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vendredi, 30 septembre 2016

Dracula [Cinéma/Critiques]

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Avant d'être un film profondément fantastique et gothique, Dracula est avant tout un drame, la tragédie d'un homme - certes assez porté de nature sur le massacre - mais animé tout autant par sa foi en Dieu que par son amour pour une jeune femme qui le lui rend bien.

Vlad Dracul dit Vlad l'Empaleur (personnage inspiré du réel Vlad Tepes) semble d'ailleurs supporter aussi bien son rôle de conquérant sanguinaire parce que son histoire d'amour lui donne la part de lumière idéale pour équilibrer son âme. Quand il vient à perdre l'être aimé, sa moitié à juste titre, alors son âme entière bascule dans les ténèbres. S'il renie Dieu, pour autant, il ne renie pas son amour terrestre qui va alors de ce fait devenir aussi immortel que lui.

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Assoiffé d'amour autant que de sang, il n'aura de cesse de retrouver Elisabeta (Wynona Rider) quitte à traverser les siècles et à revêtir des formes très différentes. Eiko Ishioka a remporté un oscar bien mérité pour les costumes qui participent énormément à la qualité du film comme l'armure de Dracul. A noter qu'Eiko est ensuite devenue une fidèle du réalisateur Tarsem Singh pour lequel elle a conçu entre autres les costumes mémorables de The Cell. Elle est malheureusement décédée début 2012 des suites d'un cancer.

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Jonathan Harker (Keanu Reeves/John Wick) va goûter l'hospitalité de Dracula et de ses concubines (dont Monica Bellucci/Le Pacte des Loups dans son premier rôle). Dracula va lui-même savourer sa compagnie - et sa naïveté - de bien des façons. Gary Oldman (La Planète des Singes : L'Affrontement) est époustouflant dans le rôle-titre et il bénéficie de surcroît d'un excellent doublage en français.

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Promise à Jonathan, Mina fait la connaissance d'un Dracula trop entreprenant à son goût. Mais elle va se sentir irrémédiablement attiré par lui au fil de leurs rencontres. Mina, réincarnation d'Elisabeta ? Tout le laisse supposer.

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Quand il n'est pas paré de ses plus beaux atours, Dracula tombe le masque et dévoile sa bestialité. 

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L'érotisme est très présent dans le film et s'exprime de bien des manières comme ici avec l'une des incarnations du Prince des Ténèbres et Lucy, la meilleure amie de Mina... 

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...ou bien là avec un trio de vampires qui vont faire passer une nuit mémorable à Jonathan.

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Abraham Van Helsing (Anthony Hopkins) va se lancer dans une croisade effrénée pour stopper les méfaits de Dracula et son influence néfaste grandissante, secondé par les trois prétendants de Lucy. Le personnage de Van Helsing a fait l'objet plus tard d'un film éponyme avec Hugh"Wolverine"Jackman, dirigé par le réal de La Momie, hélas de triste mémoire malgré de bonnes idées de mise en scène.

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L'image du cercle est récurrente tout le long du film à travers de somptueuses transitions qui confèrent une identité forte à Dracula et nous rappellent la pauvreté de la mise en scène de nos jours dans la plupart des blockbusters. Le visuel du film est à tomber et encore aujourd'hui mérite le respect, que ce soit la mise en scène, les décors, les costumes (un oscar), les maquillages et coiffures (un oscar), la musique et les effets sonores (oscar du meilleur montage son) ou les effets spéciaux, tout vieillit admirablement bien (autant que Dracula en fait !) contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là sur le net. Quand on a été biberonné aux effets numériques, on est pas forcément en mesure d'apprécier la chose, c'est un fait.

Dracula de Coppola demeure donc un chef-d'oeuvre intact, à (re)voir de toute urgence car aussi passionnant et émouvant que d'une grande richesse dans ses thématiques et son imagerie.

 

 

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Commentaires

Pour ma part, j'ai fait partie (déjà à ce moment là) des enfants biberonnés au numérique, mais cette adaptation me plait au plus haut point (sûrement parce que je n'ai jamais été adepte des gros effets spéciaux dans tous les sens, et avec le temps c'est même devenu un critère de choix : j'évite le plus possible des films ou séries qui en mettent partout, sauf quand c'est justifié, pertinent et bien dosé, mais c'est très subjectif). Je suis d'autant plus séduite par ce Dracula que j'en avais lu l'histoire originale de Bram Stoker quelques temps auparavant, et que je n'avais absolument rien capté. Pas mon habitude avec les romans, mais le style était vraiment pompeux et lourd, je le compare d'ailleurs un peu à Fight Club ou Orange mécanique (pas vraiment le même problème, mais tout aussi laborieux), ces trois lectures ont été mes bêtes noires.
Je suis bien contente d'avoir découvert cette adaptation, et j'ai bien du mal à y voir un seul petit défaut. D'autant que j'aime beaucoup le parti pris de la fin, qui diffère du roman et ajoute vraiment en émotion. Même en y réfléchissant et en voulant être tatillonne, je ne vois pas ce que je pourrais en dire, à part que c'est un film tout simplement parfait.
Et pour que j'ai eu envie de le revoir pour la quatrième fois, c'est que j'en suis vraiment convaincue !

Écrit par : Elo | vendredi, 30 septembre 2016

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