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dimanche, 11 août 2013

Mon Bilan du Cinéma - Août 2013 [Cinéma]

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Etes-vous de ceux qui s'extasient devant un film quel qu'il soit ou êtes-vous plutôt du genre à ne pas avaler n'importe quelle couleuvre ?

Le secteur du 7ème art a changé de visage ces dernières années. Le piratage n'est sûrement pas innocent à cela, mais comme souvent, les comportements sociaux sont pour les industries prétextes à exploiter d'autres filons plus juteux, quitte à franchir la limite.

Alors au final, est-ce que le spectateur a gagné quelque chose au change et si oui, quoi donc ? C'est à cette grande question existentielle que ce dossier conséquent tentera de répondre.

Ma culture cinématographique étant majoritairement américaine (mais je me soigne), je me concentrerais donc sur Hollywood tout en abordant inévitablement le cinéma français puisque les vices du premier ont eu le mérite de m'ouvrir davantage aux vertus du second.

Profitez-en pour re(découvrir) mes critiques complètes des films cités au travers des différents liens dont sera parsemé cet article.

 Trop d'Effets Spéciaux...

Je ne peux m'empêcher de commencer cet article par un gros morceau et un morceau qui personnellement m'a énormément fâché avec le cinéma américain. On le sait, Hollywood et les effets spéciaux c'est une longue et grande histoire d'amour. Belle ? De moins en moins à dire vrai, et ce, malgré les progrès indéniables en la matière. Car mon titre partiel est assez éloquent : trop d'effets spéciaux... tuent l'effet spécial. A trop vouloir épater la galerie pour remplir les salles, les producteurs misent quasiment tout sur le visuel, sabotant régulièrement des sujets prometteurs (Abraham Lincoln - Chasseur de Vampires) ou bien pénalisant un scénario accrocheur (Man of Steel) à grands coups de ralentis et de scènes de destruction. On pourrait se résigner en se disant que c'est ainsi et que finalement c'est pas si mal. Mais heureusement, il reste encore d'irréductibles réalisateurs qui se dressent face à l'envahisseur et démontrent qu'il est possible et nécessaire de faire des films autrement. Car oui, on peut bénéficier d'un gros budget, d'une brochette de stars et d'effets spéciaux dernier cri et les mettre au service d'une très bonne histoire. Cloud Atlas l'a prouvé de manière admirable et actuellement, à une autre échelle, Insaisissables le prouve également.

Cherche Magie désespérément !

Car que je me fasse bien comprendre en évitant tout quiproquo, je n'ai absolument rien contre les effets spéciaux, j'en ai même littéralement bouffé pendant des années, c'était devenu une passsion dévorante au point d'acheter tous les mois avec dévotion le magazine français SFX spécialiste en la matière. C'est parce que j'ai justement eu un tel engouement dans le passé, un engouement devenu aveugle, qu'aujourd'hui je peux parler du sujet avec un maximum de recul. J'aime toujours les effets spéciaux, seulement je ne veux plus en bouffer à toutes les sauces. Je suis devenu gourmet en effets spéciaux et non plus gourmand, je suis devenu exigeant et j'en tire une grande fierté. Je privilégie des saveurs subtiles et sincères à des tonnes d'exhausteurs de goûts pour me donner l'illusion que c'est bon. Et surtout j'ai compris que les effets spéciaux avait un meilleur rôle à jouer que de nous en mettre seulement plein la vue (combien de films ont d'ailleurs très mal vieilli à cause de cela). Je ne vais pas ici faire l'apologie de l'animatronique ou des effets mécaniques en général, il faut vivre avec son temps et bien des films ont prouvé qu'employés intelligemment, avec parcimonie, les effets spéciaux numériques peuvent conserver leur magie sur le long terme. Mais quand les studios auront compris que la qualité prime sur la quantité, alors le cinéma aura fait un grand pas en avant. Moins d'effets spéciaux donc ou alors avec la ferme volonté de contribuer au message du film, à la portée émotionnelle de l'histoire comme dans l'éblouissant L'Odyssée de Pi de Ang Lee. Encore faut-il me direz-vous qu'il y ait un scénario. C'est précisément le talon d'Achille de bien des blockbusters tournés dans le seul but de faire du profit. A titre d'exemple, un certain nombre de spectateurs ont fait les frais du très (trop) spectaculaire Pacific Rim, un sacré paradoxe puisque Guillermo Del Toro se dressait encore il y a quelques années comme l'un des derniers défenseurs de l'animatronique (Hellboy 1 & 2).

Cette problématique du spectaculaire est générale puisqu'elle est également devenue omniprésente dans le Jeu Vidéo. Il n'y a qu'à jouer au reboot de Tomb Raider, pour s'en rendre compte. L'adrénaline bon marché a remplacé l'émotion sincère et l'immersion n'est plus que l'ombre de ce qu'elle pourrait être. On nous vend de l'émotion au rabais, ni plus ni moins.

Le problème est que ceux qui tentent de monter des projets à contresens de ce courant connaissent de trop nombreux obstacles (Trop intellectuel ! Trop long ! Trop diversifié ! Trop peu cher ! Trop peu de stars !) et quand ils y parviennent la promotion de leur oeuvre est bien trop souvent handicapée par celle des blockbusters pop-corn. Il faudrait commencer par un meilleur équilibre, en favorisant l'accès du public à d'autres alternatives. Car sinon qu'arrivera-t-il ? Et bien on peut craindre le syndrome télé-réalité, à savoir que les médias ne mettent principalement en avant que la médiocrité qui de ce fait devient la référence qui de ce fait remporte plus de succès qui de ce fait est principalement mise en avant par les médias, etc... vous avez compris la logique. Quand on voit à quoi ressemble la télé d'aujourd'hui, cette crainte est d'autant plus légitime que le saccage s'est fait très rapidement, une chaîne contaminant toutes les autres. Et ce n'est pas la multitude de canaux qui fait la différence puisque la médiocrité on la retrouve sur une multitide de canaux.

Le Cinéma Bio

Maintenant que cette médiocrité s'est généralisée, faire de la qualité est devenue une  énorme prise de risque. Et quand je dis qualité je ne parle pas d'une histoire de goût, je parle de qualité objective d'ordre artistique et technique, je parle du soin et du temps apporté à un film, de la première idée à la touche finale. Je parle d'ins-pi-ra-tion. Car j'y reviendrai dans un sujet ci-dessous plus adapté, mais la course aux dollars a entraîné un véritable marathon orchestré par les studios qui planifient à outrance d'énormes projets, teasant sur une simple image, une vague rumeur (internet aidant bien en cela faut dire ce qui est) tout en refusant, annulant, reportant et modifiant à l'excès dans un même temps autant de films qui finissent sur nos écrans charcutés, aseptisés, liftés au maximum pour répondre à la demande générale. Finalement ce qu'on trouve dans nos assiettes on le bouffe également au cinéma. Et c'est là qu'on comprend que les acteurs et surtout les stars - puisque c'est sur leur nom que les projets se montent - ont un pouvoir et une reponsabilité immenses puisqu'ils peuvent influencer l'existence d'un film qui sinon aurait toutes les peines du monde à voir le jour en dépit de son potentiel.  Quand une star décide de soutenir une telle oeuvre, que ce soit en y participant, en la produisant, en baissant son cachet et/ou en en vendant les mérites aux médias, elle fait acte de foi, car elle  contribue à la richesse du 7ème art et donc à sa perpétuation. Comme dit Néo dans Matrix, le problème c'est le choix. Et le cinéma doit au spectateur de continuer à le lui donner justement et pas de manière symbolique ou illusoire. Pour ce faire, il doit rendre visible son catalogue dans son entier. Car combien de cinéphiles sont passés à côté de perles rares, de films audacieux tant dans le fond que dans la forme, simplement à cause d'une mauvaise promotion ou d'une durée d'exploitation réduite au minimum. Le bouche à oreille a un rôle à jouer, mais pour le cultiver et même l'initier rien ne vaut une com' digne de ce nom faite par des gens qui sont payés pour cela. Et en matière de marketing, les américains sont doués, on le vérifie tous les jours, pour le meilleur et pour le pire.

Des urnes aux guichets, il n'y a qu'un pas

J'ai parlé du pouvoir de la star, mais il y en a un autre qui a un pouvoir énorme et une reponsabilité aussi importante, c'est le spectateur lui-même. Car à l'instar de la télé et d'internet, c'est lui la cible, c'est lui l'acheteur (le pigeon ?). Alors quand le spectateur achète son ticket pour un film, c'est littéralement comme s'il votait pour un parti. Quand des gens vont voir un film qu'ils savent d'avance médiocre voire mauvais à seule fin de se vider la tête, de se fendre la gueule, c'est, contrairement à ce qu'ils peuvent penser, loin d'être sans conséquences, pour le cinéma, comme pour eux. Aller voir un film ce n'est plus innocent, il faut en être conscient, c'est devenu un acte engagé, c'est devenu politique. Là, c'est nous qui avons le choix et nous devons le prendre très au sérieux. Sinon comment s'étonner de n'avoir plus que des ersatz de Die Hard 5 ou de Expendables à se mettre sous la dent alors que des films autrement plus consistants sortent, eux, directement en DVD. C'est encore une fois le chien qui se mord la queue. En érigeant la médiocrité en culte, on ferme la porte à un cinéma plus exigeant et ô combien plus estimable. Le boycott fait partie des options que nous avons tous à notre disposition et ne pas aller voir un film surtout quand il manque ouvertement de respect au spectateur est un devoir pur et simple autant qu'une question de dignité. Comme pour la télé et les jeux vidéos, la demande c'est nous qui la créons, c'est à nous d'influencer ceux qui font l'offre, alors faisons qu'elle soit la plus intelligente possible. Il n'y a que comme cela que nous pourrons construire un paysage cinématographique viable, que nous serons fier de contempler en sachant que nous avons contribué à son développement. Le monde est ce qu'on en fait, il en est de même du cinéma. Car si le cinéma vaut souvent mieux que ce qu'il nous montre, en tant que spectateur, nous valons, nous aussi, souvent mieux que ce que nous regardons.

La 3D...gueulasse !

Autre attraction majeure des salles obscures et autre source de contrariété pour un certain nombre de spectateurs dont je fais partie. Cette véritable botte secrète, pratiquement imparable maintenant, est née de la volonté de contrecarrer le téléchargement massif. Il fallait redonner envie aux gens d'aller au cinéma en leur offrant quelque chose qu'ils ne pourraient pas avoir sur internet. Une intention tout à fait louable et justifiée à la base qui, une fois n'est pas coutume, est devenue une carotte pour le moins indigeste. Impossible de parler de 3D sans évoquer le cas Avatar, le véritable pionnier en la matière, véritable porte-étendard de cette technologie de pointe. Sauf que concrètement, l'univers visuel du film à lui seul demeure toujours plus attractif que sa 3D qui, même si elle reste l'une des plus réussies, ne mérite pas pour autant toutes les éloges dont on veut bien l'affubler. Et puis d'autres problématiques ont surgi au fil des ans comme des diables de leur boite. Des conversions 3D faites plus ou moins sérieusement afin de donner un semblant de prestige à des films qui n'en avaient pas ou qui n'en avaient plus besoin. Même la ressortie de Jurassic Park a souffert de cet effet de mode, d'un point de vue purement technique j'entends. Car on aura beau dire tout ce qu'on veut sur les bienfaits de cette technologie, il est un fait qu'elle a une fâcheuse tendance à flouter l'image et à faire baver les arrières-plans d'une manière abominable, massacrant au passage quelques beaux plans d'effets spéciaux. J'en ai eu encore la preuve avec Wolverine-Le Combat de l'Immortel sur certains plans larges, quand elle ne tombe pas tout simplement en panne (en ce qui me concerne sur Man of Steel) chose qui arrive plus souvent qu'on ne l'imagine. Si nous avions le choix d'aller voir un film en 3D ou non, ce serait évidemment plus défendable. Mais là encore, le spectateur se retrouve un peu trop souvent pieds et poings liés. Et comme la 3D n'est pas une option gratuite, que l'on ait déjà ou non les lunettes, on rage d'autant plus de se faire ainsi manipuler. De même que lorsqu'il n'y a rien de valable à la télé (Coluche l'a très bien dit je crois) vous êtes plus qu'encouragé à l'éteindre, le boycott est à votre disposition pour exprimer votre refus de vous faire tirer les pies (syndrome de la vache à lait). D'autant qu'à une époque en tout cas, tous les spectateurs n'étaient pas logés à la même enseigne. Si dans les grandes villes, les lunettes servaient indéfiniment, dans des cinémas de villes plus modestes elles n'étaient que louées, nous obligeant à payer un supplément conséquent (lunettes + 3D) à chaque séance. Cher payé et excessivement punitif, surtout pour un spectateur qui ne pratique pas le téléchargement sauvage.

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Last Action Hero, film culte au demeurant, racontait comment un jeune fan de Schwarzenegger se retrouvait projeté de la réalité dans l'un des films de la star. Et inversement. Un bon résumé de ce que les studios devraient avoir comme cahier des charges au sujet de la 3D, car en l'état, c'est la plus grosse arnaque de l'histoire du cinéma.

Les années ont passé, on espérait tous voir ce qui n'est au final qu'une simple profondeur dans l'image se transformer en relief digne de ce nom comme le film "Guillaumet, Les Ailes du Courage" de Jean-Jacques Annaud avait pu nous le démontrer brillamment au Futuroscope. Car des films en 3D j'en ai vu quelques-uns et aucun d'eux ne m'a donné l'émotion de cette inoubliable scène de restaurant dans laquelle j'ai connu cette proximité unique, cette sensation incroyable d'être assis à la même table que les personnages. A l'instar des effets spéciaux, la 3D a un potentiel émotionnel énorme, totalement sous-estimé. Je ne parle pas du simple fait de voir une balle ou des dizaines de ballons sortir de l'écran, je parle d'une véritable mise en scène qui permettrait au spectateur d'être invité dans le film, de pouvoir le percevoir, le comprendre et même s'y perdre sous un angle inédit, d'y participer en quelque sorte. Je pense que la 3D devrait avoir pour vocation de créer une nouvelle forme de lien avec le spectateur, une interactivité spécifique qui pour le coup transformerait la carotte indigeste, la malheureuse citrouille en carosse resplendissant tout prêt à nous emporter dans un tourbillon d'émotions, des étoiles plein les yeux. Le cinéma n'est-il pas né pour nous vendre du rêve ? Alors qu'il le fasse réellement avec les outils dont il dispose ou qu'il cesse de se faire aussi gros que le boeuf qu'il n'est pas. En complément : 3D ciné/3D télé : Le Jour et la Nuit.

Moteur ! Action ?

Ah, Hollywood et les scènes d'action, voilà bien une addition qui a donné d'excellents résultats. Fusillades, Combats et cascades en tous genres, question sensations fortes, on a été servi. Si la recette perdure toujours, la forme a elle aussi bien évolué. Enfin évolué, hélas pas vraiment dans le bon sens. Si l'usage de cascadeurs virtuels s'est répandu rapidement dès l'explosion des effets numériques et a permis par exemple de crédibiliser Spiderman et autres super héros, d'autres techniques beaucoup moins appréciables sont devenues des modèles pour la majorité des studios. Les scènes de combat des années 80-90 n'ont plus grand-chose à voir avec celles d'aujourd'hui. Que ce soit des affrontements d'arts martiaux ou des duels à l'épée, la tendance est aux plans très serrés, au montage nerveux et aux bruitages démesurés, de sorte que tout ce qui fait le sel de ce genre de séquences passe complètement à la trappe. En gros ce sont les effets sonores qui font l'action car visuellement il n'y a plus rien à voir. Adieu les plans larges et durables où l'on pouvait admirer et croire à la performance des acteurs, estimer le soin et l'originalité des chorégraphies (cf Les Meilleurs Combats du 7ème Art) Heureusement il y a des exceptions car il reste des gens audacieux, qui ont les moyens de leur audace. C'est ainsi que sous la houlette du très éclectique Steven Soderbergh a pu voir le jour le percutant Piégée (Haywire) grâce auquel on a pu revivre l'intensité de vrais combats rapprochés filmés purement et simplement. Le fait que l'héroïne soit une femme n'a fait que rendre l'initiative plus importante. On pense aussi évidemment aux films de Tony Jaa (sponsorisés par l'Europacorp de Besson) qui ont redonné un coup de fouet à un genre tombé en désuétude et a depuis fait de nombreux émules (surtout en Direct to DVD).

En fait, cet aspect de la réalisation est assez emblématique du cinéma américain de ces dernière années. Jeter de la poudre aux yeux, faire croire. L''ambition du cinéma est bel et bien de faire croire me direz-vous, mais elle n'est certainement pas de faire croire qu'il fait croire. Une forme de mensonge qui traduit la paresse et les nouvelles priorités d'un art qui s'est définitivement logé à l'enseigne de l'industrie. Hollywood est devenue une usine. Mais l'usine à rêves, elle, s'est mise en grêve depuis un moment.

Et la musique alors ?

Plus qu'une simple illustration sonore, la musique de films est devenue au fil du temps un élémént majeur du septième art, un vecteur d'émotions et une oeuvre à part entière, dissociable des images qu'elle accompagne et appréciable en l'état. Je ne ferais pas ici la liste des BO mémorables qui ont même eu parfois plus d'impact que le film en lui-même (au hasard Tron Legacy). Certains films ont largement contribué à faire naître la passion autour de grands compositeurs qui jusqu'alors ne suscitaient que l'intérêt d'une niche d'amateurs (au hasard James Horner sur Titanic). Car je parle de musiques de films au sens le plus large, au-delà des répertoires de chansons populaires, je parle aussi et surtout d'orchestrations, de symphonies, d'instruments et de musiciens, de choeurs et de vocalises (oui, y en avait aussi de très belles dans Titanic). John Williams a évidemment été un des piliers en la matière et le tandem qu'il forme depuis toujours avec Spielberg le désigne encore et toujours comme une valeur sûre dans ce domaine. Mais il n'est pas le seul (au hasard : James Newton Howard, John Powell, Michael Giacchino) et rapidement de nombreuses écuries se sont ouvertes. La plus connue étant celle de Hans Zimmer, compositeur très populaire et apprécié des cinéphiles, lequel a fait des petits et parfois pas des moindres : Mark Mancina (Bad Boys), Klaus Badelt (Pirates des Caraïbes), Trevor Rabin (Armageddon), Steve Jablonsky (Transformers). Mais il apparait de plus en plus que ce secteur s'essouffle lui aussi, la faute encore une fois au rythme de production imposé par les majors hollywoodiennes. L'inspiration n'est plus autant au rendez-vous qu'avant et il ressort que la musique redevient progressivment une simple illustration alors qu'elle est l'âme du film dans l'absolu. N'en déplaise aux fans de Hans Zimmer, son travail sur Man of Steel est loin des attentes qu'il pouvait susciter. Le bonhomme a tout mon respect tout comme il a une liste longue comme le bras de succès amplement mérités, mais pour autant il commence à avoir le syndrome de la photocopieuse (si cher à James Horner que j'adore malgré tout) et sa dernière production ressemble plus à de l'auto-plagiat et parfois même à du bruit qu'à une vraie composition personnelle. Mais il est loin d'être le seul à tourner en rond. Si bien que lorsqu'un compositeur parvient à retrouver la bonne recette, on lui pardonne les emprunts ici et là (Tiens, ça ressemble vachement à du John Powell !) et on le remercie de nous redonner le plaisir de conserver la magie d'une ambiance, d'une histoire même des jours après la projection. Pour exemple je citerais le travail de Brian Tyler (pourtant lui aussi très productif ces dernières années) sur le film Insaisissables. Brian Tyler que l'on retrouvera au générique du prochain Assassin's Creed.

Parce qu’il n’y a pas si longtemps, la musique de films c’était épique, lyrique, grandiose, virevoltant, bouleversant, magique, à l’image de ce que peut produire des groupes de renom sur le net tels que Immediate Music (spécialisé dans l’illustration de bandes-annonces), Two Steps From Hell ou encore Future World Music.


Ecoutez le fruit de leur travail et/ou re-visionnez d’anciens films tels que Krull, les productions Spielberg des années 80 et vous mesurerez douloureusement ce que nous avons perdu.

 

 

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