dimanche, 13 mars 2016
Wheelman [Jeux Vidéo/Critiques]
Après avoir réussi à adapter son personnage de Riddick en jeu vidéo, Vin Diesel a tenté de séduire les joueurs avec une licence inédite baptisée Wheelman.
Le concept : votre voiture est votre arme. Au moment même où les GTA-like et les open world avaient le vent en poupe, c'était un choix plutôt judicieux. Avec en prime le retour de Vin Diesel dans la peau d'un as du volant après ses prouesses dans Fast and Furious.
Pour autant, la renommée de l'acteur et toutes ses références allaient-elles permettre d'apporter une nouvelle pierre à l'édifice de son succès ?
Vin Diesel s'est considérablement investi dans ce jeu : production, incarnation (c'est sa voix (en VO), c'est son image, plutôt fidèle d'ailleurs). On pouvait donc être plutôt confiant. D'ailleurs les premiers instants ne sont clairement pas décevants.
Les sensations sont réellement grisantes : vitesse, caméras, animations tout est fait pour nous plonger dans de véritables poursuites et cascades chorégraphiées dignes des meilleurs blockbusters américains. En moto, flinguer sur une roue avant en pivotant renvoie carrément à Mission Impossible II, autant dire un sacré pied !
En camion et camionnette on a même droit à une vue intérieure de la cabine qui donne une immersion jamais vue dans ce genre de jeu.
En dehors de cela, hélas, le joueur va vite découvrir les limites et lacunes d'un jeu qui sorti de son concept n'a hélas pas grand-chose à offrir. Un scénario de guerre de gangs où le héros mangera à tous les râteliers vu et revu et peu passionnant et le contexte inédit de Barcelone comme terrain de jeu ne change pas la donne.
De nombreux défis (à la difficulté parfois ardue) permettent de booster la jauge de focus, de débloquer armes et garages. Sympa, mais pourquoi faire au final, puisque Milo peut changer de véhicule en un clin d'oeil comme Rico "Just Cause" Rodriguez et qu'en mode libre aucun ennemi n'est visible hormis les flics, mais qui eux sont carrément invincibles.
Question invincibilité, Milo n'est pas le dernier, en tout cas au volant; car dès qu'il redevient simple piéton, c'est la cata ! Il se blesse en sautant d'un muret de 1 mètre de haut, se relèvera indemne après une collision avec un véhicule, mais mourra s'il tombe à l'eau. Question cohérence, on a vu mieux. Question finition, aussi. Les bugs de collision et d'affichage sont nombreux. Wheelman a beau être un jeu d'action bourrin, il n'en reste qu'il méritait plus d'attention. Les armes collées dans le dos par exemple ça pique vraiment les yeux même pour l'époque.
Au final, Wheelman est jouissif sur de courtes cessions grâce à une action dynamique et des sensations en accord. Mais question monde ouvert et narration, on restera clairement sur sa faim.
Un film devait être réalisé dans la foulée qui n'a, au final, jamais vu le jour. On s'en remettra.
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