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mercredi, 12 octobre 2011

The Artist : Le Film qui laisse sans Voix !

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Pour un pari fou, c'était un pari fou !

A l'heure où le 7ème Art cuisine les effets spéciaux et la 3D à toutes les sauces, deux hommes (le réalisateur-scénariste Michel Hazanavicius et le producteur Thomas Langmann) décident de rendre hommage au cinéma d'antan. Et quitte à le faire autant le faire bien et jusqu'au bout.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils se sont donnés les moyens de leurs ambitions. Entre un casting hétéroclite mais ô combien idéal, une image en noir et blanc du plus bel effet au service d'une mise en scène inspirée, le pari est déjà gagné. Mais là n'est que la surface de ce succès. Car il faut aussi parler de l'interprétation magistrale - parfois un peu appuyée il est vrai - et de l'histoire qui allie classicisme et originalité. Certaines séquences donnent véritablement le frisson et l'émotion qu'on ne pouvait qu'espérer ressentir après avoir vu la magnifique bande-annonce du film.

Non seulement l'hommage est réussi, mais sans qu'on s'en rende compte il nous délivre une imagerie poétique audacieuse dont le cinéma commençait cruellement à manquer.

Un bel exemple à suivre en tout cas !

 

La Magnifique Bande-Annonce ici : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19218564&cfilm=183070.html


 

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vendredi, 23 septembre 2011

La Résurrection des Fleurs

 

Nous boirons dans des calices de rose

la rosée offerte par le petit matin

Nous danserons et prendrons des poses

sur l'herbe verte et humide des plus beaux jardins

 

Nous irons courir les plus beaux papillons,

nos blancs pieds nus légers comme le vent

S'envoler au loin nous les regarderons

en les accompagnant de nos rires d'enfants

 

Nous regarderons avec une candeur retrouvée

les gouttes de pluie briller sur les toiles d'araignée

glisser et rouler sur ces fragile réseaux

comme autant de perles nues pêchées du ruisseau

 

Nous regarderons avec des yeux innocents

les mille et un spectacles de la Nature

en oubliant qu'ils ne sont que rêve naissant

de nos esprits assoiffés de corps purs

 

Main dans la main, nous sentirons enfin,

comme pour la première fois,

la résurrection des fleurs et de tous leurs parfums

dans nos coeurs ivres de joie.

 


 

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lundi, 19 septembre 2011

Skyrim : Le Dernier Cri du Dragon [Fanfics]

fanfic skyrim, le dernier cri du dragon,

Cette fanfic a été écrite avant la sortie du jeu vidéo. N'ayant pas d'infos précises sur l'origine des pouvoirs du héros, j'ai imaginé comment notre personnage pouvait devenir le fameux Dovahkiin...

 

« Maintenant que je connais les mots, je vais prendre ton âme. Elle me donnera le pouvoir de terrasser tous les tiens et d’assouvir ma vengeance. Le Dovahkiin est en marche et c’est vers toi qu’il porte sa colère. »

 

Kurgan Valarnor se laissa tomber à bas de l’arbre. Il empoigna sa hache et au moyen de quelques coups s’assura que l’arbre était fragilisé et tomberait facilement. La neige étendait à perte de vue son manteau virginal. Le brouillard commençait à se dissiper, dévoilant lentement à la vue du guerrier la silhouette familière des montagnes. Il ne se lassait pas de les contempler. Telles des amantes fidèles et passionnées, elles revenaient sans cesse éveiller en lui des désirs, désirs d’exploration, de chasse et de capture.  Il retourna à son feu de camp et ranima les flammes agonisantes. Une fois certain qu’il brûlerait encore de longues minutes, il étendit son corps puissant sur la peau d’ours.

Une odeur agréable de gibier cuit à point le réveilla. Il se dressa et sourit en voyant Ornella dans son long manteau de fourrure. Ses longs cheveux blonds cascadant jusqu’au sol faisaient comme un soleil brillant rien que pour lui. Elle était en train de lui cuisiner son plat préféré. Elle avait à peine senti la présence de Kurgan qu’elle se retrouvait déjà entre ses bras musclés. Ses doigts jouèrent avec sa barbe brune tressée par endroits. Cela avait le don de l’exciter. Elle le savait.

Peu après, la peau d’ours accueillit leurs étreintes vigoureuses. Lorsque cet appétit-là fut contenté, un autre vint se manifester. Le ventre de Kurgan émit des grognements qui n’avaient rien à envier à ceux d’un loup en chasse. Ornella s’habilla hâtivement – recouvrant son corps souple et doré – avant de se poster près de la marmite.

- On a fait vite. Le ragoût n’a même pas eu le temps de refroidir.

Kurgan s’habillait.

- Tu as le don de me faire oublier ma faim. Un jour, je vais finir par mour…

Quelque chose de gigantesque s’abattit tout près d’Ornella, soulevant des paquets de neige. Le grondement qui se fit entendre juste après ne laissa aucun doute à Kurgan sur la nature du visiteur. Le dragon fixa son regard sur le guerrier. Des yeux noirs d’une profondeur abyssale dont émanaient toute la démesure et la puissance légendaire associées à son espèce. A raison. Le cœur de Kurgan cognait contre sa poitrine tel un marteau de forge sur une enclume. Il observait avec une fascination presque morbide la formidable poitrine se soulever et s’abaisser,  comme dans l’attente de la voir vomir le geyser fatal.  La queue du monstre balayait nerveusement la neige. Kurgan vit qu’elle était amputée presque de moitié et c’est ainsi qu’il réalisa qu’il avait face à lui un ancien ennemi qu’il avait eu la faiblesse de croire mort et d’oublier.

La vengeance est un plat qui se mange froid. Et dans les Montagnes Glacées de Skyrim, la vengeance a tout loisir de grandir  jusqu’à  éclore dans sa forme la plus parfaite. Et la plus redoutable. L’attaque fut foudroyante. Kurgan avait à peine saisi son épée que le souffle enflammé  emportait Ornella. En l’espace d’une seconde, son corps souple et doré fut réduit à une poignée de cendres. Kurgan poussa un rugissement.  Le dragon fit de même. Il avait l’avantage. Kurgan n’eut pas le temps de se coucher. Le feu embrassa le côté gauche de son corps puissant. Il se jeta dans la neige pour faire taire la douleur. Ebranlé par le choc, il vit son ennemi le dominer et lui jeter un dernier regard avant de prendre son envol. Avant de sombrer dans l’inconscient, Kurgan comprit qu’il avait commis une grave erreur et qu’il venait de la payer très cher. Mais il comprit aussi que le duel ne faisait que commencer.

Le dragon l’avait épargné à dessein. Il savait aussi bien que lui que la mort ne valait pas une souffrance savamment cultivée.

Kurgan se réveilla, son corps puissant couvert d’une sueur glacée qui ne devait rien à l’atmosphère des lieux. Il fixa instinctivement son bras gauche, comme dans l’espoir que la brûlure se soit évaporée, à l’image de son cauchemar. Il n’en fut rien. Elle était bien là, la cicatrice, la plaie qui venait jour après jour lui rappeler son erreur. Il passa une main sur son visage et il frémit en sentant sous ses doigts la marque du souffle brûlant. Il secoua la tête. L’heure n’était plus aux états d’âme. Il eut une brève pensée pour Ornella avant d’éteindre le feu de son campement. Il ramassa son équipement et s’enfonçant dans la neige jusqu’aux genoux, il reprit sa traque interrompue.

Lorsque Kurgan revint à lui, il se trouva dans la pénombre humide d’une caverne. La douleur s’éveilla en même temps que lui ainsi que le souvenir brûlant des récents évènements. La perte d’Ornella ouvrit en lui un insondable puits de souffrance.

- Dis-toi que cette souffrance sera bientôt pour toi une force sans égale. Goûte-la. Savoure-la. Ce dragon qui t’a tout pris t’a aussi tout donné.

Kurgan se redressa un peu sur sa couche ce qui lui permit de déceler la silhouette humaine assise contre la paroi. Une lueur étrange semblait entourer le maître des lieux, sans pour autant révéler son visage.

- Es-tu un mage ou quelque chose de semblable ?

- Je suis un vieil ermite dont la nature est tout sauf ton affaire.

Kurgan se méfiait de la magie. Il serra les dents et adopta la posture la plus menaçante que lui permettait sa condition.

Le vieil homme s’esclaffa sans retenue.

- Tu as tort de te méfier d’elle. Sans la magie, tu ne serais guère qu’un pantin gesticulant en vain. La magie est bien plus tolérante envers toi que tu ne l’es envers elle. Elle t’a fait naître, tout comme moi. Les Montagnes de Skyrim sont imprégnées de son essence. Si tu fais confiance à la magie, elle te laissera l’approcher et tu pourras alors bénéficier de ses secrets et de sa force.

- Mon épée et ma hache me suffisent.

L’ermite se matérialisa aux côtés de Kurgan.

- Permets-moi d’en douter.

Le guerrier lui saisit le poignet. Il n’aimait pas ce petit jeu.

- Que me veux-tu ? Si tu essaies de me tromper, tu le regretteras ! J’ai encore assez de force pour…

L’ermite fit claquer sa langue contre son palais.

- Tu avais toute ta force lorsque le dragon était là. Dois-je te rappeler l’issue du combat ?

Kurgan grimaça.

- Je ne suis pas près de l’oublier. Donne-moi mon équipement. J’ai un travail à finir.

- Et tu le finiras. Mais pas comme ça.

- Quoi ? Tu vas encore me vanter les vertus de la magie ?

- Il y en a une qui est faite pour toi.

Le guerrier manifesta son intérêt par un simple silence.

- Si je te disais qu’en apprenant des mots bien précis, des mots secrets, tu pourrais acquérir un grand pouvoir que la mort d’un dragon te permettrait de libérer.

Le vieillard se pencha.

- Si je te disais qu’en absorbant l’âme dudit dragon, tu serais capable d’en vaincre d’autres ?

Le corps puissant de Kurgan frissonna.

- Beaucoup d’autres, ajouta l’ermite avec une évidente satisfaction.

 

Kurgan s’arrêta. Quelque chose était étendu sur la neige. Il scruta les alentours. La plainte du vent l’empêchait de déceler un son menaçant. Il s’approcha, la main droite dans le dos, prête à dégainer sa lame courte, et l’autre lovée autour du manche de sa hache. Deux cadavres gisaient face contre terre. Ils étaient intacts. Kurgan s’agenouilla pour les dépouiller. Il trouva quelques pièces d’or, une potion, un parchemin et une clé d’étrange facture. Il rangea le tout dans sa besace et se remit en route lorsque le sol cracha trois bandits armés jusqu’aux dents.

Ils lui avaient tendu une embuscade.

Kurgan ignorait depuis combien de temps ils s’étaient terrés ainsi sous la neige, mais ces bandits-là n’étaient pas des amateurs, il pouvait en être sûr. Il dégaina son épée courte. Ce geste valait tous les discours. Deux hommes se ruèrent vers lui, tandis que le troisième restait en retrait pour lui décocher quelques flèches. Tactique classique, mais qui avait fait ses preuves. Kurgan demeura immobile, laissant ses sens et son instinct lui guider ses futurs actes. Il plia les genoux, attendit que l’un des bandits se rapproche, puis d’une détente formidable  se jeta sur lui de tout son poids, ses deux lames en avant. La hache manqua sa cible, mais l’épée trouva la gorge. Kurgan se releva et se recoucha aussitôt pour esquiver la première flèche. Le deuxième bandit en profita pour le rejoindre, son épée prête à venger son complice. Kurgan souleva le cadavre et l’envoya sur son adversaire. L’autre évita le corps de justesse, mais pas la hache du guerrier qui se vissa sur son crâne tel un ornement insolite. Une seconde flèche fusa. L’épée de Kurgan la dévia. Il récupéra sa hache et s’avança vers le dernier bandit qui se fit un plaisir de vider son carquois sur lui. Les peaux de bête dont était recouvert Kurgan lui garantissaient une bonne protection contre le froid, contre les flèches beaucoup moins. Lorsque l’une d’elles lui transperça le flanc, il jura. La neige, épaisse à cet endroit, l’empêchait de bouger à sa convenance. Le tireur avait l’avantage. Lorsque Kurgan jugea qu’il était assez proche, il balança sa hache sur le bandit, puis son épée. Surpris par la double attaque, l’archer réussit néanmoins à s’en sortir indemne. Lorsque sa main tâtonna dans son carquois, Kurgan était face à lui.

- C’est ça que tu cherches ?

Le guerrier retira la flèche de son flanc et la planta entre les yeux du bandit.

Kurgan fouilla les corps des trois bandits. On peut dire qu’ils avaient été pris à leur propre jeu. Il récupéra une statuette finement ouvragée taillée dans une défense de mammouth et évoquant un dragon. Ce qui eut le don de ranimer sa fureur. Il ne trouva rien de plus intéressant. Il rangea l’objet dans sa besace et ce faisant, son regard accrocha la dent de troll qu’il avait gardée en guise de trophée. En la contemplant, il se rappela comment il était entré en sa possession.

 

- Par quoi dois-je commencer ?

L’ermite soupira brièvement.

- Je t’ai préparé une carte sommaire. J’y ai indiqué trois emplacements, trois lieux qui renferment chacun un secret, un mot de la langue des dragons. Mais tu devras en acquérir quatre. Le quatrième n’est pas sur la carte.

- Où est-il ? interrogea vivement le guerrier.

- Il est en toi. Toi seul le trouveras.

Le vieil homme lui rendit son équipement et Kurgan fit mine de partir.

- Si je ne peux savoir ce que tu es, dis-moi au moins ton nom.

L’ermite sourit.

- Arthrite. Comme la maladie qui ronge mes os. Quel est le tien ?

Le visage de Kurgan s’assombrit.

- Je ne te le dirais pas. C’est un secret. Même la femme que j’aimais l’ignorait.

- Pourquoi tant de mystères. Aurais-tu peur ?

- Je préfère parler de superstition.

Suite à cette conversation, Kurgan s’était rendormi malgré lui. Etait-ce dû à la fatigue, à l’émotion, à des manipulations mystérieuses de son sauveur ? Il l’ignorait et la réponse, en vérité, lui importait peu. En se réveillant, il vit que l’ermite avait disparu. Il n’avait pas eu le loisir de le remercier, mais il savait qu’il ne l’aurait probablement pas fait. Sa fierté était son alliée depuis bien trop d’années pour qu’il pût l’abandonner même en de telles circonstances.

Il réalisa qu’en plus de la carte, l’ermite avait ajouté deux parchemins magiques à son équipement, sans doute pour l’aider à se familiariser avec ce qu’il avait toujours redouté. Le premier était un sort de lévitation. Le second un sort de longue vue. Kurgan s’aperçut aussi que la seule issue de la caverne menait à un précipice. La neige s’était remise à tomber. Il faisait nuit.

Il jeta un coup d’œil en contrebas, mais le blizzard naissant l’empêchait de distinguer quoi que ce soit. Il prit l’un des rouleaux. Ils n’avaient pas été choisis par hasard. Il lut l’incantation, puis plongea à nouveau son regard vers le bas de la falaise à pic. La neige sembla s’écarter et le sol se rapprocher de lui. La sensation était trop nouvelle pour ne pas provoquer en lui un peu de frayeur. Mais lorsqu’il vit les deux bandits gardant l’entrée d’une grotte, il apprécia rapidement le sentiment de supériorité que lui procurait son pouvoir. Ce dernier ne dura qu’un temps, mais il suffit à Kurgan pour mesurer la distance qui le séparait du sol ainsi que la grandeur du danger qui l’attendait. Le sort de lévitation paraissait être une bonne option, mais le guerrier préféra le garder pour une situation plus critique. Il regarda autour de lui. Il avait pris l’habitude d’utiliser l’environnement à son avantage. Cela lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Il repéra un rocher imposant sur le côté du surplomb. Il produisit plusieurs rouleaux de corde  qu’il noua solidement entre eux. Ceci fait,  il attacha une extrémité au rocher et l’autre à ses chevilles. Sa hache et son épée en mains, il prit une profonde inspiration avant de s’élancer dans le vide. Il tomba comme une pierre. Les deux sentinelles n’entendirent rien. La hache ouvrit la poitrine du premier et l’épée la gorge du second. Kurgan coupa la corde d’un coup de lame et atterrit souplement un genou au sol. Tous ses sens aux aguets, il chercha une autre menace, mais n’en détecta aucune. Il se redressa et avisa l’entrée de la grotte fermée par une solide porte en bois. Il s’appuya de tout son poids sur le panneau. Un craquement plus tard et les ténèbres l’entouraient de toute part. A la lueur d’une torche, il vérifia sur la carte qu’il se trouvait bien au bon endroit. Si l’ermite ne s’était pas trompé, il trouverait le premier mot quelque part entre ces murs. Mais qui sait ce que ces murs abritaient d’autre ? Armé de sa hache, il s’enfonça dans la galerie, tous ses muscles bandés et le cœur aussi ardent qu’un volcan.

Kurgan marchait depuis plusieurs minutes. Il progressait vite. Il n’avait encore rencontré personne, mais il s’attendait à tout moment à tomber sur un autre bandit. L’endroit devait renfermer des trésors dignes d’attirer bon nombre d’esprits assoiffés de richesses. De ces richesses, une seule intéressait Kurgan, et certainement pas celle qu’un bandit pouvait convoiter. Un grognement parvint jusqu’à lui, rendu plus menaçant encore par les parois résonnantes de la galerie qu’il empruntait. La bête ne devait pas se trouver bien loin. Le sort de longue vue aurait pu là aussi lui être d’un grand secours, mais il fallait trouver une autre idée désormais. Etait-il en train de prendre goût à la magie, lui, un farouche guerrier depuis toujours opposé aux pratiques mystiques ? Quelque chose lui disait qu’il était en train de faire route vers son destin. Un destin qui, assurément, lui réservait bien des surprises.

Absorbé dans ses réflexions, il faillit bien tomber dans un piège qui avait dû mettre fin à la vie d’un bon nombre d’aventuriers imprudents. La galerie s’était élargie et une dalle imposante au sol avait retenu son attention juste à temps. Nul doute qu’elle dissimulait une fosse tapissée de pieux acérés. Il prit soin d’avancer doucement, un pied de part et d’autre de la dalle. La moindre pression provoquerait son ouverture. Un cri déchirant faillit avoir raison de sa concentration. Le cri était humain. Et l’humain en question semblait être tombé sur l’auteur du grognement. C’était un mauvais jour pour les bandits. Kurgan espérait que c’était un jour faste pour un guerrier de sa trempe. Passé la dalle, il s’arc-bouta un peu comme pour mieux se préparer à l’affrontement. La torche faisait de lui une proie trop évidente, il décida de la poser sur le sol, ce qui lui permit de dégainer son épée. Equipé de ses deux fidèles armes, il se sentait toujours plus fort. Il n’eut pas à avancer beaucoup plus, le Troll des Neiges se jeta sur lui avec la brutalité propre à son espèce. D’un coup de poing, la créature en furie jeta le guerrier au sol. Kurgan réagit à la vitesse de l’éclair, la moindre seconde d’inaction pouvant lui être fatale. Il saisit la torche et brûla l’entrejambe du monstre. Ce qui le rendit plus violent encore. Ses deux poings réunis s’abattirent comme une massue sur Kurgan. Il esquiva l’attaque et sa hache trancha le bras droit du Troll. Le bras gauche le saisit à la gorge et le souleva de terre. Le guerrier donna des coups de lame dans la poitrine du monstre, mais ce dernier semblait être entré dans une rage qui lui interdisait toute faiblesse. Sa gueule écumante pleine de crocs jaunes s’ouvrait démesurément comme pour mieux se faire l’interprète de sa colère. Son corps musclé couvert de givre témoignait des nombreuses agressions qu’il avait dû endurer. La poigne du Troll était sans défaut. Kurgan commençait sérieusement à manquer d’air et la vigueur de ses coups n’étaient plus en mesure de lui promettre la liberté. Le Troll avançait tout en l’étranglant, c’est ce qui sauva sans doute la vie du guerrier. Lorsque les pieds imposants de la bête se posèrent sur la dalle, tout se passa très vite. Le sol se déroba sous elle et elle lâcha aussitôt la gorge de Kurgan. Celui-ci s’accrocha à une aspérité du sol avec l’énergie du désespoir. Il se crut débarrasser de son adversaire lorsqu’il sentit quelque chose se refermer sur sa cheville gauche. Apparemment, le Troll avait aussi développé son instinct de survie. Kurgan repéra une stalagmite à portée de main. Il l’arracha du sol et la balança sous lui au jugé. Ce devait être un jour faste pour les guerriers de sa trempe car son arme improvisée trouva un œil du monstre avec une effarante précision. La pression sur sa cheville disparut et il put entendre avec délectation la carcasse inerte du Troll s’abattre sur la forêt de pieux acérés dans un sinistre craquement. Kurgan n’était pas sorti d’affaire pour autant. Ses doigts menaçaient de se décrocher de la faible prise, seul rempart entre lui et une chute mortelle. A la lueur de la torche, il reconnut l’un de ses parchemins tombés au sol durant le combat. Serrant les dents, il tendit le bras pour s’en emparer et lut avidement l’inscription. Ses doigts lâchèrent l’aspérité et il se précipita vers le sol garni de pointes. A moins d’un mètre du piège, son corps se suspendit dans le vide, comme par miracle. Mais Kurgan savait qu’il n’en était rien. La magie était décidément bien utile.  La pièce dans laquelle il se trouvait n’était pas une banale fosse comme il l’avait imaginé. Un tunnel légèrement éclairé la prolongeait. Il semblait bien que grâce au Troll, il avait découvert un accès secret. Il se posa doucement sur le sol en s’émerveillant de sa brève capacité et avant de s’enfoncer dans la nouvelle galerie, il extirpa une dent de la gueule encore ouverte de son infortuné adversaire.

Tandis qu’il avançait, Kurgan sentait quelque chose d’indicible naître en lui. Une espèce d’assurance, de force mystique, comme s’il sentait sa destinée prendre enfin forme en lui. Lorsqu’il découvrit le gigantesque mur recouvert d’inscriptions il n’eut plus aucun doute là-dessus. Le mot qu’il recherchait était quelque part, parmi tous ceux-là. Il se préparait à passer des heures à déchiffrer le langage hermétique, mais en fin de compte c’est le mot qui le trouva. Il s’illumina et Kurgan n’eut alors aucun mal à le lire. En le prononçant, il se grava dans un recoin précis de son esprit, dans l’attente de se voir réuni aux deux autres. La sensation de puissance ressentie il y a peu s’accentua de plus belle. Kurgan était dorénavant plus qu’un simple guerrier. Il devenait le légendaire Dovahkiin, le Fils de Dragons !

 

 

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lundi, 05 septembre 2011

99 Francs : l'homme est un produit comme les autres !

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Tout est provisoire. L'amour. L'art. La planète Terre. Vous. Moi. Surtout Moi.

Tels sont les premiers mots d'Octave, le héros de 99 F, créatif shooté en permanence pour mieux survivre à son emploi "privilégié" au sein d'une grosse agence de pub.

Réquisitoire contre la Publicité et la société de consommation, trip visuel, parcours initiatique, drame, comédie satirique, 99 F c'est tout cela à la fois. La mise en scène graphique et inspirée de Jan Kounen (Dobermann) est pour beaucoup dans la réussite de cet OVNI épaulée par la performance de Jean Dujardin qui endosse avec beaucoup de crédibilité le personnage crée (et vécu) par Beigbeder (qui fait quelques caméos amusants dans le film tout comme le réal). L'acteur est également bien entouré, puiqu'on retrouve à ses côtés la magnifique Vahina Giocante (Le Premier Cercle, Secret Défense) qui avait déjà oeuvré devant la caméra de Kounen dans son adaptation de Blueberry ainsi que Elisa Tovati (La vérité si je mens 2).

Un film percutant à plus d'un titre dont les images sont soutenues par une BO savoureuse réunissant des thèmes incontournables du répertoire classique (Haendel, Strauss) et du 7ème Art (chant mélanésien de La ligne Rouge, thème de In the Mood for Love) !

On est pas forcément des créatifs qui se défoncent (dans tous les sens du terme) pour une impitoyable agence de pub et pourtant, impossible de ne pas se reconnaître dans le personnage d'Octave. Car on connaît tous des errements, des questionnements dans nos vies conditionnées dont le rythme nous échappe. On a tous envie de changer le monde, de le purifier de cet abject appât du gain tout en nous raccrochant désespérément à tous ces biens matériels qu'on a accumulé au prix de nombreux efforts et sacrifices (ou pas) et dont la perte serait une tragédie sans nom (ou pas) !

Nous sommes tous consommateurs et souvent trop conscients de la futilité de l'être. Mais se résigner à être victime du système, n'est-il pas le meilleur moyen d'en devenir aussi complice ?

 

 

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Numéro Quatre : I've Got The Power !

numéro quatre, I am number four,

 

Adapté du livre éponyme, cette histoire d'un ado venu d'ailleurs se découvrant de grands pouvoirs prend son temps pour se mettre en place, mais c'est pour mieux nous livrer un final absolument ébouriffant : de brillantes scènes d'action ponctuées d'effets spéciaux monstrueux (dans tous les sens du terme).

On a bien droit à des clichés de personnages et une love-story parfois sirupeuse, mais sous ses airs de teen-movie saupoudré de fantastique, Numéro Quatre recèle en vérité un potentiel fort intéressant qu'une suite se chargera sans doute d'exploiter davantage.

Après son mémorable Oeil du Mal, D.J. Caruso (adoubé par Spielberg himself) confirme qu'il est un réalisateur à suivre de très près.

 

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mardi, 16 août 2011

La Planète des Singes : Les Origines

la planète des singes : les origines

C'est le gros film de l'été qu'on attendait pas et c'est certainement l'un de ceux qu'il ne faudra pas rater cette année tant il regorge de qualités.

Son utilisation à très bon escient de la technologie rodée sur Avatar (Capture de Performance) est l'une des nombreuses bonnes idées de ce long-métrage pour le moins fascinant.

Les Origines nous racontent posément et de la manière la plus crédible ce qui a amené les singes a supplanter les hommes comme en témoigne l'inoubliable film avec Charlon Heston. A ce propos, les amoureux de ce chef-d'oeuvre seront aux anges tant ce premier opus a manifestement inspiré le scénario : Les références et les clins d'oeil sont judicieusement placés et feront frissonner les cinéphiles.

Là où certains cinéastes auraient favorisé une approche purement intellectuelle ou au contraire de l'action décérébrée, Rupert Wyatt a choisi l'angle idéal, à savoir celui de l'animal autant que celui de l'émotion tout en incitant à la réflexion et en nous réservant des séquences spectaculaires à souhait (la scène d'anthologie du Golden Gate).

L'émotion, il nous la transmet donc en grande partie grâce au traitement très réussi du personnage principal. Jeune chimpanzé prodige, César va passer du statut privilégié d'animal de compagnie à celui de simple captif, puis martyr avant de se dresser comme le leader incontesté d'une future génération de primates à la volonté de fer et à l'intellect puissant. Son parcours initiatique aurait pu être celui d'un homme et c'est ce qui le rend très vite attachant et implique le spectateur de manière surprenante. Bien sûr les expressions, attitudes et regards humains transférés au singe par la magie des effets spéciaux (merci encore Andy Serkis, à quand l'Oscar ?) ne sont pas étrangers à cette identification. Mais le récit, loin d'aller dans la simplicité, s'enrichit de l'évolution de César et de ses états d'âmes. Dès lors, quand la révolte gronde, elle nous apparaît comme inévitable et même justifiée. Les thématiques et les questions soulevées par le  film sont nombreuses et c'est ce qui en fait un blockbuster intelligent et donc indispensable. Après un remake très inégal de Tim Burton, la saga retrouve une nouvelle intensité.

La Planète des Singes : Les Origines représente ce que le cinéma peut nous offrir de mieux : il respecte autant son sujet que le spectateur. Le mariage parfait du drame et du divertissement.

Pour tous publics, donc !

 

 

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mercredi, 03 août 2011

Super 8 [Cinéma/Critiques]

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J.J. Abrams le dit clairement : malgré les (nombreuses) apparences, Super 8 n'est pas un hommage au cinéma de Spielberg (producteur du film), mais bel et bien à sa propre enfance. Au vu de la sensibilité de l'histoire et de ses héros (les enfants en tête), il apparaît que les deux cinéates ont eu la même. Ils étaient donc faits pour se rencontrer et ce, pour notre plus grand plaisir de spectateur.

Le résultat est ce qu'on pouvait attendre de ce duo fantasmé : on rit, on pleure, on frémit et on en prend plein les yeux, un peu comme si les deux hommes avaient fusionné le meilleur de leur filmo respective. De E.T. on passe à Cloverfield sans oublier Rencontres du 3ème Type ou encore Les Goonies. Il y a pire comme ingrédients !

Les cinéphiles avertis se feront d'ailleurs une joie de repérer toutes les références, similitudes et autres analogies avec le cinéma de Spielberg des années 70-80. Si vous êtes nostalgique de cette époque, allez voir Super 8 les yeux fermés. Si vous avez en plus gardé votre âme d'enfant, l'émotion - déjà très présente - n'en sera que plus grande pour vous.

Le film brasse avec bonheur Drame, SF, Thriller, Fantastique, avec parfois quelques incohérences, mais sans jamais perdre de vue ce qui fait et fera toujours le coeur d'une bonne histoire : les personnages !

[Re] Bienvenue dans un cinéma qu'on croyait disparu et qui revient, plus puissant que jamais !

 

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lundi, 01 août 2011

Adele - Someone like You

 

 

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Captain America : The First Avenger [Cinéma/Critiques]

 

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On peut dire que celui-là, il était attendu au tournant tant il demeure une icône de l'imagerie américaine autant que des super-héros made in Marvel. Mais c'était aussi et surtout une adaption risquée de part la nature même du personnage et de son contexte narratif.

Pour atteintre son objectif, le studio a fait des choix réfléchis et une fois de plus on est forcé de constater avec un plaisir non dissimulé que les choses ont été encore une fois très bien faites à tous points de vue.

Commençons par le choix du réalisateur : Joe Johnston dont la filmographie - un vrai best of du fantastique (Rocketeer - un ancêtre de Cap ? en passant par Jumanji ou le récent Wolfman) le présentait comme le parfait chef d'orchestre de ce projet. Et Marvel ne s'y est pas trompé.

Deuxième choix judicieux : une histoire se déroulant exclusivement pendant la deuxième guerre mondiale, permettant ainsi de présenter posément Steve Rogers (alias Captain America) avant sa transformation en super soldat, alors qu'il n'est qu'un garçon chétif qui hante désespérément les bureaux de recrutement comme un acteur les scéances de casting. La construction du personnage, très réussie, n'a d'égale que l'origine de son étonnant costume qui aurait pu tourner facilement le héros en ridicule. Mais là encore, coup de génie du scénario. Pleines d'humour, les séquences qui introduisent progresssivement Captain America dans le coeur des américains constitue l'un des meilleurs moments du film. D'autant plus qu'elles n'auront pas les conséquences attendues.

Tout comme le dernier X-Men se servait intelligemment d'un contexte historique emblématique et réaliste, Captain America nous emmène dans les coulisses de la 2nde guerre mondiale où science et magie ne font plus qu'un et où la frontière entre le présent et le futur devient presque invisible. On a ainsi droit à des véhicules et des décors au design rétro-futuriste très appréciable qui renvoient à d'autre films (Hellboy, Sucker Punch).

Dans la peau du super soldat au bouclier étoilé : Chris Evans (Avengers) qui avait déjà fait ses armes dans le genre avec les deux volets des 4 Fantastiques et le méconnu, mais pourtant excellent Push. Sa performance est admirable, aidée en cela par des effets spéciaux invisibles lorsqu'il apparait en gringalet. Tommy Lee Jones joue impeccablement un gradé dont le caractère terre-à-terre et taciturne donne lieu à des scènes vraiment drôles et Stanley Tucci en professeur visionnaire incarne avec talent le mentor du héros. Tel un sculpteur, il va le façonner autant physiquement que mentalement et lui donner sa première motivation de super-héros au moment de sa métamorphose, un peu à la manière du prisonnier dans Iron Man.

Le lien entre ces deux films est d'ailleurs très présent grâce à la présence constante d'un personnage déjà exploité dans Iron Man 2 qui fera la joie des fans. Mais je ne vous en dis pas plus.

Que serait un film de super-héros sans un grand méchant pour lui faire obstacle ? Pour incarner le cruel et ambitieux Crâne Rouge, rien de moins que Hugo Weaving, le Monsieur Smith de Matrix ou Le Masque de V comme Vendetta. Si on assiste pas là à sa meilleure performance - rôle un peu trop simple et prévisible - on est heureux de retrouver le comédien dans le rôle  du diabolique nazi qu'il campe avec conviction. Mention spéciale à son terrifiant maquillage !

Ajoutez à cela un peu de suspens et une love-story amusante et pudique et vous avez tous les ingrédiens d'un excellent blockbuster.

 Le mois d'aôut est décidément très généreux cette année. Il devrait se clôturer de façon magistrale avec Cowboys et Envahisseurs mercredi prochain. Un film réalisé par... John Favreau !!! (Iron Man). La boucle est bouclée.

 

NB : Je conseille fortement aux spectateurs de Captain America de rester jusqu'à la fin du générique. Une scène supplémentaire et un trailer du film Avengers, ça ne se refuse pas !

 

 

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dimanche, 31 juillet 2011

Cowboys et Envahisseurs : Western SpaghE.T.

Quand Jon Favreau, le réal de Iron Man, réunit l'incarnation de James Bond et d'Indiana Jones dans un western mâtiné de SF on est en droit de s'attendre à un monument du divertissement. Si le spectacle est bel et bien au rendez-vous - encore qu'il est loin d'égaler les autres récents blockbusters en la matière - le film souffre énormément de stéréotypes qui le rendent trop régulièrement prévisible et finit par nous arracher des sourires involontaires, l'humour étant plutôt rare.

Daniel Craig (Skyfall) incarne avec (trop de) conviction un cow-boy solitaire et mystérieux à la recherche de son passé, de son identité et de l'origine du bracelet futuriste fixé à son poignet - pas forcément dans cet ordre. Amnésique, son côté solitaire et mystérieux n'en est que plus prononcé, hélas au détriment du reste car du coup le personnage manque cruellement de nuances.

Sur son chemin, il rencontre Harrison Ford qui campe un propriétaire de vaches doublé d'un paternel ombrageux à qui on ne la fait pas : rival idéal pour notre héros à qui on ne la raconte pas non plus.

Avec eux, deux autre têtes connues : Sam Rockwell (déjà dans Iron Man 2 du même réal) dans un rôle sage de docteur en plein apprentissage de la vie et Olivia Wilde (Time Out, Her) beaucoup plus à son avantage physiquement que dans Tron Legacy.

On apprécie quelques bonnes idées par-ci, par-là, mais difficile de rentrer dans l'histoire surtout quand un rebondissement maladroit vient décrédibiliser l'ensemble. Le constat est que finalement on aurait préféré que l'aspect SF soit absent du scénario. Le western - sans révolutionner le genre - se serait suffi à lui même et le film, lui, aurait trouvé une meilleure cohésion et une vraie personnalité.

 

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mercredi, 27 juillet 2011

Green Lantern [Cinéma/Critiques]

 

Forte de plusieurs triomphes au box-office, l'écurie Marvel (Iron Man 1, Iron Man 2, Thor) sortira bientôt en grandes pompes son Captain America : First Avenger (le 17 aôut). En attendant, DC Comics (Superman, Batman) nous offre l'adaptation de Green Lantern sur grand écran.

Outsider de poids ou challenger insipide ?

Les critiques (assassines) le présentent en majorité comme le second, moi je le définis très volontiers comme le premier. Voyons pourquoi en quelques lignes :

Le nom Green Lantern n'évoque certainement pas grand-chose au grand public hormis aux afficionados purs et durs nourris aux comics. Et pourtant, il a de sérieux arguments pour élargir son lectorat et l'intérêt limité qu'il a suscité jusqu'à présent.

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Blake Lively (The Town) est pilote comme Hal. Ils se connaissent tous deux depuis l'enfance et ont même eu une liaison. Ce passé va être exploité de manière étonnante et cocasse, ironisant sur la capacité (parfois surréaliste) des super héros à garder leur anonymat.

 Hal Jordan (alias Green Lantern alias Ryan Reynolds) est un pilote d'avion qui n'a pas froid aux yeux, pour le meilleur et pour le pire. La peur, il la redoute peut-être plus que les autres et c'est sûrement pour cela qu'il brave le danger à outrance ou qu'il passe d'une fille à une autre : une manière de se protéger et de penser qu'il maîtrise sa vie. Mais il va se remettre (enfin) en question lorsqu'il va entrer en contact avec un être agonisant venu d'ailleurs et surtout une bague verte aux propriétés extraordinaires.

Green Lantern fait donc partie de ces super-héros vierges de pouvoirs (et de responsabilités) qui vont accéder - via une expérience hors du commun -  au statut de protecteur, à l'instar de Iron Man. Mais ce qui fait de Green Lantern un justicier novateur et réellement passionnant c'est aussi bien sa capacité à matérialiser tout ce qu'il veut (ce qui réserve au spectateur des joutes inventives) que la nature ouverte et inédite de son univers baignant allègrement dans le space-opéra et lui conférant une identité vraiment unique et attachante.

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Mark Strong (Sherlock Holmes, Kick-Ass)  incarne Sinestro, leader des Green Lantern, prêt à tout pour préserver la paix dans l'univers.

De la séquence d'introduction (sublime avant-goût) à la découverte de la planète Oa (siège des Green Lanterns) en passant par l'entraînement savoureux et le final démesuré, le film expose sa richesse et sa générosité du début à la fin sans jamais faiblir, que ce soit dans sa narration ou dans son imagerie. La faiblesse du film provient essentiellement du personnage de Hal Jordan qui manque de nuances et de profondeur.

Mais l'intérêt est préservé grâce au  fait que le héros ne soit pas solitaire et fasse partie intégrante d'une élite universelle, redéfinissant intelligemment le concept même de super héros.

L'univers que le film met en place augure du meilleur pour une suite (restez après la fin pour en savoir plus à ce sujet) en espérant que les amateurs de grand spectacle VERTigineux ne se laissent pas décourager par des critiques pour le moins séVERT !!!

 

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samedi, 11 juin 2011

X-Men : Le commencement (First Class)

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Les Mutants sont de retour...ou plutôt ils arrivent, étant donné que ce nouvel opus des X-Men raconte la création de l'école fondée par Charles Xavier et Magneto alors qu'ils sont de jeunes surdoués idéalistes et pas encore farouchement opposés.

Evidemment, la surprise est beaucoup moins au rendez-vous. On en est au 4ème chapitre de la série et depuis les super-héros (et les super pouvoirs) ont inondé les grands écrans au point de les rendre presque ordinaires.

Seulement, il y a quelques éléments de poids qui font de ce Commencement, une pierre de taille à l'édifice.

Tout d'abord un casting sur-mesure avec James "Wanted" McAvoy dans la peau et l'esprit de Charles Xavier. Le jeune comédien s'en sort honorablement d'autant plus qu'il joue le personnage à un âge où il est encore un homme avec tout ce que cela sous-entend. La comparaison avec Patrick Stewart est donc hors de propos. C'est aussi bien.

Vient Michael Fassbender dans le rôle très convoité de Magneto. Un autre choiX de qualité car le comédien, au-delà de son charisme évident, distille une énergie tour à tour sombre et séduisante qui sied à merveille au personnage d'Erik Lensherr, pour le moins torturé et ambigü. Son parcours de vengeance n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui du jeune Hannibal Lecter. Troublante ressemblance de destin qui ne fait que renforcer l'émotion déjà très présente tout au long du film.

Le troisième gros atout de la distribution n'est autre que Kevin Bacon (Death Sentence) dans le rôle de Sebastian Shaw, le dirigeant du Club des Damnés allié à Emma Frost. Après avoir composé un autre Sebastian consumé par un prodigieuX pouvoir dans Hollow Man, l'acteur remet le couvert avec un plaisir décuplé. Le spectateur est lui aussi comblé. Qui mieuX que lui aurait pu incarner celui par qui le mal arrive ?

Mais le film vous réserve bien d'autres surprises, car les références auX autres épisodes et membres de la saga sont légion, quitte à perturber quelque peu la mythologie telle que nous la connaissons. Attendez-vous donc à voir des têtes connues !

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Hank McCoy alias Le Fauve est incarné dans sa jeunesse par le talentueux Nicholas Hoult (mémorable zombie de Warm Bodies). Mais ce choix devient discutable physiquement lorsqu'on réalise qu'il ressemble beaucoup à James Marsden alias Cyclope dans la première trilogie. Choix encore plus discutable quand on lui assigne (comme de par hasard) la VF de James Marsden (oui, très con !)

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Si le film est principalement construit sur la crise des missiles de Cuba, le scénario est assez malin pour s'en rapprocher et s'en éloigner aux bons moments, introduisant les futurs enjeuX de la lutte Humains/Mutants de manière réaliste.

Tout comme dans les autres films, les thèmes de la différence, de la tolérance et naturellement de l'eXclusion sont au coeur de l'intrigue. En cela ce volet est très cohérent. On peut toutefois reprocher le traitement de certains personnages allant trop dans le sens de la chronologie de la série au détriment de celui de la logique. Les effets spéciauX, quant à euX, sont toujours dantesques avec un morceau de bravoure final comme on peut en espérer dans ce genre de Blockbuster intelligent.

Après son cultissime Kick-Ass, Matthew Vaughn s'assagit, mais n'en reste pas moins très efficace dans l'eXercice. On aurait aimé peut-être un peu plus de mordant pour certaines scènes, mais le public visé n'étant assurément pas le même, on comprendra.

Un retour en fanfare qui devrait se transformer en triomphe au boX-office.

(Si vous voyez des X partout, c'est normal !!!)

 

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The Prodigies : La Nuit des Enfants Rois

D'emblée oubliez la bande-annonce multipliant les scènes apocalyptiques. Si elles sont bel et bien présentes dans le film, elles ne sont en réalité pas la démonstration des pouvoirs de ces enfants rois, mais plutôt la représentation de leur état d'esprit, de leurs tourments. En cela, on peut juger le trailer maladroit.

Ce détail réglé, passons au film en lui-même.

Avec son ton délibérément adulte, sa violence sans concession et sa mise en scène très travaillée qui réserve des séquences graphiques très percutantes et originales, Prodigies avait de quoi atteindre des sommets dans le genre et même cotoyer une référence de l'animation comme Akira qui demeure encore aujourd'hui indétrônable.

Malheureusement, toutes ces qualités sont plomblées par un rythme beaucoup trop lent et surtout des ellipses temporelles et des scènes manquantes trop nombreuses et gênantes  pour passer inaperçues. Ces enfants rois accusent par exemple l'humanité de les avoir traités comme des bêtes de foire. On les croit sur parole. On aurait simplement aimé voir l'illustration visuelle de ce cruel traitement et son absence réduit considérablement la teneur dramatique et l'épaisseur des personnages. Le scénario perd donc régulièrement en cohérence à cause de ces trous injustifiés.

Le récit souffre également de l'absence d'un réel souffle. L'action de The Prodigies n'éclate qu'à la fin et dans des proportions moindres comparées à ce qu'on pouvait en attendre, même si on a droit à quelques scènes chorégraphiées de manière inventive.

Pour couronner le tout, le film se termine au moment même où l'histoire commence véritablement, ce qui bien évidemment occasionne une grande frustration. On a alors le sentiment de n'avoir vu que la moitié du film, ou une ébauche de ce qu'il aurait pu être s'il n'avait pas été amputé ainsi.

En dépit de ce constat amer, The Prodigies demeure une oeuvre à découvrir, son parti pris narratif et visuel étant un argument suffisamment solide pour offrir un intérêt digne de ce nom et le classer comme une oeuvre singulière, hélas inachevée.

 

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vendredi, 10 juin 2011

Building Love [Version Courte]


podcast






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Building Love [Extrait]


podcast

 

 

 




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jeudi, 09 juin 2011

L'Ecole de la Vie

    L’ECOLE DE LA VIE   

 

 

 

 A l’école de la vie

Le professeur de Chance

Arrive souvent en retard

Mais rarement en avance

 

A l’école de la vie

Le maître des Malheurs

Ne porte pas de montre

Mais vient toujours à l’heure

 

A l’école de la vie

Le maître de l’Amour

Nous apprend que le cœur

Est grand comme un pays

Et qu’on ne fait jamais le tour

De sa géographie

 

A l’école de la vie

J’apprends des tas de choses

Tout n’est pas toujours gris

Tout n’est pas toujours rose

 

A l’école de la vie

J’en apprends tout le temps

Mais si j’oublie des leçons

Je m’en prends plein les dents

 

A l’école de la vie

Il y a une petite cour

On n’y joue pas la nuit

On n’y joue plus le jour

 

 

A l’école de la vie

Tout devient si sérieux

C’est pas que je m’y ennuie

Mais ça pourrait être mieux

 

A l’école de la vie

La maîtresse des Mystères

Nous apprend qu’elle sévit

Pour le bien de la Terre

 

A l’école de la vie

Le maître de l’Amitié

Nous apprend qu’aider

Ne se fait pas à moitié

 

A l’école de la vie

Le maître des Miracles

Il aime tellement la vie

Qu’il donne jamais de claques

 

A l’école de la vie

Quand vient le prof des Arts

Tout le monde se réjouit

Avec lui y a de l’espoir

 

A l’école de la vie

On a le prof d’humour

Grâce à lui on oublie

Que tout peut être si lourd

 

A l’école de la vie

Je me bagarre jamais

Mais j’ai quand même des bleus

Je trouve que c’est mal fait

 

A l’école de la vie

Je suis un élève studieux

Mais les premiers de la classe

Ils ne vivent pas très vieux

 

A l’école de la vie

J’ai des notes exemplaires

Je suis un vrai modèle

Mais suffit pas d’être beau ou belle

Pour réussir à plaire

 

A l’école de la vie

Je sais que rien n’est gratuit

Tout a toujours un prix

C’est le meilleur truc que j’y ai appris

 

 


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mercredi, 18 mai 2011

DemoManiaK [Illustration]

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mardi, 10 mai 2011

Lis Tes Ratures [Humour]

Lis tes ratures

 

 

Anna grammaire venait chercher anagramme-fille à l’école.

- Ono m’a tapée ! se plaignit elle.

- Onomatopée, corrigea Anna grammaire.

Puis elle sourit.

- Nous venons de faire un joli jeu de mots !

Deux gros mots jaillirent d’une bouche dégoût et se mirent à les traiter de tous les noms.

Anagramme-fille en fut si secouée qu’elle devint famille en marge.

Heureusement les super héros Euphémisme, Palindrome et Pléonasme arrivèrent à temps pour les défendre. Une terrible joute verbale s’ensuivit.

- Connard ! fit l’un des gros mots.

- Drannoc ! répliqua Palindrome qui avait du mal à garder son bon sens.

- Gros tas de merde ! fit l’autre gros mot.

- Monticule d’excréments ! rétorqua Euphémisme avec la délicatesse qui la caractérisait.

Et Pléonasme d’intervenir inutilement comme à son habitude :

- Monticule d’excréments qui sent fort le caca !

Les deux gros mots tombèrent sous cet assaut et moururent dans la bouche d’où ils étaient sortis.

Anna grammaire remercia les super héros.

- Merci de nous avoir débarrassé de cette vermine. Grâce à vous la ville est sûre et les noms propres.

Palindrome sourit.

- Nous nous efforçons de maintenir l’ordre. Mais, malgré tout, il m’arrive parfois moi-même de l’inverser. En tout cas, ces deux-là ne sont pas prêts de revenir vous importuner.

Rassurée, famille en marge se recomposa et redevint anagramme-fille.

- Ils sont devenus quoi les méchants, maman ?

- Occis, morts.

- Joli jeu de mots ! remarqua Palindrome.

- Minable baie, répondit Anna grammaire, troublée par le compliment. Excusez-moi, je voulais dire…Bien aimable !

Pléonasme se rapprocha d’Euphémisme :

- C’est une impression où ce dragueur invétéré essaye encore de séduire ?

- Non, répondit Euphémisme, bien sûr que non. Il ne fait que valoriser un nom commun.

En vérité, elle bouillait de rage. Les infidélités de Palindrome étaient monnaie courante.

- Palindrome, on a encore du boulot je te signale !

- Oui, renchérit Pléonasme. Une orthographe récalcitrante qui mérite une bonne correction.

L’intéressé soupira.

- Madame, mademoiselle, le devoir m’épelle !

Palindrome se retourna. Finalement, c’est ce qu’il savait faire le mieux.

 

 

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Dans la Tête de Perceval le Gallois [Fanfics Kaamelott]

 

Arthur et Perceval sont seuls à une table.

 

 

Arthur – Bon si je vous ai convoqué, c’est que j’ai une mission délicate à vous confier.

 

Perceval – Ah, bon ? Y a personne d’autre au château, c’est ça ?

 

Arthur – Euh…Bah…si, mais disons que c’est une mission faite pour vous.

 

Perceval – Faut causer avec un vieux ?

 

Arthur – Non. Faut traverser un portail dimensionnel pour savoir ce qu’il y a de l’autre côté.

 

Perceval – Les portails dimensionnels, c’est pas les machins ronds où quand on rentre dedans on sait pas où on va et on sait pas non plus si on va revenir ?

 

Arthur – Précisément. Je vois que vous maîtrisez bien le sujet.

 

Perceval – Bah, ça fait plusieurs fois que je fais ça. Ca commence à rentrer.

 

Arthur – Justement, pendant que c’est encore chaud, je vous propose d’y retourner.

 

Le visage de Perceval s’assombrit.

 

Perceval – Mais à force, c’est pas un peu risqué ces machins-là ?

 

Arthur – Je vous accorde qu’il y a toujours une part d’inconnu, mais jusqu’à maintenant, ça vous a plutôt bien réussi, non ?

 

Perceval – C’est pas faux.

 

Arthur – Alors si c’est pas faux, en selle ! J’ai un planning chargé et ça me fera toujours ça de moins à me coltiner.

 

 

Arthur, Perceval et le Père Blaise se tiennent devant le portail situé en bordure du château.

 

Perceval – C’en est un nouveau ? Je l’ai jamais vu ici, celui-là !

 

Arthur – Evidemment que c’est un nouveau. Sinon, je vois pas trop l’intérêt de s’y risquer.

 

Perceval – Ca pousse comme des champignons, ces machins !

 

Arthur – C’est vrai qu’on en voit de plus en plus. C’est d’ailleurs pas fait pour me rassurer. A ce propos, le Père Blaise a tenu à venir pour vous briefer personnellement.

 

Père Blaise avec un grand sourire– Oui, je me permets d’intervenir parce que la prolifération de ces portails n’inquiète pas que le Roi, surtout dans la mesure où certains d’entre eux peuvent éventuellement servir d’accès à notre monde à des démons et autres joyeusetés impies.

 

Il secoue une liasse de manuscrits.

 

- A ce titre et par mesure préventive, j’ai décidé de les répertorier et de les classer dans mes registres afin qu’on puisse dresser une espèce de carte de leur emplacement et de leur nature exacte. Donc cette fois, ne vous contentez pas de jeter un simple coup d’œil. Dans la mesure du possible, faites un travail d’exploration et de reconnaissance approfondie afin de nous ramener un maximum d’informations. Bien entendu, si la menace se révèle trop grande, ne vous éternisez pas. Mais bon, je pense que cette recommandation est superflue. Connaissant votre bravoure légendaire, vous serez revenu bien assez tôt, je me fais pas trop de souci.

 

Perceval – D’accord, moi je veux bien rendre service, mais ce genre de mission, c’est pas plus simple à plusieurs ?

 

Arthur – D’un point de vue pratique, disons que si jamais vous revenez pas, au moins je ne déplore la perte que d’un seul chevalier. Vous voyez le tableau.

 

Perceval – Oui, en gros vous vous dites qu’il vaut mieux que ce soit moi qui revienne pas.

 

Arthur d’un ton doucereux – C’est pas un châtiment, Perceval. C’est un honneur que je vous fais. J’ai confiance en vous et c’est pour ça que je vous envoie tout seul. Vous avez besoin de personne. Les portails et vous, ça fait un, c’est mathématique !

 

Perceval – Evidemment, si vous utilisez des mots compliqués !

 

Arthur poussant doucement Perceval vers le portail – Allez Perceval, courage !

 

Père Blaise faisant de même – Oui, on est de tout cœur avec vous. Et surtout n’oubliez pas d’étudier le terrain. Il faut absolument qu’on sache à quoi on a affaire. C’est primordial.

 

Perceval passant le portail  C’est pas faux !

 

Père Blaise – Dites, quand vous avez parlé d’honneur, vous trouvez pas que vous y avez été un peu fort ?

 

Arthur se convainquant lui-même – Pas du tout ! C’est une quête avec beaucoup de prestige. Et puis ça fera bien dans vos registres. Surtout à la rubrique Perceval.

 

Père Blaise – Ca c’est sûr. Ca nous changera sûrement des vieux et des villages déserts.

 

 

Perceval ressort du portail. Il se retrouve dans ce qui semble être la cour du château.

 

Perceval – Qu’est-ce que c’est encore que ces conneries ! Je suis retourné au château !

 

Hurlant en direction du portail :

 

- Eh ! Je crois que c’est encore un raccourci pour Kaamelott !

 

Perceval regardant autour de lui – Etudier le terrain, je veux bien, moi, mais ils le connaissent déjà. Remarque, ça va être facile du coup. Limite, je fais un tour rapide et puis je reviens.

 

Il quitte les alentours du portail et tombe nez à nez avec deux répliques de lui-même. La première vêtue comme le Père Blaise, la seconde portant la tenue d’Arthur.

Perceval fait un bond en arrière.

 

Perceval – Merde, mais où je suis tombé ?

 

Les deux répliques le dévisagent en souriant avec espièglerie.

 

Perceval/Arthur – C’est pas faux, c’est pas faux, c’est pas faux.

 

Perceval/Père Blaise – C’est pas faux !

 

Perceval – Quoi, c’est pas faux ?

 

Les deux répliques répondent à nouveau avec des « C’est pas faux » en variant le ton, puis elles poursuivent leur chemin.

 

Perceval totalement paniqué– J’ai pourtant pas bu, je comprends rien. Je dois être en train de rêver. Ouais, c’est ça. Ou alors ils me font une blague. Non, c’est un test. Un test de Chevalier. Non, je sais. C’est un coup de Merlin, ça ! A tous les coups, il a pas digéré quand j’ai marché sur son corbeau pourri ! Maintenant, il me fait payer avec des sorts à la con. Je vais régler ça tout de suite, ça va pas traîner !

 

Il se dirige d’un pas déterminé vers le laboratoire de Merlin. En chemin, il croise des gardes et des serviteurs qui ont sa tête et qui communiquent eux aussi à base uniquement de « C’est pas faux ».

 

Perceval réfléchissant – Ce serait pas mon anniversaire ?

 

Arrivé au laboratoire, il frappe à la porte, tout prêt à en venir aux mains.

 

La voix de Merlin – C’est pas faux !

 

Perceval entre et découvre Merlin avec sa tête ou plutôt il se découvre habillé en Merlin en train de préparer une potion.

 

Perceval – La vache ! C’est pas un rêve, c’est un cauchemar !

 

Perceval/Merlin – C’est pas faux !

 

Perceval s’enfuit, au comble de la peur. Dans sa course éperdue, il bouscule une dame. Il se relève et en même temps s’aperçoit qu’il a renversé une réplique de lui-même habillée comme Guenièvre.

 

Perceval – Ah, non, là c’est carrément flippant !

 

Perceval/Guenièvre de la voix haut perchée de la ReineC’est pas faux !

 

Perceval retourne dans la cour. Il constate avec soulagement que le portail est toujours là. A côté se trouve une autre de ses répliques, déguisée cette fois en Karadoc croquant un saucisson.

 

Perceval/Karadoc hilare – C’est pas faux, c’est pas faux.

 

Perceval fonçant à travers le portail et hurlant – C’est pas drôle !

 

 

Arthur, le Père blaise et Perceval assis à une table.

 

Père Blaise – Alors, votre rapport ?

 

Arthur jetant un regard appuyé au Père blaise et s’adressant à Perceval avec sollicitude :

– Bon déjà, on est content que vous soyez revenu, hein, et sain et sauf de surcroît.

 

Père Blaise la plume levée impatient de rédiger – Alors portail démonique ou pas ?

 

Perceval mal à l’aise.

 

Perceval – Démonique je dirais pas, quoi que j’ai vraiment flippé ma race.

 

Arthur – C’est vrai que vous êtes pas resté longtemps.

 

Perceval – J’ai pas eu besoin.

 

Arthur – C’était menaçant, alors ?

 

Perceval – Non je dirais pas ça non plus. C’était flippant.

 

Père Blaise – Bon, alors, tournez pas autour du pot. Qu’est-ce que vous avez vu au juste ?

 

Perceval – Bah, c’était Kaamelott, mais y avait que moi.

 

Arthur – Vous voulez dire que vous étiez tout seul dans le château ?

 

Perceval – Non, y avait que moi.

 

Arthur – Sans le château ?

 

Perceval – Si, mais avec que moi !

 

Arthur – C’est moi ou c’est pas clair ?

 

Père Blaise – En même temps, je m’attendais pas à ce que ça le soit.

 

Arthur – Bon, faites un effort ! Vous voyez bien qu’on bitte rien !

 

Père Blaise Ca, c’est pas faux.

 

Perceval devenant tout rouge – Ah, non, ca va pas recommencer ! Va falloir arrêter de se foutre de ma tronche !

 

Arthur et le Père Blaise se dévisagent, interloqués.

 

Père Blaise – Je crois que cette fois ça l’a vraiment perturbé !

 

Arthur se ressaisissant– Bon, on va faire simple. Vous étiez seul ?

 

Perceval – Bah non.

 

Arthur et le Père Blaise se dévisagent en soupirant de soulagement.

 

Perceval – Mais y avait que moi !

 

Arthur et le Père Blaise se crispent de plus belle.

 

Arthur – Vous avez vu des gens ?

 

Perceval opine du chef.

 

Arthur articulant lentement – Bon ! Si ces gens passaient le portail et venaient ici, est-ce qu’ils constitueraient une menace pour nous ?

 

Perceval hésite.

 

Père Blaise avec brusquerie– Est-ce que ça nous plairait de les voir ?

 

Perceval secoue la tête avec véhémence.

 

Père Blaise écrivant avec satisfaction – Bon, bah, démonique, alors !

 

 

Perceval et Kardoc sont assis à leur table habituelle de la taverne.

 

Karadoc s’empiffrant – Alors cette quête avec la porte magique ? Vous mangez rien ! Ca s’est mal passé ?

 

Perceval – M’en parlez pas. J’essaie d’oublier.

 

Karadoc – Bah, dites m’en un peu plus. Ca m’intéresse.

 

Perceval – Non, je peux pas. C’est trop dur.

 

Karadoc – Vous avez chié dans votre froc, c’est ça ?

 

Perceval – Vous me connaissez. Il m’en faut pas beaucoup !

 

Karadoc donnant une tape amicale sur son épaule– Ouais, c’est pas faux !

 

Il se raidit en voyant l’expression courroucée de Perceval.

 

Perceval – Votre botte secrète, vous savez quoi ? Vous pouvez vous la mettre où je pense !

 

 

 

 

 

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vendredi, 29 avril 2011

Kaamelott - Perceval in Love [Fanfics/Kaamelott]

 

La Salle à manger de Kaamelott. Arthur et Perceval sont seuls à table. Arthur s’empiffre tandis que Perceval, pensif, grignote un saucisson.

 

Perceval – Sire, je peux vous poser une question ?

 

Arthur – Ouais, tant que vous m’obligez pas à y répondre.

 

Perceval – Bah, c’est-à-dire que là, ça m’arrangerait.

 

Arthur – Quoi ? C’est encore quelqu’un de votre famille qu’à calancher ?

 

Arthur réalise sa brusquerie. Il secoue la tête.

 

Arthur – Excusez-moi, c’était très con de ma part. Vous avez le droit de m’allumer.

 

Perceval – Non, c’est pas grave, Sire. Non, cette fois, c’est vraiment pour moi.

 

Arthur – Je vous écoute.

 

Perceval – Je crois que je suis amoureux.

 

Arthur semble s’étonner de la simplicité de la déclaration.

 

Arthur – Oui, je suis au courant. Vous m’en avez déjà causé deux mots. Une de mes boniches que je peux pas piffer. Il me semble d’ailleurs vous avoir dit que votre union l’arrangeait autant que moi. Elle s’affranchissait et du même coup, elle me foutait la paix.

 

Perceval – Non, c’est pas elle, justement. Avec Angarade, ça s’est vachement refroidi à force que je pigeais rien à ce qu’elle me disait. Je crois qu’elle me fait la gueule.

 

Arthur – Du coup, vous vous êtes rabattu sur qui ?

 

Le visage de Perceval s’illumine.

 

Perceval – Une fille vachement bien. En plus, vous allez pas me croire. Elle comprend tout ce que je dis et moi c’est pareil !

 

Arthur – Un peu que j’ai dû mal à vous croire. On peut savoir son petit nom à cette veinarde ?

 

Perceval – Guenièvre.

 

Arthur s’arrête brusquement de mâcher. Il paraît s’étrangler.

 

Arthur – Quoi ?!! Vous voulez dire ma femme ? La Reine ?? Enfin, l’autre, là ???

 

Perceval – Mais, non, Sire, pourquoi vous dites ça ?

 

Perceval réfléchit un instant avant d’être frappé par l’évidence.

 

Perceval – Ah, mais c’est vrai que c’est nom de la Reine aussi. J’avais pas encore fait le rapprochement.

 

Arthur – Bah moi je peux vous dire que ça a pas mis des plombes.

 

Il place une main sur son cœur et reprend difficilement sa respiration.

 

Arthur – La vache, me refaites jamais ça, nom d’un chien ! J’ai failli avoir une attaque…et j’aurais pu éventuellement vous buter ! Vous vous rappelez qu’un Chevalier digne de ce nom ne doit jamais convoiter la femme d’un autre Chevalier. Encore moins s’il s’agit de la Reine.

 

Perceval – Sire, je me serais jamais permis autrement, vous commencez à me connaître. Je serai prêt à mourir pour vous. Enfin, je crois.

 

Arthur cache maladroitement son propre embarras.

 

Arthur – Elle est comment ?

 

Perceval – Comme je vous ai dit, vachement bien.

 

Arthur – Mais encore. Elle est bien faite de sa personne ? Bien éduquée ? Bonne cuisinière ? Elle a un statut enviable ? Un métier prestigieux ? Je sais pas, moi ! Et du côté du citron ?

 

Perceval fait la moue.

 

Perceval – Ah, je crois qu’elle aime pas les fruits, justement.

 

Arthur – Mais, non, banane ! Je vous demande si elle en a dans le cigare, le ciboulot, la cafetière, quoi !!! J’utilise pourtant pas des mots compliqués, c’est à votre portée ça, quand même !

 

Perceval – Non, mais j’ai compris, Sire. Je suis pas con. Mais là aussi, je vous ai déjà répondu. Elle se fait très bien comprendre et moi je pige tout ce qu’elle me dit. Après le reste, vous savez…

 

Arthur – Très bien. Bah, on dirait que vous avez fini par trouver chaussure à votre pied. Je vais pouvoir commencer à croire aux miracles. Vous allez voir qu’on va me servir le Graal sur un plateau !

 

Il trinque avec Perceval, tous deux rayonnent de joie.

 

Perceval – Ah, c’est marrant que vous parliez de ça !

 

Arthur – Je vois pas en quoi, mais vous allez me dire.

 

Perceval – Guenièvre…

 

Perceval s’interrompt en voyant Arthur grimacer.

 

Perceval – Quoi ?

 

Arthur  Non, rien. Faut juste que je m’habitue, c’est tout. Allez-y !

 

Perceval – Guenièvre m’en a parlé du Graal. A l’entendre, elle en connaît un bout sur le sujet.

 

Arthur – Tiens donc, de mieux en mieux. Va vraiment falloir que je la rencontre cette demoiselle. Elle habite où, au fait ?

 

Perceval – Dans un village. C’est pas tout près, mais quand je passe dans le coin, je lui rends visite.

 

Arthur – Mais vous l’avez rencontrée quand, au juste ?

 

Perceval – C’était pendant une quête. Je me souviens plus laquelle.

 

Arthur – Mais vous en avez jamais parlé aux réunions ! Et me soutenez pas le contraire ou je vous mets une danse !

 

Perceval – Je me disais que vous me croiriez pas. Alors c’est vite devenu une sorte de secret.

 

Arthur – Peut-être qu’on vous aurait pas cru, mais ça nous aurait changé des vieux, en tout cas. Et rien que pour ça, fallait pas vous en priver.

 

Arthur observe un instant Perceval.

 

Arthur – Un secret, hein ? Je vais vraiment finir par croire qu’on devient intimes.

 

Perceval – Intimes, c’est quand deux personnes peuvent pas se blairer, c’est ça ?

 

Arthur – Et bah non, pas de bol, c’est tout le contraire ! Si vous connaissez pas ce mot là, vous risquez pas d’aller loin dans vos relations. A propos, vous dites qu’elle se fait très bien comprendre. C’est-à-dire ? Elle utilise quel genre de langage, de vocabulaire ? C’est une fille de ferme ? La sœur d’un tavernier ? Bah, répondez ! Je vais pas vous faire une liste à chaque fois, quand même !

 

Perceval  – Je saurais pas trop vous dire.

 

Arthur – Disons…tiens, par rapport à moi, ses phrases sont plus simples, plus accessibles ?

 

Perceval – Je connais pas ce mot là.

 

Arthur – Oui, bah, justement. Ce genre de mot comme accessibles qui vous passe carrément au-dessus, elle les utilise quand elle vous parle ?

 

Perceval – Ca m’étonnerait puisque je la comprends.

 

Arthur – bah c’est qu’elle doit parler comme vous, alors, faut pas chercher plus loin.

 

Perceval blêmit à son tour.

 

Perceval – Et c’est grave ?

 

Arthur se permet de rire un peu.

 

Arthur – Pas spécialement. Après tout, ça fait de mal à personne. Au contraire. Ca doit vous changer la vie, je me trompe ?

 

Perceval – C’est vrai que ça fait du bien de plus avoir à sortir la botte secrète ou d’avouer qu’on comprend pas un mot et de passer pour un glandu.

 

Arthur – Vous savez quoi ? Je suis content pour vous. Vraiment ! Vous pouvez pas savoir à quel point ça me soulage. C’est que je finissais par me mettre à votre place. Et je peux vous dire : c’est pas une…

 

Perceval – …sinécure !

Arthur reste bouche bée quelques secondes.

 

Perceval – Ca va pas, Sire ?

 

Arthur – Euh…si, si. C’est juste que vous m’avez pas habitué à ça.

 

Perceval – Je vois ce que vous voulez dire. Je crois justement que c’est depuis que je vois Guenièvre. J’ai développé une sorte de sixième sens, comme les aveugles et les chauve-souris, vous voyez ?

 

Arthur – Oui, vaguement. Vous voulez dire que vous devinez les choses un peu à l’avance.

 

Perceval – C’est ça !

 

Arthur – On appelle ça la divination. En terme plus savant, évidemment. Mais si elle vous fait tant de bien que ça, Gue…, enfin, votre dame-là, invitez-là au château.

 

Perceval – A Kaamelott, vous voulez dire ?!!

 

Arthur – Oui. Dites-lui que le Roi veut la recevoir car il serait honoré de connaître…celle qui fait battre le cœur du plus preux de ses Chevaliers.

 

Perceval – Dites, Sire, vous en pensez pas un mot ?

 

Arthur – La vache ! C’est vrai que vous êtes plus finaud qu’avant ! Vous seriez pas tombé sur une magicienne, par hasard ? Parce que ça m’a tout l’air de ressembler à un envoûtement !

 

Perceval – C’est pas ça qu’on appelle l’amour ?

 

Arthur se raidit comme s’il avait marché sur un clou.

 

Arthur – Mais c’est que ça pas l’air de vouloir s’arrêter cette connerie ! Vous partez sur le champ et vous me la ramenez !

 

Perceval – Quoi, maintenant ? Mais il fait nuit !

 

Arthur – Rien à battre. Je le croirai que quand je le verrai.

 

Il secoue la tête comme si une idée venait de faire son chemin et il se lève de table.

 

Arthur – Oh et puis zut ! Je vous accompagne. Ce sera aussi simple !

 

 

 

Arthur et Perceval ont chevauché toute la nuit. Le jour commence à se lever.

 

Arthur – Quand vous disiez que c’était pas tout près, c’était un…

 

Perceval – …euphémisme, c’est ça ?

 

Arthur arrête sa monture. Perceval l’imite.

 

Arthur – Non, mais c’est dingue, ça ! On marche depuis des lieues et j’ai pas dit une seule phrase sans que vous la terminiez. On est pas jumeaux que je sache !

 

Perceval – Si ça vous gêne, je peux arrêter.

 

Arthur – Franchement, c’est pas que ça me gêne. C’est surtout que c’est…

 

Perceval – …Surréaliste ? Désolé, Sire, c’est plus fort que moi. C’est comme un…

 

Arthur – …Pouvoir magique ?

 

Perceval – Vous voyez, vous aussi !

 

Arthur – Je crois surtout qu’on a passé un peu trop de temps ensemble et que je suis en train de débloquer.

 

Ils se remettent en route.

 

Arthur – Elle est encore longue cette route ?

 

Perceval – Non, regardez, c’est l’entrée du village.

 

Arthur – Je m’arrêterai quand même bien à la taverne avant. Je sais pas vous, mais moi je boufferai une vache !

 

Perceval – Ca tombe bien, on a des chances de tomber sur elle.

 

Arthur – Elle fréquente les tavernes ?

 

Perceval – Bah, sinon on se serait sûrement pas rencontré.

 

Arthur – Je sais pas si vous êtes au courant, mais il y a des endroits plus distingués pour rencontrer une femme.

 

Perceval – Distingués…Vous voulez dire…qui se voient mieux, comme…un château ?

 

Arthur – Oui, mais non…enfin…Bon, laissez tomber, on s’en fout ! De toutes façons, c’est souvent le destin qui décide ce genre de choses. Si vous deviez vraiment la rencontrer, ça aurait pu tout aussi bien être dans un étang.

 

 

Arthur et Perceval pénètrent dans la taverne. La salle commune est vide à l’exception d’une silhouette encapuchonnée.

 

Arthur – C’est une impression ou y a pas un péquenot ?

 

Ils s’avancent tous deux. Arthur observe le seul client attablé, intrigué.

 

Arthur – C’est elle, Gue…

 

La silhouette dresse brusquement la tête, rabattant du même coup sa capuche. C’est une jeune femme aux cheveux noirs et au regard menaçant. Arthur blêmit.

 

Arthur – Vous ?

 

Perceval – Vous connaissez Guenièvre ?

 

Les traits d’Arthur se crispent. Sa main se referme sur la poignée d’Excalibur.

 

Arthur – Elle ne s’appelle pas Guenièvre. Elle ne s’est jamais appelée comme ça. Perceval, je vous présente une personne que vous aviez l’honneur de ne pas connaître, jusqu’à aujourd’hui. Ma sœur, Anna de Tintagel !

 

Anna – Demi-sœur. Permettez-moi de vous débarrasser.

 

Un homme de haute stature sort de l’ombre. Les armes des deux Chevaliers se retrouvent entre ses mains en un instant.

 

Anna – Je vous présente Grifford d’Orcanie, sorcier de son état.

 

L’homme a des cheveux longs, moirés de bleu. Il porte une robe noire incrustée de symboles runiques. Ses yeux indiquent qu’il est aveugle.

 

Anna – Il est muet aussi. Mais je peux vous assurer que question magie, il assure.

 

Arthur ne se laisse pas impressionner. Il défie sa demi-sœur du regard.

 

Arthur – Tout s’explique.

 

Perceval, lui, est totalement paniqué.

 

Perceval – Vous voulez dire que je suis tombé amoureux de votre sœur !

 

Arthur et Anna en chœur– Demi-sœur !

 

Arthur – Vous pouvez faire le deuil de cet amour tout de suite. A moins que compter fleurette à un serpent fasse partie de vos fantasmes.

 

Perceval – Je pige rien à ce bordel !

 

Arthur – Elle s’est servie de vous pour me tendre une embuscade. Tout ce qu’elle a pu vous dire et vous faire croire n’avait pour seul but que de m’attirer ici, sans méfiance.

 

Il désigne le sorcier du menton.

 

Arthur – Quant à votre soi-disant sixième sens, j’imagine que c’est  l’effet d’un sort pervers que vous avez subi malgré vous. Quand je parlais de magicienne et d’envoûtement, j’étais vraiment pas tombé loin.

 

Perceval – Ah, c’était une surprise, alors ! Tout ça c’est juste pour une réunion de famille !

 

Anna – Ca risque pas. Je dirais même que c’est le moment où jamais de se séparer !

 

Grifford s’avance vers les deux hommes, les mains auréolées de flammes. Arthur pousse Perceval sur le côté avant de se jeter lui-même au sol. Une boule de feu traverse la pièce avant de détruire la porte d’entrée dans une explosion de débris.

 

Arthur se redresse. Il décoche un regard noir à sa sœur, triomphante, puis sourit à son tour.

 

Arthur – Sauf que je reste toujours méfiant, soeurette !

 

Merlin et Elias de Kelliwic’h pénètrent dans la taverne à la surprise d’Anna et de Perceval. Elias brandit son bâton en direction de Grifford. Il jubile.

 

Elias– Enfin un adversaire à ma hauteur !

 

Merlin – Et moi, je fais quoi ? Je compte les points ?

 

Trois hommes dévalent l’escalier menant aux chambres et attaquent Arthur et Perceval.

 

Anna s’adressant à Arthur – Alors faut croire qu’on a la méfiance dans le sang, bâtard !

 

Arthur se place en protecteur devant Perceval. Il brandit son poing muni de sa bague magique et envoie l’un des spadassins contre une poutre. Un autre le repousse d’un coup de pied.

 

Perceval – Karadoc, donnez-moi votre force !

 

Perceval se jette sur un agresseur et le cloue au sol.

 

Perceval – Ca a marché !

 

La seconde d’après il reçoit un méchant coup de poing.

Pendant ce temps Grifford décoche une série de projectiles magiques qu’ Elias dévie adroitement et retourne à l’envoyeur.

 

Merlin – Continuez ! Vous allez l’avoir !

 

Elias – Ce serait sympa de participer quand même ! A moins que vous ayez vraiment rien dans le slip !

 

Merlin prend la mouche. Il sort une fiole qu’il avale d’un trait.

 

Merlin – Je la gardais en réserve celle-là. Je vais vous faire voir de quel bois je me chauffe !

 

Merlin pousse un cri étranglé et commence à se contorsionner. Elias, distrait, reçoit une boule de feu qui l’éjecte à l’extérieur de la taverne. Lorsqu’il se relève, il entend un grand vacarme venant de la salle commune. Un pan de mur vole en éclats et Grifford atterrit violemment au sol. Merlin est devenu un géant. Il mesure bien  trois  mètres de haut.

 

Merlin – Zut ! Je croyais pas que ça ferait cet effet !

 

Les runes de la robe de Grifford s’éclairent vivement et en s’extrayant du vêtement font apparaître un démon rouge sang couvert de griffes et de cornes. Lui aussi mesure bien  trois mètres de haut.

 

Elias – Vous m’excusez, mais celui-là, il est pour vous !

 

Merlin – Pour moi ? Vous vous faites pas chier ! Je déteste les démons, en plus !

 

Arthur assomme un second spadassin grâce à sa bague avant de secourir Perceval.

 

Arthur – Il faut qu’on récupère nos armes !

 

Perceval – Oui, mais c’est l’aveugle qui les a, je crois !

 

Arthur jette un coup d’œil à l’endroit où aurait dû se trouver Anna. Il constate avec amertume qu’elle a disparu, puis ramasse l’épée d’un des assassins.

 

Arthur – Cherchez dans la taverne au cas où. Moi je vais voir où en sont les deux autres !

 

Au moment où Arthur rejoint les trois magiciens, il se fige en voyant un Merlin de trois mètres de haut aux prises avec un Démon de même taille. Elias, quant à lui, lance un déluge d’éclairs sur Grifford.

Merlin assène de petits coups de poing au démon pour le repousser.

 

Merlin – Merde !  C’est qui pique, ce con ! Fous-moi la paix, je te dis ! Si tu continues à m’emmerder, je te jure que je te gerbe dessus !

 

Soudain le démon pousse un hurlement.

 

Merlin – Ah, j’ai trouvé ton point faible, Môsieur le démon-je me la pète avec mes cornes et tout le bazar !

 

Merlin, exultant, s’adresse à Elias – Il est allergique au vomi, ce con !

 

Baissant les yeux, il se rend compte qu’Arthur a planté une épée jusqu’à la garde dans le bas-ventre du démon. Ses entrailles se déversent sur le sol. Ecoeuré, Merlin vomit sur la tête du démon qui disparaît dans un nuage de poussière noire.

 

Merlin retrouve alors sa taille normale. Arthur le rejoint.

 

Arthur – Vous avez découvert que vous aviez le vertige ?

 

Merlin – Non, c’est les démons. Je les supporte pas.

 

Arthur – Pour un fils de démon, c’est bien dommage.

 

Merlin – Seulement du côté de mon père, je tiens à rappeler.

 

Arthur – J’espère que vous supportez mieux les pucelles, alors ! En tout cas ce serait sympa d’utiliser ce genre de sort pendant les batailles. Ca pourrait éventuellement nous donner l’avantage.

 

Merlin – Je croyais que c’était ma potion de lycanthropie. Elles ont la même couleur !

 

Ils rejoignent Elias qui a réussi à emprisonner Grifford dans une cage magique.

 

Elias bombant le torse – Ca fait du bien un bon combat de magie de temps en temps. Je vois que j’ai pas trop perdu la main. En tout cas, celui-là a compris à qui il avait affaire.

 

Profitant de l’occupation de chacun, le démon réapparaît derrière Arthur. Il est sur le point de le transpercer de ses griffes au moment où Perceval sort de la taverne. Celui-ci écarquille les yeux en voyant la scène.

 

Perceval – Karadoc, donnez-moi votre force !

 

Il empoigne à deux mains un chapelet de saucisses et fermant les yeux, le lance de toutes ses forces devant lui. Le chapelet tournoie sur plusieurs mètres avant de trouver le cœur du démon. Dans un terrible rugissement, il bascule brutalement en avant, et les saucisses prennent la forme d’Excalibur. La créature se désintègre et Arthur, hébété, reprend son épée plantée dans le sol. Perceval accourt jusqu’à lui.

 

Perceval – Vous avez vu ? Ce fumier d’enchanteur avait camouflé nos armes en chapelets de saucisses pour pas qu’on les trouve. Heureusement que j’avais faim, sinon…J’ai quand même failli me péter les gencives sur votre épée.

 

Arthur admiratif – Là, je crois que je vous en dois une !

 

Elias – Bon, on se fera des câlins un peu plus tard, si ça vous dérange pas. Qu’est-ce qu’on fait de celui-là ? J’ai deux-trois idées bien tordues, mais je voudrais pas vous influencer.

 

Arthur s’avance vers Grifford. Le sorcier s’est assis en tailleur dans sa geôle et semble totalement détendu.

 

Arthur – Il est peut-être muet et aveugle, mais il est pas sourd. Alors il va bien écouter.

 

Arthur s’adressant à Grifford – Tu vas dire à celle qui t’emploie qu’elle devra faire un peu mieux que ça pour se débarrasser de moi. Je suis pas né de la dernière pluie…

 

Il se tourne fièrement vers ses trois suivants.

 

Arthur – …Et je suis plutôt bien entouré.

 

Elias – Quoi ! Ca veut dire que vous le relâchez ?

 

Merlin – Faites pas ça ! C’est un démoniste, vous avez bien vu !

 

Arthur – Il est pas bête. On va le laisser dans sa cage et il va réfléchir où se trouve son intérêt. Attaquer le Roi de Bretagne c’est pas la meilleure des idées. Je crois que ça il l’a déjà compris.

 

Perceval – On peut pas l’emmener avec nous ? Parce que, c’est bête, mais mon pouvoir, je commençais à m’y habituer.

 

Arthur – Ouais, navré pour vous. Et dommage pour moi. Car c’est pas encore maintenant que je vais pouvoir croire aux miracles.

 

La Salle à manger de Kaamelott. Arthur et Perceval sont seuls à table. Perceval s’empiffre tandis qu’Arthur, pensif, grignote un saucisson.

 

Arthur – Finalement, je préfère quand vous rencontrez des vieux. C’est chiant, mais c’est quand même moins risqué.

 

 

 

 

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