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samedi, 29 septembre 2012

James Bond 007 : Cold Blood

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Dans l'Antarctique, des activités suspectes attirent l'attention du MI6. M envoie Bond enquêter pour connaître la nature exacte des entreprises d'un certain Glassgown. Ce mystérieux milliardaire est connu pour avoir financé des expériences douteuses sur la cryogénie. En plus de cette importante mission, M charge Bond de tester sur le terrain un nouvel agent, la sulfureuse Jill Bell, qui ambitionne de devenir elle aussi un double zéro. Après bien des péripéties, les deux espions rentrent victorieux de cette périlleuse opération et s'apprêtent à faire leur compte-rendu à M. dans une base secrète britannique annexée à l'agence.

Bond entra dans le bâtiment. Les quatre agents de sécurité le saluèrent. Bond ne leur adressa pas même un regard. L’un des hommes posa une main sur son épaule et sourit :
- Cette mission ne vous a pas rendu plus chaleureux !
Il allait rire, mais s’interrompit aussitôt.
Bond le fixait avec une détermination qui faisait froid dans le dos.
- Où est M ?
Son interlocuteur allait répondre lorsque quelque chose l’alerta. Il adressa un signe discret à ses collègues. Bond donna un coup de tête au plaisantin. Deux autres se jetèrent sur lui pour le neutraliser. Il cassa un bras sous son étreinte d’acier, plia une jambe sous sa semelle et pour finir plaça une méchante manchette dans le larynx du dernier. Les quatre hommes au sol, il continua son chemin tel un robot.

M discutait avec une grande rousse athlétique.
- Content que vous reveniez tous les deux en un seul morceau, en tout cas. Mais il demeure néanmoins un point d'interrogation : qu'est-il arrivé à Bond durant ces trois jours où vous avez été séparés ? Je n'ai encore aucune explication de sa part depuis son retour au pays. Rien. Silence radio.
La femme allait répondre lorsque trois hommes armés entrèrent brusquement dans la pièce.
M se leva. Elle sentit immédiatement que quelque chose de grave se passait. Ordinairement, on ne rentrait pas dans son bureau sans suivre un certain protocole, même en cas d’urgence.
Son visage se crispa et pour autant elle conserva le sang-froid qui la caractérisait :
- Straub, que se passe-t-il ? Nous sommes en alerte ?
- Maximum, madame. Bond a neutralisé trois de mes hommes et en a tué un quatrième. On ignore encore pourquoi. Tout ce qu’on sait c’est qu’il vous cherche.
M dévisagea l’agent. Elle savait ce qu’il s’apprêtait à dire.
- Il veut vous tuer.
Elle allait répondre quelque chose lorsque Straub posa une main sur son oreillette.
« Evacuez M immédiatement. Bond veut la tuer ! Je répète : Bond est passé dans le camp ennemi. Devons-nous tirer à vue ? »
M scruta les traits de Straub. Elle devina assez bien le contenu de l’appel. Elle soupira :
- Prenez-le vivant ; dans la mesure du possible.
Les couloirs de la base ressemblaient désormais à une fourmilière dans laquelle on aurait donné un bon coup de pied. Et ce coup de pied avait un nom.
Bond se savait recherché, mais cela ne changeait en rien sa mission. Le bureau de M était à cinq cent mètres en ligne droite. Ils penseraient qu’il ne serait pas assez fou pour tenter de l’atteindre par cette trajectoire. Et quand bien même, il était trop précieux pour qu’ils se permettent de l’abattre comme un vulgaire malfrat. Ce n’était plus comme au début. Il avait fait ses preuves. Ils le voulaient vivant car ce qu’il s’apprêtait à faire défiait leur raison. M exigerait des explications et par cette volonté même, elle signait son arrêt de mort.
Bond plissa les yeux pour se concentrer. Des silhouettes en profitèrent pour prendre position tout autour de lui, derrière des colonnes et des meubles.
Il s’élança sans crier gare. Aussitôt les armes automatiques parlèrent. Une balle lui troua l’épaule. Il n’interrompit pas sa course pour autant. Un garde se plaça devant lui pour mieux l’ajuster. Bond se laissa glisser au sol. Le parquet ciré lui donna l’élan idéal. Il faucha l’homme comme une quille et récupéra son arme au passage. Si un homme armé en valait deux, un homme armé tel que lui en valait sans doute dix.
Les corps commencèrent à tomber autour de l’espion. Son chargeur vide tomba sur le sol en même temps qu’un énième garde mortellement touché.

Dans le bureau de M, l’agitation était d’ordre psychologique, mais elle était tout aussi tangible.
Le front de Straub scintillait. Il secouait nerveusement la tête en recevant des nouvelles de plus en plus inquiétantes. M l’interrogea du regard.
- Bond est en train de passer la sécurité. Il n’est plus qu’à cent mètres d’ici.
La rousse athlétique produisit un 9 mm doté d’un silencieux.
- Je peux l’intercepter, déclara-t-elle avec une étonnante assurance.
M leva une main.
- Non, je vous veux ici. Car je sais qu’il viendra. S’il est venu pour me tuer, alors il arrivera jusqu’à moi. Rien ne peut l’arrêter. Je le connais.

Un sniper retranché derrière un balcon observait le carnage. Bond visait, se déplaçait et tirait avec une méthode qui ne laissait aucune place au hasard. Lui-même, pourtant expert, avait tout le mal du monde à le suivre. Il colla un œil dans la lunette de son fusil et au bout de quelques secondes frissonna de plaisir :
- Enfin !

« J’ai Bond dans ma ligne de mire, mais ça ne durera pas. J’attends vos ordres »
Straub se tourna vers M :
- L’un de mes hommes a une fenêtre de tir. C’est le moment ou jamais.
M soupira à nouveau :
- Dites-lui de se tirer.
Straub la fixa, incrédule :
- Quoi ? Mais…
M le fusilla du regard :
- Dites à votre homme de fuir s’il veut rester en vie !

Foster allait renoncer au feu vert tant attendu et agir de lui-même lorsque Bond le repéra. Ce dernier abattit le dernier garde encore en vie et ce faisant orienta son arme de manière insolite. Le sniper reçut une pluie de douilles brûlantes à la figure. Surpris, aveuglé, il ne vit pas sa cible grimper jusqu’à lui dans un silence terrifiant. Bond lui tordit le cou et s’empara de son arme comme il aurait versé du café dans une tasse. Sans la moindre éclaboussure.

Le front de Straub ruisselait à présent.
- Foster, tu m’entends ? Foster ?
- Laissez tomber, dit M sans s’émouvoir. Bond lui a fait son affaire.
Un coup de feu claqua. La porte du bureau s’ouvrit à la volée. Le temps qu’ils se mettent tous à couvert, l’un des agents de Straub reçut la deuxième balle de Bond en pleine tête.
La rousse athlétique bondit par-dessus le bureau et après avoir boulé au sol referma la porte d’un coup de pied et la maintint fermée. Une balle traversa le panneau, sifflant à quelques centimètres de sa joue. L’espionne posa le canon de son pistolet contre l’orifice encore fumant et tira plusieurs fois.
Foster jeta un siège à travers la seule fenêtre de la pièce, et par extension la seule issue possible.
- M ! Venez ! On a encore le temps de vous évacuer avant qu’il…
L'espionne observa les dimensions du trou de la balle qui l’avait effleurée. Elle évalua rapidement la portée.
- Laissez tomber. Il est juste derrière nous !
Un nouveau tir fit sauter son arme et elle sentit sa main droite comme broyée par la puissance de l’impact. La porte s’ouvrit de nouveau à la volée, lui percutant violemment le crâne. Bond se jeta sur l’homme de main de Straub avant qu’il ait pu le mettre en joue. De la crosse du fusil il écrasa son poignet contre le mur pour le désarmer et sitôt après lui porta un coup mortel à la gorge. Straub tira. Bond se jeta au sol et dans le même mouvement fit feu à son tour. Tirée à bout portant la balle du sniper envoya l’agent à travers la fenêtre comme une simple poupée de chiffon.
M resta aussi digne que possible devant l’approche de sa propre mort. Elle regarda Bond droit dans les yeux tandis qu’il la mettait froidement en joue avec le pistolet de Straub :
- Je déteste me faire doubler. Encore plus par le meilleur de mes agents.
Les yeux bleus de Bond ne cillèrent même pas. Un coup de feu claqua. Bond s’écroula dans les bras de M.
L’espionne se releva en observant l’arme dans sa main gauche.
- Vous avez bien fait de me tanner avec l’ambidextrie.
Puis elle dévisagea M avec une émotion palpable.
- J’espère vous ressembler quand j’aurais votre âge !

M posa le corps inerte de Bond sur la moquette et le contempla avec amertume :
- J'aurais préféré que ce soit quelqu'un de l'autre camp, tout comme vous. Mais le fait est que c'est la deuxième cible que vous abattez en service. Vous savez ce que cela signifie.
L'agent Jill Bell prit une longue inspiration avant de hocher la tête :
- Oui. Je suis désormais un double zéro.

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à suivre

 

 

 

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