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dimanche, 30 septembre 2012

Le Goût du Sang [Fanfic Far Cry 3]

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Tapi dans les herbes hautes, Stripes s’immobilisa soudainement, repérant enfin sa proie. Posté à seulement quelques mètres de lui, le cerf arrachait une énième touffe de fougères censée lui remplir une bonne fois pour toutes l’estomac, la faim ayant pris le pas pour un temps sur ses sens. Dommage pour lui.

Les muscles tendus, Stripes préparait son attaque, s’apprêtant à bondir. Il n’aurait qu’un seul essai, une tentative unique où les détails décideraient s’il pourrait savourer la fin d’après midi rassasié ou s’il lui faudrait repartir à la chasse le ventre vide. Le faible vent soufflant à travers l’épais couvert de la forêt jouait en sa faveur, lui apportant les effluves de sa future victime sans que celle-ci ne se doute de sa présence. Ses griffes rétractiles raclèrent l’humus sous l’effet de l’excitation, l’instinct du chasseur. Bientôt il accomplirait une fois de plus ce que lui imputait sa seule raison d’être. Tuer.

Le jeune cervidé releva la tête brusquement, sans cesser de ruminer. Ses deux oreilles s’étaient dressées : il était sur le qui-vive. C’était le moment clé : bondir ou ne pas bondir ? Attaquer prématurément ou patienter et risquer de voir la proie détaler. Stripes était jeune, presque autant que l’animal sur lequel il avait jeté son dévolu. Il était un prédateur, certes mais manquant d’expérience. Les années perfectionnerait sa technique s’il survivait jusque là mais il avait encore beaucoup à apprendre, notamment d’où venait cet étrange remugle qui lui agaçait les narines tout comme celles du cerf.

Le projectile jaillit des fourrés en sifflant, heurtant l’artiodactyle en pleine tête, juste au niveau des tempes. L’animal s’écroula sans autre bruit que celui, mat, de sa chute sur le sol boueux, un long filet de sang lui coulant le long des lèvres. Ce qui venait de se passer, Stripes ne l’avait pas compris : la bête devant lui était morte, il le sentait, mais pas à cause d’un de ces bâtons crachant bruyamment le feu que portaient les êtres à deux pattes. C’était quelque chose de différent. La seule chose que son esprit animal avait définitivement intégré, c’était que le cerf n’attendait que lui. La viande. La nourriture. Mais alors qu’il se relevait, une forme fluette émergea des taillis en grondant, lui arrachant un feulement de frayeur.

Cette chose puait. Elle sentait la pourriture. La mort. Bien décidé à s’approprier le cadavre encore chaud du cerf, Stripes gronda, dévoilant sa dentition effrayante en signe de défi. Que cet ennemi accepte son duel et le meilleur gagnerait le droit de vivre. Pour toute réponse, la créature poussa un cri assourdissant, tout en portant sa patte à la hauteur de sa cuisse. L’éclat luisant de l’objet mortel fit baisser la tête à Stripes alors que la morsure ardente de la balle lui frôlait le haut du crâne, brûlant sa chair et sa fourrure. Terrifié face à un pouvoir contre lequel il était inutile d’espérer vaincre, le tigre fit demi-tour la queue entre les jambes, disparaissant dans la végétation épaisse. Cette expérience lui avait au moins appris une chose : la prochaine fois qu’il sentirait cette odeur, il oublierait sa faim pour espérer rester en vie.
Le canon de son 9mm encore fumant, le sauvage regarda le fauve détaler avec un sourire cruel. Rien ne lui résistait, pas même le roi de la jungle. Rien de plus qu’un tas de chair pathétique, tout comme celui qu’il s’apprêtait à éviscérer. Récupérant sa machette solidement encastrée dans la boîte crânienne du cerf, l’homme passa sa main sur le dos de la créature, caressant le pelage doux qui couvrait le cou. A la hauteur de la gorge, il y enfonça la lame de son arme, perçant la chair pour arracher un gros morceau de viande. Portant l’amas gluant à sa bouche, il y mordit avec force, laissant le sang poisseux s’amalgamer aux poils hirsutes de sa barbe alors qu’il mâchait bruyamment. Une goutte lui glissa le long du cou, terminant sa course au niveau du torse là où se trouvait l’œil droit du chevreuil tatoué à même sa poitrine. Sous la représentation de l’animal, quatre lettres noires vaguement stylisées indiquaient son nom. Buck.

Sa vie n’avait pas toujours été facile. En particulier quant son père avait décidé de s’occuper de lui. Personnellement. Une brute, un véritable tyran trouvant plaisant de faire souffrir le fruit de ses propres entrailles. Coups, gifles, punitions dégradantes… Bradley avait tout subi. Combien de fois son géniteur l’avait-il rabaissé plus bas que terre, lui servant à dîner ce qu’il restait d’un rat trouvé mort dans un recoin de la cave. « On est ce qu’on mange.» ricanait-il en savourant son filet de porc, ravi de voir son fils contraint d’avaler ce qu’il daignait lui offrir, afin de ne pas mourir de faim. « Jamais tu ne seras un homme. ; s’empressait-il d’ajouter ; Tu es et resteras un immondice. Une merde de plus dans ce monde.». Un déchet humain auquel il avait eu le déshonneur de donner la vie.

Du haut de ses huit ans, Bradley Simons n’avait pas compris ce que sous entendait l’amabilité feinte de son père le jour où celui-ci lui avait proposé une balade en forêt. Une partie de chasse. La première fois que son père lui adressait la parole en prononçant autre chose qu’une insulte à son égard. Naïf, il avait accepté bien sûr, inconscient des motivations de son géniteur. Et ce même quant il avait repéré le fusil adossé au siège arrière une fois monté dans la voiture. Ils avaient roulé longtemps, jusqu’au plus profond des bois. Ensuite, il lui avait fallu marcher plusieurs heures dans une forêt où chaque arbre ressemblait à son voisin. L’endroit idéal pour se perdre. Ou se débarrasser définitivement de quelque chose.
Son père s’était finalement arrêté, essoufflé, reprenant sa respiration alors qu’avachi contre un arbre. Bradley l’avait regardé sans ciller, les doutes l’ayant assailli de plus en plus violemment au cours de la ‘promenade’. En découvrant son regard, son père avait levé son canon de son arbre, le portant à la hauteur à la tête de son fils. « J’aurais du avoir cette idée depuis longtemps… ; avait-il clamé, le doigt collé à la détente ; Qu’est-ce que j’ai été con de ne pas y avoir pensé… ». Et c’est au moment où il allait presser la gâchette qu’il avait surgi de nulle part.
Le chevreuil l’encorna avec force, probablement dans le but de défendre son territoire. Sous la puissance du choc et alors que les bois acérés du cervidé perçaient sa chair, le père de Bradley avait fait feu avant de lâcher son fusil. Surpris, l’herbivore avait pris la fuite aussi rapidement qu’il était apparu, effrayé par la détonation. Tout en gémissant, la main plaquée contre son flanc blessé, le père de Bradley avait cherché des yeux son arme. Après quelques secondes, il avait levé la tête, la découvrant entre les mains de son fils. Qui continuait à le fixer. La douleur imprimée sur son visage avait subitement fait place à la peur. Une frayeur viscérale face au monstre qu’il avait créé. Il eut beau ouvrir la bouche, le second coup de feu couvrit son hurlement.

Bradley avait observé durant de longues minutes les yeux morts de celui à qui il devait la vie, ses doigts comme rivés au manche du fusil de chasse. Terrassé par ses émotions, il s’était finalement écroulé et avait fondu en larmes. Quant, après quelques heures, la faim avait commencé à le faire souffrir, il avait contemplé les alentours, incapable de savoir comment retrouver son chemin. Paniqué, il avait fini par avouer que même mort, son père finirait par avoir raison de lui. Et c’était justement ce sentiment de désespoir qui avait brutalement tout changé. Oh, il survivrait à ces bois, il le savait. Pour cela, il lui fallait juste devenir un homme.

Le cuissot écorché du cerf sur l’épaule, Buck reprit la direction de sa cabane, habilement dissimulée sur le flanc est de la partie nord de l’archipel. Le sang dégorgé par la viande imbibait sa veste en jean délavé, et ne tarderait pas à agrémenter le remugle immonde qu’il charriait avec lui partout où il allait. Cette odeur de mort, il avait fini par l’apprécier. Elle faisait partie de son être. Une composante à part entière. Après cinq petites minutes de marche, il déboucha sur la clairière où trônait sa case, longée par les piliers à ciel ouvert où pendaient les restes pourrissants de ses précédentes victimes. Chassant d’un coup de pied un jeune komodo alléché par le fumet qu’exhalaient les carcasses en partie décomposées, Buck s’apprêtait à accrocher son gigot au milieu des dépouilles impossible à identifier quant un bruit le fit brusquement se retourner, machette à la main. Derrière lui, il découvrit le visage terrifié de Manuel, l’un des gosses du village de Rajanaki, sous la houlette de Vaas. Lisant la frayeur dans les yeux paniqués de l’émissaire du chef des pirates, Buck se mit à sourire.
La bouteille que présenta le môme déclencha une réaction brutale chez le sauvage, arrachant l’objet des mains du garçon pour en contempler l’étiquette. C’était du vrai. Du vrai alcool. Un bourbon. Venu d’au-delà des îles. Pas une de ces boissons de riz ou de fruits fermentés que produisaient les indigènes : un pur produit de la civilisation, dont le label rédigé en français garantissait la qualité et la provenance. Tendant le cuissot de cerf au gamin, il le regarda hésiter pour s’enfuir ensuite à toutes jambes, terrorisé. Tant mieux… pensa-t-il  en regagnant sa demeure. Ainsi, il aurait à boire et à manger.

Deux randonneurs avaient fini par tomber sur lui. La police avait suivi et à chaque fois ces mêmes yeux effarés. Dégoûtés. Ils en auraient presque oublié le meurtre, seul avait compté l’acte. Persuadés qu’il avait basculé, les responsables l’avaient mis sous surveillance psychiatrique ou les questions se suivaient pour sans cesse se répéter. Pourquoi ? Et à chaque fois, Bradley restait muet. Ils n’auraient pas compris. Il avait survécu, et c’était tout ce qui comptait à ses yeux.
En âge de quitter le foyer, il avait erré sans but dans les rues de la petite ville où il avait vu le jour. Les ruelles étaient devenues son antre, son refuge. A la première occasion, il s’était tatoué lui-même le torse. Le dessin, finement réalisé, représentait un chevreuil, le même qui lui avait sauvé la vie. Quant aux quelques lettres griffonnées à même sa chair, elles ne décrivaient pas l’animal mais bien son nouveau nom. Le même que celui de son père. Un premier trophée auquel viendrait s’ajouter bien d’autres.

Portant la bouteille à ses lèvres, Buck en avala une gorgée, l’alcool lui brûlant agréablement la gorge. Son esprit déjà malade affaibli par l’alcool trouva cependant la force de régurgiter une unique question : d’où provenait cette boisson ? Comment Vaas se l’était-il procurée ? Les échanges auxquels se livraient les deux hommes n’étaient qu’un prétexte habile visant à les maintenir alliés. Tous deux étaient dangereux, deux prédateurs destinés à chasser sur le même territoire mais qui avaient trouvé le moyen de s’entendre. D’éviter une compétition fatale. Chacun savait de quoi l’autre était capable et gardait ses distances. Vaas avait raison de le craindre : il l’avait vu à l’œuvre. Sans attendre, il avala une nouvelle gorgée du liquide ambrée avant de succomber au sommeil.

Il avait fini par recommencer. Une seconde fois. Le type lui avait cherché des noises, lui disputant son recoin de crasse au fin fond d’une impasse. Une loque comme lui. Comme les douze autres auxquelles il avait déjà ôté la vie. Les hommes n’étaient pas si différents des porcs, en fait. Même bêtise, même prévisibilité. Même leurs cris se ressemblaient au moment de la mise à mort. Le seul vrai détail qui différait, c’était leur goût. Celui-ci avait été si savoureux. Il avait fait de lui un vrai homme. Après tout, « on est ce qu’on mange »…

Un bruit au loin tira Buck de sa somnolence. Les paupières encore collées, il émergea hors de sa cahute, observant l’horizon à travers les palmiers. Sur la mer d’huile, un gros bateau voguait lentement, se dirigeant de toute évidence vers l’île. Se massant la mâchoire Buck tâcha de conserver son équilibre, glissant sa machette dans on fourreau avant de s’enfiler une énième rasade de bourbon. Il était sur cette île depuis si longtemps. Il avait oublié à quoi cela ressemblait, là-bas. La civilisation. A force de vivre parmi les bêtes, il en était devenu une. Mais il en avait assez de s’en nourrir. Ce yacht lui apportait de nouvelles opportunités. Tout un panel de saveurs et de goûts qu’il était impatient de découvrir…

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samedi, 29 septembre 2012

James Bond 007 : Cold Blood

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Dans l'Antarctique, des activités suspectes attirent l'attention du MI6. M envoie Bond enquêter pour connaître la nature exacte des entreprises d'un certain Glassgown. Ce mystérieux milliardaire est connu pour avoir financé des expériences douteuses sur la cryogénie. En plus de cette importante mission, M charge Bond de tester sur le terrain un nouvel agent, la sulfureuse Jill Bell, qui ambitionne de devenir elle aussi un double zéro. Après bien des péripéties, les deux espions rentrent victorieux de cette périlleuse opération et s'apprêtent à faire leur compte-rendu à M. dans une base secrète britannique annexée à l'agence.

Bond entra dans le bâtiment. Les quatre agents de sécurité le saluèrent. Bond ne leur adressa pas même un regard. L’un des hommes posa une main sur son épaule et sourit :
- Cette mission ne vous a pas rendu plus chaleureux !
Il allait rire, mais s’interrompit aussitôt.
Bond le fixait avec une détermination qui faisait froid dans le dos.
- Où est M ?
Son interlocuteur allait répondre lorsque quelque chose l’alerta. Il adressa un signe discret à ses collègues. Bond donna un coup de tête au plaisantin. Deux autres se jetèrent sur lui pour le neutraliser. Il cassa un bras sous son étreinte d’acier, plia une jambe sous sa semelle et pour finir plaça une méchante manchette dans le larynx du dernier. Les quatre hommes au sol, il continua son chemin tel un robot.

M discutait avec une grande rousse athlétique.
- Content que vous reveniez tous les deux en un seul morceau, en tout cas. Mais il demeure néanmoins un point d'interrogation : qu'est-il arrivé à Bond durant ces trois jours où vous avez été séparés ? Je n'ai encore aucune explication de sa part depuis son retour au pays. Rien. Silence radio.
La femme allait répondre lorsque trois hommes armés entrèrent brusquement dans la pièce.
M se leva. Elle sentit immédiatement que quelque chose de grave se passait. Ordinairement, on ne rentrait pas dans son bureau sans suivre un certain protocole, même en cas d’urgence.
Son visage se crispa et pour autant elle conserva le sang-froid qui la caractérisait :
- Straub, que se passe-t-il ? Nous sommes en alerte ?
- Maximum, madame. Bond a neutralisé trois de mes hommes et en a tué un quatrième. On ignore encore pourquoi. Tout ce qu’on sait c’est qu’il vous cherche.
M dévisagea l’agent. Elle savait ce qu’il s’apprêtait à dire.
- Il veut vous tuer.
Elle allait répondre quelque chose lorsque Straub posa une main sur son oreillette.
« Evacuez M immédiatement. Bond veut la tuer ! Je répète : Bond est passé dans le camp ennemi. Devons-nous tirer à vue ? »
M scruta les traits de Straub. Elle devina assez bien le contenu de l’appel. Elle soupira :
- Prenez-le vivant ; dans la mesure du possible.
Les couloirs de la base ressemblaient désormais à une fourmilière dans laquelle on aurait donné un bon coup de pied. Et ce coup de pied avait un nom.
Bond se savait recherché, mais cela ne changeait en rien sa mission. Le bureau de M était à cinq cent mètres en ligne droite. Ils penseraient qu’il ne serait pas assez fou pour tenter de l’atteindre par cette trajectoire. Et quand bien même, il était trop précieux pour qu’ils se permettent de l’abattre comme un vulgaire malfrat. Ce n’était plus comme au début. Il avait fait ses preuves. Ils le voulaient vivant car ce qu’il s’apprêtait à faire défiait leur raison. M exigerait des explications et par cette volonté même, elle signait son arrêt de mort.
Bond plissa les yeux pour se concentrer. Des silhouettes en profitèrent pour prendre position tout autour de lui, derrière des colonnes et des meubles.
Il s’élança sans crier gare. Aussitôt les armes automatiques parlèrent. Une balle lui troua l’épaule. Il n’interrompit pas sa course pour autant. Un garde se plaça devant lui pour mieux l’ajuster. Bond se laissa glisser au sol. Le parquet ciré lui donna l’élan idéal. Il faucha l’homme comme une quille et récupéra son arme au passage. Si un homme armé en valait deux, un homme armé tel que lui en valait sans doute dix.
Les corps commencèrent à tomber autour de l’espion. Son chargeur vide tomba sur le sol en même temps qu’un énième garde mortellement touché.

Dans le bureau de M, l’agitation était d’ordre psychologique, mais elle était tout aussi tangible.
Le front de Straub scintillait. Il secouait nerveusement la tête en recevant des nouvelles de plus en plus inquiétantes. M l’interrogea du regard.
- Bond est en train de passer la sécurité. Il n’est plus qu’à cent mètres d’ici.
La rousse athlétique produisit un 9 mm doté d’un silencieux.
- Je peux l’intercepter, déclara-t-elle avec une étonnante assurance.
M leva une main.
- Non, je vous veux ici. Car je sais qu’il viendra. S’il est venu pour me tuer, alors il arrivera jusqu’à moi. Rien ne peut l’arrêter. Je le connais.

Un sniper retranché derrière un balcon observait le carnage. Bond visait, se déplaçait et tirait avec une méthode qui ne laissait aucune place au hasard. Lui-même, pourtant expert, avait tout le mal du monde à le suivre. Il colla un œil dans la lunette de son fusil et au bout de quelques secondes frissonna de plaisir :
- Enfin !

« J’ai Bond dans ma ligne de mire, mais ça ne durera pas. J’attends vos ordres »
Straub se tourna vers M :
- L’un de mes hommes a une fenêtre de tir. C’est le moment ou jamais.
M soupira à nouveau :
- Dites-lui de se tirer.
Straub la fixa, incrédule :
- Quoi ? Mais…
M le fusilla du regard :
- Dites à votre homme de fuir s’il veut rester en vie !

Foster allait renoncer au feu vert tant attendu et agir de lui-même lorsque Bond le repéra. Ce dernier abattit le dernier garde encore en vie et ce faisant orienta son arme de manière insolite. Le sniper reçut une pluie de douilles brûlantes à la figure. Surpris, aveuglé, il ne vit pas sa cible grimper jusqu’à lui dans un silence terrifiant. Bond lui tordit le cou et s’empara de son arme comme il aurait versé du café dans une tasse. Sans la moindre éclaboussure.

Le front de Straub ruisselait à présent.
- Foster, tu m’entends ? Foster ?
- Laissez tomber, dit M sans s’émouvoir. Bond lui a fait son affaire.
Un coup de feu claqua. La porte du bureau s’ouvrit à la volée. Le temps qu’ils se mettent tous à couvert, l’un des agents de Straub reçut la deuxième balle de Bond en pleine tête.
La rousse athlétique bondit par-dessus le bureau et après avoir boulé au sol referma la porte d’un coup de pied et la maintint fermée. Une balle traversa le panneau, sifflant à quelques centimètres de sa joue. L’espionne posa le canon de son pistolet contre l’orifice encore fumant et tira plusieurs fois.
Foster jeta un siège à travers la seule fenêtre de la pièce, et par extension la seule issue possible.
- M ! Venez ! On a encore le temps de vous évacuer avant qu’il…
L'espionne observa les dimensions du trou de la balle qui l’avait effleurée. Elle évalua rapidement la portée.
- Laissez tomber. Il est juste derrière nous !
Un nouveau tir fit sauter son arme et elle sentit sa main droite comme broyée par la puissance de l’impact. La porte s’ouvrit de nouveau à la volée, lui percutant violemment le crâne. Bond se jeta sur l’homme de main de Straub avant qu’il ait pu le mettre en joue. De la crosse du fusil il écrasa son poignet contre le mur pour le désarmer et sitôt après lui porta un coup mortel à la gorge. Straub tira. Bond se jeta au sol et dans le même mouvement fit feu à son tour. Tirée à bout portant la balle du sniper envoya l’agent à travers la fenêtre comme une simple poupée de chiffon.
M resta aussi digne que possible devant l’approche de sa propre mort. Elle regarda Bond droit dans les yeux tandis qu’il la mettait froidement en joue avec le pistolet de Straub :
- Je déteste me faire doubler. Encore plus par le meilleur de mes agents.
Les yeux bleus de Bond ne cillèrent même pas. Un coup de feu claqua. Bond s’écroula dans les bras de M.
L’espionne se releva en observant l’arme dans sa main gauche.
- Vous avez bien fait de me tanner avec l’ambidextrie.
Puis elle dévisagea M avec une émotion palpable.
- J’espère vous ressembler quand j’aurais votre âge !

M posa le corps inerte de Bond sur la moquette et le contempla avec amertume :
- J'aurais préféré que ce soit quelqu'un de l'autre camp, tout comme vous. Mais le fait est que c'est la deuxième cible que vous abattez en service. Vous savez ce que cela signifie.
L'agent Jill Bell prit une longue inspiration avant de hocher la tête :
- Oui. Je suis désormais un double zéro.

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à suivre

 

 

 

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vendredi, 28 septembre 2012

L'Homme qui descend des Singes [Fanfic Far Cry 3]

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Alourdi par le paquetage dans lequel il était engoncé, le macaque continuait cependant de lutter, bien décidé à défendre chèrement sa vie. Cela dit, il avait beau l’ignorer, tout effort était vain. Inutile. Il s’était fait avoir et devait en accepter le prix. Ses pattes lentement broyées par une force quasi mécanique, il tendit désespérément la main vers l’être lui faisant face. Celui qui le nourrissait, le choyait… Le même que celui qui l’avait dérobé à ses vrais parents à une période dont il n’avait plus de souvenirs. Le primate couina plus fort, la douleur montant crescendo à mesure qu’il s’enfonçait dans le piège. Il allait le sauver, il était son ami. Il l’avait toujours été. Et pourtant il ne bougeait pas. Le fémur émit un craquement sonore en se brisant, arrachant un nouveau cri au singe qui avait cessé de lutter. Il ne comprenait pas. Les raisons lui échappaient. Pourquoi son seul compagnon ne lui portait pas secours, restant là à sourire alors qu’il disparaissait au fond du gosier du reptile géant.
La gorge écailleuse du dragon de Komodo se dilata, faisant de la place en prévision de la seconde partie du corps du singe, qu’il s’apprêtait à avaler. Regardant calmement son assistant velu se faire dévorer, Hurk fit danser le détonateur entre ses mains, comme s’il s’agissait d’un simple jouet. Alors que le varan raffermissait sa prise sur le macaque, celui-ci lâcha un énième petit cri pathétique, l’homme se forçant à ne pas éclater de rire. « On ne parle pas quant monsieur a la bouche pleine, voyons… ». D’une contraction brutale du cou, le reptile ingurgita une bonne fois pour toutes le singe, dardant sa longue langue charnue et bifide. « Adieu Zaïus… Content de t’avoir connu et lui de t’avoir eu au menu ! ».
Sa proie s’étant enfin immobilisée à mi chemin entre sa gueule et son estomac, le varan se redressa, contemplant Hurk. Que faisait cet autre primate sur son territoire ? Il le défiait, à n’en pas douter. Malgré sa taille, le Komodo se savait parfaitement à même de le tuer, les bactéries proliférant dans ses abajoues écailleuses ayant déjà démontré leurs capacités sur les pirates infestant son terrain de chasse. Mais à la différence des individus cagoulés, celui-ci ne semblait pas avoir peur. Etrange. L’humain se remit à parler dans sa langue, que le varan ne comprenait pas. Cependant, il s’avança vers lui, ses lourdes griffes raclant le sol sableux avec force. Il aimait le goût des particules odorantes qui s’en échappaient, signifiant à ses sens que sa viande devait être bonne. Très bonne même.
« Tu as déjà eu des brûlures d’estomac, mon pote ? » ricana Hurk en voyant le saurien venir à lui. Alors que la bête n’était plus qu’à trois mètres de lui, il pressa de son pouce le gros bouton rouge ornant le détonateur avant de bondir en arrière. Atterrissant dans l’herbe grasse, il releva la tête pour regarder la gorge du varan se mettre à enfler. Brutalement, la déflagration pulvérisa le prédateur reptilien, projetant des quartiers de viande sanglants dans toutes les directions. En pleine extase, Hurk savoura la pluie rougeâtre inondant son visage, se mettant à exécuter une danse tribale des plus pittoresques. « Décidément, à chaque fois c’est un peu plus marrant… » avoua-t-il en s’essuyant le front d’un revers de sa manche, passant brusquement du bleu au rouge sang.


Etait-ce sa faute si personne n’avait jamais voulu être son ami ? Si personne n’avait jamais cherché à jouer avec lui ? Non, c’était de leur faute. A eux. Ils n’auraient pas pleuré leurs jouets brisés s’ils l’avaient autorisé gentiment à s’en servir ? Sales morveux. Du même genre que la gérante de sa résidence. Si elle s’était montrée plus "aimable" à son égard, son paillasson n’aurait pas pris feu… Et sa maison avec. « Mais ça, c’était du dégât collatéral… » se précisa Hurk à lui-même, la solitude ayant affermit ses barrières personnelles censées maintenir son équilibre mental. Dégât collatéral. Y avait bien que sur les chantiers où il avait pu apprendre ce mot, du temps où il faisait péter tout un immeuble avec deux-trois bâtons de dynamite. C’était le bon temps. Pas de problèmes, mais toujours pas d’amis. Et puis un jour il avait préparé sa petite sauterie alors que l’inspecteur en bâtiments était encore à l’intérieur. A partir de ce moment là, il n’avait bien sûr gagné aucun ami, mais les ennuis eux s’étaient empressés de frapper à sa porte.
Une retraite au vert. Une idée d’un de ses amis, un brin pyromane. Un brave type, chaud comme la braise et qui faisait des étincelles. Il avait parlé d’une île, loin de tout. Un coin peinard où l’on pouvait se plaquer sans risquer de croiser qui que ce soit de gênant. Le gars avait probablement oublié les marchands d’esclaves, producteurs de drogues et trafics en tous genres mais sur le fond, il avait raison : l’endroit était plutôt sympa.
Alors bien sûr, fallait se méfier des types obéissant aux ordres de l’iroquois autoproclamé roi de l’archipel mais leurs bêtises amusaient chaque fois un peu plus Hurk. Sans arrêt à se faire la guerre avec les rakyats, ces imbéciles tatoués et mystiques, cela dit un brin plus civilisés. Après tout, c’était eux qui l’avaient accueilli à son arrivée sur l’île, et qui lui avaient appris à « respecter la nature ». Les tatouages sur son bras continuaient encore de l’élancer malgré les années et s’il avait accepté qu’une aiguille d’os lui glisse de l’encre sur la peau, c’était seulement dans l’espoir que la mignonne à la tête de ses fanatiques se montre reconnaissante de ce qu’il avait bien voulu faire pour elle et son gang.


Il avait toujours eu un don avec les bêtes. L’île l’avait en quelques sortes concrétisé. Immédiatement, il avait jeté son dévolu sur les singes, que sa sous-culture érigeait en héros poilus tout droit sortis des perles que daignait offrir Hollywood. S’étaient ainsi succédés King Kong 1, 2, 3, 4… Ou alors les sobriquets des différents personnages de La planète des Singes. Toute une clique lui obéissant au doigt et à l’œil, le tout pour quelques bananes seulement.
C’étaient eux qui dérobaient grenades, C4 et autres engins explosifs si chers au cœur d’Hurk. Son passé dans la démolition n’avait pas mis longtemps à le rattraper, et sa santé mentale vacillante l’avait conduit à mettre en place quelques petits jeux amusants avec ses compagnons velus. Des jeux qui n’étaient pas du goût des rakyats. Ils étaient en froid à présent, aucun des deux partis ne daignant accorder la parole à l’autre. « Dommage… » pensa Hurk à voix haute. Sa prochaine sauterie, il l’aurait volontiers organisée avec Citra. Une fille au physique bouillant et au caractère hautement explosif. 

 
Zaïus ne lui manquerait pas. Toute une armée attendait déjà de le remplacer. De fidèles petits guerriers tout en fourrure et aux crocs aussi acérés que des lames de rasoir. Alors qu’il descendait la faible pente à travers la jungle, rejoignant l’ancien bunker dont il avait fait son antre, Hurk repéra une colonne de fumée au loin, s’échappant de la haute cheminée d’un petit bateau de croisière. Des nouveaux. Des nouveaux arrivants qui venaient rejoindre l’île. Avec peut-être parmi eux un énième compagnon de jeu ! Alors qu’il observait le yacht encore à bonne distance de l’archipel, Un petit macaque grimpa sur l’épaule d’Hurk, lui mordillant amicalement le nez. « C’est ça, Cheetah. ; ricana le gros homme encore couvert de sang séché ; Ca te dirait de préparer avec moi un petit feu d’artifices pour l’arrivée de nos nouveaux invités ? ».  

Des fois la vie, ça se goupille mal !

 

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mardi, 25 septembre 2012

Naissance d'un Monstre [Fanfic Far Cry 3]

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Froids. Les barreaux étaient froids. Malgré la chaleur humide omniprésente, ces longs cylindres de métal restaient glacés au contact. Il n’aimait pas les toucher : ils lui rappelaient le piège. Ce même piège dans lequel il était bêtement tombé, ou plutôt dans lequel sa faim l’avait poussé. Son bras l’élançait encore, et la longue strie aux contours boursouflés lui zébrant l’avant-bras continuait de le faire souffrir. Tentant d’apaiser la douleur, il passa sa langue râpeuse contre les bords gonflés de la plaie, arrachant quelques poils au passage. Alors qu’il ravalait sa salive, il vit que le monstre était revenu. Il se dandinait, là, devant lui, à l’observer de son regard angoissant.

C’était lui qui fixait les règles ici. Il l’avait appris à ses dépends. La bête agita alors quelque chose devant les barreaux de la cage. C’était une mangue. Juteuse et charnue. Bien mûre. Instantanément, le prisonnier sentit son estomac se mettre à gronder. Il avait faim. Mais c’était encore un piège. Cependant, pas plus que la fois précédente il n’avait le choix. Résigné, le macaque tendit la main, se livrant à toute la cruauté de son bourreau.


« Bien… C’est bien… ». Calmement, Earnhardt approcha le fruit, alors que le singe le suppliait de le lui remettre. Il était en confiance : cela allait bien se passer. Il laissa les petits doigts terreux du primate tâter la chair molle de la mangue avant de lui permettre de s’en saisir. Alors que l’animal ramenait lentement son butin à l’intérieur de sa prison de fer blanc, Alec attrapa le poignet du macaque et, d’un geste vif, y planta sa seringue. Alors qu’il en vidait le contenu dans les veines de son cobaye, il se concentra sur son objectif et ses résultats futurs, sourd aux hurlements sonores de celui qu’il était en train de torturer. Une fois la seringue vidée, le docteur lâcha le bras du primate qui se plaqua à l’autre bout de sa cage sans cesser de le fixer de ses yeux furieux. « Ca va t’aider… murmura Earnhardt d’un ton se voulant rassurant ; Ca va t’aider à cicatriser. Tu vas aller mieux… ».


Pendant une petite minute, il observa son sujet de test sans qu’il ne se passe quoi que ce soit. Pas de réactions allergiques, pas d’effets secondaires notables. Le singe se contentait de se frictionner le bras à l’emplacement de la piqûre, apparemment agacé par le léger chatouillis de l’injection. Puis tout changea très vite. Les grattements se firent plus rapides. Plus violents. Tétanisé, Earnhardt vit son cobaye ouvrir grand la gueule et enfoncer ses canines pointues dans sa propre chair, la déchirant à grand renforts de morsures jusqu’à en faire couler le sang. « Non ! Non ! Arrête ! ». Mais l’animal ne l’écoutait pas. Ne le comprenait pas. Tout ce qui comptait, c’était cette douleur, cette brûlure intense qui parcourait à présent chaque centimètre de son corps. Un poison intérieur, dont il ne pouvait plus se débarrasser autrement qu’en le laissant agir encore quelques minutes. Jusqu’à ce qu’il ait raison de son système nerveux.
Paniqué, Alec attrapa son trousseau de clés, s’affairant sur le cadenas qui maintenait la cage fermée.  Il n’allait pas mourir.  Il ne fallait pas qu’il meure ! Une giclée d’hémoglobine chaude lui fouetta le visage, maculant sa blouse de laboratoire jusque là uniquement tâchée de peinture et de chlorophylle. Quant enfin le cadenas s’ouvrit, la porte de la prison improvisée claqua brutalement alors que le singe bondissait hors de sa geôle, filant à travers sa serre. « Non ! Non ! ».

Mais c’était trop tard : le prisonnier escaladait la façade de la petite maison horticole, barbouillant de son sang les planches de bois d’un blanc immaculé. Perché sur le toit de verre, il continua à s’arracher la peau, mettant finalement l’os à nu. Sa vision se mit à se brouiller alors qu’il succombait à l’hémorragie qu’il avait lui-même provoquée. Perdant le contrôle de ses membres, le singe bascula tête la première et s’écrasa au beau milieu d’une série de pots en terre cuite, servant à la plantation. Dès lors que son crâne eut heurté l’un des récipients, il s’immobilisa immédiatement. Observant la longue rigole rougeâtre qui balafrait à présent le mur est de sa demeure, Earnhardt se mordit cruellement les lèvres. Il l’avait refait. Encore une fois.


Balayant d’un revers de la main son microscope, le docteur s’assit en soupirant bruyamment, les larmes lui montant presque aux yeux. Il n’avait pas voulu sa mort. Au contraire. Et pourtant… sa malédiction l’avait donc poursuivie jusqu’ici. Jusqu’à ce refuge où il pensait pourtant les avoir semés. Eux, ceux qui avaient osé le qualifier ainsi. Le traiter de monstre. Rien n’avait jamais marché comme cela aurait du. Rien à part ce rat. Ce fichu rat récupéré alors qu’il n’était qu’un vulgaire boy-scout. Un animal que les autres avaient voulu glisser dans la marmite du rata prévu pour le soir de veillée, acte auquel il n’avait pu se résoudre. Au lieu de cela, il avait construit méticuleusement une attelle sur mesure pour la bestiole et l’avait laissée repartir vivante, avant de subir les brimades de ses camarades. Les coups et les moqueries n’avaient rien changé : son destin lui était brutalement apparu à travers cet acte des plus simplistes. C’était écrit : il serait médecin.
Dans un premier temps, il ya avait eu les animaux. Les chats errants, les chiens abandonnés par leur maîtres. Autant de tombes qu’il avait fallu creuser à la va-vite à l’arrière du jardin, de nuit, afin que ses parents ne s’en rendent pas compte. A chaque fois, alors que tout allait pour le mieux, un détail changeait la donne. Définitivement. Une couture qui craque, une blessure qui refuse de cesser de saigner… Pas moyen d’en sauver un seul. Mais les résultats aux examens étaient là, et il décrocha une bourse pour suivre ses études de médecine.  Pendant un temps, il n’avait plus eu à s’occuper de cadavres autres que ceux qu’on lui demandait de disséquer. En parallèle, il s’était trouvé comme autre passion la botanique, persuadé que les deux disciplines n’étaient en fait que les deux faces d’une seule et même pièce. Les plantes cachaient en elle des trésors pour l’humanité. La pénicilline, la capucine… Autant de découvertes de valeur inestimable, toutes liées au monde végétal. Planchant nuit et jour sur différents mélanges, Earnhardt était persuadé qu’il parviendrait une bonne fois pour toutes à vaincre la douleur. Et cette découverte là ferait sa richesse et sa gloire.


Cela avait marché. Pendant un temps du moins. Après venaient les effets secondaires, plus ou moins catastrophiques. Lorsqu’il eut son premier cobaye humain, Alec échappa de peu à la prison pour meurtre et la communauté scientifique l’aurait probablement radié de son ordre si les militaires ne s’étaient pas interposés. Car stopper la douleur, ne serais-ce que pour un temps, s’avérait crucial à leurs yeux. Alors Earnhardt s’était mis à travailler pour l’armée, produisant diverses substances annihilant les réactions nerveuses à court terme. Sous leurs effets, les soldats continuaient à courir même avec une balle dans la jambe ou un moignon à la place du bras. Ils vivaient assez longtemps pour gagner la bataille et décéder ensuite, de crises cardiaques qu’on imputait au stress trop élevé généré par les combats. Pendant des années, le docteur avait poursuivit ses travaux, observant les hommes pour lesquels il travaillait causer la mort et la destruction sous ses formes les plus cataclysmiques. Eux ne posaient pas de questions et il faisait de même, persuadé de toucher au but. Les plantes étaient intéressantes, certes, mais elles étaient trop éloignées des humains et animaux en général. Il fallait donc chercher ailleurs. Dans un groupe biologique plus proche. Mais avant qu’il n’en ait le temps, ses détracteurs l’avaient retrouvé.
Il lui avait fallu fuir. Très loin. Quitter le pays sous une fausse identité, vivre comme un fugitif dont le visage était dans tous les journaux. Masquer ses traits afin d’éviter d’être reconnu. Il était finalement parti pour l’Asie, avec une destination toute particulière en tête. Une île, ou plutôt un archipel, sur lequel poussait la fameuse plante qui avait servi de base à ses recherches, et qu’il se procurait à prix d’or auprès d’un marchand javanais des Keys. Une fois sur place, il avait cru pouvoir démarrer une nouvelle vie, loin de son passé et de ses démons. Mais, de toute évidence, il s’était trompé.


Le pinceau lui collait entre les doigts, alors qu’il passait une énième couche de peinture blanche sur sa façade, de sorte à cacher le sang en train de coaguler. Enterrer le macaque lui avait rappelé douloureusement son enfance, au point qu’il n’avait pu s’empêcher de déposer une petite gerbes de fougères sur la terre qu’il venait de retourner, comme pour tenter de se faire pardonner. Le pardon. C’était la clé. Il fallait qu’il évacue ce qu’il avait fait, les horreurs dont il était jusque là inconscient. Il fallait qu’il vienne en aide à quelqu’un. Alors il serait enfin libéré de sa malédiction. Mais qui ? Qui pourrait-il bien aider ? Les rakiats, ceux mêmes qui l’avaient aidé à bâtir sa demeure ? Ils étaient amicaux, certes, mais qu’aurait-il pu leur apprendre ? Ils connaissaient mieux la jungle que lui, et ne ferait que les gêner. Non, il lui fallait quelqu’un d’autre. Mais pas un animal cette fois : un autre ami. Un autre cobaye. Le pinceau gluant lui glissa des mains pour tomber par terre. Alors qu’il descendait de son escabeau en pestant, Earnhardt aperçut soudain quelque chose, au sol, jouxtant son outil destiné à la peinture.
Le capuchon élancé était d’un violet éclatant, presque aussi chatoyant que le plumage des oiseaux tropicaux venant faire leur nid dans les arbres longeant sa serre. Le pied robuste, s’avérait droit et charnu mais d’une plus pâle. Le soulevant, Earnhardt l’observa avec attention, alors qu’un sourire se dessinait sur ses traits fatigués par l’âge. Il l’avait enfin. Sa réponse. Son trésor. Son fameux chaînon manquant entre la plante et l’homme. Il l’avaiit eu si longtemps sous le nez qu’il se mit à pleurer. Cette chose, qui décrivait également les tests de l’arme la plus terrible qu’avaient utilisé les militaires en sa présence. Cet engin de mort, dont la seule utilisation suffisait à plonger le monde dans le chaos et la folie la plus totale. C’était la clé. C’était un champignon.    

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L'Odyssée de Vaas [Fanfic Far Cry 3]

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- Il est dans son état normal, là ?
Le fourgon roulait depuis une bonne heure en direction de la prison de haute-sécurité. A l’intérieur les trois hommes armés jusqu’aux dents regardaient le punk aux yeux fous avec un sentiment de malaise dont ils n’étaient pas coutumiers.
Johnson était pourtant un vétéran. Des tarés, des illuminés, il en avait côtoyé un paquet. Cela avait d’ailleurs été très formateur. Mais face à ce type, ce fêlé, c’est comme s’il perdait brusquement tous ses repères. Il commençait à le faire entrer dans une catégorie que deux secondes après l’autre réagissait de telle manière qu’il était forcé de revoir en bloc tout son profil psychologique. Le pénitencier allait avoir un hôte de valeur avec lui.
Vaas les dévisageaient intensément, pas intimidé le moins du monde, ni par eux, ni par le destin qui l’attendait au bout de la route. Son regard semblait transpercer tous les obstacles.
Wilder, le plus jeune, le fixait avec un mélange de mépris et de fascination. C’est lui qui avait posé la question. Il savait que Vaas se droguait. Et ça l’aurait rassuré de savoir qu’actuellement il était sous l’emprise de quelque puissant psychotrope. Dans le cas contraire…Non, il ne valait mieux pas y penser. D’ailleurs, personne ne lui répondit.
Il réalisa que le criminel le scrutait aussi, comme s’il lisait dans ses pensées. Comme s’il se savait au cœur de ses pensées.
Wilder frissonna. Même captif, ce type semblait garder un pouvoir sur toute chose, sur tout homme.
Vaas regarda ensuite ses poignets. Il portait deux bracelets brillants. Leur éclat s’intensifia soudainement. Ils commencèrent à grossir et à se colorer de teintes vives au point de prendre la forme de deux magnifiques papillons exotiques. Le punk sourit lorsqu’il les vit s’envoler.
- L’homme n’est jamais libre.
Il avait un accent, qui ne faisait que rajouter au malaise de ses paroles et de son expression.
Gutierrez le fusilla du regard.
- Quoi ?
- Il ne fait que changer de prison.
Gutierrez s’épouvanta en voyant les poignets du tueur.
- Putain, il a pété ses menottes !
Oui, Vaas était bel et bien sous l’effet d’une drogue. Et pas des moindres.
Au même moment, un choc terrible venant de l’extérieur coucha le fourgon sur la route.
Juste après l’accident, des bruits de lutte se firent entendre. Quelques coups de feu, des cris.
Plusieurs hommes armés firent sauter la porte. Une silhouette sortit du véhicule en titubant.
Vaas protégea ses yeux de sa main gauche ensanglantée.
Le jour était sur le point de se lever. A part eux, la route était déserte. Ils avaient laissé derrière eux la grande ville.
Vaas respira l’air comme pour en extraire d’insoupçonnables saveurs.
- Certains disent que l’argent n’a pas d’odeur. La liberté, mes frères, elle, elle en a une. Mon parfum préféré !
Il se mit à rire. L’un de ses hommes voulut examiner sa blessure. Vaas l’écarta de l’autre main.
Dans sa main droite il tenait un imposant couteau dérobé à l’un de ses geôliers. La lame était plantée jusqu’à la garde dans la main droite du geôlier en question et Vaas l’exhibait tel un trophée de chasse.
- On a tué les hommes à l’avant, informa un sbire.
Puis il désigna l’intérieur du fourgon.
- Il sont tous morts ?
Vaas secoua la tête.
Les hommes sortirent les trois corps et s’apprêtèrent à achever la besogne de leur chef lorsque celui-ci émit un sifflement.
-Laissez-les en vie.

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Lorsque Wilder reprit connaissance, il sentit son corps comprimé comme dans un étau. Il sentit aussi l’air frais du matin sur son visage qui ne fit hélas que raviver ses blessures.
Il comprit qu’il avait été enterré debout, sa tête seule émergeant du sol d'un vaste terrain vague. Il distingua les silhouettes torturées d’arbres le long de la route. Il pouvait même voir le fourgon renversé. A côté de lui, ses deux partenaires étaient dans le même état d’inconfort. Mais contrairement à lui, ils n’avaient pas repris connaissance. Il en était à se demander comment la situation avait pu virer en un tel cauchemar lorsque Vaas s’agenouilla près de lui. Il mâchonnait l’extrémité d’une allumette.
Se sachant condamné, Wilder choisit de braver la mort jusqu’au bout. Il lui cracha au visage.
- T’es fou à lier !
Le visage de Vaas s’illumina :
- Connais-tu bien la définition de la folie, mon ami ?
L’un de ses hommes posa une main sur son épaule.
- Il faut qu’on y aille, Vaas. L’hélico nous attend.
L’intéressé caressa les cheveux de Wilder avant de se redresser, comme à contre-cœur.
- On reparlera de ça une autre fois.
La seconde d’après, la tête des trois hommes était aspergée d’un liquide poisseux.
Wilder se secoua, mais c’était peine perdue. L’odeur écoeurante de l’essence le fit vomir. Autant que l’avenir qui s’annonçait pour lui et ses collègues. Il entendit le craquement d’une allumette hors de son champ de vision. Puis le sol s’embrasa devant lui. Il vit le feu glisser vers lui à toute vitesse comme un serpent de lumière.
Vaas assistait bien sûr au spectacle.
- Car le Diable est toujours heureux de revoir des amis.
Les deux camions prirent la route, des hurlements d’agonie saluant le départ de Vaas et ses hommes vers de nouveaux horizons.

Tandis qu’ils quittaient le continent à bord de l’hélicoptère, l’un des fidèles s’adressa à Vaas :
- Là-bas, ils te trouveront jamais. Et les perspectives sont immenses. On est déjà bien implanté sur l’île.
- Je sais. Ma sœur vit là-bas.
Les hommes se dévisagèrent, l’air sombre.
- On dirait que tu vas accomplir ton odyssée, fit l’un d’eux pour détendre l’ambiance qui s’était sensiblement refroidie. Tu sais, comme tous ces héros grecs : Hercule, Ulysse et…comment il s’appelle l’autre déjà ?
Vaas l’écoutait distraitement. Il semblait n’avoir d’yeux que pour le ciel bleu étendant son immensité tout autour d’eux. Mais là encore ce n’était qu’une illusion.
Il se tourna brusquement vers son homme de main :
- Jason ?

Quelques minutes plus tard, Vaas se laissait gagner par un sommeil réparateur. Effet secondaire de la drogue ou simple fatigue due à l'agitation de ces dernières vingt-quatre heures ? Vaas s'en moquait bien. Ses rêves furent pour le moins agités. Il rêva de Citra, sa soeur. Cela faisait un bail qu'ils ne s'étaient pas vus. Leurs ambitions n'avaient jamais été les mêmes. Au point qu'elles allaient bientôt devenir opposées. Le destin allait à nouveau les réunir sans toutefois pouvoir leur offrir des rapports fraternels dignes de ce nom.

Dans son rêve, Vaas demandait à sa soeur de le tuer. Un réflexe réccurent chez lui, pour tester la volonté des autres et son propre courage face à la mort. Il détestait le peur plus que tout au monde et avait toujours tout fait pour s'en préserver. C'est sûrement pour cela qu'il aimait autant cultiver sa propre folie et celle des autres. Dans son rêve, sa soeur tenait un pistolet contre sa tempe. Vaas l'exhortait à presser la détente.
- C'est ce que tu as toujours voulu, pas vrai, soeurette ? Tire et tu connaîtras enfin la paix, celle dont je t'ai toujours privée.
Citra serrait les dents, son doigt se rapprochant nerveusement de la détente.
- Tire et tu seras enfin libre. Tu n'as pas le choix si tu veux vivre. Tire. Tire. TIRE !!!
Une détonation éclata. Vaas ouvrit les yeux.
- Vaas ! On nous a pris en chasse !
Un hélico les canardait. Vaas plissa les yeux. A son bord, des pirates, comme eux. Mais pas des amis, pour autant. A peine réveillé, Vaas empoigna un AKA-47 en or et arrosa l'appareil ennemi qui riposta de plus belle. Il jura dans sa langue natale.
- On a rien de plus costaud ?
L'un des trois guerilleros plongea la main sous son siège, puis tendit un lance-roquettes à son chef. Le visage de Vaas s'illumina et un sourire carnassier fendit son visage. Il visa l'hélicoptère et hurla :
- Et la priorité, connard !
Il éclata de rire avant de faire feu. Le projectile explosa en atteignant sa cible. Les débris de l'appareil s'éparpillèrent aussitôt. L'hélice ne trouva rien de mieux à faire que s'encastrer dans le cockpit, tuant net le pilote. L'hélico de Vaas perdit rapidement de l'altitude.
- Merde ! fit l'un des hommes. On est touché !
Vaas sortit la tête avant d'annoncer :
- Miguel est plus en état de conduire ! Va falloir sauter. On a des parachutes ?
Chacun fouilla la cabine. Sans succès.
Vaas haussa les épaules avant de sauter, rapidement imité par ses hommes. Heureusement pour eux, l'hélico était suffisamment bas pour leur épargner une chute fatale. L'océan les accueillit malgré lui. Mais comme pour exprimer sa contrariété, il leur envoya un comité d'accueil.
A peine remis de leur chute, les guérilleros s'alarmèrent :
- Des requins !
Quatre ailerons fendaient la surface dans leur direction avec des intentions aussi limpides que l'eau elle-même. Vaas ne trouva rien de mieux à faire que s'en amuser.
- Pas de dispute, y en a un pour chacun !
Il exhiba son couteau de chasse, celui pris à l'un de ses geôliers.
Les autres s'armèrent de leur machette.
- Qui connait bien l'île ? s'enquit Vaas.
Deux mains se levèrent rapidement. Le dernier homme leva tardivement le bras. Vaas le dévisagea avec un sourire candide avant de hausser les épaules :
- T'as perdu !

Une seconde plus tard la lame de son couteau lui transperçait la figure dans un bruit écoeurant. Vaas n'eut que le temps de récupérer son arme avant que les requins ne se jettent sur le corps inerte, leur donnant un précieux gain de temps. Dans leur malheur, ils purent compter sur l'arrivée d'une embarcation alliée attirée par le crash de l'hélico. A peine montés à bord et les présentations faites, ils furent tous alertés par l'attaque de nouveaux squales, plus féroces encore que les précédents.

Une seconde. Une seule seconde d’hésitation et sa main aurait fini comme la proue inondée de la petite barge à moteur. Broyée, brisée en morceaux et promptement ingurgitée. La marque de la morsure se découpait nettement au niveau de la planche de bois ayant subi l’attaque, maintenant percée et depuis laquelle s’infiltrait un énième flot d’eau salée. A l’arrière, le moteur crachota bruyamment une dernière fois avant de cesser de ronronner définitivement, le mélange de fuel et d’eau de mer lui ayant fait rendre l’âme. Sentant l’embarcation ployer sous ses pas, Vaas jeta un coup d’œil en direction de la cabine, où Manuel s’efforçait de faire redémarrer l’ensemble du système électrique. « Bordel !; cracha l’iroquois ; Tu veux nous faire boire la tasse ou quoi ? Fais marcher ce tas de rouille ! ». En dessous de lui, dans la cale, Vaas perçut très distinctement le bruit du bois qui éclate sous la pression, alors que la coquille de noix sur laquelle ils se trouvaient basculait légèrement sur le flanc, sur le point de couler. Alors que lui et ses hommes se plaquaient du côté où l’embarcation se surélevait de sorte à rétablir l’équilibre, le chef des pirates eut le temps d’apercevoir une forme furtive, nageant sous la surface rendue huileuse par la perte du moteur.

Massif, l’être aquatique n’attendit pas que la barge se stabilise à nouveau pour entamer son attaque. Propulsé par sa queue colossale, le requin tigre heurta violemment la coque du navire de fortune. L’épais cartilage de son museau absorba le gros du choc alors que ses récepteurs sensoriels surdéveloppés surchargeaient son cerveau d’informations olfactives. Alors qu’il plongeait de sorte à accumuler suffisamment de vitesse pour un second assaut, il sentit le marquage odorant d’un être tombé à l’eau, à l’endroit même où il se trouvait une fraction de seconde plus tôt. Par réflexe, il couvrit ses yeux de sa seconde paupière protectrice et fonça vers sa proie, gueule grande ouverte.

Sous les yeux ébahis de Vaas, Llomo poussa un hurlement déchirant alors que le squale ratait sa cible, se contentant de le frôler. Le tégument rugueux du poisson carnassier lui déchira la peau là où elle avait eu le malheur d’entrer en contact avec un membre, faisant prendre à l’eau dans laquelle se débattait le pirate une couleur rosâtre. Détournant le regard, Vaas entendit les cris de Llomo se muer en un gargouillis immonde avant de cesser brutalement. A sa droite, toujours plaqué contre le pont de la barge, Ustillo semblait occupé à prier un Dieu quelconque, le suppliant de lui pardonner ses crimes qu’il énumérait un à un au beau milieu des hurlements et des bruits d’eau. Brusquement, manuel s’extirpa hors de la cabine de pilotage, criant à s’en arracher les cordes vocales. « Tout va péter ! Tir… ».

L’embarcation explosa d’un seul coup avant qu’il n’ait le temps de finir sa phrase, la nappe d’essence déversée par le moteur ayant par hasard rencontré une étincelle. Le souffle coupé, Vaas se sentit brutalement soulevé de terre alors que le bateau volait en éclats, emportant avec lui deux de ses hommes situés à l’arrière du bâtiment. La déflagration les brûla vifs sur le coup, avant de disperser leurs membres calcinés de part et d’autres de la barge. La chaleur torride de l’explosion rôtit brièvement les joues de Vaas alors qu’il s’enfonçait sous l’eau, avalant malgré lui une grande quantité d’eau de mer.

Alors qu’il nageait vers la surface, l’iroquois vit distinctement l’un des mercenaires à sa solde couler dans les profondeurs du lagon, assommé ou tué par le choc. S’il n’était pas encore mort, alors il se noierait d’ici quelques minutes. Rien ne servait de plonger à son secours : il était déjà condamné. Sans compter que pour Vaas, seule comptait sa propre survie, et elle dépendrait de la vitesse qu’il mettrait à attendre la surface avant que l’oxygène ne lui fasse défaut.

Les poumons en feu, l’iroquois inspira une grande goulée d’air frais, remuant frénétiquement ses membres de sorte à garder la tête hors de l’eau. Aveuglé par le liquide salé qui lui brûlait la rétine, il repéra cependant la côte rocheuse de l’île qu’il comptait atteindre, à moins de cinq cent mètres de sa position. Sur sa droite émergea brusquement Manuel, dont la partie droite du visage était entièrement roussie, ses vêtements amples rendant la nage difficile. A côté de lui, Ustillo semblait lui aussi avoir survécu, remerciant sa divinité de lui avoir sauvé la vie. L’espace d’un instant, Vaas sourit purement par bonheur, savourant sa chance d’être encore de ce monde. La réalité reprenant vite le dessus, il fit signe à ses hommes de nager le plus vite possible vers la plage. De sorte à atteindre le récif avant que les requins, dispersés par l’explosion, ne reviennent tirer parti du festin.

Se déchirant la plante des pieds sur les arêtes calcaires tranchantes des coraux, Vaas s’accorda un profond soupir de soulagement. Il s’en était sorti. Peu importait que ses quatre autres hommes y soient restés, lui avait survécu. Rien d’autres ne comptait. Alors qu’Ustillo vomissait abondement, Manuel dispersa de quelques balles la demi douzaine de requins pointe noire attirés par le sang distillé par ses éraflures. Réduisant en miettes l’aileron de l’un des squales, le pirate éclata de rire. « Ca, c’est pour Llomo… C’était un vrai salopard, mais même cette ordure ne méritait pas de finir dans le bide de votre gros pote à rayures ! ». Alors qu’il rentrait son arme dans son étui étanche, Vaas vérifia sa ceinture. Seul son couteau y pendait, attendant calmement au fond de son fourreau. Les autres armes étaient restées à bord et avaient sûrement contribué à la puissance de l’explosion. Merde… pensa-t-il se mordant les lèvres, tout en observant la plage, toute proche. Au loin, une épaisse colonne de fumée s’élevait depuis la canopée de la jungle, et on devinait aux rares endroits déboisés les contours familiers d’habitations sommaires. Ils n’étaient donc pas seuls ici, mais c’était prévu. Cela faisait même partie du plan. En attendant, mieux valait que son subalterne conserve ses munitions : un flingue bien chargé valait tous les arguments de négociation…

Ils nagèrent comme si leur vie en dépendait. Ce qui, bien entendu, était loin d'être exagéré. Ils se jetèrent sur la plage, à bout de forces.
Manuel indiqua la végétation abondante à proximité :
- L'océan, ce n'est rien. Cette jungle a mille façons de te tuer.
Vaas se releva et sourit.
- Alors on va très bien s'entendre, elle et moi.

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Un insecte piqueur arracha à Manuel un nouveau grognement alors que lui et Ustillo avançaient péniblement à la suite de leur chef, au beau milieu de la jungle. Emoussant la lame de sa machette improvisée sur l’épais mur de végétation ralentissant leur progression, Vaas continuait de tailler avec force les multiples plantes lui barrant la route, ses sens maintenus constamment en éveil. Son expérience ne mentait pas, les jungles de ce type abritaient bien des occupants, dont certains qu’il valait parfois mieux éviter de courroucer.

Brusquement, un mot de Manuel le fit se retourner. « Hé ! Chef ! ». Agacé, Montenegro fit volte face, découvrant à ses pieds une large pierre d’un bleu éclatant, trônant au beau milieu d’un écrin de brindilles. « Qu’est-ce que… » lâcha Ustillo alors qu’il se penchait sur l’œuf. Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase.

Le mâle jaillit brusquement hors des buissons avec un gloussement strident, chargeant tête baissée. Le mercenaire ne put réagir assez vite pour éviter le casque osseux qui le heurta au niveau du thorax, lui brisant les côtes sous la puissance de l’impact. Roulant à terre en hurlant, il ne chercha même pas à se relever alors que l’animal lui assénait une grêle de coups au niveau du visage. Sentant son propre sang l’étouffer, Ustillo se décida à fermer les yeux alors que le géant lui enfonçait le crâne d’un coup de bec une bonne fois pour toutes.

Statufié, Vaas vit Manuel porter la main à sa hanche pour se saisir de son arme alors que la femelle apparaissait à son tour, colossale masse de plumes d’un noir luisant. Des trois griffes surdimensionnées terminant les orteils de la bête, une seule atteignit sa cible, éraflant le pirate à la hauteur du front. La lame naturelle se fraya sans mal un passage à travers son arcade sourcilière, raclant douloureusement  la peau de la tempe.

Chutant à terre, Vaas releva les yeux pour voir son second vider son arme sur la créature avant que celle-ci ne le plaque au sol. Manuel eut un petit cri terrifié, brutalement écourté alors que les serres géantes de l’oiseau réduisaient sa tête en charpie. C’est alors qu’ils se tournèrent vers lui, bien décidés à en finir avec ceux qui avaient osé déranger leur progéniture.

Alors que le mâle faisait un pas en avant, une flèche enflammée se ficha dans le sol boueux, faisant reculer l’animal. Du sang lui gouttant du bec, le géant couvert de plumes lançant une série de gloussements d’intimidation, incapable de repérer son nouvel agresseur. Un second projectile embrasé lui frôla la tête pour aller se planter contre le tronc d’un banian et cette fois-ci, le couple de casoars prit la menace au sérieux. Sans comprendre, Vaas regarda les deux ratites prendre la fuite, muet de stupeur.

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Alors qu’il se relevait, deux hommes s’interposèrent. Deux colosses aux muscles saillants, arborant fièrement de multiples tatouages tribaux le long des bras et sur les joues. Du coin de l’œil, Vaas chercha à les évaluer, alors qu’ils continuaient de le viser de leurs arcs. Brusquement, une voix les fit s’écarter, et une silhouette familière se glissa entre les deux montagnes de muscles. Alors que naissait un sourire sur le visage du pirate, ce dernier observa la jeune femme lui faisant face desserrer les lèvres. « Bonjour Vaas… » susurra-t-elle. L’intéressé s’empressa de répondre. « Salut, hermana. Ca faisait longtemps… ».

« Tu n’as rien à faire ici… ; gronda Citra, entourée de ses guerriers ; Retourne d’où tu viens. ». « C’est bien le problème, ma belle. ; ricana Vaas ; A ce propos, c’est vrai que t’es devenue mignonne. Et tes admirateurs, là, ce sont tes petits amis ? ». La jeune femme fronça davantage les sourcils, alors que les membres de son groupe serraient les manches de leurs armes avec nervosité : ils attendaient les ordres et un seul geste de sa sœur suffirait à faire clouer Vaas sur place. « Va t’en. ; reprit-t-elle ; Je sais ce que toi tu es devenu. Jamais plus je ne veux te voir croiser ma route, ou alors ce sera pour la dernière fois. Tu entends ? Je te tuerais si tu ne quittes pas cette île. Notre île ! ». Les guerriers tatoués crièrent alors à l’unisson, ravivant l’hilarité de Vaas. « Bien dressés tes toutous ! Ils te lèchent l’entrejambe et remuent la queue quant ils sont contents ?» lâcha-t-il alors que sa sœur entrait dans une colère noire. Prononçant quelques mots dans une langue que le pirate ne comprenait pas, elle désigna son cadet du doigt alors que les indigènes montraient des signes évidents d’agressivité, dardant leurs lames d’os ou de pierre en direction de la gorge de Vaas. «Cette fois, je vais te tuer… » gronda Citra dont les yeux se résumaient à deux brasiers ardents, alimentés par la haine qu’elle éprouvait pour celui qui partageait pourtant son sang.

Mais alors qu’elle s’apprêtait à le faire tailler en pièces, Vaas continuait de sourire. Se riait-il de la mort ou se moquait-il d’elle ? Ce n’était pas le continent qu’elle avait fui, mais un membre de sa propre famille. Ce fou sanguinaire, violent et cruel… Cet être qu’elle avait un temps appelé « petit frère ». Il l’avait laissée tranquille jusque là. Sur l’archipel où ils étaient nés, il y a des décennies de cela. Naïvement, elle avait espéré qu’il n’en retrouverait jamais la route, mais ses espoirs avaient été vains. Quiconque avait posé les pieds sur cette île y revenait systématiquement. Cet archipel agissait comme un aimant, une partie indissociable du corps de tous ceux qui y vivaient. Une facette de l’âme qu’il ne fallait parfois jamais emporter de l’autre côté, vers la civilisation. Vaas était de ceux-là, de

Ceux qui n’auraient jamais dû quitter les Rooks. Il avait fait bien trop de mal là-bas, et elle allait s’assurer personnellement qu’il ne causerait plus jamais de tort à personne.

« Je te sens bien pensive, hermana… ; reprit Vaas, la bouche en cœur ; Est-ce que tu es émue de me revoir ? ». « Oh, à en mourir… ; ricana Citra, dont c’était le tour de sourire ; Fidèles et puissants rakyats : tuez-le ! ». Mais son frère fut le plus rapide. « Oh… Mais pas avant que je n’ai réglé ma dette… ». D’un geste, la prêtresse fit stopper ses hommes. « Quelle dette ? Parle ! ». Le rire de son frère se fit plus sonore. « Mais la dette que je te dois pour m’avoir sauvé la vie il y a à peine quelques instants ! Ne me dis pas que tu l’as déjà oubliée… ». Citra serra les poings jusqu’à sentir ses ongles lui percer les paumes : il était malin. Bien trop pour un fou de son genre. Il avait gardé en mémoire les vieilles traditions et la connaissance du sens de l’honneur, très développé chez les populations locales. Elle ne pouvait pas le faire tuer. Elle ne le pouvait plus. Pas tant qu’il n’aurait pas payé sa dette. Et en tant que chamane, elle serait à présent obligée de l’élever comme l’un des hommes de sa tribu. Comme pour la narguer, Vaas caressa les contours de la plaie lui barrant à présent le front et souffla : « On le commence quant, cet entraînement ? ».

Tout cela avait été facile. Rien de comparable avec la vie en société « civilisée ». Pas de police, pas de caméras. Rien que des palmiers et des abrutis plus musclés que cérébraux. Au cours des trois derniers mois, Vaas avait beaucoup appris. Sur l’île elle-même bien entendu, traquer et égorger une proie s’avérant tout aussi facile qu’il soit question d’un sanglier ou d’un gardien de prison. Les tatouages ridicules du clan avaient commencé à fleurir sur son bras et il s’était laissé faire, adoucissant sa sœur jusque là plus bouillante que les entrailles du volcan qui avait donné naissance à l’archipel. Au cours de ses errances dans la forêt, il avait retrouvé les vieux automatismes de survie que la vie en ville ou derrière des barreaux avait tendance à faire oublier. Il avait également rencontré des gens intéressants, susceptibles de lui venir en aide : des marginaux vivant en ermites dans les bois à l’image de ce fou au chevreuil tatoué sur la poitrine ou encore ce type étrange, qui avait murmuré tout bas quelques mots à propos de trafic humain. Autant d’hommes sur lesquels il pourrait compter lorsque viendrait le moment de s’accaparer l’île. Ses anciens amis du continent avaient été mis au courant et ils ne tarderaient plus. Bientôt, même sa sœur et son armée ridicule ne pourraient plus rien contre lui et ceux qui l’accompagneraient. Au contact de la jungle, il s’était dégoûté de son existence antérieure, où échapper aux escouades de police armées jusqu’aux dents était son hobby. A présent qu’il était revenu, une foule de nouvelles opportunités s’offraient à lui. Décidément c’était certain : on se sent toujours mieux une fois rentré à la maison.

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Vous voulez plus de Vaas ?

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lundi, 24 septembre 2012

Merlin à Fortdhiver [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 4


Les chevaliers sont réunis autour d'une table approximativement ronde, mais en pierre, à l'intérieur d'une grotte dont ils ont fait leur base provisoire.

Arthur :

- Bon, je me suis dit qu'il était temps de faire un petit bilan de nos actions. On est ici depuis plusieurs semaines et finalement on a pas récolté grand-chose susceptible de faciliter notre retour en Bretagne. Ce qui reste quand même notre objectif. Je trouve important de le rappeler étant donné que j'en vois plus d'un penser à autre chose. Il fixe Léodagan :

- Comme s'en mettre plein les fouilles, par exemple...

Puis il regarde Lancelot :

- ...Ou faire les yeux doux à la veuve éplorée du coin.

Léodagan, irrité :

- Dites, c'est quand même pas ma faute si ce pays est truffé de coffres remplis de pièces d'or, quand même ! Faudrait être con pour pas les vider surtout quand ils sont même pas fermés à clé !

Lancelot, exaspéré :

- Ce n'est pas non plus ma faute si j'ai une empathie naturelle avec les gens en détresse. Et puis ça fait partie aussi du devoir de chevalier. Permettez-moi de vous dire que je trouve un tel reproche déplacé, même de votre part.

Arthur :

- Je vous permets pas. Et dorénavant, je vous préviens, la priorité c'est le retour en Bretagne, point barre. Les activités annexes c'est quand il y a pas d'urgence, uniquement. Là y en a une et de taille ! Alors je veux voir personne à la ramasse, c'est compris ?

Les chevaliers secouent la tête.

Arthur :

- J'ai pas bien entendu.

Il hurle :

- C'est compris ?

Les chevaliers en choeur :

- Oui, sire !

Arthur :

- Bon, la messe est dite alors.

Père Blaise :

- Euh...Justement, Sire, à propos de messe...

Arthur l'ignorant superbement :

- Bon, voici les directives.

Il fait passer des documents écrits de sa plume :

- Je vous ai assigné à chacun une mission, une piste à suivre qui pourrait nous conduire à une solution. Ceux qui ne savent pas lire vous vous ferez aider par ceux qui savent. J'ai pris en compte vos spécialités, enfin dans la mesure où vous en avez, évidemment. Oubliez tout de suite les réclamations, je changerai rien au programme. Si chacun y met du sien, on a toutes les chances d'y arriver.

Il s'adresse à Merlin :

- Vous, vous allez à Fortdhiver. Y a une charrette qui vous attend pour vous y conduire, parce que c'est pas la porte à côté.

- Et pourquoi je dois mettre les pieds là-bas ?

- Parce que là-bas y a une Académie de magie. Ils savent certainement des choses qui pourraient nous être utiles. Ils ont peut-être eu connaissance de portails, de dimensions parallèles, un truc du genre, quoi ! Cherchez dans cette direction. Soyez curieux, mais restez discret. Autant que possible.

Merlin :

- Vous rigolez ? Je vais être dans mon élément. Et m'est avis que c'est moi qui pourrait bien leur apprendre deux trois trucs !

 

Après un long périple, Merlin arrive enfin à destination. L'Académie est visible de loin car elle surplombe la ville de Fortdhiver. Le druide parvient à l'entrée où l'acceuille chaleureusement une elfe experte en destruction.

Merlin :

- Dites, ce serait possible d'entrer pour avoir quelques infos ? Parce qu'en plus, il fait vraiment pas chaud chez vous ! Je crois bien que j'ai la glotte gelée.

Faralda :

- Vous voulez obtenir quelque chose de l'Académie, certes. Mais la vraie question est : que pouvez-vous offrir à l'Académie ?

- Bah, je connais plein de sorts figurez-vous. Et je suis spécialiste en alchimie. Les potions magiques, c'est mon dada. J'ai un bon contact avec les animaux aussi, surtout les loups.

- Très bien. Vous n'aurez donc aucun mal à passer un petit test d'aptitude.

- Je suis prêt. Demandez-moi ce que vous voulez. Enfin, dans la limite du raisonnable, quand même. Parce que j'ai rien pris avec moi.

Merlin palpe sa besace.

- Ah, si ! J'ai récupéré une Pierre de Lune. Elle est pas comme chez nous, en Bretagne, mais...

Faralada :

- Seriez-vous capable de lancer une boule de feu sur moi ?

Merlin, abasourdi :

- Une...Une boule de feu ? Mais...c'est que...c'est aussi ma spécialité, mais je voudrais pas vous blesser. J'ai parfois du mal à contrôler ma force.

- N'ayez crainte, Enchanteur. Si je vous le demande, c'est que je suis pleinement en mesure de subir ce sort sans dommage.

- Ok, comme vous voulez. Mais bon, les boules de feu, comme je vous ai dit, c'est ma spécialité, alors du coup c'est un peu trop facile, y a pas vraiment de challenge, vous voyez.

Merlin sourit en tâtant la Pierre de Lune dans sa besace.

- Par contre, si ça vous intéresse, je peux transformer une chèvre en eau. Ca c'est pas banal, vous en conviendrez.

- En effet, c'est peu commun. J'ai hâte de voir un tel prodige.

- Bah, c'est comme si c'était fait. J'ai vu une chèvre en arrivant. Laissez-moi cinq minutes et je reviens avec pour vous faire une démonstration qui restera dans les annales de votre Académie.


1 heure plus tard.

Essoufflé, Merlin revient devant Faralda avec la chèvre dans les bras :

- Désolé, mais cette conne de bique a pas arrêté de me faire courir. J'ai glissé et je suis tombé plusieurs fois. Je crois même que je me suis tordu le ménisque.

Il pose la chèvre en la tenant fermement d'une main et de l'autre sort une pierre blanche de sa besace :

- Attention les yeux, je vous préviens, c'est du jamais vu !

Il va pour poser la pierre sur la chèvre lorsque Faralda s'exclame :

- Un instant ! Je ne suis pas experte en Forge, évidemment, mais il me semble me souvenir que la Pierre de Lune sert essentiellement à fabriquer des armes et des armures elfiques. Elle n'a aucune propriété magique, en soi.

Merlin semble avoir avalé de travers.

- Quoi ? Mais qui c'est qui vous a raconté ces conneries ?

- Un forgeron, je crois.

Merlin s'esclaffe.

- Ah, non, mais laissez-moi rire, il devait être aussi forgeron que moi, ce con ! Il s'est carrément foutu de votre gueule ! Moi, par contre, je suis pas là pour rigoler. Devant le résultat, vous pigerez !


1 heure plus tard.

Merlin, décontenancé, pose la pierre sur le cul de la chèvre :

- Franchement, je comprends pas. Ecoutez, j'ai essayé partout, ça marche pas. Ca doit venir de la qualité de la pierre, je vois que ça.

Faralda, lassée :

- Ou bien elle n'a effectivement aucune propriété magique.

- Comment on fait alors ?

- Et si vous faisiez une simple boule de feu comme c'était prévu à la base ?

Merlin déglutit.

- Bon, moi je veux bien, mais c'est beaucoup moins spectaculaire.

Il ferme les yeux, brandit ses mains devant lui et prend une longue inspiration :

"Faut pas que je rentre bredouille ! Si je rentre bredouille, c'est sûr, il va me tuer" !

Un grand battement d'ailes se fait entendre suivi du crépitement assourdissant d'une flamme gigantesque.

Merlin ouvre les yeux. Lui et faralda sont couverts de suie et de fumée.

Du coin de l'oeil, le druide aperçoit un dragon fondre sur la ville en contrebas pour l'embraser.

Il ne peut contenir sa joie :

- Vous avez vu ça ? J'ai fait apparaître un dragon ! Carrément ! Je vous avais prévenu que je contrôlais pas bien ma force !

Faralda s'époussetant :

- Je ne sais pas si je dois vous croire. Et si je vous crois, je ne sais pas si je dois vous maudire ou vous admirer. Je vous laisse le bénéfice du doute. Estimez-vous heureux. Que voulez-vous à l'Académie ? Dépêchez-vous, j'ai un dragon sur le feu, si je puis dire !

 

Merlin est revenu victorieux de sa mission à Fortdhiver. Il termine son compte-rendu à Arthur :

- Du coup, elle en revenait pas et m'a demandé ce que l'Académie pouvait faire pour moi. C'est comme ça que j'ai su que l'Académie soupçonnait des voleurs de leur avoir dérobé un parchemin magique, un Parchemin des Anciens qu'elle a dit. Un parchemin qui, justement, permettrait d'ouvrir un portail vers une autre dimension. Alors merci qui ? Merci bibi !

Arthur, pour le moins sceptique :

- Pour la piste du parchemin, bravo, là je discute pas. C'est un gros coup de cul, faut reconnaitre, mais après tout, pourquoi pas !  Que ça tombe sur vous, en plus, ça équilibre un peu les choses. Mais pour l'histoire de la boule de feu, soyez honnête. C'est pas plutôt un dragon qui passait là par hasard ? Ca me parait quand même plus plausible qu'une soudaine aptitude à la magie, surtout de ce niveau ! Si vous étiez capable d'un tel miracle, on serait un peu au courant, vous croyez pas ?

Merlin, vexé :

- J'étais sûr que vous alliez pas me croire ! Mais je m'en fiche, j'ai un témoin qui a vu la même chose que moi. Toute la ville l'a vue, en fait. Il doit pas en rester grand-chose à l'heure qu'il est, d'ailleurs.

Arhtur, blasé :

- Admettons. Vous seriez capable de le refaire ? Non, parce qu'un dragon comme allié, pendant une bataille, ça peut éventuellement avoir son utilité.

Merlin :

- Alors là, je pourrai pas vous dire. Je pense que ça dépend de la motivation.

Arthur brandit Excalibur sous son nez :

- Et mon épée dans votre tronche, ça vous suffit comme motivation ?

 

La nuit, alors que tous les chevaliers dorment à poings fermés, Merlin est dehors en train de poser la Pierre de Lune sur la chèvre :

- Merde ! Si ça se trouve, ça vient de la chèvre !

La chèvre pousse un bêlement. Merlin, frustré :

- Ta gueule, toi ! Tu me dois un ménisque !

 

Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI

 

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dimanche, 23 septembre 2012

Expédition Guyana - A l'assaut du Mont Upuigma


Expédition Guyana - A l'assaut du mont Upuigma_1/3 par buggeeXP


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vendredi, 21 septembre 2012

Perceval - Fils de Dragon [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 7

 

Les chevaliers sont réunis dans la cour de Fort Mauriart, une forteresse située non loin de Blancherive, qu’ils ont prise à des bandits. L’heure est solennelle puisque grâce au Parchemin des Anciens récupéré par Perceval, ils vont enfin pouvoir retourner en Bretagne. Pour l’occasion, une partie de la garde de la Capitale a fait le déplacement avec à sa tête Farengar, le mage personnel du Jarl de Blancherive.

Farengar :

- En digne représentant du Jarl Balgruuf le Grand, qui malheureusement ne pouvait être parmi nous aujourd’hui, ainsi que de notre très reconnaissante communauté, je tiens à vous remercier pour les différents services que vous avez rendu spontanément et de manière désintéressée à notre châtellerie.

Les chevaliers opinent du chef.

Arthur :

- Tout d’abord, vous direz au Jarl Balgruuf le Grand qu’il est tout excusé. Les obligations d’un chef je sais ce que c’est, croyez-moi…

Il jette un regard appuyé à l’attention de Léodagan :

-…même si certains ont tendance à en douter.

Léodagan hausse les épaules, dans un admirable simulacre d’innocence.

Arthur poursuit, choisissant ses mots avec soin :

- En digne représentant de notre petite communauté, je tiens moi-même à remercier Blancherive pour son accueil, sa gratitude et…

Perceval et Karadoc :

- Et son hydromel !

Arthur, conciliant :

- Et… son… hydromel. Ce fut un plaisir de vous rendre service et nous avons beaucoup appris de notre séjour dans cette région. Je ne sais pas si nous allons manquer à Bordeciel, mais je suis certain que nous penserons à Bordeciel avec nostalgie quand il nous sera permis de le faire.

Léodagan, impatient :

- Bon bah je crois que la messe est dite alors…

Père Blaise :

- Bah, justement, non. C’est à peine si j’ai eu le temps d’effleurer la religion de ce pays. Pourtant il semble qu’il y ait de quoi faire. C’est très regrettable. Enfin de mon point de vue. Mais bon, comme d’habitude, tout le monde s’en fout de mon point de vue.

Léodagan :

- Et bien si le cœur vous en dit, vous pourrez toujours revenir. Mais faudra pas compter sur moi pour vous tenir le chapelet !

Il fait un signe à Merlin qui tient le parchemin.

Merlin :

- Bon, je vais l’ouvrir. Ca devrait être instantané, donc le mieux c’est peut-être qu’on se tienne la main.

Les chevaliers grimacent.

Merlin, avec autorité :

- Ca pourrait éviter qu’on perde quelqu’un en route !

A contre-cœur, ils forment un cercle et ferment les yeux, priant pour que le sort fonctionne…et correctement de préférence.

Perceval à Karadoc :

- Vous avez vu ? On fait une table ronde !

Karadoc pouffe de rire. Arthur sourit jusqu’aux oreilles, puis prend une profonde inspiration.

Merlin commence à dérouler le précieux rouleau lorsque Karadoc ouvre les yeux et aperçoit quelque chose de suspect :

- Rassurez-moi, là ! Le dragon dans le ciel, ça fait partie de la cérémonie.

Les chevaliers ouvrent les yeux et suivant le regard de Karadoc découvrent avec horreur un dragon fondre sur eux. La garde se met en branle et commence à tirer des salves de flèches. Le monstre passe brutalement au-dessus d’eux, les jetant à terre dans un nuage de poussière et emportant un soldat dans ses terribles mâchoires.

Les chevaliers se relèvent, désemparés par la tournure des évènements. Ils prennent leurs armes et commencent à se disperser.

Arthur rejoint Farangar :

- Pourquoi il s’invite à la fête celui-là ?

- Je l’ignore. Mais le fait est que depuis la destruction d’Helgen, les dragons se multiplient et nous posent un sérieux problème !

- Votre élu là, le Dovahkiin, il pourrait pas venir nous filer un coup de main ?

Farangar esquisse un pâle sourire :

- Las. L'élu n'est plus.

- Quoi ? Il est tombé sur un os ?

Farangar se décompose.

- Non, il est tombé sur son arme. Un excès d’hydromel associé à une bouse de mammouth a entraîné une chute fatale. Le malheureux s’est empalé sur le manche de sa hache.

Arthur imaginant très bien la scène : 

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- Aïe, ça doit faire mal ! 

Les soldats :

- Il revient !!!

Merlin rejoint Arthur :

- Il est peut-être là  à cause du parchemin.

- Il voudrait nous empêcher de partir ? Dites pas de conneries !

- Je dirais plutôt qu’il le veut pour sa tronche ! Peut-être que pour un dragon, ça aussi de la valeur !

Farangar :

- Si je pouvais mettre la main sur la Pierre de Dragon, j’aurais sans doute des réponses.

Arthur ouvre la bouche comme si une idée venait de le frapper. Il sort la pierre gravée trouvée dans le Tertre des Chutes Tourmentées.

- Ce serait pas ça, par hasard ?

Le visage du mage s’illumine.

- Si !

Merlin :

- Au moins il crache pas du feu, celui-là !

La seconde d’après, un énorme jet de flammes embrase la cour du fort.

Merlin réapparaît, les vêtements et le visage noircis :

- En même temps, un dragon qui crache pas de feu ça la fout mal.

Arthur dégaine Excalibur.

- Et un enchanteur qu’est pas foutu de balancer un sort, vous croyez que ça se conçoit ?

Farangar brandit ses mains en avant et psalmodie une incantation. Un dôme magique d’un bleu électrique se forme au-dessus de la cour.

- Ca tiendra pas longtemps, mais ça vous laissera le temps de réfléchir à une stratégie.

Arthur, très intéressé :

- Ca vous dirait de visiter la Bretagne ?

Merlin, jaloux :

- J’allais le faire, figurez-vous ! Il m’a juste pris de vitesse !

Les autres chevaliers les rejoignent.

Lancelot :

- Bon, les flèches ça a pas l’air de le calmer. Qu’est-ce qu’on fait ?

Arthur :

- Il faut qu’on le bloque au sol. Tant qu’il volera, il aura le dessus.

Il se tourne vers Farangar :

- Vous pourriez le faire descendre ?

- Oui, je pense, avec un sort Stalactite. Cela devrait drainer son endurance. Mais je ne pourrais plus maintenir le bouclier.

- Tant pis, on fera gaffe. Allez-y dès qu’il refait un passage.

Arthur à Perceval :

- Et votre géant, il est où ? Il aurait pas été de trop sur ce coup-là !

- Je sais pas. Ca fait plusieurs jours que je l’ai pas vu. Je crois qu’il est retourné dans son clan. C’est con, je l’aimais bien. J’avais l’impression qu’il me comprenait.

Les soldats :

- Le revoilà !!!

Le dragon pique droit vers Merlin.

Merlin :

- Vous voyez ! Il veut le parchemin !

Farangar :

- Préparez-vous !

Il brandit ses mains auréolées de magie et lance une stalactite géante en direction du monstre. Ce dernier remonte brusquement, évitant de justesse le projectile.

Arthur :

- Merde !

Farangar :

- Désolé. Il a été plus malin que moi. Va falloir trouver une autre idée. Je suis à sec.

Un barrissement retentit.

Perceval debout sur les remparts :

- Regardez, c’est Grüdü !

Le géant apparaît, chevauchant un mammouth et agitant sa massue avec force cris de guerre.

Karadoc :

- Il est en train d’attirer le dragon !

Le monstre en effet semble avoir pris le géant pour cible. Il pique sur lui et le saisit dans ses griffes.

Perceval :

- Merde, il l’a chopé !

Arthur, confiant :

- Je crois qu’il s’est très bien ce qu’il fait !

Le géant frappe rageusement le dragon de son bras libre, tant et si bien que le monstre perd de l’altitude. Il libère le géant qui fait une chute vertigineuse tout en restant curieusement debout dans les airs. Le dragon frappe violemment le sol. Il commence à ramper, visiblement très affaibli.

Arthur :

- Faut lui donner le coup de grâce !

Les chevaliers et les soldats accourent vers la bête meurtrie comme des chiens à la curée.

Attristés par la mort du géant, Perceval et Karadoc sont les premiers sur les lieux.

Perceval, ivre de colère fait face au dragon :

- Je vais te refermer le four une bonne fois pour toutes, dragon de mes deux !

Il va pour dégainer son épée, mais réalise qu’il l'a laissée tomber dans la panique.

- Merde, j’ai plus d’arme !

Karadoc, résigné, lui tend un saucisson.

- Tenez. C’est mon dernier. Si ça peut aider !

Perceval grimpe sur la tête du dragon et prenant le saucisson à deux mains lui balance un violent coup entre les yeux !

La bête pousse un dernier râle et s’effondre, terrassé par le morceau de charcuterie.

Perceval redescend au moment où les autres arrivent sur place pour assister à sa victoire. Mais ils ont à peine le temps de la savourer que le corps du dragon s’illumine. Des flammes surnaturelles consument sa dépouille, ne laissant que son squelette, et se lovent autour de Perceval. Arthur est sur le point d’intervenir, mais Farangar le retient.

- Laissez. Je crois bien que nous venons de trouver notre nouveau Dovahkiin.

Léodagan :

- Perceval ? Vous rigolez, j’espère ?

Farangar le fixe le plus sérieusement du monde.

Perceval, paniqué :

- Qu’est-ce qui m’arrive, Sire ?

Arthur, ému :

- Ce qui devait vous arriver. Vous venez simplement de rencontrer votre destin. Une source sûre m’avait prévenu qu’il serait extraordinaire. Et bien, nous en avons la preuve.

Léodagan :

- Ca aurait été bien que ça se passe en Bretagne, quand même, parce que, là, ça nous fait une belle jambe !

Perceval reprenant ses esprits :

- Grüdü !

Ils tournent tous la tête et aperçoivent le géant descendre de la carcasse du mammouth qui a amorti sa chute.

Karadoc :

- Il a eu du cul !

Léodagan :

- Ouais, littéralement. Il serait tombé sur le cul d’une chouette, le tableau aurait pas été le même !

Perceval éclate de rire.

- Cul de chouette, c’est drôle ça, comme le jeu ! Finalement je crois que c’est comme ça que je vais appeler le géant. Cul-de-Chouette, ça sonne bien, non ?

 

Plus tard, tout le monde est à nouveau réuni dans la cour du fort.

Léodagan, toujours impatient :

- Bon cette fois c’est la bonne !

Merlin déroule le parchemin. Un portail magique apparaît dans un déluge d’éclairs et de lumières qui ne servent à rien.

Lancelot :

- Au fait, comment on sait si ça va bien nous ramener en Bretagne ?

Arthur lui adresse un grand sourire.

Lancelot :

- Ok, j’ai compris.

Après avoir souhaité bonne chance à Perceval, il s’avance hardiment et traverse le portail, suivi de très près par Léodagan. Bientôt il ne reste plus que Karadoc et Arthur.

Karadoc :

- Bon, j'ai pas bien compris ce qui vous arrivait et pourquoi vous deviez rester.

Perceval :

- Je vous rassure, moi, non plus.

- Vous pouvez garder le saucisson. Comme ça vous penserez à moi.

Perceval cherche quelque chose sur lui, sans succès. Finalement, il colle son visage contre celui de son comparse et ouvre la bouche. Après quelques secondes, un timide rôt se fait entendre.

Tout fier, se tournant vers Arthur - consterné - puis vers Karadoc :

- Ouhaou, j'ai réussi ! Désolé, il est pas terrible, mais c'est tout ce que j'ai. D'habitude j'y arrive même pas. Là, je sais pas. Ca doit être l'émotion.

Karadoc renifle l'air chargé avant de hocher la tête avec satisfaction :

- Franchement, merci. Je sais ce que ça représente pour quelqu'un qui aime la bonne bouffe et le pinard autant que moi !

Ils se donnent l'accolade, puis Karadoc traverse le portail.

Perceval se retrouve seul face au Roi de Bretagne.

Arthur prend une grande inspiration et tend Excalibur au nouveau Fils de Dragon :

- Tenez, je vous la confie.

Cul-de-Chouette pousse un beuglement en signe d’approbation.

Perceval, embarrassé :

- Je peux pas accepter, Sire. Sans Excalibur, vous êtes plus Roi.

Arthur :

- C’est pas l’épée qui fait le Roi. C’est pas l’épée qui fait l’homme. Si on est quelqu’un de bien, on le reste.

- Vous croyez que je suis quelqu’un de bien, moi ? Vous croyez que je mérite tout ça, franchement ?

- Franchement, oui. Et si je vous confie Excalibur, c’est pas seulement pour faire plaisir à…Cul-de-Chouette, c’est aussi parce qu’en vous la donnant, j’ai la garantie que vous ferez tout pour nous revenir et le plus tôt possible.

- Merci, Sire. J’essaierai de ne pas vous décevoir. Je vous ferai honneur. C’est ça qu’on dit ?

Arthur opine et lui empoigne amicalement les épaules.

- Ne soyez pas un héros. Soyez juste vous.

Les deux hommes se dévisagent, les yeux embués.

Farangar s’approche doucement d’Arthur :

- Vous devriez y aller. Ca n’a pas l’air stable.

Arthur secoue la tête puis à Perceval :

- Il est encore temps de changer d’avis. Vous êtes sûr de ce que vous faites ?

- On ne peut plus sûr.

- Vous n’aurez pas de regrets ?

Perceval se tourne brièvement vers Farengar, attentif, Cul-de-Chouette hilare et Barbas qui l’a rejoint entre-temps.

- Vous en faites pas, ça ira. Et vous ?

Arthur prend le temps de réfléchir :

- Oui. Oui, je crois que oui.

Il se dirige ensuite vers le portail et juste avant de le franchir, se retourne :

- J’espère qu’Excalibur vous portera bonheur. On se reverra….Perceval.

Puis il traverse le portail qui s’évanouit quelques secondes après.

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Bientôt, Perceval deviendra enfin un héros...

 

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mardi, 18 septembre 2012

Tant va la Cruche [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 6

 

 La Forêt Automnale non loin de Faillaise.

Les arbres arborent cette somptueuse parure rouge et jaune, caractéristique de la région. Les oiseaux émettent leur chant mélodieux, l’air est empli de saveurs d’écorce et d’herbe. Un véritable poème vivant. Comme enivré par ce constat, un être civilisé se met à siffler comme  pour exprimer son sentiment de totale symbiose avec la nature.

Léodagan est en train d’uriner dans un fourré.

- Ah bah il était moins une ! La bière de Bordeciel, elle est pas dégueu, certes, mais faut vidanger deux fois plus !

Tandis qu’il philosophe ainsi, une silhouette se faufile sournoisement vers son paquetage  laissé à terre ainsi que vers le cerf qu’il a abattu quelques instants plus tôt.

Littéralement la main dans le sac, le voleur entend un grondement tout près de lui.

- Encore un ours, c’est bien ma veine !

Léodagan empoigne fermement le criminel :

- Oui, et je peux vous dire qu’il est pas prêteur celui-là !

Il fait basculer la capuche de l’homme et ses yeux s’écarquillent lorsqu’il reconnaît son prisonnier :

- Venec ? Mais qu’est-ce vous foutez là ? J’ai failli vous buter figurez-vous !

- Bah justement je me demande bien ce que je fous là, moi aussi ! J’étais avec mes gars peinards dans la forêt, on ne demandait rien à personne.  Et puis d’un coup un ours qui nous tombe sur le paletot. Pas de quoi faire les fiers !

Léodagan sourit avec ironie :

- Bah, non, aucune raison de changer vos habitudes. Ensuite ?

- Vous pouvez me lâcher, peut-être ?

- Non. J’attends de voir si la suite est convaincante.

Venec déglutit :

- Et bien on s’est éparpillé sans demander notre reste. A un moment, je regarde derrière moi pour voir si la bête m’a suivi et boum ! Je me retrouve dans un coin que je reconnaîs pas du tout. Comme si j’avais…

- Passé un portail dimensionnel ? Et bah c’est pas de bol, c’est justement ce qui nous est arrivé aussi. J’imagine que notre disparition doit faire tout un foin en Bretagne ! A Kaamelott, comment ça se passe ? Ils sont pas trop dérangés par notre absence ?

Venec le dévisage, perplexe :

- Je suis pas sûr de comprendre, là. On s’est vu y a deux jours, vous vous souvenez pas ? Les nouveaux instruments de torture ? Vous m’avez commandé le nouveau, là, vous savez, le petit qui…

Léodagan s’esclaffe.

- Oui, celui qui arrache les oreilles et étire la langue en même temps ! Sûr que j’ai hâte de  le voir à l’œuvre, celui-là !

Son visage se rembrunit soudainement.

- Mais au risque de vous faire passer pour un attardé, question d’habitude là aussi, cet entretien s’est passé y a au moins un mois. Etant donné que ça fait un bon mois qu’on est bloqué ici, en Bordeciel !

Il réfléchit et ce faisant, sa poigne se fait moins ferme.

- A moins que…

Tout en se libérant progressivement, Venec complète :

- A moins que le temps passe plus vite ici que là-bas. Mais là c’est plus de mon ressort, faudrait plutôt voir ça avec votre druide. Les trucs bizarres, c’est son rayon, non ?

- Ouais et je peux vous dire que depuis qu’on a atterri ici, il a fait des progrès. Moi aussi d’ailleurs. Qu’est-ce que vous faisiez au juste à part essayer de me tirer ma tambouille ?

- J’ai les crocs, figurez-vous ! Ca fait des plombes que je marche. J’ai vu personne à part des loups qu’ont essayé de me becqueter !

Léodagan hausse les épaules.

- Bon, y a une ville pas très loin. J’allais justement y retourner pour vendre mon gibier. C’est qu’ici ils ont leur monnaie, rien à voir avec chez nous.

Venec, soudain très intéressé.

- C’est quoi son petit nom ?

- Le Septime.

- Ah, ouais. Ca sonne bien. Genre ça vaut sept fois plus ?

Léodagan se plante devant lui, les poings sur les hanches.

- Genre que si vous décidez d’en ramener chez nous dans l’espoir de vous enrichir vaudrait mieux pas qu’ils viennent de mes poches. On se comprend ?

Venec prend l’air offusqué.

- Attendez, vous me connaissez. Je suis pas un renard. Je tape pas les copains.

- L’amitié chez les voleurs, ce serait une première !

- Mais, sinon, les clopins du coin, y a moyen de leur tirer quelque chose ou…

- Vous verrez par vous-même. Mais si j’étais vous, je ferais gaffe, je crois qu’y a de la concurrence.

Léodagan ramasse ses affaires. Venec sourit de toutes ses dents :

- Super, je vais vite faire mon trou, alors !

 

Faillaise. A l’auberge du dard de l’Abeille, Perceval et Karadoc sont absorbés dans une tâche délicate qui requiert toutes leurs ressources de chevalier.

Karadoc :

- J’avais pas encore goûté ce fromage ! Ca se laisse manger ! Ca vaut pas un de chez nous, mais…

Perceval vidant sa chopine :

- Par contre leur hydromel, là, c’est du petit lait ! Le meilleur vin de Bretagne à côté c’est de la pisse de bouc !

Karadoc, perplexe :

- Pourquoi, vous en avez déjà bu ?

Les deux compères se dévisagent avant d'éclater de rire, puis Perceval désigne l’aubergiste du menton :

- Puisqu’on en est à comparer, je sais pas vous, mais moi, notre tavernier, il commence à me manquer. On se marrait bien avec lui et puis quand on pouvait pas payer, on réglait ça à l’amiable. Ici, les arrangements c’est pas le genre de la maison. Et puis je crois que nos têtes leur reviennent pas.

- Ouais. Je crois que moi aussi je commence à déprimer. On a pris nos habitudes ici, mais bon, on en a quand même laissé de meilleures à Kaamelott. Et puis je pense à ma femme.

- Elle vous manque ?

- Je dirais pas ça. C’est plutôt que le fait qu’elle soit pas là, bah j’ai pas l’impression d’être complètement moi. D’habitude elle me dispute pour des conneries et de plus avoir ça, ça fait comme un manque, vous voyez ?

- Non. Moi à votre place, je pèterais de joie.

Karadoc secoue la tête.

- C’est sûr que tant qu’on aura pas mis la main sur ce machin magique, on aura aucune chance de rentrer.

Perceval se penche vers lui, comme pour lui confier un secret :

- Et mais si on réfléchit bien, on cherche un truc magique pour pouvoir revenir en Bretagne chercher un autre truc magique. C’est pas un peu con ça ?

Karadoc avale une tartine et tout en mâchonnant :

- J’avais pas vu ça comme ça ! C’est vrai que c’est con !

Léodagan et Venec arrivent sur ces entrefaites :

- Regardez qui j’ai trouvé en chemin !

Perceval :

- Mais qu’est-ce que vous foutez là ?

Karadoc tandis qu’ils s’installent à leur table :

- C’est drôle on était justement en train de penser à ceux qui étaient restés là-bas.

Venec, attendri :

- Ah ! Alors vous pensiez à moi ?

Perceval et Karadoc se dévisagent :

- Non.

Léodagan :

- Bon, on va commencer notre petite réunion. Venec, vous aurez qu’à faire comme si vous étiez là depuis le début, je vais pas vous raconter tous les épisodes.

Venec n’écoute pas, trop occupé à se goinfrer.

Léodagan :

- Bon, on a une piste sérieuse. Les bandits de Blancherive n’avaient pas le parchemin qu’on recherche, mais on a retrouvé un message sur l’un d’eux. Et c’est pour ça qu’on est ici.

Perceval :

- Ah, bon. Moi je croyais que c’était pour trouver une cachette assez grande pour Grüdü.

Léodagan :

- Quoi ? Il est là, lui aussi ?

Karadoc :

- Mais, non, c’est comme ça qu’on a appelé le géant. Fallait bien qu’on lui donne un nom. Alors comme en ce moment on a un peu le mal du pays…

Léodagan :

- Bon, je continue, mais vous me laissez causer sinon on va encore y passer la nuit ! Donc le message disait que le parchemin était en possession d’un certain Delvin, un membre de la Guilde des Voleurs. La bonne nouvelle c’est que je sais où elle est cette fameuse guilde.

Léodagan,  jubilant, ouvre de grands yeux et point un index vers le bas.

Perceval examine le plancher :

- A la cave ? Doivent être serrés comme des sardines !

Léodagan souffle de dépit :

- Mais non ! Dans les égouts. Y a tout un réseau de tunnels et la guilde a complètement pris possession des lieux. Un sorte de ville sous la ville, si vous préférez. Mais tout sauf officielle.

Karadoc :

- Et la mauvaise  nouvelle ?

- Pour les infiltrer, ça va être coton ! Pire que pour les bandits !

Venec s’arrête soudain de mâcher et souriant jusqu’aux oreilles :

- Bah, maintenant je sais pourquoi je suis là !

 

Le lendemain matin, Léodagan attend seul à une table de l’auberge. Perceva et Karadoc sont encore au lit, cuvant leur hydromel. Lorsqu’il voit entrer Venec, son visage s’illumine.

- Alors, vous l’avez ?

Venec s’installe et commence à se restaurer :

- Bah, c'est-à-dire, c’était pas aussi simple que je croyais.

Léodagan grimace.

- Que vous disiez ça par contre c’était tout sauf imprévisible. Ils vous ont demandé de crocheter une serrure et vous aviez pas la bonne clé ?

Venec, dépité, se venge sur un morceau de viande.

- Même pas ! Figurez-vous que je devais foutre le feu à des abeilles.

- Des abeilles ? Pour quoi faire ? Pour leur piquer du miel ?

- Même pas ! Soi-disant que c’est un test pour être accepté parmi eux. Moi qui peux pas blairer les insectes, vous imaginez que c’était pas le truc à me demander.

- On se demande bien ce qu’il faut vous demander pour être servis justement !

- La vérité c’est que c’est des amateurs et qu’ils ont rien trouvé de mieux pour le cacher !

- La vérité c’est que vous êtes pas plus voleur que moi ! Ah, non, mais je vous jure !

Puis Léodagan se crispe :

- J’espère que vous leur avez pas dit en face que c’était des blaireaux ! Parce que ce parchemin c’est notre seule chance de revenir à Kaamelott au cas où vous auriez pas saisi le scénario !

- Mais non, je suis pas con ! J’en pensais pas moins, mais je suis resté correct. Je leur ai même dit que pour me faire pardonner de leur avoir fait perdre leur temps, je leur enverrai un prince de la cambriole, un vrai furet, un as, quoi !

Léodagan bombe le torse et se fend d’un sourire :

- A un moment donné, faut se rendre à l’évidence.

Venec déglutit avant d’ajouter :

- J’ai dit que je leur enverrai Perceval !

Léodagan vire au rouge :

- Non, mais ça va pas bien la tête !

- J’avais pas beaucoup de temps avant qu’ils me foutent dehors alors j’ai improvisé.

- Et bah, on aura au moins appris une chose : vous êtes aussi doué pour cramer des ruches que pour improviser. Et on peut savoir pourquoi vous avez choisi Perceval plutôt que le vrai cerveau de l’équipe ?

- J’avais peur que vous leur rentriez dans le lard.  Comme ils sont pas du genre commode et vous non plus, j’imaginais le tableau.

- Je vous propose un autre tableau, moi : si Perceval se plante, ce dont je ne doute pas une seconde, je vais effectivement leur rentrer dans le lard, mais faudra pas vous étonner si vous ramassez un ou deux gnons dans l’histoire. On se comprend ?

L’air triste, Venec acquiesce.

A cet instant, Perceval les rejoint avec un grand sourire.

- Alors, vous avez de bonnes nouvelles ?

 

Cela fait plusieurs heures que Perceval s’est aventuré dans les égouts. Il fait presque nuit.

Venec tente de dédramatiser :

- Il avait l’air heureux d’y aller.

Léodagan, moins optimiste :

- Forcément, il savait pas où il mettait les pieds. Remarquez quand il le sait, ça change rien. C’est même pire.

Puis il pointe un doigt accusateur :

- J’espère seulement pour vous qu’ils l’ont pas enlevé pour nous demander une rançon.

Venec prend un air offusqué :

- Attendez, on est des voleurs, on a une éthique quand même !

- Otez-moi d’un doute, c’est bien vous qui faites dans la vente d’esclaves, hein ? Alors pour l’éthique vous repasserez !

- Vous êtes mauvaise langue, le voilà ! On va vite être fixé !

Léodagan :

- Alors, vous êtes entier ?

Perceval sourit et tout en s’asseyant, pose un Parchemin des Anciens sur la table avant de commander une tournée. Les autres le regardent, bouche bée.

- Alors, j’ai assuré ou j’ai assuré ?

Léodagan, incrédule, détaille le rouleau :

- Quoi ? Mais comment vous avez fait ? Me dites pas que vous leur avez piqué, je vous croirais pas !

- Ah, mais j’ai pas eu besoin. C’est eux qui me l’ont donné.

Venec :

- Qu’est-ce que vous leur avez fait ? Vous leur avez chanté une chanson ?

- Même pas ! Je leur ai demandé s’ils connaissaient un jeu sympa, histoire qu’on fasse connaissance et figurez-vous qu’ils en connaissaient aucun. A Bordeciel, ils sont peut-être à la pointe question magie et compagnie, mais niveau distraction c’est zéro. Je leur ai donc proposé un cul de chouette. C’est mon jeu préféré. Ils avaient aucune chance. Je suis super bon.

Léodagan secoue la tête en souriant.

- Vous les avez plumés à un jeu de hasard !

Se tournant vers Venec :

- Ah, c’est très fort, faut reconnaître !

Venec, soulagé :

- Vous voyez bien. J’ai eu du flair sur ce coup-là !

Léodagan, curieux :

- On peut savoir ce que vous avez misé, vous ?

Perceval tout en se rinçant le gosier :

- Excalibur !

Venec et Léodagan en chœur :

- Quoi ?

Léodagan :

- Vous êtes gonflé ! Et si vous aviez perdu ?

Perceval :

- J’étais sûr de mon coup. Et puis fallait un appât qui ait de la gueule. J’allais pas les titiller avec une babiole qu’ils ont déjà en dix exemplaires. J’avais pas l’épée sur moi, mais quand je leur ai décrit, j’ai compris que j’avais flairé le gros poisson. On a fait plusieurs parties en l’air pour qu’ils se fassent la main et moi j’ai fait style qu’ils avaient leurs chances. Quand on a joué pour de vrai, j’ai arrêté de faire le poissard et j’ai sorti tout ce que j’ai voulu. Ils en revenaient pas.

Il s’esclaffe au souvenir de la partie.

Léodagan :

- Et bien on peut dire que depuis que j’ai atterri ici, je vais de surprise en surprise. Vous allez voir que l’ami Perceval va finir par retrouver le Graal !

Léodagan fixe à nouveau le parchemin.

- En tout cas, j’en connais un qui va sauter comme un cabri en voyant ça !

 

Plus tard, à l'écurie de Faillaise.

Léodagan, remonté :

- Où sont passés les chevaux ?

Perceval, crispé :

- Je savais bien que j’avais oublié de vous dire un truc ! En revenant des égouts, je me sentais tellement en veine, que j’ai parié avec un clodo que je pouvais toucher mon coude avec ma langue.

Venec à Léodagan :

- Je voudrais pas vous casser la baraque, mais pour le Graal, je pense que c'est mort !

 

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lundi, 17 septembre 2012

Le Bon Gros Géant [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 5


Les chevaliers de Kaamelott doivent intégrer temporairement un groupe de bandits afin de s’assurer qu’ils possèdent un Parchemin des Anciens capable de les renvoyer chez eux.


Un camp de bandits non loin de Blancherive.
Plusieurs hommes patibulaires s’affairent autour d’une charrette. Ils se mettent tous en alerte à la vue de trois visiteurs.


Léodagan :
- Salut, on vient s’enrôler. Vous êtes pas contre un peu plus de main d’œuvre ?
Perceval :
- Vous inquiétez pas. On est pas gourmand. On demande rien.
Karadoc :
- Juste la becquetance, quoi !
Un type en armure de fer, le visage couvert de cicatrices, les lorgne avec dédain :
- Vous croyez qu’on rentre chez nous comme dans un moulin.
Perceval hausse les épaules :
- Alors là je saurais pas vous dire, je suis jamais rentré dans un moulin. C’est pas faute d’avoir essayé vu que j’habite une ferme, mais figurez-vous qu…
Léodagan :
- On sait que vous êtes pas un club de ballerines. Mais faut savoir aussi qui vous avez en face. Parce que nous, on est pas des manchots du dimanche, on se cure pas les chicots avec notre épée en attendant que l'or tombe du ciel. On est des vrais tueurs, on tranche dans le vif sans état d'âme.
Karadoc :
- En plus, questions techniques de pointe, alors là je peux vous dire qu’on est même la cerise sur le gratin.
Le chef regarde ses hommes, perplexe, avant d’ajouter tout sourire :
- Ok. On va voir ce que vous valez. Ramenez-moi la tête d’un géant et j’examinerai votre proposition avec le plus grand intérêt.
Perceval et Karadoc pâlissent.


Les trois chevaliers marchent dans l’immensité de la plaine.
Perceval :
- Merde ! La dernière fois qu’on a approché un géant on a failli y rester.
Léodagan étale un sourire tout en faisant un moulinet avec sa hache de guerre.
- Oui, mais c’est normal, j’étais pas avec vous. Un géant c’est jamais qu’un gus qu’a trop forcé sur la soupe.
Karadoc se fige :
- Tenez quand on parle du loup !
Perceval :
- Je vois pas de loup par contre je crois bien qu’un géant se radine par ici.
Les deux compères se cachent derrière Léodagan.
- Je sais pas pourquoi, mais je sens que c’est encore bibi qui va récolter tous les lauriers
Il s’avance hardiment vers le géant :
- Eh, grand machin, il parait que t’es une terreur. Mais bon faut voir. T’as peut-être jamais rencontré un adversaire à ta taille.
Quelques secondes plus tard, Léodagan atterrit violemment face contre terre dans un nuage de poussière.
Perceval l’aidant à se relever :
- On vous avait prévenu. Non seulement il est grand…
Karadoc :
-…Mais il est pas manchot.
Léodagan pousse un grognement.
- Justement, je vais remédier au problème.
Il s’élance sauvagement, la hache levée au-dessus de sa tête.
Karadoc :
- Il va droit au casse-pipe, là ! Faut faire quelque chose !!!
Perceval soupire et commence à dégainer son épée.



Dans la grotte qui sert de repaire aux chevaliers, Arthur est occupé avec Lancelot à examiner des armes fraîchement acquises.


Lancelot :
- Sont pas manchots les forgerons de Bordeciel.
Arthur :
- Peut-être, mais y a une lame qu’ils sauront jamais faire.
Il tire fièrement son épée de son fourreau. Son visage grimace lorsqu’il s’aperçoit qu’il s’agit d’une vieille lame toute rouillée.


Perceval :
- Merde, c’est Excalibur !!!
Karadoc :
- Qu’est-ce que vous foutez avec l’épée d’Arthur ? Il vous l’a prêtée ?
- Non, on a dû échanger nos armes par erreur.
- Vous parlez d’un coup de pot. Avec Excalibur, on a peut-être une chance de lui clouer le bec à ce géant.
Le géant s’apprête à écraser sa massue sur Léodagan lorsqu’il aperçoit Perceval. Brusquement, il laisse tomber son arme et s’approche, aussi inoffensif qu’un lapin.
Léodagan bombe le torse :
- Et bien on dirait qu’il a compris à qui il avait affaire !
Son regard s’attarde ensuite sur la massue titanesque. Ses yeux se mettent alors à briller.
Terrifié, Perceval recule tout en brandissant l’épée magique.
Karadoc :
- On dirait qu’il est hypnotisé !!!
Perceval :
- Par moi ?
- Alors là je saurais pas vous dire.
Voyant le géant se rapprocher, les deux compères détalent. Ils tombent nez à nez avec le chef des bandits et ses hommes.
- J’aurais parié que vous reviendriez bredouille. J’ai vu tout de suite que vous aviez pas l’étoffe et surtout les…
Perceval :
- Si on vous ramène le géant en entier, ça compte ?
- Quoi ? Massacrez-moi ces imposteurs, ce sont sûrement des espions à la solde du Jarl !
Les bandits font cercle autour des deux chevaliers. Ils tirent leurs épées, mais avant d’avoir pu faire un pas de plus, le géant les écrase tous d’un seul bond.
Le chef n’en revient pas. Il articule péniblement :
- Vous… avez… apprivoisé… un… géant ?
Perceval :
- Je vous dirais bien que oui, mais je sais pas ce que ça veut dire apprivoisé.
Le bandit est sur le point de mettre les voiles, mais une énorme massue l’envoie tutoyer les nuages.
Léodagan :
- C'est vrai, c'est artisanal, mais franchement c’est du bon matos.
Il regarde le géant comme un enfant qui aurait découvert un nouveau jouet :
- Je peux la garder ?
Le géant lui dédie un grand sourire, exhibant une dentition très incomplète.
Karadoc :
- Apparemment, il s’en sert aussi de cure-dents !



Léodagan, Perceval et Karadoc reviennent de leur mission.
Arthur, nerveux autant qu'impatient :
- C’est vous qui avez pris mon épée ?
Perceval penaud lui redonne Excalibur.
- Désolé, Sire. C’était un accident.
- Et sinon, pour la mission ?
Léodagan :
- Ils avaient pas le parchemin avec eux. Pour tout vous dire on l’a joué très fine au début, comme vous vouliez qu’on fasse, mais après ça s’est pas vraiment passé comme prévu.
Arthur commence à taper du pied :
- Mais encore ?
Léodagan pince les lèvres.
- On a une bonne et une mauvaise nouvelle.
- Bon, commencez par la mauvaise.
- On va être obligé de déménager.
- Quoi ? On commençait tout juste à prendre nos aises. L’organisation était au poil !!!
Il croise les bras sur sa poitrine en signe de mécontentement :
- Vous vous êtes fait repérer, c’est ça ?
Perceval
- Oui, mais non, enfin c’est pas ça…
Léodagan :
- On a recruté un acolyte. C’est d’ailleurs ça la bonne nouvelle.
- Quel rapport ? Il aime pas les grottes ?
- Disons qu’il est…imposant dans son genre.
Arthur tout guilleret :
- C’est le chasseur de dragons ? Vous avez réussi à le convaincre de nous rejoindre ?
Léodagan :
- Non, mais…sortez, vous verrez par vous-même.
Arthur quitte la grotte. Devant l’entrée, le géant sourit comme un gosse en reconnaissant Excalibur dans les mains d’Arthur. Lorsqu’il voit le géant, Arthur ouvre de grands yeux et tombe comme une mouche.


Tandis que les chevaliers entourent le corps inanimé d’Arthur et que Merlin s’affaire à le réanimer avec un onguent, Perceval console le géant qui pleure comme un enfant.
- T’inquiète. Moi aussi au début je lui faisais cet effet. Et puis, maintenant on est les meilleurs amis du monde. Enfin je crois.

 

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vendredi, 14 septembre 2012

Le Chevalier Dragon [Fanfics/Skymelott] Saison 1-Episode 3

 

Réunion extraordinaire dans une grotte reconvertie en… salle de réunion. La séance est présidée bien sûr par Arthur. Sont présents à l’assemblée le Père Blaise, Merlin ainsi que les principaux chevaliers. Enfin, tous exceptés…

Perceval et Karadoc arrivent en courant, les bras chargés de saucissons et de fromages. Ils ont l’air d’avoir vu un fantôme.
Arthur, irrité :
- Que nous vaut l’honneur de votre retard ?
Karadoc :
- Bah on avait fait le plein de singe à Blancherive et on prenait le chemin du retour et tout à coup un truc énorme qui passe au-dessus de nous !
Perceval :
- On lève la tête et qu’est-ce qu’on voit ?
N’ayant aucune réponse, Perceval précise avec un grand sourire et en levant l’index :
- C’est une devinette, Sire.
Arthur croise les bras, furibard :
- Vous allez nous dire ce que vous avez vu, nom d’un chien !!!
- Ok. C’était un dragon. Mais pas un petit comme on peut voir chez nous. Là c’était un monstre !
Karadoc :
- Et là le type a éternué et on s’est retrouvé projeté à plusieurs mètres sans rien comprendre.
Perceval :
- Je comprends qu’avec le froid qu’il fait on s’enrhume vite mais quand même.
Karadoc :
- Ouais, jamais vu ça ! Ca a même couché le dragon, c’est pour vous dire.
Léodagan, ahuri :
- Mais quel type ? D’où vous le sortez ? Vous aviez pas parlé d’un type au début !
Lancelot, cynique :
- Vous êtes pas habitué depuis le temps. Avec eux y a toujours des péquenauds qui sortent de nulle part et qui disparaissent aussi sec.
Merlin semble méditer :
- On dirait bien une forme de magie.
Arthur :
- Bon, en admettant qu’il y ait une part de vérité dans tout ça. Vous lui avez parlé à ce gus ?
Merlin :
- Oui, parce que s’il est si puissant que ça, il pourrait peut-être nous aider à retourner chez nous. Vous avez pas oublié que c’est notre but, j’espère !
Perceval :
- Ca va, on est pas cons, non plus ! On est resté pour voir la suite du spectacle parce que c’est quand même pas tous les jours qu’on voit un truc pareil. Le gars avait vraiment l’air de savoir ce qu’il faisait.
Karadoc :
- Ouais, comme si c’était pas son premier dragon, vous voyez le genre.
Léodagan se tournant fièrement vers les autres :
- Oui, genre moi, quoi !
Voyant que personne ne réagit, son sourire disparaît rapidement.
- Bon et après ?
Perceval :
- Bah le type a sorti son épée et a commencé à avoiner le museau de la bestiole. Le Dragon a voulu s’envoler, mais là…
Karadoc frappe sa paume de son poing :
- Boum ! Il se remet à éternuer ! Et là le dragon est comme paralysé.
- Ouais la grippe l’a agrippé !
Les deux compères s’esclaffent avant de réaliser que tout le monde les observe, sévèrement.
Ils reprennent leur sérieux.
Karadoc :
- Il a fini par lui donner le coup de grâce en montant sur sa tête et en lui embrochant la gueule comme un vulgaire gibier.
Perceval :
- Ouais, un vrai hors d’œuvre !
Arthur soupire :
- Chef d’œuvre.
- Quoi ?
- Un vrai chef d’œuvre.
- Ah, oui, ça aussi !
Lancelot, admiratif :
- Un vrai chevalier en somme. Ca nous change des bandits, des gardes handicapés et des fermiers qu’on croise habituellement. Vous lui avez demandé son nom ?
Perceval :
- Il s’appelle Dopamine, un truc comme ça. Ca sonnait bizarre, en tout cas.
Arthur :
- Vous savez où on peut le trouver ?
Karadoc :
- Il nous a laissé son chien. Il avait un planning chargé alors il nous a dit que si on avait besoin de lui, son chien nous guiderait jusqu’à lui.
Léodagan :
- Il est où ce clebard ?
Perceval :
- Il est dehors. Il nous attend.
Arthur :
- Bon on va remettre cette réunion à plus tard. La priorité a changé.


Alors qu’ils sont sur le départ, Perceval retient leur attention :
- Ah, oui, on a oublié un détail dans l’histoire.
Lancelot :
- Vous étiez tellement saoûls que vous avez tout inventé ?
Perceval hausse les épaules :
- Juste après qu’il ait tué le dragon ils se sont enflammés tous les deux. Et quand on lui a demandé ce qui s’était passé, vous savez ce qu’il nous a répondu ?
Le Père Blaise :
- Je fais toujours ça pour me réchauffer ?
Lancelot :
- C’est moins fatiguant que de couper du bois ?
Karadoc, les ignorant :
- J’ai ab-sor-bé son âme.
Là les chevaliers ont le bec cloué.


Lancelot :
- Il aboie toujours autant ? Ca commence à devenir pénible à la longue.
La troupe fait route à pied en direction de la Gorge du Monde. La neige se met à tomber.
Arthur :
- Peut-être qu’il a faim.
Il lui donne un morceau de viande et le caresse.
- Moi, je l’aime bien ce chien.
Merlin :
- Moi je préfère les loups.
Des hurlements se font justement entendre.
Léodagan tirant son épée de sa gaine :
- Bah vous devriez peut-être dire à vos copains de se calmer sinon vous risquez de moins les aimer une fois que je les aurais embroché.
Le chien s’arrête et aboie en direction de l’imposante montagne.
Arthur :
- Bon, je crois que ça veut dire qu’il faut aller tout en haut.
Perceval :
- Quoi ? J’ai déjà le vertige rien que de regarder d’ici.
Karadoc :
- On aura jamais assez de nourriture jusqu’au sommet !
Léodagan :
- Si ces deux abrutis avaient pas perdu nos chevaux, on se ferait ça les doigts dans le nez !
Lancelot :
- Il doit y avoir un chemin secret qui passe sous la montagne, quelque chose comme ça.
Arthur se tourne vers Merlin :
- Vous ! Vous avez pas un sort qui pourrait nous faciliter le trajet ?
L’enchanteur ouvre de grands yeux :
- C’est pas trop ma spécialité.
Léodagan :
- Ah, parce que vous avez une spécialité ? C’est nouveau ça !
Merlin :
- Oui, Môsieur. Mais ça vous coûterait trop de le reconnaître.
Arthur :
- Bon vous avez ou vous avez pas !
- Justement, ça me revient. J’ai trouvé un livre une fois qui m’avait l’air intéressant. Un vendeur m’a dit qu’il avait des propriétés magiques. Suffirait de le lire pour lancer le sort.
Lancelot :
- Oui, c’est un parchemin !
Merlin sort un volumineux ouvrage de sa besace :
- Est-ce que ça ressemble à un parchemin ?
Arthur :
- La vache ! Faut que vous le lisiez en entier ?
Léodagan :
- Je voudrais pas péter l’ambiance, mais le temps que vous arriviez au bout on sera tous en haut de cette foutue montagne.
Merlin, s’emportant :
- Bon vous allez me laisser faire, oui ou merde ! Vous y connaissez rien à la magie de toutes façons.
Lancelot :
- Le problème c’est que vous non plus.
Arthur fait signe de calmer le jeu.
- Allez-y.
Perceval :
- Au fait ça s’appelle comment votre bouquin ?
Merlin déchiffre la couverture :
- Fas-tra-vel
La seconde suivante, ils disparaissent tous.


Les chevaliers se retrouvent dans une sorte de monastère austère habité par des vieillards habillés comme des moines.
- Vous n’avez pas le droit d’être ici, fait l’un d’eux.
Les autres ermites s’avancent, menaçants.
Les chevaliers dégainent tous leur épée. Arthur leur présente fièrement Excalibur :
- Ecoutez on est désolé pour le dérangement, mais je vous prie de croire que nous avons les meilleurs intentions. Arthur Pendragon, Roi de Bretagne, ça vous parle peut-être pas, mais chez moi ça fait son effet et…
- Pendragon ? répète Arngeir, le chef. Il y a une armure en Bordeciel qui porte votre nom.
Arthur, tout fier.
- Ah, oui ? Ca prouve que vous avez bon goût ! Finalement je vais peut-être me plaire ici.
Les autres le fixent, les sourcils froncés.
- Non, mais je déconne.
Léodagan à Perceval :
- Y a que des vieux, ici. Vous devez vous sentir chez vous.
Arngeir poursuit :
- Votre nom serait-il aussi lié au village de Pondragon ?
Arthur hésite avant de comprendre son intérêt :
- Bah, c'est-à-dire que…mais oui, justement, c’est ça, j’allais vous le dire. C’est marrant ! Je crois qu’on est sur la même longueur d’ondes.
- Mais que venez-vous faire donc chez les Grises-Barbes ?
Perceval à Karadoc :
- Grises- barbes ? C’est vachement original, comme nom. Moi j’y aurais pas pensé.
Karadoc :
- En même temps, ils se sont pas trop foulés. Ils ont des barbes grises.
Perceval réfléchit.
- Ah, ok, j’ai compris. C’est une espèce de code. Ils se font appeler comme ça, mais c’est pas leur vrai nom. Comme ils ont la barbe grise, tout le monde croit que c’est ça et tombe dans le panneau. Du coup ils restent synonymes. Drôlement futés pour des vieux.
- Pantomimes.
- Quoi ?
- Vous avez dit synonymes.
- Ah, oui, je me suis gourré, vous avez raison.
Arthur :
- Nous venons voir…
Le chien aboie et fait quelques pas avant de s’asseoir. Une main se pose amicalement sur sa tête et un personnage imposant sort lentement de l’ombre.
Perceval et Karadoc en chœur :
- C’est le Dopamine !
Les autres chevaliers détaillent le héros avec de grands yeux.
Arthur, quand il retrouve l’usage de la parole :
- Vous…Vous connaissez la Bretagne ?
- Non, mais je connais quelques Brétons.
Le Dovahkiin se tourne vers Merlin :
- Vous êtes mage ?
Impressionné, Merlin reste bouche bée et regarde Arthur. Le Roi secoue la tête.
Merlin :
- Euh…bah…oui.
- Vos deux acolytes m’ont expliqué que vous cherchiez à regagner votre monde.
Le chevalier dragon lui remet un bâton.
- Ceci est le Wabbajack. C’est un artefact très puissant.
Léodagan, inquiet :
- Vous devriez peut-être pas lui donner alors.
Le héros poursuit, confiant :
- Ses effets sont parfois surprenants, mais il pourra certainement vous aider à accomplir votre destin. Je vous le souhaite de tout mon cœur, en tout cas.
Arthur, intimidé :
- Merci, c’est sympa.
Le Dovahkiin commence à s’éloigner, accompagné du chien, avant de lancer à la cantonade :
- Au fait, bienvenue en Bordeciel !
Il attend d’être suffisamment loin et il se tourne vers le chien :
- T’ont pas trop emmerdé, Barbas ? Ca a pas l’air d’être des flèches.
Barbas :
- M’en parle pas. Jamais vu des boulets pareils. Vivement qu’ils rentrent chez eux.
Le Dovahkiin :
- En tout cas, c’est la mission la plus facile que le vieux croûton m’ait confié. Grâce à ces cons, je viens d’accéder au niveau 80. On va fêter ça au Ragnard Pervers ?
Barbas :
- Ok, mais cette fois, tu fais péter l’hydromel. La flotte, ras le cul, c’est bon pour les corniauds !


Equipé du bâton magique, Merlin regarde le groupe de vasards à ses pieds.
- C’est pas ma faute !!! Il avait prévenu que les effets étaient surprenants, non ?
Arthur :
- Si vous nous retransformez pas dans la seconde je vous jure que je vous arrache les orteils un par un !!! 

 

Ca vous suffit pas ? Tous les épisodes de la saison 1 : ICI

 

T’as aimé…ou pas

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dimanche, 09 septembre 2012

La Naissance de Harley Quinn

 

dimanche

Harley Quinn - Salut Mister J, quoi de neuf ?

Mister J - Salut ma petite Reine. Rien de nouveau sous le soleil de Gotham. De toutes façons je préfère la nuit :-) Et toi, avec les parents comment ça se passe ? Au fait, j'aime beaucoup ton nouveau pseudo.

Harley Quinn - Merci. Moi, c'est pas la grande forme. Justement à cause des parents. Ils me font tellement chier que je préfère être au lycée, c'est pour te dire ! Ce soir, j'ai pratiquement rien mangé. Mon père a engueulé ma mère à cause d'une connerie et ma mère a rien trouvé de mieux à faire que fermer sa gueule pour lui donner raison. Comme d'habitude. Ca m'a tellement gonflé que j'ai quitté la table en hurlant. Je les supporte plus. Je sais que je devrais soutenir ma mère, mais elle est tellement faible devant mon père que finalement je trouve que ce serait un crime de l'aider. Faut qu'elle apprenne à se défendre toute seule, non ? C'est ma mère, après tout. T'en penses quoi, toi ? Tu me trouves cruelle ?

Mister J - Non. Tu fais exactement ce qu'il faut. Je te trouve même très mature pour ton âge. Si la moitié des habitants de cette ville avait le dizième de ta sagesse, Gotham serait le Paradis.

Harley Quinn - C'est vrai ? Tu le penses vraiment ?

Mister J - Tu peux douter de tout en ce monde, sauf de mon honnêté envers toi.

Harley Quinn - Tu peux pas savoir comme ça me fait du bien que tu dises ça. Je me sens tellement seule des fois. Avec ma meilleure amie, on est pourtant très proche, mais je suis certaine qu'elle ne comprendrait pas ma réaction. Avec toi je me sens enfin libre d'être moi-même. Ca fait un bien fou.

Mister J - Oui, rien de tel qu'un peu de folie dans sa vie pour la rendre plus belle ! Et ce Jimmy qui t'emmerdait à la fin des cours ?

Harley Quinn - Ah oui ! Il faut que je te remercie. J'ai fait comme tu m'as dit. Je me suis moqué de sa mère qui est à l'hôpital. Ca l'a complètement fait flipper et il m'a foutu la paix. C'est comment déjà la phrase que tu m'as dit ?

Mister J - Si le monde est cruel avec toi, sois encore plus cruel avec lui et il te remerciera.

Harley Quinn - C'est trop vrai ! Bon je suis désolé, faut que je te laisse. Je commence les cours tôt demain. Je te souhaite une bonne nuit et je te dis à très bientôt. Encore merci pour tout. Tu es mon seul rayon de soleil en ce moment. Bises.

Mister J - Et toi tu es la lune qui blanchit mes idées noires.

Harley Quinn - Tu es un amour. Je t'aime très fort. A+

 

lundi

Harley Quinn - T'es là ? Faut absolument que je te parle.

Harley Quinn - Réponds-moi dès que tu peux, c'est très important !

Harley Quinn - J'en peux plus, là ! Qu'est-ce que tu fais ? T'es sorti ?

Mister J - Salut ma petite reine. J'étais occupé, oui. Ca va comme tu veux ?

Harley Quinn - Non. La journée avait super bien commencé pourtant. Grâce à notre conversation d'hier, j'étais en super confiance. Au lycée, tout le monde m'a mangé dans la main. En gym je me suis surpassé et même ma prof de maths m'a fait un compliment. Tu te rends compte ? Arrivée à la maison, j'ai tout de suite senti que l'ambiance était pourrie. Mon père était énervé à cause du boulot. Il bosse chez Wayne Enterprises, je te l'ai dit ? En ce moment Wayne a des exigences qu'ils ont du mal à respecter. Et comme mon père est responsable, ça lui retombe sur le dos. Enfin, bon, c'est pas ça le problème. Il a prétexté que le poulet était mal cuit et il s'en est pris naturellement à ma mère. Sauf que cette fois, je l'ai pas laissé terminer. Je lui ai dit ses quatre vérités comme quoi ma mère y était pour rien s'il avait eu une journée de merde et qu'il fallait qu'il arrête de passer ses nerfs sur elle. Tu sais ce qu'il a fait ? Il m'a giflé ! J'ai regardé ma mère et au lieu de me défendre, elle a dit que j'étais allée trop loin. C'est le monde à l'envers ! C'était trop. Je me suis mise à chialer.

Mister J - C'est le rapport typique du maître et de l'esclave. Tu dois les libérer l'un l'autre de cette relation destructrice. Ainsi et seulement ainsi tu gagneras ta propre liberté.

Harley Quinn - Qu'est-ce que tu veux dire ?

Harley Quinn - Attends. Je crois que mon père veut me parler.

Harley Quinn - Il est à la porte. Je reviens pl

Mister J - Tout va bien ?

Mister J - ???

Harley Quinn - Je sais pas qui t'es, espèce de malade, mais t'as intérêt à laisser ma fille tranquille. C'est une ado fragile, elle a pas besoin qu'un tordu sur internet lui foute des idées à la con dans la tête. Si tu la recontactes, je te jure que j'appelle les flics.

Mister J - Salut Papa ! Mais c'est vrai que t'es remonté ! En ce qui concerne ta fille, je n'aurais pas besoin de la recontacter. C'est elle qui reviendra vers moi. Notre relation est devenue...comment dire...indispensable à sa survie dans le no man's land qu'est devenu le cadre familial. Grâce à toi, je crois.

Harley Quinn - Gros enfoiré ! Je vais te retrouver et te péter ta sale gueule ! Tu as ma parole !

Mister J - La parole d'un homme qui bat sa femme ne vaut pas un clou.

Harley Quinn - D'où tu sors ça, fils de pute ? C'est ma fille qui t'a dit ça ?

Mister J - Tu ne le fais pas encore devant elle, n'est-ce pas ? Tu attends qu'elle soit couchée et tu frappes juste assez fort pour satisfaire ton besoin viscéral d'autorité frustrée par un emploi des plus ingrats. Tes coups ne laissent pas encore de traces et tu as le sentiment de tout maîtriser, pas vrai, papa ? Mais je te rassure. Ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne franchisses le seuil fatidique. En d'autres circonstances, ton cas aurait pu m'intéresser. Mais là, je crains d'avoir d'autres priorités. Oh et pour ce qui est de péter ma sale gueule, je crains qu'il ne te faille être très patient. Car la liste d'attente ne fait que s'allonger :-)

Cette conversation s'effacera dans 5...4...3...2...1...

 

mercredi

Harley Quinn - Désolé, j'ai pas pu te recontacter avant. Mon père m'a confisqué l'ordinateur. Je voulais me servir de celui d'un pote,  mais il avait un problème de connexion. Là, je suis dans un cyber-café. J'ai dit à ma mère que j'aidais une copine à faire ses devoirs. Je sais pas ce que vous vous êtes dit l'autre jour, mais mon père a vachement changé. Il s'est calmé et au lieu de s'en prendre à ma mère, il s'isole dans son bureau. Hier soir, il a même pas mangé avec nous. Du coup on respire. J'espère que c'est pas le calme avant la tempête comme on dit.

Mister J - Je crains que si, ma petite reine. Il ne va pas en rester là, sois-en certaine. C'est une accalmie passagère. Et lorsqu'il redeviendra lui, il va vous le faire payer à toutes les deux. Je connais très bien le sujet. Mon père a tué ma mère. J'ai du le tuer moi-même pour ne pas subir le même sort. C'est peut-être pour cela que la folie des hommes me fait autant sourire. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus...marrant :-)

Harley Quinn - Je sais pas quoi te dire. C'est horrible ce que tu as vécu. Tu as du beaucoup souffrir.

Mister J - Mais j'ai beaucoup appris. Et de partager mon savoir avec toi, ma petite reine, me comble de joie au delà des mots.

Harley Quinn - J'apprécie beaucoup tout ce que tu fais pour moi. Tu es quelqu'un de vraiment bien. Je suis vraiment heureuse de te connaître. Cette nuit, j'ai même rêvé qu'on se rencontrait.

Mister J - Ah ? Et j'étais comment ?

Harley Quinn - C'est bizarre, mais je n'arrive pas à me souvenir de ton visage. Par contre je me souviens que tu souriais tout le temps.

Mister J - Alors c'était bien moi. Ce n'était peut-être pas qu'un rêve ! :-)

Harley Quinn - Tu crois que ce serait possible. Qu'on se rencontre pour de vrai ?

Mister J - Intéressante perspective, en effet. Tu fais quelque chose, Dimanche ?

Harley Quinn - Dimanche, c'est mon anniversaire. Je vais avoir dix-huit ans.

Mister J - Mais c'est merveilleux. Tu vas pouvoir voler de tes propres ailes.

Harley Quinn - Oui. En plus j'ai un compte en banque blindé comme je t'ai dit. Je sais pas ce qui me retient de le vider et de foutre le camp.

Mister J - La liberté c'est comme être tout en haut d'une montagne. On mesure la beauté du panorama, mais la hauteur donne le vertige.

Harley Quinn - C'est super beau. On dirait de la poésie. C'est de qui ? Histoire que je puisse la replacer :-)

Mister J - Je crois que c'est de moi. Mais les belles phrases c'est comme les bonnes recettes de cuisine, on se fout bien de qui elles viennent du moment qu'on peut les resservir à sa sauce. Celle-là elle est de moi, c'est sûr !

Harley Quinn - T'es trop drôle, Mister J ! C'est génial que tu aies pu garder un tel sens de l'humour après tout ce qui t'est arrivé. J'aimerais vraiment être comme toi. Au fait tu n'as pas répondu à ma question :-(

Mister J - Dimanche est parfait pour nous rencontrer. C'est aussi Halloween ma chère Harley Quinn. Tu avais oublié ?

Harley Quinn - Non, mais habituellement je le fête pas. C'est déjà mon anniv et en plus je trouve ça con. Désolé.

Mister J - Mais si je t'envoie un costume sur-mesure, tu penses que tu pourras faire une exception ? Pour moi ?

Mister J - ???

Harley Quinn - Ok. Mais je vais te donner une autre adresse. Chez moi c'est trop risqué.

 

jeudi

Mister J - Alors il te plaît ?

Harley Quinn - Il est magnifique ! Il me va trop bien. J'ai trop hâte que tu me vois dedans !

Mister J - Moi aussi je suis impatient.

Harley Quinn - Tu as eu une super idée, franchement. Mais comment t'as su pour les couleurs ? Je t'ai jamais dit que le rouge et le noir étaient mes couleurs préférées !

Mister J - On commence à bien se connaître, toi et moi. :-)

Harley Quinn - Par contre j'ai trouvé un couteau avec. C'est Normal ? Je comprends pas.

Mister J - Tu te rappelles quand nous avons parlé de ta liberté ?

Harley Quinn - Oui, très bien.

Mister J - Alors tu sauras quoi faire du couteau.

Harley Quinn - Tu veux que je tue quelqu'un ou quoi ? Tu penses à mon père ?

Mister J - Pas seulement. L'affranchissement doit être complet sinon ce n'est qu'une illusion.

Mister J - Je déduis de ton silence que tu n'es pas encore prête. C'est regrettable car cela contrarie notre avenir à tous les deux. Si tu n'es pas libre, notre relation est vouée à l'échec. Et j'ai une sainte horreur de l'échec. Pas toi ?

Harley Quinn - Je m'attendais pas à ça venant de toi. Tu es en train de me demander de tuer mes parents pour pouvoir être avec toi. Tu te rends compte ? Je suis désolée que tu aies perdu les tiens, mais je n'ai aucune raison de faire ça pour te faire plaisir. Je ne veux pas aller en prison. Je suis trop jeune.

Harley Quinn - Mister J ?

Harley Quinn - Tu fais la gueule ? C'est plutôt moi qui devrais t'en vouloir, non ?

 

samedi

Harley Quinn - Tu avais raison pour mon père. Ca n'a pas duré. Je crois qu'il s'est mis à boire et ça l'a rendu encore plus violent. Il s'est disputé avec ma mère tout à l'heure. Il sentait l'alcool. Elle lui a fait remarquer et direct il l'a giflée. Tellement fort qu'elle est tombée. J'étais terrorisé. Il n'a pas remarqué que j'avais tout vu. Je suis allé tout de suite dans ma chambre. Oui, j'ai récupéré mon PC. J'ai profité que mon père était pas encore rentré et j'ai menacé ma mère d'arrêter l'école si elle me le rendait pas.

Mister J - Tu as bien fait. Il est grand temps pour toi de prendre les choses en main. Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit la dernière fois ?

Harley Quinn - J'aurais préféré qu'on en reparle pas. C'est malsain.

Mister J - Parce que tu trouves que la situation avec tes parents ne l'est pas ?

Harley Quinn - Bien sûr qu'elle l'est, mais de là à faire ce que tu dis...Je peux pas.

Mister J - Bien sûr que si. Mets le costume demain et garde le couteau avec toi. Je peux te jurer que le reste se fera tout seul. Et je suis toujours honnête avec toi, tu te souviens ?

Harley Quinn - Là, ça me rassure vraiment pas.

 

dimanche

Mister J - Alors cette journée ?

Harley Quinn - Je les ai tués. Tous les deux. J'arrive pas à réaliser. Ils sont tous les deux dans le salon. Ils sont morts. Ils ont complètement complètement gâché mon anniversaire. J'avais décidé d'oublier notre conversation, tous mes problèmes pour passer un bon moment. On a pas tous les jours 18 ans, hein ? Mon père est arrivé tellement bourré qu'il a foutu le gâteau par terre. Ma mère a rien dit et je crois que c'est là que ça a dégénéré. J'ai pris le couteau qu'il y avait sur la table et j'ai frappé comme une enragée. J'étais tellement en colère que je les ai poignardés tous les deux plusieurs fois. Je sais pas quoi faire. Je suis couverte de sang ! Aide-moi, je t'en supplie !!!

Mister J - Tu as mis le costume ?

Harley Quinn - Je voulais pas au début et puis je me suis dit que ça détendrait l'atmosphère.

Mister J - Ne prends pas de douche, ne te change surtout pas. Je passe te prendre. L'école est finie. Maintenant tu es vraiment Libre. Maintenant tu es vraiment Harley Quinn.

Mister J - Au fait, Joyeux Anniversaire ma petite reine :-)

 

lundi

Harley Quinn - Pourquoi tu m'as giflé ? J'étais si heureuse de te voir.

Mister J - Tu pleurnichais comme une gamine.

Harley Quinn - Mais c'est super dur pour moi, tu te rends pas compte. J'ai tué mes parents le jour de mes 18 ans !!!

Mister J - Pour moi c'était le jour d'Halloween le plus amusant que j'ai connu. Tu ne regardes pas les choses du bon oeil, ma petite reine. Tu as oublié ? Si le monde est cruel avec toi...

Harley Quinn - Je sais, mais ma vie ne sera plus la même maintenant.

Mister J - Ca, je te le garantis ! Mais c'est la dernière fois que je te vois pleurer. Tu es une femme, maintenant. Si tu recommences, je te laisse tomber et tu ne me reverras plus jamais.

Harley Quinn - Tu es sérieux ???

Mister J - Moi ? Bien sûr que non ! Je suis le Joker :-)

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 "N'as-tu jamais dansé avec le diable au clair de lune ?"

 

lundi

Whysoserious - Salut Ben ! Comment ça été aujourd'hui ? J'ai vu que tu avais changé de pseudo.

Bigben - Bof, comme d'hab.

Whysoserious - Tu as continué l'entraînement comme je te l'ai conseillé ?

Bigben - Oui, mais ça change rien. A l'école, ils se foutent toujours de ma gueule. Maintenant ils m'appellent Bigben. C'est pour ça que j'ai changé mon pseudo.

Whysoserious - Continue la musculation. Suis tous mes conseils et je te promets que bientôt tu remettras les pendules à l'heure. Ce ne sera plus Bigben qu'ils t'appelleront, mais Bane, le Fléau de Gotham City. Je suis toujours honnête avec toi, tu te souviens ? :-)

 

 

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samedi, 01 septembre 2012

Next To Me par Emeli Sandé


 

 

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