mercredi, 28 septembre 2016
La Légende de Tarzan [Cinéma/Critiques]
D'emblée on peut dire que cette nouvelle version du mythe crée par Edgar Rice Burroughs se place dans la droite lignée du Tarzan de Disney, ce qui en soi est une bonne nouvelle, au point qu'on peut facilement y voir une suite spirituelle. On pense notamment aux flashbacks réguliers bien pensés qui ajoutent profondeur et émotion en même temps qu'ils rappelleront de bons souvenirs aux afficionados de la version de 1999 (oui celle avec les chansons de Phil Collins !)
Par ailleurs ceux qui avaient été frustrés que les héros du film d'animation ne fassent pas escale à Londres devraient être contentés. A ce titre, l'introduction est particulièrement intelligente et intéressante.
Tarzan s'est très bien adapté à la civilisation et à ses responsabilités en tant que Lord, au point de rechigner à revenir crapahuter dans la jungle comme on le lui demande. En un seul geste il parvient à exprimer tout cela. La mise en scène de la première partie autant que le propos m'ont vraiment plu au point qu'elle a ma préférence. Je regrette que le scénario n'ait pas joué davantage avec la complexité du personnage sur tout le long afin qu'on assiste à une véritable transformation inversée. J'ai toujours imaginé le retour de Tarzan en une scène emblématique : courant dans la jungle, déchirant ses vêtements citadins tandis que le rejoignaient les animaux. Mais je dois avouer que cette version dans son ensemble se rapproche quand même beaucoup de ce dont je rêvais de voir à l'écran.
Jane (Margot Robbie décidément partout !) quant à elle rêvait depuis longtemps de retourner là où a eu lieu la rencontre fatidique. Mais son attrait pour l'Afrique va bien au-delà d'une simple nostalgie sentimentale.
La raison du retour de Tarzan parmi les siens est elle aussi bien amenée dans un cadre historique précis de surcroît, donnant beaucoup de crédibilité aussi bien à Lord Greystoke qu'à Tarzan.
Les liens tissés avec une tribu en particulier sont très développés et on comprend rapidement que Jane tient un rôle tout aussi privilégié. Celle-ci aura maintes fois l'occasion de prouver qu'elle n'est pas la femme de Tarzan pour rien et que sa connaissance de la jungle redeviendra rapidement vitale.
Le tandem Samuel Jackson (Avengers, Incassable, Django Unchained)/Alexander Skarsgard fonctionne à merveille
L'histoire se suit de bout en bout avec un plaisir certain, ponctué par quelques touches d'humour efficaces, hélas ternie par moment par des séquences poussives quand l'action se prolonge. Si visuellement on a droit à de somptueux panoramas, la mise en scène pêche par un abus de ralentis et d'effets spéciaux pas toujours bien intégrés. Par ailleurs, si les singes visibles sont réussis, La Légende de Tarzan a le défaut de passer derrière les deux premiers volets de la Planète des singes qui avaient mis la barre très haut en la matière.
La prestation de Christoph Waltz (Django Unchained, Spectre) en énième bad guy désespérément suave ne sert ni ne dessert le film, mais c'est plutôt l'usage de son chapelet qui, bien qu'original, porte atteinte à la crédibilité du film. Une canne-épée aurait été bien plus adaptée pour conserver l'élégance du personnage tout en le rendant menaçant physiquement parlant.
Heureusement ces faiblesses ne mettent pas en péril la qualité globale du film qui est réellement une excellente adaptation, respectueuse de l'oeuvre originelle, connectée à d'autres versions de référence, usant des codes incontournables du mythe, parfois même de manière ironique, tout en injectant réellement du sang neuf, exploitant le passif du roi de la jungle et le confrontant à des situations nouvelles.
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Commentaires
(Je disais que c'était globalement passable, mais je me rendrai presque compte en lisant mon commentaire que je n'ai plutôt pas aimé dans l'ensemble.)
Écrit par : Elo | jeudi, 29 septembre 2016
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