dimanche, 29 décembre 2013
Splinter Cell Blacklist [Jeux Vidéo/Critiques]
Après un épisode Conviction très convainquant qui imposait de nouvelles références en terme de gameplay, la licence Splinter Cell revient avec un épisode baptisé Blacklist qui entend bien poursuivre sur la lancée de son prédécesseur.
Après avoir oeuvré contre son employeur, rien moins que le gouvernement, Sam Fisher reprend officiellement du service à la tête cette fois d'Echelon 4, Echelon 3 ayant été démantelé.
Un groupe terroriste baptisé Les Ingénieurs sème le désordre et la panique en s'attaquant à des bases américaines aux quatre coins du globe. Sam Fisher revient sur le devant de la scène avec une nouvelle équipe constituée de vétérans (la fidèle Grim) et de nouvelles recrues (Isaac Briggs et Charlie Cole).
Notre espion préféré a beau avoir perdu son poste fétiche, il est loin d'avoir perdu au change puisque dorénavant il préparera ses missions depuis le Paladin, un avion high-tech, équivalent du Normandy pour Shepard (Mass Effect).
En effet, depuis le cargo, véritable base d'opérations volante, le joueur pourra, via une carte mondiale, consulter les missions disponibles qu'elles fassent partie intégrante du scénario ou qu'elles soient annexes, jouables en multi ou en coop.
L'IMS, un modèle de connexion à la fois dans l'univers du jeu et dans la réalité !
Ce qui frappe en premier dans cet épisode, c'est l'interface terriblement immersive qui préfigure sans aucun doute celle que les nouvelles consoles se chargeront d'exploiter, gommant toute forme d'interruption entre le jeu et la manière de le paramétrer. Tout est visible et accessible depuis la salle d'opérations sans qu'il soit besoin d'entrer dans les menus proprement dits, le gameplay et le jeu se fondant l'un dans l'autre d'une manière inédite fort réussie que Conviction avait déjà bien esquissé. Les écrans des ordinateurs affichent notre progression et en interagissant avec nos alliés on accède à notre équipement et à ses améliorations ainsi qu'à des missions spécifiques jouables à tout moment.
Anna "Grim" Grimmsdottir, également indissociable de la série, présente un nouveau design, très élégant, qui lui sied à ravir.
On ne peut pas en dire autant du nouveau look de Sam (c'est quoi ces cheveux ???), que les développeurs semblent avoir voulu maladroitement vieillir et rajeunir à la fois. Le rendu de ses tenues furtives étant lui aussi assez discutable.
Loin d'être un monde ouvert, le jeu offre malgré tout beaucoup de lisibilité et de liberté à l'image de son level design très fouillé qui permet encore une fois d'atteindre ses objectifs selon plusieurs itinéraires et bien sûr plusieurs méthodes via des environnements détaillés souvent dépaysants malgré la gravité de la situation.
Reprenant les nouvelles bases posées par Conviction, Blacklist autorise en effet le joueur à choisir à tout moment parmi trois types d'approches à l'instar d'autres jeux tels que Hitman Absolution ou Dishnored. Ici ces trois méthodes sont clairement dénommées :
- Fantôme : invisible, silencieux, vous évitez toute agression et filez vers l'objectif, ni vu, ni connu. Un véritable courant d'air humain.
- Panthère : vous préférez assurer vos arrières en éliminant rapidement et furtivement les ennemis se dressant sur votre route. En privilégiant la discrétion afin de ne pas aggraver la situation. Ombre mortelle.
- Assaut : la discrétion est une perte de temps. Si on est efficace, nul besoin de se cacher. Vous privilégiez la puissance de feu et une bonne couverture. L'idéal : tuer le plus d'ennemis possibles en un coup.
Quelle que soit votre stratégie, à la fin de chaque mission, l'écran de debrief vous informe de vos réussites dans chaque domaine, vous faisant cumuler des points et de l'argent en proportion. Un style n'est donc pas privilégié en particulier, du moment que vous remplissez l'objectif. On apprécie grandement, étant donné que régulièrement vous n'aurez guère le choix, il vous faudra passer totalement inaperçu faute de quoi c'est le game over garanti. Quand la mission ne comporte aucun checkpoint et que vous venez de remplir presque tous les objectifs, je vous laisse imaginer votre écoeurement. La progression par l'échec, vous connaissez ?
Peut-être une façon de nous inviter à expérimenter les Missions en Coop qui, il faut bien l'avouer, sont beaucoup plus payantes, dans tous les sens du terme et dévoilent toute la richesse et les subtilités du jeu.
Sur le terrain, les amateurs de Conviction prendront rapidement leurs marques étant donné qu'on retrouve le même gameplay exception faite de la roulade, pourtant bien pratique, qui a disparu.
Comme dans Conviction, les lieux de vos investigations et vos différents objectifs sont affichés en surimpression dans le décor. Ca fait toujours son petit effet !
On progresse toujours de couverture en couverture de manière très intuitive en s'aidant de repères visuels apparents, mais suffisamment discrets. Les déplacements se font donc toujours avec souplesse. On peut toujours regarder sous les portes, les enfoncer pour surprendre un ennemi. La verticalité est plus que jamais au rendez-vous avec même carrément des phases de plateforme que ne renierait pas Connor, le héros d'Assassin's Creed III.
Grâce aux gadgets (les mythiques et indispensables caméras-glu sont bien présentes) on éloigne et on neutralise les sentinelles distantes. Avec le bon timing on s'approche d'un garde isolé et d'une discrète attaque au corps à corps on le met à terre, ce qui là encore permet de gagner un précieux marquer/exécuter. Et cet atout ne sera pas de trop tant les ennemis s'avèrent nombreux, réactifs et aussi secondés. En cas de coup dur on pourra se servir du sbire comme bouclier.
Autre nouveauté : les chiens d'attaque. Vous apprendrez vite à les détester et à les repérer pour éviter de vous faire débusquer au moment le plus crucial. S'ils sont relativement faciles à neutraliser, ils ont le chic pour vous renifler et déclencher l'alerte. A noter que si vous êtes démasqué, votre dernière position connue est visualisée sous la forme d'une silhouette fantomatique comme dans Conviction. On ne change pas une formule qui marche !
Il faudra parfois enchaîner des passages tendus qui laisseront peu de place à l'improvisation. Car en plus des menaces précédemment citées (les gardes sont nombreux dès le début du jeu), il ne faut pas oublier les gardes blindés, les drones rampants et les caméras de rigueur. Les niveaux prennent rapidement l'allure de parcours du combattant et on aura tôt fait d'améliorer sa tenue et ses armes afin d'équilibrer les forces.
A noter un nouveau gadget fort utile : le trirotor, un drone volant parfait pour la reconnaissance et l'espionnage et qui pourra même neutraliser le cas échéant. L'ennemi disposant lui aussi parfois de drones, vous serez dans ce cas dans l'incapacité d'utiliser le sonar de vos lunettes tant que le propriétaire desdits drones sera actif.
Air Force One peut aller se rhabiller, voici le Paladin !
Autre originalité appréciable de cette épisode, certains de nos upgrades s'obtiennent en améliorant le Paladin lui-même. Par exemple acheter une infirmerie permettra de régénérer votre santé plus vite ou améliorer le radar facilitera la détection des ennemis.
Coté narration, c'est du bon cinéma hollywoodien, intense, spectaculaire, riche de rebondissements et de punchlines. On se laisse séduire volontiers comme par un divertissement de luxe bien huilé, intrigué par ce que nous réserve la suite des évènements.
Pour l'anecdote, j'avais écrit il y a quelques années une histoire sur fond d'espionnage et de terrorisme en mettant en avant une technologie assez poussée qui pourrait peut-être préfigurer l'avenir de la série. Qui sait ?
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