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mardi, 15 mars 2016

Fast Five [Cinéma/Critiques]

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Un p'tit coup dans le rétro

Après un quatrième opus qui ratait son créneau et faisait une belle sortie de route, la saga Fast and Furious négociait un virage salvateur.

Lucrative licence boostée à la nitro et aux testostérones, Fast and Furious a connu des hauts et des bas. Tout le monde n'est pas forcément d'accord sur ce que sont ces hauts et ces bas, subjectivité oblige.

Personnellement, je trouve que les chiffres impairs ont porté chance à la saga (excepté le sept pour plusieurs raisons dont une évidente, le décès de Paul Walker).

Le premier opus pouvait n'être au départ qu'un remake maladroitement déguisé de Point Break. Mais cela dit, il a su dépasser ce statut grâce à des personnages charismatiques très bien incarnés et un univers jusque-là rarement aussi bien exploité.

Le deuxième roulait clairement sur des oeufs en abandonnant sa poule aux oeufs d'or à savoir l'ami Vin Diesel. Paul Walker restait dans la course, mais avec Tyreese Giibson en guise de co-pilote,  plus horripilant qu'hilarant et même avec la présence de Eva Mendes, le film retombe dans une nanardise qui condamne durablement la série.

Pour la ressusciter, la production n'y va pas par quatre chemins et c'est tant mieux. Fini les States, direction le Japon pour Tokyo Drift. Nouveau décor, certes, mais aussi nouveau réalisateur (Justin Lin) nouveaux personnages, nouveaux enjeux, nouvelle identité en somme. On aime ou on aime pas, mais au moins le film a le mérite d'exister et de donner un sacré coup de boost à un univers qui en avait bien besoin. Perso, j'adore ce troisième épisode qui a su mettre en avant un héros avec ses forces et ses faiblesses, plus imparfait, moins expérimenté, plus proche de nous et le voir évoluer et gagner en maîtrise est particulièrement savoureux, de même que son amitié particulière avec Han qui sera bientôt indissociable de la série.

L'histoire jongle habilement entre comédie, action et drame. Mais en plus de cela, une scène finale raccroche de manière inattendue cet épisode en apparence marginal à la source. De quoi relancer en beauté la franchise sur de nos nouveaux rails.

C'est chose faite avec le quatre que réalise donc Justin Lin. Mais là, c'est le coup de la panne, la panne d'inspiration. Et l'espoir de reprendre son pied de rentrer gentiment au garage.

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Dans Fast and Furious, le mot Famille n'est pas un vain mot. Spéciale dédicace à mon Véver !

C'est à nouveau un changement d'horizon qui va offrir une carrosserie flambant neuve à Fast and Furious et un tigre dans son moteur. Direction donc les favelas de Rio. Sur fond de chasse à l'homme multi-directionnelle, on suit avec un intérêt sans cesse renouvelé par moult rebondissements les péripéties de Toretto & Cie. L'absence de Letty est vite comblée par de nouveaux personnages et des visages connus qui refont surface avec beaucoup d'humour.

Chacun sera mis à contribution et le personnage de Tyreese Gibson, qui nous avait laissé un si mauvais souvenir dans le 2,  trouve ici parfaitement sa place de clown couard au milieu d'une bande hétéroclite à souhait, mais qui nous vaut de bons moments en exploitant une rivalité ludique entre ces personnalités opposées, mais aux talents ô combien complémentaires.

L'action se renouvelle constamment avec une intensité inattendue. On pense à la course-poursuite sur les toits, à l'embuscade et bien sûr au face à face musclé à souhait entre Vin et The Rock.

Question scénario, c'est parfois tiré par les cheveux (les chevaux ?), mais au moins des efforts ont été faits et les relations des uns et des autres, loin d'être figées, vont au contraire nourrir l'action et la narration de concert jusqu'au morceau de bravoure final : une séquence dantesque, une course-poursuite qui entre dans les annales par son inventivité et sa mise en scène en évitant de recourir au tout numérique pour épater la galerie.  On a droit au contraire à des cascades monstrueuses grandeur nature dont on s'abreuvait étant gosse et qui nous collent tout du long un sourire béat.

Deux bémols : la seule course urbaine et donc iconique de la série n'est pas montrée. On comprend qu'il faut se référer simplement aux talents de pilote légendaires du binôme Toretto/Connor pour imaginer le déroulement et l'issue, mais quand même, ça manque cruellement au compteur. Secondo, Vin Diesel manque de présence et fait le minimum syndical en roulant des mécaniques, malgré de nombreuses opportunités de nous émouvoir (ce qu'il réussit pourtant fort bien comme à la fin des Chroniques de Riddick). Un constat qui heureusement est amoindri grâce à l'effet de bande et à la dynamique de l'ensemble.

Pour terminer, une scène post-générique est là pour titiller les fans, ébauchant une sorte de puzzle scénaristique à grande échelle aussi prometteur qu'ambitieux à la manière du cinématique Marvel. Mais ce fut un cadeau empoisonné, car Fast and Furious en mangeant ainsi à tous les râteliers des films d'action (Matrix, sort de ce film !) a peut-être engrangé les dollars et assit sa renommée, mais a perdu son âme en cours de route.

Par son équilibre entre exotisme et fidélité et sa générosité constante, Fast Five constitue donc pour moi l'un des meilleurs épisodes de la saga, sinon le meilleur.

Un titre qui donne vraiment la pêche en plus de conclure le film en beauté ! La musique du film, proprement dite, elle aussi très efficace, on la doit à Brian Tyler (Insaisissables, Assassin's Creed Black Flag).

 

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Hommage à Paul Walker

Girl Power, Fast and Furious and Expendables

 

 

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