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samedi, 11 avril 2015

The Island [Cinéma/Critiques]

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Etant un détracteur du cinéma de Michael Bay, j'aurais pu aisément choisir n'importe quel produit de sa filmo et tirer dessus à boulets rouges. Mais je trouve plus intéressant de mettre en avant l'un des deux seuls films qui trouve grâce à mes yeux, l'autre étant Pearl Harbor.

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Scarlett Johansson (Her, Avengers, Iron Man 2, Lucy, Captain America 2) et Ewan McGregor (Star Wars, Une Vie moins Ordinaire, Son of a Gun) incarnent des jeunes gens innocents, à priori destinés au bonheur (et à la routine). Sauf que l'intimité est proscrite et que la sélection pour rejoindre l'Ile est pour le moins aléatoire. Le personnage d'Ewan commencera à se poser des questions de plus en plus pressantes qui finiront par sceller leur destin à tous les deux. L'actrice s'est investie dans ce film à gros budget après s'être fait remarquer sur des films plus indépendants. Depuis elle alterne très régulièrement entre les deux. On la retrouvera bientôt dans Avengers 2 toujours en tant que Veuve Noire et dans deux ans en cyborg dans le Ghost in The Shell de Rupert Sanders (Blanche-Neige et le Chasseur).

The Island fait donc pour moi figure d'exception grâce à un scénario passionnant et solide qui permet au cinéaste d'exprimer enfin des idées qu'on aurait jamais pensé lui associer. Pour autant c'est bel et bien un blockbuster, il ne s'en cache pas : le montage est hyper nerveux dès qu'il y a de l'action, les course-poursuites ont toujours tendance à partir dans la démesure pyrotechnique, quitte à sacrifier le minimum de réalisme requis, sans oublier les nombreux placements de produits made in Hollywood.

Mais même ces abus ne parviennent pas à plomber la narration et le charme du tandem dont on suit les aventures avec un intérêt croissant, mêlant humour et drame de manière efficace.

the island film, anticipation, sf

Sean Bean (Le Seigneur des Anneaux, Game of Thrones) interprète le directeur du centre. Le parfait salaud qui croit que la science peut avoir raison sur tout. Hélas, ce n'est pas que de la science-fiction.

La première partie du film et d'une manière générale toutes les séquences se déroulant sur l'Ile sont très réussies. On oublie que Bay est derrière la caméra tant la mise en scène s'attache aux personnages et au concept. Le film prend son temps pour installer l'ambiance et l'histoire et c'est justement ce qu'il fallait.

On sourit en découvrant les règles de ce microcosme qui cache une réalité pas belle du tout. Et lorsque vient le moment des révélations, on est aussi écoeuré que les héros. La scène de l'accouchement en est un bon exemple.

L'aspect visuel est aussi pour beaucoup dans la réussite de The Island. Hormis quelques incrustations nettement datées lors de la course en moto-jets, c'est propre et souvent bourré de détails percutants et de bonnes idées.

the island film, anticipation, sf

Après Armageddon, Steve Buscemi incarnait à nouveau le clown de service, mais cette fois moins dans la démesure ce qui lui permettait de mieux prouver son utilité.

Une fois en ville, le style est nettement différent et le caractère d'anticipation beaucoup plus en retrait. A ce moment là, on retrouve davantage Bay dans son élément familier. Hormis quelques véhicules et une verticalité plus prononcée l'espace de quelques plans, le caractère futuriste de la ville est plutôt discret.

On notera également pour finir littéralement sur une note positive que la musique offre de bons moments elle aussi comme sur le final où le thème principal et les plans larges dans le désert font merveille.

On regrette juste que Bay n'ait pas poursuivi sur la même voie par la suite et que son association avec Spielberg n'ait pas plus lorgné du côté de ce cinéma-là alors que c'était clairement ce qu'on pouvait en attendre.

the island film, anticipation, sf

Djimon Hounsou (Amistad, Blood Diamond, Constantine) est chargé de retrouver les deux fugitifs. Sa particularité à lui et son équipe : pouvoir en un éclair se faire passer pour n'importe quel service et ainsi justifier leur intervention : Police, SWAT, FBI,...  Si sa résolution est sans faille, son passé et les méthodes de son commanditaire vont changer quelque peu sa perception.

Le détail qui tue : The Island est plus que jamais à voir cette année puisque l'année 2015 est placée dans une réplique. Ca fait son petit effet.

 

 

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