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jeudi, 25 octobre 2018

Tous en Scène [Cinéma/Critiques]

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C'est sympa les vacances scolaires, ça donne l'occasion de voir des films au ciné qu'on avait loupé faute de curiosité et d'envie.

Je ne connaissais pas grand-chose au film hormis qu'il tournait autour de la chanson et qu'il y avait une séquence déjà anthologique sur la reprise de Shake it off de Taylor Swift.

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La réussite des gags doit beaucoup à la maladresse de Miss Crawly laquelle est doublé par un comédien en VO comme en français. Buster Moon, quant à lui, est l'optimisme personnifié, on lui pardonne également ses propres dérapages.

La surprise n'en a été que meilleure quand j'ai découvert de nombreux personnages tous intéressants et attachants avec en point commun la passion du chant et le besoin d'être soi-même, les deux étant intimement liés.

Dès les premières minutes, tout fait mouche : la mise en scène, la narration, le rythme, les thématiques et l'humour. On est littéralement emporté dans un tourbillon euphorique et on se laisse transporter du début à la fin.

Drôle, tendre et servi par une BO royale dans toute sa diversité, Tous en Scène comble le spectateur par un soin et une générosité à tous les niveaux.

Le fait est que les auteurs en choisissant de mettre au premier plan des animaux qu'on aurait pas imaginé de prime abord dans de tels rôles confèrent une forte identité au film avec mine de rien l'intérêt de voir au-delà des apparences et des idées reçues.

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Ash a le rock dans la peau, mais devra remettre plus d'une chose en question pour s'affirmer.

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Si Mike n'a rien à prouver question chant, il lui manque une scène à la mesure de son talent et surtout de son égo.

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Meena va-t-elle vaincre sa timidité et décrocher la lune ? Dommage qu'elle n'ait pas l'occasion de nous offrir à la fin son Never Enough à elle.

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Johnny, le Gorille, va devoir jongler entre devoir familial et intérêts personnels. Rosita, la mère de famille modèle, pourra compter sur Gunter pour se lâcher totalement.

Si les bons sentiments sont présents, le film évite un certain nombre de clichés attendus. Si le but, évidemment, est que les personnages s'affranchissent de leurs complexes, de leurs entraves, l'un d'eux demeurera inchangé dans son comportement et son rapport avec les autres tandis qu'un autre, malgré une émouvante prise de conscience, paiera ses fautes, ce qui apporte une nuance bienvenue.

Seul petit bémol pour moi, le show final est un peu en deça de ce qu'on pouvait espérer en ce qui concerne deux personnages (Meena et Ash) dont j'ai trouvé les chansons trop anecdotiques comparées aux précédentes, car pour le reste c'est très inspiré et ça fait sens !

BONUS

 

Comment résister à ça ?

 

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jeudi, 18 octobre 2018

LIFE : Origine Inconnue [Cinéma/Critiques]

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Ryan Reynolds (Green Lantern, Deadpool), Jake Gyllenhaal (Donnie Darko, Source Code) et Rebecca Ferguson (Mission Impossible : Rogue et Fallout) servent des personnages à la fois simples et héroïques qui sont pour beaucoup dans la crédibilité du film.

La rencontre magistrale d'Alien et de Gravity

Une équipe en orbite autour de la Terre récupère un échantillon de vie provenant de Mars. Une découverte sans précédent, mais qui va rapidement se transformer en menace sans précédent.

Au début, évidemment, on se demande bien comment LIFE va pouvoir se démarquer de tous les survival dans l'espace dont Alien a été le géniteur. 

La narration respecte le cahier des charges à la lettre et pourtant ça fonctionne totalement peut-être parce qu'il y a une forme de sobriété devenue rare, une économie du spectaculaire qui concrétise à merveille le concept de suspension d'incrédulité.

Techniquement, pourtant, le film est loin d'être pauvre avec un plan-séquence d'ouverture remarquable et une mise en scène fluide très immersive tout du long (quelques plans en caméra subjective).

On est tout de suite pris par le récit de cet organisme dont on ne sait rien et qui peut par conséquent être capable de tout. La surprise est donc au rendez-vous, mais sans que jamais son développement ne nous apparaisse trop exagéré. 

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Il faut dire qu'à l'origine la créature est loin de constituer une menace et la voir progressivement évoluer (ni trop, ni trop peu) fait suffisamment froid dans le dos. Son intelligence fera le reste, cette nouvelle forme de vie désirant survivre à tout prix alors qu'elle devra, tout comme l'équipage humain, s'adapter à l'effondrement de la station.

Le film parvient brillamment à faire monter la tension sans jamais la faire redescendre (les moments d'accalmie sont bien calibrés) en conservant toujours la maîtrise de ses personnages et de l'intrigue, avec un degré de réalisme exemplaire. Tout s'enchaîne donc sans qu'on décroche un seul instant.

On regrette de deviner très tôt qui va survivre à la fin, mais justement la fin vient relativiser ce défaut en proposant une issue pour le moins surprenante, faisant de LIFE un aboutissement du genre, bien plus que Prometheus.

Daniel Espinosa, un réalisateur à suivre, assurément !

 

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Gravity Sphere Mission to Mars

vendredi, 05 octobre 2018

Assassin's Creed Odyssey [Jeux Vidéo/Critiques]

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Enfin le vrai RPG de Ubisoft

Ubisoft a profité de la baisse de sympathie pour sa licence phare (depuis Syndicate) pour faire d'une pierre deux coups : lui redonner un regain d'intérêt, en séduisant de nouveaux joueurs par la même occasion avec l'antiquité et bâtir des jeux dans lesquels le joueur peut façonner son aventure comme il l'entend avec une map totalement ouverte dès le départ. Ca ne vous rappelle rien ?

Et oui, c'est le fond de commerce de Bethesda qui, paradoxalement, a réduit la dimension Roleplay de ses derniers jeux (Skyrim, Fallout 4, Fallout 76) à peau de chagrin. TES VI malgré son annonce est encore très loin, on le sait, il est donc pertinent de se  demander si Ubisoft n'y a pas aussi vu l'occasion de contenter des joueurs frustrés de devoir attendre aussi longtemps le successeur de Skyrim (dont je ne me lasse pas soit dit en passant).

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Les 12 Travaux d'Alexios

Alexios bénéficie de la voix particulièrement adaptée de Adrien Antoine qui double Thor, Spartacus dans la série éponyme et Sam Worthington (Avatar) héros du Choc des Titans et de La Colère des Titans. Il avait également doublé la voix d'un spartiate dans le jeu Spartan Total Warriors. Autant dire que Adrien était prédestiné. Le comédien désirait par ailleurs travailler sur la série depuis un moment. Voilà qui comblera donc tout le monde ! Le joueur profite de sa badassitude naturelle et d'un humour savoureux.

Tout comme AC II s'est hissé sur la base du premier opus pour transformer radicalement la forme de la série, Odyssey fait de même avec Origins qui semble avoir été fait avant tout pour préparer le terrain tant les évolutions sont évidentes et parfaire une formule qui pour le coup révolutionne complètement la saga.

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme auquel on peut rajouter désormais le crédo des Assassin's Creed :  Rien n'est vrai, tout est permis.

Les 11 Commandements d'Ubisoft

Car il apparaît que cet Odyssey se permet beaucoup de choses (ce qui fait débat c'est peu de le dire), mais tout d'abord, et ça c'est objectivement une bonne chose, de corriger les plus grosses tares de son prédécesseur.

En imbriquant au maximum la narration et les mécaniques de jeu, Ubisoft dote cet épisode d'un formidable générateur de contenu, de plaisir de jeu tout autant que d'émotion et souvent sans qu'on s'y attende. Un travail qui manque parfois de peaufinage c'est indéniable, mais le travail est à saluer. Le jeu se dote ainsi d'une très forte identité. 

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Markos, votre comparse pour le meilleur et surtout le pire, n'est pas sans rappeler Roman de GTA IV et sa légendaire capacité à se foutre dans le pétrin tout en prétendant avoir (et offrir) une vie de rêve. Je vous laisse deviner qui joue le rôle de Bellic.

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Barnabas se révèlera un compagnon de voyage plus apte à mériter votre confiance. C'est grâce à lui que vous pourrez quitter l'île de votre enfance et embarquez littéralement pour votre Odyssée.

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1. Ta destinée, tu choisiras !

L'arrivée des choix dans les dialogues apporte davantage de mise en scène, de surprises et d'humour ce qui ne sera pas de trop pour impliquer le joueur d'autant que le choix entre deux héros marque une rupture assez nette avec le concept de l'Animus tel qu'on le connaît. Vos décisions seront d'autant plus importantes que l'éventail de choix sera le même d'un personnage à l'autre. A noter que le roman adapté met en scène Kassandra, ce qui fait fait couler beaucoup d'encre sur qui est canon et ne l'est pas.

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Dès le début, on se prend au jeu du dilemme, même si dans le cas précis les conséquences sont sans doute moindres. A d'autres moments, certains symboles vous annonceront qu'il en sera autrement. En tous les cas, on a vraiment la sensation de façonner la personnalité du héros, son destin ainsi que celui d'autres personnages. Vérité, égo, vengeance, altruisme, richesse, puissance, autant de motivations qui nourrissent l'intérêt de cette odyssée très personnalisée.

Et comme pour mieux confirmer son statut de RPG (et rassurer sans doute les joueurs désireux de tester plusieurs choix), voilà que la série se dote pour la toute première fois d'une sauvegarde manuelle (et même rapide), inaccessible cependant en combat (comme dans Dragon's Dogma), avec plusieurs emplacements disponibles, le fin du fin.

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Et à l'instar d'un Mass Effect 2, certains choix dans les dialogues favoriseront des opportunités de quêtes ou au contraire en condamneront, puisque cela ira jusqu'à pouvoir donner la mort à des personnages importants ou au contraire développer des affinités utiles voire des romances hélas anecdotiques et parfois très mal placées.

Mais ce nouveau système, le héros incarné par le joueur n'est pas le seul à en bénéficier. En effet, les PNJ, les donneurs de quêtes, gagnent également en épaisseur. A ce propos, on a l'agréable surprise de voir que l'on peut accomplir des quêtes secondaires sans même les initier, simplement au gré de notre exploration, il suffit après de les valider pour toucher notre récompense auprès du donneur de quête.

D'un autre côté on regrette une simplification notamment dans l'acquisition de certaines aptitudes comme la vision d'Athena (la vision d'Aigle) qui peut s'obtenir sans qu'elle soit introduite de manière scénarisée alors qu'il y avait moyen vu le contexte. Au moins ceux qui veulent vraiment s'en passer (ce qui est mon cas) seront moins tentés de l'utiliser à outrance.

Il y a également l'aptitude permettant d'enflammer ses armes qui aurait pu facilement être reliée à la Fonderie d'Héphaïstos.

Ubisoft fait des efforts en terme de narration, mais il y a encore une bonne marge de progrès. L'aspect arcade et fun voulu pour la série entrant bien souvent en conflit avec des ambitions narratives dignes de ce nom.

On regrette également de réaliser que le jeu a enregistré un choix contraire à celui qu'on a fait au moment d'en voir les conséquences (Dire qu'on reviendra voir ou pas Phoibe) ou que certains dialogues et descriptions établissent que nous incarnons Kassandra alors que nous incarnons Alexios.

Dommage car parallèlement à cela, on se sent vraiment aux commande de notre Odyssée à tenter de réunir (ou non) notre famille, à apporter un peu de paix au milieu de conflits d'intérêts, de guerres qui semblent perpétuelles. Cela faisait longtemps q'Ubisoft n'avait pas autant réussi à émouvoir, à passionner, à attiser l'intérêt et la curiosité sur autant d'heures de jeu qui plus est.   

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2. Les mers, tu domineras !

Une chose qui me frustrait beaucoup sur des RPG d'envergure c'était le peu d'intérêt accordé à l'aspect maritime. Entre Skyrim dans lequel la navigation était impossible et The Witcher III qui avait des océans immenses (Skellige), mais absolument rien pour les dynamiser (ou si peu), le joueur épris de liberté que j'étais attendait impatiemment qu'un éditeur fasse des mers un monde aussi organique qu'il peut l'être sur terre.

A la surprise générale (ou pas !) c'est Ubisoft qui l'a fait en combinant tous ces acquis sur les autres opus. Il en résulte une Grèce antique vivante et dynamique quel que soit le lieu où l'on se trouve et ce, sans aucun chargement. Le rêve absolu !

Des mers enfin peuplées d'une faune riche (dauphins, requins, baleines, poissons, tortues, méduses) et de tout un tas de navires aux origines diverses (Sparte, Athènes, Pirates, Marchands) ce qui peut offrir beaucoup de butin, mais aussi une mort rapide. Et notre navire, tout comme dans Black Flag, est personnalisable. Si on dit adieu aux boulets de canon et aux mortiers, on ne perd pas forcément au change, l'armement tout comme les autres aspects pouvant être améliorés.

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On déclenche une Bataille de Conquête une fois la jauge de Domination suffisamment basse. Ce qui est facilitée en éliminant le Dirigeant de la nation, à nous de rendre cette tâche plus aisée en détruisant ses ressources pour l'isoler.

La Bataille en elle-même rappelle le système des Battlefront avec un nombre de soldats dans chaque camp qui se réduit plus ou moins vite selon qui l'on terrasse (simple fantassin, Mercenaire, Capitaine).

Les combats ont gagné en dynamisme grâce notamment à une esquive plus souple et moins alambiquée que celle d'Origins. En restant appuyé sur la touche, l'esquive est allongée à l'instar de Horizon Zero Dawn. Mais dans Odyssey l'esquive longue est étrangement précédée d'une esquive classique ce qui nuit un peu à l'efficacité du mouvement et à l'envie de l'utiliser.

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L'infiltration, elle, se révèle des plus aléatoires : parfois l'IA se montrera complètement sourde et aveugle alors qu'on se tient à proximité ou qu'on vient de combattre sans aucune discrétion à quelques mètres d'une sentinelle et d'autres fois elle aura des yeux de lynx, défaut souvent présent dans la série et les jeux made in Ubi, mais dans bon nombre d'autres open worlds aussi, il faut le préciser.

3. Ton propre camp, tu seras !

Autre exemple de liberté : choisir de faire dominer un camp (Sparte ou Athènes) voire alterner entre les deux ou encore ne pas prendre parti, sachant que notre intervention contrairement à d'autres jeux comme Skyrim (Les Sombrages VS l'Empire) ne déterminera pas l'issue du conflit. En effet chaque zone peut changer de camp pendant que le joueur vaque à d'autres occupations. Une bonne idée pour matérialiser le fait que le monde vit et meurt en permanence indépendamment de nos actions.

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4. Ton build, tu définiras !

Les aptitudes seront cette fois indépendantes et organisées en trois arbres bien distincts (Chasseur, Guerrier, Assassin) ce qui offrira plus de cohérence et de liberté dans l'évolution de notre personnage. Un peu à la manière d'un Dragon Age Inquisition, on débloque des compétences qu'on attribue à des roues de raccourcis, jusqu'à deux pour le corps à corps et une pour le combat à distance.

Chaque compétence se déclenche sur commande pour peu que la barre d'adrénaline soit suffisamment alimentée, leur usage nécessitant un temps de rechargement. De quoi personnaliser sa stratégie de combat sur le long terme puisqu'on pourra sans vergogne modifier son profil et réinitialiser ses points d'aptitude.

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5. Ton armure, tu forgeras !

Les tenues, quant à elle, seront décomposées en plusieurs items (comme dans Unity) à savoir tête (casque ou capuche visible ou non comme dans Les Royaumes d'Amalur), torse, bras, ceinture et jambes. Avec un taux de rareté allant de ordinaire à rare, puis épique et enfin légendaire. Des bonus leur seront associés comme dans Unity ce qui me chagrinait de prime abord car j'aime choisir avant tout mon équipement en fonction de l'esthétique et le conserver le plus longtemps possible sans devoir sacrifier l'apparence pour l'efficacité.

6. Tes exploits, tu graveras !

Heureusement la possibilité de leur ajouter soi-même des bonus via des gravures (on en débloque une nouvelle à chaque niveau ou en accomplissant des défis) en allant chez le forgeron compense ce qui à mes yeux aurait pu être très contraignant. Et comme on peut toujours les améliorer en échange de drachmes et de ressources, aucun problème.

La recherche du bon item avec les bonus désirés (en adéquation avec notre build) devient donc rapidement une activité à part entière qui rappelle la quête des objets enchantés de Skyrim.

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Les tenues ont bénéficié d'un soin particulier entre reconstitution historique et éléments mythologiques. En découle des design vraiment inspirés comme ceux des caques, guerriers à souhait !

Autre amélioration, les armes de corps à corps sont cette fois classées par catégorie dans l'inventaire, finie la liste déroulante qui n'en finissait plus. Un bon gain de temps qu'on apprécie à sa juste valeur !

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On ne peut plus s'équiper d'un bouclier, mais on se consolera en en privant nos adversaires via la compétence idoine.

Dans cette optique de liberté, on aurait aimé aussi s'équiper d'un bouclier comme dans Origins. D'ailleurs c'est paradoxal d'avoir imposé un bouclier à un Medjay et de le refuser purement et simplement à un mercenaire spartiate, mais l'éditeur a tranché pour nous. Il faudra compter désormais davantage sur le timing de la parade et de l'esquive. Heureusement on s'y fait très vite d'autant plus que c'est déjà comme ça que j'aime jouer donc pas de souci ! On se consolera en admirant le design des boucliers joliment décorés dans les mains de nos alliés ou de nos ennemis.

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7. La vermine, tu éradiqueras !

Le Culte de Kosmos, une mystérieuse confrérie qui essaime à travers toute la Grèce et qui va réserver bien des surprises au Misthios que l'on incarne ainsi qu'au joueur. Chaque membre peut être traqué et est source de renseignements sur un autre cultiste. Ce système rappelle à la fois les conspirateurs de AC II et le réseau du cartel de la Santa Blanca de Ghost Recon Wildlands que l'on pouvait détruire branche par branche d'une manière libre pour remonter jusqu'au leader. La recherche de l'identité d'un adepte du culte est très intéressante car elle implique la récolte d'indices qui peut se faire de multiples manières.

8. Les Mythes, tu vérifieras !

La mythologie grecque sera aussi l'occasion idéale de faire revenir la première civilisation sur le devant de la scène, par le biais d'un arc narratif spécifique, et de justifier par ce biais de nouvelles aptitudes et la présence d'animaux tirés du bestiaire mythologique (Lion de Némée) et de créatures tout aussi mythiques (Méduse, le Minotaure).

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Le choix dans Odyssey est possible partout et tout le temps. Les Mercenaires peuvent être recrutés si assommés et constituer ainsi une aide de taille en cas de conflit. Si vous les achevez la récompense sera du loot rare. Chaque Mercenaire a sa petite histoire, ses points forts, ses faiblesses. A vous d'en tirer parti.

9. Le meilleur Mercenaire, tu deviendras !

Autres nouveautés qui font plaisir, des PNJ que l'on pourra recruter une fois assommés (pour grossir notre équipage) ainsi qu'un système de Mercenaires qui nous vaudra d'être traqué en cas de délits trop fréquents (l'équivalent des Phylaques de Origins). Pour être tranquille, plusieurs solutions : l'affrontement, assassiner ou payer le commanditaire de la prime, chacune ayant ses avantages et inconvénients.

Une fois recruté un Mercenaire devient, en échange d'une très modeste contribution, l'un de vos Lieutenants actifs (jusqu'à quatre simultanément) ou en réserve. Ils peuvent être utilisés pour renforcer les stats de votre bateau et en tant que renfort lors d'un abordage (c'est eux qui décident d'intervenir ou non).

Mais il n'y a pas que les Mercenaires qui peuvent être recrutés, chaque soldat et dirigeant peut être également un Lieutenant potentiel ainsi que certains donneurs de quêtes lorsque cela vous est proposé.

Sur la terre ferme et uniquement en position de furtivité (ça ne marche pas toujours cela dit) l'aptitude Appel aux Armes enverra l'un de vos Lieutenants (au hasard ?) distraire l'ennemi et/ou vous prêter main forte au combat.

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Les Mercenaires mènent leur vie en parallèle de la nôtre, il n'est pas rare d'en croiser notamment devant les tableaux de chasses aux primes ou bien en vadrouille et ils ne manqueront pas de vous avertir ou de vous provoquer verbalement en tant que rivaux et potentiels adversaires. Et de même que s'il y aune prime sur votre tête, un Mercenaire sera lancé à vos trousses, vous aurez également l'occasion de traquer un Mercenaire, soit en toute liberté si vous connaissez sa position, soit par l'intermédiaire d'une quête sur le tableau des Primes. La cohérence et l'immersion à ce niveau sont remarquables.

Un autre exemple de cohérence : je lorgnais sur les brassards de Thésée d'un Mercenaire, mais ce dernier était accompagné de deux autres Mercenaires d'un niveau beaucoup plus élevé que le mien. J'ai dû renoncer à l'affrontement en me promettant de le retrouver plus tard, peut-être dans des circonstances plus favorables.

Le jeu est tellement bien pensé à ce niveau que j'ai retrouvé ma cible par hasard sur un champ de bataille dans le camp adverse. J'ai perdu la bataille, mais ayant survécu et réussi quelques prouesses (dont celle de terrasser ledit Mercenaire), j'ai pu récupérer des récompenses dont l'équipement convoité et même en bonus de précieux renseignements sur un autre Mercenaire.

Notre personnage, lui-même Mercenaire, sera placé dans un classement dans lequel il pourra monter en terrassant d'autres Mercenaires. Ces derniers seront prédéfinis ou aléatoires, garantissant une durée de vie infinie. Un concept qui n'est pas sans rappeler le savoureux et novateur système Nemesis de L'Ombre du Mordor et de L'Ombre de la Guerre. Ca tombe bien moi qui espérais justement voir une version humaine après celle des orques, je suis comblé !

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Votre aigle Ikaros est disponible à tout moment pour repérer dangers et points d'intérêt. Cette fois, il peut même apporter des infos sur les aptitudes des PNJ en vue d'un potentiel recrutement. Pour ne plus voir le message visant à son emploi s'afficher systématiquement dès qu'un objectif est proche, désactivez l'option Astuce et Messages dans les préréglages HUD. 

10. La perfection, tu n'exigeras pas !

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La grandeur d'Athènes déçoit. La ville est grande, c'est indéniable, mais hormis le Parthénon juché sur les hauteurs avec la statue d'Athéna, la cité n'impressionne guère. Alexandrie, c'était autre chose ! Bien heureusement la Grèce est très loin de se limiter à Athènes et le joueur épris d'exploration sera bien des fois surpris et ébloui par la nature des lieux découverts.

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Ubisoft a manifestement tout fait pour que le joueur ait le contrôle sur son Odyssée en incluant même un mode exploration pour découvrir plus naturellement l'emplacement des quêtes et leurs objectifs.

Mais cela hélas ne corrige pas la répétitivité des lieux soit-disant intéressants marqués par des points d'interrogation qui nous avaient déjà lassé dans The Witcher 3.

Ici on alternera entre des camps de factions et des forts militaires jusqu'à l'overdose. Ajoutons à cela le manque flagrant d'interactions dans les villes quelle que soit leur taille et leur emplacement (un forgeron ou deux maximum !!!) et on a là les raisons qui pousseront plus d'un joueur à abandonner le jeu d'autant que les mises à jour successives se contentent bêtement d'ajouter des mercenaires alors qu'il existe un système infini. Au lieu de profiter du fameux game as service pour approfondir les éléments RPG, UBi préfère faire dans la facilité, comme trop souvent.

Visuellement, le jeu est moins beau et moins impressionnant qu'Origins (les panoramas au loin sont assez fades), mais étant donné le nombre de mécaniques qui a été rajouté, on est indulgent et cela reste quand même très agréable à l'oeil en particulier au crépuscule, pendant la nuit et à l'aube.

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Les panoramas de forêts, de collines et de plages se répètent pas mal, mais les teintes automnales font leur effet et la mer est très bien rendue que ce soit le flux ou le reflux des vagues sur la plage ou la houle au large. 

Le héros ne sait toujours pas courir (pourquoi ne pas avoir exploiter la barre d'adrénaline pour ça ?) et son cheval guère plus vu qu'il est programmé pour être au trot dès qu'il y a une habitation dans les environs. On a plus vite fait de fuir à pied quand on est poursuivi. Très énervant !

Les cinématiques, même courtes, occasionnent des chargements fréquents qui plombent le rythme, cinématiques qui souffrent d'animations pas toujours très convaincantes avec des bugs d'affichage et de collision comme le décalage d'un interlocuteur d'une image à une autre ou un soldat qui traverse notre personnage, ruinant l'immersion à des moments importants du jeu. Egalement des gros problèmes audio qui rendent inaudibles certains dialogues à des moments cruciaux.

Le thème principal du jeu qui rappelle fortement la BO de The Witcher III, un RPG qui semble avoir été la source d'inspiration principale d'Ubisoft pour la refonte de la saga.

11. Le chant des sirènes, tu écouteras !

Pour terminer sur de bonnes nouvelles, la musique semble elle aussi être plus présente avec le retour de voix envoûtantes (le thème de synchronisation en bénéficie) qui subliment l'exploration. En prime une version "grecque" de Ezio's Family durant la navigation dans les menus.

BONUS

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Eidos, qui nous a offert récemment Shadow of the Tomb Raider, félicite Ubisoft pour la sortie triomphale de Odyssey. On aurait d'ailleurs bien aimé que Lara bénéficie d'une VF aussi convaincante que celle de Kassandra.

 

 

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jeudi, 04 octobre 2018

Assassin's Creed Odyssey [Jeux Vidéo/Aperçus]

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La conférence d'Ubisoft s'est achevée sur le prochain Assassin's Creed. La grèce antique et ses deux protagonistes (au choix) nous ont été présentés, notamment Kassandra via une vidéo de gameplay.

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La lance de Leonidas (nous incarnons ses petits-enfants !) semble remplacer la lame d'Assassin et on note le retour des batailles navales (déjà teasées via quelques missions dans Origins).

La grosse nouveauté : des choix dans les dialogues, afin de mériter encore plus l'appellation de RPG ? Hum, attendons de voir la nature des quêtes, car Origins de ce point de vue n'a guère briller, il faut le rappeler.

La fin du trailer de gameplay annonce clairement l'exploitation de la mythologie comme ce fut raisonnablement le cas dans Origins.

Il n'aura fallu que cette photo de porte-clés pour enflammer le net en quelques minutes.

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A moins de deux semaines de l'E3, les annonces officielles s'enchaînent. Après l'annonce officielle de Bethesda sur la sortie de Fallout 76, dont certaines sources l'identifient comme un jeu de survie potentiellement multi/coop (genre très tendance), en voici une autre de taille, celle du prochain Assasin's Creed, officialisé cette nuit par Ubisoft itself via un bref teaser :

Ca vous rappelle rien ?

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Voici déjà une liste de détails qui ont de quoi émoustiller les afficionados de la série dont je fais partie :

 

- Crafting largement amélioré

- Retour de la roue des armes

- Sortie prévue 5 octobre 2018

- Retour des bombes fumigènes

- Retour du système de confrérie

- Retour du système de rénovation

- Le combat naval sera de retour en force

- Combat contre des créatures mythologiques

- Retour de la possibilité de se cacher dans la foule

- Assassin's Creed Odyssey se déroule en Grèce durant les guerres péloponnèses

- Tombes qui proposent un mélange entre escalade et exploration comme dans Origins

- Le système de customisation vu dans Unity est reconduit avec de grosses améliorations

- Deux personnages sont jouables mais il faudra choisir l'homme ou la femme au début, et il ne sera plus possible de changer après. Chaque personnage ayant une histoire, des skills et une vision d'aigle différente.

Spartan warriors

Ceci n'est pas un visuel issu du jeu et pourtant, remarquez le symbole sur les boucliers, le symbole des hoplites de Sparte, à s'y méprendre !

Je me réjouis énormément du choix de l'époque. Même si la Rome Antique était logique et sera probablement exploitée plus tard, la Grèce Antique est tellement plus séduisante à mes yeux. Dans Origins, on avait déjà un aperçu de cette culture à certains endroits de la map, notamment à Alexandrie et Cyrène, avec des statues et une architecture typique.

Avec le retour de la création de la confrérie, ça sent les escarmouches façon 300 ! Vivement d'autres news, en tout cas !

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Prêt à vous prendre pour Leonidas...

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 ...ou pour Achille ?

 

 

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mercredi, 03 octobre 2018

The Descent [Cinéma/Critiques]

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Tomb Raiders

The Descent traîne derrière lui une excellente réputation. Ce qui peut-être évidemment un inconvénient puisqu'il booste les attentes, les espérances surtout quand les films d'horreur estampillés "meilleurs films qui font peur" n'inventent absolument rien dans ce domaine, bien au contraire.

Personnellement c'est davantage son contexte de survie en milieu cloisonné qui m'a finalement décidé à le visionner.

Et le fait est que cette randonnée de spéléo entre amies qui tourne mal est particulièrement efficace, maîtrisée et crédible tout du moins dans sa première partie, la partie réaliste.

Tout d'abord parce que le film prend le temps de nous présenter les héroïnes et en particulier Sarah, le personnage principal, dont cette sortie doit servir à panser la blessure encore ouverte d'une tragédie connue de toutes.

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Le metteur en scène évite le cliché des bimbos dénudées et dresse le portait de femmes joviales et soudées, assoiffées de sensations fortes.

Visuellement c'est soigné que ce soit les décors ou les lumières et la narration assure également avec même d'excellentes idées (la manière dont elles découvrent la sortie).

Une première partie qui dure presque une heure (sur 1h40) et qui fait presque oublier l'aspect horreur.

Quand les créatures pointent le bout de leur nez, les aventurières, déjà fragilisées par quelques imprévus, vont devoir faire face à quelque chose qui les dépasse complètement. Mais c'est hélas à ce moment-là que le film bascule complètement. Les héroïnes se mettent à prendre des postures badass en alignant les finish moves comme dans un jeu vidéo, tant et si bien que rapidement on en vient à ne plus trop s'en faire pour elle alors que dans la première partie le suspens était savamment entretenu.

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Juno Wins !

La mise en scène retombe également dans un classicisme qu'elle avait su éviter jusque-là. On a droit aux décidément incontournables jumpscares musicaux de rigueur et aux gros plans pour nous faire apprécier tout le gore gratuit des affrontements et des mises à mort. A ce propos je me demande si l'addition survival sanglant + piolets + débardeur n'a pas inspiré Crystal Dynamics pour le reboot de Tomb Raider ! Ironie du sort, l'un des personnages rappelle justement qu'elle n'est pas Lara Croft avant de pénétrer dans les grottes.

Il y a bien des plans toujours inspirés, mais ils sont hélas noyés dans une avalanche de clichés vu et revus et d'invraisemblances alimentées par une intrigue secondaire dont on se serait clairement passé tant elle plombe l'ambiance.

Spoils - On se demande comment Juno peut conserver le collier offert par le mari de Sarah sur elle en présence de la jeune veuve d'autant plus quand celle-ci rappelle la phrase préférée de feu son mari qui justement est gravée sur le pendentif. Certes ça permet de résoudre la situation une fois dans les souterrains, mais c'est complètement illogique de la part de Juno. On peut penser qu'elle continuerait à croire son secret bien gardé, mais quand même, c'est dur à avaler.

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Il est indéniable que partant d'une bonne intention, le réalisateur Neil Marshall (La Bataille du Mur dans GOT c'est lui) a voulu mêler plusieurs genres afin de concevoir un film aussi fantastique que psychologique et on ne peut que saluer cette tentative. Mais cela ne fonctionne malheureusement pas très bien, un genre détruisant les qualités d'un autre.

Par ailleurs les êtres humains maquillés en créatures sont bien trop identifiables au niveau du corps pour faire vraiment illusion et nous filer des frissons au-delà de quelques plans peu ragoûtants sur leur visage d'orques aveugles et baveux. J'aurais préféré qu'on les voit moins et que leur monstruosité soit suggérée afin de laisser l'imagination du spectateur exagérer certaines de leurs caractéristiques.

A noter que la version française bénéficie d'une fin beaucoup plus subtile et psychologique qui se prête à plusieurs interprétations hélas ruinées par l'existence d'une suite. Regrettable d'autant plus qu'une interprétation en particulier pourrait justifier ce mélange de genres et sublimer l'ensemble de l'oeuvre.

The Descent est donc un film à découvrir, plus complexe et audacieux qu'il n'y parait malgré ses maladresses pour y parvenir.

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The Descent, un film purement métaphorique ? On peut le penser et c'est dans ce sens qu'il est sûrement le plus intéressant.