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samedi, 03 mai 2014

The Social Network [Cinéma/Critiques]

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La genèse de ce qui deviendra le tentaculaire et envahissant facebook.

Ca démarre comme une blague d'étudiant en mal de reconnaissance : Mark Zuckerberg, fraîchement largué par sa copine irritée par son narcissisme,  pirate quelques sites universitaires de partages de photos et lance un grand vote comparatif d'étudiantes, du genre : A votre avis, la plus belle ? A droite ou à gauche ?

Evidemment ce ne sera pas du goût de tout le monde, à commencer par l'ex copine de Mark. Mais le succès est tellement au rendez-vous que le réseau de Harvard saute, entraînant une convocation de l'intéressé.

Seulement Mark n'est pas qu'un petit génie de l'informatique, il sait aussi se défendre et maîtrise la réthorique, ce qui n'est pas sans rappeler le personnage incarné par Matt Damon dans Will Hunting.

Même s'il a des comptes à rendre, la machine est lancée et plus rien ne pourra l'arrêter. Il éveille alors la curiosité de plusieurs autres étudiants qui le branchent sur un projet de réseau social...qui ne verra jamais le jour. Associé à son ami Eduardo Saverin, Mark récupère l'idée à son compte. Leur point de vue sur le futur du réseau (Publicités or not publicités ?) les séparant dans l'espace et l'esprit, leur amitié et collaboration n'en sortiront pas indemnes.

A partir de là, le film alterne entre plusieurs séances de plaidoirie réunissant Mark, les victimes de son ambition (Eduardo et les trois étudiants spoliés) et leurs avocats en comité restreint et des scènes de flashback narrant l'expansion du réseau à travers le monde en même temps que l'évolution des liens unissant les différents protagonistes.

Réalisé par le talentueux David Fincher (Seven, Fight Club, Black Swan), le film demeure très classique sur la forme hormis une séquence d'aviron qui n'a paradoxalement d'intérêt que sa mise en scène très graphique et sa musique d'accompagnement où l'on retrouve la patte du cinéaste. Ne vous attendez donc pas à des plans révolutionnaires. A l'instar de Zodiac, Fincher a focalisé toute son énergie sur l'histoire et les personnages et on le comprend parfaitement.

Les acteurs donnent le meilleur d'eux-mêmes, que ce soit Jesse Eisen berg (Insaisissables) dans le rôle de Zuckerberg, Andrew Garfield (Amazing Spiderman 1 et 2) dans celui de Eduardo Saverin ou encore Rooney Mara (Le Millenium de Fincher et Her) et Justin timberlake (Time Out).

L'autre intérêt de The Social network, outre celui de nous faire entrer dans les coulisses de facebook est de nous dévoiler le monde très fermé et codifié des universités américaines à travers des comportements extrêmes et parfois contradictoires : sélection élitiste, intellectualisme forcené, débauche, esprit de compétition exacerbé, règles strictes,...

Un microcosme où de jeunes adultes se comportent déjà comme les futurs loups et requins qui orienteront la société de demain.

Et l'actualité de donner un écho glacial à cette reconstitution : Facebook, Oculus Rift, Kickstater et Internet.

En conclusion, le film nous apprend ou nous rappelle que Zuckerberg a été le plus jeune millionnaire. Objectivement, ce n'est une bonne nouvelle que pour Zuckerberg qui, il faut bien le dire, a fait plus que prendre sa revanche sur le monde. Il l'a très largement mis à sa merci. Comme quoi, les meilleures blagues sont vraiment les plus courtes !

 

 

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vendredi, 02 mai 2014

Une rencontre [Cinéma/Critiques]

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Ecrivain à succès fraichement divorcée, sans réelle attache autre que ses trois enfants, Elsa rencontre Pierre, avocat émérite, mari comblé et père de deux enfants.  Réunis par un ami commun lors d'une soirée, ce qui pouvait n'être qu'un échange plaisant, mais sans conséquence va devenir au gré du seul hasard un jeu amoureux à la fois dangereux et excitant, une tentation à retardement, une aventure sur le fil du rasoir.

Des films sur des amours complexes et contrariés, il y en a pléthore. Comment Une Rencontre qui traite une histoire vue et revue peut-il renouveler le thème, lui redonner de l'intérêt ?

Pour ce faire la réalisatrice Lisa Azuelos (qui incarne Anne, la femme de François Cluzet), visiblement très inspirée, a réuni pas moins de trois grandes idées.

La première : jouer en permanence sur la perception des protagonistes et par là même sur celle du spectateur puisque son regard finit par épouser celui de Elsa et Pierre, au point, comme eux, d'être égaré entre fantasmes et réalité. L'immersion est donc très réussie et rappellera des souvenirs à celles et ceux qui ont connu une situation similaire. L'envie d'être avec l'autre se conjugue au féminin et au masculin, quel que soit le contexte et met sur un pied d'égalité la passion du point de vue de chaque sexe car chacun a des raison d'être tenté, mais aussi et surtout d'être raisonnable. Pierre a renoncé aux frivolités, il est heureux avec sa famille et veut le rester. Elsa est disponible, mais elle respecte trop l'idée du couple pour vouloir incarner la maîtresse de service, rôle qu'elle juge dégradant au demeurant.

Deuxième bonne idée : en réduisant la durée du film (moins d'une heure et demie) et en renonçant à filmer de manière conventionnelle, la réalisatrice dynamise énormément la narration et l'émotion. La mise en scène, le montage et la BO sont au diapason, surprenant le spectateur, le déroutant et distillant mine de rien une atmosphère très originale, subtile, délicieusement fantasmagorique. Tout cela sublimé par un angle final lorgnant carrément du côté de la métaphysique. Difficile d'en demander plus.

Troisième bonne idée :  malgré le sérieux de son sujet, le film baigne dans une gaieté très communicative grâce à l'énergie et au charme de Sophie Marceau (Lol) et de François Cluzet (Intouchables) tous deux passionnés et passionnants qui donnent beaucoup de corps et d'esprit à cette fulgurante rencontre. Il faut aussi ajouter en arrière-plan de cette idylle sulfureuse des rapports intergénérationnels pimentés, mais toujours rafraîchissants, que Lisa Azuelos avait déjà largement exploré dans Lol, et qui contribuent à donner une légèreté à l'oeuvre sans pour autant tomber dans l'ironie.

A noter la présence toujours appréciable de Alexandre Astier (Pop Redemption), qui avait déjà partagé l'affiche avec Sophie Marceau dans Lol justement, cette fois dans le rôle d'un ami de François Cluzet qui se veut la voix de la conscience.

Ce qui pouvait donc se présenter à première vue comme une énième version d'un amour adultère pas forcément très original et joyeux se révèle au final un petit bijou plein de vie et de fantaisie qui innove sur le fond et encore plus sur la forme au point de pouvoir prétendre séduire les cinéphiles habituellement allergiques aux romances sur grand écran. Rien que pour ça, Une Rencontre constitue un rendez-vous à ne pas manquer. On a déjà vu moins d'inventivité dans des films qui se voulaient, eux, bourrés d'imagination.

 

 

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jeudi, 01 mai 2014

Sur le Pont [Photos]

Une série prise depuis certains ponts emblématiques de Tours, principalement depuis le Pont Wilson appelé aussi Pont de Pierre (Bon, il est à Pierre ou à Wilson, ce pont ???)

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 LA PHOTO BONUS

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mercredi, 30 avril 2014

Les Aryens [Vidéos/Docs]

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L'un des moments forts du film : une rencontre pour le moins paradoxale. Cet homme de démord pas de ses idées racistes tout en se révélant un amoureux de la nature avec un grand N. Il ira jusqu'à inviter la réalisatrice à enlacer un arbre ce qu'elle fera en profitant de cet échange inespéré pour enrichir la perception de son interlocuteur.

Partant de son histoire personnelle, la réalisatrice allemande d’origine ghanéenne Mo Asumang interroge le concept d’"aryanité", terreau toujours fertile des théories racistes. Bravant les intimidations et les silences obstinés, elle part à la rencontre des néonazis pour décrypter leurs motivations et les confronter à leurs incohérences.

Une enquête aussi audacieuse dans la forme que stupéfiante dans le constat qu'elle dresse : Les Aryens sur Arte+7

 

 

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mardi, 29 avril 2014

Time Out [Cinéma/Critiques]

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Un duo...qui manque de saveur

Time is Money. Le temps c'est de l'argent. Cette maxime connue de tous est le parfait slogan pour ce film d'anticipation au concept aussi effrayant que passionnant : Et si le temps était devenu l'unique monnaie ? Imaginez qu'au lieu d'avoir des euros sur votre compte en banque, vous aviez votre temps de vie restant.

Dans Time Out une fois atteint l'âge de 25 ans vous ne vieillissez plus. Ce qui amène des paradoxes surprenants comme de voir vos parents aussi jeunes que vous. Revers de la médaille, pour continuer à profiter de votre éternelle jeunesse et des joie de l'existence il vous faut impérativement gagner du temps supplémentaire faut de quoi c'est la mort assurée en une seconde.

Tous les moyens sont bons : travail légal, vol, don.

Le problème c'est que les prix ont une fâcheuse tendance à augmenter du jour au lendemain, privant plus d'un honnête citoyen de sa vie même. Les prix s'envolent et les hommes tombent.

Will Salas (Justin Timberlake, The Social Network) va être à la fois victime et bénéficiaire de ce système. Mais comme c'est le héros et que c'est un film, il décidera de se venger en prenant soin de penser aux autres, convainquant dans sa croisade humanitaire Sylvia Weiss, (Amanda Seyfried, Jennifer's Body) la fille d'un opulent banquier avec laquelle ils s'improviseront Bonnie and Clyde du futur.

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Olivia Wilde, reine de la SF (Tron Legacy, Cowboys et Envahisseurs, Her) participe à ce qui est sans doute la meilleur scène du film de par son caractère emblématique et émotionnel. Dommage que le film devienne aussi avare par la suite en la matière.

Grand spécialiste des questions éthiques, Andrew Niccol nous avait déjà régalé avec une critique juste et détonante d'une société élitiste (Bienvenue à Gattaca) de la télévision et des médias (Scénariste de Truman Show) du cinéma et de la célébrité (Sim0ne) et de la vente d'armes adoubée par l'Etat (Lord of War).

Avec un postulat de départ tel que celui de Time Out, on se dit naturellement que c'est une nouvelle fois un sujet en or pour un cinéaste aussi engagé et inspiré. Pour autant, Niccol est-il parvenu à exceller comme avant ? Malheureusement non, il faut en convenir.

Si le film, surtout dans sa première partie, dresse un portrait convainquant de cette dictature, il perd progressivement sa force malgré de bonnes idées tout du long. Une mise en scène trop convenue et des personnages manquant de profondeur en sont principalement la cause. Le fait notamment d'avoir attribué le premier rôle à Timberlake se révèle maladroit au final. L'acteur fait ce qu'il peut, mais sa prestation renvoie à d'innombrables autres sauveurs lambdas du septième art et son statut hollywoodien nuit à la crédibilité de son rôle de prolétaire rebelle. D'autant qu'une fois jeté dans l'action, il tire et frappe comme s'il avait fait ça toute sa vie. Un peu trop gros !

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Cillian Murphy (28 jours plus tard, Batman Begins, Inception) incarne Leon, un Gardien du Temps opiniâtre lancé aux trousses du tandem. Le personnage est intéressant, mais là encore, on sent que la psychologie est survolée.

Le film est à voir car son propos original fait indubitablement écho à notre quotidien, mais ce n'est pas le grand film d'anticipation qu'on pouvait attendre légitimement de Niccol qui semble plus avoir été sur ce projet un artisan réalisant une simple commande. On doute que le cinéaste ait pu avoir un réel droit de regard sur le casting, le scénario et l'esthétique générale tant le tout manque d'intensité et de personnalité. Time Out ne manque pas d'intérêt, mais il manque de coeur, de passion. Et puis certaines erreurs ne sont pas pardonnables et tuent toute crédibilité comme ces banques du temps absentes de tout système de sécurité. Même pas un seule garde !

Puisqu'on parle de banque, l'analogie avec notre système actuel est évidente, notre équivalent en euros devenant bien trop souvent le baromètre de notre bonne santé, de notre bonheur à nos yeux et aux yeux de la société. Ajoutez à cela cette merveilleuse expression de "Pouvoir d'Achat" si chère à nos publicitaires et nos politiques (un pléonasme ?) et tout est dit.

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A noter que le titre original In Time paraît pour une fois moins approprié que son équivalent français puisque dans le film une banque de don du Temps porte l'enseigne Time Out et que Time Out peut se traduire par A Court de Temps (bien connu des gamers).

Anecdote intéressante pour les cinéphiles, Justin Timberlake, Amanda Seyfried et Olivia Wilde avaient tous trois déjà partagé une affiche, celle du film Alpha Dog.

 

 

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samedi, 19 avril 2014

PEGI : l'évolution à pas de fourmi ! [Jeux Vidéo/Société]

La nouvelle est tombée il y a quelques jours : notre assemblée nationale a voté un amendement pour reconnaitre officiellement la classification PEGI et ses vertus, seul (faible) rempart entre des jeux vidéos de plus en plus adultes et accessibles dans leur contenu et des joueurs de plus en plus jeunes et tentés d'y poser les yeux (évidemment).

Ce qui n'était jusqu'alors qu'une simple recommandation deviendrait de ce fait obligatoire puisque désormais  sous couvert de la loi ? Les articles me paraissent encore trop flous à ce sujet. Mais c'est pourtant ce qu'il importe de savoir et d'énoncer clairement.

En relisant un article, j'ai compris que le PEGI sera obligatoire dans le sens où la France n'acceptera de vendre des jeux que s'ils sont estampillés PEGI et que le contenu sensible y est clairement affiché. Mais il demeurera visiblement qu'une simple recommandation en ce qui concerne l'âge des joueurs, ce qui est d'une absurdité totale. Pourquoi faire les choses à moitié ? Pourquoi ? Parce qu'on a des années de retard, parce qu'on ne prend pas le taureau par les cornes, on brode, on temporise, on fait dans la symbolique, mais personne n'ose mettre les pieds dans le plat. Le réalisme et la violence des jeux sont en train de monter d'un cran, on astique déjà les casques de réalité virtuelle et pendant ce temps les politiques se félicitent d'avoir assimilé le PEGI. C'est à pleurer, mais pas de rire !

Voici les textes de loi, un grand merci à Shiva pour ses éclaircissements et ses recherches ci-dessous :

L'article du SEll

Amendement N°68

Amendement N°344

Extrait de l'amendement N°68 :

Ainsi, la loi du 17 juin 1998, relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs, a prévu que ces supports fassent l’objet d’une signalétique spécifique. Il était prévu que l’administration fixe les caractéristiques de cette signalétique – ce qui ne s'est pas fait de façon satisfaisante.

Le paragraphe souligné explique bien la raison de ce choix : l'administration avait la possibilité de faire quelque chose mais elle n'en a jamais eu les moyens. Du coup, on laisse le privé endosser le rôle d'un service public... (Shiva)

Autre changement annoncé : une signalétique plus claire et détaillée sur les jaquettes comme en magasins, ce qui ne serait évidemment pas du luxe, les parents étant encore bien trop ignorants à ce sujet.

La signalétique elle-même sera intégralement gérée par les éditeurs de jeux eux-mêmes, ce qui peut paraître peu objectif et risqué. L'assemblée a visiblement misé sur la confiance. Espérons qu'elle sera méritée et pas l'origine de nouveaux débordements qui viendraient saboter cette prise de conscience.

Mais quoi qu'il en soit, il demeure une problématique de taille qu'on ne mentionne nulle part : la sensibilisation et la responsabilisation devant nécessairement accompagner cette volonté de mieux protéger les mineurs. Parce que faire l'apologie d'un système alors que rien ou presque auparavant n'a facilité son assimilation relève de l'hypocrisie.

Le rôle des vendeurs est primordial dans cet enjeu. Pourtant il n'apparaît nulle part dans cette évolution. Si le PEGI est effectivement obligatoire, il apparaît inconcevable que les commerçants les plus laxistes continuent à respecter la signalétique selon leur bon vouloir en dépit de leur indéniable responsabilité à ce niveau. La présence d'un parent aux côtés de l'enfant et son accord ne devrait plus également de ce fait être un argument suffisant pour ignorer la classification.

Et si aucune campagne de sensibilisation digne ce nom à l'échelle nationale via tous les médias disponibles n'est pas mise en place, encore une fois, les intéressés passeront à côté et cette victoire se transformera vite en poudre aux yeux. On garde encore en mémoire le notoirement désastreux spot du PEGI pour se valoriser auprès des familles qui au lieu de décrypter son système et faire reconnaître ses bienfaits, ne faisait que creuser le fossé des générations en caricaturant l'aspect geek et élitiste du jeu vidéo. Ou comment se tirer une balle dans le pied. Plus maladroit, tu meurs !

Oeuvrant personnellement et énergiquement depuis l'année dernière pour une meilleure reconnaissance du PEGI aux yeux de tous (politiques compris) je ne peux que me féliciter de cette avancée. Il serait prétentieux de ma part de penser que j'ai pu y jouer un rôle, mais ayant reçu une réponse positive et encourageante d'un courrier alarmant envoyé à la ministre des Affaires Sociales et de la Santé Marisol Touraine, j'aime à penser que mon initiative a pu nourrir d'une manière ou d'une autre la réflexion et la faire progresser dans le bon sens.

Mais triste consolation quand on constate le décalage entre les besoins réels et les actes. Moi qui avais remis à plus tard un projet de pétition en ligne, il va sans doute falloir remettre ça au goût du jour...

 

Lire mes articles précédents à ce sujet

 

 

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jeudi, 17 avril 2014

All of Me par John Legend [Vidéos/Clips]

Si vous espérez une petite chute originale, je vous rassure, elle est présente, ce qui ne fait que sublimer cette chanson déjà puissante au demeurant.

 

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dimanche, 13 avril 2014

Week-end Vert au Parc de la Rabière [Photos]

Bon on reprend les bonnes vieilles habitudes avec une série de dix clichés triés sur le volet et l'inévitable photo bonus, tout cela pris dans le magnifique Parc de la Rabière à Joué-Les-Tours lors du week-end vert. Enjoy !

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La Photo Bonus

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vendredi, 11 avril 2014

Mon iPhone me harcèle ! [Société]

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Si comme moi vous êtes du genre à utiliser votre portable au minimum de ses fonctions (ce qui en soi représente déjà pas mal de fonctions) et que vous vous passez allègrement d'Internet sur ce support, vous avez sans doute souscrit à un forfait vous octroyant peu de mémoire gratuite pour cet usage.

Ce mois-ci, mon iPhone m'avertit que je suis à 15 mo sur 20 et que si je dépasse cette limite j'aurais droit à une facturation en règle. Comme je l'ai précisé, ne surfant jamais sur le web depuis mon portable et n'utilisant aucune application, je reste perplexe devant cette annonce. A peine ai-je vérifié l'info sur mon compte que je me vois passer de 15 mo à 17 mo. Et là je commence sérieusement à voir rouge. A ce train-là c'est sûr je vais avoir droit à des coûts supplémentaires très fâcheux d'autant qu'ils sont injustifiés.

Comme je veux me convaincre qu'il y a une raison à cela, autre que celle de l'honnêteté discutable de l'opérateur, je fais des recherches et j'apprends qu'il est nécessaire de désactiver certaines options dans les réglages (voir le lien plus bas).

Mais à peine soulagé d'avoir évité le pire, je subis un effet secondaire inattendu : l'intervention systématique de mon iPhone, décidément très prévenant, qui me rappelle que les données cellulaires sont désactivées (bah, oui, crétin, je le sais , c'est moi qui les ai désactivées !!! Tu devrais le savoir quand même !!! T'es mon iPhone, ou t'es pas mon iPhone ???)

J'avoue que quitte à être harcelé, j'aurais préféré que ce soit avec la voix de Scarlett Johansson comme dans Her (oui pub complètement gratuite pour un film génial !)

Nouvelle recherche qui m'apprend qu'il faut télécharger une application (Popup Blocker) qui ne peut fonctionner que si l'appareil est jailbreaké (débridé). Il y avait une solution plus simple qui consistait à supprimer les notifications dans les réglages, mais ça je l'avais déjà fait. Si vous avez d'autres solutions, témoignages et éclaircissements à apporter à ce sujet, n'hésitez surtout pas. Merci d'avance.

 

iPhone et iPad (modèles Cellular) : réglages des données cellulaires et utilisation de celles-ci

 

 

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jeudi, 10 avril 2014

Wasting My Young Years [Vidéos/CLips]

 Si vous aimez, vous aimerez peut-être aussi :  Seven Devils et Breath of Life par Florence and The Machine

 

En bonus une magnifique version au clavier :

 

 

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mardi, 08 avril 2014

Django Unchained [Cinéma/Critiques]

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Auréolé d'un énorme succès autant critique que publique, le dernier Tarantino a semblé faire l'unanimité. Pour autant, il est toujours intéressant après un tel raz de marée médiatique qui laisse peu de place à la nuance de se pencher sur l'oeuvre avec un regard vierge et un esprit simplement curieux.

Après un Boulevard de la Mort excessivement lent, poussif et bavard où l'on sentait clairement que Tarantino cherchait avant tout à se faire plaisir et un Inglorious Bastards plus roboratif et inspiré, mais loin du western de la 2nde guerre mondiale annoncé (quasiment aucune scène d'extérieur, le concept des Bastards devenant anecdotique), Tarantino nous livrait cette fois un véritable western, toujours gorgé de références à ces amours cinéphiles de jeunesse en l'occurence le Django original.

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Le film contient de bonnes idées comme cette improbable collaboration d'un chasseur de primes/dentiste et d'un esclave/tueur né. Mais diluées dans une mise en scène paresseuse, on les oublie très vite.

Sur le papier l'histoire a tout pour séduire : Un esclave libéré par un chasseur de primes devient mercenaire à son tour et ensemble ils décident de libérer la femme du premier retenue captive dans la propriété d'un esclavagiste sans pitié.

Lorsqu'on sait que la dite histoire va être dirigée par Tarantino et incarnée par un casting en or, impossible de se dire que le film va passer à côté de son potentiel. C'est malheureusement le cas.

Pour commencer, parlons du héros, le fameux Django dont le D ne se prononce pas. Et bien le premier défaut le concernant qui saute aux yeux c'est que rien n'est fait pour le rendre attachant, crédible. C'est le héros, on le sait, c'est évident, mais son combat ne suscite jamais ou presque l'émotion encore moins la révolte. Le personnage est vide, creux. Il passe du statut d'esclave à celui de pistolero à la vitesse d'une balle. Là où on aurait pu espérer une forme d'apprentissage qui aurait permis de donner une épaisseur, une proximité au personnage on a droit à une formule expéditive, symptomatique de la simplicité qui caractérise l'ensemble de l'oeuvre. 

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Jamie Foxx (Amazing Spiderman 2) aux côtés de Franco Nero (méchant dans 58 Minutes pour Vivre), le Django original.

Même l'évocation du passé du couple est ratée car réduite à sa plus simple expression. En fait le problème est simple : Tarantino n'a mis de l'émotion nulle part. On ne croit pas au couple car leur amour n'est jamais représenté à l'écran, et comme on ne croit pas au couple, on ne se sent pas concerné par leur histoire pourtant dramatique. Kerry Washington qui joue la femme de Django a beau être malmenée, on ne souffre pas pour elle ni à la place de Django, témoin forcé. On regarde passivement les scènes clés comme autant de tentatives vaines de la part de Tarantino de susciter un trouble, une tension, de construire un climax comme il avait réussi brillamment dans Inglorious Bastards. On comprend toutes les intentions, mais il n'y a aucune âme dans ce que l'on voit. Tout reste désespérément vain. La magie n'opère pas, on voit trop les ficelles. Tarantino se contente de filmer, de raconter. Il ne parvient pas à insuffler l'énergie, le feu qui caractérisent ses oeuvres passées.

Car Django Unchained est une histoire de vengeance et le thème est loin d'être inconnu au cinéaste qui nous a régalé avec son diptyque Kill Bill. Si Django avait été tourné avant Kill Bill, on aurait pu être plus clément à son encontre. Mais ce n'est pas le cas. Et au moment où on s'attend à voir le génie d'un passionné imbiber la pellicule avec autre chose que de grosses giclées de sang qui finissent par faire sourire, on assiste, perplexe, à une sorte de démo de luxe. On a l'impression de voir ses débuts. Oui on croirait que Tarantino, vidé lui-même de sa substance, nous ressert ses anciennes recettes, nous pond un best of déguisé, tourne en rond car il n'a finalement rien à dire de nouveau. Jusqu'à s'auto-plagier ? Oui, carrément.

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Don Johnson, méconnaissable, compose un riche maître de plantation qui va apprendre à composer justement.

Le mercenaire joué par Christoph waltz ressemble trop à son personnage de Nazi de Inglorious Bastards. Il est peut-être du bon côté cette fois, mais cela devient un détail en regard des manières et des discours empreints de la même onctuosité qui finit par agacer. Mais la ressemblance ne s'arrête pas là. Car Tarantino se permet même de reprendre une astuce narrative de Inglorious Bastards : le changement de langue. Et pour les mêmes fins. Empêcher d'être compris par un tiers caché à proximité. C'est quand même un signe qui ne trompe pas.

Et comment ne pas voir dans le repas emblématique réunissant tous les personnages, une tentative de reproduire maladroitement l'intensité crescando de Inglorious ? Sauf que le résultat est non seulement prévisible, comme tous les rebondissements du film d'ailleurs, mais infiniment moins percutant. Une sorte de version allégée.

En gros, si vous n'avez jamais vu un Tarantino,  Django Unchained est idéal. Vous apprécierez ou non le style de l'auteur, mais vous ne souffrirez pas d'y voir un manque évident d'inspiration et de saveur.

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Dicaprio : look dément, mais interprétation bridée par un scénario qui manque de souffle.

Vous me direz : Et Dicaprio (Inception, Les Noces rebelles) en méchant, ça doit le faire quand même ! Ca c'est une putain de bonne idée qu'on peut pas lui enlever ! Effectivement, c'était d'ailleurs le premier argument qui me donnait envie de découvrir le film. Mais même à ce sujet, impossible de ne pas ressentir une certaine frustration. L'acteur donne toute la mesure de son talent, allant jusqu'à continuer une scène malgré une blessure, mais à l'image du film on sent bien que son personnage est réduit, limité et qu'il n'exprime pas totalement sa folie.

Heureusement, la folie et la surprise sont quant même bel et bien au rendez-vous ? Où donc ? Et bien sur le visage et dans la voix de Samuel Jackson (Avengers, Iron Man 2, Incassable), qui, s'il n'avait pas le CV qu'on lui connait, pourrait faire figure de véritable révélation. C'est bien simple, il est méconnaissable à tous points de vue, on ne l'avait jamais vu ainsi. Non seulement, il est incroyablement crédible dans ce contre-emploi de serviteur totalement servile et corrompu, mais son interprétation offre le seul véritable intérêt du film. La seule chose qu'on ne regrette pas, c'est lui. Il est parfait. C'est à se demander si Tarantino n'as pas construit un scénario prétexte autour de lui tellement il sublime tout le reste. Pour se faire pardonner de l'avoir sous-employé dans Kill Bill 2 ? En tout cas une initiative salutaire à plus d'un titre.

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Appréciez ce regard noir de Samuel Jackson, c'est là seuls que résident le génie et la folie, grands absents de ce Django Unchained, qui n'a de déchaînée que l'ambition.

 

Dédicace et remerciements à Rémy/Mémoires de Joueurs sans qui, sans doute, cette critique serait restée dans... ma mémoire !

 

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jeudi, 03 avril 2014

Facebook, Oculus Rift, Kickstarter et Internet [Société]

 facebook,oculus rift,kickstarter,internet,google,youtube

Tout ce qui s'achète, Mark le guette !!!

Depuis la nouvelle du rachat de l'Oculus Rift par facebook, tout le monde y va de son petit coup de gueule et de son analyse. A raison. Ce rachat est symptomatique de la manière dont la société fonctionne et fonctionnera encore plus dans les années à venir. Le succès entraîne le pouvoir et le pouvoir entraîne la corruption, celle des hommes et aussi des idées.

Personnellement, étant gamer, mais assez peu porté sur la technologie dernier cri, j'ai suivi l'évolution de l'Oculus Rift avec curiosité, mais sans grande passion non plus même si à une époque je rêvais qu'une telle technologie voie le jour.

Le problème avec la technologie, c'est qu'elle a une fâcheuse tendance à échapper au contrôle, à commencer par celui de ses créateurs. Et une fois de plus la réalité rejoint la fiction.

Si l'on parle ici du rachat d'une technologie Hi-tech au service du divertissement, donc à priori raisonnablement problématique, c'est ce qu'elle sous-entend pour son utilisation à venir et le rachat à venir d'autres technologies plus sensibles encore qui portent vraiment à conséquence et a de quoi inquiéter. Car ce n'est évidemment que le début. Qu'est-ce qui pourrait arrêter Zuckerberg et consorts sur leur lancée puisque tout le monde semble vouloir leur manger dans la main, puisqu'on sait qu'aujourd'hui l'argent achète tout : raison, morale, conscience.  Tel des enfants-rois, ces nouveaux nababs s'approprient une technologie destinée à la base au grand public et lié à un autre secteur que le leur.

Tout le monde ou presque semble vouloir boycotter le nouveau et très incertain projet lié à l'Oculus Rift en dépit des démarches pour rassurer faites par Zuckerberg et Carmack dont on peine également à se fier étant donné qu'une preuve a été rapportée comme quoi Zuckerberg a été vu dans les locaux de la société un mois avant le rachat.

Mais est-ce que le problème ne remonte pas dès la mise en place du Kickstater du projet ? Bah oui, parce que comme je l'ai dit précédemment, le succès engendre la corruption. Dès qu'un système a prouvé son efficacité, il attire invariablement la convoitise et le profit plus que de raison. Les sociétés et les individus qui resteront intègres seront pollués, éclipsés par les autres. Cela se vérifie partout. Et quand cela ne se vérifie pas, c'est que c'est encore plus vicieux.

Les campagnes Kickstarter peuvent générer des montants exorbitants. Mais qui nous dit que le budget requis pour le projet n'est pas déjà en possession des sociétés dans certains cas et que l'argent obtenu ira bel et bien intégralement où il est censé aller ? Nous ne sommes pas dans les coulisses, nous ne pouvons que faire confiance aveuglément. Et faire confiance aveuglément dans la société qui est la nôtre c'est un véritable luxe surtout lorsque de l'argent est en jeu. Nous ne savons jamais ce que nous finançons. Et le pire dans tout ça c'est que lorsque nous savons que nous avons été trompés, trahis, volés, nous continuons à cautionner, à encourager nos tortionnaires comme si de rien n'était. Ce n'est donc pas près de s'arrêter.

facebook, Google, Youtube et j'en passe, ils ont été reconnus coupables d'une manière ou d'une autre d'avoir abusé de notre confiance, d'avoir caché des informations les concernant et exploité des informations nous concernant. Google a même été contraint de le préciser sur sa page d'accueil. Nous avons tous vu ce message. Nous ne pouvons pas prétendre l'ignorer. Et pourtant, est-ce que nous avons changé nos habitudes, est-ce que nous avons décidé pour leur rendre leur monnaie de leur pièce de les boycotter, de cesser d'alimenter leur fortune en dollars et en vies privées ?

Quand youtube nous a contraint à lier notre compte à Google pour pouvoir continuer à commenter, combien avons-nous été à refuser cette dictature ? (je suis heureux de faire partie des irréductibles). La stratégie est pour le moins vicieuse, une fois n'est pas coutume. Totalement addict à une habitude (Commenter sur Youtube par exemple), une fois qu'une nouvelle condition est imposée pour profiter de ce service, la plupart d'entre nous est incapable de faire marche arrière. 

Malgré les contestations et les annulations de précommandes, si demain facebook lie l'Oculus Rift à son réseau social, nous permettant par exemple de visiter des "amis" n'importe où dans le monde en 3D pour une somme raisonnable, est-ce que pour autant la majorité d'entre nous refusera ce "service" ?

facebook nous promet qu'il sera toujours gratuit à ses utilisateurs, mais en même temps on a rien signer, et puis s'il change de nom ou si le projet Oculus Rift qu'il peut lier à facebook porte un autre nom...Il y a tellement de façons de retourner sa veste...Le projet Oculus Rift en est d'ailleurs une belle preuve !

Nous aussi nous sommes des enfants-rois qui une fois que nous avons goûté à une technologie, un service, ne pouvons plus nous en passer, et tant pis si le prix à payer est de devenir les complices soumis des architectes de notre propre ruine.

Si nous étions aussi révoltés que nous prétendons l'être, aujourd'hui personne ou presque n'utiliserait facebook & Co. Nous aurions effacé nos comptes parce que ce serait la meilleure manière de protester (Chose que j'ai pris grand plaisir à faire sans l'ombre d'un regret).

Internet a eu du succès, beaucoup de succès, et la corruption fonctionne bien...

 

En Lien :

La vraie raison du changement de design de facebook

Parce que notre présent c'est déjà de la science-fiction :

Beyond Humanity 2 : Un Cadeau Empoisonné

 

 

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lundi, 31 mars 2014

Captain America : The Winter Soldier [Cinéma/Critiques]

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Après avoir réuni avec un brio incontesté tous les super héros dans Avengers et donné une suite plus sombre aux aventures de Iron Man et Thor, Marvel continue sur sa lancée en élaborant simultanément le devenir de Captain America et du Shield. Alors ce second opus de Captain America, simple suite surfant sur le succès ou véritable tremplin de la saga ?

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Cap est toujours aussi solide et intègre, mais cela ne l'empêche pas d'être encore paumé dans notre société et tiraillé par les tragédies de son passé. Heureusement il pourra compter sur Natasha Romanoff pour l'épauler dans les moments difficiles. Après Iron Man 2 et Avengers, La Veuve Noire continue d'être très bien exploitée, à tous points de vue. Les fans seront aux anges. 

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Un nouveau venu : Sam Wilson alias Le Faucon, interprété par Anthony Mackie (Gangster Squad) qui saura trouver et prouver son utilité au moment le plus crucial.

Très difficile de parler du film sans spoiler outrageusement. Autant vous dire que c'est la première et pas la moindre preuve que la qualité est bel et bien au rendez-vous. Pour faire simple, non seulement on est pas déçu, mais le plaisir qu'on reçoit va bien au-delà de ce qu'on pouvait en attendre, même en étant exigeant. L'action et le scénario sont si équitablement gorgés de morceaux de bravoure et de coups de théâtre qu'il n'est pas exagéré de dire qu'on a carrément l'impression d'assister à la projection de Avengers 2. Oui, rien que ça. Hormis le fait que tous les super héros ne soient pas présents, le film est d'une telle générosité qu'il égale au moins l'oeuvre de Joss Whedon. Surpasse ? Je serais presque tenté de le dire. En fait, votre appréciation dépendra, il est vrai, de plusieurs paramètres à commencer par ce que vous saurez du contenu du film. Un conseil : évitez un maximum de vous faire spoiler inutilement. Ensuite, les références étant nombreuses aux films précédents comme à l'univers des comics, si vous connaissez bien les premiers, mais beaucoup moins les seconds, vous serez en quelque sorte le spectateur idéal puisque les multiples rebondissements feront leur effet sur vous tout en ne vous perdant pas en cours de route. C'est là qu'on se dit que la connaissance de tous les films devient quasi-obligatoire. Car plus que tous les autres films avant lui, The Winter Soldier donne la vision d'un puzzle scénaristique immense qui repousse sans cesse ses limites. Rien n'est laissé au hasard. Les interactions présentes et futures entre les différents protagonistes et leurs retombées deviennent dès lors de plus en plus passionnantes, annonçant un Avengers 2 de folie.

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Nick Fury/Samuel Jackson (Incassable, Iron Man 2, Avengers) est au coeur même de l'histoire et va connaître bien des mésaventures. A ses côtés, rien moins que Robert Redford éternellement charismatique, dans le rôle d'une tête pensante du Shield lequel va être particulièrement mis à mal, on en dira pas plus. La présence d'un acteur aussi prestigieux démontre le sérieux apporté tout du long par Marvel à sa franchise.

Sans même parler des surprises liées à la présence de certains personnages, le scénario en lui-même est déjà largement ponctué de ces renversements de situations, du côté des gentils comme des méchants. Ainsi même si certains seront plus faciles à deviner que d'autres voire carrément évidents, il y en a tellement qu'il y a fort à parier que vous ne pourrez pas tous les voir venir. On peut même dire que le film repose énormément sur ces effets, au point peut-être d'en faire trop, il est vrai, mais comment le lui reprocher lorsque d'autres blockbusters au budget comparable se contentent encore aujourd'hui du minimum syndical en matière d'écriture. Impossible donc de ne pas voir en The Winter Soldier un exemple à suivre pour certains cinéastes. 

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Le Winter Soldier du titre. On avait pas vu un méchant aussi stylé depuis un moment. Puissant et tenace, il est un adversaire redoutable même pour Cap. C'est dire s'il est dangereux. Ses apparitions et les combats qui s'ensuivent sont délectables. Finalement, le film comme le personnage méritent peu le titre de Winter Soldier tant ils réchauffent tous deux le coeur du spectateur. On apprécie d'autant plus ce bad guy mystérieux comparé au classicisme de Loki, tout en sourires et ricanements et qui au final ne fait jamais peur.

Avengers a posé de précieux jalons et l'on sent que Marvel a eu à coeur de reprendre la recette en la poussant un peu plus dans différentes directions. Résultat : beaucoup de personnages et de situations, mais encore une fois un excellent équilibre entre tous les éléments réunis. Peut-être un bémol lors d'une scène de retrouvailles où l'émotion voulue souffre d'un montage incohérent.

A Part ça, rien à redire, tout y est : action à cent à l'heure, spectacle, humour bien dosé et même cette fois une ambiance de thriller politique pour le moins intéressante qui finit de persuader, si besoin était, que les comics sont très loin d'être des divertissements insipides et tape-à-l'oeil si tant est qu'on en prend soin. Comme vous l'avez compris, c'est nettement le cas ici, avec derrière la caméra deux réalisateurs jusque-là inconnus, deux frères, Anthony et Joe Russo, qui devraient, après cette belle réussite, se voir confier d'autres projets d'envergure. On l'espère pour eux et pour nous aussi, surtout si c'est de même qualité.

NB : Une fois n'est pas coutume, restez jusqu'au bout du générique de fin pour apprécier non pas une, mais deux scènes bonus !

Et vous, vous la préférez comment la Veuve Noire ?

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 de haut en bas : Iron Man 2, Avengers et Winter Soldier

Pourquoi je termine par cette image ? Et bien sachez-le, un élément importante du passé de Cap est visible dans le jeu vidéo et fait le lien avec l'intrigue du film. Mais ce n'est pas la seule raison de découvrir cette adaptation qui mérite beaucoup mieux que son anonymat.

Lire la Critique de Captain America : Super Soldier.

 

 

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Iron Man 2 [Cinéma/Critiques]

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Ce deuxième opus se fait un devoir d'étendre les enjeux amorcés dans le premier tout en levant le voile sur un pan de l'héritage familial Stark.

Disons-le d'emblée, cette suite ne joue clairement pas dans la même cour que son prédécesseur. Là où le premier volet était centré sur la naissance du super héros et surtout sur l'évolution d'un homme, ici il sera essentiellement question d'un bras de fer entre l'intégrité de la technologie Stark et les ambitions personnelles de l'armée avec en filigrane la vengeance d'un ingénieur russe pour le moins polyvalent. On évitera donc une comparaison simpliste et on appréciera donc différemment les ingrédients réunis.

Si à première vue, le contenu peut paraître un brin trop roboratif, surtout comparé au caractère épuré du premier, on réalise au final que le scénario est assez bien équilibré et plutôt malin de surcroît. Chaque personnage trouve naturellement sa place parmi les autres et les différentes intrigues se nourrissent entre elles sans se bouffer.

Robert Downey Jr excelle dans ce personnage à l'ironie mordante toujours sur le fil du rasoir. Son allergie aux compromis et aux responsabilités  lui vaut d'ailleurs ici d'être régulièrement la cible de ses ennemis comme de ses amis. Parmi ces derniers, on retrouve l'énergie et le charme de Pepper Potts incarné par Gwyneth Paltrow, toujours aussi maternelle avec Tony au point de prendre du galon malgré elle, ainsi que James "Rhodey" Rhodes, cette fois sous les traits de Don Cheadle, qui va étoffer le personnage en s'immisçant lui aussi davantage dans la vie de Tony et aussi celle d'Iron Man. Au point de voir leur relation souffler le chaud et le froid.

Côté bad guys, Sam Rockwell (Cowboys et Envahisseurs) nous gratifie d'une prestation encore une fois jubilatoire et s'autorise même un petit pas de danse à la Charlie et ses Drôles de Dames.

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Et puis il y a évidemment Mickey Rourke qui revenait sur le devant de la scène après des interprétations mémorables dans Sin City (dans le rôle de Marv) et The Wrestler. L'originalité de son personnage de Vilain est qu'il est tout à la fois muscle et cerveau, redoutable en face à face comme à distance. Sa discrétion par moment dans le film le sert plutôt bien puisqu'à chaque fois qu'il refait parler de lui ce n'est pas pour rien.

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"Je vous ai à l'oeil , Tony !"

L'occasion est aussi donné à un tandem, et pas des moindres, de faire son entrée. Nick Fury/Samuel Jackson (Incassable, Avengers), qui était déjà apparu à la fin du premier volet, revient surveiller de près les agissements de Tony, mais cette fois en compagnie de Natasha Romanoff/Scarlett Johansson (Avengers, Her) alias La Veuve Noire. Laquelle va pouvoir exercer ses talents de diplomate comme de combattante. En préparation du futur Avengers, le Shield montre cette fois un peu plus que le bout de son nez. Un atout indéniable de cette suite.

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Une pose qui assure le fan-service.

Iron Man est une adaptation de comics et reste à ce titre un divertissement calibré pour les fans d'action et d'effets spectaculaires. De ce côté le film assure, notamment avec une course de Formule 1 explosive et l'attaque de drones armés jusqu'aux dents en pleine exposition sans compter une soirée qui tourne au règlement de comptes.

En fait le seul véritable reproche qu'on puisse faire au film c'est ce choix scénaristique concernant le père de Tony. Il eut été plus intéressant et original de conserver sa réputation initiale de père égoïste et de ce fait son apport scientifique à la santé de son fils aurait été moins délibéré et plus ironique. En accord même avec la personnalité du héros et de son univers, ni tout blanc, ni tout noir.

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Jon Favreau, le réalisateur, s'octroie dans ce deuxième volet un rôle plus consistant que celui de simple chauffeur.

 

 

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vendredi, 28 mars 2014

Bright Star [Cinéma/Critiques]

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Bright Star nous dévoile la rencontre, puis l'histoire d'amour intense, mais contrariée entre le poète John Keats et la couturière Fanny Brawne aussi étrangère aux subtilités de la poésie que lui aux fastes de la bourgeoisie.

Jane Campion avait déjà bouleversé critiques et cinéphiles avec son inoubliable Leçon de Piano. Une histoire d'amour adulte, tragique, mais emprunte de poésie et d'audace. Dire qu'elle était faite pour porter la vie de John Keats à l'écran n'est pas exagéré. 

Ici les personnages sont plus jeunes, l'amour incontestablement plus pudique, mais l'audace est toujours là dans le sens où l'époque et les moeurs dressent des obstacles de taille pour deux êtres à la condition sociale pour le moins opposée.

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John va initier Fanny à la poésie à sa demande. Mais inévitablement, les deux amants vont s'ouvrir l'un à l'autre et connaître l'amour avec un grand A, celui dont ils ignoraient tout, celui qu'ils n'imaginaient même pas.

Dans le rôle du poète John Keats, on retrouve Ben Wishaw. Un choix qui paraît, lui, peu audacieux étant donné la propension du comédien à se glisser dans des personnages romantiques en costume comme dans Le Parfum ou Cloud Atlas. Mais c'est sans compter sa capacité à dépasser les apparences de la redite. Son jeu toujours juste et nuancé donne la force et la douceur requises. Dès les premiers plans, il rayonne et en même temps semble n'être qu'une silhouette vague, un visiteur de passage. L'infortune de son personnage à promouvoir son talent n'y étant peut-être pas étrangère. Ce qu'il perd en renommée, il le gagne heureusement en intégrité, en passion.

A des années-lumière de son rôle de Sweet Pea dans Sucker Punch ou le plus contemporain Limitless, Abbey Cornish est LA révélation du film. La muse de Keats, la Bright Star c'est elle, c'est indéniable. Rapidement on se languit de son absence pourtant elle est presque de tous les plans, c'est dire à quel point sa beauté naturelle et son regard font leur effet. Elle campe avec énormément de conviction cette jeune femme qui jouissait simplement de la vie en en attendant rien de plus, sûre d'elle-même et de sa réussite. Sa rencontre avec Keats va bien entendu lui faire plus qu'entrevoir l'aube d'une nouvelle existence. Au départ unis par une amitié tendre et complice, les deux artistes vont lentement, mais sûrement mesurer combien le temps passé ensemble n'est plus aussi innocent qu'au début.

Par l'entremise de sublimes paysages de la campagne anglaise et des ambiances de saisons, Jane Campion invite la nature en tant que témoin et actrice privilégiés de cet amour de la déraison. Un ingrédient somme toute naturel pour un film sur la poésie. De manière moins démonstrative que Terrence Malick comme dans Le Nouveau Monde, mais cela fait aussi bien son effet et sert efficacement le propos. La nature inspire les deux amants semblant se faire l'écho extérieur des élans de leur coeur comme dans cette scène où des papillons volent et se posent dans la chambre en toute liberté. Une relation fusionnelle que la distance, l'entourage et la maladie vont régulièrement malmener, donnant lieu à maintes séparations et autant de tourments. Mais heureusement ou malheureusement :

L'absence est à l'amour ce qu'est au feu le vent;
il éteint le petit, il allume le grand.

(Bussy-Rabutin, Hist. Amoureuses des Gaules)

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La performance de Paul Schneider dans le rôle de Brown, l'ami (ultra) protecteur de Keats est remarquable elle aussi. Antipathique, mais entier, jaloux aussi, il est aussi touchant par son humanité et son indéfectible amitié envers le poète qu'il reconnaît lui être supérieur dans leur art commun.

C'est précisément à partir du moment où Keats tombe malade, que toute la magie calme et discrète du film tombe avec lui. On le voit tantôt alité, en piteux état, tantôt ressuscité et l'espoir d'un radieux avenir avec lui, mais le charme de cette union n'agit plus. Est-ce parce que nous ne sommes pas dupes du drame qui s'annonce ? On aimerait bien, mais le fait est que l'intensité des émois du jeune couple ne paraît pas toujours en adéquation avec la teneur des évènements. Un sentiment de lassitude nous prend alors.

Une faiblesse qui entache un peu l'oeuvre dans son ensemble dont la fin notamment souffre de l'absence d'un soubresaut du coeur qu'on aurait voulu partager, même dans ce qu'il a de plus éprouvant.

 

Si vous avez aimé ce film, vous aimerez peut-être aussi :

            Le Parfum : histoire d'un meurtrier

Le Nouveau monde

 

 

 

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lundi, 24 mars 2014

Her [Cinéma/Critiques]

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Sur le point de divorcer, Theodore Twombly fait l'acquisition d'un système d'exploitation révolutionnaire (OS 1), une IA évolutive qui de simple secrétaire va progressivement prendre de plus en plus de place dans sa vie et surtout dans son coeur.

De Spike Jonze, réalisateur de Dans la Peau de John Malkovitch, on pouvait tout attendre. Et le fait est que Her ne ressemble encore une fois à aucun autre film. Pourquoi ? Parce qu'il parvient à faire fusionner les genres et les émotions avec un équilibre et une cohérence que peuvent lui envier bien des cinéastes. Her c'est tout aussi bien un excellent film d'anticipation, qu'un excellent drame et qu'une excellente comédie sentimentale. Résultat : une proximité avec le spectateur, une forme d'introspection intime qui est en quelque sorte le reflet de la relation symbiotique naissant entre Théodore et Samantha. Ce qui en soi est tout à fait logique avec la volonté du réalisateur de nous confronter à notre rapport à l'autre, à la complexité des émotions qu'elles viennent de nos rencontres dans la vie réelle ou bien via nos connexions avec le virtuel.

Si le scénario est réussi et là où Spike (également auteur) montre particulièrement son intelligence c'est aussi parce qu'il ne se place jamais en juge de ses personnages et des situations qu'ils expérimentent. Il ne fustige ni ne fait l'éloge d'aucun des comportements qu'il met en scène. Il fait simplement en sorte de nous questionner, de nous révéler à nous-mêmes. La société qu'il dépeint c'est la nôtre et les êtres qui y évoluent c'est nous, des gens que l'on connait, des amis, peu importe, mais ça nous ressemble de près ou de loin, ça nous parle. On s'implique donc naturellement très vite émotionnellement et à aucun moment on ne veut lâcher prise. On est connecté au film. 

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Le métier de Theodore ? Ecrire de belles lettres à la place des autres. Une simulation en quelque sorte. Dire qu'il va expérimenter le principe de l'arroseur arrosé n'est pas exagéré.

Dans la peau de Theodore, Joachin Phoenix. Le comédien nous avait déjà beaucoup ému dans des films comme Le Village ou Two Lovers. Dans Her, sa sensibilité explose à chaque instant. Il porte le film sur ses épaules et on fait littéralement corps avec lui. D'une humanité désarmante, il est le miroir qui nous renvoie à nous-mêmes, à nos forces, nos faiblesses, nos doutes et nos questionnements existentiels en lien avec la technologie ou non d'ailleurs tels que : qu'est-ce qui définit l'amour ? Où commence-t-il, quand s'arrête-t-il ? Qu'est-ce qui définit ce qui est réel ? Le toucher, l'élément physique sont-ils indispensables dans l'un comme dans l'autre ? A quel moment commence-t-on à être humain ? Qu'est-ce qui définit l'humanité ?

Si Scarlett Johansson (Iron Man 2, Captain America 2, Avengers, Lucy) n'est présente que par la voix, elle est n'est pas diminuée pour autant tellement elle se donne dans cet avatar qui se découvre au fil des jours et nous fait découvrir la personnalité de Theodore. A ce titre la VO est rudement recommandée pour apprécier l'authenticité du jeu autant que le timbre si particulier de l'actrice.

En complément de ce casting avisé, on retrouve également dans de solides prestations Amy Adams (Man of Steel), Rooney Mara (The Social Network, Millenium US) et Olivia Wilde (Cowboys et Envahisseurs, Time Out).

Spike Jonze maîtrise totalement son sujet et les bonne idées fusent constamment que ce soit dans l'intrigue ou dans la mise en scène tout en restant d'une exemplaire sobriété. Là où d'autres auraient perdu le fil, lui va jusqu'au bout sans jamais tomber dans le piège du grotesque ou du spectaculaire. L'idée originale a ce petit grain de folie qui suffit et l'avoir traitée de manière aussi réaliste, aussi sincère prouve combien elle lui tenait à coeur et à quel point il souhaitait la partager. On le remercie énormément de ce cadeau qu'il nous fait et dès lors on a qu'une seule envie : le partager avec tout le monde.

En résumé, Her est sans nul doute l'une des plus belles lettres d'amour d'un cinéaste aux spectateurs. Avouez qu'il serait criminel de passer à côté. Une fois n'est pas coutume, un film d'une grande intelligence qui n'a pas l'honneur des grandes salles. Comme si l'intelligence était nocive pour notre société...


 

 

 

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samedi, 22 mars 2014

The Raid [Cinéma/Critiques]

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 Une escouade d'élite tente d'investir un immeuble infesté de criminels afin d'arrêter une bonne fois pour toutes le chef mafieux qui est à leur tête. Une tour qui va rapidement devenir infernale lorsque l'intrusion des policiers va être connue de tous ses peu recommandables locataires.

 

Précédé d'une réputation de film d'action culte, de nouvelle référence cinématographique des arts martiaux, The Raid est-il finalement la tuerie tant annoncée ?

Disons-le d'entrée de jeu, si les fans de Ong Bak ou de Banlieue 13 retrouveront avec bonheur des chorégraphies similaires, The Raid est loin d'être un simple amalgame des deux. Loin s'en faut.

Pour commencer l'art martial mis à l'honneur cette fois est le silat et non le muay thaï, même si les profanes leur trouveront facilement des points communs. Le film de Gareth Evans a également sa propre personnalité grâce à un scénario malin qui ne se dévoile que progressivement et un savoureux mélange de genres qui réserve au milieu d'une orgie d'action effrénée quelques beaux moments de tension. C'est là qu'on se rend compte que le film ne se contente pas de se limiter à un concept séduisant sur le papier. 

The Raid possède également son propre style en utilisant au mieux tous les éléments mis à sa disposition : gestion de l'espace, placement des caméras, profils des personnages, diversification de l'action.

Une action qui ne déçoit pas et qui surprend plus d'une fois. Si dans une première partie les fusillades ont le beau rôle sans toutefois révolutionner le genre, les combats avec armes de corps corps et à mains nues prennent le relais jusqu'à la fin. Et là la violence et l'inventivité vont crescendo. Le rythme et l'intensité des combats laissent le spectateur souvent à bout de souffle et certains plans donnent véritablement le frisson surtout en ce qui concerne les projections. Les corps défient la gravité, mais de manière naturelle contrairement à trop de films asiatiques dans lesquels on décèle la présence de câbles pour faciliter des mouvements par ailleurs peu crédibles. Ici, pas de ce genre d'artifices : C'est à la fois brut et fluide pour le plus grand plaisir des yeux. On repense à la meilleure séquence de L'Honneur du Dragon avec Tony Jaa, séquence au cours de laquelle il affrontait une armada de sbires en un massacre ahurissant qui mêlait de manière unique violence et beauté chorégraphique. Ajoutez-y de l'hémoglobine et vous obtenez The Raid.

Gareth Evans a trouvé son Tony Jaa à lui en la personne de Iko Uwais. C'est en tournant un documentaire sur le Silat, que le réalisateur gallois a trouvé fortuitement les composants de The Raid. Au bon endroit, au bon moment !

Avec la progression des personnages étage par étage vers le sommet de l'édifice en affrontant des ennemis de plus en plus redoutables le film s'apparente dans sa structure à un jeu vidéo. Même si ce n'est pas délibéré, le réalisateur avoue que c'est plutôt flatteur et puis cette forme de narration en soi n'a rien de nouveau. Il suffit de se rappeler la dernière partie du Le jeu de la Mort avec Bruce Lee, Bruce Lee qui est justement l'une des grandes influences de Gareth Evans. La boucle est bouclée.

On pourra tiquer sur la répétitivité de certains combats et sur certaines scènes un peu abracadabrantes, mais le fait est que le réalisateur n'en abuse pas et qu'à partir du moment où les protagonistes encaissent des dizaines de coups dont un seul tuerait un ours dans la force de l'âge on se dit que de toutes façons ça fait un peu partie du jeu.

Cerise sur le gâteau, c'est l'illustre Mike Shinoda qui a été en partie chargé de la BO du film. On retrouve donc des compositions typiques de Linkin park qui emballent efficacement l'ensemble.

Succès oblige, un deuxième opus a vu le jour dont la bande-annonce est d'ores-et-déjà dispo sur le net. Les premiers retours en avant-première le présentent déjà comme un monument. Avis aux amateurs.

 

 

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mercredi, 12 mars 2014

Dallas Buyers Club [Cinéma/Critiques]

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Accro à l'argent, au sexe, à l'alcool et à la drogue. Irascible, vulgaire et homophobe, Ron Woodroof n'a franchement rien d'un héros. Le jour où il apprend qu'il est séropositif, sa volonté de refuser une mort programmée dans 30 jours va progressivement l'amener à combattre la maladie, à fournir une aide médicale adaptée et à dénoncer les aberrations du lobby pharmaceutique.

Si Matthew McConaughey s'était déjà illustré dans des rôles sérieux et émouvants comme dans Le Droit de Tuer, Amistad et Contact, il est connu aussi et peut-être surtout pour ses prestations dans des comédies romantiques légères voire superflues qui avaient tendance à le sous-employer voire à le décrédibiliser. On craignait de le voir condamné à jouer les playboys de service et même de finir par disparaître du grand écran (qui a dit Gerard Butler ?)

Mais conscient qu'il vaut certainement mieux que cette carrière en dents de scie (ça tombe bien, moi aussi !) il fait un come-back remarqué dans La Défense Lincoln. S'il avait déjà joué le défenseur des causes perdues dans Le Droit de Tuer et Amistad, dans ce film il ajoutait pourtant une corde à son arc grâce à une intrigue originale et un rôle plutôt à contre-emploi en incarnant un avocat prêt à toutes les bassesses pour arriver à ses fins. Depuis il y a eu d'autres films, comme Mud et Killer Joe, des oeuvres dramatiques, viscérales ou son jeu se nuance encore davantage, où il s'autorise enfin la noirceur.

En endossant le premier rôle de Dallas Buyers Club, Matthew fait plus que livrer une performance physique proche de celle de Christian Bale dans The Machinist, il se dévoile comme jamais.

Loin de son image propre de héros musclé, viril et séducteur, il se montre avant tout pathétique et détestable, une sorte de débris humain résigné dans son auto-destruction. Et c'est pourtant sa mort annoncée qui va le réanimer et lui redonner malgré lui l'envie de vivre autrement.

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 Sur sa route il va croiser Rayon, un transsexuel atteint comme lui du Sida et avec lequel va naître contre toute attente une complicité salvatrice pour les deux hommes.

C'est le très polyvalent Jared Leto (acteur dans Requiem for a Dream, Lord of War et Mr Nobody et chanteur/leader du groupe 30 seconds to Mars) qui prête ses traits et sa grâce innée à ce personnage immédiatement attachant et crédible. S'il a déjà joué par deux fois des rôles mémorables de toxicos, il est à nouveau très loin de se limiter à cela. Si Jared n'avait plus besoin de prouver son talent d'acteur, il profite lui aussi de ce film pour mettre la barre encore plus haut. Car lui aussi se donne corps et âme comme jamais et la performance conjuguée des deux comédiens nous vaut un duo savoureux aussi drôle que bouleversant. Autant dire que l'un comme l'autre n'a pas volé son Oscar.

A noter que c'est l'occasion pour Matthew de retrouver Steve Zahn, son comparse de Sahara, dans le rôle d'un ami flic et Jennifer Garner (Men, Women and Children), sa partenaire de Hanté par ses ex, en infirmière rebelle.

Passionnant, instructif, révoltant, amusant, déchirant, le film jongle parfaitement entre les thèmes et les émotions. Il n'oublie pas non plus d'immerger au mieux le spectateur dans le quotidien difficile et imprévisible des malades du Sida en montrant l'intolérance et la  misère sexuelle inhérentes à la maladie surtout à cette époque et en simulant efficacement par un mixage son les crises imminentes de Ron.

Auréolé par trois Oscars (ceux précités plus celui des meilleurs maquillages), l'histoire vraie de Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée revient avec bonheur sur grand écran. Maintenant que vous connaissez toutes les bonnes raisons d'aller le voir, vous n'avez plus aucune excuse.

 

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mardi, 25 février 2014

L'Apprenti Sorcier [Cinéma/Critiques]

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Le sorcier Balthazar (Nicolas Cage) recherche activement l'héritier de l'enchanteur Merlin, son futur apprenti, seul capable de vaincre la terrible Morgane, le jour où elle réapparaîtra. Ceci fait, la formation peut commencer, elle se fera à New York et de nos jours. Mais Horvath (Alfred Molina) son ennemi juré, va tout faire pour libérer la vilaine sorcière et favoriser son règne de terreur.

Bon évidemment, dit comme ça, ça transpire pas l'originalité. Mais une fois n'est pas coutume, c'est souvent dans le traitement et la mise en scène qu'une histoire vue mille fois sur le papier peut apporter sa griffe personnelle au genre. Et l'Apprenti Sorcier en est incontestablement un très bon exemple.

La magie est au coeur du film et le spectateur a droit à un véritable festival en la matière. Les joutes magiques s'enchainent pratiquement sans temps mort du début à la fin sans jamais se répéter avec une inventivité exemplaire. Les blockbusters américains sont connus pour être peu avares en effets spéciaux quel que soit le genre abordé, mais pour le coup ça n'a jamais été aussi justifié. Et cerise sur le gâteau, les effets en question sont de grande qualité et souvent surprenants, parfaitement dosés en tout cas. On apprécie ! Autre bonne idée, le choix de ne pas opposer instinctivement science et magie, mais au contraire de les présenter comme complémentaires et même indissociables.

L'humour n'est pas en reste. Si on a droit à quelques gags faciles, la plupart du temps on s'amuse vraiment des situations et des répliques. Le film aurait pu se contenter de cela, mais là où il sort clairement du lot c'est quand il se met à verser dans l'auto-dérision et les grosses références ciné (celle de Starwars fait mouche) avec en point d'orgue une mémorable scène tout droit sortie d'un classique de Disney, sorte de réplique live de l'original, mais encore plus délirante. Le film étant justement une production Disney, le clin d'oeil est d'autant plus jouissif surtout avec la musique qui va avec. Brillant !

Les aventures sont menées tambour battant, on ne s'ennuie pas une seconde, le tandem de héros fonctionne parfaitement, la love story sans en faire trop aussi, finalement pas grand chose à reprocher à ce film si ce n'est un final décevant niveau magie. Après tout ce qu'on a vu en la matière, le combat contre Morgane est bien fade et la sorcière elle-même est anecdotique.

Niveau interprétation tout le monde assure. Cage est parfaitement convaincant, ne cabotine pas et on l'en remercie, le jeune inconnu Jay Baruchel est vraiment drôle et attachant, la belle Teresa Palmer, abonnée au (bon) fantastique (Numéro 4, Warm Bordies) est l'atout charme plus que Monica Bellucci qui ne fait que de la figuration. On retrouve aussi avec bonheur Alfred Molina (Ladyhawke, Le Doc Oc de Spiderman 2) qui campe ici un sorcier maléfique plus inquiétant que terrifiant (il laisse toujours les gentils en vie). Morgane, quant à elle, est incarnée fugitivement par Alice Krige (Solomon Kane), abonnée, elle, aux rôles de méchantes vraiment très méchantes, mais qu'on aura connu beaucoup plus présente et charismatique (La Nuit Déchirée, Star Trek : First Contact).

Un divertissement donc soigné, en dépit d'un épilogue simpliste, qui se déguste tout du long et laisse des étoiles plein les yeux.

 

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Insaisissables

 

 

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mardi, 18 février 2014

Les Trois Frères, Le Retour [Cinéma/Critiques]

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Et si leur retour était dû plus à notre volonté qu'à la leur ?

Les Trois Frères Latour sont de retour. Pour le meilleur du rire ?

Dire qu'on attendait le retour des Inconnus, c'est un doux euphémisme. Patrimoine culturel de l'humour hexagonal, référence officielle même pour la nouvelle génération, on trépignait à l'idée de voir de nouveau réuni ce trio qui a su si bien nous faire rire de tout, sur scène, à la télé comme au cinéma.

Après une promo riche en caméos chez les comiques du moment (Norman et surtout Palmashow, les dignes héritiers), vient enfin le moment de savoir si le résultat est à la hauteur de l'attente.

Toujours aussi paumés et égocentriques, les trois frères Latour se retrouvent une nouvelle fois autour de leur mère, ou du moins, ce qu'il en reste. A partir de là les mésaventures et les quiproquos vont s'enchaîner.

Ne tournons pas autour du pot, le film manque cruellement de personnalité,  ne semblant être le reflet d'aucune époque en particulier, trop peu de la nôtre en tout cas.  Il y a bien une référence à la télé-réalité, terreau s'il en est pour la satire, mais là encore, les Inconnus, au moment le plus propice pour s'exprimer sur le sujet préfèrent botter en touche et s'esquiver par une grossière pirouette.

Le principal défaut du film est assez évident, il peine considérablement à se démarquer de l'ombre de son modèle, on retrouve des ressorts scénaristiques similaires. Cela aurait pu passer si l'imagination avait été au rendez-vous. Malheureusement, les situations sont peu exploitées et l'écriture paresseuse ne fait rien pour les rendre mémorables.

Un retour donc pour le moins tiède et timide, qui manque cruellement d'audace et d'inspiration. Peu de répliques font véritablement mouche, le meilleur gag étant purement visuel (les affiches des banques).

On retiendra finalement plus la présence de jeunes comédiens prometteurs comme Sofia Lesaffre, l'interprète de Sarah et de Antoine Du Merle alias Michael, méconnaissable presque vingt ans après.

On pardonne parce que Les Inconnus sont enfin de nouveau sur le devant de la scène et qu'ils nous ont tellement fait rire avant. On considèrera donc ce retour à tous points de vue comme l'un de leurs moins bons sketchs et surtout pour se consoler comme un probable tremplin pour de futures et meilleures idées. Dommage quand même. On aurait préféré attendre quelques années de plus et avoir droit à un come-back digne de ce nom, avec un nouveau concept et des nouveaux personnages à l'image du film Le Pari, même si à ce moment là ils n'étaient plus que deux. Disons-le carrément, on regrette de ne pas se poiler autant que devant Intouchables, qui pour le coup, reste vraiment intouchable.

 

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