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vendredi, 19 octobre 2012

Le Coeur a sa Raison que la Folie ignore

 

Le Joker et Harley Quinn se retirèrent dans une planque connue d'eux seuls. Le clown avait organisé une réunion express avec un comité de scientifiques à son service afin qu'ils lui traduisent les éléments du dossier qui demeuraient hermétiques à son esprit pourtant féru de technologie hi-tech. La réponse ne s'était pas faite attendre : Bruce Wayne était en train de concevoir rien moins qu'une machine à voyager dans le temps. Dans le passé, avait même précisé l'un des cerveaux réquisitionnés. Ce qui n'avait pas manqué de faire grincer des dents le Joker. Dans un accès de colère, il avait renvoyé toute l'équipe et mis l'appartement sens dessus dessous. Maintenant assagi, il était allongé sur un canapé en cuir capitonné, la tête posée sur les cuisses de sa jeune protégée. Harley lui caressait maternellement les cheveux.
- Tu ne devrais pas être aussi jaloux de Wayne. Tu n'as rien à lui envier.
- Je suis pas jaloux. Je suis ulcéré. Comment un minable milliardaire comme lui peut se retrouver à la tête d'un projet aussi important ? C'est vraiment donner de la confiture à un cochon ! Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir faire d'un gadget pareil ? Le passé, pourquoi le passé ? Et quel passé ? Je ne dormirai pas avant de connaître le fin mot de cette histoire.
- Tu veux que j'aille faire un saut chez lui ?
- Ah, je reconnais bien là ton irremplaçable dévouement ! Tu me ferais effectivement un grand plaisir en allant rendre visite à ce cher Bruce Wayne. Emmène quelques hommes avec toi, au cas où.
Le Joker réfléchit avant d'ajouter :
- Cette chère Catwoman pourrait aussi t'épauler. La violation de domicile c'est sa spécialité, après tout. Et puis je lui ai promis un scoop.
Harley se leva sans crier gare, la tête du Joker tombant brusquement sur le canapé.
- Pas besoin de cette allumeuse ! Je travaille en solo, Mister J !
Le clown s'assit lentement en ajustant son noeud de cravate.
- Tu travailles pour moi. Et si je te dis de t'associer avec Catwoman, ce n'est pas négociable.
Son sourire se fit enjôleur tout en demeurant un modèle d'autorité.
- D'accord, ma petite reine ?
Harley n'était pas d'humeur à baisser les yeux.
- Tu ne veux pas coucher avec moi, mais elle, tu la prendrais bien sans hésiter !
Le Joker se leva et sa main partit comme une flèche. Harley arrêta son geste, causant une vive stupeur.
- Tu te rebiffes ?
- Pourquoi tu me traites comme ça ?
Son ton était inhabituel. Le Joker ne la reconnaissait pas. Cela ne l'intimida pas pour autant. Il en avait vu d'autres.
- Je t'ai sauvé la vie. Elle m'appartient désormais. Je ne fais qu'appliquer un précepte vieux comme le monde.
- Tu es philosophe quand ça t'arrange.
Harley tenait toujours fermement le poignet du Joker. Ce qui évidemment était loin de lui plaire.
- Tu as cinq secondes pour me lâcher et me faire tes excuses.
Il la fusilla du regard. Là, elle comprit qu'elle n'était pas de taille. Elle retira sa main.
- Désolé.
Le poing du Joker se ferma. Il lui tourna le dos et sans pouvoir l'anticiper Harley reçut un violent coup dans le ventre. Elle tomba à genoux en hoquetant.
- La prochaine fois que tu me manques de respect, je te brûle la cervelle. Tout ce que je fais pour toi, je le fais par amour. Il serait peut-être temps que tu le comprennes.
Recroquevillée dans un conduit d'aération, Catwoman se mordit les lèvres. Elle ne portait pas Harley dans son coeur, mais le fait est que le clown dépassait royalement les bornes. Il ne s'en fallut de peu qu'elle n'intervienne en faveur de la jeune fille. Mais elle avait ce qu'elle voulait. En partant dès maintenant, elle arriverait au Manoir Wayne avant Harley. Sans un bruit, elle rebroussa chemin vers l'extérieur. Elle ne vit pas alors le Joker s'approcher de sa jeune protégée prostrée au sol et commençait à défaire son pantalon.
- Tu vas l'avoir ta nuit de noces, ma petite reine. Mais je te garantis qu'après ça, tu vas marcher au pas !

 

 

 

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jeudi, 18 octobre 2012

Une Chatte sur un Toit Bouillant

 

Catwoman avait de bonnes raisons de vouloir se débarrasser du clown pervers. Mais sentant qu'elle pouvait aussi avoir le dessus sur lui, à tort ou à raison, elle choisit de se montrer docile et même flattée de faire l'objet de tant d'attention.
- Tu veux un autographe ?
Le Joker se fendit d'une élégante révérence.
- Ma foi, j'apprécierais beaucoup d'avoir ta griffe.
La lame d'un cran d'arrêt jaillit de sa main.
- Mais ta langue m'a l'air tout aussi aiguisée.
Catwoman déploya une batterie d'ongles affûtés comme des rasoirs.
- C'est à quel nom ?
Le Joker s'esclaffa sans retenue.
- Toi, tu me plais. J'ai su tout de suite qu'on allait s'entendre. Mais si on écourtait les préliminaires et que tu me disais plutôt ce que tu as volé à ce cher Bruce Wayne.
La voleuse allait ramasser le dossier lorsqu'elle s'aperçut qu'il avait disparu. Elle le retrouva dans les mains de Harley Queen, laquelle avait semble-t-il bien récupéré de leur récent affrontement. Elle donna le dossier au Joker ce qui eut le don de l'énerver :
- Gentil toutou qui aura droit à son susucre !
Harley ne fit rien non plus pour cacher son mépris. Elle la mit en joue, le regard aussi froid qu'une lame de couteau. Le clown fit tinter sa langue contre son palais. Harley baissa aussitôt son arme, ce qui amusa évidemment beaucoup la voleuse.
- La laisse te va à ravir !
- Je vais être bon prince, fit le Joker, pour détendre l'atmosphère. Tu as manifestement bien besogné pour obtenir ces informations de premier ordre. Et comme je dis toujours "Tout travail mérite salaire "!
Catwoman soufflait distraitement sur ses griffes comme pour faire sécher un vernis visible d'elle seule.
- Tu penses à de l'argent, vieux grippe-sou ?
Harley la menaça à nouveau avec son fusil :
- Que penses-tu d'un peu de plomb pour changer ?
Catwoman arbora derechef le métal de ses doigts :
- Un peu de chair fraîche ne serait pas de refus !
Le Joker jubila :
- Allons, mesdames, rangez l'artillerie. Votre serviteur a le coeur fragile. Il n'aimerait pas voir vos jolis minois finir dans un bain de sang. Dis-moi donc ce que tu voudrais en échange, mon petit chat ?
- J'aimerais que tu me dises à quoi sert la machine que Wayne est en train de fabriquer. Quand tu le sauras. Car ma main à couper que tu le sauras.
Le clown tendit sa main avec un grand sourire :
- Et bien marché conclu !
Jenna agita son index :
- Je vais me contenter de ta parole, c'est moins risqué. Fais-moi signe lorsque tu auras un scoop à m'annoncer.
- Je n'y manquerai pas.
Catwoman salua Harley d'un petit signe de la main avant de se jeter dans le vide.
Le Joker fouilla la nuit à la recherche de sa sculpturale silhouette.
- Sacré donzelle. Elle a pas volé son titre de Reine de la Nuit !
Harley croisa les bras.
- Et moi, je suis quoi ? Un accessoire ?
Le Joker la prit dans ses bras.
- Non ! Toi...Toi tu es la Reine de mes Nuits !
- Alors pourquoi on a toujours pas couché ensemble ?
Le Joker la gifla.
- Je t'ai déjà dit de ne plus aborder ce sujet !
Il l'enlaça à nouveau tout en ouvrant la chemise en cuir :
- Voyons voir ce que ce cher Bruce Wayne mijote dans sa tour d'ivoire.

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mercredi, 17 octobre 2012

Le Secret de la Tour Wayne

 

Les jours qui suivirent cette nuit mémorable, elle s'aperçut très vite qu'elle était changée pour toujours. Elle s'étonna de l'élasticité de ses muscles, de la souplesse de son corps et de sa formidable perception capable de s'affranchir d'obstacles auparavant insurmontables tels que la distance ou la nuit.
Elle comprit que son activité de voleuse n'avait été jusque-là que le prélude à sa véritable existence. Elle continuerait à voler, certes, seulement il lui faudrait revoir ses ambitions à la hausse. Le simple fait d'y penser la faisait ronronner de plaisir.
Elle commença par faire des riches propriétaires de Gotham une bonne carte de visite à l'intention d'éventuels commanditaires. Sa réputation se répandit comme une traînée de poudre dans les milieux de la pègre locale et bientôt elle put jouir de contacts privilégiés qui l'orientèrent sur des coups plus juteux encore. Les journaux oublièrent un temps cette adolescente en fugue, responsable du meurtre de ses parents et la menace constante du Joker.
Catwoman faisait désormais la une et l'intéressée avait bien l'intention de ne pas en rester là.
Après bien des aventures, elle commença à se lasser de ses succès. L'argent avait cessé d'être une motivation. Ces derniers temps, elle avait même travaillé pour rien, se délectant ainsi davantage des dangers encourus. "Après, tout, se disait-elle, j'ai neuf vies. Je peux bien en sacrifier une ou deux. Juste pour le plaisir." Ses nouvelles aptitudes au combat la poussèrent d'ailleurs à se mesurer aux fameux soldats tant redoutés gardant les lieux les plus convoités de la ville. Sa témérité croissante lui valut quelques pépins, ou plutôt quelques pruneaux. Dans ces moments-là, Midnight n'était jamais trop loin pour lui rappeler que son pouvoir était un don, un privilège qu'il ne fallait pas gaspiller de la sorte.
Elle était une élue de Bastet. Ce n'était pas à prendre à la légère. Dans ces moments-là, elle fixait le chat aussi intensément pour lui rappeler : "Dis-donc, mon mignon, tu oublies que je suis une grande fille. J'ai passé l'âge de me faire sermonner."
Oui, dans sa soif de liberté et de plaisir immédiat, elle avait perdu plusieurs vies. Et dans sa volonté de ne pas s'en soucier, elle avait aussi volontairement perdu le compte de celles qui lui restaient. Vivre sur le fil du rasoir lui procurait une jouissance sans égale mesure. L'homme capable de lui procurait autant de plaisir n'était pas né.
Elle se faisait précisément cette réflexion lorsqu'un jour, assise à la terrasse d'un café dans le plus parfait anonymat, son regard accrocha une nouvelle fois la Tour Wayne. Elle sourit. "Si cet édifice n'est pas un symbole phallique déguisé, Monsieur Wayne, je ne suis qu'une voleuse à l'étalage." Elle se rappela alors la promesse qu'elle s'était faite, cette fameuse nuit où elle était morte. Ou plutôt revenue à la vie. Elle venait de trouver un challenge à sa convenance. Elle allait s'introduire dans les locaux de Wayne Enterprises et violer le système de sécurité réputé inviolable. Ce qu'elle volerait, elle l'ignorait encore et cela l'amusait follement. "Sur place, je trouverai bien quelque chose qui manquera à son propriétaire !"

Son oeil de lynx lui permit de repérer des dangers qui auraient sonné la fin de plus d'un être humain ordinaire. Et pour ce qui était de neutraliser les appareils de détection les plus sophistiqués, elle ne trouva rien de mieux que de dérober des gadgets dernier cri dans le bâtiment même et d'en user sans limite. Réflecteur, rayon laser miniature, lentilles à rayons X, régulateur thermique, tout y passa. Les caméras furent aveuglées, les détecteurs de mouvements pétrifiés et les gardes, envoûtés par une irrésistible paire de jambes croisées langoureusement autour de leur cou au détour d'un couloir.
"Fais de beaux rêves, mon gros". dit-elle au dernier vigile dans un murmure.
Elle avait décidé de ne tuer personne. C'était un principe auquel elle tenait. Un peu d'action ne lui déplaisait pas, surtout depuis qu'elle bougeait comme une tigresse, mais la violence gratuite et la mort, elle laissait ça aux mafieux. Une valeur qu'elle partageait avec la chauve-souris. Elle repéra un ordinateur qui semblait revêtir une importance particulière. Le pirater lui valut une bonne migraine, mais elle fut récompensée de sa ténacité. Elle découvrit que les six derniers mois, les employés faisaient des heures supplémentaires pour le moins conséquentes. Elle fouilla davantage les données et apprit que ce qui faisait l'objet d'un tel investissement était un projet top secret supervisé par Bruce Wayne en personne. Les travaux avançaient bien. Le projet en était à 90%. Il avait été baptisé "Innocence". Catwoman ronronna.

"Alors Monsieur Wayne, on a découvert un moyen d'éliminer une bonne fois pour toutes la criminalité qui ronge Gotham ? Intéressant. Je crois que j'ai trouvé mon bonheur."

Elle imprima les données. Des infos pertinentes, certes, mais qu'elle jugeait pour l'heure trop évasives et avares en révélations pour la satisfaire. Elle décida donc de poursuivre sa visite afin d'en savoir un peu plus. Elle finit par découvrir une étrange machine, une sorte de cylindre fait dans un alliage spécial, de la taille d'un homme et relié à une dizaine d'ordinateurs. Téléportation ? Transformation ? Destruction ? La fonction exacte lui échappait. En même temps, elle avait des circonstances atténuantes. Il faut dire que ce n'était pas vraiment son rayon. Elle songea qu'elle avait passé assez de temps dans la Tour et que de toutes façons, elle ne pourrait en savoir davantage. En quittant les locaux par une fenêtre et en courant souplement sur les toits, son précieux paquet sous le bras, elle se dit qu'elle trouverait sans peine un acheteur. Un poignard arracha la chemise en cuir de sous son bras et se ficha à quelques mètres. Sur le manche de l'arme se balançait presque sournoisement l'effigie d'un Harlequin miniature.
- C'est l'arme préférée de Mister J. Ca a son charme. Mais entre nous...
Catwoman se retourna. Une jeune fille en costume d'Harlequin la menaçait avec son fusil de sniper dernier cri.
-...moi je préfère les armes à feu.
En d'autres circonstances, une telle rencontre l'aurait sans doute bouleversée. Mais là...
- Halloween, c'est passé, ma petite ! Tu devrais regarder ton calendrier plus souvent!
- T'inquiète, je suis au courant. Mais dans le genre déguisement à deux balles, t'as rien à m'envier, je crois !
Catwoman caressa son masque et son justaucorps noirs, pas loin d'être vexée par un tel manque de considération.
- T'es vache. J'y ai mis tout mon coeur.
Puis, haussant les épaules :
- Tu comptes me tuer ?
Elle avait dit cela par pure curiosité, sans montrer que cela l'inquiétait plus que cela.
- Si j'avais dû te tuer, fit Harley, ce serait déjà fait, ma belle. Je t'ai dans ma lunette depuis que tu es entrée dans la tour.
L'intéressée lui dédicaça son plus franc sourire.
- Chouette ! De la concurrence !
Harley grimaça.
- Pas vraiment ! Je m'attaque pas aux vieilles !
Jenna sentit son sang ne faire qu'un tour.
- Ca, tu vas le regretter !
Harley fit feu. La femme-chat encaissa le coup sans broncher avant de rouler souplement au sol et de lui assener un coup de talon dans le creux des genoux.
- La vieille a quelques tours dans son sac, sale gamine ! 

Harley s'affaissa, mais se retint de tomber en usant de son fusil comme d'une béquille. Elle se redressa et dans le même mouvement la crosse de l'arme percuta la mâchoire de la voleuse dans une giclée de sang. Catwoman cracha sur le visage de son adversaire. Profitant de son aveuglement, elle la désarma d'un coup de pied avant de lui envoyer une manchette dans la poitrine qui lui coupa le souffle. Harley frappa au jugé. Elle toucha la voleuse à la pommette, mais cela ne suffit pas à la neutraliser. Catwoman frappa la jeune fille de la paume et la regarda tomber à genoux avec délectation.
- Je crois que la vieille a beaucoup de choses à t'apprendre ! Qu'est-ce que t'en dis ?
Une détonation coupa court à sa victoire. Un homme en costume violet, aux cheveux verts et au visage de clown hilare jaillit de l'ombre.
Cette fois, Jenna laissa l'étonnement se lire sur ses traits.
- C'est peut-être bien Halloween, finalement !
Le clown sourit. En fait, Jenna ne sut pas vraiment si c'était sa bouche qui s'étirait naturellement ou une sorte de cicatrice qui semblait s'allonger sous l'effet d'une certaine émotion. Ce détail sordide suffit à l'inquiéter. Les yeux de l'homme trahissaient un caractère lunatique coincé entre psychose dépressive et schizophrénie meurtrière. Rien de bon pour elle, à priori. Le clown sembla deviner son angoisse et s'en amuser totalement :
- Moi je dirais que c'est mon jour de chance !

 

 

 

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lundi, 15 octobre 2012

La Naissance de Catwoman

 

Il était presque minuit. Jenna venait de cambrioler son quatrième appartement. Cette nuit, rien ne semblait pouvoir l'arrêter.
Elle avait ses habitudes, les habitants du quartier aussi. Et elle connaissait les leurs aussi bien que les siennes.
Il faut dire que depuis qu'elle avait renoncé à dévaliser les boutiques de luxe et les bijouteries, les affaires étaient devenues plus faciles.
Au fil du temps, les agents de sécurité s'étaient transformés en véritables soldats et les systèmes d'alarme en machine de guerre.
Jenna avait vite compris qu'elle n'était plus de taille, malgré son entraînement. Il lui manquait encore quelque chose d'essentiel pour pouvoir affronter sans risque les dangers de telles entreprises. Dans ses rêves les plus fous, elle s'attaquait à des sociétés de renom, leur volant leurs plus précieux secrets. Agrippée à une échelle d'incendie, elle contempla la Tour Wayne se dressant comme une inaccessible oasis au-dessus des toits de Gotham.
- Un jour je t'aurai, promit-elle avec conviction.
En attendant, elle se glissa par la fenêtre. L'appartement semblait désert. Elle commença à prendre quelques objets de collection faciles à revendre et peu encombrants. Elle envisageait toujours la fuite comme sa meilleure option et sa priorité était d'être ralentie le moins possible par ses acquisitions. Son sac à dos était presque rempli. Encore une petite fournée et elle n'aurait plus qu'à rentrer au bercail. Une voix d'homme au téléphone l'informa qu'elle avait fait fausse route et qu'elle n'était pas seule. "Jenna, tu te ramollis" se tança-t-elle. Curieuse de connaître sa victime, elle se coula contre un mur à proximité de la porte entrebâillée de la chambre.
" Oui. C'est vraiment une sale histoire. Gordon la prend très à coeur. Il déteste voir la jeunesse de cette ville être autant pervertie. On a toujours aucune indice sur l'endroit où peut se trouver la fille. Mais si le Joker est de mèche, comme on le pense, sûr qu'il va nous faire faire des heures sup' le patron. Moi ça me dérange pas. En ce moment, je suis seul et...Attends, bouge pas, je crois que j'ai entendu quelque chose."
Jenna avait cogné son sac contre le mur. "oui, tu te ramollis, ma fille !"
Elle commença à rebrousser chemin. Elle repassa silencieusement par la fenêtre. La lumière jaillit brusquement dans la pièce qu'elle venait de traverser. Le locataire apparut devant elle. Il avait les cheveux grisonnants, portait la barbe et une robe de chambre mitée. Mais Jenna n'eut d'yeux que pour le pistolet dans sa main droite.
- Tu tombes mal, ma poulette ! Je suis un poulet, justement !
Elle voulut s'écarter de la trajectoire de l'arme et se laisser descendre le long de l'échelle, mais le flic fut plus rapide qu'elle. Il pressa la détente. La balle atteignit la jeune femme entre le cou et l'épaule gauche. Elle tomba comme une pierre. La balle seule ne l'aurait pas tué. Mais elle bascula du sixième étage et rien ne vint amortir sa chute. Lorsqu'elle toucha le sol, son coeur cessa aussitôt de battre. Au même instant, l'église de Gotham sonna les douze coups de minuit comme pour annoncer la tragédie. Peut-être dans l'intention de la concurrencer ou de l'accompagner, un groupe de chats postés sur les toits se lança dans un concert de miaulements. Leur leader était un Mau égyptien, aussi tacheté qu'imposant. Il s'appelait Midnight. D'un regard il fit cesser les jérémiades, puis fixa intensément l'un des chats de gouttière présent. La seconde d'après, le félin, comme hypnotisé, se laissa tomber du toit.
Il s'écrasa violemment sur le sol à côté du corps inerte de Jenna. Bientôt, d'autres chats vinrent le rejoindre dans un sinistre ballet. En quelques instants, pas moins de neuf chats furent ainsi poussés au suicide, leurs corps formant un cercle parfait autour de celui de Jenna. Le sang des félins coula, imbibant les vêtements puis la peau de la jeune femme.
Le flic ne vit rien du phénomène. Paniqué par son geste, il alerta son collègue au téléphone, puis les urgences. Lorsque l'ambulance arriva sur les lieux, le corps de Jenna n'était plus dans la ruelle. A sa place, neuf cadavres de chats, aussi secs que des momies égyptiennes. Vidés de leur sang, mais surtout, de leur âme.

Jenna avait envie de vomir. Elle avait l'impression d'avoir englouti une marmite de sang frais. Le coeur au bord des lèvres, elle avançait en titubant, se raccrochant au mobilier urbain présent sur son chemin. Elle devait rentrer chez elle. Encore fallait-il qu'elle se souvienne où elle vivait. Sa tête lui faisait atrocement mal, comme si elle avait gagné un concours de cible pour battes de baseball. Elle se rendit compte que des chats s'étaient mis en devoir de la suivre. Ou plutôt de la guider. Elle avait toujours eu des accointances avec la gent féline, plus qu'avec la gent masculine, un peu trop intéressée à son goût. Combien de chats abandonnés, meurtris, avaient-elle sauvé d'une mort certaine ? Visiblement, ils n'étaient pas ingrats.
Elle suivit ses compagnons de route et finit par retrouver le chemin de son appartement. "Merde, c'est quoi le code, déjà ?" Elle baissa la tête vers l'un des matous ronronnant contre ses chevilles.
- Dis-moi, mon mignon, tu connaitrais pas le numéro, par hasard ?"
Le chat arrêta aussitôt ses câlineries. Il la fixa intensément. C'était Midnight. Jenna sentit son esprit lui échapper, puis lui revenir comme métamorphosé.
Si elle avait été un poil moins cartésienne, elle aurait dit que l'animal lui avait ouvert la porte à un autre monde, profondément enfoui en elle.
Lorsqu'elle se mit à grimper le long de la façade du bâtiment sans aucun effort apparent, elle sut que la raison était désormais à prendre avec des pincettes. Tout du moins, en ce qui la concernait.
Une fois chez elle, elle jeta ses vêtements sales et sauta dans un bain dans lequel elle espéra s'endormir paisiblement. Mais elle apprendrait bientôt que tout comme la raison, la paix ne devait plus trop faire partie de son existence.

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