mercredi, 05 juin 2013
Pop Redemption [Cinéma/Critiques]
En général, je prévois toujours un minimum à l'avance les films que je vais voir au ciné. Etant donné que j'y vais peu, je préfère ne pas y aller pour rien. Ce matin je découvre par hasard l'affiche de Pop Redemption et piqué par la curiosité je visionne la bande-annonce. Et là je me dis tout net : il faut que j'y aille !
Pop Redemption C'est l'histoire de 4 potes formant un groupe de Black Metal (oui, celui avec les grosses voix !) avec dans le rôle du leader/chanteur un Julien Doré méconnaissable en ersatz de The Crow, totalement envoûté par le satanisme, ce qui ne l'empêche pas outre-mesure de s'occuper de sa grand-mère mourante.
Les joyeux drilles décident de faire la route jusqu'au Hellfest, le mythique et incontournable festival de Metal pour tous les fans et représentants du genre dignes de ce nom. Seulement voilà, la cohésion du groupe n'est plus ce qu'elle était et le Road Movie va rapidement se transformer en Hell Movie, pour notre plus grand plaisir.
Pop Redemption est avant tout une comédie dans la plus pure tradition. Elle en respecte tous les codes et ne réinvente nullement le genre, avec ce que cela comporte de grosses ficelles et de rebondissements prévisibles, mais aussi de répliques qui tuent et de gags qui font mouche. Le charme qui s'en dégage, lui, est assez unique et les mélanges que le scénario brasse avec bonheur valent le déplacement, surtout si on aime la musique au sens large. Car loin de se cantonner à un hommage forcené au Black Metal et autres références gothiques, le film est avant tout un prétexte à réunir deux styles à priori que tout oppose. Et c'est avec une certaine jubilation que l'on assiste à la transformation progressive de ces quatre attachants rockers nihilistes en adeptes de la pop music rétro version peace and love. L'occasion d'adresser au public plusieurs clins d'oeil délectables.
Grégory Gadebois (qui incarne JP) a un petit air de Marco Hietala, le chanteur/bassiste du groupe Nightwish
Et si cela ne suffit pas pour vous convaincre, la présence d'Alexandre Astier (Une Rencontre, Le Domaine des Dieux et qui a participé à l'écriture de Pop Redemption) et d'Audrey Fleurot (la Dame du Lac de Kaamelott, la secrétaire intouchable dans...Intouchables) seront certainement l'argument ultime pour y parvenir, d'autant que c'est pour eux deux l'occasion de se réunir, de manière...très surprenante !
Pour conclure, on passe un très bon moment, sans prétention, mais sans ennui. On aurait sans doute apprécié que la mise en scène soit plus mordante et aussi inventive que les deux génériques stylisés qui servent d'écrin au film, mais en l'état on a droit à une sorte de film-concept mutant, un gentil hybride de The Pick of Destiny qui aurait rencontré Jean-Philippe en cours de route. Ce qui avouons-le, n'est déjà pas si mal, vu qu'il s'agit là de très bonnes références.
Si ça vous rappelle un autre groupe, c'est normal !
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15:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pop redemption, alexandre astier