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dimanche, 28 février 2016

John Wick/Crossing Guard [Cinéma/Critiques]

La vengeance, un thème pour le moins associé au 7ème art, qui a connu bien des visages. Il m'a été donné de voir deux nouveaux films traitant de ce sujet, diamétralement opposés dans la forme, mais aussi intéressants chacun dans leur genre.

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John Wick a perdu sa femme. Il semble donc n'avoir plus rien à perdre. Et pourtant, deux mafieux font l'erreur de lui arracher la dernière chose qui pouvait encore remplir sa vie et lui donner un sens.

John Wick sort alors de ses gonds et ne s'arrêtera que jusqu'à ce que justice soit faite. John Wick démarre intelligemment en nous présentant son héros du point de vue émotionnel, de façon fort simple, mais efficace. De ce fait la violence qui s'ensuivra sera facile à comprendre surtout quand son passé sera dévoilé.

Si ce film ne révolutionne pas vraiment le thème de la vengeance (le déclencheur a tout même son originalité) et l'aborde essentiellement sur le plan de l'action, on peut dire qu'il le fait avec une bien belle maîtrise qu'on n'avait pas vu depuis belle lurette. Les amateurs apprécieront un Keanu Reeves en grande forme dans des fusillades soigneusement chorégraphiées. Sous ses apparences de simple action movie John Wick recèle malgré tout une profondeur intéressante dévoilée par le grand méchant (Michael Nyqvist, largement plus présent que dans Mission Impossible : Protocole Fantôme).

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Jack Nicholson (Vol au-dessus d'un nid de coucous), en père meurtri et déchu. La sortie de prison du meurtrier de sa fille, incarné à merveille par David Morse (Contact), sera pour eux deux le début d'un tortueux affrontement.

La vengeance adopte souvent un point de vue pour le moins manichéen, cela facilite la narration, l'identification, mais cela réduit fortement l'impact et limite la portée. The Crossing Guard fait justement partie de ces rares films à adopter différents points de vue de sorte que chaque protagoniste apparaît avec des zones d'ombre et de lumière, en tant qu'être humain réaliste et donc complexe. Sean Penn réalise un film bouleversant, surprenant, loin des poncifs du genre, en développant son récit autour des failles des personnages, livrant d'appréciables rebondissements et de purs moments de grâce. A voir absolument.

Spéciale dédicace à ma fleur pour m'avoir fait découvrir cette petite perle dramatique.

 

 

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lundi, 23 juillet 2012

Death Sentence de James Wan

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Un père de famille perd l'un de ses deux fils lors d'un braquage et en voulant faire justice lui-même, va progressivement entrer dans une spirale de violence qui va le dépasser totalement.

Si le thème de la vengeance a déjà été abordé plusieurs fois dans ce sens (on pense à Un Justicier dans la Ville, Au-dessus des lois, Liste Noire ou encore A Vif) le contexte, lui, rappelle davantage le percutant 187 code meurtre dont le final hante longtemps l'esprit du spectateur. Ici aussi, un adulte à la fois fragilisé et fortifié par un drame se retrouve face à un gang de jeunes sans aucune pitié et surtout à un choix fatidique : laisser la justice sceller le sort du criminel en prenant conscience que la sentence n'égalera pas la douleur ou châtier soi-même pour rétablir l'équilibre en prenant le risque de laisser rentrer davantage la violence dans sa vie. 

Il y avait deux façons de traiter un tel sujet : d'une manière réaliste et psychologique, avec un père à la fois ivre de colère et inconsolable, perpétuellement sur le fil du rasoir ou bien d'une façon plus simpliste en recourant à l'action choc et aux répliques qui fusent comme des balles. Et bien visiblement, James Wan n'a pas pu se résoudre à user d'une seule méthode. Cela est d'autant plus évident que le scénario est littéralement coupé en deux, donnant lieu à non pas un, mais deux films bien distincts.

Si les 2/3 sont incontestablement ancrés dans le réalisme et nous plonge avec efficacité dans une situation de tragédie tendue et inexorable, créant une proximité idéale avec le héros, la dernière partie fait figure de director's cut (inversé) tant elle semble vouloir anéantir l'effet et la réflexion atteints précédemment, comme si le cinéaste avait regretté le manque de violence graphique et avait voulu fournir un baroud d'honneur jusque-là absent. On peut regretter ce choix car la dimension du film n'est du coup plus du tout la même et son impact réduit par ce consensus. Mais pour autant un message limpide germe de tout cela : si la vengeance peut apparaître comme une solution payante, elle peut aussi devenir par son efficacité la plus séduisante des addictions en dépit d'inévitables dommages collatéraux. A commencer par se perdre et devenir celui que l'on combattait.

Reste un élément majeur dont la qualité est constante de bout en bout : la performance de Kevin Bacon (X-Men : Le Commencement), intense et bouleversant, qui prouve avec ce rôle qu'il peut jouer toutes les nuances avec une conviction exemplaire.

A l'heure où la tuerie d'Aurora relance le débat sur le port d'armes et l'accès contrôlé aux armes à feu il est terrifiant de voir que le gouvernement ignore totalement cet aspect élémentaire du problème et intolérable d'entendre les lobbys d'armes regretter la législation en cours qui a privé les spectateurs d'être eux-même armés pour se défendre. Un tel aveuglement montre à quel point la société est malade et ne veut pas guérir, préférant se complaire dans un idéal de sécurité qui est la source même de son incurable folie. Mais après tout que peut-on espérer d'un peuple qui a appris à se nourrir de la mort de son prochain ?


Pour connaître d'autres films sur le même thème : la Vengeance


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jeudi, 08 juillet 2010

La Vengeance

 kill-bill-vol-1-2003-08-g.jpg

Elle a toujours inspiré les scénaristes quel que soit le genre du film et c’est une valeur sûre dont le public lui-même ne semble pas se lasser.

Je veux bien sûr parler de la vengeance, celle qui se mange froide, tiède ou même chaude selon le cas.

Tout d’abord qu’est-ce que la vengeance, d’où vient-elle ? Sans aller jusqu’à philsopher à outrance on peut tout simplement dire qu’elle naît de l’émotion la plus primitive. Le personnage a été humilié, agressé personnellement (laissé pour mort(e) ?) ou a vu ses proches (collègue, meilleur ami, grand amour, famille) subir eux-mêmes des traumatismes. Il n’a dès lors qu’une seule idée : faire payer aux responsables ce manque total de respect. Et toute autre considération devient vite superflue.

Mais méfiance, la vengeance peut vite devenir une sale manie et l’on peut vite se retrouver dans une spirale infernale au risque de tout perdre à commencer par soi-même. Surtout quand l’ennemi visé se montre aussi vindicatif et inspiré. Comme exemples, je citerais : Dérapages Incontrôlés, The Prestige,

Il y a aussi plusieurs méthodes pour se venger. La plus courante, musclée mais organisée, consiste à enquêter pour dresser une liste de noms afin de remonter toute la filière et atteindre enfin le vrai responsable : Kill Bill 1&2, Rogue, Un Justicier dans la Ville, Le Jeu de la Mort, The Crow, Mad Max, Taxi driver, A Vif, Punisher, Les Nerfs à Vif, Au revoir à Jamais, Max Payne, Ghost, Payback,…

Evidemment le héros pourra compter sur différentes ressources pour parvenir à ses fins : armement, expérience dans la police, l’armée, les services secrets, pouvoirs surnaturels,…

Une autre technique verra le héros intégrer le réseau ennemi afin de le détruire plus efficacement de l’intérieur et gagner la confiance de sa cible. Il peut même avoir recours à des subterfuges comme le déguisement pour mieux l’éliminer : Zorro,, Le Comte de Monte-Cristo,, Le Bossu, Permis de Tuer,...

Mais quand les parents s’en mêlent, la manière est-elle plus douce ? Non. La vengeance reste la vengeance et s’en prendre à la progéniture peut faire naître des pulsions particulièrement insoupçonnables et meurtrières. En témoignent : La Dernière Maison sur la Gauche, Taken, Death Sentence,, Au-delà des Lois, Commando,,Vengeance (le bien nommé),...

Le vengeur, celui qui s’improvise justicier, est souvent solitaire. Il ne veut et ne peut laisser à personne d’autre le fruit de sa quête et se faire accompagner constituerait pour lui un crime supplémentaire autant qu’un frein.

Mais il arrive qu’il trouve des alliés suffisamment compréhensifs et investis pour lui prêter main forte, sans avoir peur de se salir les mains : L’Empreinte de la Mort, Inglorious Basterds,...

 

Oui décidément. Si la vengeance est un plat, le cinéma, lui, aime le manger à toutes les sauces.


 

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