lundi, 12 septembre 2016
Le Syndrome Copernic [Livres/Critiques]
Cela faisait bien longtemps que je n'avais été au bout d'un nouveau roman. Après plusieurs essais infructueux sur du Stephen King (La Part des Ténèbres, Misery, Rage) c'est maintenant chose faite et je suis très heureux de partager cette nouvelle, en espérant très fort que ce soit la première d'une longue série, évidemment (le premier volume des Piliers de la Terre me fait de l'oeil depuis quelques jours !)
J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque séduit par le résumé.
La lecture m'est vite apparu accessible tant par le style que par le contenu. Simple, dynamique et passionnante, peu de personnages (très important quand on a une mémoire de poisson rouge), allant à l'essentiel tout en offrant des annexes régulières pertinentes : les notes du carnet Moleskine, des appartés sur des sujets très différents - mais en lien avec l'histoire ou le héros - qui nous apprennent des choses vraies souvent étonnantes et qui m'ont immédiatement fait penser à l'Encyclopédie du savoir Relatif et Absolu de Bernard Werber, concept introduit dans sa trilogie des Fourmis. Y a pas de hasard, Henri Loevenbruck est justement parrainé par Bernard lui-même présent dans les remerciements.
Il est un fait que même si ce n'est plus le cas actuellement, Bernard Werber a été un auteur que j'ai suivi avec grand intérêt et qui m'a offert de très bonnes expériences en tant que lecteur grâce donc à la trilogie des Fourmis, aux Thanatonautes, ainsi que plusieurs nouvelles très conceptuelles. J'ai participé à un concours qu'il avait lancé (cf Dans 1000 ans...de L'Humanité à l'Ame-Unité) et j'ai même eu la chance de le rencontrer à une édition de la Forêt des livres où j'ai pu échanger avec lui (je l'en remercie car il y avait foule) et lui offrir mon propre recueil de nouvelles, Amalgâme. (mais je m'égare !)
Il y a donc une ADN très proche entre les deux auteurs qui m'a permis de me lancer à corps perdu dans ce thriller écrit à la première personne, l'un des points forts du roman pour moi puisque cela a grandement facilité l'immersion avec en prime une forme d'interaction, le narrateur s'adressant parfois au lecteur !
Les deux cent première pages ont donc été particulièrement délectables, on prend connaissance des personnages, l'intrigue se construit ni trop vite, ni trop lentement, on est plein de doutes, on imagine, ce que l'on sait, ce que l'on ignore comme ce que l'on suppose composent un moteur efficace pour tourner les pages sans s'en rendre compte.
Mais qui dit thriller, dit codes et forcément plus ça va, plus l'histoire se balise, se banalise pourrait-on même dire. La cadre se resserre, l'imagination redescend sur terre. Il y a évidemment des petites surprises, mais les grosses révélations, on les avait déjà devinées bien trop tôt pour générer autre chose qu'un : bah oui c'était prévisible ! Des personnages importants se retirent au moment où ils doivent se retirer pour permettre à des nouveaux venus de se valoriser. C'est normal. Mais j'ai vraiment ressenti l'aspect disons technique de l'écriture prendre le dessus sur l'aspect purement littéraire, artistique. Sans doute que dans le thriller, les deux aspects sont étroitement liés, mais bon je découvre ou redécouvre la lecture et forcément je m'attendais à autre chose.
Le début d'un livre promet un peu tout et n'importe quoi et mon imagination ouvre forcément l'horizon aux possibilités. Mais l'histoire ne s'écrit pas selon notre bon vouloir de lecteur (oui c'est pas un jeu vidéo en monde ouvert, espèce de geek !), elle est déjà écrite et sans un minimum de principes de base, ça ressemblerait à rien.
Alors oui je suis un peu déçu de la finalité, du code qui veut que tout se résout dans les dernières pages. Ce que je préfère retenir c'est que j'ai pris du plaisir et que j'ai eu envie d'aller jusqu'au bout et je n'en tiendrai donc pas rigueur à l'auteur qui a fait son job à tous points de vue. Il faut peut-être juste que je lise autre chose de très différent pour ne pas ressentir cette forme de frustration.
SPOIL :
Autre élément qui m'a un peu gâché la surprise, j'ai trouvé que l'intrigue était un mix entre le roman Hors de Moi (Sans Identité avec Liam Neeson au cinéma) et Jason Bourne. Le héros du Syndrome Copernic sait lire dans les pensées et hérite d'un passé de militaire rompu aux combats seulement ces deux atouts vont être très peu exploités. C'est un peu justifié vers la fin, mais du coup le roman manque de personnalité alors qu'il aurait pu clairement faire la différence à mes yeux grâce à cela. Regrettable.
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