mardi, 05 mai 2015
Mad Max 2 [Cinéma/Critiques]
Le film post-apo par excellence !
Alors que Fury Road, le quatrième volet très attendu des aventures de Mad Max toujours par George Miller est sur le point de débarquer dans nos salles ciné (le 13 mai), l'occasion ou jamais de revenir sur le deuxième opus, plus qu'une suite, plus qu'un épisode, un véritable étendard du film post-apocalyptique, une référence jamais égalée !
Mad Max 2 commence littéralement sur les chapeaux de roue avec un premier plan sur la voiture de Max qui fait son effet ! Rarement un film a su aussi rapidement immerger le spectateur dans un univers.
Je vais sans doute choquer plus d'un cinéphile, mais tant pis. Pour moi la saga Mad Max se résume pour l'instant au 2 (en espérant que le 4 le rejoigne bientôt au panthéon). Le 3 souffre d'un traitement trop bancal et le premier souffre lui d'avoir très mal vieilli.
Si le 2 malgré son âge résiste encore et toujours aux affres du temps, c'est qu'il a su comme aucun autre film immortaliser le genre avec tous les ingrédients qui lui sont associés. De la figure du héros solitaire aux bandes de sauvages en passant par les costumes, l'attirail, les panoramas et les scènes d'actions à couper le souffle sans aucun effet numérique.
Mel Gibson (Hors de Contrôle) en justicier du futur. L'armure en cuir, le chien et le canon scié : la panoplie idéale du guerrier de la route. Dans le jeu vidéo Fallout 3 tous ces ingrédients sont présents. Deux références qui se valent l'une l'autre dans leur domaine respectif.
Plus qu'une simple fiction, Mad Max 2 c'est la retranscription d'une époque qui pourrait être, qu'on espère loin voire impossible, mais que l'actualité semble toujours nous renvoyer comme un futur probable, une sorte d'Epée de Damoclès au-dessus de nos têtes. L'homme a beau clamer haut et fort son humanité, il reste un animal, parfois capable de grandeur, mais un animal quand même, qui a la moindre occasion peut retrouver ses instincts les plus primaires.
Si c'est le pétrole et la pénurie de carburant qui est à l'origine du monde dévasté qui sert de décor, on peut facilement imaginer d'autres raisons (à la place ou en plus) qui pourraient faire basculer la civilisation que nous connaissons dans une totale anarchie.
Si Vernon Wells s'est spécialisé dans les bad guys de renom (ennemi de Schwarzy dans Commando, M. Igoe dans l'Aventure Intérieure) il n'a jamais été aussi charismatique que dans Mad Max 2 en punk déjanté et pourtant soumis à la volonté de Humungus qui le manipule comme un pantin. Mais dès que la bride est lâchée, Wez se déchaîne !
La guerrière, personnage iconique, héroïne fantasmée, lumineuse au milieu d'une barbarie majoritairement masculine. Ce n'est pas pour autant qu'elle fera preuve de clémence.
Max ne demande rien à personne. C'est un survivant comme tant d'autres qui a beaucoup perdu, qui sait désormais dans quel monde il vit. Il ne se lamente pas, il ne crie pas vengeance, il fait avec. S'il a appris quelque chose, c'est à ne faire confiance à personne et surtout à rester seul. Sa folie vient d'ailleurs sans doute de là. Là où chacun cherche un camp, lui reste neutre à tout prix et quand il décide de s'associer, c'est seulement selon ses règles. Pas toujours simple. Car quand on est seul, forcément les ressources viennent vite à manquer. L'occasion lui sera donnée de se montrer plus sociable. Mais à court terme et de manière intéressée. Ce qui ne plaira pas à tout le monde.
Humungus, le chef des hors-la-loi. Plus diplomate qu'il n'en a l'air. Il tentera même d'émouvoir la communauté dont il convoite le carburant en évoquant son passé tragique.
Le film se suit de bout en bout avec le même intérêt grâce à des scènes et des personnages qui se mettent mutuellement en valeur. Avec en point d'orgue la fameuse course-poursuite avec le camion-citerne, le symbole d'un renouveau, un espoir sur lequel les hommes d'Humungus vont fondre comme des vautours attirés par une carcasse.
Le pilote du gyroptère (appareil qu'on retrouve dans Far Cry 4). La cohabitation avec Max sera pour lui un exercice pour le moins risqué, Max n'étant pas né de la dernière pluie. Mais il saura se montrer utile au moment décisif.
Cela dit tout n'est pas parfait dans Mad Max 2. Mais je ne lui reprocherais que deux choses : un maquillage vraiment foiré (la tête du cadavre au début) et surtout sa courte durée. Quand on aime, on compte pas, mais pour le coup, là...
L'enfant sauvage, un autre personnage mémorable, tour à tour inquiétant, drôle et émouvant. Incapable de parler, ses expressions et ses cris en disent long. Sa rencontre avec Max aura une influence conséquente sur son avenir. A vous de découvrir comment.
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23:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mad max 2, film post-apocalyptique, film anticipation
Commentaires
Trés bien. Bonne analyse, enfin, proche de mes idées.
Cdlt
Écrit par : johny | vendredi, 13 mai 2016
Merci de ton passage et de ton com, ami du post-apo. Et qu'as-tu pensé de Fury Road si tu l'as vu ?
Écrit par : Greg Armatory | samedi, 14 mai 2016
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