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jeudi, 15 septembre 2016

Jane Got a Gun [Cinéma/Critiques]

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Le western continue lentement, mais sûrement de cultiver son héritage des classiques des 60-70's. Mais le mieux est de pouvoir l'exploiter tout en offrant quelque chose de neuf que ce soit dans la forme ou dans le fond. On avait vu que cela était possible notamment dans Lone Ranger, mais Janet Got a Gun le démontre également d'une autre manière, plus dans le fond que dans la forme.

L'héroïne est une femme, ce qui en soi pique la curiosité, cela restant encore assez minoritaire. Avec Mort ou Vif, on avait vu que cela peut faire merveille dans un style radicalement différent.

Ici, Jane n'est pas une pistolero au sens propre du terme et elle n'est pas solitaire dans l'âme, mais elle n'en a pas moins la hargne et une volonté qui la fera déterrer son passé. Un passé incarné par un homme, lui-même incarné magistralement par Joel Edgerton (Gatsby Le Magnifique). Le duo qu'il forme avec Natalie Portman est d'ailleurs l'un des principaux atouts du film. Ils pensaient se connaître et connaître les raisons de leur séparation, mais leurs retrouvailles va progressivement nuancer leur vision des choses et en même temps enrichir considérablement une intrigue assez simple au départ. Autre qualité du film, sa narration maîtrisée, qui va dévoiler savamment nombre de secrets et mystères et nous faire découvrir une sorte de film dans le film. On oublie presque que c'est un western. L'aspect dramatique domine et c'est la grande force de Jane Got a Gun qui est avant tout une histoire vécue par des personnages avec ses conséquences sur chacun d'eux. Je ne saurais d'ailleurs trop vous conseiller de ne pas visionner la bande-annonce qui spoile outrageusement.

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Natalie Portman campe avec beaucoup de conviction une femme qui décide d'affronter l'adversité parce que comme elle le dit si bien elle-même, elle est fatiguée de fuir. J'ai toujours trouvé que les traits juvéniles que la vedette de Léon avait conservé étaient un frein important à l'incarnation de personnages plus mâtures et charismatiques. Ce film m'a prouvé le contraire et j'en ai tiré un plaisir supplémentaire. Moi qui n'aime pas Thor à cause de l'aspect mielleux apporté par ses roucoulades avec un viking blond, j'avoue qu'elle est soudainement remonté dans mon estime grâce au tempérament de fer qu'elle crédibilise ici. 

Certes Jane porte le flingue et sait s'en servir, mais elle porte aussi et surtout en elle le désir de protéger ceux qu'elle aime. En dépit des risques, en dépit du fait qu'elle peut tout perdre.

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Le dernier atout du film et pas des moindres : un Ewan McGregor méconnaissable que ce soit physiquement ou psychologiquement. N'espérez pas voir le retour de la Reine Amidala et de Obi-Wan Kenobi, les liens entre les deux acteurs seront ici tout autres.

Seul bémol : un premier flasback dont la transition avec le présent passe inaperçue et amène une certaine confusion. Heureusement cela ne dure pas.

Un western donc idéal pour ceux qui privilégient le fond au décorum du genre.

 

 

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Commentaires

Pour ma part, j'ai trouvé ce film très réussi, malgré un premier flashback complètement foiré. Je n'avais aucun mauvais a priori concernant Natalie Portman dans ce rôle de femme déterminée, je l'ai trouvée à la hauteur dans bien des contextes (Léon et Black Swan, notamment) et je partais plutôt confiante. Je craignais plutôt une intrigue trop complexe et un peu caricaturale, je ne suis pas vraiment fan de l'univers western à la base. J'aurais peut-être aimé voir davantage le vilain de l'histoire à l'écran, qui était pour moi un peu en retrait. Mais globalement, ce film est un sans faute.

Écrit par : Elo | jeudi, 15 septembre 2016

oui effectivement Ewan est peu exploité, mais ça fait plaisir de le voir dans un contre-emploi

Écrit par : Greg Armatory | jeudi, 15 septembre 2016

Les commentaires sont fermés.