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mercredi, 01 janvier 2014

Drive [Cinéma/Critiques]

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Précédé d'une réputation pour le moins élogieuse, Drive a montré ce qu'il avait finalement sous le capot. Alors y a-t-il un tigre dans ce moteur ?

Ca commence comme Le Transporteur de Louis Leterrier, mais en apparence seulement. Un pilote hors pair conduit des braqueurs en lieu sûr. S'il sait manier un volant, il sait aussi comment se fondre dans le décor en cas de pépin. L'intro, aussi sobre qu'immersive, annonce la couleur : avec une économie de moyens et de dialogues exemplaire, le réalisateur Nicolas Winding Refn (La trilogie Pusher, Le Guerrier Silencieux) nous offre un thriller étonnamment âpre et prenant.

Cascadeur et mécano à mi-temps employé par Bryan Cranston (Breaking Bad, Total Recall) Ryan Gosling (Gangtser Squad) se réserve aussi un créneau pour assurer des livraisons pas très légales.

Avec sa gueule d'ange et sa discrétion (il parle peu) il incarne à merveille le héros mystérieux archétypal dont nous ne sommes jamais rassasiés. Le cinéma le sait. Cela a ses avantages et ses inconvénients comme dans Jack Reacher.

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Lorsqu'on fait connaissance avec sa charmante voisine en la personne de Carrey Mulligan (Gatsby Le Magnifique) et son fils attachant, on sait d'avance par exemple qu'un rapprochement est inévitable. Le jour où le mari de la belle sort de prison, tout va toutefois légèrement se compliquer, à tous points de vue.

L'intrigue va brusquement s'intensifier et tous les éléments posément mis en place vont alors se heurter violemment les uns aux autres avec quelques fulgurances visuelles, qu'elles soient romanesques (le baiser dans l'ascenseur) ou guerrières (les règlements de compte à la violence crue pour public très averti). Pour protéger la veuve et l'orphelin, l'ange va se faire ange exterminateur et s'attirer les foudres de rien moins que la mafia. 

Le film mérite donc largement le détour de par le contraste frappant entre les atmosphères qu'il nourrit et ses personnages bien croqués tour à tour bourreaux et victimes. Vaut-il la somme de superlatifs dont on l'a affublé à sa sortie ? Peut-être pas. Il lui manque une profondeur, une richesse qui lui aurait permis de vraiment transcender le genre à l'image de The Town de Ben Affleck par exemple.

Le passé mystérieux du pilote sans être totalement dévoilé aurait pu être exploité de manière à offrir un final plus surprenant, quelques rebondissements plus roboratifs.

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C'est fou ce qu'un cure-dent et des gants donnent la classe !

Si vous voulez voir des cascades et des course-poursuites dignes de Bullit, passez votre chemin. Malgré un look à la Steve Mcqueen et une esthétique globale très seventies, Ryan Gosling a la conduite plus subtile que ça. Pas d'esbroufe, de la tactique à l'état pur qui n'éclate pas la rétine. Ce qui change et ne fait pas de mal, il faut bien l'avouer.

Quant à la musique de Kavinsky, qui a elle aussi fait couler beaucoup d'encre, elle n'ajoute ni n'enlève d'émotion à l'ensemble. Sa sonorité night club originale, mais aussi très spécifique, est un choix qui s'apprécie selon sa propre sensibilité. 

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LA veste emblématique du film. Le titre a beau être affiché en rose, la virilité du héros n'est pas à prouver !

 

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Commentaires

Pour ma part, j'ai trouvé ça fouilli, emmêlé, je n'ai pas vraiment vu où la trame de fond voulait en venir. Une petite déception pour moi par rapport aux critiques élogieuses que j'avais pu lire. Je ne saurais même pas dire quel est le thème, tant je n'ai pas réussi à comprendre l'ensemble.

J'ai assez aimé la BO, mais j'en préfère largement la reprise de London Grammar : https://www.youtube.com/watch?v=OZYw0MQp_fI

Écrit par : Elo | mercredi, 15 juillet 2015

merci je connaissais pas cette reprise en plus je suis fan de London !

Écrit par : Greg Armatory | jeudi, 16 juillet 2015

Les commentaires sont fermés.