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dimanche, 10 janvier 2016

Gothika [Cinéma/Critiques]

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Après le succès de l'adaptation des Rivières Pourpres de Jean-Christophe Grangé, Mattieu Kassovitz, en véritable touche à tout, s'offrait un blockbuster hollywoodien avec quelques stars au casting et une histoire pour le moins surprenante.

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Dans Gothika, Penelope Cruz (Vanilla Sky) se dévoile sans fard, et ce, dans tous les sens du terme. Grâce à son interprétation et son face à face intense avec Halle Berry, les premières minutes du film nous captivent et nous immergent efficacement dans l'univers psychiatrique qui sert de cadre principal au film.

Le scénario de Gothika commence très simplement. On entre dans le quotidien du Dr Miranda Grey campée avec beaucoup de conviction par une Halle Berry (Cloud Atlas) alors au faite de sa renommée. On visite du même coup l'institut psychiatrique dans lequel elle travaille consciencieusement et on fait connaissance avec le personnel et ses collègues, plus ou moins intimes.

Et puis un évènement singulier va venir bouleverser cette mécanique bien huilée et nous faire voir tous ces repères assez anodins sous un nouvel éclairage.

On s'arrêtera là pour le résumé car question rebondissements, il y a ce qu'il faut et c'est l'une des nombreuses qualités de ce film pour le moins captivant. Pas trop de gros effets, une ambiance qui progressivement et subtilement va s'épaissir tout comme l'intrigue et les personnages. Un premier gros retournement de situation va d'un seul coup nous happer et la suite ne nous fera jamais lâcher prise grâce conjointement à une mise en scène, une interprétation et une écriture très inspirées.

Le mélange des genres est également très bien équilibré ce qui laisse planer longuement le mystère sur la réelle nature des évènements et de la personnalité de l'héroïne et faisant de Gothika un film pouvant être apprécié d'un large public (à condition d'avoir l'âge requis).

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Le Dr Miranda Grey pourra compter sur le soutien de son collègue, le Dr Pete Graham. Cinq ans avant le premier  Iron Man, Robert Downey Jr (Iron Man 2, Avengers, L'Ere d'Ultron) nous faisait apprécier son jeu unique tout en décontraction, mais pas dénué d'intensité. Le comédien est connu pour improviser et le stéthoscope par exemple c'est son idée.

Pour sa première réalisation outre-atlantique, on peut dire que Kassovitz a fait très fort. Le réalisateur a su pleinement exploiter toutes les ressources mises à sa disposition pour créer un thriller angoissant à l'ambiance surnaturelle particulièrement efficace, original et donc mémorable.

Ce n'était pourtant qu'un film de commande qu'il a accepté en partie pour financer un futur projet plus personnel. Cela a donné lieu à Babylon AD, autre adaptation littéraire, cette fois avec Vin Diesel, Mélanie Thierry et Michelle Yeoh. Hélas de gros problèmes sur le tournage (bras de fer avec la production) ainsi que de mauvais choix de Kassovitz lui-même (la voix française de Vin Diesel) ont fait échoué sa seconde tentative de s'imposer à Hollywood. Quant à Halle Berry elle se fourvoyait juste après dans le Catwoman de Pitof notoirement célèbre.  On appréciera donc encore bien plus leur collaboration sur Gothika. 

 

 

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lundi, 05 octobre 2015

Pay The Ghost [Cinéma/Critiques]

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Non, je ne profiterai pas de cet article pour revenir sur la carrière de Nicolas Cage et m'étendre sur ses choix jugés majoritairement très discutables à tort ou à raison. Je me contenterais de critiquer le dernier film que j'ai vu de lui (ça faisait longtemps que je n'en avais pas vu) et d'apprécier à sa juste valeur le fait que je l'ai aimé.

Les légendes urbaines, le cinéma américain les aime, il en a d'ailleurs intitulé ainsi une série de films (Urban Legend). Entre Hollywood et Halloween c'est également une grande histoire d'amour. Les deux mots ne partagent pas seulement plusieurs lettres, ils ont fini par devenir indissociables, se mettant en valeur l'un l'autre. Je suis bien placé pour le savoir, mon costume de The Crow est déjà fin prêt pour la fin du mois ! C'est donc avec un sourire qu'on entendra le personnage principal évoquer la légende de Sleepy Hollow, elle-même adaptée avec brio sur grand écran par Tim Burton.

Habitué du cinéma fantastique sous toutes ses formes, Nicolas Cage (La Cité des Anges, Ghost Rider, l'Apprenti Sorcier, Prédictions, Le Dernier Templier) nous revient dans la peau d'un père de famille sympathique quoique un peu trop négligent vis à vis de sa famille. C'est pourtant paradoxalement au moment de se racheter auprès de sa famille que le drame va choisir de frapper. Toujours cette cruelle ironie du destin.

L'intrigue se met en place doucement et sûrement et titille assez efficacement notre curiosité. Les effets visant à nous effrayer sont dans l'ensemble réussis, équilibrés entre de vieilles ficelles qui marchent plus ou moins bien selon le spectateur et d'autres plus recherchés que j'ai particulièrement apprécié, me rappelant par moment La Prophétie des Ombres qui demeure une référence pour moi dans le genre.

Pay The Ghost n'entend pas révolutionner le genre, mais pour autant il est très recommandable car soigné et intéressant de bout en bout. L'histoire est suffisamment originale et bien amenée et le final, quoiqu'un peu trop sobre visuellement, est judicieux et clôt le film à merveille.

On peut trouver comme toujours des facilités comme le métier du héros qui correspond un peu trop avec la nature des évènements dont il est victime. Mais ça n'est en rien problématique car il ne fait pas continuellement usage de sa science et sollicitera même son entourage pour avancer dans son enquête.

Petit budget, petites ambitions, mais bonne pioche malgré tout, quelque part entre Gothika et The Secret.

 

Si vous avez aimé, vous aimerez peut-être :

La Prophétie des ombresThe SecretThe EyeDream House

 

 

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mardi, 12 juin 2012

Jusqu'en Enfer de Sam raimi

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Entre deux Spiderman, Sam Raimi revenait aux sources de son cinéma, à savoir l'épouvante débridée !

Après une intro intense et un affrontement mémorable dans un parking, on se dit que le réal a voulu se faire plaisir et nous faire plaisir en nous offrant du frisson haut de gamme. Malheureusement, le film perd petit à petit tous les bons points accumulés, la faute principalement à des effets peu ragoûtants voire carrément grand guignolesques qu'il répète beaucoup trop et qui cassent le sérieux de l'ambiance générale. Ce choix très discutable est d'autant plus regrettable que cette histoire de malédiction est aussi prenante qu'originale et que plusieurs séquences (dont celle de la visite de la Lamia  dans la maison de l'héroïne) sont particulièrement réussies. Pour toutes ces raisons, il est d'ailleurs fortement recommandé d'avoir le coeur et les nerfs bien accrochés.

Alison Lohman est belle comme un coeur et sa fraîcheur est un contraste parfait avec la laideur de sa persécutrice. Dommage que son jeu manque d'intensité dans certaines scènes cruciales.

Autres points noirs à énoncer : une séquence d'exorcisme censée constituer le clou du spectacle et qui prête plus au ridicule qu'à autre chose. Et pour finir et c'est sans doute ce qui gâche le plus le potentiel du film, une chute complètement ratée puisqu'on la voit venir à des kilomètres !

Le constat est donc plus que mitigé. Si Sam Raimi avait conservé un ton dramatique au lieu de lorgner vers sa cultissime saga Evil dead et si son scénario avait été moins prévisible, il aurait pu sans nul doute nous livrer une véritable perle du genre. En l'état, il ne fera le bonheur que des plus inconditionnels et des cinéphiles les moins exigeants et surtout les moins perspicaces.

 


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