mardi, 18 octobre 2016
American Nightmare 3 : Elections [Cinéma/Critiques]
Après Anarchy un deuxième opus réussi malgré un épilogue un peu trop convenu, American Nightmare consolide son potentiel avec une troisième purge qui m'a tout de suite intéressé par son postulat de départ :
Une sénatrice, candidate à la présidence, très opposée à la Purge, des modifications de règles qui suppriment toute immunité aux politiciens durant la prochaine Purge, une cible donc de choix pour les partisans de la Purge à commencer par son plus grand défenseur, l'autre candidat justement.
Franck Grillo (Captain America : The Winter Soldier) est de retour, toujours dans le rôle du protecteur, mais cette fois, pas de n'importe qui. Une saveur à la New York 1997 !!!
Il y avait de quoi faire avec un tel scénario et de ce point de vu je ne peux pas dire que je suis déçu, d'autant que le héros du deuxième volet que j'avais beaucoup apprécié est de nouveau présent, bien qu'un peu moins valorisé (mais ce n'est pas un problème), mais en revanche moins efficace il faut bien le dire.
De nouveaux personnages plutôt fouillés font leur apparition, assez variés pour renouveler l'intérêt et les situations, ce petit monde tentant de survivre au milieu de toute une faune de dangereux psychopathes (venus de toute la planète !) et se téléscopant à des moments fatidiques pour intensifier la narration et les enjeux. Des enjeux qui sont ni plus ni moins l'avenir de la Purge et par incidence des USA.
Cet apport scénaristique élève donc considérablement le propos de cette série qui aurait pu bêtement jouer la carte de l'ultra-violence gratuite et du malsain sans aucun fond pour les justifier. Ce n'est clairement pas le cas ici et on apprécie énormément. Les implications politiques et sociales sont bien amenées, l'aspect dramatique, l'action et le suspens s'équilibrent parfaitement. La moralité est à nouveau remise en question, un peu, beaucoup, à la folie,...
Les masques, les armes et les déguisements cultivent un esprit macabre, dérangeant, créant l'identité de la série, mais loin d'être inintéressant de par sa créativité.
Malheureusement, encore une fois, la dernière partie vient ternir l'ensemble. Car encore une fois, le même défaut saute aux yeux : cela finit dans de grosses fusillades en tentant au préalable de nous faire croire à un semblant de suspens sur le sort des principaux protagonistes. C'est raté, on voit la fin venir à des kilomètres et du coup on trouve le temps long. Et ce n'est pas quelques timides effets de surprise et un affrontement musclé entre Franck et un néo-nazi qui sauve la donne. Par ailleurs je n'ai pas trouvé les scènes d'action très réussies dans l'ensemble.
Le film se vautre donc dans le politiquement correct, dans les clichés, sabotant quasiment toute la subtilité et la complexité qu'il avait cultivé jusque-là.
L'épilogue nous annonce pour autant des retombées intéressantes, mais il faudra vraiment renoncer à ces navrantes facilités d'écriture une bonne fois pour toutes pour faire de Amercian Nightmare la série incontournable qu'elle pourrait être.
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