mardi, 28 août 2018
Nicolas Hulot quitte le gouvernement [Société/Politique]
Seul contre Tous
Ca faisait longtemps que je n'avais pas publié un article politique, mais l'actualité est telle que je me devais de me fendre d'un petit communiqué.
Nicolas Hulot a annoncé en direct à la radio sa démission en tant que Ministre de l'Ecologie avant même de l'annoncer officiellement à ses employeurs. Un geste qui en dit long sur une décision mûrement réfléchie, mais surtout de nombreuses fois reportée. La goutte d'eau étant certainement l'accord trouvé récemment entre le Président Macron et le Lobby des chasseurs.
Un protecteur de l'environnement tel qu'on le connaît dans un modèle de politique foncièrement capitaliste déjà ça ne collait pas, c'était contradictoire. Une façon de rassurer les électeurs ? Cela ne fait aucun doute désormais.
Un discours probant sur sa difficulté à trouvé des partenaires
Nicolas a dû faire de nombreux compromis comme il le sous-entend, beaucoup trop à son goût au point d'avoir le sentiment de n'être plus lui, de dépasser ses propres limites, d'offenser sa conscience.
Je me suis toujours dit qu'un homme véritablement honnête et intègre ne pouvait être à sa place, en tout cas pas longtemps, dans le système politique qui est le nôtre.
Cette nouvelle est une bonne nouvelle, il existe encore des hommes honnêtes qui vont préférer privilégier leur moralité plutôt que se mentir. Mais c'est une mauvaise nouvelle qui ne surprend pas d'un autre côté. On connait la toute-puissance des lobbys et à partir de là même un ministre, même un président digne de notre confiance serait bien en peine de respecter ses engagements aussi sincères soient-ils.
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lundi, 27 août 2018
Cyberpunk 2077 [Jeux Vidéo/Aperçus]
Depuis le trailer de l'E3 on avait rien eu à se mettre sous la dent ou si peu et voilà que CD Projekt Red (studio papa de Witcher III) nous balance l'air de rien la fameuse vidéo de gameplay de Cyberpunk 2077 dont seule la presse spécialisée avait eu la faveur.
On connaît enfin la raison d'un tel choix : ce qu'on y voit étant sujet à des changements (la date de sortie reste toujours inconnue) les développeurs ne voulaient pas conditionner le public sur des images susceptibles d'être erronées une fois le jeu en main.
Visiblement sous la pression des fans, ils ont fait marche arrière, aux joueurs de relativiser, mais ça, ça va être plus dur.
En tout cas il y a suffisamment matière pour être renseigné sur bien des aspects du titre, cette vidéo étant particulièrement longue et généreuse, dévoilant beaucoup de mécaniques, des armes aux compétences en passant par les menus (pas fan) les fusillades et le système de dialogues, à bas comme à haut niveau avec même quelques phases de déambulation au coeur de Night City pour apprécier la taille, la complexité et la densité de la mégalopole.
Le jeu prône une énorme liberté et il y a pas mal de raisons d'y croire à la vue déjà de tout cela.
De quoi enflammer l'imagination, mais avec modération, bien sûr.
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lundi, 20 août 2018
Batman VS Superman [Cinéma/Critiques]
BATMAN VS SUPERMAN
Fantasmée depuis longtemps, alimentée par une affiche aperçue fugitivement au début du film Je Suis une Légende, la confrontation entre Batman et Superman est enfin devenue une réalité. Hélas, si l'on en croit les nombreuses critiques acerbes. Forcément un film aussi espéré, attendu, ne pouvait pas satisfaire tout le monde surtout quand les enjeux se multiplient : faire une suite à Man of Steel, rebooter Batman peu de temps après The Dark Knight Rises, initier l'Aube de la Justice et lancer concrètement le DCU.
Zack Snyder (Watchmen, Sucker Punch) avait donc de quoi se faire des cheveux autant que les fans. Surtout quand le choix des acteurs principaux ne fait clairement pas l'unanimité. Ben Affleck avait laissé un souvenir très mitigé dans la peau de Daredevil pour la plupart et Gal Gadot (Fast 5) en Wonder Woman avait du mal à convaincre en dépit de ses efforts (physiques) pour rassurer les inconditionnels de l'Amazone.
Jeremy Irons campe un Alfred sarcastique voire cynique, ce qui apporte un équilibre savoureux avec la froideur et le désespoir sans nuances de Bruce Wayne.
Le majordome est devenu une sorte de Q pour Batman, ce qui lui permet d'assister toujours fidèlement son protégé malgré ses méthodes discutables. J'avoue préférer cette interprétation à celle de Michael Caine (The Dark Knight, The Dark Knight Rises) qui manquait de sobriété à mon goût.
Je dois avouer que le début ne m'a pas franchement séduit, bien au contraire. L'introduction de Bruce Wayne dans l'univers de Superman est digne d'une fanfic amateur. Là où le scénario aurait pu amener subtilement Bruce Wayne à s'intéresser à Metropolis, puis à Superman et sa toute-puissance (pourquoi pas en pistant ce fameux Portugais Blanc), on voit le playboy débarquer manu militari dans Metropolis au moment où la ville sert de ring à Superman et Zod et parallèlement de couveuse pour futurs kryptoniens. Bon on comprend après que Gotham et Metropolis ne sont séparées que par un fleuve. Mais justement déjà ça, c'est un peu trop gros à avaler.
On a droit dans la foulée à des clichés hollywoodiens en veux-tu en voilà : la voiture du héros qui slalome entre les immeubles qui s'écroulent sans subir le moindre dégât, le sauvetage d'une fillette perdue au milieu des ruines, etc... Autant dire que ça ne rassure pas pour la suite. Et ce n'est pas Jesse Einsenberg (Insaisissables, The Social Network) cabotinant à mort dans la peau de Lex Luhor qui va nous faire changer d'avis. L'ennemi iconique de Superman aurait en effet mérité une interprétation plus nuancée afin de le rendre plus effrayant. La scène très réussie du procès au Capitole apporte heureusement un bon équilibre à ce niveau.
Jesse parvient parfois à donner un ton glaçant à son personnage, mais c'est hélas trop rare, la plupart du temps il se perd dans des méandres poétiques et philosophiques. Je sais que ça a toujours été l'essence du personnage (en attestent les versions Gene Hackman et Kevin Spacey). Mais le fait est que Superman autant que Batman demeure bien trop impassible face à ses facéties même lorsqu'il a toutes les raisons de l'interrompre pour lui assener un bon bourre-pif.
Ceci étant dit, Lex Luhtor est très bien employé, jetant de l'huile sur le feu aux moments fatidiques pour attiser la haine mutuelle des deux sauveurs et préparer un mémorable pugilat.
Grâce à ce fil conducteur le scénario trouve sa cohérence en réunissant des personnages et intrigues au départ séparés et l'intérêt grandit, de même que l'intensité. La soif de justice de Batman trouve en Superman une cible idéale puisqu'au-dessus des lois humaines et les pouvoirs de Superman viendront facilement à bout de la discrétion de Wayne et feront le lien avec ses méfaits.
J'ai sans doute fait partie de la minorité des cinéphiles qui se réjouissait de voir Ben Affleck dans la peau du Chevalier Noir. Et j'ai eu le plaisir de ne pas être déçu. Tour à tour torturé par son passé, blasé, hargneux, Batman a une vraie présence, magnifiée par des combats très physiques et soigneusement chorégraphiés, dignes des jeux vidéo de Rocksteady.
On peut regretter le nouveau design du symbole de la chauve-souris qui ne ressemble plus à grand-chose, la taille des ailes rendant la tête presque invisible, le bat-signal perdant par la même occasion de sa superbe.
Pour ce qui est de la tenue c'est autre chose, on apprécie le retour aux origines. Plus épurée et gothique dans le style, la tenue du Chevalier Noire est autrement plus appréciable que celle de The Dark Knight Rises qui se perdait en détails. La batmobile a également beaucoup gagné en finesse, de même que la batwing.
Pour donner rendez-vous, Batman a un outil imparable.
Lors de l'affrontement contre Superman, il bénéficie d'un nouveau modèle qui lui donne un aspect futuriste, voire robotique. Le parallèle est intéressant étant donné qu'il apparait dépourvu de sentiments, tel un Terminator, guidé par sa seule idée fixe de neutraliser Superman à tout prix.
J'ai toujours aimé la version dark de Superman depuis Superman III. Et je dois avouer que la revoir sous une nouvelle forme dans Batman VS Superman me ravit. Et permet dans le même temps de renouveler l'intérêt d'un super héros qui peut vite manquer de complexité. Il est un fait que Superman sert plus ici de noyau à l'intrigue et d'objectif valable à un Batman revenu de tout que de véritable héros. La plupart du temps il apparaît comme bouc émissaire et incapable de voir les menaces les plus proches. Cela dit Snyder n'omet pas quelques scènes très réussies rappelant l'aspect iconique de l'Homme d'Acier.
Tu saignes ? Tu vas saigner !
Le duel tant attendu est bien amené et visuellement réussi. Snyder évite de reproduire le foutoir final de Man of Steel et parvient à émouvoir via une très astucieuse pirouette scénaristique que d'aucuns ne verront pas venir.
Wonder Woman distille le mystère, mais elle est là surtout pour annoncer la Justice League. On la voit combattre dans sa tenue de guerrière et user de ses armes fétiches, c'est déjà ça !
Malgré des maladresses, Batman Vs Superman passionne grâce à un scénario malin, une richesse de thématiques et de symboliques portée par deux personnages toujours emblématiques qui voient chacun en l'autre l'occasion inespérée de retrouver un visage humain.
On est d'autant plus navré de voir qu'avec un matériau aussi dense, Warner a saboté les beaux projets de Snyder sur Justice League, réduisant ce qui s'annonçait comme l'égal de son Watchmen en un vain et indigeste film pop-corn.
Ironie du sort, Ben Affleck et Diane Lane, qui incarne Martha Kent la mère adoptive de Superman, ont partagé l'affiche de Hollywoodland, film dans lequel Ben est George Reeves, interprète authentique d'une série télé sur Superman.
En Lien
Girl Power, Fast and Furious and Expendables
Bonus
Callan Mulvey : Un Coeur à Vif
L'acteur Callan Mulvey ne vous dit peut-être rien, mais il a été Drazic, l'un des héros de la série australienne Hartley Coeurs à Vif. Tombé dans le coma et gravement défiguré suite à un accident de voiture, il a bénéficié de soins particuliers qui lui ont permis de recouvrer un visage décent (importante chirurgie, nombreuses plaques en titane, oeil de verre), sa mobilité et de pouvoir ainsi poursuivre sa carrière au-delà sans doute de ses espérances et des nôtres. Car non content de figurer dans des Blockbusters dignes de ce nom (300 La Naissance d'un Empire), il parvient l'exploit de figurer au casting des franchises Marvel (Captain america : Winter Soldier) et DC (Batman VS Superman). Un exploit digne d'un super-héros, non ?
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dimanche, 19 août 2018
Mission Impossible Fallout [Cinéma/Critiques]
Non, Tom Cruise ne fait pas l'ascension de la Tour Eiffel à mains nues, mais il vous donnera une large compensation. Il a même payé de sa personne lors d'un saut.
Suite directe de Rogue qui nous avait laissé un excellent souvenir, l'épisode Fallout a pour lui un certain nombre de particularités. Des particularités autres heureusement que celles dont le marketing nous a assommé telles que Tom fait ses cascades et Superman quand il a une moustache, et bah il est pas très gentil. Oui parce que Tom lui-même a tenu à spoiler son film pour éviter toute illusion au spectateur.
Ces particularités plairont ou pas, mais elles ont le mérite de donner une identité et de nombreuses thématiques à ce sixième opus qui semble vouloir (enfin) clore un chapitre entamé avec le 3ème film.
En effet, l'ex Madame Hunt sera de retour et si on pouvait craindre un peu trop de sentimentalisme, l'équilibre est plutôt bien trouvé avec un discours de la sus-nommée qui évite les clichés et qui redéfinit intelligemment leur couple et l'importance d'Ethan Hunt dans celui-ci.
Au rayon des bonnes choses on peut ajouter un travail d'équipe à la hauteur avec un Ving Rhames loin de jouer les figurants, bien au contraire. C'est le seul membre de l'équipe avec Tom Cruise à être au générique de tous les épisodes. Il connait donc bien Ethan et il le rappelle d'une bien belle façon lors d'une conversation avec Ilsa Faust et non sans humour à la fin.
Il y a donc une volonté d'humaniser dans ce Fallout, Ethan Hunt étant affiché comme un agent faillible par sa volonté de ne sacrifier aucune vie innocente même si c'est pour en sauver beaucoup plus, un trait de caractère présenté de telle façon qu'il semble avoir toujours été indissociable de sa personne. Là où ça coince, c'est que c'est bel et bien le premier épisode où l'on en parle et pour le spectateur pourtant fidèle à la licence, cette évidence sonne comme une nouveauté, d'où une impression étrange de grosse ficelle scénaristique pour relancer l'intérêt. Il eut été peut-être plus cohérent via un montage de scènes-clés de nous montrer cet aspect visible au travers des différents opus précédents. Après, libre à nous de les revisionner pour constater (ou pas) cet état de fait, ça fera toujours une bonne raison de les revoir.
Cela dit, le concept donnant davantage de profondeur à un héros qui nous est si familier (Hunt devant assumer plus d'une fois les conséquences de cette idée fixe), on ne fera pas trop la fine bouche.
Henry Calvill avait tout pour rappeler le personnage de Lupus de la série. Mission ratée ! On lui préfèrera un figurant asiatique beaucoup plus convaincant dans ses prouesses physiques. On retrouve avec plaisir Angela Bassett dans un rôle charismatique après l'avoir appréciée dans le rôle de la mère de Black Panther.
Là où par contre, la digestion est nettement plus difficile, et ce sur le long terme, c'est sur le personnage incarné par Henry Cavill (Man of Steel, Batman VS Superman).
Présenté comme un tueur redoutable, August Walker peine dès le début à convaincre (le combat dans les toilettes). Le summum étant quand le secrétaire de la FMI, Alan Hunley (incarné par William Baldwin), le met gravement en difficulté lors d'un affrontement. Comment dans ces conditions rendre le personnage un tant soi peu crédible ? Un défaut qui rappelle la tueuse interprétée aussi maladroitement par Léa Seydoux sur Protocole Fantôme. On ne comprend pas comment deux réalisateurs aussi talentueux que Brad Bird et Christopher McQuarrie puissent laisser filtrer des erreurs aussi grossières qui plombent le sérieux et le soin global.
Quant au spoil sur la nature du personnage, s'il n'est pas grave étant donné qu'il dévoile son jeu assez tôt, il nous prive en revanche dans le même temps d'avoir de sérieux doutes sur la nature même de Ethan Hunt lors d'un sournois bilan sur ses agissements.
Le film a beau valoriser Tom Cruise de toutes les façons, il reste pas mal de place pour les femmes et c'est tant mieux. Bon il y en a quand même trois sur les quatre qui succombent à à Ethan Hunt.
Alignant allègrement cascades en moto, en voiture, course et sauts sur les toits de Paris et un numéro d'équilibriste en hélico avec en bonus le spectateur comme co-pilote (filmée depuis le cockpit la poursuite est sacrément immersive !), Tom Cruise se la joue bébel et on ne peut évidemment qu'apprécier l'engagement du comédien présent sur tous les fronts.
Mais est-ce d'avoir perdu l'habitude de voir autant d'action épurée made in 80's sans gros trucages ou est-ce le choix de l'action centrée sur le point de vue de Tom négligeant du coup le spectaculaire associé à des éléments extérieurs intenses (poursuivants, foule réactive, fusillade), mais je m'attendais à quelque chose de plus percutant, de plus éclatant au niveau de la mise en scène et de ses effets.
Peut-être sent-on aussi davantage la volonté d'exhiber les talents de l'acteur/cascadeur (comme ce fut le cas souvent avec Bébel) plutôt que de justifier pleinement l'action par le scénario.
Fallout est indéniablement fait pour sacrer Tom Cruise, l'immortaliser comme l'acteur qui s'investit corps et âme à 100%, prêt à prendre tous les risques pour ses fans. Une pub de 2h30 pour prêcher les convertis et convaincre les réticents. A vous de voir de quel public vous faites partie. Mais au vu du succès du film et des réactions, les réticents ne sont pas nombreux.
En conclusion, un épisode généreux qui met autant en évidence les défauts et les qualités inhérents à la saga, qu'il s'agisse de prendre dans les vieux pots (best-of des épisodes précédents, action so 80's-90's : Cliffhanger, sors de ce film !) ou de relancer l'intérêt (Ethan défini en tant qu'être humain et la conscience apaisée va pouvoir roucouler et faire son boulot en même temps !).
Si vous allez plus voir mes films, je vous préviens, je saute. Non, non, c'est pas du chantage affectif !
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lundi, 13 août 2018
Best of Michael Giacchino [Musique/cinéma]
Best of Michael Giacchino
C'est en découvrant que l'on devait à Michael Giacchino la dernière version du thème de Marvel (que j'adore) que je me suis dit qu'il était temps de rendre un petit hommage à ce grand artiste.
Indissociable de J.J Abrams avec lequel il a connu la popularité sur les séries Alias puis Lost, Michael s'est rapidement vu associé à d'autres réalisateurs de génie (Brad Bird, Matt Reeves) et des films de grande envergure (Disney/Pixar notamment) qui lui ont permis de faire la démonstration de tout son talent.
Je tiens à préciser car c'est important que le thème ci-dessus est une réorchestration de Michael Giacchino d'un thème original crée spécialement par Brian Tyler pour Marvel et dont on peut apprécier l'intégralité ci-dessous. Je ne manquerais d'ailleurs sûrement pas de consacrer aussi un article à Brian car il le mérite également.
Avec ses sonorités très jazzy et ses cuivres bondiens dans l'âme, le compositeur livre une partition d'une énergie folle qui parfaire de donner aux Indestructibles une force et une identité vraiment unique !
La tension très réussie de ce troisième opus doit beaucoup au score de Michael, notamment avec le leitmotiv lancinant du duo cordes/cuivres qui ouvre ce thème.
L'une des particularités de Cloverfield, outre son usage du Found Footage dans un film catastrophe/de monstre, est son absence totale de musique pour renforcer l'immersion au maximum. Aucune, hormis une symphonie grandiose pour accompagner le générique de fin et restituer toute l'émotion du film, d'autant plus mémorable.
Michael passe de Star Trek à Là-haut, ce qui en dit long sur sa polyvalence et son inspiration puisqu'il remportera au passage un oscar. L'occasion de revoir une séquence vraiment émouvante qui a fait pour beaucoup le succès et la renommée de ce Pixar.
Un autre morceau riche en émotions.
Michael n'aura pas composé le Star Wars de son copain J.J., pas de problème, il intègrera quand même la franchise avec ce spin-off et cela d'une bien belle façon.
Comme bon nombre de compositeurs populaires (Hans Zimmer, Brian Tyler), Michael Giacchino s'est illustré sur des jeux vidéo d'action (la série Medal of Honor en particulier) ce qui, dans son cas, lui a ouvert les portes d'Hollywood.
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vendredi, 10 août 2018
Red Dead Redemption 2 [Jeux Vidéo /Aperçus]
Ca y est, le premier trailer de gameplay tant attendu de Red Dead Redemption deuxième du nom a débarqué et a globalement mis tout le monde d'accord : le jeu devrait faire le même effet que son prédécesseur en son temps, la "petite" révolution de l'open world espérée et j'ajouterai même espérée sur GTA V.
Mais en même temps je me dis non, car j'ai compris que les deux licences de Rockstar ne sont pas synonymes au point où l'on voudrait le croire, en tout cas moi je les dissocie définitivement et j'espère que cela continuera.
D'ailleurs ce trailer confirme ma position. Il est indéniable que sur les RDR, l'éditeur développe énormément plus les interactions et la dynamique de son open world, particulièrement en ce qui concerne les évènements aléatoires, l'aspect vivant et les PNJ qui seront à n'en pas douter plus que de simples figurants comme on a pu le constater dans GTA V. Le simple fait de pouvoir les aborder comme on veut dans différentes situations rassure, on évitera l'effet GTA V où dès que l'on s'approchait d'un passant, il avait la fâcheuse manie de s'énerver, d'appeler les flics ou de s'enfuir sans demander son reste.
Dans RDR II, nos actions détermineront vraiment comment les autres se comporteront avec nous. Et ça, ça fait rudement plaisir.
Et puis autant les GTA malgré de nombreux thèmes abordés peinent considérablement à se renouveler (drogue, violence, sexe et argent), autant je trouve que dans les RDR, Rockstar s'intéresse et nous intéresse davantage à tout ce qui concerne l'époque, l'univers, le monde.
Le passé semble les inspirer de meilleure façon, en tous cas, moi je me sens plus intéressé par leur narration dans ce contexte. J'espère seulement que le fait qu'on sera membre du gang de Dutch ne nous enfermera pas trop dans l'esprit d'un GTA justement avec des missions type embuscade ratée comme Rockstar nous en a abreuvé et des engueulades à foison avant, pendant et après les missions (mais là ça me paraît encore une fois incontournable).
Ce qui m'a bluffé le plus ?
L'animation des chevaux. le premier opus avait pourtant déjà mis la barre très haut, mais il apparait que Rockstar a réussi à pousser le détail encore plus loin au niveau des mouvements et du lien qui unira Arthur (le héros qu'on incarne) et sa monture.
Ravi de constater que le cheval sera encore plus exploité au point de pouvoir être customisé (les selles) pour pouvoir transporter plus d'équipement et même les gibiers comme on l'espérait. On pourra donc changer d'arme avant une mission selon ce qu'on aura rangé dans les sacoches de notre destrier.
Cela permet d'enchainer avec la possibilité confirmée (et je l'espérais fortement) de pouvoir passer du colt au fusil (et inversement) sans passer par le menu radial puisque cette fois on pourra porter une arme dans chaque main.
Cliquez sur l'image pour voir le teaser
So far away from L.A.
Really so far from Rockstar
En matière de jeux vidéo je n'ai pas trop l'habitude de coller à l'actualité, de faire dans la hype générale voire mondiale. Mais là ça me prend, comme une envie de teaser. Non pas que je l'attendais comme un fou, même s'il a des raisons de m'intéresser, mais parce que c'est l'occasion de m'interroger sur ce qui pourrait faire qu'il attise ma curiosité, mon intérêt, Rockstar ayant une année pour le promouvoir avec une économie qui a fait sa marque et son succès.
Déjà Red Dead Redemption c'est l'un des meilleurs jeux Open World crées sur old-gen et qui demeure toujours une référence que ce soit en matière d'environnement, de gameplay, de dynamique, d'animation, de narration et de graphismes. Moi qui suis très dur à contenter niveau scénario (la plupart du temps je le fais mécaniquement pour débloquer du contenu) le premier opus m'a vraiment passionné parce qu'il faut le dire aussi le far-west a rarement été exploité dans les jeux vidéo surtout à ce niveau d'ambition. J'ai même oublié que c'était un jeu Rockstar et ça m'a fait énormément de bien, car l'éditeur, aussi doué soit-il, a aussi ses tares comme de nous mettre toujours dans la peau d'un voyou qui gravit les échelons en tuant, dealant tout ce qui bouge. Bon on échappait pas aux dialogues sous-titrés à lire pendant les trajets (mais pas traduits lors des conversations aux feux de camps, alors que là on avait tout le temps de les lire snif !), et au héros qui accepte tout et n'importe quoi (j'ai pas trop digéré son laxisme devant la violence faite à une femme), mais globalement, les personnages et les situations permettaient vraiment à Rockstar de se renouveler, de sortir de l'emprise identitaire de GTA sans pour autant renier leur savoir-faire. Et puis cette fin dantesque (rappelant la fin d'un illustre western) et cette continuité narrative jamais vue allant jusqu'à modifier le jeu lui-même, une fois l'épilogue bouclé !
RDR est d'ailleurs tellement abouti qu'il surpasse des jeux récents sur la crédibilité de son univers comme le fait que les passagers des trains descendent aux arrêts, chose que l'on ne voit pas dans AC Syndicate et dans Watch_Dogs avec le métro. Pour rester sur la comparaison avec Syndicate, dans RDR on peut voyager en diligence, se laisser conduire en tant que simple passager alors que dans Syndicate, on peut se cacher dans une voiture ou en prendre le contrôle, pas d'autre option.
- Bien sûr, techniquement, ça va grave assurer, pas trop de suspens quand on a vu ce que Rockstar a réussi à faire avec GTA V. Mais ce qui compte aussi c'est le fond. L'éditeur semble vouloir mettre en avant l'aspect collectif : sous forme d'un gang ? D'un groupe de mercenaires ? Possible en solo comme en multi ? Aura-t-on droit à la présence d'indiens si l'époque choisie est plus ancienne ?
- Le multi, c'est justement ma première crainte et la raison pour laquelle le jeu ne m'emballe pas. Quand on voit la priorité qu'il a eu dans GTA V au détriment du solo et du contenu apportant un réel enrichissement (pas d'extension comme pour GTA IV), on peut être certain que Rockstar va poursuivre dans cette voie, chose qu'il a d'ores-et-déjà annoncé, même avant la diffusion du teaser.
- Pour la dynamique, très importante pour faire vivre un monde ouvert, là je suis plus réservé. Si je ne me bile pas trop sur l'écosystème, je me fais plus de soucis sur les évènements aléatoires, GTA V ayant sérieusement fait régresser l'open world à ce niveau. J'ose espérer qu'on aura droit à des évènements vraiment aléatoires donc variés dans leur forme et à de nombreux endroits, et pas des scripts figés dans l'espace attendant bêtement notre passage à la bonne heure.
- Il y a également l'intérêt de la map. Si je ne doute pas que l'exploration vaudra le coup, si c'est pour se taper des pérégrinations interminables vides de sens, j'ai déjà donné avec GTA V. Moi les cartes postales, j'adore tout comme j'adore faire des captures d'écran, mais bon, j'attends autre chose d'un monde ouvert que de me montrer de jolis effets de lumière à travers les arbres (oui on y a droit dans le trailer, faut croire que ça fait vendre encore un tel poncif !)
- Pour revenir à quelque chose de plus positif, on peut espérer évidemment de nouvelles choses en terme de gameplay. Ce qu'on voit dans le trailer est évidemment à considérer avec beaucoup de précaution car on ne sait évidemment pas comment l'interpréter. On voit un homme transporter le cadavre d'un animal sur sa monture. On aimerait évidemment pouvoir le faire aussi tout comme on aimerait pouvoir capturer et livrer des criminels rencontrées au hasard indépendamment des avis de recherche placardés, et que si on peut à nouveau se déguiser pour se fondre dans un gang et bien que la furtivité soit réellement prise en compte, cette fois. Il y a également ce canoë qu'on aimerait pouvoir utiliser pour traverser les rivières, chose que Assassin's Creed III nous a privé injustement alors qu'une image l'annonçait.
- Certaines améliorations pourraient être apportées comme inclure la nourriture (pour le héros et son cheval) et le matériel (campement, bandana, jumelles) dans le menu radial des armes. Pouvoir dégainer alternativement son pistolet et son fusil sans passer par le raccourci serait également un plus.
- Et je pense aussi aux joueurs PC (hein, mon véver !) qui n'ont pas pu toucher le premier et qui, je l'espère pour eux, pourront cette fois être contentés. Des pétitions circulent déjà !
Comme un air de ressemblance, non ?
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lundi, 06 août 2018
Traffic [Cinéma/Critiques]
Steven Soderbergh (Piégée, Contagion) est décidément un réalisateur que j'affectionne.
Cherchant visiblement à se renouveler sans cesse, en tout cas y parvenant, il construit une filmographie assez exemplaire, abordant toutes les thématiques sous des formes diverses, son cinéma mutant en permanence sans que sa maîtrise en souffre.
Avec Traffic, il jette son dévolu sur la drogue, mais dans sa globalité.
Des étudiants en perte de repères, proies toutes désignées, aux plus gros cartels, producteurs intouchables, en passant par ceux qui traquent et combattent ce poison omniprésent à l'image d'une hydre dont les têtes coupées repousseraient sans cesse.
Michael Douglas (Chute Libre, Basic Instinct, Ant-Man) campe un juge tout prêt à faire le ménage. Il ignore qu'il devra commencer par le faire beaucoup plus près qu'il ne le pense. Le réalisateur a choisi des tons bleus, froids pour illustrer l'univers de ce personnage.
Benicio Del Toro (Les Gardiens de la Galaxie) va se retrouver au coeur d'un conflit externe autant qu'interne. Dans Sicario, l'acteur faisait de nouveau de la lutte contre la drogue sa croisade, mais à un autre niveau. Le réalisateur a choisi des tons chauds, jaunes pour illustrer l'univers de ce personnage...
...et quand Michael Douglas intègre l'univers cotoyé par Del Toro, magie du cinéma : il passe du bleu au jaune. Un effets simple, sans transition, mais diablement efficace et qui donne une identité visuelle forte au film, même si au début il peut paraître trop appuyé.
La construction du film est remarquable à plus d'un titre. On voyage, on passe de personnages à d'autres sans au début mesurer les liens qui les unissent. Et progressivement, les différentes connexions apparaissent, tout fait sens et l'on réalise que la vision artistique du film épouse totalement l'impact souhaité par le choix du sujet.
On voudrait voir les choses simplement, mais elles ne le sont pas, pour aucun des personnages. Il y a des choix à faire, des efforts, des sacrifices, des dilemmes, des actes et leurs conséquences et des dommages collatéraux qu'ils ne voient pas venir, trop occupés à gérer leur propre survie.
La drogue va entrer dans la vie de Catherine Zeta-Jones d'une manière qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Et elle réagira à cette intrusion dans son quotidien d'une manière tout aussi surprenante.
Heureusement elle pourra compter sur le soutien de Dennis Quaid en échange d'une absolue discrétion.
Don Cheadle (Iron Man 2, Collision) et son équipier Luis Guzman apportent une légèreté bienvenue. Mais ce n'est pas pour autant qu'ils seront épargnés par les évènements.
Car loin de botter en touche aux moments les plus délicats, Soderbergh nuance au maximum les réflexions, les arguments, évitant toute facilité manichéenne. La drogue c'est le mal, mais comme l'argent, comme le pouvoir, elle révèle tout aussi bien le mal qu'il y a en chacun, ses faiblesses, ses tentations, ses illusions.
Et dans le même temps, elle sera aussi l'occasion de (re)définir ses idéaux.
Comme un miroir, elle reflète la conscience et la moralité (nuancée) des personnages, les poussant dans leurs retranchements en leur posant cette question fatidique : Jusqu'où es-tu prêt à aller pour moi ?
Soderbergh donne une vraie leçon de cinéma. Une de plus.
Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :
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dimanche, 05 août 2018
Prey 2/Rune Ragnarock [Jeux Vidéo/Aperçus]
C'est officiel, le jeu Prey 2 est annulé, faute de...standard de qualité ?
Petite mise à jour du 5 août 2018 car je viens d'apprendre via cette vidéo :
qu'en vérité si le jeu a été annulé c'est parce que le studio développeur Humanhead avait refusé de faire partie intégrante de Bethesda, il voulait travailler pour l'éditeur, mais garder son indépendance, ce qui n'a pas plu à Bethesda qui a gelé le budget, obligeant Humanhead à abandonner le jeu malgré le travail déjà fourni. Décidément Bethesda me répulse.
En tout cas pour ma part c'est un crève-coeur car ce jeu était vraiment séduisant dans son concept et il était manifestement déjà bien avancé. On incarnait un chasseur de primes dans une ville ouverte peuplée d'aliens façon Coruscant dans Starwars. Ouais, ça fout un coup ! On peut toujours espérer qu'il puisse sortir plus tard sur les consoles nouvelle génération, à la hauteur des ambitions de ses développeurs.
La verticalité de la ville semblait bien exploitée avec du free running à la clé ! Niveau visuel, ça souffle le chaud et le froid, effets et couleurs un peu trop tape-à-l'oeil par moments. A ce stade du développement les PNJ semblaient peu animés. Si le jeu venait à sortir dans plusieurs années on aurait peut-être enfin droit à quelque chose de plus vivant que les cités de Mass Effect et Deus Ex en termes de mouvements de foule et d'interactions avec les citoyens. Mais d'ici là gageons que Mass Effect 4 aura franchi ce palier.
J'en profite pour balancer le trailer épique de leur prochain jeu, rebaptisé depuis Rune, tout court :
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