Rechercher : le goût du sang
Mon Best of Génériques Dessins Animés 80 [Vidéos]
Celui-là a droit a la première place parce que c'est celui-là qui m'a motivé à faire l'article. Contrairement aux autres génériques, c'est moins la mélodie que les paroles qui me font un effet que j'ai du mal à expliquer. Pourtant, il faut bien l'avouer, elles ne sont pas spécialement originales en soi (en écoutant tous les génériques, on se rend vite compte que niveau textes ils sont simplistes au possible et donc interchangeables). Mais l'héroïsme qui y est évoqué éveille quelque chose en moi, je crois ainsi qu'une forme de nostalgie au point même de m'émouvoir. Je dois dire que je connais mieux le générique que la série que j'ai très peu suivi. Un psy me dirait peut-être que ce générique est une ancre et qu'il est enfin de compte lié à un autre souvenir. Fort possible.
Celui-là dans le genre me faisait aussi un sacré effet. Je me souviens qu'il passait rarement et que dès lors que je l'entendais du bout de la maison je me précipitais comme si ma vie en dépendait. J'ai rarement connu un tel enthousiasme. C'est essentiellement dû aux premières notes (ma passion future pour Rondo Veneziano serait-elle née à ce moment-là ?) et bien sûr au générique lui-même. La patte graphique sublime est de Miyazaki (s'il vous plait) et en prime un humour toujours aussi hilarant (le pilote qui nage dans l'air !).
Bon Bah là, c'est sûr c'est du culte, c'est du lourd, que dis-je, de l'incontournable pour toute ma génération. Que dire ? Tout est au diapason, qualité graphique, chanson inspirée, vraiment personnalisée (une des rares). On a d'ailleurs eu le privilège de rencontrer une partie de l'équipe au 1er Japan Tours Festival et j'ai même eu la chance de participer à un atelier d'impro menée par Odile Schmitt, la comédienne qui double Tao.
Celui-là je ne le connais pour ainsi dire pas, n'ayant vu que quelques épisodes au plus et il exerçait du coup une certaine fascination sur moi. Question générique il assure en tout cas avec une musique bien pêchue et une animation de grande qualité.
Celui-là avait aussi le don de nous ramener devant la lucarne car il annonçait force combats épiques et mémorables dans un monde post-apocalyptique (à la Mad Max 2) mâtiné d'arts martiaux pour le moins débridés (Ken a été inspiré de Bruce Lee). A l'époque bien sûr on ne réalisait pas que ce n'était pas de notre âge, il faut quand même savoir que c'était un programme destiné à un public de 16+ et qui a été importé en France comme un dessin animé pour enfants. Certains s'indignent de la censure dont il a été victime par la suite, mais bon sang de bonsoir, encore heureux qu'il y ait eu de la censure, c'était déjà bien assez violent pour l'âge qu'on avait !
Un autre dessin animé très culte dont le générique était plutôt original puisqu'il présentait d'emblée les personnages et que le héros s'adressait directement au spectateur. Quand on est gosse, ça le fait grave ! Par contre ils ont pas mis la princesse, pas bien !!! Pour l'anecdote, la série a été adapté au cinéma avec Dolph Lundgren en Musclor (en anglais He-Man qu'on entend tout au début de la musique).
Quand on est gosse pouvoir s'identifier à un gosse qui vit de grandes aventures (même lorsqu'elles font peur) c'est vraiment le panard ! Cette série sur Tom Sawyer nous a vendu du rêve en son temps. Un générique particulier puisque doté seulement de quelques animations en boucle, mais une mélodie vraiment travaillée. (on notera le "Il n'a peur de rien, c'est un américain" qui a participé au conditionnement de toute une génération française. Bah oui, quand on est gosse, on croit tout, surtout ce qu'on dit dans les dessins animés, c'est pas bien de se servir de la naïveté des enfants !).
L'homme au rayon Delta a sans doute lui aussi contribué à fabriquer un certain modèle de héros viril, mais heureusement plein d'humour. Moins violent que Ken, ce dessin animé comportait tout de même des zones limites pour notre âge, j'ai le souvenir notamment d'une certaine sensualité. A noter que la trame de départ est très proche de celle de Total Recall et que c'est rien moins que notre Bébel national qui a inspiré le personnage (à tous points de vue) et qu'Alexandre Aja travaille depuis quelques années sur une adaptation pour le grand écran (Du coup ça devrait être assez violent !).
Encore un que je ne connais véritablement que par son générique que je trouve encore aujourd'hui très agréable à écouter grâce à un aspect rock très rafraîchissant qui fait oublier ce que les paroles peuvent avoir de classique.
Bon là, j'assume, c'est super kitch ! Pas grand chose à sauver sauf les choeurs que je trouve toujours aussi plaisants et qui peut-être à leur manière ont influencé mon intérêt pour ce type de chants. Rien ne différenciait vraiment X-OR de Bioman et consorts, mais je me souviens pourtant que c'était la seule série du genre qui trouvait vraiment grâce à mes yeux avec aussi :
Des batailles spatiales, des combats, de super... des maquillages ! Et mais c'est que c'était ambitieux, quand même ! Tiens la petite voix du robot en plein milieu ça me rappelle un autre générique :
Là c'est juste pour faire une dédicace à mon Véver car je sais qu'il adorait ce dessin animé !
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mardi, 13 octobre 2015 | Lien permanent | Commentaires (7)
Game of Thrones Saison 1 [Cinéma/Critiques]
J'ai enfin compris pourquoi on voyait Ned sur le Trône de Fer alors qu'il n'a jamais été Roi.
Spoilers are coming
Devant faire un break avant de pouvoir suivre la saison 5, c'était l'occasion idéale de voir les 3 premières saisons que j'avais suivi de très loin, exceptée donc la fin de la troisième (cf mon article précédent). Et contrairement à ce qu'on peut penser, cette découverte très désordonnée voire blasphématoire représente au contraire une bénédiction car le plaisir de redécouvrir des personnages familiers dans un tout autre contexte avec les prémices de la guerre et des différents futur conflits et enjeux a pris la forme pour moi d'une sorte de préquelle à la série. Du coup quasiment tous les inconvénients que cette première saison pouvait proposer en termes de longueurs, de mystères et d'incompréhension ont été pour moi source d'un gros plaisir.
J'ai trouvé passionnant de comprendre que les plus grandes tragédies à venir venaient à la base d'un simple jeu d'enfant, à savoir le plaisir de Bran d'escalader les tours de Winterfell. Bran qui reprend connaissance au moment même où son père met fin à la vie du loup de Sansa et qui va à partir de là rencontrer son destin, via le rêve de la corneille à trois yeux pour commencer. Un lien de cause à effet ? Je me plais à le penser. L'autre plaisir de GOT n'est-il pas de se perdre joyeusement en conjectures ? Comme se laisser convaincre que le maître d'armes d'Arya - dont on ne connait pas le sort face au chef de la garde royale - est en réalité le sans visage qu'elle rencontrera une fois livrée à elle-même à Port-Réal.
On sent bien que tout est déjà fragile au moment précis où nous prenons connaissance de l'univers et de ses personnages et qu'il suffit de peu pour briser toutes les apparences, les faux-semblants qui permettent de protéger une paix très relative. Dans le coeur de chacun gronde le souffle d'une révolte, d'une soif insatiable qu'elle soit de justice ou de pouvoir capable de le mener sur le trône ou bien sur le billot.
Le rire de Robert va me manquer, à lui seul il symbolisait l'insouciance, le mépris de toutes les menaces et de toutes les craintes. Ce qui ne l'empêchait pas d'entrer dans de vives colères.
J'ai particulièrement aimé l'amitié entre Robert et Ned. Robert, ce joyeux bon vivant qui s'avère moins futile et repoussant qu'il n'y parait, conscient finalement comme beaucoup que le monde est pourri et qu'il vaut mieux profiter des bienfaits de l'existence, il a lui-même payé cher pour le savoir. Et c'est troublant de réaliser que Cersei, la garce de service aux moeurs incestueuses, a elle-même été victime de ses sentiments envers Robert justement. Et qu'elle est au final plus à plaindre qu'à blâmer.
En fait, tous ces personnages ont déjà tout perdu semble-t-il à l'instar de la sorcière qui avait pour mission de guérir Drogo et par là-même de préserver l'innocence dans le coeur de Daenerys.
Mais la moralité est inexorablement biaisée. On voudrait à tout prix définir des méchants et des gentils, c'est tellement plus confortable, mais non, décidément, quand on prend ne serait-ce qu'un peu de recul, on comprend que c'est peine perdue. Il n'y a que des victimes qui ont fini par idéaliser ce qui restait un tant soi peu digne d'intérêt à leurs yeux. Quitte à en mourir. Ils ont essayé la vertu et ils s'en sont mordu les doigts, alors à quoi bon continuer à la soutenir ? S'ils vivent dans le péché, au moins leurs tourments seront-ils justifiés. Et la mort, une réponse cohérente. Leur seul espoir, leur seul véritable jouissance : emporter le plus grand nombre dans leur propre aveuglement. Pour que résonne la gloire d'avoir vécu tel un Marcheur, vidé de sa véritable substance, mais se cramponnant à la vie avec l'énergie du désespoir.
Ned qui paraissait le plus vertueux, en dehors d'une apparente infidélité à cette brave Catelyn (adultère qui laisse planer beaucoup de doutes malgré tout), avoue lui-même peu de temps avant de périr sous sa propre lame qu'il y a longtemps qu'il s'est préparé à mourir. Parce qu'il a péché, lui aussi et que par là-même il n'y a aucun espoir en ce monde quand l'incarnation de la droiture elle-même se courbe sous le poids de la tentation ? Parce qu'il sait au fond de lui que ne pas jouer le jeu des trônes est voué à une mort aussi certaine qu'injuste ? Probablement, mais il a dépassé le point de non-retour, il ne peut se résoudre à changer, à modifier sa façon de penser, d'être et d'agir. Comme tous les autres, il est devenu un pion sur un vaste échiquier qui croit pouvoir être libre de se déplacer à sa guise alors que ses trajectoires sont programmées.
Jon aurait dû savoir qu'avec un nom comme Snow il finirait au pied du Mur.
Arya fait déjà preuve d'un grand sang-froid face à la cruauté de Joffrey. Et dire qu'il était à sa merci et qu'elle pouvait empêcher son règne de terreur sur Westeros. Le fait est que dans la saison 1, j'ai passé mon temps à me dire "et dire que..." tellement il y a d'occasions d'éviter des drames futurs. Mais bon on sait très bien que cela aurait été pour laisser la place à d'autres.
Cette souffrance, Jon Snow l'incarne lui aussi parfaitement à sa façon, ce qui me l'a rendu beaucoup plus attachant dans cette première saison. Il n'a pas choisi d'être né bâtard, tout comme il ne choisit pas vraiment de rejoindre la Garde de Nuit au sein de laquelle il connaîtra le même rejet exprimé par Catelyn à son encontre. Il veut juste que la vie à défaut d'être belle lui soit au moins supportable. Comment s'aimer quand on a jamais été aimé ? Il le porte sur lui, ce mal-être, sur ce visage ou l'hébétement le dispute continuellement à la colère sourde.
GOT est une sublime tragédie qui lorsqu'on en mesure l'étendue vous terrasse par son ampleur, par son implacable puissance. Si vissée à chaque héros ou héroïne comme son ombre qu'elle nous fait froid dans le dos. Mais quoi de plus normal. Après tout, on nous avait prévenu dès le début.
Winter is Coming.
BONUS
Un petit montage perso associant le magnifique thème "The Rains of Castarmere" à une scène emblématique de Game Of Thrones. Dédié à ma fleur, qui suit la série avec beaucoup de passion tout en me la rendant accessible !
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lundi, 28 novembre 2016 | Lien permanent
PEGI : l'évolution à pas de fourmi ! [Jeux Vidéo/Société]
La nouvelle est tombée il y a quelques jours : notre assemblée nationale a voté un amendement pour reconnaitre officiellement la classification PEGI et ses vertus, seul (faible) rempart entre des jeux vidéos de plus en plus adultes et accessibles dans leur contenu et des joueurs de plus en plus jeunes et tentés d'y poser les yeux (évidemment).
Ce qui n'était jusqu'alors qu'une simple recommandation deviendrait de ce fait obligatoire puisque désormais sous couvert de la loi ? Les articles me paraissent encore trop flous à ce sujet. Mais c'est pourtant ce qu'il importe de savoir et d'énoncer clairement.
En relisant un article, j'ai compris que le PEGI sera obligatoire dans le sens où la France n'acceptera de vendre des jeux que s'ils sont estampillés PEGI et que le contenu sensible y est clairement affiché. Mais il demeurera visiblement qu'une simple recommandation en ce qui concerne l'âge des joueurs, ce qui est d'une absurdité totale. Pourquoi faire les choses à moitié ? Pourquoi ? Parce qu'on a des années de retard, parce qu'on ne prend pas le taureau par les cornes, on brode, on temporise, on fait dans la symbolique, mais personne n'ose mettre les pieds dans le plat. Le réalisme et la violence des jeux sont en train de monter d'un cran, on astique déjà les casques de réalité virtuelle et pendant ce temps les politiques se félicitent d'avoir assimilé le PEGI. C'est à pleurer, mais pas de rire !
Voici les textes de loi, un grand merci à Shiva pour ses éclaircissements et ses recherches ci-dessous :
Extrait de l'amendement N°68 :
Ainsi, la loi du 17 juin 1998, relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs, a prévu que ces supports fassent l’objet d’une signalétique spécifique. Il était prévu que l’administration fixe les caractéristiques de cette signalétique – ce qui ne s'est pas fait de façon satisfaisante.
Le paragraphe souligné explique bien la raison de ce choix : l'administration avait la possibilité de faire quelque chose mais elle n'en a jamais eu les moyens. Du coup, on laisse le privé endosser le rôle d'un service public... (Shiva)
Autre changement annoncé : une signalétique plus claire et détaillée sur les jaquettes comme en magasins, ce qui ne serait évidemment pas du luxe, les parents étant encore bien trop ignorants à ce sujet.
La signalétique elle-même sera intégralement gérée par les éditeurs de jeux eux-mêmes, ce qui peut paraître peu objectif et risqué. L'assemblée a visiblement misé sur la confiance. Espérons qu'elle sera méritée et pas l'origine de nouveaux débordements qui viendraient saboter cette prise de conscience.
Mais quoi qu'il en soit, il demeure une problématique de taille qu'on ne mentionne nulle part : la sensibilisation et la responsabilisation devant nécessairement accompagner cette volonté de mieux protéger les mineurs. Parce que faire l'apologie d'un système alors que rien ou presque auparavant n'a facilité son assimilation relève de l'hypocrisie.
Le rôle des vendeurs est primordial dans cet enjeu. Pourtant il n'apparaît nulle part dans cette évolution. Si le PEGI est effectivement obligatoire, il apparaît inconcevable que les commerçants les plus laxistes continuent à respecter la signalétique selon leur bon vouloir en dépit de leur indéniable responsabilité à ce niveau. La présence d'un parent aux côtés de l'enfant et son accord ne devrait plus également de ce fait être un argument suffisant pour ignorer la classification.
Et si aucune campagne de sensibilisation digne ce nom à l'échelle nationale via tous les médias disponibles n'est pas mise en place, encore une fois, les intéressés passeront à côté et cette victoire se transformera vite en poudre aux yeux. On garde encore en mémoire le notoirement désastreux spot du PEGI pour se valoriser auprès des familles qui au lieu de décrypter son système et faire reconnaître ses bienfaits, ne faisait que creuser le fossé des générations en caricaturant l'aspect geek et élitiste du jeu vidéo. Ou comment se tirer une balle dans le pied. Plus maladroit, tu meurs !
Oeuvrant personnellement et énergiquement depuis l'année dernière pour une meilleure reconnaissance du PEGI aux yeux de tous (politiques compris) je ne peux que me féliciter de cette avancée. Il serait prétentieux de ma part de penser que j'ai pu y jouer un rôle, mais ayant reçu une réponse positive et encourageante d'un courrier alarmant envoyé à la ministre des Affaires Sociales et de la Santé Marisol Touraine, j'aime à penser que mon initiative a pu nourrir d'une manière ou d'une autre la réflexion et la faire progresser dans le bon sens.
Mais triste consolation quand on constate le décalage entre les besoins réels et les actes. Moi qui avais remis à plus tard un projet de pétition en ligne, il va sans doute falloir remettre ça au goût du jour...
Lire mes articles précédents à ce sujet
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samedi, 19 avril 2014 | Lien permanent
3. Johnny Behemoth contre le Maître des Marais Maudits
Chapitre 1 : L’Ange Vert
- Vous êtes sûr de vouloir repartir si vite, Johnny ?
L’Aînée Lyons et le mercenaire se tenaient devant l’entrée de la Citadelle gardée par ailleurs par un soldat de la Confrérie de l’Acier en armure intégrale et un robot sentinelle.
Le soleil à son zénith se reflétait sur le crâne poli du vieil homme.
En d’autres temps, Johnny se serait amusé de ce simple détail. Mais la noirceur de sa vie commençait même à entamer son sens de l’humour. Il fallait croire qu’en matière de cynisme, le destin était plus fort que lui.
Il s’installa sur son side-car et traîna un regard blessé sur le panier. Il repensa aux premiers exploits qu’il avait partagés avec Fawkes, cette fameuse poursuite endiablée avec l’Enclave.
Il avait récupéré la gatling laser qu’il avait remonté à l’avant du panier. Et sur l’arme il avait fait gravé le nom du mutant. Juste retour des choses.
Johnny démarra et répondit en contemplant l’horizon :
- D’autres aventures m’attendent ailleurs.
Lyons allait rétorquer quelque chose, mais le mercenaire s’éloignait déjà vers une destination inconnue. Ou plutôt, connue de lui seul.
Bien que réfractaire à GNR, Johnny alluma instinctivement la radio.
Il ne le regretta pas :
- Ici Three Dog, les amis, qui vous parle en direct des studios de Galaxy News Radio, le dernier bastion de la vérité et de la liberté.
Aujourd’hui, les Terres Désolées et la Capitale sont en deuil. Le super mutant qui avait rejoint il y a peu la Confrérie de l’Acier à seule fin d’éliminer la menace que représente toujours son espèce, ce valeureux héros qui s’était lié d’amitié avec le légendaire Johnny Behemoth, cet improbable ange vert donc a trouvé la mort, hier, alors que la Confrérie nous protégeait une fois de plus, cette fois des dangereuses manipulations génétiques de l’Enclave. Un sacrifice, mes amis, oui, un noble sacrifice. Saluons l’acte ultime et courageux d’un mutant qui avait probablement gardé plus d’humanité que les vautours qui essaiment à travers ce monde barbare qui est le nôtre.
Oui, c’est à vous que je parle : raiders dégénérés, Compagnie Talon que j’écraserai bien sous le mien comme un minable radscorpion, et toi, maudite Enclave qui n’a réussi qu’à attiser le courroux d’hommes et de femmes dorénavant prêts à tout pour te réduire à néant, te bouffer et te digérer et ne laisser de toi qu’une déjection insignifiante, une bouse de brahmine sur le bitume d’une route porteuse d’espoir.
Oui, mes amis, ce mutant est un symbole d’espoir. Son sacrifice est un symbole d’espoir. Il nous dit qu’en ces temps si sombres, en ces Terres si Désolées, si le pire est possible, le meilleur l’est tout autant.
Repose en paix, glorieux ange vert et que ton exemple fasse trembler les pourritures et briller les plus sages d’une vertu immortelle.
Pour achever ce requiem, je ne vois rien de mieux que vous proposer un peu de musique.
La chanson « I don’t want to set the world on fire » se fit entendre et Johnny dut ralentir pour passer un coup d’essuie-glaces sur ses yeux embués.
- Merde, faut vraiment qu’il foute du rock dans sa programmation.
Le mercenaire se promit de régler la question avec l’intéressé dès que possible.
Chapitre 2 : En route vers Point Lockout
Johnny camoufla la moto avant de rejoindre l’appontement. Une jeune femme rousse armée d’un canon scié vint à sa rencontre.
- Je ne t’attendais pas si tôt.
- Les choses se sont un peu précipitées.
Nadine secoua la tête :
- J’ai entendu l’hommage de Three Dog.
Johnny parvint à sourire.
- Alors tu sais que j’ai besoin d’être consolé.
Nadine lui renvoya son sourire.
- Je sais aussi qu’il y a une fille qui t’attend à Big Town. Alors le câlin ce sera pour plus tard.
Johnny prit la jeune femme dans ses bras.
- Content de te revoir, Nadine.
L’aventurière se retrouva toute penaude.
- Bienvenue à bord ! bafouilla-t-elle.
Puis retrouvant toute sa gouaille :
- Bon, c’est pas le tout, mais on a de la route. Alors installe-toi, matelot et vogue la galère !
Johnny était allongé sur une banquette du bateau et sirotait un nuka cola quantum. Il essayait d’oublier que c’était la boisson préférée de Fawkes. En vain.
- Combien de temps pour arriver à ce charmant bled ? fit-il d’une voix forte.
Nadine était à l’étage. Elle tenait fièrement la barre. Le vent jouait dans ses cheveux roux comme un enfant espiègle avec des rideaux qu’il aurait trouvé à son goût.
- Quelques heures. Mais tu sais qu’avec moi tu ne vois jamais le temps passer.
- Tu m’étonnes, murmura le mercenaire.
Il pensa à Emma et se demanda ce qu’elle pouvait bien faire. Elle s’inquiétait sûrement. Il n’aurait peut-être pas dû la quitter si tôt. Peut-être que s’il était resté avec elle à Big Town, Fawkes serait encore en vie aujourd’hui. Mais il savait que c’était stupide de penser ça. Leur rencontre inopinée avait précipité le destin du mutant. Et quel destin !
Johnny comprit que Nadine venait de lui demander quelque chose.
- Quoi ?
- Tu sais pourquoi je t’emmène là-bas ?
Le mercenaire but une gorgée de son soda phosphorescent.
- Pour me faire visiter ?
- Pas vraiment. Il y a un type qui a commence à se prendre pour le roi. Il s’est installé dans un manoir abandonné et a recruté de la main d’œuvre locale pour faire passer le mot. Et pas de la manière douce, si tu vois ce que je veux dire. Point Lockout est une terre sauvage qui a son charme, mais il y a peu de gens censés et maintenant qu’il y a ce pourri les choses empirent.
Johnny se leva et rejoignit la jeune femme dans la cabine de pilotage.
- Tu veux que je dessoude ce gus, c’est ça ?
- Moi, je ne veux rien. C’est la justice qui exige quelque chose.
Elle se tourna vers lui :
- T’es toujours de son côté, n’est-ce pas ?
Johnny croisa les bras sur sa poitrine :
- Je suis toujours du mien. Qu’est-ce que ça me rapporte ?
Nadine sourit.
- Comme je te l’ai dit, j’ai vécu de sales moments là-bas. Enrôlée dans une secte, je faisais pas la maline comme aujourd’hui. Quelqu’un d’assez brave ou d’assez dingue est venu me délivrer. Sinon, je ne serais pas là en train de te causer.
Les Terres Désolées ont besoin de sauveurs, mais Point Lockout aussi.
« Que ton exemple fasse trembler les pourritures et briller les plus sages d’une vertu immortelle. »
Nadine le toisa.
- Tu n’as pas l’air d’une pourriture.
Johnny sourit.
- Je vois ce que tu veux dire.
Il vérifia ses armes.
- Ce salaud peut numéroter ses abattis.
A suivre
mardi, 01 janvier 2013 | Lien permanent
La Quête de la Bonne Fortune [Fanfics/Kaamelott]
La Salle de la Table Ronde.
Arthur – Non, mais c’est pas vrai ! Pas foutus de ramener un trésor ou un objet magique ! Ca fait presque un mois que vous êtes partis, nom d’un chien ! Je vous demande quand même pas de me rapporter le Graal !
Leodagan – Bah, si, justement. A moins que ce ne soit plus à l’ordre du jour.
Arthur – Non, enfin, si ! Mais là, c’était juste pour illustrer mon propos. De toutes façons ça va vite devenir une expression populaire si vous continuez à lambiner comme ça pour le retrouver ! Bon, en tout cas, pour la quête qui nous concerne, c’était pas le Graal que je vous demandais, mais en un mois, je suis peut-être en droit d’exiger un truc un peu costaud quand même ! Au lieu de ça, rien ! Même pas un pet de lapin !
Perceval – Ca s’attrape, ça ? Je savais pas.
Karadoc – Ouais et apparemment, ça vaut de la tune !
Perceval – C’est pas tombé dans l’oseille d’un four.
Leodagan – Pourquoi vous me regardez ? J’étais pas tout seul, je vous signale !
Arthur – Ah oui ? Et on peut savoir qui vous a épaulé pour cette histoire qui restera certainement dans les annales ? Et quand je dis annales, c’est un jeu de mots, vous vous en doutez bien.
Leodagan – Bah, Lancelot, Perceval et Karadoc.
Arthur – Et bah bravo ! Vous étiez quatre en plus ! On peut savoir ce que vous avez foutus pendant un mois à part vider des chopines ?
Lancelot – Sire, je vous trouve injuste. Nous ne ramenons rien de substantiel, certes, mais nous n’en avons pas moins honoré notre devoir de chevalier dès lors que cela nous fut permis.
Karadoc – Qu’est-ce qu’il cause bien, Lancelot !
Perceval – Ouais, comme un bouquin. On comprend rien, mais c’est cossu.
Karadoc – C’est pas faux.
Perceval – Quoi ? Vous savez pas ce que ça veut dire cossu ?
Karadoc – Non, mais vous non plus.
Perceval – Ouais, c’est pas faux. Mais c’est venu tout seul.
Karadoc – Comme un pet de lapin !
Ils s’esclaffent.
Arthur – Dites donc, les deux trous du cul, là ! Ca vous fait marrer les réunions ?
Leodagan – Vous êtes mal luné, aujourd’hui !
Arthur – Ouais, et vous vous êtes cons et ça c’est tous les jours ! Je commence à en avoir plein le fion de voir des bouseux qui se prétendent chevaliers déshonorer ce que ce rang a de sacré pour la plupart des gens à commencer par moi. Un chevalier, c’est pas qu’un gus en armure qui hurle sur un champ de bataille !
Lancelot – Merci, on sait.
Arthur – Vous savez peut-être, mais vous oubliez vite. Et puis, la ramenez pas, vous. C’est pas le jour.
Leodagan – En gros, notre compte-rendu, on peut s’asseoir dessus, si je comprends bien.
Arthur – Quel compte-rendu ? Vous appelez ça un compte-rendu ?
Père Blaise – Je voudrais pas la ramener, mais je ferais remarquer que le compte-rendu, ils ne l’ont pas commencé, justement. Enfin, je dis ça…
Arthur – Oui, bah dites plutôt rien, je préfère.
Lancelot – Bon, ne tournons pas autour du pot. Nous avons échoué. Nous en sommes tous fort contrits. Comment pourrions-nous revenir au plus vite dans votre estime, Sire ?
Arthur – Pour y revenir, il faudrait déjà que vous y soyez rentrés !
Perceval – Donnez-nous une autre quête, Sire. On va la réussir, cette fois.
Karadoc – Ouais, on en a ras le fion, nous aussi, de passer pour des glandus !
Arthur – Si vous la réussissez pas, bande de romanos, je vous jure que je vais prendre goût à la torture !
Le Laboratoire de Merlin.
Merlin – Vous leur avez dit ça ?
Arthur – Qu’est-ce que vous voulez ? Je sais plus quoi inventer pour les motiver. Un mois, non mais vous vous rendez compte ! A quatre ! Et même pas pour chercher le Graal en plus ! Si c’est pas pathétique.
Merlin – Peut-être qu’ils ont pas eu de chance !
Arthur – La chance n’a jamais fait partie des pré-requis pour être chevalier et pourtant ils comptent toujours dessus. Non, c’est sans issue. A moins que…
Merlin – A moins que quoi ?
Arthur – Non, c’est une idée à la con.
Merlin – Dites toujours, ça m’intéresse.
Arthur – Ah, bon ! Pourquoi ? Ah, je vois ! C’est parce que j’ai dit que c’était une idée à la con !