dimanche, 28 décembre 2014
Interstellar [Cinéma/Critiques]
L'Humanité est née sur Terre. Rien ne l'oblige à y mourir.
Alors que l'Humanité subit les effets d'une Terre mourante, Cooper (Matthew McConaughey) et trois autres astronautes sont envoyés dans l'espace dans l'espoir de découvrir un nouveau foyer pour leur espèce.
On se rappelle que dans Contact (de Robert Zemeckis), Matthew McConaughey (Dallas Buyers Club) se résignait à voir Jodie Foster quitter la Terre pour tenter d'établir un contact du troisième type via un trou de ver, ne sachant si elle reviendrait et si oui, dans combien de temps, la fameuse relativité d'Einstein menaçant leurs retrouvailles.
Dans Interstellar, Matthew semble prendre sa revanche, puisque c'est lui qui part, même si ce n'est pas pour les mêmes raisons. Et de ce fait, il laisse derrière lui des personnes qu'il aime et qui l'aiment en particulier sa fille, Murphy. Leur lien n'étant pas sans rappeler la relation fusionnelle de Ellie Arroway/Jodie Foster avec son propre père dans Contact.
Il n'y a pas que la ferme et le champs de maïs qui rappellent furieusement Signs de Shyamalan. Cette histoire de fantôme au début du film et cette possible intervention des aliens dans l'apparition du trou noir aussi. Cela aurait dû me mettre sur la voie...
Pour sauver sa famille, il doit l'abandonner...
Si vous êtes un cinéphile qui mangez au râtelier SF depuis des années des références comme celles-ci vous en trouverez légion dans Interstellar. Quelles ne soient pas délibérées n'empêche hélas nullement de les remarquer. 2001, Mission to Mars, Solaris, Abyss, Signs et donc Contact, c'est toute la SF empreinte de métaphysique de ces quarante dernières années que Nolan semble avoir convié ici comme si le trou noir qu'il met en scène les avait toutes aspiré et régurgité. Pour autant est-ce une raison de bouder la nouvelle pépite de Nolan ? Bien sûr que non.
Il y a évidemment beaucoup à dire sur cette oeuvre ambitieuse et de ce point de vue, l'on ne peut être déçu. La thématique est riche et l'audace bien présente de même que l'originalité. Nolan parvient à réunir des sujets très emblématiques qu'on associerait pas forcément faisant de cette odyssée en apparence simple une réflexion majeure sur le pouvoir de l'esprit et des sentiments humains.
Anne Hathaway (la Catwoman de The Dark Knight Rises) incarne Brand, la fille du professeur Brand (ci-dessous), leur guide pour la NASA sur cette mission capitale. Pour les deux explorateurs, le plus dur sera sans doute d'entendre les décisions de l'autre aux moments les plus cruciaux, malgré leurs convictions respectives.
Michael Caine (Inception, The Dark Knight, Le prestige, Insaisissables), fidèle de Nolan joue à nouveau les vieux sages, aussi peu avare de conseils que de secrets.
De base il y a tout pour émouvoir, surprendre, et transporter. Las, Nolan n'y parvient qu'à moitié à chaque fois. Pourquoi ? Parce que comme craignant de ne pouvoir insuffler naturellement l'émotion au spectateur, il rend ses personnages beaucoup trop bavards, une tendance très nette chez lui qu'on a déjà lourdement regretté dans The Dark Knight Rises. Sous couvert de faire part de leurs états d'âme, les héros annoncent systématiquement des scènes clés du film à venir, l'un des plus gros artifices du cinéma hollywoodien qui sied mal à un film de cette trempe. Paradoxalement, cela ne vous empêchera peut-être pas d'être surpris (tout comme moi) par des retournements de situation fort appréciables, il faut en convenir.
Les séquences s'enchaînent aussi trop vite et nuisent au crédit et à l'implication. Cooper a par ailleurs la manie de comprendre tout très rapidement et même si le personnage est indéniablement fort et attachant, on ne fait pas corps avec lui autant qu'on le voudrait dans ses diverses péripéties, au contraire d'une Ellie Harroway dans Contact lors notamment du final mémorable où son humanité prenait clairement l'ascendant sur son esprit scientifique.
Cela dit, on ne voit pas les trois heures passées, le film est prenant de bout en bout, l'histoire se suivant sur deux fronts intimement liés. Nolan a la bonne idée de nous épargner un interminable départ de navette, mais piétine inutilement sur une séquence dite à suspens.
C'est d'ailleurs le principal reproche qu'on peut faire au cinéaste sur ce film. Il sabote, désamorce continuellement ce qu'il parvient à mettre en place. Il ne trouve pas l'équilibre entre démonstration et sous-entendu. Le film est complexe et subtil, mais pas toujours aux bons moments et du coup on comprend la grandeur du sujet sans en ressentir tous les effets.
Interstellar n'est pas noyé sous un déluge d'effets spéciaux, cela ne l'empêche pas d'être étonnant visuellement comme ici avec cet océan où les héros ont pied.
Visuellement, c'est propre, c'est modérément spectaculaire et c'est là l'une des qualités propres de Nolan (cf Inception).
Niveau sonore, c'est tout aussi soigné avec des silences efficaces et respectueux des lois spatiales (Gravity est passé par là) ainsi que des compositions remarquables de Hans Zimmer (Inception, Man of Steel) qui font parfois écho aux motifs spécifiques des films de John Carpenter, apportant beaucoup à l'ambiance.
Le film mérite indubitablement plusieurs visions car une fois n'est pas coutume les interprétations peuvent être nombreuses et de ce fait la compréhension du film et le ressenti du spectateur seront amenés à évoluer de concert.
Si Nolan réussit encore une fois à titiller notre imaginaire et notre réflexion, il faut aussi avouer qu'il commence à souffrir du syndrome qui a touché Shyamalan il y a déjà quelques années et qui l'a condamné depuis, victime de son propre système narratif (cf aussi Tarantino sur Django Unchained). La malédiction des grands cinéastes semble-t-il lorsqu'ils ne cèdent pas carrément sous le poids du dictat hollywoodien (Alex Proyas et Andrew Niccol pour ne citer qu'eux).
Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :
A l'instar d'Interstellar, tous ces films ont en commun de mettre en scène une grande aventure humaine à l'issue de laquelle la perception de l'Homme sur lui-même et sur l'univers s'en trouvera à jamais changée.
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mercredi, 19 juin 2013
Man of Steel [Cinéma/Critiques]
L'été est bien là (même si la météo l'ignore) et pour le rappeler, l'éternel cortège de blockbusters hollywoodiens entre en scène et avec lui une autre adaptation de comics. Plus précisément un reboot, puisque à l'image de The Amazing Spiderman, Man of Steel a pour but de proposer une relecture d'un mythe, sous un angle nouveau. Et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est réussi et ce dès le prologue. La question est de savoir si vous y serez sensible, car le changement est on ne peut plus brutal.
Russel Crow est Jor-El, le père de sang de Superman
La forme tranche en effet radicalement avec les précédentes versions. On sait que celle de Bryan Singer se voulait avant tout un vibrant hommage à l'original et c'est à cause de cela qu'elle a été condamnée par beaucoup.
Cette fois, sous la houlette d'un binôme lui aussi très surprenant (Zack Snyder/Christopher Nolan, excusez du peu), on a droit à une version Space Opera de la destruction de Krypton. C'est bien simple, on se demande pendant un temps si on ne s'est pas trompé de salle et si on est pas devant le dernier Star Trek. Pourtant non, les bases sont toujours là. Le design est plus futuriste, avec vaisseaux et armures à la clé, très loin des décors épurés du Superman de Richard Donner et l'action est virevoltante et démesurée (tout à fait dans les normes actuelles), mais on retrouve heureusement les principaux fondamentaux de l'univers. Et c'est peu à peu que le scénario (très malin) de David S. Goyer (la Trilogie Batman de Nolan justement) commence à nous dévoiler ses innovations, qui, si elles ne manqueront pas d'accentuer l'aspect SF très présent tout au long du film, sauront finir par séduire les plus réfractaires à ce virage.
Car la première bonne idée de Man of Steel c'est d'avoir mixé très astucieusement les intrigues des deux premiers Superman avec Christopher Reeves. Petit rappel : au début du premier, on y voyait Jor-El (le père de Superman) condamnant un trio de criminels avec à leur tête le cruel Général Zod, ce Zod qui, lui-même, devenait avec ses fidèles complices les méchants du deuxièmes opus, ce qui était déjà à l'époque très original comme procédé.
Le ténébreux Michael Shannon est le Général Zod
Et bien Zod est de nouveau présent au casting de Man of Steel et pas qu'un peu. Sous les traits d'un Michael Shannon (Les Noces Rebelles) très investi, il devient plus qu'un bad guy, plus qu'un ennemi, il est la parfaite Némesis de Superman, celui par qui le mal arrivera tout autant que le destin de notre kryptonien préféré. Le final apocalyptique sera la parfaite traduction de leur antagonisme exacerbé (l'un attaché jusqu'à la mort à la préservation de Krypton, l'autre à la Terre, son nouveau foyer). Et c'est durant ce duel cataclysmique, où les buildings de Metropolis s'effondrent comme des châteaux de cartes, qu'on se dit par ailleurs que les américains ont définitivement fait leur deuil du 11 septembre et que si ce n'est pas le cas, cette (trop) longue séquence de destruction massive devrait les y aider fortement. Du point de vue du spectateur lambda, cette forme d'exutoire a beaucoup moins d'intérêt : voir un building s'écrouler c'est impressionnant, au bout d'une trentaine, euh... on ressent plus rien. De nos jours il est très facile de concevoir des apocalypses virtuelles, mais un scénar vraiment bien foutu c'est autre chose. Dans Man of Steel il y a les deux et c'est à ce titre que le film a de la valeur.
Amy Adams (Her) incarne Lois Lane, journaliste couillue, qui suivra Superman contre vents et marées, quitte à s'attirer les foudres de Faora (Antje Traue), le bras droit de Zod.
Henry Cavill qui avait la lourde tâche d'incarner l'homme d'acier s'en sort très bien et exprime avec justesse le dilemme qui l'habite constamment. Mais le film est doublement à voir en VO, puisque le studio de doublage français a eu la fausse bonne idée de lui prêter la même voix que celle de Brandon Routh, le précédent Superman.
Après le trépidant, mais fade, Jumper, Diane Lane incarne à nouveau la mère d'un super héros.
Pour le reste, c'est plus discutable. Car le film, à cause de son trop grand emprunt à la SF que d'aucuns trouveront peut-être indigeste, renvoie régulièrement à plein de films du genre, des Chroniques de Riddick à Matrix en passant par Independance Day, la découverte des pouvoirs de Clark Kent faisant écho, elle, à celle du Matt Murdoch de Dardevil. Finalement ce sont les plus cinéphiles qui peineront davantage à trouver et à apprécier la vraie personnalité du film. Mais encore une fois, le scénario est si bien pensé qu'il parvient à faire oublier ces maladresses. Maladresses moins relatives lorsqu'elles incluent l'une des scènes les plus poignantes, la "nouvelle" mort du père adoptif de Superman (campé par un Kevin Costner vieillissant, mais toujours imposant) dont l'émotion est plombée par une mise en scène qui manque de réalisme.
Laurence Fishburne (Matrix, Predators) campe Perry White, l'autoritaire patron du Daily Planet. Il peut se le permettre puisqu'il a été le boss de Tom Cruise dans Mission Impossible 3.
Au final, on ressent clairement l'influence et le talent de Zack Snyder (Sucker Punch) et de Christopher Nolan (Inception, The Dark Knight Rises) dans cette réinterprétation du personnage iconique de DC, car il y a un peu du meilleur de Watchmen et de Dark Knight réunis dans ce Superman : ton sombre et adulte, action dantesque, personnages torturés, dilemmes moraux, accomplissement de soi. Finalement les vrais héros du film, ils sont peut-être davantage là, dans tous ces ingrédients qui font le sel de cette nouvelle page de l'histoire d'un mythe du comics américain. Le personnage de Clark Kent/Superman est superbement introduit dans le quotidien (dans tous les sens du terme) et la double identité qu'on lui connait et l'on ne peut s'empêcher de sourire devant la scène finale qui tisse le lien nécessaire avec toutes les autres versions et annonce d'évidentes futures aventures. Aussi audacieuses ?
Kevin Costner (Waterworld) est le père adoptif de Clark Kent, une véritable profession de foi.
Un petit mot sur la musique. C'est l'infatigable Hans Zimmer qui a eu le devoir de recréer une partition pour la nouvelle saga. Et la première impression est qu'il est resté bien trop sagement dans ses propres références, à coups de sonorités massives déjà entendues dans les Batman et Inception (de Nolan aussi !!!). Le thème porteur, lui, ne se laissant vraiment déguster qu'à la toute fin et réussit le défi de proposer une vraie alternative à l'inoubliable compo de John Williams, progressif, héroïque, épique :
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lundi, 24 décembre 2012
Inception [Cinéma/Critiques]
Après le très réussi et acclamé The Dark Knight, Christopher Nolan (Memento, The Prestige) signe un nouveau film complexe et passionnant mélangeant habilement thriller, espionnage, drame et fantastique.
Ceux qui s'intéressent de près aux rêves devraient être comblés, le scénario exploitant brillamment les possibilités en la matière et les mécanismes du subconscient.
Inception n'est pas un film à effets spéciaux - bien qu'il réserve plusieurs scènes inédites et spectaculaires - la construction de son intrigue est sa principale force car d'une rare densité. Elle nécessitera certainement plusieurs visions pour être comprise et appréciée dans sa totalité. A l'heure des blockbusters sans âme, on ne peut que se réjouir de cela !
Une opération délicate, une équipe de spécialistes et un plan génial, tout cela et plus encore dans un monde où les règles se plient à la volonté de l'esprit...
INCEPTION ou quand Mission Impossible rencontre Matrix et Au-delà de nos Rêves !!!
D'ailleurs on peut se dire que pour qu'il accepte le contrat (et donc implicitement la guérison) Saito utilise cette phrase à dessein sachant qu'elle va lui rappeler Mall et le faire fléchir.
A noter que l'expression "take a leap of faith" peut se traduire par "faire un saut de la foi", tout un symbole ! (Non, je ne parle pas d'Assassin's Creed quoique question rêve lucide, Desmond en connait sûrement un rayon, lui aussi )
Je précise que l'interprétation que je donne est la seule que Nolan n'approuve ni ne réfute catégoriquement se contentant de dire que ce serait une explication intéressante...
T’as aimé…ou pas
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mardi, 31 juillet 2012
The Dark Knight Rises [Cinéma /Critiques]
Dire que ce troisième et dernier volet de la trilogie Batman était attendu relève d'un doux euphémisme. The Dark Knight avait placé la barre tellement haut et comblé tellement de spectateurs, fans ou pas de la première heure du justicier masqué, que sa suite a fait germer les plus folles espérances dans l'esprit du public. Sans essayer de le comparer à son prédécesseur - un chef d'oeuvre pour beaucoup, un grand film en tout cas - qu'en est-il donc de ce point final donné aux aventures du chevalier noir ?
The Dark Knight se terminait de manière on ne peut plus sombre. L'inoubliable Joker était neutralisé aux prix de plusieurs vies humaines et pas des moindres et Batman d'endosser le rôle du bouc émissaire et de s'exiler de Gotham comme un vulgaire criminel.
Ce n'est qu'une question de temps alors pour que la ville lavée de ses péchés redécouvre le mal, un mal doté d'un nouveau visage et d'un nouveau nom : Bane ! Inutile d'aller plus loin, car si un élément vient d'emblée semer le chaos dans Gotham autant que dans la qualité potentielle du film c'est bien lui, le nouvel ennemi de Batman, celui qui avait la lourde tâche de succéder au clown hilare, indétrônable dans nos mémoires. Le personnage avait pourtant énormément à offrir, lui aussi, que ce soit en terme de charisme ou de challenge, mais ses discours interminables et sa voix copiée à Dark Vador le rendent très rapidement insupportable jusqu'à l'écoeurement. Sa carrure et son histoire auraient tellement suffi à en faire un méchant inoubliable qu'on se demande ce qui a pris au cinéaste de ne pas le museler réellement dans un silence de mort beaucoup plus adapté à son image.
"Le théâtre et les subterfuges en imposent aux non-initiés". Cette réplique de Bane lui-même peut parfaitement qualifier le film de Nolan dans sa globalité. Bavard et pompeux à outrance, il en oublie d'être passionnant, désespérément mou et vide de réelle substance. Ce n'est pourtant pas les (trop) nombreux personnages et intrigues qui font défaut, ni l'exploitation de l'univers déjà construit, mais le visuel et l'écriture manquent tellement d'inspiration et de cohésion (un comble pour Nolan) que l'on s'ennuie ferme et que l'esprit ne mord plus à l'hameçon quand vient l'heure de passer à l'action et d'offrir le morceau de bravoure attendu. On frissonne bien devant quelques plans et révélations, mais le plaisir est finalement réduit à sa plus simple expression et lorsque les 2h44 (bâillement !) se terminent, on est soulagé de ne plus avoir à supporter cet inconfortable et désolant spectacle d'un épisode incontestablement de trop qui fait tomber Nolan de son piédestal et Batman avec lui, contredisant royalement le titre de l'oeuvre. En voulant peut-être trop bien faire, le réal d'Inception (soupir) s'éparpille, nous offrant un excellent polar, mais un épisode de Batman dénué de l'esprit de la saga.
"Les règles peuvent devenir des entraves" déclare le commissaire Gordon. On le croit sur parole. La règle de trois, elle, a entravé la succes story d'un mythe et de son géniteur. La légende se termine. A tous points de vue. Mais gageons que Nolan se relèvera, lui aussi, pour nous offrir un retour digne de ce nom. De préférence, là où on ne l'attend pas.
La moto déjà en action dans TDK fait son retour pour notre plus grand plaisir. De nouveaux gadgets ! Une nouvelle Catwoman ! Maigres compensations : les bonnes idées du film sont plombées par un récit indigeste et un spectacle indigent !
En bonus, une fanfic alternative de mon cru (pour l'instant inachevée) opposant Bruce Wayne/Batman à un Bane autrement plus inquiétant à mon sens :
T’as aimé…ou pas
T’as tout lu, tout vu, tout entendu…ou pas
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