lundi, 19 septembre 2011
Skyrim : Le Dernier Cri du Dragon [Fanfics]
Cette fanfic a été écrite avant la sortie du jeu vidéo. N'ayant pas d'infos précises sur l'origine des pouvoirs du héros, j'ai imaginé comment notre personnage pouvait devenir le fameux Dovahkiin...
« Maintenant que je connais les mots, je vais prendre ton âme. Elle me donnera le pouvoir de terrasser tous les tiens et d’assouvir ma vengeance. Le Dovahkiin est en marche et c’est vers toi qu’il porte sa colère. »
Kurgan Valarnor se laissa tomber à bas de l’arbre. Il empoigna sa hache et au moyen de quelques coups s’assura que l’arbre était fragilisé et tomberait facilement. La neige étendait à perte de vue son manteau virginal. Le brouillard commençait à se dissiper, dévoilant lentement à la vue du guerrier la silhouette familière des montagnes. Il ne se lassait pas de les contempler. Telles des amantes fidèles et passionnées, elles revenaient sans cesse éveiller en lui des désirs, désirs d’exploration, de chasse et de capture. Il retourna à son feu de camp et ranima les flammes agonisantes. Une fois certain qu’il brûlerait encore de longues minutes, il étendit son corps puissant sur la peau d’ours.
Une odeur agréable de gibier cuit à point le réveilla. Il se dressa et sourit en voyant Ornella dans son long manteau de fourrure. Ses longs cheveux blonds cascadant jusqu’au sol faisaient comme un soleil brillant rien que pour lui. Elle était en train de lui cuisiner son plat préféré. Elle avait à peine senti la présence de Kurgan qu’elle se retrouvait déjà entre ses bras musclés. Ses doigts jouèrent avec sa barbe brune tressée par endroits. Cela avait le don de l’exciter. Elle le savait.
Peu après, la peau d’ours accueillit leurs étreintes vigoureuses. Lorsque cet appétit-là fut contenté, un autre vint se manifester. Le ventre de Kurgan émit des grognements qui n’avaient rien à envier à ceux d’un loup en chasse. Ornella s’habilla hâtivement – recouvrant son corps souple et doré – avant de se poster près de la marmite.
- On a fait vite. Le ragoût n’a même pas eu le temps de refroidir.
Kurgan s’habillait.
- Tu as le don de me faire oublier ma faim. Un jour, je vais finir par mour…
Quelque chose de gigantesque s’abattit tout près d’Ornella, soulevant des paquets de neige. Le grondement qui se fit entendre juste après ne laissa aucun doute à Kurgan sur la nature du visiteur. Le dragon fixa son regard sur le guerrier. Des yeux noirs d’une profondeur abyssale dont émanaient toute la démesure et la puissance légendaire associées à son espèce. A raison. Le cœur de Kurgan cognait contre sa poitrine tel un marteau de forge sur une enclume. Il observait avec une fascination presque morbide la formidable poitrine se soulever et s’abaisser, comme dans l’attente de la voir vomir le geyser fatal. La queue du monstre balayait nerveusement la neige. Kurgan vit qu’elle était amputée presque de moitié et c’est ainsi qu’il réalisa qu’il avait face à lui un ancien ennemi qu’il avait eu la faiblesse de croire mort et d’oublier.
La vengeance est un plat qui se mange froid. Et dans les Montagnes Glacées de Skyrim, la vengeance a tout loisir de grandir jusqu’à éclore dans sa forme la plus parfaite. Et la plus redoutable. L’attaque fut foudroyante. Kurgan avait à peine saisi son épée que le souffle enflammé emportait Ornella. En l’espace d’une seconde, son corps souple et doré fut réduit à une poignée de cendres. Kurgan poussa un rugissement. Le dragon fit de même. Il avait l’avantage. Kurgan n’eut pas le temps de se coucher. Le feu embrassa le côté gauche de son corps puissant. Il se jeta dans la neige pour faire taire la douleur. Ebranlé par le choc, il vit son ennemi le dominer et lui jeter un dernier regard avant de prendre son envol. Avant de sombrer dans l’inconscient, Kurgan comprit qu’il avait commis une grave erreur et qu’il venait de la payer très cher. Mais il comprit aussi que le duel ne faisait que commencer.
Le dragon l’avait épargné à dessein. Il savait aussi bien que lui que la mort ne valait pas une souffrance savamment cultivée.
Kurgan se réveilla, son corps puissant couvert d’une sueur glacée qui ne devait rien à l’atmosphère des lieux. Il fixa instinctivement son bras gauche, comme dans l’espoir que la brûlure se soit évaporée, à l’image de son cauchemar. Il n’en fut rien. Elle était bien là, la cicatrice, la plaie qui venait jour après jour lui rappeler son erreur. Il passa une main sur son visage et il frémit en sentant sous ses doigts la marque du souffle brûlant. Il secoua la tête. L’heure n’était plus aux états d’âme. Il eut une brève pensée pour Ornella avant d’éteindre le feu de son campement. Il ramassa son équipement et s’enfonçant dans la neige jusqu’aux genoux, il reprit sa traque interrompue.
Lorsque Kurgan revint à lui, il se trouva dans la pénombre humide d’une caverne. La douleur s’éveilla en même temps que lui ainsi que le souvenir brûlant des récents évènements. La perte d’Ornella ouvrit en lui un insondable puits de souffrance.
- Dis-toi que cette souffrance sera bientôt pour toi une force sans égale. Goûte-la. Savoure-la. Ce dragon qui t’a tout pris t’a aussi tout donné.
Kurgan se redressa un peu sur sa couche ce qui lui permit de déceler la silhouette humaine assise contre la paroi. Une lueur étrange semblait entourer le maître des lieux, sans pour autant révéler son visage.
- Es-tu un mage ou quelque chose de semblable ?
- Je suis un vieil ermite dont la nature est tout sauf ton affaire.
Kurgan se méfiait de la magie. Il serra les dents et adopta la posture la plus menaçante que lui permettait sa condition.
Le vieil homme s’esclaffa sans retenue.
- Tu as tort de te méfier d’elle. Sans la magie, tu ne serais guère qu’un pantin gesticulant en vain. La magie est bien plus tolérante envers toi que tu ne l’es envers elle. Elle t’a fait naître, tout comme moi. Les Montagnes de Skyrim sont imprégnées de son essence. Si tu fais confiance à la magie, elle te laissera l’approcher et tu pourras alors bénéficier de ses secrets et de sa force.
- Mon épée et ma hache me suffisent.
L’ermite se matérialisa aux côtés de Kurgan.
- Permets-moi d’en douter.
Le guerrier lui saisit le poignet. Il n’aimait pas ce petit jeu.
- Que me veux-tu ? Si tu essaies de me tromper, tu le regretteras ! J’ai encore assez de force pour…
L’ermite fit claquer sa langue contre son palais.
- Tu avais toute ta force lorsque le dragon était là. Dois-je te rappeler l’issue du combat ?
Kurgan grimaça.
- Je ne suis pas près de l’oublier. Donne-moi mon équipement. J’ai un travail à finir.
- Et tu le finiras. Mais pas comme ça.
- Quoi ? Tu vas encore me vanter les vertus de la magie ?
- Il y en a une qui est faite pour toi.
Le guerrier manifesta son intérêt par un simple silence.
- Si je te disais qu’en apprenant des mots bien précis, des mots secrets, tu pourrais acquérir un grand pouvoir que la mort d’un dragon te permettrait de libérer.
Le vieillard se pencha.
- Si je te disais qu’en absorbant l’âme dudit dragon, tu serais capable d’en vaincre d’autres ?
Le corps puissant de Kurgan frissonna.
- Beaucoup d’autres, ajouta l’ermite avec une évidente satisfaction.
Kurgan s’arrêta. Quelque chose était étendu sur la neige. Il scruta les alentours. La plainte du vent l’empêchait de déceler un son menaçant. Il s’approcha, la main droite dans le dos, prête à dégainer sa lame courte, et l’autre lovée autour du manche de sa hache. Deux cadavres gisaient face contre terre. Ils étaient intacts. Kurgan s’agenouilla pour les dépouiller. Il trouva quelques pièces d’or, une potion, un parchemin et une clé d’étrange facture. Il rangea le tout dans sa besace et se remit en route lorsque le sol cracha trois bandits armés jusqu’aux dents.
Ils lui avaient tendu une embuscade.
Kurgan ignorait depuis combien de temps ils s’étaient terrés ainsi sous la neige, mais ces bandits-là n’étaient pas des amateurs, il pouvait en être sûr. Il dégaina son épée courte. Ce geste valait tous les discours. Deux hommes se ruèrent vers lui, tandis que le troisième restait en retrait pour lui décocher quelques flèches. Tactique classique, mais qui avait fait ses preuves. Kurgan demeura immobile, laissant ses sens et son instinct lui guider ses futurs actes. Il plia les genoux, attendit que l’un des bandits se rapproche, puis d’une détente formidable se jeta sur lui de tout son poids, ses deux lames en avant. La hache manqua sa cible, mais l’épée trouva la gorge. Kurgan se releva et se recoucha aussitôt pour esquiver la première flèche. Le deuxième bandit en profita pour le rejoindre, son épée prête à venger son complice. Kurgan souleva le cadavre et l’envoya sur son adversaire. L’autre évita le corps de justesse, mais pas la hache du guerrier qui se vissa sur son crâne tel un ornement insolite. Une seconde flèche fusa. L’épée de Kurgan la dévia. Il récupéra sa hache et s’avança vers le dernier bandit qui se fit un plaisir de vider son carquois sur lui. Les peaux de bête dont était recouvert Kurgan lui garantissaient une bonne protection contre le froid, contre les flèches beaucoup moins. Lorsque l’une d’elles lui transperça le flanc, il jura. La neige, épaisse à cet endroit, l’empêchait de bouger à sa convenance. Le tireur avait l’avantage. Lorsque Kurgan jugea qu’il était assez proche, il balança sa hache sur le bandit, puis son épée. Surpris par la double attaque, l’archer réussit néanmoins à s’en sortir indemne. Lorsque sa main tâtonna dans son carquois, Kurgan était face à lui.
- C’est ça que tu cherches ?
Le guerrier retira la flèche de son flanc et la planta entre les yeux du bandit.
Kurgan fouilla les corps des trois bandits. On peut dire qu’ils avaient été pris à leur propre jeu. Il récupéra une statuette finement ouvragée taillée dans une défense de mammouth et évoquant un dragon. Ce qui eut le don de ranimer sa fureur. Il ne trouva rien de plus intéressant. Il rangea l’objet dans sa besace et ce faisant, son regard accrocha la dent de troll qu’il avait gardée en guise de trophée. En la contemplant, il se rappela comment il était entré en sa possession.
- Par quoi dois-je commencer ?
L’ermite soupira brièvement.
- Je t’ai préparé une carte sommaire. J’y ai indiqué trois emplacements, trois lieux qui renferment chacun un secret, un mot de la langue des dragons. Mais tu devras en acquérir quatre. Le quatrième n’est pas sur la carte.
- Où est-il ? interrogea vivement le guerrier.
- Il est en toi. Toi seul le trouveras.
Le vieil homme lui rendit son équipement et Kurgan fit mine de partir.
- Si je ne peux savoir ce que tu es, dis-moi au moins ton nom.
L’ermite sourit.
- Arthrite. Comme la maladie qui ronge mes os. Quel est le tien ?
Le visage de Kurgan s’assombrit.
- Je ne te le dirais pas. C’est un secret. Même la femme que j’aimais l’ignorait.
- Pourquoi tant de mystères. Aurais-tu peur ?
- Je préfère parler de superstition.
Suite à cette conversation, Kurgan s’était rendormi malgré lui. Etait-ce dû à la fatigue, à l’émotion, à des manipulations mystérieuses de son sauveur ? Il l’ignorait et la réponse, en vérité, lui importait peu. En se réveillant, il vit que l’ermite avait disparu. Il n’avait pas eu le loisir de le remercier, mais il savait qu’il ne l’aurait probablement pas fait. Sa fierté était son alliée depuis bien trop d’années pour qu’il pût l’abandonner même en de telles circonstances.
Il réalisa qu’en plus de la carte, l’ermite avait ajouté deux parchemins magiques à son équipement, sans doute pour l’aider à se familiariser avec ce qu’il avait toujours redouté. Le premier était un sort de lévitation. Le second un sort de longue vue. Kurgan s’aperçut aussi que la seule issue de la caverne menait à un précipice. La neige s’était remise à tomber. Il faisait nuit.
Il jeta un coup d’œil en contrebas, mais le blizzard naissant l’empêchait de distinguer quoi que ce soit. Il prit l’un des rouleaux. Ils n’avaient pas été choisis par hasard. Il lut l’incantation, puis plongea à nouveau son regard vers le bas de la falaise à pic. La neige sembla s’écarter et le sol se rapprocher de lui. La sensation était trop nouvelle pour ne pas provoquer en lui un peu de frayeur. Mais lorsqu’il vit les deux bandits gardant l’entrée d’une grotte, il apprécia rapidement le sentiment de supériorité que lui procurait son pouvoir. Ce dernier ne dura qu’un temps, mais il suffit à Kurgan pour mesurer la distance qui le séparait du sol ainsi que la grandeur du danger qui l’attendait. Le sort de lévitation paraissait être une bonne option, mais le guerrier préféra le garder pour une situation plus critique. Il regarda autour de lui. Il avait pris l’habitude d’utiliser l’environnement à son avantage. Cela lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Il repéra un rocher imposant sur le côté du surplomb. Il produisit plusieurs rouleaux de corde qu’il noua solidement entre eux. Ceci fait, il attacha une extrémité au rocher et l’autre à ses chevilles. Sa hache et son épée en mains, il prit une profonde inspiration avant de s’élancer dans le vide. Il tomba comme une pierre. Les deux sentinelles n’entendirent rien. La hache ouvrit la poitrine du premier et l’épée la gorge du second. Kurgan coupa la corde d’un coup de lame et atterrit souplement un genou au sol. Tous ses sens aux aguets, il chercha une autre menace, mais n’en détecta aucune. Il se redressa et avisa l’entrée de la grotte fermée par une solide porte en bois. Il s’appuya de tout son poids sur le panneau. Un craquement plus tard et les ténèbres l’entouraient de toute part. A la lueur d’une torche, il vérifia sur la carte qu’il se trouvait bien au bon endroit. Si l’ermite ne s’était pas trompé, il trouverait le premier mot quelque part entre ces murs. Mais qui sait ce que ces murs abritaient d’autre ? Armé de sa hache, il s’enfonça dans la galerie, tous ses muscles bandés et le cœur aussi ardent qu’un volcan.
Kurgan marchait depuis plusieurs minutes. Il progressait vite. Il n’avait encore rencontré personne, mais il s’attendait à tout moment à tomber sur un autre bandit. L’endroit devait renfermer des trésors dignes d’attirer bon nombre d’esprits assoiffés de richesses. De ces richesses, une seule intéressait Kurgan, et certainement pas celle qu’un bandit pouvait convoiter. Un grognement parvint jusqu’à lui, rendu plus menaçant encore par les parois résonnantes de la galerie qu’il empruntait. La bête ne devait pas se trouver bien loin. Le sort de longue vue aurait pu là aussi lui être d’un grand secours, mais il fallait trouver une autre idée désormais. Etait-il en train de prendre goût à la magie, lui, un farouche guerrier depuis toujours opposé aux pratiques mystiques ? Quelque chose lui disait qu’il était en train de faire route vers son destin. Un destin qui, assurément, lui réservait bien des surprises.
Absorbé dans ses réflexions, il faillit bien tomber dans un piège qui avait dû mettre fin à la vie d’un bon nombre d’aventuriers imprudents. La galerie s’était élargie et une dalle imposante au sol avait retenu son attention juste à temps. Nul doute qu’elle dissimulait une fosse tapissée de pieux acérés. Il prit soin d’avancer doucement, un pied de part et d’autre de la dalle. La moindre pression provoquerait son ouverture. Un cri déchirant faillit avoir raison de sa concentration. Le cri était humain. Et l’humain en question semblait être tombé sur l’auteur du grognement. C’était un mauvais jour pour les bandits. Kurgan espérait que c’était un jour faste pour un guerrier de sa trempe. Passé la dalle, il s’arc-bouta un peu comme pour mieux se préparer à l’affrontement. La torche faisait de lui une proie trop évidente, il décida de la poser sur le sol, ce qui lui permit de dégainer son épée. Equipé de ses deux fidèles armes, il se sentait toujours plus fort. Il n’eut pas à avancer beaucoup plus, le Troll des Neiges se jeta sur lui avec la brutalité propre à son espèce. D’un coup de poing, la créature en furie jeta le guerrier au sol. Kurgan réagit à la vitesse de l’éclair, la moindre seconde d’inaction pouvant lui être fatale. Il saisit la torche et brûla l’entrejambe du monstre. Ce qui le rendit plus violent encore. Ses deux poings réunis s’abattirent comme une massue sur Kurgan. Il esquiva l’attaque et sa hache trancha le bras droit du Troll. Le bras gauche le saisit à la gorge et le souleva de terre. Le guerrier donna des coups de lame dans la poitrine du monstre, mais ce dernier semblait être entré dans une rage qui lui interdisait toute faiblesse. Sa gueule écumante pleine de crocs jaunes s’ouvrait démesurément comme pour mieux se faire l’interprète de sa colère. Son corps musclé couvert de givre témoignait des nombreuses agressions qu’il avait dû endurer. La poigne du Troll était sans défaut. Kurgan commençait sérieusement à manquer d’air et la vigueur de ses coups n’étaient plus en mesure de lui promettre la liberté. Le Troll avançait tout en l’étranglant, c’est ce qui sauva sans doute la vie du guerrier. Lorsque les pieds imposants de la bête se posèrent sur la dalle, tout se passa très vite. Le sol se déroba sous elle et elle lâcha aussitôt la gorge de Kurgan. Celui-ci s’accrocha à une aspérité du sol avec l’énergie du désespoir. Il se crut débarrasser de son adversaire lorsqu’il sentit quelque chose se refermer sur sa cheville gauche. Apparemment, le Troll avait aussi développé son instinct de survie. Kurgan repéra une stalagmite à portée de main. Il l’arracha du sol et la balança sous lui au jugé. Ce devait être un jour faste pour les guerriers de sa trempe car son arme improvisée trouva un œil du monstre avec une effarante précision. La pression sur sa cheville disparut et il put entendre avec délectation la carcasse inerte du Troll s’abattre sur la forêt de pieux acérés dans un sinistre craquement. Kurgan n’était pas sorti d’affaire pour autant. Ses doigts menaçaient de se décrocher de la faible prise, seul rempart entre lui et une chute mortelle. A la lueur de la torche, il reconnut l’un de ses parchemins tombés au sol durant le combat. Serrant les dents, il tendit le bras pour s’en emparer et lut avidement l’inscription. Ses doigts lâchèrent l’aspérité et il se précipita vers le sol garni de pointes. A moins d’un mètre du piège, son corps se suspendit dans le vide, comme par miracle. Mais Kurgan savait qu’il n’en était rien. La magie était décidément bien utile. La pièce dans laquelle il se trouvait n’était pas une banale fosse comme il l’avait imaginé. Un tunnel légèrement éclairé la prolongeait. Il semblait bien que grâce au Troll, il avait découvert un accès secret. Il se posa doucement sur le sol en s’émerveillant de sa brève capacité et avant de s’enfoncer dans la nouvelle galerie, il extirpa une dent de la gueule encore ouverte de son infortuné adversaire.
Tandis qu’il avançait, Kurgan sentait quelque chose d’indicible naître en lui. Une espèce d’assurance, de force mystique, comme s’il sentait sa destinée prendre enfin forme en lui. Lorsqu’il découvrit le gigantesque mur recouvert d’inscriptions il n’eut plus aucun doute là-dessus. Le mot qu’il recherchait était quelque part, parmi tous ceux-là. Il se préparait à passer des heures à déchiffrer le langage hermétique, mais en fin de compte c’est le mot qui le trouva. Il s’illumina et Kurgan n’eut alors aucun mal à le lire. En le prononçant, il se grava dans un recoin précis de son esprit, dans l’attente de se voir réuni aux deux autres. La sensation de puissance ressentie il y a peu s’accentua de plus belle. Kurgan était dorénavant plus qu’un simple guerrier. Il devenait le légendaire Dovahkiin, le Fils de Dragons !
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