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vendredi, 09 novembre 2012

MatriX-Men [Fanfic Crossover]

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Jenna courait à perdre haleine, désespérée, terrifiée. En réalité, tout cela n’était qu’en partie vrai étant donné que sa respiration et tout ce qui était lié à son corps n’étaient qu’une projection virtuelle. Comme tout ce qui l’entourait d’ailleurs. Son sentiment de mort imminente, en revanche, était tout sauf illusoire.
« Si on meurt dans la matrice, on meurt aussi pour de vrai » se répétait-elle malgré elle.
Un moyen comme un autre de développer l’instinct de survie surtout lorsqu’on a deux agents hargneux aux trousses. « J’suis qu’une ado ! J’ai même pas 18 ans ! » Une balle siffla et ricocha contre le mur. Prendre cette ruelle n’était peut-être pas une bonne idée. Sauf si elle était complètement déserte. Elle pria pour que ce fut le cas. Elle ne connaissait que trop bien le pouvoir des agents de phagocyter n’importe quelle pilule bleue. C’est comme cela qu’on appelait affectueusement tous ceux qui n’avaient pas atteint le stade d’éveillé. Ce qu’elle était récemment devenue par l’entremise d’un certain Neo. Depuis les choses s’étaient gâtées pour elle. Heureusement il y avait des compensations.
Un clochard jusqu’alors recroquevillé derrière une poubelle se redressa brusquement porteur d’un smoking et d’un brushing impeccables. L’agent contempla la bouteille dans sa main d’un air perplexe avant de la lancer brusquement sur sa cible. Il fit feu juste après. Jenna sentit le danger poindre à vitesse grand V. Pour autant elle se sentit capable de l’affronter. Elle sauta et colla un talon contre chaque paroi dans un admirable grand écart facial. Le projectile improvisé destiné à l’étourdir fila entre ses jambes avant de frôler la tête de son deuxième poursuivant qui l’esquiva d’une simple torsion du cou avant de faire feu lui aussi. Le temps fut alors comme ralenti. Jenna effectua un salto inversé avant de plonger et de bouler au sol, esquivant ainsi les balles. Sans temps mort, elle fonça tête baissée vers un affrontement inévitable avec le pire ennemi de la résistance humaine.
Non, elle était plus qu’une ado. Surtout depuis sa rencontre fatidique avec Neo et son entraînement accéléré. Neo, le maître d’œuvre de la Révolte contre les Machines et leurs émissaires dans la Matrice. Les redoutables et mortels Agents.
Une main sur son oreillette, l’ex-clochard écouta de brèves instructions de l’Agent Smith, le super Agent, leur leader et accessoirement la Némesis de Neo. Elle ne vit pas son adversaire arriver sur elle. Il franchit la distance qui les séparait d’un seul bond la projetant à l’autre bout de la ruelle. Une aubaine pour l’autre agent qui la renvoya d’un coup de pied comme une balle humaine. Jenna percuta violemment le sol.
Dans l’hovercraft « L’Icare », clouée sur un siège, son crâne encore rasé vissé à la Matrice, la vraie Jenna, yeux clos, cracha une giclée de sang, alertant les membres de l’équipage alentours sur sa délicate situation.
Jenna se redressa, le regard embrumé par la violence du choc. « Ce n’est pas réel ! C’est comme un rêve lucide ! Je peux tout contrôler. Je peux tout c… » Une pluie de coups de poing s’abattit sur elle. Elle rebondit contre un mur avant de s’écrouler comme une marionnette privée de fils. « Merci Neo, je te revaudrai ça dans une autre vie ! » Une voix grave jaillie de nulle part fit avorter le coup de grâce :
- Dis-donc, le costard, t’as pas honte de t’en prendre à une gamine ?
Le visiteur sauta du toit et atterrit avec un aplomb exemplaire face à l’Agent.
Il avait le cheveu ébouriffé et le regard enfiévré du type qui a bu, mais qui même sans ça est peu enclin à causer. Mais il avait aussi et surtout les rouflaquettes impeccables de même que l’éternel cigare vissé au coin des lèvres. Logan jeta un regard à Jenna avant de sortir ses griffes dans un froissement métallique de mauvais augure.
- T’as assez de couilles pour…
Logan reçut un bombardement de parpaings – ou d’enclumes au choix – dans la figure et le torse. Il chancela et recula sous l’assaut avant de scruter son adversaire. Non, le costard avait juste utilisé ses poings et ses pieds. Il comprit qu’il avait affaire à une pointure.
- D’accord, fit-il en serrant les dents.
La seconde d’après, ses griffes entraient en action. Il eut beau lui faire un rasage de près sur toute la surface, la logique resta sourde à sa performance.
- Merde, c’est un mutant !
- Non, c’est pire !
Jenna avait retrouvé ses esprits. Elle emprisonna l’Agent d’un ciseau. L’occasion idéale pour Logan :
- Evite celle-là !
Il le décapita sauvagement. Mais à sa grande stupeur, le corps entier disparut dans une étrange série d’éclairs avant de réapparaître sous la forme d’un cadavre de clochard…sans tête.
Logan leva un sourcil :
- D’habitude ça fait pas ça !
Il dressa ses griffes à temps pour repousser une série de 9 mm dans un concert d’étincelles.
Il se tourna pour faire face à l’autre Agent venant à leur rencontre, mais Jenna l’entraîna avec elle vers l’autre bout de la ruelle :
- Laisse tomber. Ces mecs repoussent plus vite que mon acné !
- Si c’est pas des mutants, c’est quoi ?
- Ce serait trop long à t’expliquer ! Mais tes griffes, j’avoue, c’est très pratique. J’y aurais jamais pensé. Avec un pouvoir pareil, tu peux pas être une pilule bleue ! Hein ? T’es sorti depuis quand de la Matrice ? T’as rencontré Neo ?
Logan grogna.
- Dis, c’est normal si je pige rien à ton charabia ?
Jenna sourit comme pour couper court à de trop longues explications :
- Je m'appelle Jenna. Et toi ?
- Logan.

Ils finirent par déboucher en pleine rue. Jenna les orienta vers une zone moins peuplée à cette heure.
- Faut éviter les lieux publiques !
- Pourquoi ? T’es une geek ?
Jenna s’amusa de l’ignorance du baroudeur bourru :
- Disons, pour que tu comprennes, qu’ils peuvent se téléporter.
- Ouais bah c’est un truc de mutant.
Jenna sourit avant de prendre le temps de réfléchir. « Peut-être que tous ces fameux mutants étaient des éveillés qui s’ignoraient ! » Un bon point pour la résistance. La jeune fille se félicita de cette nouvelle rencontre. Neo serait fier d’elle !
Encouragée par cette pensée, une idée lui traversa l'esprit :
- On va aller chez Josepha !
- C'est qui ?
- C'est un bar dans un quartier défavorisé.
- T'avais dit pas de lieux publiques.
- C'est pas un lieu publique, c'est un refuge. Et justement, on a besoin de se poser. Je vais appeler une amie.
- T'as pas de portable ?
- J'ai plus confiance dans ces machins depuis un moment.
Après avoir emprunté une enfilade de rues à l'écart de la foule, le tandem parvint à destination.
Enseigne incomplète, vitres sales et murs bardés d'affiches et de tags : la devanture du bar affichait clairement sa nature de refuge pour marginaux. Logan haussa un sourcil de perplexité avant de renifler bruyamment comme un animal.
- Je suis pas difficile, mais là... J'ai peur de perdre un orteil si j'y mets un pied. Et comme les miens repoussent pas. S'ils servent à boire, j'ose pas imaginer le goût de la bière.
- Entre au lieu de jouer les saintes nitouches.
Logan regarda Jenna pousser la porte et entrer. La gamine avait de l'aplomb pour son âge signe qu'elle avait dû en baver. Il ne pouvait qu'apprécier. Il la suivit.
La salle était déserte. Personne pour les accueillir.
Logan passa un index sur une table aussi crasseuse que le sol.
- Y a quelqu'un ?
- Te fatigue pas. Y a jamais personne à cette heure.
Logan jaugea l'épaisseur de la poussière qui recouvrait le mobilier dans son ensemble.
- A cette heure seulement ?
Jenna ne lui répondit pas. Elle avait disparu derrière un rideau.
Logan chercha quelque chose à boire, sans succès. Ce taudis avait l'air plus factice qu'un décor de cinéma. Il haussa les épaules et s'assit sur une chaise...qui ne résista pas à son poids et l'envoya durement sur le postérieur.
- C'est une blague ou quoi ?
Il se releva en grognant.
- Bon, ça suffit les conneries ! J'en ai plein le cul de cet endroit ! Je vais attendre dev...
Un vrombissement de moteur l'interrompit. D'instinct, il sortit les griffes et se coula contre la porte. Une moto venait de se garer à proximité. Une silhouette tout de noir vêtue s'approcha. Elle portait des lunettes boires. Mauvais signe.
- Eh, gamine, on a de la visite !
Encore une fois, Logan n'eut pas de réponse.
Lorsque la porte s'ouvrit il porta un coup puissant qui aurait transpercé un boeuf. Mais ses griffes ne firent que lacérer le vide. Le visiteur avait boulé au sol. Logan enchaîna avec une autre attaque aussi mortelle, mais ses griffes se fichèrent dans le parquet soulevant un nuage de poussière. La seconde d'après il sentit l'extrémité d'un pistolet contre ses testicules.
- Range tes ongles si tu veux encore chanter comme un ténor sous la douche.
Un genou au sol, la femme toisait son adversaire sans la moindre once d'étonnement. A croire qu'elle en avait déjà vu d'autres. Ce qui était bien évidemment le cas.
Jenna choisit ce moment pour réapparaître.
- Trinity ? Tu as fait super vite !
- J'étais pas loin. Qui c'est celui-là ? Encore un clochard dont tu as eu pitié.
- Eh, la Catwoman du pauvre, si tu me traites encore de clodo, je te fais un joli décolleté.
Trintiy l'ignora superbement. Avec ses lunettes, elle avait des allures d'insecte. Logan aurait penché pour une mante religieuse. Elle ne releva pas sa provocation :
- A en croire ses...aptitudes, c'est pas une pilule bleue, mais rappelle-toi que cela ne veut parfois rien dire. Néo et moi, on en sait quelque chose. Ce taré de Cypher a bien failli avoir notre peau.
- T'inquiète, il est clean. Il m'a filé un coup de main tout à l'heure ou plutôt un coup de griffes. Je serais peut-être pas là en train de te parler s'il était pas intervenu.
Logan s'autorisa à sourire.
- Je veux bien accepter tes excuses.
Trinity se redressa tout en continuant à le menacer.
- Il faut qu'on discute, mais pas devant lui.
Profitant d'une seconde d'inattention de sa part, Logan la désarma d'un coup de griffe, la poussa contre le comptoir d'un coup de pied avant de bondir sur le zinc les lames toutes prêtes à l'égorger :
- J'aime pas tes façons, ma belle !
Ce qui mit Jenna dans tous ses états :
- Arrête, tu fais n'importe quoi ! On est tous dans le même camp !
Une fenêtre explosa, vomissant un Agent sur le sol de la salle qui se releva en un éclair, l'arme au poing, l'autre main sur son inséparable oreillette.
- J'ai retrouvé la jeune fille. Non, elle n'est pas seule. Mlle...
- Je t'interdis de prononcer mon vrai nom !
Au comble de l'exaspération, Trinity logea un genou dans l'entrejambe de Logan avant de le repousser d'un coup de pied. Assez violemment pour qu'il passe à travers l'autre fenêtre du bar qui vu son état ne demandait de toutes façon qu'a être remplacée. Trinity se plaça ensuite de façon protectrice devant Jenna tout en faisant vaillamment face à l'Agent :
- Tu ferais mieux d'appeler des renforts. Je suis vraiment pas d'humeur.
L'Agent sourit :
- Ils sont déjà là.
Logan ne prit même pas la peine d'essuyer le sang de ses blessures. Sa cicatrisation naturelle se chargea de préserver son charme naturel. Mais alors qu'il se relevait en grimaçant plus de rage que de douleur, il eut la vision de deux souliers d'homme juste devant lui, parfaitement noirs et lustrés.
- Monsieur Logan. Ravi de vous rencontrer enfin. J'ai beaucoup entendu parler de vous.
L'Agent Smith esquissa un sourire qui fit passer son exemplaire courtoisie pour une condamnation à mort.
Logan lui fit face.
- T'es qui, toi ?
Le bras de l'Agent se détendit à la vitesse d'un serpent. Il saisit Logan à la gorge et le souleva de terre avant de l'envoyer éclater l'extrémité d'un réverbère. Logan se reçut sur le ventre. Il sentit ses côtes cassées se restructurer instantanément. Habitué au phénomène, il n'y prêta guère plus d'attention.
- Ok, t'es super costard.
Smith l'étudia comme un vulgaire insecte.
- Croyez-vous avoir une chance contre moi, Monsieur Logan ?
L'intéressé fit jaillir ses griffes.
- Pas une, six !
Puis il se rua sur son adversaire en hurlant.
A l'intérieur du bar, le combat faisait rage également. En fâcheuse posture malgré sa hargne et son expérience, Trinity hurla :
- Jenna, sur les toits, je te rejoins !
Elle n'avait pas plus tôt dit ça que l'Agent la projetait à travers la porte. Une seconde plus tard, c'est Logan qui empruntait malgré lui ce passage improvisé.
Il cracha une giclée de sang :
- Eh, j'aime pas jouer les balles de flipper !
L'autre Agent l'ignora et commença à se diriger vers les escaliers, par là même où Jenna venait de s'enfuir.
Smith s'empressa d'accueillir la compagne de Neo.
- Ravi de vous revoir. Cela faisait longtemps, Mlle...
D'un simple coup de pied la jeune femme fit basculer le lampadaire qui s'écrasa contre la façade du bar.
Smith reçut un message de l'Agent dans son oreillette et il comprit ce qu'elle s'apprêtait à faire. Alors qu'un combat mortel semblait inévitable, il disparut sans crier gare.
Trinity en profita pour se ruer sur sa moto et démarrer dans la foulée. Elle fit crisser le pneu arrière dans un nuage de fumée avant de s'élancer. La moto roula sur le lampadaire et ce pont improvisé lui permit de bondir au-dessus des toits.
L'Agent avait presque rejoint Jenna lorsqu'il fut écrasé par une moto lancée à pleine vitesse.
Trinity atterrit superbement juste devant la jeune fille.
- Tout va bien ?
- Oui, tu es arrivée à temps. Sympa, le coup de la moto.
Trinity esquissa un sourire.
- Je pense que je m'en resservirais.
Ne se sentant pas encore hors de danger, Trinity entraîna Jenna dans sa course.
- Mais Logan ?
- Oublie-le. C'est peut-être un éveillé, mais il nous ralentirait.
Jenna n'était évidemment pas de cet avis, mais elle ne protesta pas davantage.
Comme elle voyait que cette décision l'avait peinée, Trinity eut une idée pour la distraire :
- Fais-moi voir ce que tu vaux en saut en longueur !
Les deux amies se lancèrent alors dans un concours hors du commun. Bondissant de toit en toit, elles rivalisèrent d'efforts. Trinity était bien sûr plus à son avantage, mais Jenna ne démérita nullement et elle reçut de vives félicitations quant à ses progrès en la matière.

Le soir commençait à tomber. Les deux femmes pouvaient se laisser convaincre d'avoir échappé à leurs poursuivants. Du moins pour un temps. Jenna connaissait les toits de la ville par coeur et elle se faisait un plaisir de montrer à Trinity des chemins et des planques connues d'elle seule. Elle voulait que Trinity soit fière d'elle et Trinity ne la déçut pas.
Un peu plus loin, devant eux, une vieille dame assise sur un banc donnait à manger aux pigeons.
Sa silhouette était familière à Jenna. Son visage s'éclaira aussitôt lorsqu'elle la reconnut.
- C'est Josepha !
- Une amie à toi ?
- Oui.
Jenna allait s'élancer joyeusement vers la vieille dame qui venait de se lever pour sceller leurs retrouvailles, mais Trinity la retint pas l'épaule.
- Ce n'est pas ton amie.
Le visage débonnaire de Josepha se tordit atrocement et son corps disparut au profit de celui d'un Agent. Le plus dangereux de la Matrice.
Jenna paniqua :
- C'est Smith, il nous a retrouvé !
- A nous deux on peut l'avoir !
Trinity apprécia de voir autant d'assurance et de confiance en Jenna. Mais pour autant elle n'était pas dupe. Une seule personne avait pu vaincre l'agent Smith : Néo. Parce que c'était l'Elu. Et depuis, les Machines avaient procédé à quelques mises à jour afin de rendre son programme de défense encore plus performant.
Smith bondit sur elles sans crier gare.
Trinity se prépara au choc lorsque de puissantes lumières les aveuglèrent. Quelque chose de massif percuta Smith de plein fouet l'envoyant se perdre dans la nuit.
Une sorte d'avion furtif venait d'apparaître. Une ouverture se dessina dans le flanc de l'appareil et Logan les invita à monter à bord :
- Discutez pas !
Jenna fut trop heureuse de retrouver le mutant pour hésiter. Voyant Trinity faire la fine bouche, il ajouta :
- Allez, sans rancune !

Le Professeur Xavier était à bord, lui aussi. Ayant capté de bien étranges signaux alors qu'il usait du Cérébro, il n'eut qu'à ancrer son esprit sur le mutant en maraude pour comprendre la gravité des évènements.

- J'avoue, avec une certaine angoisse, que leurs pouvoirs me dépassent.  Ce ne sont pas des mutants.

- Techniquement, vous non plus, leur apprit Jenna, quelque peu ravie de jouer les enseignantes à son âge. En fait les mutants n'existent pas. En fait, rien n'est réel.

- Donc tout est permis, fit Wolverine sceptique à souhait, tout en dardant une lame telle une pointe d'Assassin.

Blasée, Trinity soupira.

- J'aimerais tout vous expliquer, mais nous manquons de temps.

Xavier lui adressa ce sourire apaisant dont il avait le secret.

- En savoir beaucoup en un minimum de temps, ma chère, c'est ma spécialité.

Il apposa ses mains sur les tempes de la guerrière et la vérité fut comme un ouragan dans son esprit. Rompant brutalement le contact, il se recula dans sa chaise roulante.

- Mon dieu, tout ceci n'est donc qu'un rêve et la réalité un tel cauchemar !

Pour Xavier le choc était terrible. Il fit un effort visible pour reprendre la parole :

- Je ne sais pas ce qui est le pire. Savoir que la guerre humains-mutants n'a pour ainsi dire jamais eu lieu et que ce conflit n'a aucune raison d'être, qu'il n'est qu'une chimère comme tout le reste ou savoir que le vrai combat a toujours été ailleurs, hors de notre portée.

Il contempla ses jambes, inertes depuis des années.

- Je devrais me réjouir de savoir que mon infirmité n'est qu'une illusion. Pourtant, je n'y parviens pas.

- C'est possible d'être au parfum ? fit Logan avec sa courtoisie légendaire.

Xavier, encore tout retourné de ce qu'il avait vu, s'approcha de lui et tendit ses mains. Logan les repoussa vivement en émettant un son de gorge.

- Je me contenterais d'un résumé oral.

Xavier possédait l'art de bien choisir bien ses mots et il en fit la démonstration une fois de plus. Pour autant, les révélations qu'il fit furent comme une chape de plomb sur les épaules de son protégé.

Logan passa une main dans sa crinière avec une grimace abominable :

- Merde, alors, on est vraiment tous chauves ?

Xavier parvint à sourire :

- Personnellement, je crois que je m'en remettrai.

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à suivre...

 

C'est le moment ou jamais
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samedi, 01 août 2009

Wolverine Wars [FanFic]

 
1944 France - Logan est séparé de son frère lors d'une embuscade. Il en profite alors pour se détacher de l'ombre de Victor qui n'hésite pas à massacrer des innocents. Il espère ainsi secourir comme il l'entend les habitants démunis, victimes de la barbarie nazie.


Ils étaient tous attachés et alignés contre le grand mur de la place du village. Les hommes et les femmes avaient été bâillonnés. Pas les enfants, afin que leurs cris et leurs pleurs résonnent dans le soir comme un funeste prélude à la mort qui allait bientôt s'abattre sur eux tous.
Des écharpes de brume dansaient autour des neuf soldats allemands comme des esprits tourmentés cherchant le salut auprès de leurs tortionnaires.
L'air sentait l'humidité. L'humidité et la peur.
Un soldat équipé d'un lance-flammes s'avança vers la douzaine de prisonniers. Il appuyait régulièrement sur la gâchette, produisant une flamme sporadique dont le souffle était propre à terroriser n'importe qui.
- T'as du feu pour moi ?
Une silhouette massive sortit de l'ombre, un cigare rivé au coin des lèvres. Cela faisait peut-être dix minutes qu'il était là, attendant le bon moment pour se manifester. Dix minutes ou bien des heures. C'est cette incertitude qui troubla profondément les neufs soldats pourtant armés jusqu'aux dents. Pouvait-il exister quelqu'un de plus sadique qu'eux ? Ils n'osaient l'imaginer.
Ensuite ils remarquèrent son allure. Il n'avait pas tout à fait l'air d'un soldat malgré l'uniforme américain. De quoi exactement, ils l'ignoraient. Mais ils le sauraient bien assez tôt. Pour leur plus grand malheur. Car son regard ne trahissait rien de ses intentions. Logan était partisan de la loi du plus fort. Jusqu'à un certain point. Ces pourritures avaient dépassé la limite. Et il comptait bien le leur faire comprendre. A sa manière.

En le voyant apparaître dans l'éclairage diffus d'un réverbère, les enfants cessèrent instantanément de pleurer et les yeux de tous les prisonniers s'agrandirent. Ils virent en Logan un sauveur, improbable mais sauveur quand même.
Le mutant vit l'espoir qu'il suscita en eux. Il crut bon de leur préciser :
- Je vous conseille de fermer les yeux. Ca va pas être joli à voir.
Logan s'élança en poussant un cri animal.
Le gradé donna des ordres. L'homme au lance-flammes s'avança et pressa la gâchette de son arme. Le canon cracha un geyser de feu. Logan s'élança dedans comme s'il s'agissait d'un simple nuage de moustiques. Les piqûres, il les sentit. Et pas qu'un peu. Aux yeux de ses adversaires et des civils, il fit l'effet d'un démon vomi des enfers. Lorsque ses griffes jaillirent de ses mains, cette vision acheva de les convaincre. Logan planta ses griffes sous la bordure du casque. Il entendit le staccato des armes automatiques autour de lui et il sentit le picotement caractéristique des balles lui trouant la peau. Il s'empara de l'arme du soldat mort et visa les soldats les plus proches.
- C'est vous qui allez cramer, bande de chiens !
En réponse il reçut un chapelet de balles dans la tête. Ce qui acheva de le mettre hors de lui. Il attendit qu'ils s'approchent et saisissant le pistolet de l'allemand tira dans le réservoir d'essence sur son dos. La déflagration tua trois soldats et projeta le corps carbonisé de Logan contre le mur d'une maison.
L'officier envoya deux de ses hommes vérifier l'état du kamikaze. L'un d'eux se pencha et secoua la tête. L'officier poussa un râle victorieux avant de se tourner vers les prisonniers.
- Personne sauvera vous !
Pour son plus grand contentement, les regards des français exprimèrent la peur qui revenait les saisir. Avant de se diriger vers un point précis derrière lui. Intrigué, le gradé se retourna. Son sang se glaça lorsqu'il remarqua Logan debout, son uniforme en lambeaux et son corps musclé couvert de brûlures aussi bénignes pour lui que des tatouages. Autre détail d'importance, ses griffes étaient plantées dans la gorge des deux soldats qui avaient fait l'erreur de le croire mort.
Logan cracha.
- Tu me dois un cigare, mec !
Ses griffes se rétractèrent et les nazis tombèrent au sol.

L'officier recula instinctivement de quelques pas. D'un geste nerveux de sa main gantée il fit signe aux deux soldats restants de s'occuper de la créature. Les deux hommes s'approchèrent en ayant le sentiment d'être pris entre deux feux. Ils brandirent leur fusil-mitrailleur moins comme une arme que comme un bouclier. Logan s'avança, la tête rentrée entre les épaules, tel un prédateur en chasse. Il n'avait d'yeux que pour l'officier.

- Tu vas connaître quelque chose de plus atroce que la mort et la souffrance. Tu vas connaître ma  colère et mes griffes.

- Utilisez vos couteaux ! hurla l'officier en allemand. Coupez-lui ses griffes !

Les deux hommes mirent leur arme de côté et dégainèrent chacun une sorte de coutelas. En voyant la longueur de la lame, Logan ne put empêcher un rictus d'étirer ses lèvres :

- D'accord !

Les prisonniers retenaient leur souffle. Cet homme - mais pouvait-on encore le nommer ainsi - était leur seul rempart contre la mort qui les attendait. Les plus croyants ne savaient pas trop s'ils devaient remercier le ciel de sa venue. Mais peut-être que parfois, Dieu lui-même faisait appel aux démons pour rétablir l'équilibre.

Lorsqu'il s'estima suffisamment proche, l'un des soldats se fendit. Sa lame trouva le vide, mais les griffes de Logan trouvèrent le poing qui la tenait. Le soldat hurla. Son équipier porta un coup violent. Logan manipula le poing du nazi et son coutelas para l'autre lame avec une vive étincelle. Le mutant profita de ce répit pour plonger ses trois autres griffes dans le cœur du premier soldat qui s'écroula à ses pieds. L'autre boula au sol avec souplesse et en se redressant, arbora un coutelas dans chaque main. Il avait bien l'intention de venger la mort de son partenaire. Les deux hommes se firent face quelques secondes, puis s'élancèrent avec une hargne égale. Le nazi esquiva et feinta avec une adresse admirable. Plus d'une fois il faillit parvenir à ses fins. Mais Logan sortait et rétractait ses griffes avec une stratégie payante, empêchant son adversaire de le désarmer d'un coup de lame. Tout à sa tâche, c'est à peine si le mutant remarqua les deux lames plantées dans sa poitrine. Il eut un hoquet de surprise en les voyant avant de considérer son adversaire triomphant :

- Je crois pas que tu aies mesuré dans quelle merde tu t'es mis !

Le soldat se recula, terrifié par le sourire de Logan. Ce dernier empoigna les manches des coutelas et commença à les extirper très lentement de son corps qui en vérité en avait vu d'autres.

Le soldat rejoignit son supérieur en courant, mais d'un bond Logan fut sur lui et lui brisa le cou. Il allait s'occuper de son dernier adversaire, mais il se figea lorsqu'il vit l'officier pointer son pistolet contre le front d'une jeune prisonnière. Logan montra les dents. Son poing droit était collé contre la tempe de l'allemand.

L'officier le jaugea avec mépris, mais surtout avec un manque d'assurance évident.

- Je suis comme le Führer, dit-il en allemand. J'adore les expériences. Voyons si tes griffes sont plus rapides qu'une balle.

Les prisonniers observaient leur sauveur avec un mélange d'effroi et de fascination. Il était assurément de leur côté, mais était-il disposé à sacrifier l'un d'entre eux pour remporter une victoire définitive ?

Un coup de feu claqua. Les yeux de Logan s'écarquillèrent. La jeune femme ferma les yeux.

L'officier s'abattit à ses pieds. Sous l'émotion, la prisonnière éclata en sanglots.

Quatre français en civil rejoignirent le mutant. C'est l'un d'eux qui venait de tirer, épargnant à Logan une douloureuse décision.

Tandis qu'ils libéraient les prisonniers, celui qui paraissait être leur chef s'adressa à Logan :

- Je m'appelle Charles Girard. On est de la résistance. Vous avez fait du bon boulot, merci. Vous êtes en piteux état. Vous avez perdu votre section ?

Logan observa les cadavres épars jonchant le sol.

- Je suis tombé au bon endroit. Au bon moment.

- On va vous soigner.

- Non. Occupez-vous plutôt d'eux, ils en ont besoin.

Le chef secoua la tête :

- Vous avez raison. On peut vous donner des armes et des munitions. On a pas beaucoup de moyens, mais on vous doit bien ça !

Logan fixa ses phalanges en souriant.

- J'ai tout ce qu'il me faut.

 

Plus tard, alors que les résistants s'assuraient de l'état des villageois, l'un d'eux s'approcha discrètement de Logan qui finissait d'enfiler des vêtements civils.

- Merci monsieur. Personne ici n'oubliera ce que vous avez fait pour nous. On ne sait pas trop comment vous remercier. Sachez que vous serez toujours le bienvenu. Quel est votre nom ?

Logan le détailla comme s'il soupçonnait un piège.

- Pourquoi ? Vous voulez me recommander pour une médaille ?

Sa réaction surprit l'homme, mais il essaya de rester aussi chaleureux.

- Vous la mériteriez en tout cas.

- J'en ai rencontré plus d'un qui la mériterait plus que moi. Pourquoi pas vous ?

- Moi ? Mais...

- Croyez-moi, j'ai rien d'un héros.

Logan regarda de nouveau ses mains.

L'homme l'imita avant de reprendre :

- C'est à ce propos aussi que je venais vous parler.

Il tourna rapidement la tête pour s'assurer qu'ils n'étaient pas observés, puis ajouta :

- Avant que vous arriviez, des soldats ont emmené un enfant. Il s'appelle Simon.

- Il est juif ? s'enquit Logan sans trop paraître s'émouvoir.

L'homme se frotta nerveusement les mains.

- Non. C'est difficile à dire. Disons qu'il est un peu différent de nous.

Logan fit jaillir ses griffes encore ensanglantées.

- Différent comme ça ?

L'homme secoua la tête.

- Il avait aussi un pouvoir. Il pouvait réparer ou détruire les choses. Sans les toucher. Je pense que c'est pour ça qu'ils l'ont emmené.

- Vous savez où ?

- Je comprends un peu l'allemand. Je les ai écoutés et apparemment ils ont un camp pas très loin d'ici, à l'est.

Il indiqua un chemin de terre qui s'enfonçait dans la campagne.

- En prenant cette route, vous devriez le trouver. Mais êtes-vous certain de vouloir y aller ?

Logan lui décocha un regard qui en disait long sur ses motivations.

- C'est un boulot pour moi.

Il allait prendre congé, puis se tourna subitement vers le villageois :

- Finalement, vous pouvez peut-être faire quelque chose pour moi.

A cette annonce, le visage de l'homme s'éclaira.

Logan sourit de toutes ses dents.

- Z'auriez pas un cigare ?

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Un grand merci à l'auteur du blog Les Contes de Hell's Kitchen pour le gros coup de pub !

 

 

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