendant de prendre part à une exécution. Bruce sut intuitivement qu’il avait affaire au fameux bienfaiteur en même temps qu’à une menace tangible encore que difficile à évaluer. Il comprit que c’était un piège, une embuscade et qu’il était tombé dans la gueule du loup. Et Alfred qui avait cru bien faire en lui lâchant l’info.

- Qui êtes vous ? s’enquit Bruce avec un manque d’assurance qu’il espérait discret.

Deux enfants qui s’étaient dissimulés dans un coin vinrent tirer les rideaux. Un flot de lumière inonda la salle. Bruce eut un mouvement de recul. Pas seulement en voyant combien l’homme était gigantesque, mais aussi en lisant son nom écrit par des mains d’enfants sur tous les murs de la pièce, du sol au plafond, au point de recouvrir entièrement les parois telle une tapisserie à la gloire d’une sombre entité. Quatre lettres qui allaient bientôt devenir synonyme de cauchemar pour Bruce et Gotham.

Bruce se tint droit pour montrer qu’il avait compris et qu’il était prêt à résister, sa canne brandie comme une arme.

- Tu te prends pour Batman ?

Un garçon entra dans la salle par une autre issue. Il éteignit la lampe de chevet avant de rejoindre le géant aussi silencieux qu’immobile. Bruce le dévisagea intensément, manifestement troublé. Cela aurait pu être lui à l’âge où il avait perdu ses parents.

Bane prit la main de l’enfant comme si c’était le sien, une vision qui ne manqua pas de terrifier Bruce. Car il était évident que le lien qui les unissait était réel, presque palpable. Mais quand l’enfant parla à nouveau, ce fut pire encore.

- Pourquoi je devrais détruire Batman, alors que Bruce Wayne est tellement plus vulnérable ?

Il comprit que si la voix était de l’enfant, les paroles, elles, venaient d’un autre esprit. Il contempla le géant et son masque impénétrable. Comment faisait-il cela ? Comment projetait-il ses pensées dans la tête de cet enfant innocent, l’animant comme un pantin à sa guise, le pervertissant ?

Bruce comprit alors autre chose qui ne fit que le terrifier davantage. Si Bane avait un besoin vital de ces enfants, le besoin était réciproque. Les enfants inspiraient Bane et en retour Bane leur donnait la foi. Sa légende était sur toutes les lèvres des gosses de l’orphelinat. Même avant sa venue à Gotham, il se dressait déjà dans leur esprit comme un protecteur exemplaire, un père inébranlable. Ils l’attendaient désespérément, avec une ferveur quasi-religieuse depuis qu’ils avaient appris son existence et sa conduite héroïque vis-à-vis d'un gosse abandonné comme eux, dans une prison lointaine. Il était leur héros, leur sauveur, comme Bruce Wayne l’avait été en son temps. Bruce savait tout cela car lui-même avait entendu bien des fois cette légende étant enfant. Elle l'avait tant inspiré.

Batman pouvait peut-être vaincre Bane, mais il ne pouvait triompher d’un espoir aussi solide inscrit dans le cœur de centaines d’enfants. Et en cette heure, il était encore loin d’être redevenu Bruce Wayne, Batman encore moins. Pourrait-il seulement l’être à nouveau ?

Bruce vacilla, ébranlé par ce constat. Mais il ne pouvait pas flancher. Il fit l’effort de s’adresser à Bane plutôt qu’à l’enfant pour les dissocier définitivement.

- Tu ne me feras pas de mal devant cet enfant. Alors à quoi bon me menacer ?

L’enfant le fixait, mais Bruce l’ignorait superbement, n’ayant d’yeux que pour son véritable adversaire. Bane lâcha la main de l’enfant qui fit mine de quitter la pièce. Bruce comprit rapidement qu’il n’avait pas le choix. Face à la brute, dans son état qui plus est, il n’était pas de taille. Il plongea au sol et prit le garçon dans ses bras, perdant son chapeau dans le mouvement. Il serra le garçon contre lui plus que de raison et se tourna vers Bane comme pour le défier.

- Laisse-moi sortir et je le relâcherai.

Il vit les poings du titan se serrer. Il entendit son souffle. L’enfant ne semblait pas avoir peur, ce qui rassura Bruce. Avant qu’il n’en connaisse la véritable raison.

- Tu ne feras pas de mal à cet enfant. Alors à quoi bon négocier ?

Bruce se dirigea vers la porte. Il donna un coup de pied dans le panneau qui pivota. Tandis qu’il s’éloignait en courant dans la rue, un homme de main se présenta devant Bane :

- La caméra a tout enregistré.

Bruce n’avait pas eu le cœur de garder son otage. Le cœur ou le courage ? Le garçon revint près de son protecteur dont il serra la main comme s’il ne s’était rien passé.

Le sbire évita lui aussi de le regarder pour s’adresser directement à son supérieur :

- Nous diffuserons quand vous voudrez.

L’enfant sourit, puis le terrifiant tandem s’éloigna.

 

5

 

La vidéo montrant Bruce Wayne kidnappant un enfant de l’orphelinat fit bientôt la joie des internautes avides de nouveaux buzz. Privée de son et montée comme il convenait, elle présentait l’éminent golden boy comme un monstre et Bane comme un sauveur providentiel. L’imagination fit le reste, comme bien souvent.

Alors qu’elle était relayée par tous les journaux télévisés, au siège de la police, l’officier John Blake soupira longuement.

- Plus de Batman depuis huit ans et voilà que Wayne pète les plombs.

Debout à côté de lui, le Commissaire Gordon finissait de se préparer.

- A force de rester cloîtré dans sa tour d’ivoire, ça devait finir par arriver.

Blake pinça les lèvres. Il était encore jeune et inexpérimenté, mais son intuition surpassait celle de bien des vétérans.

- Je ne crois pas à cette version.

Il regarda franchement Gordon.

- Tout comme je ne crois pas que Batman ait tué Harvey Dent et les cinq policiers.

L’intéressé sentit bien le poids de l’accusation. Il l’ignora autant que possible. Il avait intérêt à le faire. Il lissa sa moustache.

- Mon garçon, tu as encore beaucoup de choses à apprendre sur l’être humain et son côté obscur.

Blake le toisa avec un sérieux surprenant :

- Je vous crois sur parole. Mais je suis aux bonnes loges pour en apprendre un rayon, non ?

 

6

 

Quelques instants plus tard, Gordon briefait ses hommes sur la future chasse à l’homme :

- Je tiens à répéter que cette histoire doit être éclaircie. Bruce Wayne est en fuite, mais il n’est pas nécessairement coupable, nous en savons trop peu pour tirer des conclusions dans un sens ou dans un autre.

Il jeta un regard appuyé à l’intention de Blake.

- Mais n’en déplaise à certains, Wayne doit être considéré comme potentiellement dangereux. Il est à l’image de sa société, fragile, donc imprévisible. Ne le sous-estimez pas, mais n’usez de la force qu’en dernier recours. Des questions ?

Un officier s’exprima :

- L’autre homme sur la vidéo, le géant, il est prévu qu’on l’interroge ?

Gordon opina du chef.

- Il s’est livré il y a quelques minutes à peine. Il semble vouloir totalement coopérer.

Blake s’agitait sur sa chaise, nerveux. Il leva la main.

- On devrait peut-être attendre d’en savoir plus sur cet individu avant de pourchasser Wayne.

Gordon sourit. Il louait le tempérament du jeune officier autant qu’il le déplorait. Son sourire s’élargit.

- Il me semble que vous aimez exercer votre perspicacité, agent Blake. Et bien je vais vous donner l’occasion de nous prouver votre valeur en ce domaine. C’est vous qui allez l’interroger.

La surprise passée, Blake défia son supérieur du regard. Le ton du Commissaire n’était pas sarcastique, mais il sentait bien qu’il le mettait à l’épreuve. Il sourit à son tour.

- Ce sera avec joie, Commissaire.

 

7

 

Avant d’entrer dans le bureau où l’attendait Bane, un collègue le retint :

- Je te préviens, il est vraiment bizarre ce type. Moi, il me fout les jetons.

- Qu’est-ce qu’il a ?

- Il a l’air balèze et il porte un drôle de masque.

Blake sourit, amusé.

- Ce ne serait pas la première fois à Gotham.

Lorsqu’il entra dans la pièce, son sourire disparut aussi vite. Il salua le visiteur d’un signe de tête avant de s’asseoir face à lui. Lorsqu’il entendit la porte se fermer, il déglutit péniblement.

- Vous vous prénommez Bane, c’est bien cela ?

Le colosse inclina la tête.

- Très bien, Monsieur Bane. Alors pouvez-vous me dire ce qui s’est passé à l’orphelinat et si cette vidéo est de votre fait ?

 

8

 

Aussi traqué que Batman lui-même, Bruce ne pouvait compter que sur bien peu de personnes. Vêtu comme un vagabond, la tête encapuchonnée, il rasait les murs comme les vulgaires criminels qui le craignaient autrefois sous son masque. Il avait fait un choix, mais l’arrivée de Bane semblait remettre pas mal de choses en question. Encore fallait-il qu’il se sorte de ce guêpier. Durant ces dernières années, il était devenu son ombre, la moitié de lui-même et pas la meilleure disait les mauvaises langues. Désormais, il n’était plus personne.

La police cernait le manoir. Il pouvait oublier d’emblée la grande porte. Il appela Alfred sur une ligne qu’il savait protégée.

- Monsieur désire ?

Le ton du majordome était rafraîchissant. Bruce en avait bien besoin, même si c’était une piètre consolation face à la menace qui pesait sur lui.

- Alfred, content d’entendre votre voix. Vous devez savoir que je suis très recherché depuis peu.

- En effet, Monsieur. Et je ne vous ferai pas l’affront de vous demander si ce que j’ai vu est la vérité.

- Le type s’appelle Bane. Il manipule les enfants.

- Les médias aussi apparemment.

- J’ai besoin de savoir qui il est vraiment.

- Très bien. Je vais consulter les données. Ce sera tout ?

- Non. Je crois qu’il me faut un smoking.

- Ce n’est pas ce qui manque. Un modèle en particulier ?

Il y eut un silence. Puis Bruce repensa à Bane et à l’enfant sous sa coupe. Image intolérable qui le poursuivrait où qu'il aille.

- Celui que j’ai mis au placard il y a huit ans.

 

9

 

Tandis que ses hommes fouillaient l’édifice de fond en comble, Gordon interrogea Alfred, imperturbable.

- S’il était ici, vous me le diriez, n’est-ce pas ?

- Il y a longtemps que je ne fais plus les lacets de Maître Bruce. Je ne suis pas son père, encore moins son avocat.

- Mais vous avez des raisons de le protéger.

- Il le fait très bien tout seul. J’ignore où il se trouve et je n’ai aucune envie de le savoir. Il a enfin mis le nez dehors, qu’il aille au diable maintenant. Ces huit dernières années ont été les pires de ma vie. Et dieu sait qu’être à son service en temps normal n’est déjà pas une sinécure.

Gordon sourit avec complaisance. Il comprit qu’il ne pourrait rien tirer de lui.

- Vous savez que c’est dans son intérêt que nous le retrouvions. Tant qu’il est en fuite, il ajoute du crédit à cette vidéo et au crime qu’elle dénonce.

- J’en ai bien conscience, Commissaire. Et il le sait. Mais vous pouvez être sûr que rien que pour me contrarier, il est capable de faire le tour du monde.

Un officier rejoignit Gordon.

- On a rien trouvé.

- Vous savez où me joindre si vous avez du nouveau à son sujet.

- Je n’y manquerai pas.

Gordon allait prendre congé, mais il se ravisa au dernier moment :

- J’imagine que cette demeure n’abrite aucun passage secret ?

Alfred eut l’air offusqué :

- Vous croyez que je n’ai pas assez à faire comme ça ?

 

10

 

Blake commença à perdre patience.

- Ecoutez Monsieur Bane, si vous ne répondez pas ou ne pouvez répondre à mes questions, pourquoi êtes-vous venu à nous dans ce cas ?

Le policier poussa une feuille et un stylo vers le colosse. Aucune réaction. Il avait affaire à un véritable mur.

- Vous ne savez pas non plus écrire ? Mais qui êtes-vous nom de d…

Bane se leva brusquement. Il ouvrit son manteau. En dessous il arborait un t-shirt blanc sur lequel était écrit :

JE SUIS BANE LE MEILLEUR AMI DE BRUCE WAYNE

L’écriture était hésitante, malhabile, comme celle d’un enfant. Ce qui ne fit qu’accroître le malaise ressenti par Blake. Il se leva à son tour, disposé à demander du renfort. D’un simple geste de la main, Bane envoya la table qui les séparer se fracasser contre le mur. Blake plongea vers la porte qu’il ouvrit à la volée juste avant de sentir le géant l’écraser au sol de tout son poids. L’officier qui gardait l’entrée pointa son arme en direction de Bane.

- Lâche-le immédiatement et mets les mains au-dessus de la tête !

Bane s’exécuta et se releva lentement. Blake fit de même, le souffle coupé. Il s’appuya contre le mur du couloir.

- Ca va ? s’enquit son collègue.

Blake respirait bruyamment. Il opina avant de dire :

- Appelle du renfort. Il faut prévenir Gordon aussi.

Le policier allait s’exécuter quand profitant de sa distraction, Bane lui broya la main et le pistolet qu’elle tenait. Le flic hurla. Bane lui porta un coup à la gorge avec la paume. Il y eut un bref craquement et le policier fut projeté à l’autre bout du couloir.

Blake prit ses jambes à son cou.

Alerté par le vacarme, trois collègues arrivèrent dans sa direction.

- Appelez Gordon, ce type veut notre peau.  C’était un piège !

Les trois hommes coururent dans sa direction. En arrivant à leur hauteur, Blake leur emprunta une arme et les couvrit. Bane se rua sur eux. Avant qu’ils aient pu dégainer, il les percuta de plein fouet. Le choc fut d’une telle force qu’en les voyant retomber au sol, Blake sut qu’il n’avait aucun espoir de les voir se relever. En quelques instants, Bane avait tuer quatre flics. Le commissariat était déserté. Les effectifs s’étaient considérablement réduits depuis la chute de la criminalité. Beaucoup avait trouvé un autre emploi, les plus anciens avaient anticipé leur retraite. Cette vidéo diffusée un peu partout était aussi une aubaine pour les flics de Gotham. Enfin un crime intéressant, enfin un peu d’action. Gordon avait monopolisé beaucoup d’hommes pour appréhender Wayne. Trop. Blake dévisagea Bane à nouveau immobile. Ce type n’était pas qu’un malabar. C’était aussi un cerveau. Son attaque du Commissariat serait associé au méfait supposé de Wayne et Bane désigné comme simple complice du milliardaire. Il fallait absolument qu’il trouve Wayne pour défaire le plan que le géant était en train de tisser. Il voulait faire porter le chapeau à Wayne car il voulait le briser. Mais Pourquoi ?

- Qu’est-ce que tu veux à Wayne ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ?

Son arme tremblait dans sa main. Il préféra l’ignorer.

Bane écarta à nouveau son manteau et cacha certains mots du message, en formant un nouveau : JE SUIS LE MEILLEUR

- Le meilleur ? répéta Blake, déconcerté.

Bane fonça sur lui sans crier gare. Blake fit feu sans que cela n’arrête le colosse sur sa lancée. Il se jeta in extremis contre une porte attenante et entra dans un bureau. Pour faire ses preuves, il allait faire ses preuves. Mais pas comme Gordon l’imaginait. Lui, encore moins. Quand Bane entra, Blake fit feu à nouveau, vidant son chargeur cette fois. Les balles trouèrent le corps d’un flic mort dont le colosse s’était fait un bouclier improvisé. Il balança le cadavre sur Blake qui l’évita en roulant sur une table. A peine relevé, il donna un coup de pied contre elle pour la repousser, dans l’espoir fou qu’elle entraverait l’avancée du géant. Bane leva la jambe et son pied la brisa comme un fétu. Il empoigna un pied dans chaque main. Du sang coulait sur son manteau, preuve que Blake l’avait touché tout à l’heure. Mais dire que cela l’incommodait  relevait du fantasme pur et simple. Armé d’un fusil à pompe, un flic arriva dans le dos de Bane. Au moment où il pointait le canon, sans même se retourner, Bane le désarma d’un coup de massue et enchaîna en lui brisant le crâne. Blake en profita pour se jeter par une fenêtre. Il atterrit sur une voiture de fonction. Ses côtes lui apprirent que cela avait été une mauvaise idée. Levant les yeux, il vit Bane l’imiter sans hésitation. Il se jeta au sol juste avant que le géant n’enfonce le toit du véhicule dans un bruit de tôle assourdissant. Plusieurs patrouilles arrivèrent sur ces entrefaites. Les six hommes encerclèrent rapidement le colosse tandis que Blake les briefait rapidement sur la situation. Il monta dans une voiture et prit la radio pour alerter Gordon.

 

11

 

Jim Gordon avait laissé quelques hommes au manoir. A présent il roulait lentement, se demandant où Wayne pouvait bien se planquer. Pour un homme de son acabit, les cachettes ne devaient pas manquer. Même s’il avait perdu de son influence, il lui restait des alliés, des fidèles. Mais pourquoi se mettre en danger de la sorte au moment où tout allait déjà mal pour lui ? Acte désespéré pour attirer l’attention ? Le jeune Blake avait peut-être raison. Cet enlèvement ne rimait à rien. Même s’il l’avait abandonné, Wayne chérissait trop l’orphelinat pour commettre un tel crime envers lui. Le cours de ses pensées fut interrompu par un appel radio.  C’était justement Blake.

- Le type que j’ai interrogé n’a pas parlé. Pire. Il m’a attaqué et a tué plusieurs de nos hommes.

Gordon eut le souffle coupé.

- Quoi ? Mais qu’est-ce qui s’est passé, bon sang ! Ce devait être un simple interrogatoire. Il n’était pas armé et ses intentions…

-…sont très claires, à présent, acheva Blake. Il veut tout faire pour incriminer Wayne. Je ne sais pas encore pourquoi, mais une chose est sûre, ce n’est pas son ami, ni le nô…

Blake s’interrompit en voyant Bane soulever une voiture et la balancer sur les flics.

- Merde ! Il va s’échapper !

- Où êtes-vous ? s’écria Gordon.

- Devant l’entrée du commissariat. Amenez tous les hommes !

Blake allait démarrer, mais Bane le prit de vitesse. Il souleva la voiture par l’avant, la renversa comme une crêpe avant de la pousser sur la route. Gordon arriva à ce moment précis. Rapidement il boucla la zone et ses hommes encerclèrent le colosse.

- Alors tout cela c’était une mascarade ?

Naturellement, Bane ne répondit pas. On aida Blake à sortir du véhicule. Il n’avait rien, hormis ses côtes qui le faisaient souffrir. Il fut soulagé en voyant son supérieur.

- Mon instinct me dit que ce type n’est pas digne de confiance.

Gordon sourit.

- Sacré baptême du feu, petit. Tu t’en es bien sorti.

Le visage de Blake s’assombrit.

- On ne peut pas en dire autant de tout le monde.

- Combien de victimes ?

- Cinq des nôtres.

Gordon fusilla le géant du regard.

- Couche-toi sur le sol, les mains sur la tête !

- Je sais juste qu’il s’appelle Bane et qu’il a une dent contre Wayne.

- Alors la vidéo vient de lui. Reste à le prouver.

Comme Bane ne semblait pas vouloir obtempérer, les armes se firent plus menaçantes et le ton de Gordon également.

- Si tu n’obéis pas, Bane ou qui que tu sois, je ne donne pas cher de toi !

Il y eut un mouvement dans la foule de badauds, puis un groupe d’enfants apparut. Les flics voulurent les éloigner, mais ils les esquivèrent et se plantèrent devant Bane. Le géant en prit un sur chaque épaule, les autres se cramponnèrent à lui. Il commença à s’éloigner.

Les flics dévisagèrent Gordon, perplexes. Le Commissaire, lui-même, ne s’attendait pas à un tel revirement. La scène était surréaliste.

- D’où sortent-ils ?

- Ce sont des gamins de l’orphelinat, répondit Blake. Bane l’a racheté à Wayne Enterprises. On ignore pourquoi. Mais ils l’ont adopté visiblement.

- Ca fait froid dans le dos.

- Que fait-on ? s’enquit un officier.

- Rien.

Gordon se planta devant Bane. Il observa les enfants. A leurs yeux, il passait pour le méchant. Un frisson le parcourut des pieds à la tête. Il préféra fixer le colosse.

- Un tueur de flics se servant d’enfants pour assurer sa fuite est la pire chose que j’ai vue dans toute ma carrière. Et je suis loin d’être un débutant, tu peux me croire.

Le garçon qu'avait rencontré Bruce leva les yeux vers lui.

- Vous n’avez encore rien vu, Commissaire Gordon.

 

12

 

Moins d’une heure après l’attaque du commissariat, une nouvelle vidéo circulait dans tout Gotham. Elle montrait Bane arborant son t-shirt JE SUIS BANE LE MEILLEUR AMI DE BRUCE WAYNE et massacrant plusieurs policiers sans une once de pitié.

Malgré les tentatives de Gordon et de Blake de convaincre les autres flics, les médias et la population que tout ceci n’était qu’un complot, en l’espace d’une journée, Wayne passa du statut de fou furieux à ennemi public N°1. Comme un certain Batman il y a huit ans. Aveuglé lui aussi par les apparences, le Maire lança une croisade contre l’ex-philanthrope.


Afficher l'image d'origineà suivre...

 

Envie de plus de Batman ?

Découvrez BATMAN - REQUIEM for INNOCENCE une série complète inédite sur cet univers et ses personnages emblématiques dans la rubrique Fanfics ou ci-dessous avec en prime la genèse de Harley Quinn, celle de Catwoman, un lourd secret porté par Bruce Wayne et un Joker évidemment hilare à l'idée de l'en déposséder.batman,gotham city,le joker,bruce wayne

 

 

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mercredi, 04 juillet 2012

The Amazing Spiderman [Cinéma/Critiques]

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Ce reboot très attendu de l'homme-araignée a fait couler beaucoup d'encre. Le départ de Sam Raimi de la saga ne s'étant pas fait simplement dans l'esprit des fans autant que d'un point de vue plus industriel. Fallait-il pour autant relancer si tôt la machine ? Difficile à dire. Le résultat en vaut-il la peine ? De ce côté là la réponse est heureusement plus évidente. 

Après une romcom de qualité (500 jours ensemble), Marc Webb fait le grand écart en orchestrant le retour du super héros au collant rouge et bleu. Grand écart ? En fait, pas vraiment, puisque le réalisateur met au service du film sa capacité à rendre les rapports humains crédibles et émouvants. La genèse de Spiderman prend son temps permettant de mieux nous attacher et nous identifier à sa nouvelle incarnation, Andrew Garfield (The Social Network), l'heureux élu. Plus longiligne que Tobey McGuire, il est un Spiderman aussi convaincant dans sa constante dualité et s'avère plus proche encore de l'araignée dans son comportement et ses stratégies (cf la scène de la toile dans les égouts).

Son duo avec Emma Stone (Gangster Squad) parvient l'exploit de nous faire oublier l'ancien, apportant un nouveau charme et une complicité plus intense et spontanée. Car Amazing casse les codes établis auparavant pour mieux exploiter l'essence du héros (et de l'héroïsme) et de sa dramaturgie. Le ton est plus sombre, les enjeux mieux dessinés. On sent que Dark Knight et Kick-Ass sont passés par là et ce nouvel opus profite grandement de cette nouvelle direction.

Qu'en est-il du bad guy de service alias Connors/le Lézard ? Ses liens avec Peter Parker ne sont pas sans rappeler ceux tissés avec Doc Oc dans Spiderman 2, ce qui est un gage de qualité. Les deux ennemis sont des génies scientifiques pleins de bonnes résolutions concernant l'être humain. Mais l'on sait tous que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Les deux hommes l'apprendront chacun à leurs dépens. Les combats qui les réunissent ne manquent pas de punch et de virtuosité, le Lézard étant un adversaire puissant et impressionnant.

http://www.gif-maniac.com/gifs/31/30501.gif

A l'image de ce plan, les poses et attitudes de Spidey ont été remarquablement soignées, reprenant celles des comics et conférant au film une esthétique et une dynamique savoureuses. Cette fois, la toile de Spidey ne sera pas naturelle, mais un gadget dernier cri, revenant ainsi aux sources du comics.

Après Avatar, l'on est heureux également de retrouver le meilleur de James Horner qui nous offre ici une partition efficace sans tomber dans son travers habituel, celui de régurgiter maladroitement ses précédentes compositions. Cette fois les thèmes sont clairs et accrocheurs avec des choeurs réguliers pour souligner la dimension héroïque.

Côté défauts, on notera que la séquence du sauvetage de l'enfant est techniquement en deça du reste et on regrettera l'absence du spectaculaire plan-séquence en vue subjective qui constituait l'alléchante première bande-annonce du film. On se consolera avec quelques plans à la première personne disséminés par-ci par-là.

Mais c'est vraiment histoire de chipoter car le film mérite bel et bien son superlatif d'Amazing. On frissonne de plaisir de retrouver un Spidey au bout de sa toile, à la fois proche et loin de nous, et la larme à l'oeil, on suit son parcours torturé en sachant que sa destinée est un don autant qu'une malédiction. Cela n'empêche pas la présence de gags très réussis comme le caméo de Stan Lee, sans doute le plus drôle à ce jour ainsi que la scène de rencard la plus absurde et hilarante jamais vue !

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Peter Parker peut compter rapidement sur Gwen Stacy pour l'épauler...et plus si affinités !

 

 

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vendredi, 08 juin 2012

Rihanna as Storm

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Rihanna dans le rôle de Tornade des X-Men !

Ca faisait très longtemps que je n'avais pas passé autant de temps sur un dessin et le moins que je puisse dire c'est que ça fait du bien. L'inspiration et la motivation étaient au rendez-vous.

Ci-dessous la photo qui m'a servi de modèle (Bizarrement, Rihanna n'était pas dispo !)

 

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samedi, 05 mai 2012

Captain America : Super Soldat [Jeux Video/Critiques]

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             Bouclier ça se dit shield en anglais. Y a pas de hasard !

Comme tant d'autres super héros estampillés Marvel, Captain America a eu droit à son adaptation sur grand écran, puis sur console de salon. Laminé par les critiques et boudé par les joueurs, on pourrait se demander l'utilité d'un énième test aujourd'hui. Tout simplement parce que votre serviteur a adoré et qu'il va se faire un plaisir de vous expliquer pourquoi.

Commençons par ce qui marque en premier lieu : l'animation ! Cap' se déplace avec une agilité remarquable et les combats sont d'une fluidité exemplaire grâce à des mouvements réalistes et variés avec en prime moult ralentis très cinématographiques.

Le gameplay, quant à lui, rappelle effectivement la jouabilité des derniers Batman, mais après tout qu'importe puisque le résultat est tout aussi bon et de surcroît très bien adapté pour ce titre.

On alterne les combos et les stratégies avec un régal croissant sur les nombreux soldats de l'Hydra et des Boss de plus en plus impressionnants. Plusieurs coups spéciaux sont disponibles que l'on acquiert lorsqu'on a accumulé suffisamment de points d'expérience.

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Quand Cap' pète un boulon, ce sont les robots de l'Hydra qui trinquent !

 Le jeu se découpe en 18 chapitres. Mais là où on attendait un jeu linéaire et simpliste, on découvre avec surprise et bonheur un véritable petit monde semi-ouvert. En effet, vous serez amené à visiter dans ses moindres recoins une forteresse de l'Hydra découpée en plusieurs zones distinctes dont les différents accès (notamment par les égouts) se déverrouillent progressivement, nous permettant ainsi de les revisiter plus tard pour dénicher les nombreux trésors à collectionner et pourquoi pas refaire le portrait de quelques fantassins, même une fois l'histoire terminée. Et si ça ne vous suffit pas, 10 défis à débloquer vous attendent pour mettre vos talents à rude épreuve. Rien que pour avoir pensé à tout ça, on applaudit le studio en charge du projet !

La baston c'est bien beau, mais Cap' en a aussi sous le casque et il le prouve via quelques énigmes, mais surtout des passages de plate-formes très bien fichus qui vous permettront d'accéder à des artefacts cachés ou encore de booster votre jauge de combos en respectant le parfait timing dans vos acrobaties. Tout simplement jouissif ! Et pour lui faciliter la tâche, un mode focus lui permet de déceler d'un coup d'oeil les éléments importants du décor comme les points de saut et les objets disséminés.

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    Cap', grand adepte de la Barre de Fer !

Les graphismes ne sont pas éblouissants, certes et le moteur physique montre ses limites (textures, distance d'affichage) mais le design des personnages (Cap' en tête) est soigné et l'univers rétro-futuriste a bénéficié d'un travail approfondi. (en attestent les nombreux bonus)

Oui, malgré une relative redondance dans les combats et les ennemis, on sent que les développeurs se sont efforcés d'offrir une aventure rythmée, variée avec en prime une bonne dose d'exploration qu'on espérait pourtant pas. On prend beaucoup de plaisir à incarner le Super Soldat et à démanteler l'organisation Hydra à coups de bouclier. Que demander de plus ?

Un jeu qui mérite donc largement d'être (re)découvert et d'être rangé aux côtés de titres comme Wolverine au rayon restreint des adaptations réussies.

 

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lundi, 30 avril 2012

The Avengers [Cinéma/Critiques]

The-Avengers.jpg

Ca y est, il est là, enfin ! LE film qui réunit tous les super-héros de l'écurie Marvel avec lesquels nous avons passé ces dernières années en attendant de les voir combattre côte à côte pour une même cause.

Alors bilan sans plus attendre : le but est atteint, on ressort avec la banane.

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Ca valait le coup d'attendre, non ?

Des difficultés, des défis on peut dire qu'il y en avait à relever et pas seulement d'un point de vue technique. On sait que de ce côté, Hollywood a le savoir-faire nécessaire. Non, le plus dur dans ce projet était de parvenir à un équilibre, équilibre entre les différents personnages et équilibre entre les genres.

Des blockbusters, on peut en voir à la pelle tout au long de l'année. Parfois il vaut mieux ne pas en attendre grand-chose (Oui je parle de toi Battleshit...euh ship !) et parfois l'attente est récompensée malgré nos craintes d'être une nouvelle fois déçu pour ne pas dire dégoûté.

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Ce n'est pas uniquement pour son aspect pop-corn qu'Avengers s'offre un géant vert !

Pourquoi The Avengers fait la différence ? Parce que Joss Whedon lui-même (papa de Buffy) a longtemps attendu de pouvoir jouer dans la cour des grands. Et qu'il est avant tout comme nous, un cinéphile passionné et un passionné de comics. Lorsque le feu vert lui est enfin donné de s'attaquer à la franchise avec les moyens qu'il faut, il n'a rien à perdre et il a surtout tout à donner.

Résultat : cet équilibre si complexe à trouver, il réussit l'exploit de le maintenir sur toute la durée. Chaque super-héros complète les autres, trouve sa place et a droit à son heure de gloire. Les répliques et les gags bien dosés font mouche au bon moment. L'action ne déçoit pas et réserve de gros morceaux de bravoure sans jamais lasser grâce à des changements bienvenus que ce soit au niveau des décors, des plans ou via d'ingénieux angles de caméra.

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Assembler les Avengers c'est une chose, qu'ils fassent cause commune, c'en est une autre. Nick Fury va pourtant se faire un devoir de montrer que c'est possible !

L'intérêt ne s'essouffle jamais. La tension et le plaisir sont permanents car il y a toujours quelque chose qui vient nous étonner, nous titiller comme la perspective d'un combat de titans jusqu'alors fantasmé.

L'esprit épique et héroïque tant espéré est quant à lui palpable. Voir l'équipe au complet et au sommet de son art défendre chèrement un New York dévasté procure ce savoureux frisson qui nous dit mieux que n'importe quel argument combien le film a réussi son pari.

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Loki, un bad guy un peu faiblard question charisme. Puissant et malin, certes, mais les sourires sardoniques clichés et la psychologie survolée le rendent peu mémorable.

Et quand on se met à regretter que le méchant soit trop classique dans ses interventions, il devient malgré lui l'objet de l'un des meilleurs gags du film (merci Hulk !). Alors c'est là qu'on comprend que justement Whedon a tout compris.

Loin de faire un simple divertissement de luxe pour ados attardés, tout comme les Avengers Whedon nous fait cadeau d'une promesse : celle qu'Hollywood peut encore nous surprendre quand la passion et le respect du spectateur sont les priorités de l'entreprise.

Que les autres en prennent de la graine !

 

Avec Robert Downey Jr (Iron Man 2), Samuel Jackson (Incassable, Sphère), Chris Hemsworth (La Cabane dans les Bois), Scarlett Johansson (Her), Chris Evans (Captain America, The Winter Soldier), Mark Ruffalo (Insaisissables), Jeremy Renner (Mission Impossible : Protocole Fantôme),...

 

NB : Une fois n'est pas coutume, restez un peu durant le générique de fin pour apprécier une scène bonus !

 

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lundi, 01 août 2011

Captain America : The First Avenger [Cinéma/Critiques]

 

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On peut dire que celui-là, il était attendu au tournant tant il demeure une icône de l'imagerie américaine autant que des super-héros made in Marvel. Mais c'était aussi et surtout une adaption risquée de part la nature même du personnage et de son contexte narratif.

Pour atteintre son objectif, le studio a fait des choix réfléchis et une fois de plus on est forcé de constater avec un plaisir non dissimulé que les choses ont été encore une fois très bien faites à tous points de vue.

Commençons par le choix du réalisateur : Joe Johnston dont la filmographie - un vrai best of du fantastique (Rocketeer - un ancêtre de Cap ? en passant par Jumanji ou le récent Wolfman) le présentait comme le parfait chef d'orchestre de ce projet. Et Marvel ne s'y est pas trompé.

Deuxième choix judicieux : une histoire se déroulant exclusivement pendant la deuxième guerre mondiale, permettant ainsi de présenter posément Steve Rogers (alias Captain America) avant sa transformation en super soldat, alors qu'il n'est qu'un garçon chétif qui hante désespérément les bureaux de recrutement comme un acteur les scéances de casting. La construction du personnage, très réussie, n'a d'égale que l'origine de son étonnant costume qui aurait pu tourner facilement le héros en ridicule. Mais là encore, coup de génie du scénario. Pleines d'humour, les séquences qui introduisent progresssivement Captain America dans le coeur des américains constitue l'un des meilleurs moments du film. D'autant plus qu'elles n'auront pas les conséquences attendues.

Tout comme le dernier X-Men se servait intelligemment d'un contexte historique emblématique et réaliste, Captain America nous emmène dans les coulisses de la 2nde guerre mondiale où science et magie ne font plus qu'un et où la frontière entre le présent et le futur devient presque invisible. On a ainsi droit à des véhicules et des décors au design rétro-futuriste très appréciable qui renvoient à d'autre films (Hellboy, Sucker Punch).

Dans la peau du super soldat au bouclier étoilé : Chris Evans (Avengers) qui avait déjà fait ses armes dans le genre avec les deux volets des 4 Fantastiques et le méconnu, mais pourtant excellent Push. Sa performance est admirable, aidée en cela par des effets spéciaux invisibles lorsqu'il apparait en gringalet. Tommy Lee Jones joue impeccablement un gradé dont le caractère terre-à-terre et taciturne donne lieu à des scènes vraiment drôles et Stanley Tucci en professeur visionnaire incarne avec talent le mentor du héros. Tel un sculpteur, il va le façonner autant physiquement que mentalement et lui donner sa première motivation de super-héros au moment de sa métamorphose, un peu à la manière du prisonnier dans Iron Man.

Le lien entre ces deux films est d'ailleurs très présent grâce à la présence constante d'un personnage déjà exploité dans Iron Man 2 qui fera la joie des fans. Mais je ne vous en dis pas plus.

Que serait un film de super-héros sans un grand méchant pour lui faire obstacle ? Pour incarner le cruel et ambitieux Crâne Rouge, rien de moins que Hugo Weaving, le Monsieur Smith de Matrix ou Le Masque de V comme Vendetta. Si on assiste pas là à sa meilleure performance - rôle un peu trop simple et prévisible - on est heureux de retrouver le comédien dans le rôle  du diabolique nazi qu'il campe avec conviction. Mention spéciale à son terrifiant maquillage !

Ajoutez à cela un peu de suspens et une love-story amusante et pudique et vous avez tous les ingrédiens d'un excellent blockbuster.

 Le mois d'aôut est décidément très généreux cette année. Il devrait se clôturer de façon magistrale avec Cowboys et Envahisseurs mercredi prochain. Un film réalisé par... John Favreau !!! (Iron Man). La boucle est bouclée.

 

NB : Je conseille fortement aux spectateurs de Captain America de rester jusqu'à la fin du générique. Une scène supplémentaire et un trailer du film Avengers, ça ne se refuse pas !

 

 

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mercredi, 27 juillet 2011

Green Lantern [Cinéma/Critiques]

 

Forte de plusieurs triomphes au box-office, l'écurie Marvel (Iron Man 1, Iron Man 2, Thor) sortira bientôt en grandes pompes son Captain America : First Avenger (le 17 aôut). En attendant, DC Comics (Superman, Batman) nous offre l'adaptation de Green Lantern sur grand écran.

Outsider de poids ou challenger insipide ?

Les critiques (assassines) le présentent en majorité comme le second, moi je le définis très volontiers comme le premier. Voyons pourquoi en quelques lignes :

Le nom Green Lantern n'évoque certainement pas grand-chose au grand public hormis aux afficionados purs et durs nourris aux comics. Et pourtant, il a de sérieux arguments pour élargir son lectorat et l'intérêt limité qu'il a suscité jusqu'à présent.

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Blake Lively (The Town) est pilote comme Hal. Ils se connaissent tous deux depuis l'enfance et ont même eu une liaison. Ce passé va être exploité de manière étonnante et cocasse, ironisant sur la capacité (parfois surréaliste) des super héros à garder leur anonymat.

 Hal Jordan (alias Green Lantern alias Ryan Reynolds) est un pilote d'avion qui n'a pas froid aux yeux, pour le meilleur et pour le pire. La peur, il la redoute peut-être plus que les autres et c'est sûrement pour cela qu'il brave le danger à outrance ou qu'il passe d'une fille à une autre : une manière de se protéger et de penser qu'il maîtrise sa vie. Mais il va se remettre (enfin) en question lorsqu'il va entrer en contact avec un être agonisant venu d'ailleurs et surtout une bague verte aux propriétés extraordinaires.

Green Lantern fait donc partie de ces super-héros vierges de pouvoirs (et de responsabilités) qui vont accéder - via une expérience hors du commun -  au statut de protecteur, à l'instar de Iron Man. Mais ce qui fait de Green Lantern un justicier novateur et réellement passionnant c'est aussi bien sa capacité à matérialiser tout ce qu'il veut (ce qui réserve au spectateur des joutes inventives) que la nature ouverte et inédite de son univers baignant allègrement dans le space-opéra et lui conférant une identité vraiment unique et attachante.

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Mark Strong (Sherlock Holmes, Kick-Ass)  incarne Sinestro, leader des Green Lantern, prêt à tout pour préserver la paix dans l'univers.

De la séquence d'introduction (sublime avant-goût) à la découverte de la planète Oa (siège des Green Lanterns) en passant par l'entraînement savoureux et le final démesuré, le film expose sa richesse et sa générosité du début à la fin sans jamais faiblir, que ce soit dans sa narration ou dans son imagerie. La faiblesse du film provient essentiellement du personnage de Hal Jordan qui manque de nuances et de profondeur.

Mais l'intérêt est préservé grâce au  fait que le héros ne soit pas solitaire et fasse partie intégrante d'une élite universelle, redéfinissant intelligemment le concept même de super héros.

L'univers que le film met en place augure du meilleur pour une suite (restez après la fin pour en savoir plus à ce sujet) en espérant que les amateurs de grand spectacle VERTigineux ne se laissent pas décourager par des critiques pour le moins séVERT !!!

 

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samedi, 11 juin 2011

X-Men : Le commencement (First Class)

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Les Mutants sont de retour...ou plutôt ils arrivent, étant donné que ce nouvel opus des X-Men raconte la création de l'école fondée par Charles Xavier et Magneto alors qu'ils sont de jeunes surdoués idéalistes et pas encore farouchement opposés.

Evidemment, la surprise est beaucoup moins au rendez-vous. On en est au 4ème chapitre de la série et depuis les super-héros (et les super pouvoirs) ont inondé les grands écrans au point de les rendre presque ordinaires.

Seulement, il y a quelques éléments de poids qui font de ce Commencement, une pierre de taille à l'édifice.

Tout d'abord un casting sur-mesure avec James "Wanted" McAvoy dans la peau et l'esprit de Charles Xavier. Le jeune comédien s'en sort honorablement d'autant plus qu'il joue le personnage à un âge où il est encore un homme avec tout ce que cela sous-entend. La comparaison avec Patrick Stewart est donc hors de propos. C'est aussi bien.

Vient Michael Fassbender dans le rôle très convoité de Magneto. Un autre choiX de qualité car le comédien, au-delà de son charisme évident, distille une énergie tour à tour sombre et séduisante qui sied à merveille au personnage d'Erik Lensherr, pour le moins torturé et ambigü. Son parcours de vengeance n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui du jeune Hannibal Lecter. Troublante ressemblance de destin qui ne fait que renforcer l'émotion déjà très présente tout au long du film.

Le troisième gros atout de la distribution n'est autre que Kevin Bacon (Death Sentence) dans le rôle de Sebastian Shaw, le dirigeant du Club des Damnés allié à Emma Frost. Après avoir composé un autre Sebastian consumé par un prodigieuX pouvoir dans Hollow Man, l'acteur remet le couvert avec un plaisir décuplé. Le spectateur est lui aussi comblé. Qui mieuX que lui aurait pu incarner celui par qui le mal arrive ?

Mais le film vous réserve bien d'autres surprises, car les références auX autres épisodes et membres de la saga sont légion, quitte à perturber quelque peu la mythologie telle que nous la connaissons. Attendez-vous donc à voir des têtes connues !

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Hank McCoy alias Le Fauve est incarné dans sa jeunesse par le talentueux Nicholas Hoult (mémorable zombie de Warm Bodies). Mais ce choix devient discutable physiquement lorsqu'on réalise qu'il ressemble beaucoup à James Marsden alias Cyclope dans la première trilogie. Choix encore plus discutable quand on lui assigne (comme de par hasard) la VF de James Marsden (oui, très con !)

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Si le film est principalement construit sur la crise des missiles de Cuba, le scénario est assez malin pour s'en rapprocher et s'en éloigner aux bons moments, introduisant les futurs enjeuX de la lutte Humains/Mutants de manière réaliste.

Tout comme dans les autres films, les thèmes de la différence, de la tolérance et naturellement de l'eXclusion sont au coeur de l'intrigue. En cela ce volet est très cohérent. On peut toutefois reprocher le traitement de certains personnages allant trop dans le sens de la chronologie de la série au détriment de celui de la logique. Les effets spéciauX, quant à euX, sont toujours dantesques avec un morceau de bravoure final comme on peut en espérer dans ce genre de Blockbuster intelligent.

Après son cultissime Kick-Ass, Matthew Vaughn s'assagit, mais n'en reste pas moins très efficace dans l'eXercice. On aurait aimé peut-être un peu plus de mordant pour certaines scènes, mais le public visé n'étant assurément pas le même, on comprendra.

Un retour en fanfare qui devrait se transformer en triomphe au boX-office.

(Si vous voyez des X partout, c'est normal !!!)

 

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samedi, 01 août 2009

Wolverine Wars [FanFic]

 
1944 France - Logan est séparé de son frère lors d'une embuscade. Il en profite alors pour se détacher de l'ombre de Victor qui n'hésite pas à massacrer des innocents. Il espère ainsi secourir comme il l'entend les habitants démunis, victimes de la barbarie nazie.


Ils étaient tous attachés et alignés contre le grand mur de la place du village. Les hommes et les femmes avaient été bâillonnés. Pas les enfants, afin que leurs cris et leurs pleurs résonnent dans le soir comme un funeste prélude à la mort qui allait bientôt s'abattre sur eux tous.
Des écharpes de brume dansaient autour des neuf soldats allemands comme des esprits tourmentés cherchant le salut auprès de leurs tortionnaires.
L'air sentait l'humidité. L'humidité et la peur.
Un soldat équipé d'un lance-flammes s'avança vers la douzaine de prisonniers. Il appuyait régulièrement sur la gâchette, produisant une flamme sporadique dont le souffle était propre à terroriser n'importe qui.
- T'as du feu pour moi ?
Une silhouette massive sortit de l'ombre, un cigare rivé au coin des lèvres. Cela faisait peut-être dix minutes qu'il était là, attendant le bon moment pour se manifester. Dix minutes ou bien des heures. C'est cette incertitude qui troubla profondément les neufs soldats pourtant armés jusqu'aux dents. Pouvait-il exister quelqu'un de plus sadique qu'eux ? Ils n'osaient l'imaginer.
Ensuite ils remarquèrent son allure. Il n'avait pas tout à fait l'air d'un soldat malgré l'uniforme américain. De quoi exactement, ils l'ignoraient. Mais ils le sauraient bien assez tôt. Pour leur plus grand malheur. Car son regard ne trahissait rien de ses intentions. Logan était partisan de la loi du plus fort. Jusqu'à un certain point. Ces pourritures avaient dépassé la limite. Et il comptait bien le leur faire comprendre. A sa manière.

En le voyant apparaître dans l'éclairage diffus d'un réverbère, les enfants cessèrent instantanément de pleurer et les yeux de tous les prisonniers s'agrandirent. Ils virent en Logan un sauveur, improbable mais sauveur quand même.
Le mutant vit l'espoir qu'il suscita en eux. Il crut bon de leur préciser :
- Je vous conseille de fermer les yeux. Ca va pas être joli à voir.
Logan s'élança en poussant un cri animal.
Le gradé donna des ordres. L'homme au lance-flammes s'avança et pressa la gâchette de son arme. Le canon cracha un geyser de feu. Logan s'élança dedans comme s'il s'agissait d'un simple nuage de moustiques. Les piqûres, il les sentit. Et pas qu'un peu. Aux yeux de ses adversaires et des civils, il fit l'effet d'un démon vomi des enfers. Lorsque ses griffes jaillirent de ses mains, cette vision acheva de les convaincre. Logan planta ses griffes sous la bordure du casque. Il entendit le staccato des armes automatiques autour de lui et il sentit le picotement caractéristique des balles lui trouant la peau. Il s'empara de l'arme du soldat mort et visa les soldats les plus proches.
- C'est vous qui allez cramer, bande de chiens !
En réponse il reçut un chapelet de balles dans la tête. Ce qui acheva de le mettre hors de lui. Il attendit qu'ils s'approchent et saisissant le pistolet de l'allemand tira dans le réservoir d'essence sur son dos. La déflagration tua trois soldats et projeta le corps carbonisé de Logan contre le mur d'une maison.
L'officier envoya deux de ses hommes vérifier l'état du kamikaze. L'un d'eux se pencha et secoua la tête. L'officier poussa un râle victorieux avant de se tourner vers les prisonniers.
- Personne sauvera vous !
Pour son plus grand contentement, les regards des français exprimèrent la peur qui revenait les saisir. Avant de se diriger vers un point précis derrière lui. Intrigué, le gradé se retourna. Son sang se glaça lorsqu'il remarqua Logan debout, son uniforme en lambeaux et son corps musclé couvert de brûlures aussi bénignes pour lui que des tatouages. Autre détail d'importance, ses griffes étaient plantées dans la gorge des deux soldats qui avaient fait l'erreur de le croire mort.
Logan cracha.
- Tu me dois un cigare, mec !
Ses griffes se rétractèrent et les nazis tombèrent au sol.

L'officier recula instinctivement de quelques pas. D'un geste nerveux de sa main gantée il fit signe aux deux soldats restants de s'occuper de la créature. Les deux hommes s'approchèrent en ayant le sentiment d'être pris entre deux feux. Ils brandirent leur fusil-mitrailleur moins comme une arme que comme un bouclier. Logan s'avança, la tête rentrée entre les épaules, tel un prédateur en chasse. Il n'avait d'yeux que pour l'officier.

- Tu vas connaître quelque chose de plus atroce que la mort et la souffrance. Tu vas connaître ma  colère et mes griffes.

- Utilisez vos couteaux ! hurla l'officier en allemand. Coupez-lui ses griffes !

Les deux hommes mirent leur arme de côté et dégainèrent chacun une sorte de coutelas. En voyant la longueur de la lame, Logan ne put empêcher un rictus d'étirer ses lèvres :

- D'accord !

Les prisonniers retenaient leur souffle. Cet homme - mais pouvait-on encore le nommer ainsi - était leur seul rempart contre la mort qui les attendait. Les plus croyants ne savaient pas trop s'ils devaient remercier le ciel de sa venue. Mais peut-être que parfois, Dieu lui-même faisait appel aux démons pour rétablir l'équilibre.

Lorsqu'il s'estima suffisamment proche, l'un des soldats se fendit. Sa lame trouva le vide, mais les griffes de Logan trouvèrent le poing qui la tenait. Le soldat hurla. Son équipier porta un coup violent. Logan manipula le poing du nazi et son coutelas para l'autre lame avec une vive étincelle. Le mutant profita de ce répit pour plonger ses trois autres griffes dans le cœur du premier soldat qui s'écroula à ses pieds. L'autre boula au sol avec souplesse et en se redressant, arbora un coutelas dans chaque main. Il avait bien l'intention de venger la mort de son partenaire. Les deux hommes se firent face quelques secondes, puis s'élancèrent avec une hargne égale. Le nazi esquiva et feinta avec une adresse admirable. Plus d'une fois il faillit parvenir à ses fins. Mais Logan sortait et rétractait ses griffes avec une stratégie payante, empêchant son adversaire de le désarmer d'un coup de lame. Tout à sa tâche, c'est à peine si le mutant remarqua les deux lames plantées dans sa poitrine. Il eut un hoquet de surprise en les voyant avant de considérer son adversaire triomphant :

- Je crois pas que tu aies mesuré dans quelle merde tu t'es mis !

Le soldat se recula, terrifié par le sourire de Logan. Ce dernier empoigna les manches des coutelas et commença à les extirper très lentement de son corps qui en vérité en avait vu d'autres.

Le soldat rejoignit son supérieur en courant, mais d'un bond Logan fut sur lui et lui brisa le cou. Il allait s'occuper de son dernier adversaire, mais il se figea lorsqu'il vit l'officier pointer son pistolet contre le front d'une jeune prisonnière. Logan montra les dents. Son poing droit était collé contre la tempe de l'allemand.

L'officier le jaugea avec mépris, mais surtout avec un manque d'assurance évident.

- Je suis comme le Führer, dit-il en allemand. J'adore les expériences. Voyons si tes griffes sont plus rapides qu'une balle.

Les prisonniers observaient leur sauveur avec un mélange d'effroi et de fascination. Il était assurément de leur côté, mais était-il disposé à sacrifier l'un d'entre eux pour remporter une victoire définitive ?

Un coup de feu claqua. Les yeux de Logan s'écarquillèrent. La jeune femme ferma les yeux.

L'officier s'abattit à ses pieds. Sous l'émotion, la prisonnière éclata en sanglots.

Quatre français en civil rejoignirent le mutant. C'est l'un d'eux qui venait de tirer, épargnant à Logan une douloureuse décision.

Tandis qu'ils libéraient les prisonniers, celui qui paraissait être leur chef s'adressa à Logan :

- Je m'appelle Charles Girard. On est de la résistance. Vous avez fait du bon boulot, merci. Vous êtes en piteux état. Vous avez perdu votre section ?

Logan observa les cadavres épars jonchant le sol.

- Je suis tombé au bon endroit. Au bon moment.

- On va vous soigner.

- Non. Occupez-vous plutôt d'eux, ils en ont besoin.

Le chef secoua la tête :

- Vous avez raison. On peut vous donner des armes et des munitions. On a pas beaucoup de moyens, mais on vous doit bien ça !

Logan fixa ses phalanges en souriant.

- J'ai tout ce qu'il me faut.

 

Plus tard, alors que les résistants s'assuraient de l'état des villageois, l'un d'eux s'approcha discrètement de Logan qui finissait d'enfiler des vêtements civils.

- Merci monsieur. Personne ici n'oubliera ce que vous avez fait pour nous. On ne sait pas trop comment vous remercier. Sachez que vous serez toujours le bienvenu. Quel est votre nom ?

Logan le détailla comme s'il soupçonnait un piège.

- Pourquoi ? Vous voulez me recommander pour une médaille ?

Sa réaction surprit l'homme, mais il essaya de rester aussi chaleureux.

- Vous la mériteriez en tout cas.

- J'en ai rencontré plus d'un qui la mériterait plus que moi. Pourquoi pas vous ?

- Moi ? Mais...

- Croyez-moi, j'ai rien d'un héros.

Logan regarda de nouveau ses mains.

L'homme l'imita avant de reprendre :

- C'est à ce propos aussi que je venais vous parler.

Il tourna rapidement la tête pour s'assurer qu'ils n'étaient pas observés, puis ajouta :

- Avant que vous arriviez, des soldats ont emmené un enfant. Il s'appelle Simon.

- Il est juif ? s'enquit Logan sans trop paraître s'émouvoir.

L'homme se frotta nerveusement les mains.

- Non. C'est difficile à dire. Disons qu'il est un peu différent de nous.

Logan fit jaillir ses griffes encore ensanglantées.

- Différent comme ça ?

L'homme secoua la tête.

- Il avait aussi un pouvoir. Il pouvait réparer ou détruire les choses. Sans les toucher. Je pense que c'est pour ça qu'ils l'ont emmené.

- Vous savez où ?

- Je comprends un peu l'allemand. Je les ai écoutés et apparemment ils ont un camp pas très loin d'ici, à l'est.

Il indiqua un chemin de terre qui s'enfonçait dans la campagne.

- En prenant cette route, vous devriez le trouver. Mais êtes-vous certain de vouloir y aller ?

Logan lui décocha un regard qui en disait long sur ses motivations.

- C'est un boulot pour moi.

Il allait prendre congé, puis se tourna subitement vers le villageois :

- Finalement, vous pouvez peut-être faire quelque chose pour moi.

A cette annonce, le visage de l'homme s'éclaira.

Logan sourit de toutes ses dents.

- Z'auriez pas un cigare ?

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Un grand merci à l'auteur du blog Les Contes de Hell's Kitchen pour le gros coup de pub !

 

 

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dimanche, 01 février 2009

Space Squad

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